[Récap] Nous avons découvert des milliers de sites d’info générés par IA : tous nos articles
« Mais tu écris n'importe quoi, en fait »
![[Récap] Nous avons découvert des milliers de sites d’info générés par IA : tous nos articles [Récap] Nous avons découvert des milliers de sites d’info générés par IA : tous nos articles](https://next.ink/wp-content/uploads/2025/01/Detect-ia.webp)
Entamée début 2024, notre enquête sur les soi-disant « sites d'information » générés par IA (GenAI) a donné lieu de multiples révélations depuis la publication de ses premiers articles, début février. Signe de l'ampleur de cette pollution médiatique : notre enquête nous avait permis d'en identifier une centaine en octobre 2024, 500 à Noël, 1 000 fin janvier, plus de 2 000 mi-février, près de 3 000 début mars...
Le 08 mars à 08h29
7 min
Société numérique
Société
Vu l'ampleur du problème, nous avions donc proposé au service de fact-checking CheckNews de Libération, ainsi qu'à des fact-checkers de Wikipédia, de nous aider à enquêter sur ce qui s'apparente à une véritable « pollution » numérique et médiatique.
- Comment tenter d’identifier les textes émanant d’intelligences artificielles génératives ?
- Comment tenter d’identifier les images générées par des intelligences artificielles ?
Près de 150 des 500 sites GenAI que nous avions initialement identifiés étaient en effet mentionnés comme « sources » sur Wikipédia. Et ce, alors que leurs articles ne semblent avoir été ni relus, ni corrigés, ni validés avant leur publication automatisée (et, donc, sans supervision humaine).
La plupart des articles mentionnés dans l'encyclopédie avaient été publiés avant que leurs noms de domaine (expirés) ne soient rachetés par des professionnels du référencement – SEO – et du marketing numérique. Ces sites n'en restent pas moins référencés sur Google Actualités, quand bien même ils n'émanent donc pas de « journalistes » ni de « médias » reconnus par la profession, que leurs articles sont générés par IA, et qu'ils polluent le moteur de recherche et son algorithme de recommandation Discover.
Nous avons depuis également découvert que, parmi la centaine de professionnels du référencement (SEO) et du marketing numérique qui les administrent, certains en gèrent plusieurs centaines, et même plusieurs milliers, sans être en capacité d'identifier combien polluent de la sorte Google, et particulièrement Google Actualités.
Nous avons bien évidemment détaillé notre méthodologie, challengée et vérifiée par les deux contributeurs expérimentés de l'encyclopédie Wikipédia, et les deux journalistes du service de fact-checking CheckNews de Libération.
Next a en outre développé une extension pour les navigateurs compatibles Chrome et Firefox (y compris sur Android), afin d'alerter ses utilisateurs lorsqu'ils consultent un site GenAI (cf sa présentation, et notre méthodologie). Elle les alerte aussi désormais lorsqu'ils visitent aussi des noms de domaines « potentiellement malveillants » identifiés par Red Flag Domains, et des « entités non autorisées à proposer des produits ou services financiers en France » par l’Autorité des marchés financiers.
40 médias français ont depuis demandé à la Justice d'ordonner aux FAI le blocage du site news.dayfr.com. Ce dernier, le plus bourrin du millier de sites d'informations générés par IA que nous avons identifiés, plagiait de 5 à 15 articles… par minute, et jusqu'à plus de 6 000 par jour. Ironie de l'histoire : il a aussi été jusqu'à.... plagier deux des articles mentionnant la plainte le concernant.
Une enquête de l'équipe « pour une IA responsable » de la BBC a par ailleurs découvert que plus de la moitié des réponses fournies par les assistants d'intelligence artificielle (IA) à qui il avait été demandé de chercher leurs réponses dans les articles de la BBC étaient « factuellement incorrectes, trompeuses et potentiellement dangereuses ». Mais également que 20 % d'entre elles ont en outre rajouté des « inexactitudes factuelles » qui ne figuraient pas dans les articles pourtant mentionnés.
Plus d'une centaine (au moins, et probablement plusieurs centaines, voire milliers) des sites GenIA que nous avions initialement identifiés plagient en outre des articles de véritables journalistes, sans mentionner leurs sources ni préciser qu'ils ont été générés avec des IA. Ils sont pourtant, pour la plupart, référencés sur Google Actualités, et parfois relayés par son IA de recommandation algorithmique Discover. Certains se contentent de traduire des articles en français quand d'autres les paraphrasent, rendant leurs plagiats plus difficiles à identifier.
Interrogé par Arrêt sur images, à qui nous avions transmis notre enquête à son sujet, le patron du groupe de presse Économie Matin, par ailleurs co-directeur pédagogique d'une école de journalisme d'extrême-droite, a reconnu que ses articles étaient bien générés par IA, contrairement à ce que son rédacteur en chef adjoint prétendait initialement. Ce dernier, par ailleurs « prompt engineer » du groupe, attribue de son côté les dizaines de plagiats que nous avons en outre identifiés à un « bug du script » envoyé à ChatGPT qui, « étant complètement idiot, parfois, ne fait pas ce qu'on lui dit » (sic).
Notre enquête nous a valu quelques remarques acerbes de la part de professionnels du SEO, au motif que le fait de rendre public le fait que certains de leurs sites sont GenAI pourrait nuire à leur business :
« Les gens veulent manger de la merde ? Donnez en leur à la pelle plutôt que d essayer de buzzer et cherchant à bousiller le business de milliers de sites. »
L'un d'entre eux nous a par exemple rétorqué que de nombreux médias français avaient récemment relayé une « rumeur »... qu'ils n'auraient cela dit probablement pas relayée si les journalistes avaient été informés que l'information initiale avait en fait été « hallucinée » dans des articles générés par IA.
Les sites d'information de la presse quotidienne régionale (PQR) sont, eux aussi, de plus en plus victimes de pure players qui les concurrencent, voire les plagient, tout en étant générés par des IA. Si certains se positionnent comme des « médias indépendants », d'autres ne cherchent qu'à faire du clic. Au point que des journalistes de la PQR se retrouvent à devoir fact-checker des infos erronées car « hallucinées » par les IA qui les publient.
Après avoir analysé un échantillon de 8 795 posts LinkedIn publics de plus de 100 mots publiés entre janvier 2018 et octobre 2024, une start-up de détection de contenus générés par IA a par ailleurs découvert que plus de 50 % d'entre eux étaient GenAI, et que le nombre de messages longs susceptibles d'avoir été générés par IA avait explosé de 189 % dans les mois suivants le lancement de ChatGPT.
Dans son (216e) podcast, Mediarama a en outre reçu Alexandre Laurent, directeur de la rédaction de Next.ink, pour discuter de notre enquête-fleuve sur les 2 000 (au moment de l'enregistrement, mi-février) 3 000 (depuis début mars) « sites d'information » en tout ou partie générés par IA (GenAI) que nous avons identifiés, où il résume (et revient sur) les articles que nous y avons consacrés.
[à suivre...]
Commentaires (37)
Abonnez-vous pour prendre part au débat
Déjà abonné ? Se connecter
Cet article est en accès libre, mais il est le fruit du travail d'une rédaction qui ne travaille que pour ses lecteurs, sur un média sans pub et sans tracker. Soutenez le journalisme tech de qualité en vous abonnant.
Accédez en illimité aux articles
Profitez d’un média expert et unique
Intégrez la communauté et prenez part aux débats
Partagez des articles premium à vos contacts
Abonnez-vousModifié le 08/03/2025 à 10h43
Le 08/03/2025 à 13h15
Voici venu "consulter des sites GENAI va tuer la presse et les journalistes".
Next s'opposera-t-il à la création d'une Haute Autorité pour la Diffusion des Articles de Presse sur Internet ?
Aurons nous l'obligation de sécuriser nos accès Internet contre l'IA avec Libreoffice ?
Mystère.
(humour, sarcasme, etc.)
Le 08/03/2025 à 15h10
Et ça peut avoir des conséquences politiques négatives, dans un contexte qui s’en passerait bien.
En ce qui concerne directement notre business model, il ne depend pas vraiment du trafic de Google, aussi nous faisons pas partie des médias qui se sentent les plus exposés - je ne crois toujours pas que ce type de « médias » AI soit capable de faire beaucoup mieux à l’avenir que ce qu’on voit déjà, et c’est une comparaison qui me rassure vu comment c’est de la daube.
Modifié le 08/03/2025 à 17h10
La mienne n'est pas pro-IA (si ca peut me faire regagner des points de vertu/karma) quoique pour d'autres raisons.
Ce que je trouve amusant dans cet article c'est le parallèle avec ce que publiait la RIAA à l'époque: des études étayées, des méthodologies vérifiées, des enquêtes auprès de gens du secteur concerné. Et tout ca concluait évidemment que c'était mal, voire dangereux, que ca alimentait des réseaux criminels, que le futur était sombre, qu'il fallait que chacun se responsabilise...
Nous avions beau jeu de pointer le corporatisme des études et suggérer une motivation mercantile (touche pas au grisbi, sa...perlipopette !!).
Bref, mon commentaire était moins une critique sur le fond qu'un clin d'oeil sur la forme.
Le 08/03/2025 à 18h26
Les sites d'infos GenAI, ce sont (majoritairement) des robinets à contenus... non relus ni vérifiés ni validés avant publication, avec un risque non négligeable d'hallucinations, voire de placements de produits et d'articles sponsorisés non mentionnés comme tels (vu que c'est aussi l'un des jobs des pros du SEO).
De plus, et au pire, ils pourraient "remplacer" les médias et journalistes qui se contentent de batonner de la dépêche, mais ne feront jamais de journalisme de terrain ni d'investigation.
Modifié le 08/03/2025 à 20h12
Oui l'IA générative peut servir à inonder Internet d'articles de mauvaise qualité, voire frauduleux. Mais elle peut également servir à inonder Internet d'articles de qualité, de fact-checking, de tout ce qu'on veut.
Il ne tient qu'a vous (la presse en ligne) d'accepter qu'il vaut mieux l'apprivoiser plutôt que la combattre.
L'industrie musicale s'était braquée contre le mp3, internet, la licence globale... Aujourd'hui on consomme tous de la musique en streaming illimité contre une poignée d'euro par mois.
Le 08/03/2025 à 21h50
Dans le cadre de la musique, il y avait une demande des utilisateurs (pas pour rien que Napster à si bien marché à l'époque) et que l'industrie musicale à plus que tardé à proposer une offre légale décente (il a fallu attendre des décennies).
L'usage de l'IA répond ici à un besoin totalement différent : pas celui des utilisateurs, mais celui de personnes avides de pognon en se tournant les pouces. Personnellement, je constate de plus en plus de contenu généré par IA, et pas que pour des articles de presse. Même sur youtube, de plus en plus de vidéo le sont, et c'est vraiment pénible. Cela noie le contenu pertinent dans un tas d'immondice.
D'ailleurs, pour revenir à la musique, on voit aussi de plus en plus de contenu généré par IA, y compris sur des plateformes comme Spotify... quand ce n'est pas la plateforme elle-même qui génère le contenu ! (ça attire des utilisateurs, et ça fait des sous en moins à redistribuer aux ayant-droits).
Le 09/03/2025 à 12h15
Comme disait Steve Jobs : "La plupart du temps, les gens ne savent pas ce qu'ils veulent avant que vous leur ayez montré".
Comme toute nouvelle techno qui simplifie/accélère l'exécution d'une tâche, elle est mal vue. Utiliser l'IA c'est "tricher" car ça nécessite de faire moins d'effort pour arriver au résultat.
J'ai entendu ça souvent pour les innovations technologiques qui sont liées à une tâche considérée comme artistique/créative. Du genre "utiliser un sampler pour créer de la musique c'est de la facilité, c'est pas de la création, c'est juste du vol, c'est un moyen rapide pour faire du pognon à partir du travail des autres".
Et puis les artistes s'accaparent la technologie et l'utilisent pour faire qqc d'unique. Et on est bien obligé de reconnaitre qu'ils sont des artistes. Au final, tu donnes un sampler à deux DJ Français et ils vendent 10 millions d'albums.
Le 09/03/2025 à 13h48
d'âneries sans nomd'hallucinations. Pour ça; il y a Le Gorafi (qui est généralement drôle en plus ^^).Ce n'est pas utiliser l'IA qui est mal vue. C'est de n'utiliser que l'IA pour générer un site entier, sans un minimum de relecture derrière (ce que font la très grosse majorité des sites dit GenIA), tout en pompant le contenu des autres sites, en affichant des publicités (pour gagner de la thune) et sans dire que le site est un site GenIA (ou pire encore, faisant croire que les articles sont écrit par de vraies personnes).
Un site GenIA qui s'identifie comme tel, dont chaque article serait signé par une IA, perso, ça me poserait déjà beaucoup moins de soucis (ça m'en poserait encore à cause de la pollution et du tri à faire, mais éthiquement, ce serait déjà beaucoup plus acceptable).
Modifié le 09/03/2025 à 14h34
C'est un article récapitulatif de 12 autres articles déjà publiés.
8 parlent de l'utilisation de GenAI:
- Comment tenter d’identifier les textes émanant d’intelligences artificielles génératives ?
- Comment tenter d’identifier les images générées par des intelligences artificielles ?
- Plus de 1 000 médias en français, générés par IA, polluent le web (et Google)
- Comment reconnaître les sites (d’infos) générés par des IA ?
- Notre extension Chrome et Firefox vous alerte sur 3 000 médias générés par IA et des cyberarnaques
- Le directeur pédagogique d’une école de journalisme génère ses articles par IA
- La presse régionale est, elle aussi, cannibalisée par des sites d’infos générés par IA
- Plus de 50 % des longs billets publiés sur LinkedIn en anglais seraient générés par des IA
2 parlent du plagia:
- 40 médias demandent le blocage de News.dayFR, le site GenAI qui plagie 6 000 articles/jour
- Google Actualités est truffé d’articles plagiés par des IA
2 parlent des erreurs:
- Même connectées aux articles de la BBC, les IA se trompent plus de la moitié du temps
- Cette « rumeur » relayée par de nombreux médias émanait de sites générés par IA
Donc je veux bien entendre que cet article ne soit pas à charge contre la simple utilisation des IA dans la presse, mais c'est pas flagrant.
Le 09/03/2025 à 16h13
C'est quand même très différent de ce que tu annonces, à savoir l'utilisation de l'IA génératrice en général, et par les journalistes en particulier.
C'est bien un usage précis de l'IA qui est critiqué, pas l'IA en général.
Modifié le 09/03/2025 à 16h52
- Les illustrateurs critiquent la GenAI d'illustration
- Les scénaristes critiquent la GenAI de scénario
- Les musiciens critiquent la GenAI de musique
- Les doubleurs critiquent la GenAI de doublage
- Les codeurs critiquent la GenAI de code
et maintenant...
- Les sites de news critiquent la GenAI de news.
Ce qui fait sans doute le plus mal c'est de se dire que la "news" n'est pas épargnée. Et que c'est p-e devenu un contenu comme les autres, consommé comme les autres dans son fil perso, entre un tiktok débile et un post promotionel.
Le 09/03/2025 à 17h02
Sur Next, il n'a été question, dans les articles que tu as mentionné dans ton commentaire précédant, que des usages de l'IA pour générer des sites de news. Pas les autres usage.
L'enquête de Jean-Marc Manach n'était que sur ça, et pas sur les autres sujets que tu abordes. Alors oui, les critiques dont tu parles, on peut effectivement les entendre un peu partout depuis plusieurs mois/années. Mais absolument pas dans la série d'articles liée à l'enquête de Jean-Marc.
Le 09/03/2025 à 19h57
On est donc sur une considération éthique du métier. Un truc que la profession devrait régler en interne, sans embrigader les lecteurs. Parce que les critères éthiques, ca peut vite dégénérer.
Au début l'extension Chrome alertait sur les sites GenAI. Maintenant elle alerte aussi sur les cyberarnaques (faut-il y voir un rapport ?). Demain est-ce qu'elle alertera sur les sites de Bolloré, Musk, Zuck ? Le pire c'est que je suis certain que le lectorat de NXI serait d'accord.
Modifié le 09/03/2025 à 20h09
Dit autrement, ce genre de site, fait par des spécialistes du SEO, sont plus abondant et mieux référencés que les sites de presses classiques. A partir de là, ce n'est pas qu'un problème d'éthique au sein de la profession, c'est un problème qui concerne aussi les lecteurs.
Et il ne faut pas inverser les choses : ce ne sont pas les journalistes qui souhaitent embrigader les lecteurs, ce sont les personnes derrières les sites GenAI qui le font, par essence même de leurs sites.
Modifié le 09/03/2025 à 20h07
Donc, n'a pas de sens.
Le 11/03/2025 à 14h34
mais plutôt " Les sites de news critiquent l'utilisation de la GenAI en mode Yolo/roue libre sans aucune relecture / vérification / attribution des crédits à l'auteur d'origine"
Modifié le 09/03/2025 à 08h59
Et oui, elle "peut également servir" à des "articles de qualité, de fact-checking, de tout ce qu'on veut"... mais PAS à "inonder Internet d'articles de qualité, de fact-checking, de tout ce qu'on veut", vu le temps (et donc l'argent) que cela prend de pouvoir, d'une part faire des "articles de qualité, de fact-checking", d'autre part de parvenir à utiliser l'IA pour y parvenir.
La quasi-totalité des sites GenAI que j'ai identifiés émanent de pros du SEO qui ne cherchent pas à savoir si les informations qu'ils publient sont vraies ou pas, mais à engranger des pages vues pour maximiser (notamment via Discover) les revenus liés aux publicités & Google Ads qu'ils y affichent, ou pour promouvoir leurs liens & articles sponsorisés (en mode fermes de blogs/PBN - Private Blog Network, & netlinking).
Ces sites ne font qu'aggraver le problème, à savoir le fait que la majeure partie des journalistes parlent de sujets qu'ils ne "connaissent" pas, et qu'il n'ont en outre souvent pas le temps de vérifier...
Accessoirement, je n'ai à ce jour identifié aucun service permettant de bénéficier d'infos vérifiées & contextualisées "en streaming illimité contre une poignée d'euro par mois"...
Modifié le 09/03/2025 à 12h41
Tout comme en n 2010 la
quasitotalité des sites de stream mp3 étaient pirates. Ca prouvait juste que l'industrie musicale n'avait pas d'offre légale sur ce marché.-----
Bon, soyons clair: que ce soit les rédacteurs ou les abonnés, on s'attaque a qqc qui vous tient à coeur. Je suis conscient que je ne vous ferai pas changer d'opinion.
Je remarque simplement un parallèle dans la défense d'une corporation face à une techno disruptive. Depuis Gutenberg en passant par les temps-modernes, puis le streaming et maintenant l'IA générative... on a tous peur de devenir obsolète. Et la première réaction c'est de dénoncer le problème en espérant qu'il disparaisse.
Modifié le 09/03/2025 à 13h18
Ça peut aussi prouver que le GenAI ne peut pas (encore ?) créer de sites de qualité. Malgré tous les progrès de l'IA générative, il va être difficile de créer de la qualité à partir de génération de texte statistique.
Si l'on utilise d'autres techniques d'IA qui dépassent l'IA générative, il est possible que la qualité arrive mais il sera probablement difficile avant un moment d'atteindre un niveau où l'IA saura vérifier une information avant de la publier.
On a vu récemment ici même comment c'est difficile pour des humains de le faire.
Le problème des sites GenAI, c'est qu'il est facile d'en faire et parce que ça rapporte par la pub qu'ils peuvent envahir le Web à un point que la presse de qualité ne sera plus visible et pourra disparaître.
Édit : Effectivement, ce n'est pas en tirant des conclusions fausses que tu pourras nous convaincre.
Tu m'as habitué à des trolls de meilleure qualité !
Modifié le 09/03/2025 à 13h28
Ca veut donc dire que la quasi-totalité des sites GenAI identifiés n'émanent PAS de pros du journalisme qui s'intéressent à l'exactitude des informations. CQFD.
Comme je disais, je ne cherche pas a convaincre que j'ai raison sur le fond.
Je remarque juste que la forme ressemble à celle de la RIAA à l'époque du peer-to-peer:
- regardez, on a fait une étude avec les pros du secteur qui montre que la techno XYZ c'est mal et dangereux pour
notre businessle futur de l'humanité.Le 09/03/2025 à 13h54
Ici, une fois encore, les journalistes n'en veulent pas (ce que je peux comprendre), mais, et sans vouloir généraliser, les lecteurs non plus (on n'a aucun intérêt à être inondé de lecture fausses et erronées).
L'IA ici est utilisé non pas pour combler un besoin, mais pour l'enrichissement facile de pro du SEO, qui n'apportent aucune valeur ajoutée (c'est même plutôt le contraire, en noyant le contenu intéressant dans des contenus sans intérêt).
Modifié le 09/03/2025 à 16h36
En étant réaliste, le lecteur veut des articles qui ne soient pas contre ses opinions.
Le 09/03/2025 à 16h14
Modifié le 09/03/2025 à 17h32
C'est comme faire un puzzle : la presse assemble des pièces pour obtenir une image la plus proche des faits réels. Si c'est pour avoir des pièces disposées n'importe comment parce que ça rentre en forçant un peu, c'est pas la peine de payer un abonnement (Baba de C8 le fait très bien à la TV, comme l'IA sur d'obscurs sites qui usurpent la notoriété d'un nom de domaine)
Modifié le 09/03/2025 à 17h45
L'abonnement de presse existe depuis des dizaines d'années et a survécu à la radio et à la tv et survivra au web.
Le streaming musical est à peine rentable pour 2 ou 3 acteurs mondiaux (Spotify, Deezer, Apple) et c'est la TV qui finance la découverte de nouveaux/elles interprètes.
Édit : comme musique d'ambiance dans les magasins, les ascenseurs, l'IA générative fera très bien - comme "content creators" sur les réseaux sociaux aussi - l'IA comme Photoshop, n'a pas d'inspiration.
Modifié le 09/03/2025 à 19h29
Le 09/03/2025 à 19h42
Mais ces articles sont liés à plus d'un an d'investigation de la part d'un petit site : next.ink. Il est normal que cette enquête soit rentabilisée en faisant plusieurs articles. C'est avant tout de l'information.
Ce n'est pas pour autant une preuve d'inquiétude même si cela pourrait être légitime.
Tu t'es bien amusé à troller tout le WE sur le sujet en annonçant dès le début : Maintenant, repose toi un peu avant d'entamer ta semaine de travail.
Le 10/03/2025 à 09h14
Le problème qui m'anime sur le sujet, c'est l'appauvrissement général justement. En simplifiant : la presse défend ajd certains pans de son modèle économique face à des contenus générés de façon industrielle, et pour ce faire, elle cherche soit à abaisser son coût de production, soit à maximiser sa présence et son efficacité sur les relais de type Discover, qui sont aujourd'hui les principaux pourvoyeurs d'audiences du secteur.
Dans une logique économique, c'est normal : une concurrence émerge, il faut s'adapter, et rester compétitif. Dans une logique plus "citoyenne", c'est, à mon humble avis, inquiétant, parce que ça entraîne une paupérisation globale de l'info. Or on vit une époque dans laquelle on a besoin d'un maximum de médias capable de proposer du food for thought plutôt que des shots de dopamine à bas coût...
Perso, ce qui me terrifie, c'est pas que des médias disparaissent, c'est qu'on en vienne à abandonner le sens critique...
Le 11/03/2025 à 23h58
Pour next.ink, comme pour d'autres sites légitimes, le risque d'une moindre visibilité me semble à prendre au sérieux.
Si moins de visibilité sur le long terme, ça veut dire moins d'abonnés indirectement.
Si un site est systématiquement sous-affiché
Le 12/03/2025 à 07h06
Mais au delà du scandale GenAI, nous ne sommes pas super inquiets pour le moment.
Nous avons un lectorat expert et prescripteur, et attaché au média.
J’ai du mal à voir un média GenAI réussir à faire la même chose pour deux raisons:
- c’est désincarné
- c’est bourré de fautes - de style et de fond
On ne sera probablement jamais un média de masse, mais dans notre niche, on a un marché suffisant pour notre survie et notre épanouissement sans Google - bouche à oreille, réseaux sociaux, et occasionnellement, enquêtes à succès.
Notre modèle d’abonnement only ne nécessite pas d’avoir une taille importante pour atteindre l’équilibre.
Accessoirement, si les autres médias tech continuent leur course au clic, nous allons toujours mieux nous détacher de par la qualité homogène de notre contenu.
Enfin, on n’a plus le couteau sous la gorge, on soutiendra le média tant qu’on peut, et tant que notre travail se traduit en résultats, l’espoir est permis.
Le 12/03/2025 à 08h22
Et avec le lien direct, pas de risque de pollution de liens ^^
Le 12/03/2025 à 09h03
Le 08/03/2025 à 20h45
Le 08/03/2025 à 15h34
Merci Next pour ce boulot.
Et merci de faire vivre l'extension, quelque chose me dit qu'au vu de l'évolution du paysage webo-médiatique, elle va vite devenir indispensable. Et même si peu de gens l'installent vraiment, ça peut faire la différence. Je pense aux contributeurs de Wikipédia par exemple : si l'extension leur indique que les sources qu'ils pensaient utiliser sont merdiques, ils ne les utiliseront pas, et in fine, vu l'INpact global de Wikipédia, ça peut assainir très concrètement le web actuel.
Keep on rockin' 🤘
Le 18/03/2025 à 13h42
Je voudrais la faire manger à pi-hole ou adguard
Le 18/03/2025 à 14h18