La Justice ordonne le blocage de News.dayFR.com, le plagieur de médias généré par IA
Plagieur en série

Saisie par une quarantaine de médias, qui se plaignaient du fait que ce site plagiait jusqu'à 6 000 de leurs articles... par jour, la Justice ordonne aux quatre principaux FAI le blocage du plagieur en série, d'ici 15 jours, pendant 18 mois.
Le 07 mai à 18h40
6 min
Droit
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Le tribunal judiciaire de Paris a ordonné ce mercredi 7 mai aux quatre principaux FAI le blocage de l’accès à News.DayFr.com, le plus prolifique des soi-disant sites d'information générés par IA reposant sur du plagiat, rapporte l'AFP.
Une quarantaine de journaux français, réunis par l’Alliance de la Presse d’Information Générale (APIG) avaient en effet saisi la Justice début février au motif qu'il pillait sans vergogne leurs contenus, au point de plagier jusqu'à plus de 6 000 articles par jour, comme notre enquête l'avait révélé.
Une première audience publique avait eu lieu le 13 mars dernier, d'où résulte ce jugement « selon la procédure accélérée au fond », en vertu de l'article 481 - 1 du Code de procédure civile.
« Le site litigieux permet aux internautes d’avoir accès à des œuvres protégées » sans autorisation, souligne le jugement consulté par l'AFP, que nous nous sommes également procuré, ce pourquoi « l’atteinte aux droits d’auteur et aux droits voisins [payés par les plateformes pour afficher des contenus de presse, ndlr] est constituée ».
En conséquence, les FAI se voient ordonner le blocage du site, d'ici 15 jours et pendant 18 mois, mesure dont le coût restera à leur charge, comme le réclamaient les plaignants, souligne le tribunal, présidé par Jean-Christophe Gayet, premier vice-président adjoint :
« Ordonne aux sociétés Orange, Sfr, Sfr fibre, Free et Bouygues télécom de mettre en œuvre ou faire mettre en œuvre, au plus tard dans un délai de 15 jours suivant de la signification du présent jugement et pendant une durée de 18 mois à compter de la mise en œuvre des mesures ordonnées, toutes mesures propres à empêcher l'accès au site https://news.dayfr.com, à partir du territoire français, y compris dans les départements ou régions d'outre-mer et collectivités uniques ainsi que dans les îles Wallis et Futuna, en Nouvelle-Calédonie et dans les Terres australes et antarctiques françaises, par leurs abonnés à raison d'un contrat souscrit sur ce territoire, par tout moyen efficace, et notamment par le blocage du nom de domaine ».
Un blocage ordonné aux FAI faute d'avoir identifié l'éditeur
L'APIG et les plaignants devront de leur côté « indiquer aux fournisseurs d'accès à internet l’inactivité ou la fermeture du site dont elles auraient connaissance, afin d'éviter des coûts de blocage inutiles et les fournisseurs d'accès à internet rétablir les mesures d’interdiction concernant des sites de la liste qui seraient à nouveau actifs dans le délai de 18 mois ».
Les plaignants pourront par ailleurs enclencher une procédure accélérée si d'aventure le site venait à modifier son nom de domaine ou chemin d'accès au site, « mais également, sous réserve que soit caractérisée l'existence d'un trouble manifestement illicite, par le juge des référés », précise le tribunal.
Suite au dépôt de plainte, News.dayFR.com s'était certes doté de mentions légales, mais renvoyant à des identités fictives ou usurpées. Et c'est précisément faute d'avoir pu identifier ses responsables que les plaignants avaient réclamé que son blocage soit ordonné aux fournisseurs d'accès à Internet.
« Ces éléments démontrent la connaissance du caractère entièrement ou quasi entièrement illicite des liens présents sur le site litigieux par les personnes qui contribuent à cette diffusion et la difficulté pour les auteurs et producteurs de poursuivre les responsables de ce site », souligne d'ailleurs le jugement.
Sur X.com, maître Alexandre Archambault précise que le fait de contacter l'hébergeur « n'est pas une obligation lorsque l'éditeur persiste à ne pas publier de mentions légales conformes sur son site » et qu'en l'espèce, « la mise en cause de l'éditeur / explication de gravure avec l'hébergeur n'est plus une étape obligée » dès lors que les mentions légales sont absentes ou factices.
Une « possible plainte au pénal pour contrefaçon » ?
Ironie de l'histoire, l'article de Libération titré « Quarante médias saisissent la justice pour bloquer “News Dayfr”, un des multiples “sites parasites” générés par IA » avait lui-même été copié-collé sur News.dayFR, de façon automatisée, au point d'ajouter « – Libération » dans le titre de l'article plagié.

L'AFP, qui précisait que « la procédure entamée contre News.DayFr.com est la conséquence d’une enquête journalistique réalisée par Libération et le média spécialisé Next », avait en outre remarqué que le plagiat de l'article du Monde consacré à cette plainte était quant à lui émaillé d'erreurs provenant de mauvaises traductions : « le média Next y était ainsi renommé "Suivant" (la traduction française de son nom) » :
« La plainte fait suite à une enquête Libération et les médias en ligne spécialisés Suivant. [...] Nom des nouvelles. Jour. EN apparaît dans une enquête en plusieurs composants publiée depuis jeudi Libération et à Suivant qui note l’existence d’au moins un millier de ces sites d’information automatisés ou dopés par l’IA générative. »
« Nous nous félicitons que la première action engagée par la presse contre les sites qui plagient les contenus des médias ait obtenu une décision qui nous apporte entière satisfaction », a réagi auprès de Libé l’avocat Christophe Bigot, qui portait le dossier avec Emmanuel Soussen pour le compte des plaignants.
D'après actu.fr, une « possible plainte au pénal pour contrefaçon » serait par ailleurs étudiée, en parallèle. « C’est une première, mais, certainement pas la dernière affaire de ce type, tant la pratique est devenue monnaie courante », prédit pour sa part le Projet Arcadie.
La Justice ordonne le blocage de News.dayFR.com, le plagieur de médias généré par IA
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Un blocage ordonné aux FAI faute d'avoir identifié l'éditeur
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Une « possible plainte au pénal pour contrefaçon » ?
Commentaires (58)
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Le 07/05/2025 à 19h54
Le 07/05/2025 à 19h56
Le 08/05/2025 à 11h03
Peut-être que ça pourrait permettre de récupérer des éléments du véritable hébergeur, moyennant un peu de bricolage si quelqu'un s'ennuie durant ce long week-end.
Le 07/05/2025 à 18h59
Ceci étant, personnellement, je suis hostile à ce genre de site qui contribue à brouiller les pistes entre réel travail journalistique et bullshit (non sourcés, informations incertaines etc.), rien que pour faire de la tune au zozo qui a mis le site en place.
D'ailleurs, merci pour l'extension "Alerte sur les sites GenAI, par Next.ink", qui marche aussi bien sur PC que smartphone. Elle s'est affiché une fois il y a quelques jours -> je me suis barré du site en question.
Le 07/05/2025 à 21h43
C'est pas la même chose qu'un site de streaming sportif ou de porno. Ceux là, leur "audience" va les chercher. Activement. Et donc aura à coeur de chercher le DNS qui va bien pour contourner le blocage judiciaire. Du coup je suppose que le site va juste réapparaitre, mais le blocage du domaine d'origine va fonctionner.
Le 07/05/2025 à 19h05
Le 07/05/2025 à 19h25
Le 07/05/2025 à 19h32
Modifié le 08/05/2025 à 11h45
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Le 08/05/2025 à 11h00
Modifié le 08/05/2025 à 11h22
moyen : piller l'info et la copier coller avec une touche d'IA "créative". 1% d'énergie dépensée pour 50%+ de visibilité grace aux SEO.
revenu : pub sur chaque page web consultée.
Si tu as 80% de l'info (voire intox, les gens cherchent à se divertir aussi) sur un site proposé par google, ils vampirisent ton temps de cerveau disponible, et les sites source n'ont plus cette clientèle.
C'est le problème d'un parasite : il faut prélever une part raisonable mais pas tuer l'hôte qui te nourrit; là ils y vont comme s'il n'y avait pas de lendemain.
Disons qu'il faut qu'il se mette en place une régulation aujourd'hui inexistante; l'équivalent des défenses immunitaires.
Après, il faut dire que beaucoup de sites web sont déjà malades avec google ads et sous perfusion.
C'est la sélection naturelle aussi.
¯\_(ツ)_/¯
Le 08/05/2025 à 12h08
Question très naïve je sais, mais je me permets quand même de la poser….
Le 08/05/2025 à 12h16
Si la régie publicitaire est dans un Etat où cette pratique n'est pas interdite, alors elle peut continuer d'agir. Et même si un Visa ou Mastercard refuse de travailler avec (comme c'est le cas des sites porno par exemple), ils reste d'autres intermédiaires bancaires.
Le 08/05/2025 à 12h23
Le 08/05/2025 à 20h31
Modifié le 08/05/2025 à 20h54
D'où ces blocages, la coopération internationale étant une procédure longue.
Le 08/05/2025 à 17h05
Modifié le 08/05/2025 à 18h01
Il y a le "consommateur" et le "créateur" qui tirent une corde rendue ignifuge par accumulation de corpus.
Les "tiers" sont supposés tantôt se balader sur la corde tendue tantôt manger plus afin de rassembler les deux bords tant que la longueur de la corde est rendue constante par convention technique (par exemple, 50Hz).
FAQ
La corde rompt ?
Il faut encore plus de corpus tiers pour fabriquer de nouvelles cordes.
La longueur d'onde dérape ?
Il faut encore plus de mesures techniques absolues.
Les protagonistes ont mal aux pieds ?
Il faut encore plus de "créateurs"
Les protagonistes ont mal aux mains ?
Il faut encore plus de "consommateurs"
Les protagonistes perdent l'équilibre ?
Ce n'est pas grave, on peut diplômer le "Tiers" par une lettre allant de A à G ou même, poinçonner*.
You're welcome.
* https://www.francetvinfo.fr/economie/transports/sncf/un-homme-voyage-a-l-exterieur-d-un-tgv-entre-deux-voitures-pendant-plus-de-500-km_7235298.html
Le 08/05/2025 à 19h58
Quand tu diffuses sans restrictions du contenu sur Internet dans l'espoir de maximiser ton audience, tu ne devrais pas pouvoir t'opposer à ce que ce contenu soit téléchargé, copié et réutilisé.
Si ton article est derrière un paywall/inscription, et qu'il est précisé que tu ne peux pas copier/réutiliser, je suis 100% d'accord pour pénaliser les contrevenants. Quand ton article est en libre-accès et que t'en fais la promo sur X/bsky pour attirer des lecteurs: non.
Modifié le 08/05/2025 à 21h28
Mais, encore faut-il avoir consenti...
C'est ce dernier en avant du droit supranational se recoupant avec la Cassation qui permet de justifier tout un tas de bêtises bien plus préocuppantes que des IA'masters'class à la mode 1881 comme l'irresponsabilité pénale du président de la CRE, la préemption du CENELEC sur la création musicale prévue par des normes rigoureusement trompeuses, les généralisations abusives de l'OTAN car il y aurait des flux d'octets en provenance de la Russie sur des cables sous-marins d'opérateurs privés Européens et Britanniques (...).
La corruption par la mine de charbon ou la mine d'Uranium est un classique permettant de désigner la mine de plomb comme coupable. Aujourd'hui, on la célèbre, demain, des hydres de Napoléon vont nous expliquer que le Nazisme est mort [scoop du Monde : dentition confirmée par un médecin légiste Français] alors qu'ils massacrent "l'Eurasie" avec leur Gaz à destination de promoteurs immobiliers à l'allure verte et au verbe des 40% maintenant reconnu par l'ADEME dont on notera que personne [la presse] n'a pas fait mieux que de reprendre les éléments de langage par "désir" de concurrence sans doute.
Alors quoi, bientôt l'extension du chèque énergie à la presse numérique (justement IA plusclean qu'une SGDA) pour conserver l'idée d'un accord sur l'Ampère, seule monnaie Universelle qu'on aimait vendre sous Napo puis que la physique moderne revend sous forme de "matière noire" ou plus prosaïquement, sous forme de "passager clandestin" ?
Le 08/05/2025 à 20h53
La différence, non négligeable, c'est qu'à l'époque on se battait pour le droit des consommateurs à s'échanger entre eux de la culture, à des fins essentiellement non-commerciales. PCI a beaucoup critiqué le fait qu'on mettait cela sous le vocable (et surtout l'infraction pénale) "contrefaçon", même si sans doute c'en était techniquement. Le raisonnement de PCI, je pense pouvoir le dire sans trop le trahir, était que s'agissant de contenus dématérialisés reproductibles à l'infini à coût marginal nul, il était sans doute vain et franchement anti-consommateur de vouloir empêcher les consommateurs de s'échanger gratuitement ces contenus, au lieu d'accompagner les consommateurs en leur proposant éventuellement autre chose de moins reproductible.
Mais j'ai pas souvenir que PCI se soit tellement battu pour que des sociétés vampires aient le droit de prendre des DVD du commerces, d'en faire des contrefaçons sous forme d'autres DVD de qualité médiocre, avant de les vendre dans le commerce en espérant que des gens feraient pas la différence - ou trop tard, après avoir payé - entre l'original et la copie, comme d'autres font des contrefaçons de sac Vuitton.
On est ici plus proche de ce deuxième cas de figure. Il s'agit ici d'une entreprise à but lucratif qui vise non pas à offrir une propriété intellectuelle au plus grand nombre pour le bénéfice de tous, mais à se faire de l'argent avec du contenu de qualité très médiocre en pariant sur le fait que les gens ne verront pas - ou seulement après avoir affiché la pub et rapporté à ladite entreprise - que le site n'est pas un vrai journal et que l'article affiché est à chier, incompréhensible, et volé ailleurs.
Les différences sont quand-même majeures.
- Le but est ici clairement de se faire de l'argent sur le dos des autres.
- Il n'y a aucune volonté de rendre réellement service au consommateur, la plupart du temps l'article est même rendu à moitié illisible par l'IA, mais tant que le clic est obtenu c'est bon.
- Il y a une volonté de tromper le lecteur, là où le mec qui met en ligne le dernier album de Céline Dion sur
Napster, WinMX, KazAa, eDonkey, eMule, Bittorrent, n'a jamais prétendu être Céline Dion ou mettre sa propre création de son petit groupe indé en ligne (sans dec, le site news.dayfr s'est même inventé une team de 50 journalistes imaginaires pour tromper les naïfs).Bref la démarche est opportuniste, malhonnête (pas au sens hors la loi mais au sens qu'elle ne joue pas franc jeu), médiocre... c'est le summum du cynisme. On est à mille années-lumières d'une démarche comme celle de sci-hub, par exemple, que je pense Next continuera de "défendre".
Le 08/05/2025 à 21h49
Oui mais non. L'énergie nécessaire, on la paye encore. Le vrai problème est que finalement, si j'habite une zone résidentielle je suis coupable de déterminer un terme en échange duquel je suis redevable de moyens de sécurisation, mais si j'habite une zone artisanale ou industrielle, je suis une entreprise dont le contrat ne peut pas être réputé non-écrit.
Avec l'apparition du CPL obligatoire par les compteurs, on habite tous dans une zone artisanale ou industrielle tandis que le PLU dit justement le contraire dans 40 Millions de cas. L'OTAN s'est présentée aux municipales récemment ?
Modifié le 08/05/2025 à 23h05
Donc ce n'est pas l'acte de contrefaçon qui pose problème, mais son objectif.
Donc ce n'est pas l'acte de contrefaçon qui pose problème, mais sa qualité.
Donc ce n'est pas l'acte de contrefaçon qui pose problème, mais sa promotion.
Bref, l'acte de contrefaçon ne devrait pas poser de problème. Si ?
Le 09/05/2025 à 01h07
Que télécharger un mp3 ou vendre des faux médicaments c'est dans les deux cas de la contrefaçon, mais que PCINpact et globalement tout le mouvement Internet des années 2000 qui s'est clashé avec les SPRD et les maisons de disque ont toujours défendu précisément que ces deux actes étaient en fait d'une nature différente, ce qui pourrait justifier une évolution de la législation et une certaine tolérance de la part des SPRD de manière à ne pas se mettre leurs propres clients à dos ?
Ça a toujours été clairement exprimé, pourtant...
Le 09/05/2025 à 12h00
Modifié le 09/05/2025 à 21h49
Oui, sans hésiter.
Le 10/05/2025 à 11h48
En quoi la copie d'un texte est davantage immoral que la copie d'une musique ?
Le 11/05/2025 à 04h59
On a d'un côté :
- Copie non commerciale
- Effectuée par des particuliers
- Pour leur propre consommation, en vue de jouir personnellement d'un bien culturel
- En citant correctement la source
- Sans préjudice démontré
De l'autre :
- Copie à but ouvertement commercial
- Effectuée par des pros
- Pas pour leur propre usage, mais en vue de tromper autrui en les poussant à consommer "par erreur" de la merde (limite on est plus proche des organisations de lutte contre le piratage qui tentaient de balancer une tonne de fakes sur les réseaux p2p)
- Sans citer la source, en se faisant passer pour la source en mentant purement et simplement
- Avec un préjudice démontré : la pollution des résultats des SERP avec des contenus de qualité minable.
Si tu vois pas ce que le premier a de plus vertueux que le second, je peux rien de plus.
Si tu veux voir quelque chose de vaguement similaire au p2p de l'époque mais avec le texte, va voir ce qui se fait du côté de reddit quand un redditeur publie dans les commentaires le contenu d'une news derrière paywall pour que les abonnés du sub puissent en discuter entre eux. Là ouais y a une ressemblance avec le p2p (ou le ddl) musical d'antan. Mais ça a pas grand chose à voir avec ce que fait news.dayfr.
Le 11/05/2025 à 14h14
Ce ne devrait donc pas être qualifié de contrefaçon.
J'en déduis que pour toi, la finalité est ce qui définit l'acceptabilité de la copie, de la transformation et de la republication. Y a donc les bons et les mauvais copieurs.
Le 11/05/2025 à 22h07
Le 10/05/2025 à 17h26
Cela n'a souvent pas à voir avec le médium original mais permet de prolonger le biais selon lequel le suprématisme en peinture devrait être transposé dans les autres formes d'expression libre par la compensation du droit d'auteur qui admet donc aussi cette inégalité.
C'est plutôt la double peine opposable qui est louche.
Nul n'a en principe d'intérêt à agir contre la serrure du trou ! Le renfort malheureux de Marcel Duchamp à ce biais du petit pervers ne change rien à la contrefaçon primitive qu'on peut renvoyer comme du techno-terrorisme d'état.
La suite, c'est souvent la guerre totale.
Le 09/05/2025 à 10h16
Modifié le 12/05/2025 à 15h46
Mais pourquoi pas essayer. L'ennui est que les députés du camp Renaissance n'ont que peu ou pas de culture sur cette époque, seulement un carcan vert entre les mains pour taper sur tout ce qui bouge et surtout bouger sur tout ce qui saute.
Je doute donc qu'ils saisissent la perche préférant la verge [Main de justice].
Le 10/05/2025 à 13h31
Le 10/05/2025 à 14h02
C'est p-e davantage lié à l'usage qui en est fait ?
Ou l'absence de citation/attribution de la source ?
Ou le fait que ca soit automatisé ? ou monétisé ?
En l'absence d'un édito sur le sujet, c'est difficile de se prononcer sur ce qui choque Next dans le fait qu'on reprenne le texte d'un article en libre-accès pour en publier un (mauvais) résumé.
Ca se voit assez souvent sur reddit france, avec parfois la copie verbatim d'articles qui sont derrière un paywall (et là y aurait de quoi s'énerver).
Le 10/05/2025 à 18h41
Le discours sur les films sont trop chers, etc ... et il faut partager la culture, c'est pareil, on peut dire que les sites de news avec leur paywalls sont trop chers et qu'il faut partager les articles. La qualité de ce site pris en exemple est la même que les divx pourris parfois n'étant pas le bons films des débuts d'edonkey.
Pourquoi ne pas proposer une licence globale, 5 EUR/mois pour l'accès à tous les sites de news sans paywall ?
Le 10/05/2025 à 19h37
Sans compter que je ne me souviens pas pour ma part que PCI ait fait l’apologie des violations de la copie-privée. Encore moins celle des putassiers qui se sont engouffrés dans la brèche de la dématérialisation pour en profiter comme des sagouins, vendant ce qu’ils ne possédaient pas.
PCI a fait un gros travail d’explication et de suivi sur ce dossier. Et a parfois mis en exergue les travers de certaines mesures tentant de lutter avec maladresse, voire ineptie, contre le phénomène. Ce n’est pas parce que la cause est juste que toute gesticulation pour la défendre est bonne et correctement mesurée (sans même parler d’efficacité).
Après certes dans les commentaires de l’époque, il y avait à boire et à manger. Et certains enfants gâtés pourris, dont la plupart n’avaient sans doute jamais travaillé et qui considéraient que tout leur était dû, sous prétexte qu’ils avaient une connexion internet, je te le concède.
Mais ne confondons pas la ligne éditoriale de PCI avec les réactions de ses lecteurs.
Le 10/05/2025 à 23h13
La vraie difficulté de la licence globale de la presse c'est que les médias ont des modèles économiques et des structures de coûts infiniment plus diverses et complexes que les artistes.
Mettre 100 médias autour d'une table et les faire tomber d'accord sur le sujet du prix, du mode de répartition des revenus, de l'exposition, de la possession des lecteurs, de l'antériorité, c'est très très compliqué, d'autant plus qu'une erreur peut leur coûter leur vie, un abonné parti dans une licence globale ne reviendra nécessairement pas si le media s'en désengage faute d'atteindre l'équilibre.
Autre risque, les gens prêts à mettre 5 euros dans la presse en ligne ne sont pas nécessairement 4 fois plus nombreux que les gens qui en mettent 20 aujourd'hui.
Modifié le 11/05/2025 à 10h20
En tant qu'auteur auto-édité, les premières questions qui me viennent à l'esprit sont : qui gérerait cette "licence globale" dans le domaine de la littérature ? Qui gérerait la diffusion de mes écrits ? Serais-je éligible ?
Moi ce qui me fait toujours peur avec cette vision de la licence globale, c'est qu'elle est trop considérée par le prisme de "laissez moi pirater tranquillement" en oubliant que la création artistique, c'est pas que les blockbuster du cinéma, la dernière série Netflix du moment et le top 50 du hit parade. J'ai des doutes que les artistes indés y gagnent (déjà que dans le domaine de l'écriture, ceux qui en vivent sont une exception).
Le 11/05/2025 à 11h27
Si on doit mettre en place une licence globale sur tous les écrits, ça me semble impossible en l’état…
Le 11/05/2025 à 11h50
Modifié le 11/05/2025 à 12h09
En fait, le terme est mal choisi à mes yeux.
C'est pour ça que je considère cette idée de "licence globale" comme irréaliste.
Le 11/05/2025 à 05h13
Mais surtout le discours est différent parce que c'est même pas le vrai sujet. Fondamentalement les "plagiats" de news.dayfr sont tellement mauvais et illisibles qu'ils ne représentent même pas une alternative aux sites d'info. C'est plus proche des fakes d'eDonkey dont tu parles dans ton deuxième paragraphe. Y a rien à garder sur un tel site, il rend même pas service au consommateur, il pollue juste.
Le 11/05/2025 à 05h05
Le 08/05/2025 à 20h23
Le 09/05/2025 à 09h15
Je fais aussi traduire régulièrement de la doc fr en us ou vice versa et parlant les 2, c'est très bien écrit.
Si là c'est pourri, c'est que leur IA est au rabais
Le 09/05/2025 à 21h45
Le 09/05/2025 à 09h13
Titre de l'article :
" La moitié de Vollering fait le spectacle sur la cinquième étape de la femme de Vuelta et saisit le maillot rouge"
Extraits :
"Polonais Katarzyna NiewiaDoma, qui avait d’avance sur Vollering pour remporter le dernier Tour de France, est un principal perdant de l’époque en accordant près de trois minutes au nouveau transporteur du Jersey rouge"
"Elle semblait très ému à son arrivée en consacrant sa victoire à une personne proche d’elle qui “Croix des moments très difficiles en ce moment”. "
=> les IAs d'aujourd'hui font incomparablement mieux que ça...
Le 09/05/2025 à 11h24
Le 09/05/2025 à 11h41