Cette « rumeur » relayée par de nombreux médias émanait de sites générés par IA
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De nombreux médias français ont récemment relayé une « rumeur » avançant que les voitures de plus de 10 ans devraient faire l'objet d'un contrôle technique annuel, contre tous les deux ans comme c'est le cas actuellement. Or, ils ne l'auraient probablement pas relayée si les journalistes avaient été informés que l'information initiale avait été « hallucinée » dans des articles générés par IA (GenAI).
Le 26 février à 13h03
27 min
Société numérique
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Notre enquête sur les (soi-disant) sites d'information générés par IA (GenAI) nous a valu quelques remarques acerbes de la part de professionnels du SEO, notamment sur X.com, au motif que le fait de rendre public le fait que certains de leurs sites sont GenAI pourrait nuire à leur business. « Le problème de fond est amha qu'internet a rendu la presse obsolète, comme les agents de change, les agences de voyage et beaucoup d'autres métiers », a-t-on pu aussi lire.
Leur principale critique tient au fait que nombre de journalistes se contentent de paraphraser des dépêches AFP (notamment), et qu'ils ne voyaient donc pas pourquoi ils ne pourraient pas le faire, eux aussi, de sorte de se « partager le gâteau » (sic) en mode « Ils veulent nous enleves (sic) le pain de la bouche les salauds ! », au point, pour l'un d'entre-eux, de nous rétorquer :
« Les gens veulent manger de la merde ? Donnez en leur à la pelle plutôt que d essayer de buzzer et cherchant à bousiller le business de milliers de sites. »
En 2017, l’économiste Julia Cagé et deux chercheurs de l’INA avaient en effet découvert que, pour ce qui est des actualités « chaudes », 64 % de l’information publiée en ligne correspondait « à du copié-collé pur et simple ». Ils estimaient alors que « Ce recours croissant au copié-collé, combiné à une vitesse de propagation extrêmement élevée de l’information en ligne, risque de tuer les incitations des médias à produire de l’information originale ».
À l'époque, Libé relevait en outre qu'en excluant les reprises de dépêches de l’AFP, ce taux de copie restait de 41 % : « Est-ce à dire que les sites copient allègrement d’autres sites qui en ont eux-mêmes copié d’autres à partir de l’AFP dans une chaîne sans fin ? »
« L'automatisation est un formidable progrès pour le journalisme si elle permet aux journalistes de se concentrer sur leur travail de journalistes et d'éviter de dépenser du temps et de l'énergie dans des tâches répétitives pour lesquelles leur valeur ajoutée est faible », voulaient alors croire les auteurs, qui pensaient que le développement de l'intelligence artificielle pourrait y aider.
Qu'est-ce qui pourrait mal tourner ?
Voire. Si, dans les rédactions, les journalistes chargés du « desk » et donc de l'actualité « chaude », doivent souvent « bâtonner de la dépêche » pour reprendre l'expression (hélas) consacrée dans le métier, et donc reprendre des informations sans avoir généralement le temps de les vérifier, les sites d'infos générés par IA ont, de leur côté, industrialisé le processus. Au point de publier des dizaines, des centaines, voire jusqu'à plus de 6 000 articles par jour, comme c'était le cas avec le site News.dayFR.
Or, les articles émanant d'un « desk » sont (a priori) censés être relus avant publication, tant pour des raisons grammaticales et orthographiques qu'éditoriales. A contrario, les sites d'info GenAI semblent, pour la plupart, être complètement automatisés, sans supervision humaine, sans que leurs articles soient vérifiés ni même relus avant publication, comme nous l'avons démontré avec notre enquête sur le groupe de presse Économie Matin (qui emploie pourtant des journalistes professionnels, titulaires de la carte de presse).
De plus, la quasi-totalité des sites d'infos GenAI que nous avons identifiés ne mentionnent pas les sources des articles qu'ils paraphrasent (et plagient, faute de mentionner leurs sources), allant dans certains cas jusqu'à « halluciner » et déformer informations et citations, faute de supervision et donc de vérification des articles avant qu'ils ne soient publiés.
L'un de nos contradicteurs se vante ainsi d'éditer plus de 600 sites, pour seulement 10 employés revendiqués (« le double », nous a-t-il répondu, lorsque nous lui avons fait remarquer que, à Next, « Nous on est 8 pour 1 seul » site), rendant matériellement impossible le fait de vérifier les centaines voire milliers d'articles GenAI qu'il n'en publie donc pas moins « à la pelle ».
« Je préfère un peu d'hallucination plutôt que de tromper le monde »
Un tweet de Paul Sanchez, PDG de l'agence SEO Hackers (dont notre extension a flaggué quelques sites d'infos GenAI, sans que l'on sache, par ailleurs, combien elle en a créé), revenait à ce titre récemment sur « un bel exemple de propagation sans vérification » par certains médias d'une « rumeur » mal sourcée.
Il y insinuait que les problèmes posés par les sites d'infos GenAI devraient être relativisés du fait de ces « copier-collers » émanant de (vrais) journalistes, dressant une « chronologie d'une fake news concernant le "contrôle technique obligatoire tous les ans" venant des médias et non des réseaux comme certains journaux l'affirment ». Ou comment « une fausse info se propage… non pas à partir des réseaux sociaux, mais depuis la presse ».
Un tweet commenté et partagé par de nombreux autres professionnels du SEO, en défense de leurs articles GenAI , en mode : « Et après on vient nous casser les cacahuètes avec de la GenAI ? Je préfère un peu d'hallucination plutôt que de tromper le monde... »


Or, la « rumeur » en question émanait en fait d'articles générés par IA, qui avaient « halluciné » une (véritable) information, initialement publiée par un journaliste (spécialisé), sur un média digne de foi.
Les voitures connectées semblent plus problématiques que les anciennes
Le 22 janvier, un journaliste d'autoplus.fr publiait, en effet, un article intitulé « Pourquoi certaines voitures devront-elles bientôt passer le contrôle technique plus souvent ? ».
Il relayait un rapport du TÜV (abréviation de Technischer Überwachungsverein, le nom des organismes de normalisation allemands) de Süd Munich s'inquiétant du fait que « pas moins de 150 000 véhicules ont été identifiés comme présentant des "défauts dangereux" nécessitant une immobilisation immédiate ». Il préconisait d' « imposer un contrôle technique annuel pour les véhicules de plus de dix ans, contre un contrôle bisannuel actuellement ».
L'information émanait d'un article du Spiegel (dont il ne fournissait pas le lien) soulignant que « l'âge moyen des voitures immatriculées en Allemagne est actuellement de 10,3 ans », et que « le parc automobile vieillissant devient un risque pour la sécurité routière ».
« Il est difficile de prouver si les voitures plus anciennes provoquent davantage d'accidents », y plaidait Kirstin Zeidler, responsable de la recherche sur les accidents pour les assureurs à l'Association générale du secteur allemand des assurances, reconnaissant cela dit que « nous ne disposons d'aucune recherche à ce sujet ».
« Le ministère fédéral des Transports rejette également la demande de TÜV », précisait en outre l'article du Spiegel : « Selon les conclusions disponibles, l'état technique des voitures d'occasion ne s'est pas détérioré ».
De plus, l'article soulignait que « les voitures modernes et connectées semblent être plus problématiques que les anciennes », et qu'il était par ailleurs « prévu que les voitures dotées d'une fonction de conduite autonome » soient, « bien que de tels véhicules ne soient pas encore disponibles à l'achat », contrôlées « tous les six mois ».
« Faites-vous partie des concernés ? »
Paul Sanches relève à ce titre que, le 26 janvier, soit quatre jours plus tard, « 20 Minutes (Journal des Seniors) reprend sans vérification et sans citer Auto Plus ». Il est à noter ici que si le site Journal des Seniors est hébergé sur un sous-domaine de 20minutes.fr, il est édité par une société tierce, qui se présente comme « un éditeur indépendant de médias et portails d'information à destination du grand public », et non par les journalistes de 20minutes.fr.
L'article en question, intitulé « Ces voitures devront désormais passer au contrôle technique tous les ans : faites-vous partie des concernés ? », reprenait la rumeur à son compte :
« Ces mesures ciblent les véhicules de plus de 10 ans, qui devront passer un contrôle chaque année. Aujourd'hui, cette catégorie représente une part importante du parc automobile, notamment chez les conducteurs qui préfèrent garder leur voiture thermique plutôt que d'investir dans un modèle électrique ou hybride. »
Étrangement, l'article incarnait la (fausse) information en interrogeant ses lecteurs en mode « faites-vous partie des concernés ? » (une pratique typique des techniques des pros du SEO cherchant à percer sur Google Discover), alors qu'à aucun moment il n'explique pourquoi cette hypothèse allemande pourrait « concerner » des citoyens français.
De plus, l'article du Journal des Seniors en rajoutait dans le pathos, soulignant qu' « au-delà de la sécurité, l’impact économique de cette réforme inquiète de nombreux conducteurs » :
« Avec un contrôle technique facturé en moyenne entre 80 et 120 euros, passer de contrôles biennaux à annuels représente une dépense supplémentaire conséquente, surtout pour les foyers modestes. De plus, les véhicules nécessitant des réparations importantes pourraient coûter encore plus cher à leurs propriétaires. »
Un paragraphe intitulé « Ce que vous devez retenir (et surveiller) », précisait en outre que « pour savoir si vous êtes concerné, il suffit de regarder l’âge de votre voiture. Si elle a plus de 10 ans, préparez-vous à une visite annuelle ».
Or, cet article, signé d'une certaine « Eve », a en fait été généré par une IA. Article qui, non content d' « halluciner » une mesure qui n'a pas été validée en Allemagne, laisse entendre qu'elle pourrait être transposée en France, y rajoutant des informations sur l'impact financier que de tels contrôles techniques biannuels pourraient avoir sur les ménages français… qui ne sont pourtant doublement pas concernés !
« Cette réforme bouleverse notre rapport à la voiture en France »
Cette « fausse info » serait apparue pour la première fois le 28 janvier sur lautomobiliste.fr (qui ne mentionnait pas sa source, lui non plus), et relayée par MSN (qui a un accord avec ce dernier pour reproduire ses articles).
Intitulé « Contrôle technique annuel : ces véhicules concernés dès cette année », l'article, qui a depuis été effacé sur lautomobiliste.fr (il avait été sauvegardé sur archive.org), avait été liké 42 fois et fait l'objet de 46 commentaires sur le portail MSN, où le site dénombre plus de 12 000 abonnés.

Il soulignait en effet, et contrairement aux deux précédents, qu' « en 2025, une nouvelle règle va débarquer en France » :
« D’ici 2025, les voitures de plus de dix ans devront passer un contrôle technique annuel. […] Découvrez comment cette réforme bouleverse notre rapport à la voiture en France. »


Or, lautomobiliste.fr est, lui aussi, un site d'info généré par IA, faisant partie du groupe de presse Economie Matin dont le patron a lui-même reconnu qu'il offrait à ses journalistes un abonnement payant à ChatGPT, et que leurs articles étaient GenAI.
Notre enquête a en outre démontré qu'ils n'étaient, non seulement pas vérifiés, mais également pas relus avant publication, ce qui est aussi probablement le cas du « Journal des seniors » de 20minutes.
Quand des journalistes font confiance à (un sous-site de) 20minutes.fr
La « fausse info », hallucinée par les deux sites GenAI, a ensuite été reprise par Pleine Vie et Marie France le 29 janvier, Au Féminin le 1er février. Citant tous trois l'article du Journal des Seniors de 20minutes.fr, le premier prétendait qu' « un contrôle technique obligatoire tous les ans pour certains véhicules sera mis en place en 2025 », le second préférant opter pour le conditionnel : « en 2025, le gouvernement pourrait durcir la loi sur le contrôle technique, impactant les automobilistes français », le troisième se faisant encore plus catégorique : « si votre véhicule a plus de 10 ans, préparez-vous à un contrôle annuel ».



Déplorant « un coût supplémentaire à prendre en compte pour les automobilistes français », l'article de Marie France qualifiait l'annonce de « mauvaise nouvelle de plus pour les automobilistes français [qui] devrait très probablement engendrer de vives protestations », et soulignait que « s'il venait à être adopté, ce contrôle technique aurait un impact non négligeable sur les automobilistes » :
« En effet, actuellement, les conducteurs doivent débourser entre 80 et 120 €, et ce tous les ans pour cet examen obligatoire de leur véhicule. Si la règle venait à évoluer, cela reviendrait à pénaliser les conducteurs de voitures anciennes, qui devront payer deux fois plus, mais aussi les foyers les plus précaires. »
Et ce, quand bien même l'information initiale n'évoquait donc qu'un rapport allemand, une préconisation par ailleurs décriée par les autorités allemandes, et aucunement une proposition du gouvernement ni d'une quelconque autorité française.
Ce que les journalistes ne pouvaient pas savoir, l'article du Journal des seniors de 20minutes.fr ne mentionnant pas l'article initial d'autoplus.fr qui, lui-même, ne donnait pas le lien vers celui du Spiegel. On peut par ailleurs raisonnablement estimer qu'elles n'auraient probablement pas repris cette information, en l'état, si elles avaient su que les articles du Journal des seniors étaient générés par IA.
Leurs articles ont depuis été mis à jour, le 4 février, avec un démenti du ministère de l'Aménagement du territoire et de la Transition écologique « affirmant qu’aucune modification de la fréquence des contrôles techniques n’était envisagée, quel que soit l’âge du véhicule ».
« Les automobilistes seraient-ils un jour tranquilles ? »
Ce même samedi 1er février, CNEWS reprenait l'article de Pleine Vie, au conditionnel, évoquant « une nouvelle réglementation [qui] pourrait entrer en vigueur en 2025, obligeant les possesseurs de certains véhicules à réaliser un contrôle technique tous les ans ». Contrairement aux trois articles précédents, l'article (non signé) n'a pas été mis à jour avec le démenti du ministère.
Le lundi 3 février, la (soi-disant) info de CNews était elle-même reprise par Auto-Moto, surfant là encore sur les ressentiments des automobilistes, privilégiant l'émotion à l'information, au point d'aller jusqu'à évoquer un « nouveau projet de loi » :
« Les automobilistes seraient-ils un jour tranquilles ? Pas pour le moment en tout cas. En témoignerait un nouveau projet de loi. Il s'agirait d'imposer un contrôle technique tous les ans à certains véhicules. Ce qui ferait du mal au portefeuille de nombreux conducteurs. »
Ce soi-disant « projet de loi » était à son tour mentionné par Turbo.fr, puis par Nice Matin (et son clone Var Matin), sans qu'aucun ne mentionne leurs sources, et sans que leurs articles respectifs n'aient depuis été mis à jour.
Il faudra attendre le mardi 4 février pour que Le Figaro ferme le ban avec un article intitulé « Non, le contrôle technique ne va pas devenir annuel », soulignant que les sites et médias avaient relayé cette info « sans mentionner réellement de sources qui viendraient corroborer ces propos ».
Contacté par le Figaro, le cabinet du ministre des Transports Philippe Tabarot, confirma en effet « qu’aucun projet d’évolution de la réglementation nationale n’était à l’ordre du jour pour raccourcir la périodicité des contrôles techniques, quel que soit l’âge du véhicule », démenti confirmé dans la foulée par un tweet du ministère.

95e au classement des sites d'information les plus consultés en France
L'itinéraire réalisé par Paul Sanches omet par ailleurs de mentionner que deux autres sites GenAI avaient, eux aussi, relayé la rumeur avant qu'elle ne soit reprise par des journalistes.
Le 26 janvier, le site enquete-debat.fr paraphrasait l'article initial d'autoplus.fr (mais sans, là encore, le mentionner) dans un article intitulé « Automobile : un contrôle technique plus fréquent en 2025, découvrez pourquoi » semblant lui aussi « halluciner » le fait que l'hypothétique mesure allemande pourrait concerner des véhicules français.
Fait aggravant : si l'article du Journal des seniors de 20minutes.fr est signé d'une certaine « Eve », sans bio ni photo de profil, celui d'enquete-debat.fr est quant à lui signé d'un certain « Julien Delarche », qui se présente comme « philosophe de formation, journaliste de profession », dispose d'une photo de profil et d'un compte LinkedIn, depuis 2020 (.pdf).


Or, sa photo de profil est celle de Jay Rosen, un critique de presse, auteur, journaliste et professeur de journalisme à l'université de New York, pionnier et partisans du « journalisme citoyen ». Ce qui n'empêche pas enquete-debat.fr de figurer à la 596e position du classement Similarweb des sites d'information et médias les plus visités en France.
La « fausse info » avait également été publié, le 27 janvier, sur le site (lui aussi en tout ou partie généré par IA) Econostrum.info, semblant lui aussi « halluciner » l'article d'autoplus.fr (sans pour autant le citer), au point d'expliquer qu' « En 2025, les voitures de plus de 10 ans en France devront passer un contrôle technique annuel ».
Sa republication sur MSN (où Econostrum totalise plus de 50 000 abonnés) totalise pour sa part 223 likes et 133 commentaires. La déclinaison vidéo de l'article, mise en ligne sur YouTube (où Econostrum dénombre près de 9 000 abonnés), a quant à elle été visionnée plus de 29 000 fois, et suscité plus de 100 commentaires. Le site figurait en janvier à la 95e position du classement Similarweb des sites d'information en France, pour un trafic estimé à 2,1 millions de visites ce mois-là.

La rumeur avait également été republiée le 3 février par Paolo Garoscio, rédacteur en chef adjoint (et « prompt engineer ») d’Économie Matin, sur lautomobiliste.fr, avant qu'il ne consacre un nouvel article, le 5, expliquant a contrario qu' « une fausse rumeur circule, affirmant que le contrôle technique va devenir obligatoire tous les ans », suivi d'un second article intitulé « Fake news : il n’y aura pas de contrôle technique annuel » publié par un autre journaliste de (et sur) Économie Matin.


« L’origine de cette rumeur semble provenir d’une mauvaise interprétation d’un rapport allemand. L’organisme TÜV (Technischer Überwachungs Verein) a en effet publié une étude mettant en lumière la présence de 150.000 véhicules présentant des défauts dangereux en Allemagne », précise à juste titre le fact-check d’Économie Matin : « Cette situation a pu être mal comprise et associée à une possible modification des règles en France, ce qui n’est pas le cas ». Mais aucun de ses trois articles ne mentionnait ses sources.
Nous avons par ailleurs identifié au moins six autres sites d'infos GenAI ayant eux aussi contribué à relayer la rumeur depuis lors, dont plusieurs ont continué à le faire même après le démenti du ministère du 4 février. Il n'en reste pas moins que la rumeur avait donc été publiée par quatre sites GenAI avant que des journalistes humains ne commencent à la reprendre sur leurs propres médias, et sans qu'ils aient identifié que le sous-site de 20minutes.fr était au moins partiellement alimenté par une IA.



Un « erratum » tardif, et une réécriture complète de l'article
Le Journal des Seniors a, par ailleurs, mis à jour son article le... 20 février, pour y rajouter un erratum qui reconnaît que « l’information initiale concernant la modification de la fréquence du contrôle technique en France n’était pas exacte » :
« Comme le précise 20minutes.fr, cette mesure concerne uniquement l’Allemagne et reste, pour l’instant, une simple proposition du TÜV, l’organisme de contrôle technique allemand. Aucun texte de loi n’a encore été voté à ce sujet. »
Le site tente cela dit de se dédouaner, de façon rétroactive, en soulignant que « cependant, le vieillissement du parc automobile français reste un enjeu majeur qui ne manquera pas d’être débattu dans les années à venir » :
« Avec des véhicules de plus en plus âgés sur les routes, les questions de sécurité et de respect des normes environnementales reviendront sans aucun doute sur la table. Il est donc pertinent de s’intéresser à ce qui se passe outre-Rhin, car la France pourrait suivre cette voie dans un avenir proche. »
De plus, le Journal des Seniors a aussi profondément réécrit son article, mais sans le mentionner, comme on peut le voir dans ces extraits avant/après :
En 2025, un vent de changement souffle sur la réglementation du contrôle technique automobile. Certaines voitures, particulièrement visées par ces nouvelles règles, devront désormais passer cet examen redouté chaque année. Ce durcissement fait déjà débat, entre la nécessité de garantir la sécurité routière et le poids économique qu’il impose aux conducteurs. Alors, êtes-vous concerné par ces nouvelles mesures ? | En 2025, une évolution du contrôle technique est envisagée en Allemagne. Le TÜV, principal organisme de contrôle technique du pays, a proposé d’instaurer un contrôle annuel pour certaines voitures. Cette suggestion, qui vise avant tout à renforcer la sécurité routière, suscite déjà des débats. Pour l’instant, il ne s’agit que d’une proposition, et aucun texte de loi n’a été adopté en ce sens. Toutefois, si elle était mise en place, qui serait concerné ? |
Ce que vous devez retenir (et surveiller) Pour savoir si vous êtes concerné, il suffit de regarder l’âge de votre voiture. Si elle a plus de 10 ans, préparez-vous à une visite annuelle. Mais au-delà de la contrainte, ces contrôles plus fréquents visent à garantir votre sécurité, celle de vos passagers et celle des autres usagers de la route. | Ce qu’il faut retenir Si vous circulez en Allemagne avec une voiture de plus de 10 ans, soyez attentif à cette proposition du TÜV qui pourrait mener à un contrôle technique annuel. Bien que cette mesure ne soit pas encore en vigueur, elle met en lumière une problématique qui pourrait rapidement concerner d’autres pays, dont la France. |
Ces nouvelles règles ne sont pas seulement une contrainte supplémentaire pour les automobilistes. Elles reflètent une transition plus large vers un parc automobile plus sûr, plus moderne, mais aussi plus exigeant | Cette proposition du TÜV ne constitue pas encore une contrainte légale, mais elle traduit une transition vers un parc automobile plus sûr, plus moderne, mais aussi plus réglementé. |
Le responsable de la société SICESI, éditrice du Journal des Seniors, n'a pas répondu à nos sollicitations.
« Les articles 20 Minutes ne sont pas générés par l'IA mais bien par des journalistes humains et tous détenteurs d'une carte de presse » nous a de son côté répondu le service de presse du journal, qui ne fera pas de commentaire sur cette affaire en particulier.
« Vous vous trompez lourdement de combat »
La seule réponse circonstanciée et argumentée à notre enquête initiale, publiée sur LinkedIn et reprise sur abondance.com, émane de Clément Pessaux, un professionnel du SEO, de Google Discover et Google Actualités. Il qualifiait de « dangereux ce discours qui pose le journalisme comme gardien du temple de certaines vérités », accusant nos articles de plonger dans ce travers :
« En exagérant le trait, les différents articles contiennent plusieurs fake news sur bien des points avec une dose de complotisme tout de même, puisque les "GenIA" mettraient en danger la presse traditionnelle, ce qui est factuellement faux et surtout permet de masquer les défaillances structurelles de la presse aujourd'hui et de refuser le débat sur l'IA et son intégration dans l'univers journalistique. »
Citant moult figures intellectuelles, dont Gustave Le Bon (La psychologie des foules) et sa vision de la presse, Benjamin Constant (« La liberté de la presse n'est pas un bien pour les journalistes, mais un bien pour les citoyens »), Henry Kissinger (« L'ennemi commun est le ciment le plus puissant qui unit les hommes »), Hannah Arendt et son livre « Les origines du totalitarisme », Alexis de Tocqueville, Claude Perdriel (fondateur du Nouvel Observateur) ou encore la Loi de Brandolini (qui déplore que la quantité d'énergie nécessaire pour réfuter une absurdité est bien supérieure à celle requise pour la produire), il nous reprochait un « mépris de classe qui suinte de ces différents articles [et] montre à quel point vous êtes déconnectés de la réalité dans votre tour d'ivoire » :
« Aujourd'hui certains journalistes se posent comme cette poignée d'irréductibles Gaulois résistant encore et toujours à l'envahisseur… Mais la potion magique législative et normative n'est qu'un paravent pour masquer un refus obtus d'une réalité qui change sur laquelle ils pourraient rebondir pour bâtir une nouvelle forme d'information, une information éclairée, sensible, humaine, celle d'Habermas dans "L'espace public" quand celui-ci insistait sur le fait que l'information de qualité permet un débat éclairé et rationnel, contrairement à la propagande ou à la désinformation, ou encore celle de Hannah Arendt dans "Vérité et politique" pour retrouver du sens à l'information. Vous en êtes très loin aujourd'hui sur le débat sur l'IA en le réduisant à un vulgaire combat corporatiste. »
Clément Pessaux concluait cela dit son billet en soulignant que ce dernier ne devait aucunement être pris comme « une attaque contre les journalistes », et même qu' « il n'en est rien, je fais juste partie de ces 84% de Français qui ne vous accordent plus leur confiance (Source Ipsos 2021), la remise en cause n'est probablement pas là où vous le pensez ».
Alexandre Laurent, directeur de la rédaction de Next.ink, lui répondit que « le problème qu’on soulève n'est pas d'utiliser de l'IA. Le problème, c'est de l'utiliser sans répondre à quelques standards : transparence, respect des lois en vigueur, supervision pour limiter les hallus, etc. ».
À quoi Clément Pessaux lui rétorqua qu' « en ce qui concerne les règles éthiques, déontologiques et légales des journalistes, et sans faire de généralité (même si la tentation est grande), je t'invite à regarder le tweet de Paul Sanches qui est édifiant », précisant que, « de mon point de vue, vous vous trompez lourdement de combat ».
« Les journalistes sont devenus des rédacteurs pour Discover »
Ironie de l'histoire : Clément Pessaux est aussi le « responsable de la publication » d'un des sites GenAI ayant, lui aussi, relayé cette rumeur. Signé d'une « experte en gestion budgétaire », soi-disant « forte de plusieurs années d'expérience dans la planification financière et l'analyse des comportements d'épargne », dont les « conseils contribuent à aider notre communauté à mieux gérer son argent au quotidien », sa photo de profil est celle d'une photo de stock, et son article relayant la rumeur a été publié le 11 février, soit 7 jours après que ladite « rumeur » avait pourtant donc été démentie.


Contacté, Clément Pessaux explique que les sites GenAI qu'il a créés lui permettent de tester l'algorithme de Google, afin de « transmettre mes connaissances aux journalistes » qu'il forme par ailleurs à l'utilisation de Discover et de l'IA, dont il pense qu'elle pourrait en faire des « journalistes augmentés ».
Il vient d'ailleurs de changer la baseline de son site GenAI. Jusque-là sous-titré « Un regard affûté sur vos dépenses », mon-argent.info précise désormais être un « Site test de génération via IA non monétisé », et la présentation de Laurence Jardin vient elle aussi d'être modifiée pour y rajouter que « (Ce profil a été généré par IA - Site test non monétisé) », ce qui n'était pas le cas jusque-là.


Interrogé sur le fait que la quasi-totalité des sites d'informations générés par IA que nous avons identifiés ne le précise pas, Clément Pessaux nous répond que « moi, qu'il y ait mention "généré par IA" ça me va, ça a du sens » :
« Je ne suis pas journaliste, chacun son métier : quelque part, la matière informative ne m'intéresse pas, c'est de la matière que je sculpte, ce qui m'intéresse c'est comment Google la perçoit, puis après comment la masse des lecteurs la perçoit, pour que l'info soit appréciée de Google et du lecteur. »
Vu l'importance prise par l'IA de recommandation d'articles Discover de Google en matière d'acquisition de trafic, il estime que « les journalistes sont, dans la majorité des cas, devenus des rédacteurs pour Discover, on est en train de les nier dans leur identité de journalistes parce que la dépendance à Discover est devenue tellement importante », tout en précisant qu' « un rédacteur entraîné est bien meilleur qu'un journaliste » :
« Y'a un mélange des genres entre presse, éditeurs de sites, journalistes, rédacteurs, qui est détenteur de l'information ? On est sur un flux... Les journalistes ont une énorme pression pour produire de l'information, qui plus est rentable ; et quand un info commence à buzzer, ils doivent faire un article à ce sujet, et donc eux aussi ils participent à ça. »
« Les sites GenAI sont coupables, mais les journalistes encore plus »
Interrogé quant au fait que ce n'est pas un journaliste, mais un site généré par IA qui a, le premier, « halluciné » cette « rumeur » de contrôle technique annuel en France, Clément Pessaux nous rétorque que « les journalistes c'est leur boulot de vérifier ça ! » :
« Il n'y a pas d'info fiable, faut toujours vérifier. De base, on n'est pas censé croire une information, mais la vérifier. Je conçois que les journalistes n'ont pas le temps de vérifier, et qu'ils ont donc des circonstances atténuantes, mais ils devraient le faire vu qu'ils ont aussi une carte de presse qui les obligent à vérifier ! Si un journaliste se trompe c'est une circonstance aggravante par rapport au site GenAI, dont ce n'est pas le métier de vérifier l'info. Alors oui, les sites GenAI sont coupables, mais les journalistes encore plus vu qu'ils ont une carte de presse ! Si je lis un article, signé par un journaliste, c'est lui le responsable. »
Paradoxalement, il reproche aussi à notre enquête sur les sites d'info GenAI d'être « corporatiste », en mode « nous les journalistes on a le tampon de la vérité », alors même que nous l'avons précisément contacté parce que nous avions vérifié que la « rumeur », qu'il attribuait à des journalistes, émanait en fait de sites d'info GenAI. Il reconnaît cela dit qu'avec la prolifération de sites d'info et d'articles générés par IA, « ça devient plus compliqué de vérifier, je suis d'accord ».
À quoi nous lui avons rétorqué que notre enquête vise précisément à aider les journalistes et internautes à identifier les articles GenAI, et donc de leur éviter de relayer de telles « hallucinations ». Mais également que, si les problèmes posés par le bâtonnage de dépêches et l'absence de vérification concomitantes n'ont pas attendu ChatGPT et ses avatars, les sites GenAI ne font qu'aggraver le problème, ce dont il convient.
Pour autant, Clément Pessaux estime qu' « à terme je suis relativement optimiste quant au fait que l'IA contribuera à atténuer le volume d'erreurs, voire résoudre le problème, et que le concept même d'"hallucinations" pourrait disparaitre ».
Cette « rumeur » relayée par de nombreux médias émanait de sites générés par IA
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Qu'est-ce qui pourrait mal tourner ?
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« Je préfère un peu d'hallucination plutôt que de tromper le monde »
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« Cette réforme bouleverse notre rapport à la voiture en France »
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Quand des journalistes font confiance à (un sous-site de) 20minutes.fr
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95e au classement des sites d'information les plus consultés en France
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Un « erratum » tardif, et une réécriture complète de l'article
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Une des Fausses Bonnes Idées par excellence qui plait, qui correspond à du "bon sens" tant que l'on ne gratte pas sous le vernis.
D'ailleurs, ça tombe bien : généralement, leurs adeptes ne cherchent pas à le gratter.
Comment faisons-nous le tri entre les "bons" et les "mauvais" journalistes sur la base du mérite ?
Le "mérite" est-il objectif ? Comment le définit-on ? Est-il quantifiable ? Comment l'évalue-t-on ?
Si : journaliste est un métier, accessible via formation/diplôme… comme toute activité rémunérée sur laquelle on souhaite définir un seuil minimum de connaissances/savoir-faire. Les règles du jeu sont claires & égalitaires.
Comme toute profession donc, la seule manière d'augmenter le niveau est de rendre le cursus plus strict et le diplôme garant d'un plus haut niveau d'acquis.
Spoiler : ça n'est pas la marche du monde, en tous cas dans un pays dont le service public d'éducation est de moins en moins financé.
Faire voler en éclats les formations & les diplômes, c'est un projet de ceux qui ne comprennent pas cela (et accessoirement qui ne sont jamais allés en chercher).
Le 26/02/2025 à 20h57
Le 26/02/2025 à 13h55
Comme indiqué, cela dit, ils n'auraient probablement pas repris l'info du Journal des Seniors telle quelle s'ils avaient su que "eve" était en fait une IA, et non une journaliste de 20minutes.fr.
Le 26/02/2025 à 21h04
Le 26/02/2025 à 13h27
J'ai mon site sur les pages perso free.fr qui est taggué comme généré par IA par l'extension Firefox.
Le 26/02/2025 à 13h48
Modifié le 26/02/2025 à 14h34
[edit] arf, grillé par Jean-Marc. La prochaine fois, je lis l'article PUIS je raffraichis la page pour avoir les derniers commentaires.
Modifié le 26/02/2025 à 13h36
générationplagiat automatisé, donc en ce sens admet sans l'assumer qu'ils sont bien initiateurs du problème.Ils considèrent que le métier de journaliste n'est qu'une reprise de dépêche, ce qui rend en rétrospective encore plus importantes les conséquences néfastes d'une part croissante de la population générale qui ne cherche ni ne sait plus trier ni même qualifier le sérieux d'une source d'informations.
… et donc la première population de profiteurs flotte sur cette médiocrité pour générer des revenus et assumant générer de la merde, elle se définit donc ainsi comme la pire version du problème et reproche à la vraie solution, le journalisme, d'exister en lui reprochant d'être archaïque.
On notera au passage que la vision de cette population-là sur le journalisme ne peut par essence pas être positive, puisque les valeurs du journalisme et de la recherche de qualité sont à l'opposé de ce qu'ils font au quotidien.
Ce sont littéralement des gamins un peu (?) cons dont l'hôpital se fout de la charité.
Il aurait effectivement fallu de tous temps que les journalistes résistent à l'immédiateté, mais rappelons que des "journaux" & des chaines télévisées entières dites d'"information" se définissent exclusivement sur le présent : rappelons aussi que ces modèles sont plébiscités par leur audience, qui recherche cela, et qui pousse des cris d'orfraie quand une chaîne poubelle se fait fermer pour manque de diversité (mais évidemment leur argumentaire est déconnecté de la réalité de la décision - post-vérité).
Le piège se referme sur les journalistes, tiraillés entre la pression de publier rapidement et le temps long nécessaire à la réflexion/recherche.
J'ai le profond sentiment qu'une grande partie de la population ne prend pas (plus ?) spontanément le temps de la réflexion de fond, et qu'il lui est bien plus intéressant de commenter abondamment la dernière anecdote croisée.
Le plébiscite des réseaux sociaux, des chaines d'information télévisées en continu, le désamour de la presse écrite, l'impossibilité à se concentrer sur un texte qui dépasse un paragraphe, l'appauvrissement du vocabulaire, l'absence de réflexion de fond au temps long & calme : tout cela est bien un problème de société, pas de journalisme.
Nous sommes collectivement chaque jour un peu plus débiles, et les crétins qui allument des contre-feux contre la presse pour que l'on ne parle plus de leur génération automatisée d'étrons ne font pas partie de lames les plus affutées du tiroir.
Souhaite-t-on laisser libre cours à leur agressive voire violente avidité ?
Le 26/02/2025 à 13h43
Le 26/02/2025 à 15h32
Trump diffuse une vidéo hallucinante sur Gaza, la « Côte d’Azur du Moyen-Orient »
Le 26/02/2025 à 13h44
Documenté, sourcé, professionnel.
Bravo.
Le 26/02/2025 à 13h52
Le 26/02/2025 à 14h08
Le 26/02/2025 à 14h09
donc le type là se prend les pieds dans le tapis, assume pas la responsabilité de créer du vent, de la désinformation, et essaye de faire porter le chapeau à "la presse" sans qu'elle soit jamais bien définie.
donc oui je suis prêt aussi à parler de besoin de remise en question s'il s'agit des méthodes des groupes de presse des miliardaires, des fuites en avant sensationnalistes, de la dérive putaclic, etc... mais son mouvement à lui de GenAI s'inscrit complètement dans cette mouvance là. Il a juste aidé à supprimer l'humain de la chaine de création de caca.
aujourd'hui, je sais encore mieux qu'hier pourquoi je paye pour Next.
Le 26/02/2025 à 14h32
D'ailleurs c'est quoi son point avec « Vous vous trompez lourdement de combat » ?
Y'a une crise de confiance entre les lecteurs et les médias (je met le terme journaliste de coté), je pense que cette crise viens qu'un certain nombre d'acteur de cette industrie voient les média comme un espace pour orienter les opinions, séduire et manipuler. Que du contenu médiatique soit généré en IA ou avec des être humains ne change pas les risques de manipulation ; et en effet on ne peux pas résumer le débat en IA = mal ; humain = bien.
In fine, comme tout business, les intérêts de l'industrie vont là ou l'argent provient.
Le 26/02/2025 à 15h44
La critique média/"journalisme" sera toujours un puits sans fond dans la bassesse de "l'information". C'est pour moi en fait bien plus intéressant, comme la zététique, comme domaines intellectuels.
Dommage que beaucoup trop de monde ne se préoccupent pas de la qualité de ce qu'ils acceptent de se mettre dans la tête, on peut se dire que ce n'est pas pire que ce qu'ils ingèrent 😣
Le 26/02/2025 à 15h55
Ce genre de publication mensongère (celles qui traitent du contrôle technique par exemple, ou l'autre histoire sur Apple Pay au péage) devrait être attaquable et attaqué en justice, sinon la foire à la débilité actuelle va continuer à s'amplifier ... Le réel est en train de devenir une « idéologie » pour beaucoup de monde.
Le 26/02/2025 à 16h20
Vous êtes mes "irréductibles gaulois" préférés.
Le 26/02/2025 à 16h51
Cette réponse est quand même hallucinante. C'est exactement ce que font les sites de type GenAi. Ils bousillent le business de la presse et ses revenus tout en s'auto absorbant de ses contraintes (verification...)
Pitoyable et tellement représentatif du monde actuel.
Merci Next.
Le 28/02/2025 à 08h38
Le 26/02/2025 à 16h54
Le 26/02/2025 à 17h01
Le 28/02/2025 à 12h31
Le 03/03/2025 à 02h50
Le 26/02/2025 à 17h36
Le 26/02/2025 à 18h55
Le 26/02/2025 à 19h34
Le problème, ce n'est ni le SEO (qui n'en posait pas vraiment aux médias jusque-là) ni l'IA (même et y compris en matière de journalisme), mais le fait d'industrialiser la production et diffusion d'articles GenAI sans supervision, et donc de polluer Google Actu & Discover avec des "articles" pouvant relayer des "hallucinations" et donc fausses informations.
Le 26/02/2025 à 18h59
Le 26/02/2025 à 19h09
Dites, le Pesseaux, il est allé faire un stage chez trump récemment, parce que côté mauvaise foi, il se pose là !
Modifié le 26/02/2025 à 22h32
Je rejoins les commentaires de satisfaction envers vous et les abonnements !
En tout cas, j'adore ce genre de réaction : ''de nous rétorquer''
Au delà du pseudo, la personne essaye d'attaquer, un peu (limite en dessous de la ceinture), sans même connaître votre histoire, alors que lui parrait bien plus bas... 😅 (désolé, attaque nulle et à chaud de ma part).
Si les finances ont été dans le '' rouge '', c'était aussi pour avoir une information de qualité et ça se paye.
En tout cas, merci moji (@Ferd) et toute l'équipe pour ce qui a été et sera !
Le 27/02/2025 à 09h14
Je suis longtemps resté septique vis à vis de ce rachat mais aujourd'hui, force est de constater que les choses vont dans le bon sens (le très bon sens).
Plus de contenu, avec surtout de la qualité. Franchement bravo !
J'arrive même plus à lire tous les articles :)
Le 27/02/2025 à 09h54
@gg40
Le 27/02/2025 à 10h38
Je ne sais pas comment on va s'en sortir avec l'info et l'IA, ça part dans tous les sens, c'est impressionnant!
Le 27/02/2025 à 11h49
Amen.
Le 27/02/2025 à 18h25
Bravo pour l'article encore une fois !
Le 28/02/2025 à 08h31
Le 01/03/2025 à 10h42
Le 02/03/2025 à 10h55
Le 02/03/2025 à 20h26
Mais ces pros (a fortiori "black hat") du SEO cherchent précisément à les contourner
Le 03/03/2025 à 16h39