Google pénalise les publicités générées par IA (mais pas les médias générés par IA)
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L'an passé, Google a fait face à une crue de publicités reposant sur l'usurpation d'identité, générée par IA, de personnalités, afin de promouvoir des escroqueries. La régie publicitaire de Google a « rapidement constitué une équipe de plus de 100 experts », et suspendu « plus de 700 000 comptes d'annonceurs ». Une célérité qui contraste fortement avec le laxisme de Google et de son algorithme de recommandation de contenus Discover pour ce qui est des médias générés par IA.
Le 22 avril à 15h36
10 min
IA et algorithmes
IA
Le rapport 2024 de Google consacré à la sécurité de ses publicités, et aux efforts de ses équipes pour lutter contre l'utilisation malveillante de ses plateformes publicitaires, n'est pas bien long : 6 pages. S'il comporte de nombreux chiffres, il ne fournit pas d'informations détaillées sur les modus operandi des acteurs malveillants, contrairement à ses rapports orientés cybersécurité.
Il souligne cela dit que « l'une des tendances qui s'est dégagée dans l'ensemble du secteur est l'augmentation des publicités reposant sur l'usurpation d'identité de personnalités publiques » par des acteurs malveillants utilisant des images ou des sons générés par l'intelligence artificielle pour suggérer une affiliation avec une célébrité afin de promouvoir une escroquerie.
« Pour riposter », Google explique avoir alors « rapidement constitué une équipe de plus de 100 experts », dont des membres de la division Trust and Safety de Google, et des chercheurs de DeepMind, sa filiale spécialisée dans l'IA, précise TechCrunch.
Ils avaient été chargés d'analyser ces escroqueries afin de mettre au point des contre-mesures techniques, « telles que la mise à jour de notre politique en matière de fausses déclarations » en mars 2024 « afin de suspendre les annonceurs qui font la promotion de ces escroqueries » :
« Nous avons ainsi pu suspendre de façon permanente plus de 700 000 comptes d'annonceurs en infraction. Cela a entraîné une baisse de 90 % des signalements de ce type d'annonces frauduleuses l'année dernière. […] En 2024, nous avons bloqué ou supprimé 415 millions de publicités et suspendu plus de 5 millions de comptes pour avoir enfreint nos politiques en matière de publicités les plus étroitement associées à des escroqueries. »
Une célérité et une efficacité qui contrastent fortement avec le laxisme que nous avons pu documenter pour ce qui est du moteur de recherche de ce même Google. Celle-ci n'arrive pas à appliquer ses propres règles pour ce qui est des contenus non publicitaires indexés par son moteur de recherche.
Une quarantaine (au moins) de sites d'information générés par IA (GenAI) polluent en effet depuis des mois l'algorithme de recommandation Discover de Google, et les résultats de Google Actualités sont truffés d'articles GenAI reposant sur du plagiat.
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Seuls les publicitaires doivent mentionner les contenus générés par IA
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Seuls les publicitaires doivent mentionner les contenus générés par IA
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Commentaires (7)
Le 22/04/2025 à 15h48
Le 22/04/2025 à 17h02
Le 23/04/2025 à 18h29
Mais on voit bien que Google se retrouve en posture difficile, où l'IA qu'il promeut est en train de le couler en même temps...
Modifié le 24/04/2025 à 07h35
Le 25/04/2025 à 11h48
Et pour tester avec Next : https://inforoom.fr/?add=
Le 24/04/2025 à 10h05
Le 24/04/2025 à 12h22
La mise en avant de contenu par popularité est une connerie sans nom.