Le mois dernier, une blogueuse française a été condamnée dans le cadre d’une procédure d’urgence à payer 2 500 euros à un restaurant qu’elle avait critiqué dans un billet paru près de dix mois plus tôt. Next INpact revient aujourd’hui sur cette affaire à l’appui de l’ordonnance de référé du tribunal de grande instance de Bordeaux.

Le moins que l’on puisse dire, c’est que cette affaire aura fait grand bruit. Évoquée dans un premier temps par Arrêt sur images sur signalement du blogueur Maître Eolas, avant d’être reprise par la presse régionale et nationale, elle fut même traitée par la BBC ainsi qu’ArsTechnica.
En cause dans cette histoire, un simple billet de blog publié en août 2013 (lequel est d’ailleurs toujours accessible via Internet Archive). Son titre était direct et concis : « L’endroit à éviter au Cap-Ferret : Il Giardino ». Vous l’aurez deviné, la tenancière du blog « Cultur’elle », qui se présente comme une trentenaire agrégée de lettres modernes et docteure en littérature comparée, n’a guère apprécié son repas dans ce restaurant... La qualité du service était notamment mise en cause par l’internaute, qui déplorait alors le temps passé à attendre et l’attitude de la patronne.
Sauf que la responsable du restaurant en question, elle non plus, n’a guère apprécié le texte mijoté par la blogueuse ! Résultat, cette dernière s’est retrouvée convoquée devant le tribunal de grande instance de Bordeaux le 2 juin dernier, lequel l’a condamnée pour dénigrement quelques jours plus tard dans le cadre d’une procédure d’urgence.
Un titre clair et bien référencé sur Google
En fait, ce n’est pas le contenu du billet lui-même qui posait problème aux yeux du juge des référés en charge du dossier. Celui-ci a en effet considéré que « bien que peu flatteur, cet article en ce qu’il relate dans un style particulier à l’auteur, simple particulier, une expérience qui lui est personnelle relève de la liberté d’expression ».
Toute l’attention du magistrat s’est donc focalisée sur le titre du billet. L’ordonnance que s’est procurée Next INpact (PDF) retient en effet que ce titre « constitue un dénigrement manifeste destiné à faire fuir des clients potentiels avant même toute lecture d’un article pouvant être qualifié de long pour ce type de sujet ». Mais encore ? Selon ce jugement, le titre litigieux « pose de manière péremptoire une conclusion univoque sur un incident [et] a pour objet de dicter une conduite d’évitement aux nombreux followers et à tout internaute consultant l’emplacement au nom du restaurant ».
Au-delà du sens et de la portée du titre, c’est sa visibilité sur Internet qui a été prise en compte par le magistrat. D’après l’ordonnance, ce titre s’avérait « particulièrement apparent non seulement pour les followers en raison d’une présentation attractive mais aussi pour l’internaute sur Google en raison d’un emplacement en 4ème position accompagné d’une photographie de l’auteur ». En ce sens, si Madame Michu tapait le nom du « fameux » restaurant (façon de parler) dans le célèbre moteur de recherche, il était quasiment inévitable qu’elle tombe sur ce titre extrêmement explicite.
La blogueuse avait l'intention de nuire selon le juge
Le juge a ainsi considéré que cela portait « une atteinte grave à l’image et à la réputation de [cet] établissement », d’autant que plusieurs commentaires publiés sur le blog Cultur’elle laissaient entendre que leurs auteurs ne mettraient pas les pieds dans le restaurant.
De plus, le magistrat a estimé que la blogueuse avait une réelle intention de nuire. La preuve ? Elle avait indiqué sur Internet, un peu avant de diffuser son billet, qu’elle était « très mécontente d’un restau ». En ajoutant : « Du coup, je vais pouvoir faire un article très très méchant. Ça tombe bien, j’adore ça et je sais que vous aussi ».
Condamnée à verser 2 500 euros à la victime
Verdict : la blogueuse a été condamnée à verser 1 500 euros de dommages et intérêts au restaurant, en raison du préjudice moral et économique subi. Pourtant, le juge observe que si l’atteinte est « certaine » et « de nature à influer sur l’activité du restaurant », il n’y a eu selon ses propres constatations aucune preuve de rapportée quant à « l’ampleur effective de ces conséquences dommageables ». Quoi qu’il en soit, la coupable devra d’autre part verser 1 000 euros à la victime, au titre de ses frais de justice.
La blogueuse a également été enjointe à raboter son titre, afin que la mention « un endroit à éviter » n’apparaisse plus. Et ce, « tant dans son blog Culur’elle que sur l’emplacement Google (sic) »... Résultat, l’intéressée a tout simplement supprimé le billet dans sa globalité, lequel n'est maintenant plus référencé. Néanmoins, et comme on pouvait s’y attendre, une recherche correspondant à ce restaurant renvoie désormais vers les nombreux articles de presse évoquant cette affaire... Cela a provoqué en ce sens un bel effet Streisand, l’établissement ayant par ailleurs été ensuite sévèrement critiqué sur Google Plus, comme l’a remarqué Arrêt sur images encore une fois.
Sur le terrain du droit, ce jugement a également suscité de nombreuses réactions. Le blogueur Maître Eolas a notamment pointé le fait que l'internaute mise en cause s’était passée des services d’un avocat pour assurer sa défense. « C'est une bêtise à 2 500 euros. Il y a des arguments à faire valoir et n'importe quel avocat aurait trouvé l'arrêt de la Cour de cassation qui contredit de façon flagrante ce que dit cette ordonnance (à l'exemple de l'article 11-86.311). Elle a été naïve de croire qu'on peut s'en sortir en justice seulement avec sa bonne foi et son bon sens. En face, elle avait une avocate qui a su porter le débat sur un terrain qui lui était favorable » a-t-il ainsi fait valoir auprès de L’Express.
L'auteur du blog nous a confirmé qu'elle n'avait pas fait appel de cette ordonnance.
Commentaires (281)
Ça fait depuis le 8 juillet que le jugement est tombé et quand on a lu les articles de l’Express et d’@si, je ne vois pas ce qu’on apprend de plus par rapport à ce qu’on sait déjà de l’affaire.
On sait que c’est le titre de l’article qui est condamné et que si la bloggeuse avait fait appel, elle aurait vu le jugement cassé dix fois ne serait-ce que pour la jurisprudence et Google France qui n’y est pour rien dans l’affaire vu qu’il n’avait même pas été assigné.
So, what’s new?
En attendant, moi si je vais au Cap-Ferret, j’irais pas manger à Il Giardino…
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« pose de manière péremptoire une conclusion univoque sur un incident [et] a pour objet de dicter une conduite d’évitement aux nombreux followers et à tout internaute consultant l’emplacement au nom du restaurant »
C’est pas faux.
Sinon, pourquoi se passer d’un avocat ?
Mouais c’est un peu disproportionné quand même
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cela dit de son côté, ceci n’aide pas :
En ajoutant : « Du coup, je vais pouvoir faire un article très très méchant. Ça tombe bien, j’adore ça et je sais que vous aussi ».
Elle a été naïve de croire qu’on peut s’en sortir en justice seulement avec sa bonne foi et son bon sens.
Ben, c connu en france il y a la loi mais pas vraiment de justice…
Elle n’a qu’à farie comme la gogole du FN accusée de racisme, porter l’affaire en appel.
Le net est devenu un far west pour les procès…
Elle a été naïve de croire qu’on peut s’en sortir en justice seulement avec sa bonne foi et son bon sens.
Je trouve ça flippant perso que la justice, sensée être un truc carré et précis, soit autant influencée par les gesticulations et déblatérations des avocats.
La page n est pas archivée
tout le monde perdant :
le resto qui se fait une belle contre pub et cette blogeuse qui va devoir débourser 2500eur…
J’espere que mon commentaire ne va pas me couter un procès, c’est cher un avocat !
Des gens qui n’ont pas été clients se mettent à voter sur Google Plus & co, les cons …
1500€ de dédommagement, c’est pas si déconnant.
Avec le tapage médiatique elle va en récupérer une partie en pub et le restau va surement perdre bien plus.
Dans tous les cas si le restau est vraiment dégueulasse, ce n’est pas le billet sur son blog qui va changer les choses…
J’ai l’impression qu’aujourd’hui les restau s’intéressent plus aux personnes qui cherchent sur internet plutôt que les gens a proximité. C’est sur qu’avec une bonne image internet on attire les badeaux même si la bouffe n’est pas bonne, au pire ils ne reviendront pas et d’autres reviendront. Par contre essayer de fidéliser les clients locaux par de la bonne bouffe, c’est trop difficile….
http://lazycackle.com/The_place_to_avoid_in_Cap_Ferret__Il_Giardino___L_endroit____viter_au_Cap_Ferret___Il_Giardino.html
2500€ pour un prof agrégé de lettre, c’est un mois de salaire ?
Voilà pourquoi elle ne souhaite pas faire appel, c’est le prix de la tranquilité …
2500€ d’amende pour un titre ??
pourtant elle n’est pas responsable de ce que fait google avec ce qu’ils indexent
Vu la bouilli illisible présente dans cette article, je ne suis même pas sur que ça ai vraiment fait du tord au resto.
Alors oui c’est sans faute de grammaire et d’orthographe. Mais le passé simple, le vocabulaire soutenu mais surtout le phrases de 300 mots ça fait pleurer des larmes de sang et vomir par le nez…
Morale de l’histoire, la prochaine fois que je vais à Arcachon … pour ne pas manger une note trop salée … je me passerai de pizza, fut-elle apportée avec le sourire
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La justice française est plus rapide pour condamner les blogueurs que les ancien président menteur/voleur/corrupteur/usurpateur d’identité…
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sinon j’ai lu son “article” bah franchement elle manque pas d’air non plus la nana…
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On peut m’expliquer un truc là ? Ce jugement fait-il jurisprudence ? Est-ce que les désastreux commentaires google+ ou tripadvisor, où on voit parfois le vrai nom-prénom des gens doivent-elles être soumises à ce même jugement.
Un resto qui se prend une seule étoile sur G+ ou TA, moi je regarde même pas les critiques, longues ou courtes, je passe à autre chose. C’est le principe.
Et franchement oui, quand je colle une note pourrie à un resto sur G+ ou autre, c’est pour nuire… enfin plus que pour nuire au resto, c’est pour profiter aux autres clients potentiels (qu’ils l’évitent). D’après ce tribunal, je suis un monstre.
En France nous sommes dans un système accusatoire et non inquisitoire (ce n’est pas le juge qui mène le procès mais bien les parties), dès lors c’est aux parties d’assigner et de prouver leur prétention par des moyens de fait et de droit.
Le juge n’a pas à juger de ce qu’il n’a pas été saisi, si la bloggeuse n’a pas relevé les bons arguments de droit pour se défendre le juge n’a pas le droit de les relever à sa place. c’est ce qui est arrivé ici, l’avocate du défendeur a relevé des arguments que la bloggeuse n’a pas réussi à opposer une défense solide baser sur la jurisprudence antérieure.
Certes en référé la représentation par un avocat n’est pas obligatoire mais il vaut mieux y faire appel quand on a pas un minimum de connaissance en droit.
Ils se font une méchante pub sur la page google + du resto en tout cas (moyenne à 1.2 étoile!)
Là où elle a été sacrément aventurière, c’est de tester un restaurant aléatoirement dans une zone touristique sans vérifier s’il était bien côté dans un guide ou sur tripadvisor
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Tiens en plus … elle en profite pour écorcher le Café Marly …
C’est vrai qu’ils sont parfois un peu limite les serveurs du dit café … En fait, c’est tout l’un ou tout l’autre.
Excellente cette langue de vipère :
“Alors que nous buvions, arrive la patronne, peu aimable malgré ce qu’elle voudra bien affirmer (à côté, les serveurs du café Marly méritent la palme d’or de la courtoisie), vient nous dire de nous signaler quand nous voudrons nos plats, parce qu’ils viennent déjà de jeter une entrecôte et que si ça doit durer 1⁄2 heure notre histoire, ça serait bien de le dire.”
Franchement … le pire est d’aller au resto avec quelqu’un que t’aime bien et qui ne veut pas d’histoire (en sus) … “Ma maman va payer, ” … avec un bon pote et un début pareil, je me casse sans l’apéro quoi !
Les 2500€ vont financer le changement de nom du restaurant à la réputation refaite.
Cela a provoqué en ce sens un bel effet Streisand, l’établissement ayant par ailleurs été ensuite sévèrement critiqué sur Google Plus, comme l’a remarqué Arrêt sur images encore une fois.
L’idiote du village qui a attaquée va donc pouvoir, en plus de revoir les points critiqués, se prendre un chiffre d’affaire en baisse, à minima changer le nom de son établissement et tous les frais de devanture/affichages, administratifs, ainsi que se refaire une clientèle!
Ca va au final lui couter bien plus cher qu’a celle qui lui avait fait la critique pour pas un rond et qu’elle aurait pu tout simplement contacter, caresser dans le sens du poil (expliquez-nous ce qui va pas, on corrigera, je vous invite et si c’est mieux, merci de mettre votre post à jour!) et eviter au final bien des emmerdes!
Mais bon, quand on l’est, on l’est!
Je comprend pas bien la référence à l’article 11-86.311 que fait maitre Eolas. Ici on est bien dans le cas d’une diffamation de personne morale. L’article 11-86.311 c’est dans le cas d’une diffamation d’un service/produit, ce qui n’existe pas, donc a été cassé et annulé par la cours de cassation.
L’article et le ton de NextInpact c’est <3 mais pitié … pitié pas de titre à la Slate:
“Pourquoi….”
“On vous dit pourquoi…”
“La vérité sur…”
Ça partait pourtant d’un bon sentiment, elle voulait éviter aux gens de se fourvoyer. Néanmoins à la lecture de l’article, on voit que c’est une chieuse. On ne lui a pas demandé pour l’apéritif, ok ce n’est pas bien. mais elle fait renvoyer les plats parce qu’ils arrivent trop tôt, là faut pas pousser tout de même, c’est le genre de clients que tout commerçant redoute, l’emmerdeur type qui fait des histoires même quand il n’y a pas lieu, et qui trouve toujours à redire.
elle explique en plus qu’elle y va 1 a 2 fois par an depuis pas mal de temps, comment ca peut se dégrader comme ca d’un seul coup ?
" /> a part un changement de propriétaire je vois pas trop.
Et puis, faire jeter une entrecote parce que l’apero met un peu de temps, alors qu’on nous bassine pour faire attentions à pas trop jeter. Pour son apéro, elle peut le demander elle même, ca lui coute rien et un oubli ca arrive. Si ca te plait pas tu te casses et puis 10min, si le resto est un peu bondé, c’est pas non plus la mort, t’es en vacance, c’st fait pour prendre son temps
Ce qui m’étonne toujours, c’est qu’il y ai autant de monde pour faire des trucs sous le droit français…
Moi, si je veux publier un logiciel sujet à controverse, faire un blog ou dire quelque chose, je le fait sur un serveur étranger…
La blogueuse a également été enjointe à raboter son titre, afin que la mention « un endroit à éviter » n’apparaisse plus.
On ne peut donc pas mettre une opinion négative dans un titre… parce que google affiche les titres en GROS CARACTERES lors d’une recherche.
le seul probleme avec cette blogueuse
c’est que le jugement va faire jurisprudence
et de ne pas avoir defendu sa liberté d’expression (meme si c’est au sens large),
ce jugement rendu contre elle va mettre un couperet au dessus de la tete de tous ceux qui emettent des “critiques”
( d’ailleurs les critiques culinaires comment font ils ? ils ont une armee d’avocats ? )
Pour moi c’est une atteinte à la liberté d’expression, le restaurant aurait pu s’exprimer aussi pour défendre sont point de vue sur un blog bien à lui.
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Mais bon en France, la liberté d’expression……
Je ne dis pas que la blogueuse est irréprochable. Cependant, un passage me fait doucement rire :
Le juge a ainsi considéré que cela portait « une atteinte grave à l’image et à la réputation de cet établissement »
Et les serveurs et patron qui ont une mauvaise attitude, ça n’atteint pas à l’image du restau ?
Donc … si j’ai tout comprite (Lu en diagonale because je travaille
" /> ) Pour critiquer un restaurant, il ne faut rien dire de méchant …
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Dans le village ou je travail, je peut donc conseiller que 2 restaurants en disant d’oublier les autres sans me prendre un procès au derrière ?
J’ai bon ?
Le cap ferret …
Le coup de l’apéro c’est normal en fait. J’habite pas loin et le truc le plus rédhibitoire pour moi c’est qu’il faille compter une bonne heure de route à partir de Claouey pour vous s’y rendre (pour 15 kilomètres) dés que les beau jours arrive.
Alors si comme la blogueuse j’ai pas mon apéro je gueule !
bien l’article :)
Quelqu’un a déjà mangé à Il Giardino ?
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fakeEDIT: j’ai réellement faim
Pour le coup, elle a pas tort.
A la lecture de l’article de son blog, il est clair qu’il n’y a aucune organisation dans le service.
Pour avoir pas mal bossé en tant que serveur, le seul resto où les serveurs n’avaient pas de tables attitrés, c’est le seul où le service était pourri….
Et pourtant Il Giardino est un infame bouiboui du Ferret, aucuns resto dans cette rue n’a jamais rien donné mais je crois que celui là bat des record d’abus.
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Puis aller sur le bassin pour se taper une Pizza c’est un peu con quand a côté tu as resto de fruit mer magnifiques
bien que peu flatteur, cet article en ce qu’il relate dans un style particulier à l’auteur, simple particulier, une expérience qui lui est personnelle relève de la liberté d’expression
le titre litigieux « pose de manière péremptoire une conclusion univoque sur un incident (et) a pour objet de dicter une conduite d’évitement aux nombreux followers et à tout internaute consultant l’emplacement au nom du restaurant ».
En clair, vous avez droit a la lliberte d’expression tant que personne ne vous ecoute. Vous ne pouvez donc pas donner votre avis si celui-ci risque d’avoir un impact.
Conclusion: vous avez le droit de dire ce que vous pensez en prive. Ou de ne rien dire de significatif en public.
C’est ca la “liberte d’expression” selon le juge?
Il aurait pu trouver les propos injurieux ou diffamants. Ca aurait justifie son jugement. Mais dire qu’elle est condamne juste parce que son billet etait bien visible sur Google? Ou qu’elle donnait une conclusion negative des le titre? C’est une idee dangereuse.
nb:
en raison d’un emplacement en 4ème position accompagné d’une photographie de l’auteur
Et qu’est-ce que la photo de l’auteur de l’article vient faire la-dedans?
Pour éviter ce genre de problème, il y a une règle de base : ne jamais héberger de site dans son propre pays.
Et les critiques gastronomiques, ils ne se bouffent pas des procès parce qu’ils allument un restau moisi ??
Une pizzeria tenue par des “italiens”, c’est la marque de fabrique d’être traité comme de la merde non ?
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tant dans son blog Culur’elle que sur l’emplacement Google
la france devient chaque jours un peu plus une dictature…
faut aller vers certain pays de l’est pour avoir un peu plus de droit… ou va la france?
Je découvre cette histoire.
Et je viens de faire l’effort d’aller lire l’article incriminé, dont le lien est donné dans l’article ci-dessus, via internet archive.
Et voici ma réaction :
SERIEUSEMENT ???
SANS DECONNER ???
Le titre je veux bien, gnagnagna, mais le contenu, nom de dieu, le contenu de l’article en question.
Franchement, c’est complètement naze, inofensif…C’est une histoire de base ne portant à aucune conclusion à long terme.
C’est clairemetn un article qui a été écrit suite à une déception, mais le ton reste mesuré et tout.
Et ça vient contrebalancer le soit-disant “méchant titre” !
Bref j’hallucine, que la meuf se soit passé d’avocat, bah ouais je comprends, on n’est pas tous des nantis prêt à en découdre via les tribunaux pour un oui ou pour un non.
J’hallucine que la justice dans un cas comme celui-ci ne fonctionne pas “toute seule” et qu’un juge ne soit pas capable de se rendre compte que c’est complètement abusé de sanctionner quelqu’un pour un tel article.
Au final… le dénigrement/restau d’un restau ou autre entreprise… doit se faire avec classe :
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Evitez les formules à la : goûts de chiotte pour la déco, nourriture gerbique et personnel pénintencier…
Préférez les formules : je ne partage pas les goûts du décorateur de ce restaurant, la nourriture est à la hauteur de mon niveau culinaire (néant), le personnel absent dans tous les sens du terme
La critique se doit d’être constructive, habile, pleine de sous-entendus et de basses sournoiseries
“Son titre était direct et concis : « L’endroit à éviter au Cap-Ferret : Il Giardino ».”
Et alors ? Mais combien de journalistes font la même chose, que ce soit dans la presse écrite ou sur internet ?
Ceci n’est qu’une méthode d’intimidation pour les citoyens lambda : aux blogueurs trop cons pour pouvoir donner leur avis et aux lecteurs qui liraient le titre de cet article, trop cons pour se donner la peine d’en lire le contenu et se faire ainsi une idée !
Sinon, quelques précisions de la part de quelqu’un qui bosse dans un tribunal et voit régulièrement des juges.
D’abord, les juges, ils ne peuvent pas tout connaître du droit. C’est pour cela qu’il y a des rapporteurs dans les tribunaux administratifs, par exemple. Ce sont eux qui indiquent aux juges quelles lois s’appliquent.
Ensuite, les avocats, il y a de tout. J’en ai vu un bon à l’oeuvre cette semaine : il a descendu en flammes toutes les élucubrations de la CPAM sur un dossier de refus d’ouverture de droits à l’AME. A contrario, certains font de l’argumentio ad cartonum en critiquant tout sauf le fond du dossier, ou défendent des cas indéfendables (OQTF pour les étrangers par exemple) pour faire du chiffre avec l’AJ… J’en ai un spécimen en tête qui est un abonné et qui a déjà pleuré auprès du bâtonnier parce qu’on avait autre chose à foutre que de lui rendre ses AFM dans l’heure…
Enfin, des jugements nazes, malheureusement, ça existe. J’en ai vu un au TA qui m’a bien fait râler, d’autant plus que j’avais rédigé moi-même le mémoire en défense pour enfoncer le plaignant, et cet âne de juge lui a donné raison en écoutant les arguments de l’avocat…
Bref, justice, il y a de tout, et des deux côtés du prétoire. Les généralités, ça tient souvent du cliché.
Pourquoi ne pas avoir demandé à Google de modifier le classement de l’article?
C’est pas de la faute de la blogueuse si Google a choisi de mettre un lien vers son site sur la première page de résultats !
En plus les résultats changent entre google.com(avec langue fr) et google.fr et suivant le profil google de chacun. Par exemple, ma copie de l’article se trouve 3ème sur Google sur mon PC. Peut être pas sur le votre…
Enfin, quelle est la portée de cette décision de justice quand il est tout à fait légal de l’héberger à l’étranger ?
Bah c’est très bien…
" />), elle levait ses miches, partait gentiment et fin de l’histoire.
De temps en temps, une bonne grosse claque dans la gueule et, mieux, de taper au portefeuille, ca fait réfléchir les idiots qui pensent qu’ils peuvent dire et faire ce qu’ils veulent…
Son article est lamentable, et même si le restau était de la merde (ce dont je ne doute pas : les seules bonnes pizzas sont les miennes et celles de ma mère
Elle a voulu la jouer mesquine : elle aurait au moins dû savoir que la mesquinerie ca demande un peu de jugeote si on ne veut pas le coup de bâton en retour…
au Cap-Ferret, j’irais pas manger la bas quoi .. ou ca ? bah c’est marqué en lisant l’article en fait…
comme on dit y a que la vérité qui fache…
quant a l’intention manifeste de nuire c’est débile !
si un magasin, restau, hotel etc est merdique, je vois pas pourquoi je le crierai pas au monde entier, ca reste mon avis, point barre.
Moué histoire lamentable.
j’aime beaucoup votre débat…
mais ça fait tiquer personne que la liberté… et qui plus est la liberté d’expression devienne maintenant payante ? (à des couts semis astronomiques aujourd’hui… 2500 balles le titre d’opinion… à quand un nouvel impôt comme la taxe sur la copie privée ?)
dp
La liberté d’expression, certains pensent encore qu’elle existe?
La juge porte son jugement non pas sur les faits mais sur l’intention derrière les faits. C’est bien qu’on sache si un meurtre est volontaire ou non mais dans les délits d’opinion c’est l’intention qui est criminel ou pas.
Quand Le Pen parle de Taubira comme d’un signe on juge sa mauvaise intention, quand les journaux le caricature en bête là ce n’est pas un problème car le Pen aura toujours de mauvaise attention contrairement à Charlie Hebdo.
L’arbitraire est devenu roi avec cet abomination que sont les délits d’opinion.
Toujours la même rengaine sur la liberté d’expression…
On a beau être libre de s’exprimer on reste responsable de nos paroles et de nos écrits, et donc être jugé et condamné si ça va à l’encontre d’une loi.
ça m’exaspère ce phénomène de se cacher derrière la liberté d’expression pour ne pas assumer ses propos.
Sur ce cas précis, elle aurait pris un avocat sans essayer de faire sa maline elle aurait sans doute gagné en plus…
c’est bon pour les partis politiques qui vont pouvoir renflouer leur caisses grâce à tous ceux qui disent du mal d’eux…….