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wormidable

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Oups.
On dirait que quelqu'un ici aime garder ses petits secrets, comme si de par hasard il y avait quelque chose à cacher...
Désolé, ô lectrice de passage, cher lecteur égaré, pas de révélation sensationnelle pour le moment sur ce profil.
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519 commentaires

Angry Birds 2 largement critiqué pour son modèle économique

Le 30/07/2015 à 20h 50

Un modele que je trouve acceptable, et implemente sur quelques jeux, est “gratuit avec pubs, plus une option payante pour enlever les pubs”. Ca permet de tester le jeu sans limite particuliere autre que de se farcir des videos de temps a autre… et si le jeu est vraiment sympa, payer un euro ou deux pour virer les pubs et jouer sans interruption.
Un Freemium comme je le tolere sans souci.

Le modele que je ne supporte pas, mais alors pas du tout est ce modele avec “vies” limitees. L’idee que le jeu te dise quand tu peux jouer… avec un paiement pour jouer 5mn de plus sans attendre une heure… C’est insupportable. Je desinstalle tres vite les jeux utilisant ce modele. C’est assez dommage car certains seraient tres sympa pour tuer le temps dans le train.


Loi Renseignement : « un rendez-vous manqué avec l’histoire » selon l’AFA (Orange, Google, etc.)

Le 30/07/2015 à 01h 42

Pour reference, les parlementaires ont aussi certainement des choses a cacher vu qu’ils se sont tailles une exception sur mesure. :)


Copie privée et annulation des barèmes : vers la fin de l’exception culturelle ?

Le 06/07/2015 à 19h 01

Objection!

Dans certaines affaires, des fonds peuvent etre geles en attendant un jugement.
De maniere generale, la presomption d’innonence n’interdit pas certaines mesures quand on peut craindre que le prevenu prenne des mesures pour eviter les consequences d’un possible verdict de culpabilite (fuite du pays, organisation d’insolvabilite, etc).

Ici, le nombre de precedents baremes juges “illegaux mais non remboursables” justifierait pleinement un telle mesure.


Le 06/07/2015 à 15h 00

Le probleme si ces “derogations” sont accordees, c’est que ca valide le systeme que les ayant-droits ont etabli depuis des annees:




  • Voter en force des baremes dont ils savent parfaitement qu’ils sont illicites.

  • Commencer a percevoir et distribuer les montants sur ces baremes pendant le recours (qui prend facilement deux ans)

  • Conserver ces deux annees de perception au motif que les sommes ont ete allouees et seraient trop difficiles a recouper.

    Cette question a la CJUE est importante pour les cas passes, mais pour l’avenir, il serait de bon ton de mettre certaines regles en place pour eviter que cette perception illegale non remboursee (un vrai racket) ne devienne une pratique habituelle et “legale” puisque non sanctionnee par le Conseil d’Etat. (Et il semble que le CE s’y prepare effectivement… “Doit-on poser la question a chaque fois?” J’adore le sous-entendu… “On sait qu’on va encore souvent contrevenir a la loi europeenne… j’espere que vous nous le permettrez directement en bloc sinon on va devoir revenir le demander chaque annee”. Je serais a la CJUE, j’aurais un peu l’impression qu’on me prend pour un abruti.)
    Quelques exemples:

  • ne plus prononcer le non-remboursement des sommes percues. Difficile a accepter pour les ayant-droits? Qu’ils assument les consequences de leurs propres choix.

  • interdire la repartition des sommes percues tant qu’un litige est en jugement.

  • interdire l’application d’un bareme en litige.
    Il y a probablement d’autres options, mais ces trois voies me semblent les plus simples. Il y a en tout cas deux grandes idees: soit rembourser, meme si c’est difficile (qu’ils n’aillent pas pretendre que c’est impossible, on a vu bien plus “impossible” etre prononce par des tribunaux… en leur faveur); soit empecher que la repartition des sommes serve d’excuse pour ne pas rembourser.


Sécurité, vie privée : Tim Cook s'en prend à ses concurrents

Le 04/06/2015 à 21h 28


Apple ne s’inscrit pas dans cette veine, et Tim Cook est bien décidé à faire comprendre la différence.

« ce n’est pas le genre de société qu’Apple veut être »

Non, ce n’est pas le business-model d’Apple. Leur creneau, c’est celui du produit/service hors de prix.
A voir les episodes passes, la vie privee et la securite ne sont qu’un argument commercial pour Cook, pas une vraie preoccupation. Ca justifie de vendre plus cher, meme s’ils ne veillent pas ensuite a ce que ces concepts soient respectes.


Loi Renseignement : la lutte contre la contrefaçon pourrait justifier la surveillance

Le 03/06/2015 à 18h 40

Le pire est que les plus gros interets defendus par le ministre de la “culture” sont ceux de geants americains.


Loi Renseignement : des faux positifs, des atteintes aux libertés ? Pas grave !

Le 03/06/2015 à 18h 36

Globalement, ils utilisent cette arnaque intellectuelle consistant a dire qu’ils autorisent par la loi des trucs que les services de renseignements s’autorisaient deja illegalemet en pratique… pour expliquer que cette loi nous protegera mieux?

C’etait inefficace avant, ca le sera apres, et les “recours” des citoyens seront tres difficiles a appliquer vu que ca ressemble beaucoup a un catch-22 (soit votre recours est rejete parce vous n’avez rien a cacher et donc pas “interet a agir”; soit votre recours est rejete parce que vous avez quelque chose a cacher et donc la surveillance est justifiee).

De plus, autoriser quelque chose dans un texte de loi ne le rend pas legitime pour autant. Ca le rend legal, mais necessairement acceptable pour notre societe.

Enfin, pretendre que “Google ou Facebook le font bien, alors pourquoi pas l’Etat francais?” est une arnaque encore pire.




  • Deja nous pouvons echapper a Google et Facebook… Pas forcement facile pour tout le monde, mais c’est un choix et un effort que certains choisissent. Et justement je suis contre me faire ficher par ces entites privees, ce n’est pas avec cet argument qu’ils vont me convaincre.

  • Les consequences d’un faux positif sont tres differentes selon qu’il s’agit de Google ou d’un Etat.

  • Curieusement, ces problemes ne semblent pas leur poser de problemes… mais seulement tant que personne ne les observe de trop pres. Ca les ennuie beaucoup plus quand des gens (y compris les renseignements eux-memes vu qu’ils se sont votes une exception sur mesure) les observent comme ils comptent nous observer. Ou est le “rien a cacher” dans ce cas?

    Bref, leur rethorique est creuse et hypocrite. De la politique francaise comme on la connait.


Affaire Bluetouff : la Cour de cassation consacre le vol de fichiers informatiques

Le 22/05/2015 à 18h 15

La comparaison avec le “vol d’electricite” est errone car l’electricite est effectivement produite en quantite limitee. La detourner revient donc effectivement a en soustraire une partie a quelqu’un d’autre.
Par opposition, la comparaison avec la photocopie me semble pertinente.

Cependant, ce verdict me semble effectivement mal fonde sur plusieurs points:




  • “l’aveu” n’en est pas un. Bluetouff a effectivement reconnu qu’il a vu une page d’identification, mais comme cela a ete rappele maintes fois, cela ne presume pas de la “securisation” de tout le contenu du site.

  • l’ANSES lui-meme a prefere se defausser de cette action, sachant parfaitement qu’il etait lui-meme responsable de ce “defaut de securisation” (tiens, cette expression me rappelle quelque chose, mais quoi? XD)

  • Les documents eux-memes n’avaient semble-t-il aucune mention laissant penser directement qu’ils etaient confidentiels. Seule la securite du site etait cense assurer cette confidentialite.

    Ce dossier etait creux, ce qui avait d’ailleurs conduit au verdict de premiere instance.

    Le probleme est d’un cote l’insistance mal placee du procureur, et de l’autre l’aveu de l’avocate générale: “comme tout le monde dans la salle, je n’ai pas compris le quart de ce qui a été dit aujourd’hui, mes enfants auraient mieux compris que moi, mais il faut condamner M. Laurelli”.
    (En clair, “je ne sais pas ce qu’il a fait de mal, mais il est forcement coupable de quelque chose.” C’est une posture dangereuse dans un tribunal. Ca revient a admettre que l’on peut condamner n’importe qui pour n’importe quoi, quite a forcer l’interpretation, voire a verser dans l’arbitraire.)


[Interview] Christian Paul (PS) explique son abstention sur le projet de loi Renseignement

Le 06/05/2015 à 21h 54

Sauf que, justement, on lui demandait son avis sur l’integralite du texte. Tout ou rien, accepte ou refuse le tout.

Si un texte contient ne serait-ce qu’une disposition negative (dangereuse, mal ecrite, etc.) et que le temps des amendements est passe, il n’y a qu’une reponse possible, meme si le reste du texte est bon, voire meme souhaitable. Sans quoi, je peux passer n’importe quoi sous le pretexte que je l’accompagne d’autres dispositions plus attendues? C’est n’importe quoi, et si c’est ca la politique a laquelle on a droit, je persiste dans mon refus de la soutenir.

Donc son abstention signifie, selon l’interpretation que tu sembles donner, qu’il trouve les dispositions (qu’il denoncait lui-meme par ailleurs) acceptables au regard du reste du texte. Qu’il peut transiger sur ces points puisqu’il approuve tous les autres. Je continue a pretendre que cette position est faible puisqu’on peut “acheter” son silence sur des mesures normalement inacceptables avec quelques mesures plus esperees, voire seulement quelques vagues promesses qui n’engagent a rien.

nb: Je peux accepter la notion de compromis, de voter pour ou de s’abstenir quand certains points d’un texte sont discutables. Mais quand on arrive dans le domaine de “l’inacceptable”, la reponse ne peut etre mitigee.


Le 06/05/2015 à 01h 32

Le probleme est qu’il explique bien sa position, mais que sa position est soit creuse, soit hypocrite.

Soit il n’assume pas de trouver le texte mauvais et qu’il ne vient pas pretendre “lutter”, soit il assume et vote contre. Cette demi-mesure ne represente rien pour personne: le gouvernement s’en moque puisqu’il disposait d’une majorite confortable incluant “l’opposition” et les citoyens (les plus concernes du moins) s’en moquent puisqu’il n’a pas contribue - meme inutilement - a s’y opposer. Bref, s’il n’est pas hypocrite, sa “position forte” ne satisfera que son propre ego.
Et s’il est hypocrite… je ne pense pas avoir grand chose a ajouter.

“Le projet de loi ne me permet pas, au regard des incertitudes qu’il comporte, un vote positif, mais une abstention (…) motivée. Il est indispensable que les deux assemblées poursuivent sans relâche le dialogue avec le gouvernement et tous les acteurs concernés et mobilisés”

Deja, une “opposition motivee” etait egalement possible. Si le texte etait mauvais, mais qu’il en appreciait le concept global (ameliorer l’encadrement du Renseignement et/ou accorder plus de moyens a la lutte anti-terroriste - comme s’il ne s’agissait que de ca), il pouvait voter contre, puis expliquer sa position au gouvernement. “Revoyez votre copie et je voterai pour, mais le texte present est inacceptable.”
Ensuite, son vote seul etait insignifiant devant “l’union sacree” qui a ratifie le texte, ce qui rend sa “position forte” toute aussi insignifiante. Le gouvernement n’est certainement pas convaincu de “poursuivre le dialogue” avec un vote a 438 vs des clopinettes.
Et meme si la marge etait plus mince, ce gouvernement (comme le precedent d’ailleurs) n’a pas montre de grandes dispositions a l’ecoute et au dialogue. Il pense franchement que son abstention “courageuse” va y changer quoi que ce soit? Soit il a une haute opinion de lui-meme, soit il pratique la langue de bois comme beaucoup de ses collegues.


Le 05/05/2015 à 23h 07

Je le sais bien, d’ou mon commentaire plus bas sur l’interet de s’abstenir selon le contexte.
Cette remarque-la etait surtout un sarcasme envers ceux qui pretendent rendre le vote (comprendre le vote citoyen) obligatoire.


Le 05/05/2015 à 23h 03

En partie, oui.

Pour moi, l’abstention d’un depute est acceptable mais peut signifier deux choses: il ne veut pas se mouiller ou il n’a pas d’avis sur la question. Le premier cas est un pur calcul politique; le second peut avoir plusieurs causes (incompetence assumee, indifference assumee, avis mitige).
S’abstenir quand on pretend “s’opposer” ou “lutter”, je trouve juste ca hypocrite.

Pour moi, si on trouve un texte mauvais, meme si on en trouve le concept interessant et que l’on veut encourager le dialogue, on vote contre. Ce n’est pas un “avis mitige” (comme je le decris plus haut comme cause acceptable d’abstention) que de dire “l’idee est bonne, pas le texte” car l’important est le texte qui est soumis au vote, pas les idees supposees qu’il aurait du concretiser.


Le 05/05/2015 à 20h 55

Donc, l’abstention est un “geste fort”.
De une, je trouve assez ose de critiquer les citoyens absentionnistes quand on voit ca.
De deux, je trouve qu’un depute qui s’abstient “courageusement” devrait surtout eviter de venir se justifier d’une maniere aussi faible. Quelques exemples…




  • “Il est indispensable que les deux assemblées poursuivent sans relâche le dialogue avec le gouvernement et tous les acteurs concernés et mobilisés”
    Pour lui, s’abstenir, c’est encourager au dialogue.
    Pour le gouvernement, il n’y a pas eu besoin de dialogue vu que, dans l’ensemble, gauche et droite votent ce texte dans un magnifique elan de solidarite… contre le reste des “acteurs concernes”. Au final, la loi passe, comme elle passera certainement au Senat sans plus de “dialogue”.
    Sa position pretendue “forte” ne vaut que quand il y a un equilibre que seuls les abstentionnistes peuvent rompre. Dans le cas present, c’est une position faible et sans aucun interet.


  • “Il sera ressenti comme la volonté de ne pas accepter l’un des principaux dispositifs du texte (…)”
    Il sera surtout ressenti comme “pas besoin de l’ecouter, il n’a pas de position tranchee et on a 480 deputes dans notre camp”.


  • ”(…) c’est que je suis dans la continuité de dix années de combats pour les libertés numériques, et que j’ai la conviction, en poursuivant le travail parlementaire, de rechercher l’efficacité là où je suis.”
    J’appellerais plutot ca “dix annees de defaites pour les libertes numeriques”, mais bon…
    A force de s’abstenir, de ne pas manifester de position forte, on en arrive exactement la: ce genre de loi passe, avec des excuses bidons, un dialogue reduit sous le strict minimum et une indifference caracterisee appuyee par des sondages auxquels on fait dire ce qu’ils ne disent pas. (Genre 68% des francais sont pour la loi, la ou le meme sondage reconnait aussi que… 68% des francais ne savent pas de quoi parle la loi. Pas forcement les memes 68%, mais il y a certainement une intersection significative.)

    Pour eviter de m’etaler (il y aurait encore beaucoup a dire), je citerai ceci: “parfois, pour le que le mal triomphe, il suffit que les gens de bien ne fassent rien.”
    Continuez a ne rien faire, M. Paul… et tout mes encouragements dans votre “courageux combat” d’inaction en faveur des libertes numeriques.


[MàJ] L’Assemblée nationale adopte la loi sur le renseignement

Le 05/05/2015 à 17h 21






CryoGen a écrit :

63% des Français sont pour perdre leurs libertés… du coup on ne peut pas parler de traitre…
Mais on est loin d’une démocratie éclairée…


Je dirais plutot que 63% s’en moque. Ils ne reclament pas cette loi, ni ne s’en indignent car ils ne se sentent pas concernes. (A tort selon moi et quelques autres, mais bon…) L’immense majorite de ceux qui ont un avis reel sur la question est contre (y compris des specialistes en droit, voire specifiquement en lutte anti-terroriste).
De plus, la question posee lors du sondage qui a donne ces “63%” etait orientee: on leur presentait la loi comme “une lutte contre le terrorisme” alors meme que les objectifs vont tres au-dela de ce seul but.

Donc un sondage biaise pour un resultat mitige, mais auquel les politiciens qui defendent ce projet font dire plus que ce qu’il dit reellement. Rien de nouveau, juste toujours plus d’hypocrisie de leur part.



Hadopi : mécontents, les ayants droit jugent la réponse trop graduée

Le 30/04/2015 à 20h 38

“La Hadopi a peut-être fait son job pour la partie pédagogique, mais non pour la partie répressive. ”
Pendant les (pseudo-)debats de la loi HADOPI, le gouvernement ne cessait d’expliquer qu’il s’agissait d’une loi pedagogique et non repressive. Ici, les ayant-droits sont plus honnetes que les politiciens.


Loi Renseignement : Bernard Cazeneuve répond à la CNCDH, répondons à Bernard Cazeneuve

Le 29/04/2015 à 15h 14

“La manifestation historique du 11 janvier témoigne au contraire de ce que, dans l’esprit de la plupart de nos concitoyens, lutte contre le terrorisme et défense de notre État de droit sont indissociables”

Comme d’autres plus haut, je trouve cette recuperation particulierement deplacee.

Le sujet de ces manifestations etait la liberte d’expression, revendiquee fierement face au terrorisme qui chercherait a la faire disparaitre. Je n’y ai vu nulle demande du public en faveur de plus de surveillance, plus de paranoia. Pire encore, cette loi donne aux terroristes un peu de ce que cette manifestation leur refusait: une demonstration de peur, un abandon de nos libertes, une modification de notre societe. Les terroristes ne peuvent obtenir cela par les armes seules, ils ont donc besoin de cette forme d’action du gouvernement pour y parvenir.

Pretendre repondre aux “demandes” sous-entendues par cette manifestation est donc franchement hypocrite.


Pas de taxe copie privée sur les imprimantes 3D

Le 27/04/2015 à 23h 35

Tu as oublie que, quand elles sont sorties, la radio et la television etaient aussi annoncees comme des “machines infernales” qui allaient tuer la culture. (Imagine donc, toutes ces oeuvres diffusees sans que les auditeurs/telespectateurs ne paient.)

Donc, meme pas besoin que la nouvelle technologie serve a “copier” pour etre annoncee comme le nouvel “assassin de la culture”.


Le 27/04/2015 à 23h 33

Les etres vivants sont par nature des “machines” a recopier et transmettre de l’information genetique.
Ajoute a cela que les parents “fabriquent” hors de tout controle des “machines” biologiques capables de retenir et transmettre de l’information culturelle. Ainsi, des gens se racontent des films, chantonnent des airs… Pire encore, certaines personnes memorisent des oeuvres au lieu de les ecouter/regarder chaque fois qu’ils veulent s’en souvenir.

Bref, les parents sont des criminels, des pirates que l’on devrait exclure de la societe.


Loi Renseignement : compte rendu de la deuxième journée de débats

Le 14/04/2015 à 21h 32






coket a écrit :

Les photos de bite, tout le monde s’en fout (à part ceux qui ont micro-penis peut être…)

Mais qu’on puisse tirer n’importe quel élément de ta vie privée pour te faire taire, te contrôler, ça, ça devrait alarmer les foules…


Ca devrait…
Mais dans la realite, c’est l’inverse. Les gens s’indignent plus que des fonctionnaires s’echangent des photos de vos parties intimes que de savoir qu’ils vont ecouter vos opinions et les orienter subtilement. Du moins, c’etait le resultat du micro-trottoir de John Oliver sur Times Square a New York… et j’ai peu l’impression que les preoccupations des francais (en majorite) volent beaucoup plus haut.



Loi Renseignement : notre compte-rendu de la première journée de débats

Le 14/04/2015 à 01h 40

Je trouvais au debut que les arguments volaient tres bas, et je pensais que ca irait encore plus bas.
Je ne suis pas decu.
Ca ferait presque une bonne serie si ce n’etait pas nos libertes qui etaient en jeu ici.


Le 13/04/2015 à 17h 09

On vient a peine de commencer et le niveau des debats est deja a ras de terre.
Je pense qu’ils vont devoir sortir la pelle tres bientot.

Mon exemple favori pour le moment, c’est le coup du “vous proposez un renvoi pour de mauvaises raisons, donc je vote contre.”

17h51 Alain Tourret, RRDP
“Tout retard au vote de la loi, c’est supprimer des moyens aux services du renseignement !” Il juge la position de Ciotti incompréhensible. Votera contre.

Ca me fait penser a une situation du genre: “Vous voulez une loi contre le meurtre parce le sang tache? C’est une raison idiote, donc je vote contre.”
Incapable de se faire son propre avis? Incapable de penser a de meilleures raisons de renvoyer le texte? Ou juste un soutien au texte actuel qui ne s’assume pas? J’ai mon avis sur la question, mais bon… Quant au fait de choisir de s’opposer a ce faible argument au lieu de celui de Jean-Jacques Candelier peu avant (que j’estime meilleur)… disons que ce sophisme est courant, mais toujours minable.


Loi Renseignement : l'anti-sèche d'Urvoas adressée aux députés

Le 13/04/2015 à 16h 51






vizir67 a écrit :

ils n’ont pas put éviter : “le 11 Septembre, Mérah, Couachis, Coulibali, etc ….”


Mais le veulent-ils vraiment?
Les terroristes et les politiciens sont en ce moment dans un cercle qui s’auto-alimente:




  • les terroristes veulent que notre societe abandonne ses valeurs et donc commettent quelques rares attentats. (Trop en faire serait contreproductif.)

  • a chaque attentat, les politiciens ont une excuse pour serrer la vis autour de notre liberte d’expression et donc abandonnent nos valeurs par des lois d’exception (qui deviennent la norme: on ne revient jamais en arriere sur ces lois).

    Resultat, nous perdons lentement les libertes dont nous sommes fiers sous le pretexte fallacieux de les defendre, les terroristes rigolent de notre trouille affichee, et les politiciens cimentent les fondations de leur propre pouvoir.

    Nous sommes les seuls perdants ici. Et surtout, on ne lutte pas contre le terrorisme en luttant contre ses symptomes. Ca me rappelle la pub sur les antibiotiques… Non seulement ca ne soigne pas tout, mais les prescrire a tout va reduit leur efficacite.
    Il serait donc temps d’arreter la folie legislative a chaque attentat. Ca ne resoudra rien, ca sert d’excuse a plusieurs derives aberrantes, et ca va tout simplement a l’encontre de l’idee affichee selon laquelle nous prenons des decisions dictees par la Raison et non par l’Emotion.



Loi Renseignement : les réticences d’Orange

Le 13/04/2015 à 16h 32






Ashuura a écrit :

1984…
Orwell était clairvoyant


J’aime bien cette phrase trouvee sur le Net:
“1984 n’etait pas cense etre un mode d’emploi.”



Loi Renseignement : régime spécial pour les magistrats, parlementaires, avocats et journalistes

Le 13/04/2015 à 16h 25


Concrètement, il veut que l’ensemble des techniques de renseignement ne puisse être mis en œuvre « à l’encontre d’un magistrat, un avocat, un parlementaire, ou un journaliste ou concerner leurs véhicules, bureaux ou domiciles » qu’à la condition de décrocher une nouvelle autorisation du Premier ministre, après avis de la commission réunie.

Voyons, le premier ministre doit autoriser au depart. La, s’il s’agit d’un journaliste, magistrat, avocat ou parlementaire (identifie sur quels criteres? vu que les interceptions et autres mesures peuvent etre demandees sur un identifiant tres flou genre “le terroriste qu’on n’a pas pu identifier”), il faudra juste lui demander une deuxieme fois? Genre sur un Internet, un site pour adulte qui demande “Avez-vous 18 ans?”, et pour rendre le dispositif plus sur on rajoute une etape de verification avec une boite de dialogue “Vous etes sur?”


Autre chose, contrairement aux personnes « ordinaires », les retranscriptions des données collectées seront transmises à cette CNCTR, alors qu’en temps normal c’est à elle de les consulter, nuance. Elle devra particulièrement veiller « au caractère nécessaire et proportionné des atteintes aux secrets attachés à l’exercice de ces activités professionnelles qui y sont le cas échéant portées ».

Il va falloir justifier pourquoi ce n’est pas le regime global, mais uniquement un cas exceptionnel. Ah oui, en France, on aime bien mettre des exceptions dans les exceptions…


Cet amendement « ne vise pas à interdire la mise en œuvre de techniques de renseignement à leur encontre, mais de les encadrer » commente le gouvernement.

Tu m’etonnes, comme s’ils allaient s’interdire de faire quelque chose a ce stade. Les meurtres de Charlie Hebdo, les emotions soulevees par cet evenement leur donnent carte blanche pour une loi a la “Patriot Act” alors ils vont y aller carrement. Ils vont juste eviter (pour le moment du moins) de mettre en place un Guantanamo a la francaise pour pretendre que ca n’a rien a voir.


Loi Renseignement : Urvoas s'en prend à l'amateurisme et la mauvaise foi des opposants

Le 09/04/2015 à 02h 43

J’aurais vraiment aime pouvoir faire confiance a ce M. Urvoas.
J’aurais aime pouvoir dire que les risques de derive que cette loi entraine ne devraient rester que de l’ordre du sophisme de la pente savonneuse.

Mais voila, nous avons deja de nombreux exemples de lois creees “pour la bonne cause” (le terrorisme et la pedophilie venant en tete de classement des “bonnes causes”) puis elargies l’air de rien jusqu’a la banalisation.
Le dernier exemple en date est la censure (ou “blocage”) administrative des sites web. D’abord votee pour les sites pedophiles (ce que le Conseil Constitutionnel avait finalement accepte avec de lourdes reserves, notamment que cela ne devait qu’a des cas extremement graves comme la pedophilie), il a depuis ete elargi aux jeux d’argent ou encore a l’apologie du terrorisme… et maintenant de l’anorexie!?!

Ca glisse tres vite sur cette pente, qui n’est donc malheureusement pas qu’un sophisme. Il n’y a donc aucune raison de leur faire confiance quand il s’agit maintenant d’installer des “boites noires” qui rendront le controle direct des communications totalement opaques. Pour lutter contre le terrorisme, bien entendu. Ayez confiance, dormez braves gens, tout ca…


Le gouvernement turc cherche à bannir Minecraft

Le 14/03/2015 à 01h 14






DarKCallistO a écrit :

Moi j’dis, les arbres,faut les envoyer en scierie. <img data-src=" />


Entre le sous-titre et ca, je suis plie de rire.



Le retour de la commission copie privée : un chemin de croix parsemé de cloud

Le 13/03/2015 à 17h 31






tazvld a écrit :

Mais sinon, pour le dernier point, c’est pire que ça, c’est totalement inapplicable. (…)


Version ayant-droits:
“On veut combien? Il y a combien d’utilisateurs de cloud (arrondi au million superieur) pour quel espace de stockage moyen?
Divisons le montant voulu par le nombre d’utilisateurs et affectons ca selon le stockage.”
En terme de mathematiques, ces gens n’utilisent pas de statistiques compliquees. Ils estiment ce qu’ils veulent et le repartissent selon les concertations. Ils se debrouillent juste pour (a peu pres) epargner un acteur du marche afin d’avoir son vote et avoir une majorite absolue. Pour le reste, approximations grossieres, amalgames rapides… invalidations regulieres mais sans perte des montants acquis… Bref, une machine a faire du fric. Et le terme de “prejudice” est soigneusement evite - voire explicitement conteste - dans la plupart des discussions alors qu’il constitue normalement la base de cette redevance.



Le plan de Fleur Pellerin contre le piratage sur Internet

Le 11/03/2015 à 23h 59

Pas completement faux: les nouvelles generations veulent plus de choses en s’attendant a ce qu’elles soient gratuites. Mais a qui la faute? A ceux qui ont propose gratuitement ce qui etait disponible soit simplement nulle part, soit sous des conditions impossibles? Ou a ceux qui ont decide que “leurs produits” ne seraient accessibles que lentement, selectivement et tres cher tout en en faisant la publicite partout?

Certains ont cree une forte demande pour les creations dont ils financent la production et la distribution, puis ont place a chaque etape de la distribution des barrieres arbitraires pour forcer leur modele d’affaire. Ca se defendait (assez mal, mais bon) a l’epoque de la distribution physique, quand la materialisation sur support etait couteuse et que la distribution necessitait une logistique complexe.

Maintenant que les conditions ont change, au lieu de s’y adapter et de combler la demande, des millions, des milliards meme ont ete investi (y compris par nous, a travers impots, taxes et redevances) pour freiner le progres et forcer le monde numerique a se conformer au modele physique. Ca ne pouvait pas fonctionner a cause de la nature meme d’Internet, qui est une gigantesque “machine” a copier et transmettre l’information malgre les barrieres que l’on tente d’y etablir. Le cout et la complexite de la logistique tendent vers zero (sur le nombre: si l’on prend tous les couts d’infrastructure, il est evident qu’il y a beaucoup a rentabiliser). Un gamin peut monter un site web et uploader des fichiers vers le monde entier.

La seule restriction est cette idee saugrenue que quelqu’un peut “posseder” une information, etre le seul individu qui puisse decider si cette information est partagee, et par qui. Encore une fois, c’etait discutable dans une certaine mesure a l’epoque ou la diffusion de cette information etait difficile, couteuse et complexe, donc grossierement centralisee. Maintenant, c’est juste nuisible. Vouloir appliquer ce concept a tout prix, sans meme vouloir transiger un minimum, necessite une surveillance et un controle sur Internet defiant toute notion de liberte et de vie privee. Defiant les pires dystopies imaginees, telles que 1984.
A terme, soit nous gagnons ce conflit, soit nous sommes tous perdants, ces “proprietaires” compris.

Alors les couts a rentabiliser ne sont certes pas que ceux de la distribution. Mais a force de vouloir imposer un modele depasse, a force de harceler le monde entier avec leur besoin d’argent, ils ont delegitime leur modele dans son integralite.
Il y a quelques annees, ils auraient pu creer des sites complets, librement accessibles de n’importe ou, avec un droit d’entree simple a payer. Au lieu de ca, ils ont refuse, resiste et lutte fermement contre leur propre public… et d’autres ont comble la demande a leur place, creant une “habitude de la gratuite” qui est maintenant denoncee.

Je ne m’etendrai pas trop sur les details de leurs discours, empreint d’hypocrisie et de mepris, mais ce point en particulier est leur faute. On ne fait pas impunement la guerre a ses propres “clients”.


Droit d'auteur : tirs français nourris contre le rapport Reda

Le 11/03/2015 à 22h 39


Très opposé à Julia Reda, Jean-Marie Cavada prescrit en ce sens d’inscrire dans ce rapport que « les œuvres créatives sont l’une des principales sources qui alimentent l’économie numérique et les acteurs du secteur des technologies de l’information tels que les moteurs de recherche, les médias sociaux ou les plateformes de contenu généré par les utilisateurs ». Cependant, affirme-t-il, « la quasi-totalité de la valeur générée par les œuvres créatives est transférée à ces intermédiaires numériques, qui refusent de rémunérer les auteurs ou négocient des rémunérations extrêmement faibles. »

Ces memes “oeuvres creatives” que les lobbies qu’il represente ici de maniere si ouvertement partiale s’efforcent de limiter voire de supprimer? Il n’a honte de rien. Le principal frein a la creation sur ces plateformes est la paranoia ambiante des systemes “Content Id” et autres implementations plus ou moins conformes du DMCA (et ses transpositions locales).


Quand Reda demande à ce que l’industrie culturelle se pique aux nouvelles technologies, Cavada tambourine au contraire « que la mise en œuvre de la Directive a permis le développement de nombreux services créatifs en ligne, et que les consommateurs n’ont jamais pu avoir accès à une gamme aussi étendue d’œuvres créatives et culturelles, forte de plus de 3 000 services en ligne audiovisuels à la demande, de 2 millions de titres disponibles en format e-book, de 230 services de musique numérique et de 43 millions de titres musicaux sous licence ». Bref, ne touchons à rien.

Encore un joli exemple. Le developpement de services creatifs s’est surtout fait malgre les efforts continus des lobbies du copyright pour durcir cette directive ou l’interpreter a tort et a travers. Bref, encore une raison de ne pas tenir compte des propos de ce gus.
Et ca tombe bien, demonstration par l’exemple:

Il plébiscite par contre l’idée de demander « à la Commission et au législateur de réfléchir à des solutions au déplacement de la valeur, des contenus vers les services », tout en insistant « sur la nécessité d’adapter la définition du statut d’intermédiaire dans l’environnement numérique actuel ». Dans le même sens, Virginie Rozière a le doigt pointé sur la révision de la directive sur le e-commerce afin de revoir la responsabilité des intermédiaires techniques.


Et j’aime assez…

Une horreur pour Cavada (et Constance Le Grip, sous une forme un peu différente) : « La capacité de relier une ressource à une autre par le biais d’un hyperlien constitue certes l’un des éléments fondamentaux de l’internet, mais (…) dans certains cas, la liaison et l’incorporation peuvent être considérées comme une communication à un public nouveau et, par là même, constituer une atteinte au droit d’auteur ».

Voila quelqu’un qui lit les decisions de la Cour Europeenne, mais ne comprend pas la realite des choses… (Sur ce point, meme la CE ne semble pas avoir tres bien compris d’ailleurs, meme si la decision finale etait bonne.)
Creer un simple lien n’est jamais une “communication a un public nouveau”. Ce qui peut l’etre est la creation du contenu sur lequel le lien pointe. Creer un lien donne plus de publicite a ce contenu, mais ne permet pas a un “public nouveau” d’y acceder.

Enfin…

Le système de copie privée représente un système vertueux et équilibré entre l’exception pour copie à usage privé et le droit à une compensation équitable des ayants droit, qu’il est judicieux de préserver.

“Vertueux”, mais bien sur. Et il utilise le terme “compensation” qui suppose un “prejudice” a compenser, mais des que l’on parle de verifier le prejudice en question, ses commanditaires freinent des quatres fers.

Conclusion, toujours les memes elements de langage, le meme manque de sincerite.
Toujours des arguments absurdes que la raison demande d’ignorer, mais que la politique demande de prendre en compte…


Blizzard s'explique sur le lancement cauchemardesque de Diablo III

Le 07/03/2015 à 02h 21

Et avec tout ca, on a presque oublie un point important: le mode online obligatoire.
C’est a la fois la cause meme de leur crash et une plaie pour les joueurs solo.
Bref, l’alpha et l’omega de leur lancement rate… et la seule lecon qu’ils n’ont pas voulu retenir.


Casper, un malware profileur qui serait issu du renseignement français

Le 07/03/2015 à 02h 16






patos a écrit :

(…) qu’il est de plus en plus compliqué d’être intelligent, patriotique et aveugle à la fois


(adaptation libre d’une blague…)
Trois bonnes fees se sont penchees sur le berceau de la France.
Chacune accorda au francais un don… l’intelligence, le patriotisme, l’aveuglement.
Vint alors la quatrieme fee. Furieuse de ne pas avoir ete invitee, elle accorda une malediction, ne pouvant totalement defaire les dons des fees precedentes. Ainsi, chaque francais serait prive d’un don au hasard…



Ph11 a écrit :

Casper, c’est pas un nom très fraaôônçais, ça.


Caspier, ca nous irait mieux. :)
(Prononcez-le a la francaise, evidemment.)



[Interview] Marché unique, culture unique ? Le coup de gueule d'Hervé Rony (SCAM)

Le 04/03/2015 à 01h 33

Petit ajout: j’adore ces interviews.

Donnez-leur cinq minutes au micro et ils vous donnent eux-memes les meilleurs arguments qui soient pour une reforme du droit d’auteur actuel. :)
Ils vous montrent honnetement combien leur vision de la culture est empreinte de mepris envers le public, d’absolutisme tel que meme les rois de la renaissance en auraient reve et de mercantilisme hypocrite (“nous resistons a la pression consumeriste”, mais a cote il ne parle que des “consommateurs” et jamais du “public”: faites une recherche sur ce mot, il n’apparait pas une fois dans son discours.)

Le public n’existe pas. Seuls existent des porte-feuilles a vider.
L’artiste est une resource a exploiter. Mais on daigne lui accorder quelques miettes.
Les demandes des producteurs sont les seules qui vaillent la peine d’etre ecoutees.
Le droit d’auteur ne souffre (ou ne devrait souffrir) aucune exception. (“j’autorise ou j’interdis”, point sur lequel il a d’ailleurs completement tort.)

N’oublions pas quelques manifiques exemples de novlangue, quand il explique d’un cote que son secteur est plus prospere que celui “des industriels” (ils se font des centaines de millards la ou les industriels de l’informatique ne font “que” quelques dizaines de milliards), mais que c’est aux industriels de faire des cadeaux (de quelques miettes) aux artistes. Ou quand il annonce qu’ils peuvent autoriser ou interdire arbitrairement, et que, grands princes, ils n’interdisent rien… mais que le blocage geographique doit etre maintenu. Il est capable de se contredire en deux phrases!

Et quand on met en doute sa vision du monde en noir et blanc (ou il est evidemment “le gentil”), c’est forcement parce que “l’autre” est biaise, subjectif et grippe-sou, voire sournois et vindicatif pour les cas extremes.

Si je sors du simple cadre de cette interview, on peut aussi noter comme exemple de double langage que toute violation de copyright de la part de ces messieurs est une “erreur de bonne foi”, la ou tout autre coupable de ce fait est d’office catalogue comme “un pirate”, un “criminel” et j’en passe.


Le 04/03/2015 à 00h 49

Il n’y a pas photo, ce mec est direct, mais ca n’empeche pas de bonnes rasades d’hypocrisie, de langue de bois et de mepris pour toute position autre que la sienne.

Je suis en particulier frappe par cette phrase, deja relevee par certains dans les commentaires precedents:

Je dis simplement qu’il est inacceptable qu’on nous demande je ne sais quel effort, quand on n’en demande pas beaucoup à d’autres.

Apres avoir demande, et obtenu, d’innombrables lois en leur faveur, demandant toujours plus a tout le monde sauf a eux, il s’offusque du moindre effort, de la moindre obligation qu’on oserait songer a lui imposer.
Rien que pour ca, son point de vue est discutable. Quand il poursuit le reste de son interview en nous sortant tous les poncifs habituels, je pense qu’il aura du mal a me convaincre.

Notons en particulier qu’il nous parle une ou deux fois du “pauvre artiste au SMIC”, mais pas quand il s’agit vraiment de savoir ou doit aller l’argent. A part la mention de quelques miettes, il parle plus de “producteurs et distributeurs” que des “auteurs et interpretes”.

Voyons quelques autres extraits…


Le droit d’auteur est pourtant assez clair : j’autorise ou j’interdis. (…) Je ne dis pas qu’on est parfait, mais il n’y pas plus moderne que ce modèle contractuel.

Deja, la premiere partie de ce passage, ca revient a dire “le droit d’auteur, c’est arbitraire, mais nous sommes magnanimes”. Jolie marque de mepris. L’idee que s’ils n’autorisaient rien, ca ne leur rapporterait rien non plus, que “l’artiste” n’existe pas sans “le public”, ca ne lui dit rien non plus. Et sa conclusion est qu’il n’y a pas “plus moderne que ce modele”? Un modele ou un individu unique a droit de vie et de mort sur une oeuvre dont il a les droits… Ce n’est pas moderne, c’est moyen-ageux, si ce n’est quasiment prehistorique. “Moderne”, a l’ere d’Internet, ca revient a admettre que les biens numerisables ne peuvent plus “appartenir” a un seul individu. C’etait une notion uniquement valable a l’epoque ou la diffusion etait couteuse et difficile.


Ce consumérisme absolu, à outrance, relayé par des discours au plus haut niveau des États est catastrophique.

Et le plus catastrophique, n’est-ce pas le fait que lui-meme et d’autres de son “camp” ont impose “au plus haut niveau des États” que la culture etait une affaire de “comsommation”? Lui et les siens sont les premiers a “relayer” le “consumerisme absolu”, et il vient s’en plaindre?


Le rapport Reda reste contestable faute d’analyse claire de l’impact négatif qu’aurait cette directive. À partir de là, je n’accorde pas plus de valeur que cela à ses propositions.

On dit la meme chose de leurs propositions et rapports, mais ca, il s’en moque. Lui a l’oreille des politiciens, il ne s’interesse pas a l’avis des autres.


De notre côté, nous n’avons donc aucun cadeau à leur faire. Aucun. Je ne vois pas pourquoi nous ferions la bêtise de nous asseoir sur 200 millions d’euros qui ne perturbent que très marginalement l’économie de ces messieurs-dames.

Je lui renvoie ces exactes paroles. Nous, le public, n’avons aucun cadeau a lui faire. Sauf que personne ne nous en demande la permission. Sa vision des choses se reduit a “industriels de la culture vs industriels de l’informatique”. Et quelques “representants des consommateurs” dont il suffit d’acheter une voix.
Et juste apres…

Ils n’ont jamais voulu nous faire de cadeau – (…), on ne leur en fera aucun.

Parce que vous n’avez pas besoin de “cadeaux”. Vous imposez ce que vous voulez dans cette commission. Tout le temps. Et quand ca part en justice, vous perdez, presque aussi souvent. Et encore meme la, vous perdez, mais avec un gros cadeau: vous gardez les montants illegalement acquis. Et apres vous venez pleurer et vous nous parlez du manque de “cadeaux”… Hypocrite fini.


Je suis choqué : vous allez sur Google, vous tapez « la cour de Babel » de Julie Bertuccelli, vous n’avez que des adresses pirates. Je suis un peu basique comme garçon et me demande : que fait la police ?

De une, certains commentaires ici ont fait le test, et ils ont des resultats bien differents.
De deux, la police est peut-etre occupee a traquer de vrais criminels. D’ailleurs, ca, ca me rassurerait. :)


Est-ce que M. Ansip et Mme Reda peuvent envisager d’analyser autrement les choses que par la seule impression que doit en avoir l’« user » ?

Est-ce que M. Rony peut envisager d’analyser les choses autrement que par la seule impression que doit en avoir le “producteur”?
Vous voyez, ca vaut dans plusieurs sens… Il est naturel que chacun privilegie son propre point de vue, mais n’essayez pas de nous faire croire que le votre est le seul qui compte ou de vous victimiser en pretendant avoir ete ignore. Vous avez trop longtemps ete les seuls a avoir l’oreille de ceux qui sont au pouvoir, il n’est que justice que, au moins un peu, ils s’interessent au point de vue du simple citoyen.


Je ne conteste pas qu’Internet a évidemment modifié radicalement la perception qu’ont les gens de la culture, mais quand on nous dit qu’il est intolérable que les gens ne puissent accéder à la totalité des offres culturelles, quand c’est le cas - je parle ici de la musique où il n’y a aucun interdit - ils téléchargent Stromae, un chanteur marketé à mort et non tel jazzman extraordinaire finlandais. À un moment donné, il faut être au carré !

Je ne conteste pas que la majorite des “consommateurs” suivent… les gouts majoritaires. Ces gouts sont discutables, mais ce n’est pas a vous de decider ce qui les interesse et ce a quoi ils doivent avoir acces. Le droit d’auteur est un monopole qui a ete accorde dans l’idee d’encourager la creation culturelle et sa diffusion. Vous vous en etes servis pour creer des barrieres a la creation et a la diffusion. Si vous ne respectez pas l’intention qui a preside a l’etablissement du droit d’auteur, ne vous etonnez que certains demande a ce qu’il soit modifie.

Et pour finir, le seul point sur lequel lui et moi semblons d’accord:

C’est une vraie bataille à caractère politique et éthique.

Oui, la question du droit d’auteur est une question politique et ethique. Elle n’a rien d’evident ou de facile a equilibrer… Je ne le conteste pas, mais je denie a quiconque le droit d’en decider “seul”. (J’inclue dans “seul” l’idee d’un groupe de personnes ayant une communaute d’interet a maintenir le droit en l’etat. A savoir particulierement les “industriels de la culture”.)


Copie privée : les ayants droit réclament plus de 10 millions d’euros à Canal+

Le 02/03/2015 à 19h 06

D’un cote, je suis assez d’accord avec leur interpretation des definitions.
De l’autre, je suis assez peu d’accord avec leur interpretation du “prejudice” et les montants qu’ils en deduisent.
Par ailleurs, je suis amuse par cette gallerie de bouffons qui estiment qu’il vaut mieux tenter de vampiriser un allie que d’entretenir de bonnes relations avec lui. Comme d’autres commentaires l’ont dit avant moi, s’ils se dechirent entre eux, se tirent des balles dans le pied… ca va peut-etre servir l’interet public a terme.


Au Parlement européen, un soupçon d'ACTA dans le rapport Svoboda

Le 02/03/2015 à 17h 32


Sauf qu’ils ne sont pas les seuls en cause. Un “consensus” entre les parties du meme bord, ca revient a dire qu’il n’y a jamais besoin de compromis ou de discussions puisques les gens qui sont d’accord entre eux ont leur propre consensus.

D’ailleurs, meme sans parler des representants des citoyens, tu etablis toi-meme une faille dans le consensus que tu decris: “consensus ici entre certains membre du parlement et les ayant droit”. Un “consensus” meme aussi minimaliste que tu l’estimes suffisant pour coller a la definition aurait necessite tous les membres du Parlement.


Le 27/02/2015 à 15h 38


Vers un consensus renouvelé sur la protection des droits de propriété intellectuelle

Quelqu’un leur paie un dictionnaire, avec un marque-page sur le mot “consensus”?
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Parce que soit ils ont un probleme avec ce mot, soit ils ont du mal a realiser qu’il existe d’autres avis que le leur.
La seconde hypothese pourrait leur etre rappelee en leur lancant le dictionnaire ci-dessus en pleine face.
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Ca fait des annees que notre “representation” leur vote toutes les lois sur mesure qu’ils demandent, et ils persistent a ignorer leur propre part de responsabilite dans ce pretendu “piratage” qui leur est si “prejudiciable” qu’ils en sont ruines, voire assassines… ou pas.


Pour la NSA, le bien-fondé des backdoors n'est pas remis en cause

Le 25/02/2015 à 00h 08

Notez que la NSA n’est pas seule a vouloir (et meme a obtenir) des failles de securite en leur faveur.

Ainsi, imaginez un pays ou les cadenas pour vos bagages fonctionnent avec d’autres cles que les votres. Imaginez un pays ou une fonctionnalite officielle de ces cadenas est “d’autres que vous peuvent les ouvrir”. Ce pays existe. La TSA a les cles de toutes les valises ou, au pire, le droit de forcer celles dont ils n’ont pas les cles. (Resultat: ayez un cadenas inutile ou vous finirez avec une valise ouverte de force.) Ca ne veut evidemment pas dire qu’ils ouvrent toutes les valises, mais ce passe officiel est une faille de securite beante. Et les USA vous expliquent que c’est pour votre bien.

La NSA fonctionne suivant le meme systeme, mais dans le numerique. Rien de surprenant.

Le concept moderne de “securite” n’est pas que vous soyez l’abri des abus de criminels ou meme de votre propre gouvernement, mais que eux soient a l’abri de vous. Qui que vous soyez, coupables par defaut jusqu’a ce que vous acceptiez tout et n’importe quoi pour prouver (temporairement) votre innocence. Tout ca pour que votre cher (comprendre “couteux”) gouvernement puisse vous proteger (ou pas) des nombreuses menaces qui peuplent ce monde chaque jour plus dangereux. (Surtout a cause d’Internet, rajouterons certains.)

Bref, exprimez-vous comme dans une democratie, mais obeissez comme dans une dictature.


Net et terrorisme : quand Bernard Cazeneuve bascule à 100 %

Le 20/02/2015 à 19h 03






HarmattanBlow a écrit :

(…), mais avec un résultat aussi écrasant tu peux bien considérer la modélisation statistique que tu voudras, tu aboutiras quand même à un intervalle de confiance à 95% donnant l’endoctrinement par Internet grand gagnant.


Quelques exemples:




  • Quel est le profil des familles dans ces chiffres? Les modes d’endoctrinement dans des familles raisonnablement aisees et cultivees sont certainement tres differents

  • Qui explique “la cause” de l’endoctrinement pour ces nombres? Si c’est la famille, peut-etre a-t-elle manque les phases d’endoctrinement prealables?

  • Qu’est-ce qui est signale? Si ce sont des familles qui sont deja elles-memes “endoctrinees” par les discours politiques “internet = danger”, elles auront ete plus attentives a ce mode particulier d’endoctrinement.

  • Combien de personnes “signalees” etaient reellement dans un processus d’endoctrinement (via Internet ou autre)? Et combien sont juste victimes d’une paranoia entretenue par le gouvernement?

  • Combien “d’endoctrines” n’ayant pas ete signales par leur famille (peut-etre parce qu’ils ont ete endoctrines plus intelligemment, par des personnes leur donnant directement des conseils pour masquer leur radicalisation) ont ete ainsi endoctrine par Internet?

  • Que signifie la source “lien Internet”? Ca semble un peu flou, mais j’imagine mal quelqu’un se radicaliser juste parce qu’il a clique sur un lien…

    En bref, comme Marc, je ne nie pas qu’Internet serve de canal de communication pour des terroristes, qu’il permette de nombreux modes de recrutement et de d’organisation. J’ai juste des doutes quant au fait qu’il soit le canal de recrutement quasi-exclusif (90%) pour les terroristes. Il me faudra des chiffres bien plus serieux et globaux (echantillonne sur les terroristes eux-memes, et non sur quelques signalements anecdotiques).

    Par ailleurs, si le gouvernement est inquiete par quelques 160 potentiels terroristes assez discrets pour se faire griller par leur propre famille… disons que nous avons un probleme autre que quelques fous de Dieu.



Le 20/02/2015 à 16h 04

Les biais de cette “statistique” sont multiples. J’en vois au moins trois sans y reflechir et sans etre un specialiste, alors je n’ose pas imaginer ce qu’un statisticien serieux pourrait trouver. Mais du moment que ca justifie leur frenesie legislative et reglementaire, ca ne leur importe pas. Les politiciens (comme d’autres) ne veulent pas des statistiques serieuses, ils veulent des statistiques qui leur donnent raison.


[Interview] Le délit d’obsolescence programmée risque de ne « pas changer grand-chose »

Le 17/02/2015 à 16h 29

C’est un des exemples qui me venait a l’esprit, l’idee plus globale etant un produit ou un ensemble de pieces concu pour etre change en bloc, meme quand une piece bien precise est particulierement vulnerable (que ce soit a l’usure, aux chocs…). Bref, des pratiques consistant a gonfler artificiellement le cout des reparations ou a forcer le remplacement complet.


Carbanak : cyberattaque contre des banques, préjudice estimé à un milliard de dollars

Le 16/02/2015 à 19h 49


Pas etonnant du tout. Les banques ont toujours maintenu le silence le plus complet possible sur leurs failles et vulnerabilites. (Voir ce qui arrive a ceux qui denoncent les failles de securite des cartes bancaires.)


Neutralité du Net : forcing du régulateur américain, contre-attaque des opérateurs

Le 16/02/2015 à 19h 30


(…) affirmait mardi Stephen Bye, le directeur technique de Sprint à Reuters. Il estime en outre que les menaces sur la compétitivité ou les investissements dans les réseaux télécoms seraient grandement exagérées.

Les lobbies americains sont connus pour exagerer les risques envers leur business.
Meme les secteurs les plus dangereusement deregules (je pense en particulier aux secteurs qui touchent la sante: le pharmaceutique et l’alimentaire), ils pleurent sur la charge des regles qui les ecrasent.


Selon lui (nb: le commissaire Ajit Pai), les nouvelles règles permettraient de réguler les prix des forfaits, empêcheraient de limiter volontairement les débits des abonnés ou d’imposer des volumes de données mensuels.

Ca, c’est soit un franc mensonge, soit quelque chose a derive en chemin. Le but de la “neutralite” n’est pas d’empecher de reguler la quantite ou la qualite dans son ensemble. Il resterait bien evidemment possible de differencier la qualite de service selon le prix de l’abonnement. Mais il serait interdit de differencier les flux. Si un client paie, peu importe qu’il regarde Netflix ou qu’il telecharge une distribution Linux ou encore qu’il transfere des donnees scientifiques… ou meme qu’il “torrent” a mort… (dans ce dernier cas, a lui d’assumer les risques juridiques qui vont avec, ca ne devrait rien changer a l’aspect purement technique… mais ca, certains le contestent… y compris Wheeler lui-meme: “mais ils ne devront également pas bloquer ou ralentir un contenu légal, y compris sur mobile.”)
Peu importe donc ce qu’il fait de sa connexion, ca ne regarde pas le fournisseur d’acces. Celui-ci fournit un service de transport des donnees, et il peut changer la vitesse ou la quantite transportee, mais pas selon le contenu. Du moins, c’est la definition de neutralite qui me semble pertinente. Tout l’enjeu de cette lutte politique est, pour chaque participant, d’arriver a imposer sa propre definition, meme si elle n’a pas grand chose a voir avec le mot “neutralite”… XD


Le statut des hébergeurs attaqué au burin par la SACD

Le 16/02/2015 à 18h 19






Yseader a écrit :

« On peut espérer que l’ensemble des professionnels de l’Internet la culture ne se réfugieront pas, comme certains ont déjà commencé à le faire, derrière la protection de la liberté d’expression l’exception culturelle française pour mieux justifier l’immobilisme »
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Excellent… Et ca souligne parfaitement cette hypocrisie qui est ce qui m’horripile le plus chez eux.

A part ca, je les comprends, et le probleme a mon sens ne vient pas d’eux. Le lobby du copyright fait ce qu’il est cense faire: militer pour ameliorer les conditions de son domaine, quite a faire payer tous les autres.

Non, le probleme est que la classe politique leur donne raison. Le lobby du copyright est dans la situation du joueur invetere qui commence sa periode de chance: “Tant que je gagne, je joue.” On ne peut pas leur en vouloir de demander plus tant qu’ils l’obtiennent.
Mais on peut, et meme on doit en vouloir aux elus qui votent leurs lois sur commande. Le role du gouvernement devrait etre de trier les propositions raisonnables des demandes purement egoistes de chaque groupe d’interet. Arbitrer et equilibrer ces demandes face a l’interet public superieur. Au lieu de ca, ils traitent les citoyens comme un groupe d’influence comme un autre, un groupe dont les lobbies sont pauvres en moyen et en influence…



De plus en plus d'acteurs en faveur d'une réforme du droit d'auteur

Le 12/02/2015 à 01h 57






Jarodd a écrit :

D’un côté, tout le monde.
De l’autre, les ayants droits et la leur ministre.

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Fleur Pellerin propose (encore) de taxer la bande passante

Le 12/02/2015 à 01h 55

Accessoirement, elle n’est pas passee a la Culture depuis quelques temps? Ce genre de “reve” fait plus partie du portefeuille du ministre (ou secretaire d’Etat) au numerique que de celui du porte-parole des lobbies du copyright.
Ah pardon, la derniere phrase de l’article vient nous rappeler qu’elle est toujours dans ce second role: trouver n’importe quoi pour donner des sous sans raison a l’industrie du divertissement, c’est toujours d’actualite, et siphonner “Gros Google” est une idee recurrente chez pas mal de gens.

Alors oui, retablir un peu de justice fiscale, je suis pour. Se servir du comportement abusif de l’un (evasion fiscale) pour justifier celui d’un autre (enrichissement sans cause), je suis contre.


Le coup de gueule du président de la Sacem contre Bruxelles et Julia Reda (Parti Pirate)

Le 06/02/2015 à 14h 00

Enorme, et il ose tout. Au moins, comme ca, on le reconnait.




  • Il se plaint d’un depute a cause de son “clientelisme”. Ca le gene moins quand les deputes (ou autres elus) l’ecoutent et votent tout ce qu’il demande. Ca doit lui faire bizarre, un elu qui n’est pas (encore?) corrompu.

  • La comparaison avec Boutin est particulierement debile puisqu’elle inverse les roles: Boutin est la representante du conservatisme dans sa comparaison, et ce serait plutot lui qui serait a mettre en parallele avec elle. Il lutte contre tout changement autre qu’un durcissement du regime existant.

  • Apres, il represente le seul secteur que je connais qui se permet aussi ouvertement de critiquer ses “consommateurs” (terme tres deplace, a mon avis, quand on essaie de parler de “culture”, tout comme le terme “industrie”) et ceux qui travaillent pour l’interet public.

  • Et surtout, a mon grand regret, son point de vue est tres ecoute dans les “milieux autorises”. Qu’il se permette ce genre de sortie, c’est son probleme, c’est la liberte d’expression… L’ennui est surtout que les politiques en tienne compte sans le moindre sens critique. Sans cela, ce serait juste un reac de plus qui se perdrait dans les limbes de l’histoire. Et c’est exactement pour ca qu’il peut se permettre ce mepris caracterise a notre encontre, a l’encontre de tout le public, qu’il soit “pirate” ou acheteur payant.


Pour le SNEP, les artistes sont les premiers gagnants du streaming

Le 03/02/2015 à 18h 00

Dans leur langage, ce sont des “frais de representation”. :P


Rapport de l'eurodéputée Julia Reda (Parti Pirate) : la contre-attaque française

Le 03/02/2015 à 17h 52

Le plus amusant, tant qu’on essaie d’en rire, c’est leur discours a geometrie variable.




  • Leurs quelques “etudes” sont tout sauf scientifiques (avec de grands moments d’humour, tels que “la valeur d’une paire d’yeux” evaluee a 0.60 euros et de maniere plus globale l’utilisation reguliere du sophisme du “tireur d’elite texan”), mais ils reprochent a Reda son manque “d’évaluation sérieuse et scientifique”…

  • Ils reprochent a Reda de tout accorder aux consommateurs (ce qui est plutot faux: elle est bien plus moderee dans ses propositions que ce que certains attendaient, voyez la reaction d’autres “partis pirates”:http://torrentfreak.com/pirate-party-mep-fails-to-deliver-true-copyright-reform-… ) et passent sous silence qu’eux-memes accordent franchement tout et n’importe quoi, sans moderation, aux lobbies du copyright.

  • Ils pretendent que le domaine public n’est pas menace (ils veulent des exemples? il suffit de suivre l’actualite sur le sujet… par exemple, la BNF et la numerisation des oeuvres, les musees, les personnages de fiction celebres…) et pretendent ensuite que les exceptions sont des “incertitudes juridiques”.

  • Ils changent les definitions et pretendent etre incompris. “En ce sens, les autorités françaises souhaitent indiquer que la question ne réside pas dans la définition de nouveaux usages, mais dans la prise en compte de nouveaux canaux de diffusion et d’exploitation d’œuvres.” Comme s’ils n’avaient jamais eu un probleme avec la definition meme de ces usages, cherchant a la reduire a un strict minimum inutilisable en pratique…
    … et j’en passe, evidemment.

    Bref, l’hypocrisie regne en maitre, il faut aller vers toujours plus de controle, plus de surveillance, plus de subventions… ne jamais rien ceder aux “consommateurs”…
    Et bien faire rentrer dans la tete de nos jeunes quelques concepts-cles:

  • La culture se “fabrique” (termes cles: “industrie de la culture”, “consommateurs”)

  • Le public est coupable par defaut (pas de proces, pas de presomption d’innocence, messages culpabilisants a destination des acheteurs averes)

  • Ceux qui souffrent sont les artistes (tu m’etonnes, vu comment les producteurs se goinfrent au passage) et toute proposition contraire est donc un appel a la mort des artistes.

  • Et surtout n’ecoutez qu’un seul de nos arguments a la fois: quand on pretend etre en crise, donc qu’il faut nous “proteger” (plus de lois), oubliez que, la veille, nous expliquions etre un secteur prospere qu’il faut donc “soutenir” (plus de subventions). (Ne faites meme pas attention quand on arrive a placer les deux dans un meme discours empreint de larmes de crocodile.)


Stéphane Richard : Free Mobile « a été une mauvaise décision »

Le 03/02/2015 à 00h 15

Voyons…
Une pincee de mauvaise foi, genereusement saupoudree de cynisme, une large goutte de condescendance…
Le tout sur un melange de demi-verites et de francs mensonges.
Certains ne changent decidement pas.


[MàJ] France 2 : après les excuses du chroniqueur, What's the Mashup nous répond

Le 28/01/2015 à 18h 51

Je pense que c’est certainement l’idee globale.

Telles que je vois les choses avec les “milieux autorises” (majors du divertissement, chaines de television, personnalites publiques), le droit d’auteur est quelque chose qui a ete concu “en leur faveur”, point. Ils n’imaginent probablement pas que les restrictions qu’il represente s’appliquent aussi a “eux” qui sont tout simplement les “beneficiaires” de ce droit.

Donc, eux sont proteges et peuvent tout se permettre envers “les autres”, les amateurs, les anonymes, les citoyens moyens. A l’inverse, ces derniers ne peuvent rien faire sans demander (et payer) des autorisations. “Leur propriete” est un droit absolu sur tout ce qui peut etre fait de l’oeuvre.

Ils ont evidemment tort, tant moralement que juridiquement, mais c’est tout de meme l’idee qu’ils tentent de faire passer.

Cependant, le plus flagrant desequilibre est que l’un des leurs pris la main dans le sac s’en sort avec une excuse, alors que certains individus lambda s’en sortent avec une condamnation judiciaire et de quelques milliers a plusieurs millions d’amende (en fonction du pays).