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Pikrass

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316 commentaires

Le 20/04/2016 à 15h 32







romainsromain a écrit :



le communisme n’est pas la solution non plus …





A voir ce qu’on appelle communisme aussi. Le régime soviétique n’avait rien à voir avec la société communiste “pure” imaginée par Marx. Et d’ailleurs, sous l’ancien régime, les villages s’organisaient en partie de manière communiste et démocratique (sans doute bien plus démocratique que nos sociétés actuelles !).



Dans tous les cas, ce serait bien qu’on se débarasse de la charge émotionnelle associée à certains mots, afin de pouvoir penser de manière un peu plus large. ;)


Le 02/04/2016 à 08h 56







saladiste a écrit :



Merci de ne pas couper ma phrase. <img data-src=" />





Je l’ai coupée car je ne jugeais pas que c’était la partie la plus intéressante à laquelle répondre. Je vois pas en quoi Musk gagnerait le moindre financement à parler d’IA, son business n’est pas là.



J’ai aussi tendance à me méfier “par défaut” de ce genre de personnage, mais pour avoir pas mal lu sur lui il m’a l’air de quelqu’un qui s’y connaît et qui n’a aucun intérêt personnel dans le secteur. S’il avait parlé d’aérospatiale, d’énergie solaire, de batteries ou d’automobile, ça aurait été différent. Et puis même, y’en a d’autres qui ont le même avis que lui, c’est pas comme si on faisait un argument d’autorité sur sa personne.


Le 01/04/2016 à 07h 29







SuXiNeTTe a écrit :



Quant aux objectifs d’une éventuelle IA, ben je mets ma main au feu que ce seront ceux que le programmeur voudra bien lui donner.





L’objectif d’une IA sera effectivement toujours “ce pour quoi elle a été conçue”. Le problème n’est pas là. Le problème potentiel n’est pas dans l’objectif mais dans les moyens.



En gros, imaginon qu’un jour on trouve une technique pour qu’une IA soit capable d’auto-apprentissage d’une manière générale. Ca c’est plus que plausible, le cerveau humain en est capable. C’est ça que les spécialistes pensent voir arriver d’ici à 2050 (ce qui est un lap de temps très court).



Maintenant, imaginons que l’IA soit moins limitée que nous en terme d’apprentissage. Il y a plus de doutes là-dessus, mais c’est possible. On est limités en bonne partie par la taille de notre boîte cranienne, et par l’énergie nécessaire pour alimenter le cerveau (qui est l’organe le plus consommateur en moyenne si je dis pas de connerie). Une IA pourrait étendre sa puissance de calcul beaucoup plus facilement.



A partir de là, si une IA devient suffisamment intelligente (et il est probable que l’augmentation de son intelligence soit exponentielle, car plus d’intelligence = plus de capacités d’apprentissage = plus d’intelligence), elle pourrait penser à de toutes nouvelles méthodes pour atteindre son objectif. En utilisant des choses qu’on ne pourrait jamais comprendre nous-même.



J’aime bien l’exemple de l’article que j’ai lié plus haut (partie 2). Imaginons une boîte qui crée une IA dont le but est d’imiter parfaitement l’écriture humaine (avec un stylo). On lui donne cet objectif là : “améliore-toi le plus possible pour que ton écriture ressemble le plus possible à celle d’un humain”. L’IA, après assez d’entraînement et si elle a pu atteindre ce stade de super-intelligence, pourrait tout à fait “calculer” que pour réaliser son objectif, elle doive se dupliquer autant de fois que possible, afin de réaliser plus de tests et d’apprendre mieux et plus vite. Et elle pourrait trouver un moyen d’arriver à ses fins. Elle se fichera bien d’une éventuelle pénurie de ressources. Et elle pourrait “calculer” que les humains auraient envie de l’arrêter, donc une étape dans sa suite d’opérations pourrait être de nous restreindre de quelque façon que ce soit. Tout ça pour savoir manier un stylo.



C’est ce genre de scénario que certains spécialistes redoutent, et la solution à ce potentiel problème n’est pas triviale. Je te redirige sur l’article pour les détails.


Le 01/04/2016 à 04h 32







saladiste a écrit :



Plus facile d’attiser la peur en reprenant les propos d’un idiot comme Musk, plutôt que de poser des questions à des spécialistes du domaine





Musk est loin d’être un idiot et il est rejoint par Stephen Hawking ou Bill Gates. Les “spécialistes du domaine” sont inquiets à ce sujet.



Ca peut faire sourire mais il y a plusieurs choses qui pourraient rendre l’IA vraiment dangereuse : l’apprentissage exponentiel, couplé au fait qu’une IA n’aurait pas une “morale humaine”. En particulier, cette phrase est une idée fausse :





Pour Yann Ollivier et d’autres scientifiques, la réponse est non : « si l’intelligence artificielle devient hostile avec les capacités qu’on a aujourd’hui, c’est parce que quelqu’un aura fabriqué une intelligence artificielle hostile, volontairement ».



Une IA n’a pas besoin d’être hostile pour être dangereuse. Elle peut simplement décider que tuer quelques humains (ou le plus possible) est une étape nécessaire à la réalisation optimale de la tâche qui lui a été confiée. Peu importe laquelle.



Je vous recommande vivement cet article (en deux parties). Il est diablement long mais explique très bien le problème (et ça se lit bien).


Le 31/03/2016 à 04h 37







Jarodd a écrit :



On parie que l’état d’urgence sera prolongé, malgré ces chiffres ?





Ils ont dit “tant qu’ISIS existera”. Donc ça pourrait bien rester des années.







joma74fr a écrit :



Renoncer à inscrire l’état d’urgence dans la Constitution, c’est déjà un grand pas vers une démocratie représentative véritable.





C’est un pas en avant après deux pas en arrière. On peut appeler ça une avancée si on veut, mais ça me fait quand même doucement rire de voir nos standards tranquillement reculer. Peut-être qu’un jour on se dira “hey, ils ont finalement décidé de ne pas mettre l’emprisonnement préventif des dissidents dans la Constitution, c’est un grand pas vers une démocratie représentative véritable !”.

(Au passage, puis-je pester silencieusement contre les termes “démocratie représentative véritable” ?… Voilà c’est fait.)









laurader a écrit :



Il n’y a pas de mal à laisser cet état d’urgence, puisque les français veulent l’Euro 2016 en France.





Ca ce serait accepter leur discours. “L’état d’urgence empêche les attaques terroristes, donc il ne peut y avoir d’Euro sans état d’urgence ET s’il y a état d’urgence l’Euro sera complétement safe.” Heuuuuum…





M’enfin, sinon, ce qui me choque le plus dans leur rapport, c’est qu’ils ont mis les perquisitions diurnes en bleu et les nocturnes en orange. <img data-src=" />


Le 27/03/2016 à 16h 08







js2082 a écrit :



Ca y est??

On aura enfin droit à un Myazaki avec une animation à plus de 15 images par seconde et des personnages qui bougent tout leur corps et pas seulement leur bouche…

<img data-src=" /><img data-src=" />





Les Miyazaki, et quasiment tous les autres Ghibli (à part Mes Voisins les Yamada) sont principalement faits à la main, sur papier. J’imagine qu’ils utilisent du logiciel uniquement pour les scènes difficiles (il y en a deux ou trois dans Kaguya Hime qui sont très clairement faits par ordi, contrairement à tout le reste du film).

C’est leur patte artistique, et à vrai dire je trouve qu’ils se débrouillent très très bien. Je préfère souvent ça à certaines productions “suranimées” qui en perdent la moindre saveur…


Le 26/03/2016 à 12h 03







loser a écrit :



Bizarre tout cela. Manifestement le motif de la perquisition et de la saisie n’est pas clair, le mec dit qu’il ne comprend pas ce qu’on lui reproche, et pourtant il accepte de fermer sa boîte sur le champ, avant même d’avoir été jugé?

Jamais un innocent n’aurait fait cela, il se serait défendu, et aurait demandé réparation à la SACEM.





Bof. Une poursuite judiciaire, ça fait peur, peu importe que tu te penses ou non dans ton droit. Perso je sais pas dans quel état je serais s’il m’arrivait un truc comme ça.

Batailler est éreintant, et ça peut se retourner contre soi. J’imagine très bien que des gens préfèrent lever les mains en l’air et ne rien faire qui pourrait paraître “suspect” aux yeux des policiers.



Au passage, avec les serveurs perquisitionnés, il était en cessation d’activité de toutes façons, pour une durée indéterminée mais probablement longue. Sa boîte n’aurait ptètre pas survécu (ça dépend s’il avait des coûts qu’il n’aurait pas pu suspendre).


Le 20/03/2016 à 07h 32

Je pense qu’il faut surtout voir à quoi est censé servir Twitter.

La limite de 140 caractères est bien pour avoir quelque chose de très rapide à lire. Je passe rarement plus de 3 minutes à scroller mon fil pour voir un peu ce qui se dit.



Du coup, c’est idéal pour :




  • les gens et groupes qui font quelque chose de “public”, pour passer des annonces, éventuellement avec un lien pour avoir plus d’infos (genre les sites de news) ;

  • par extension, les gens qui veulent rendre publics des “annonces” sur leur propre vie (ce qui, en terme d’utilité, va du contenu du repas de midi à la magnifique photo de paysage en rando) ;

  • les blagues ;

  • les chamailleries de bac à sable.



    C’est pas fait pour de l’analyse ou du débat d’opinion. 99% des discussions sur Twitter entre personnes aux idées opposées sont du niveau de la chamaillerie de bac à sable. C’est enforcé par les 140 caractères, y’a aucun moyen de développer et d’élever le niveau du débat.

    Et en particulier, c’est pas fait pour exprimer des opinions qui vont contre le “sens commun”, ou du moins le sens commun d’un certain lectorat. C’est le même problème que dans la plupart des émissions télé : si vous venez pour dire que la Corée du Nord est une dictature, vous avez pas besoin de beaucoup développer. Si par contre vous avez une position peu orthodoxe, vous avez besoin de plus de temps de parole, ou de caractères…



    Augmenter la limite de caractères pourrait corriger ces problèmes, mais du coup on perdrait sur l’intérêt premier de la plateforme : des “annonces” rapides à parcourir.



    L’idée du tweet dépliant est pas trop mal, mais à vrai dire si je veux lire un long texte je préfère encore le faire sur un site adapté pour ça, c’est plus agréable. Ca serait avantageux pour des longueurs “intermédiaires” par contre, genre trois-quatre paragraphes.

    Ca pourrait aussi offrir un espace à ceux qui n’ont pas de site. Mais là je suis un puriste, je préfèrerais faciliter et encourager l’auto-hébergement <img data-src=" />

Le 20/03/2016 à 07h 09

Ah, je connaissais pas ça, je dois pas creuser assez loin dans les entrailles de Youtube <img data-src=" />

Le 20/03/2016 à 06h 55

Merci aux LIDD de m’avoir fait découvrir ce qui est probablement la meilleure chaîne Youtube <img data-src=" />

Le 19/03/2016 à 17h 37







127.0.0.1 a écrit :





  • un problème de programmation



    • des ingénieurs parmi les plus compétents

    • une mutualisation des efforts des plus grandes sociétés

    • 40 ans d’évolution dans le domaine de l’informatique

    • des ressources hardware digne d’un super-calculateur



      … et au final, ils ont trouvé LA solution:



      l’assembleur.







      C’est quand même amusant de suivre l’évolution du web. Ca fait 15 ans qu’on est en train lentement de recréer un PC dans le navigateur, mais en allant dans le sens inverse : du haut niveau au plus bas <img data-src=" /> Ca a commencé par une simple UI, puis par du code de niveau “business logic”… Et ces dernières années on a eu du stockage mémoire, des sockets, et maintenant du code machine <img data-src=" />



      Lorsque le navigateur web sera devenu un émulateur complet d’une machine, je me demande ce qu’ils trouveront d’autre. Des machines virtuelles ? Ou bien faudrait qu’ils recommencent, en imbriquant un début de PC dans un truc à l’intérieur du navigateur. <img data-src=" />



Le 04/01/2016 à 10h 19







brazomyna a écrit :



Avec un (vrai de vrai) barbu dans la famille, j’ai pu entr’apercevoir à quel point j’ai encore de la marge en terme de productivité. Mais y’a encore du boulot (typiquement le passage en ‘full vim’ pour tout ce qui touche au texte sera la prochaine grosse étape, mais j’ai clairement du mal <img data-src=" />)





Courage <img data-src=" /> La route est longue mais dans pas si longtemps t’auras acquis les automatismes et ça te semblera tout à fait naturel <img data-src=" /> Je crois que vim c’est ce qui m’a pris le plus de temps (je sais plus bien, ça remonte), mais je peux absolument plus m’en passer.

Mon petit conseil : zieute les pages d’aide, choisis-toi une poignée de commandes qui te paraissent utiles, et essaye de penser à les utiliser aux moments opportuns. Une fois qu’elles sont rentrées en mémoire musculaire, recommence avec d’autres commandes. Y’a pas besoin de les connaître toutes, on peut déjà être super productifs avec ptètre 5% d’entre elles <img data-src=" /> Et ça sera pas les mêmes 5% de personne en personne. Y’a quelques techniques qui font presque l’unanimité cela dit, comme se déplacer à coup de recherches.


Le 03/01/2016 à 14h 48







brazomyna a écrit :



Perso ce que je cherche avant tout c’est de la productivité maximale, quitte à ce que ce soit moins beau (voir même carrément moche), je préfère donc me tourner vers d’autres window managers.





i3 <img data-src=" />


Le 09/11/2015 à 10h 39







risbo a écrit :



Si ils mettaient autant d’énergie a réduire le déficit de l’état que dans la protection des rentes des majors, et bah…





… on aurait plein de belles coupes budgétaires ? <img data-src=" />


Le 26/08/2015 à 16h 10

Bon, j’ai pas lu les 58 pages, juste les cinq premières et les deux dernières, mais un argument m’a un peu choqué. Certains ont relevé que les symptômes pourraient être uniquement d’origine psychologique (comme quoi si on ne sait pas qu’il y a une source d’ondes, on ne développe pas de symptôme). Mais, dans le cas de cette dame et de sa reconnaissance de handicap, en quoi ça change la donne ? Si elle est effectivement incapacitée, si elle souffre effectivement de sa condition, peu importe que l’origine soit physiologique ou non.



Evidemment ça changerait pas mal la donne pour l’industrie, mais au niveau individuel, reste que c’est une maladie. Il faut faire gaffe à ne pas tomber dans le piège de penser que les maladies mentales sont « inventées », ou bien qu’il suffit d’y croire très fort pour en guérir. Ce ne sont pas des “sous-maladies”, dans bien des cas elles font beaucoup plus de ravages que les maladies physiologiques.





Pour en revenir au sujet, la seule chose que j’avais vu là-dessus c’était un reportage qui disait que ce genre de chose arrive plus fréquemment aux habitants de HLM. Ces derniers étant bondés d’antennes, c’est cohérent avec une origine physiologique. Mais bon, faudrait voir les données du reportage en question pour en tirer des conclusions.





Edit : ah bah white_tentacle a grosso modo le même argument que moi. J’ai pas dû lire assez précisemment l’objet du débat actuel, au temps pour moi.

Le 25/08/2015 à 17h 51







tazvld a écrit :



Surtout, le principal problème de Zelda, c’est l’absence presque totale de chronologie. Il faut voir les histoires comme des arcs avec aucun lien (ou très peu) entre eux. Ce n’est qu’un univers et un set de personnage récurrent servant de support à une aventure. (théorie des mondes parallèles)





En fait, Hyrule Historia (déjà cité par Spirit_twin) donne une chronologie très précise. Mais ce n’est pas une ligne droite : elle se divise en trois branches à la fin d’Ocarina of Time. Une première branche dans le cas où le héros ne réussit pas à vaincre Ganondorf ; deux branches dans le cas où il réussit.

A la fin d’OoT, en cas de victoire, Link redevient enfant et prévient Zelda, ce qui permet d’empêcher l’ascencion de Ganon en premier lieu. Du coup il y a en quelque sorte deux storylines : le monde où Link adulte gagne contre Ganon, et le monde où Link enfant change le futur.



C’est un peu tarabiscoté et on se doute qu’ils ont patché ça a posteriori, au moins jusqu’à OoT. Mais ça se tient finalement. Skyward Swords notamment a été très explicitement (dans le jeu et en dehors) conçu comme une “préquelle”, et les futurs jeux devraient s’aligner dans la version de Hyrule Historia.

Voir cette image pour la vue d’ensemble :http://i.kinja-img.com/gawker-media/image/upload/s–Py-PvkG1–/c_fit,fl_progress…


Le 14/08/2015 à 18h 08







Entoni_ a écrit :



Un jeu multi qui propose pas de partie entre amis à la sortie (ça vient d’arriver) et qui ne propose toujours pas de pouvoir choisir dans quel mode on souhaite jouer en partie public, j’appelle pas ça un jeu fini perso.





En effet, tu as en permanence deux modes disponibles : la guerre de territoire en partie classique (non classée) et soit la défense de zone, soit l’expédition risquée en partie classée. Les modes pour les parties classées changent aléatoirement toutes les quatre heures. Ca ne vaut évidemment pas pour les parties privées où tout est toujours dispo.

Et le nouveau mode arrivera comme une troisième possibilité en partie classée.



C’est vrai que c’est un choix étonnant et contestable sous certains égards. La justification, si je comprends bien la logique de tout ça, c’est que comme ça il est toujours très rapide de trouver des adversaires. Si on avait le choix entre quatre modes, le matchmaking serait plus dur/long. On pourrait aussi imaginer un seul choix comme actuellement mais avec le mode choisi aléatoirement. Mais ce n’est pas trop faisable, parce qu’on ne s’équipe pas de la même façon en fonction du mode auquel on va jouer.



(Au passage, depuis la mise à jour du 5 août on peut voir les futurs modes et maps sur ce site (ja). ヤグラ = expédition risquée, エリア = défense de zone.)


Le 13/08/2015 à 17h 24







philanthropos a écrit :



Et quand on aime pas la loi et/ou qu’on la trouve injuste, on milite pour la changer, on y contrevient pas et/ou on ne cherche pas de justification de le faire juste parce que le voisin ne le fait pas non plus.



Dure est la loi, mais c’est la loi (dura lex, sed lex).





Parfois, quand tu vois à quel point une loi est idiote et que tu sais à quel point il sera impossible de la faire sauter, t’as plus que l’article 35 de la Constitution de 1793.

La désobéissance civile reste une des techniques militantes les plus efficaces.


Le 02/08/2015 à 11h 12

Ca pourrait être une bonne idée… Sauf que :





  • tout le monde n’a pas les moyens de partir ;

  • tout le monde n’a pas envie de quitter ses proches, ou plutôt considère ses proches comme moins importants que ça ;

  • tout le monde n’a pas la possibilité d’obtenir un visa pour un “meilleur” pays ;

  • il faudrait vraiment que beaucoup de monde parte pour que ça fasse une quelconque différence ;

  • on ne sait pas dans quel sens ça ferait une quelconque différence ;

  • ils ont mondialisé leurs conneries : les Etats qui restent potables se comptent sur les doigts de la main et ne sont pas les plus familiers ;

  • si on étend un peu la problématique, quand les “puissants” le deviennent beaucoup trop, ça affecte toute la planète.



Le 22/07/2015 à 17h 31







Isshun a écrit :



Je suis intrigué par ces britanniques qui atteignent les 75ans, ce sont les chiffres pour toute la population où une sous catégorie privilégié ?





Ca vient d’un recensement de la population, donc là comme ça a priori je dirais pour toute la population, mais la phrase sur wikipedia est assez courte et je n’ai pas creusé donc je dis ça sans être sûr à 100%.







Isshun a écrit :



Quant à savoir si nous avons gagné plus que ce que nous avons perdu la question se pose vraiment, mais ce que je trouve encore pire que notre condition actuelle c’est le potentiel que nous avons gâché, la science nous à sorti des champs et au lieu de profiter de ce temps gagné nous nous sommes mis dans des bureaux. (oui c’est l’argument “la science n’est ni bonne ni mauvaise” à peine voilé <img data-src=" />)





Exactement d’accord avec ton exemple. C’est même un avis que je ressors à chaque fois que j’en ai l’occasion <img data-src=" />

Le texte (un peu provoc’ <img data-src=" />) de David Graeber à propos des “bullshit jobs” illustre assez bien la situation. Texte dispo ici (désolé pour le fond aggressif).

Et ça c’est un exemple typique qui montre que si la science peut nous ouvrir des possibilités, ultimement le changement est toujours social et culturel. Il faut notamment qu’on revoit cette affreuse notion de “valeur travail”…


Le 22/07/2015 à 17h 24

Petite réaction à ce message qui m’avait titillé initialement…



Je ne sais pas ce que tu entends concrètement par croyance, mais si on creuse un minimum on trouve que tout est ancré à un moment ou à un autre dans des croyances.



L’histoire du progrès qu’on entend souvent est basée sur la croyance qu’une meilleure compréhension du monde nous amènera forcément à de meilleures vies ; or comme le disait quelqu’un la science est neutre et peut indistinctement détériorer ou améliorer nos conditions de vie (et comme on s’en rend de plus en plus compte, le bonheur est majoritairement intrinsèque).



L’histoire du capitalisme (marchés libres etc) est basée sur la croyance que l’homme est un acteur “rationnel” et que son but est de maximiser son propre profit de manière égoïste ; il y a même une autre croyance en filigranes qui dit que le profit personnel c’est l’accumulation de “biens et services”.



Tout ça n’est pas “mathématique prouvé”, loin de là, et ne pourra jamais l’être. Et sans aller jusqu’à ce genre d’idéologies il y a des dizaines de comportements humains qui, ultimement, sont fondés sur des croyances très générales (que ce soit sur la “nature humaine”, la “réalité”, le fonctionnement du monde et de la société, le champs des possibles…). La seule différence avec la religion, c’est que dans ce cas les croyances sont beaucoup plus conscientes et beaucoup plus spécifiques (avec des visions du monde souvent plus restreintes, mais pas toujours).



Les croyances on ne s’en défait pas, ce n’est pas bon ou mauvais en soi.

Le 22/07/2015 à 17h 06







OlivierJ a écrit :



Pour les 75 ans d’espérance de vie en 1871, quelle est ta source ?

Et pour les moines, tu as des chiffres fiables ?

(dans les 2 cas, je doute)





Pour le premier, wiki qui cite un recensement de la population.

Pour le second, un article de blog qui lui-même cite ses sources (mais je ne sais pas d’où vient le chiffre lui-même). J’ai cherché un peu plus pour confirmer et suis tombé sur cette question avec le témoignage de quelqu’un disant qu’il avait vu des moines choqués de voir l’un d’eux partir seulement à la fin de sa soixantaine.



Perso, ça ne m’étonne pas plus que ça, leurs façons de vivre sont très saines.







OlivierJ a écrit :



Autant je te suis sur la mortalité infantile qui était très élevée, autant pour la dégradation des conditions de vie je ne te suis pas.





Rien qu’avec la pollution et la qualité générale de la nourriture, ça me semble au contraire plutôt évident.


Le 22/07/2015 à 16h 48

Petit fact-checking : l’espérance de vie n’a pas fait qu’augmenter, et ce n’est pas toujours dû à la science. Ca a l’air de varier beaucoup plus en fonction des guerres. Après il y a effectivement la réponse aux épidémies qui change pas mal la donne, mais la “big picture” est plus complexe que ça. Par exemple au paléolithique, l’espèrance de vie était de 33 ans (et de 54 ans pour ceux qui dépassaient les 15 ans), avant de tomber à 20 au néolithique, malgré l’apparition de l’agriculture.



En règle générale, l’espérance de vie brute est très très teintée par la mortalité infantile. A chaque fois, si on l’enlève de l’équation, les données remontent énormément, et l’apport de la science moderne n’est plus aussi éclatant (en 1871, sans mortalité infantile, les hommes britanniques avaient déjà une espérance de vie de 75 ans).



A côté de ça, les moines bouddhiques, qui ne sont pas reconnus pour être de gros acteurs de la science moderne, vont tous aisément dans les 80-90 ans.



Donc pour donner une conclusion plus juste et nuancée : on est bien meilleurs qu’avant contre la mortalité infantile, par contre en parallèle de s’être améliorés en médecine on a aussi probablement bien dégradé nos conditions de vie. Et celles-ci sont probablement beaucoup plus importantes sur notre longévité que nos progrès en médecine, qui souvent ne sont qu’un patch pour corriger un problème dû à des causes bien plus complexes.



Et on peut aller encore un peu plus loin en se demandant s’il vaut mieux vivre jusqu’à 90 ans en passant 50% de notre temps dans un bureau ou jusqu’à 60-70 en chasseur-cueilleur dans la nature. La réponse n’est pas triviale. <img data-src=" />

Le 19/07/2015 à 21h 25

Merci ! Cette expression me donne la nausée à chaque fois que je la croise. C’est la technique parfaite pour dire “non on ne peut pas améliorer les choses, les humains sont d’ignobles créatures par nature, ils ne changeront pas”. Ce qui pousse à casser toute ambition de progrès, tout en ignorant 95% de la psyché humaine (en résumé : Hobbes a tord).

Le 15/07/2015 à 16h 48

Finalement, le gros problème avec le concept même de la bourse, il est simple et il ne tient pas à une division entre spéculation et investissement : c’est l’idée même de pouvoir faire du fric avec du fric. Autrement dit faire en sorte de s’accaparer le moyen de paiement et faire payer une rançon pour qui veut l’utiliser. D’ailleurs dans le cas des banques ce n’est pas seulement se l’accaparer, c’est aussi avoir l’exclusivité de sa création…



Mes mots paraissent extrêmes, mais il faut se rappeler que les prêts à intérêts ont été considérés immoraux (et souvent illégaux) pendant des siècles dans beaucoup de parties du monde. Ils le sont encore dans le monde musulman par exemple (c’est ce qui a permis aux marchands arabes d’il y a quelques siècles d’avoir le seul système de marché un minimum honnête qui ait existé).



Alors oui, je comprends bien que c’est le principe du capitalisme qui permet de diriger les ressources vers là où elles seront les plus efficaces, en se servant des vices humains comme moyen de transport. Sauf qu’il faut voir à quel point ça crée des inégalités de richesses et de pouvoir, à quel point ça justifie et donc exacerbe les vices en question, et aussi à quel point le but pour lequel les ressources sont efficaces devient de plus en plus nocif (à savoir créer toujours plus de produits sans respect pour toutes les autres choses importantes).

Le 14/07/2015 à 17h 20

Syriza n’est pas d’extrême-gauche, juste de gauche. C’est juste qu’on n’est tellement plus habitués de voir un gouvernement socialiste qu’on a vite faire de trouver ça radical. <img data-src=" />

Le 25/06/2015 à 19h 16



« Je ne vois pas pourquoi, au titre de l’asile ou de réfugié politique, nous donnerions l’asile à quelqu’un qui n’est pas persécuté et qui est dans une démocratie possédant une justice indépendante […] Moi je préfère être rigoureux : l’asile c’est pour les réfugiés politiques qui sont l’objet de persécutions dans des pays totalitaires ».



Ah, la dichotomie facile, “démocratie” vs “totalitarisme”. Parfois, la seule différence entre les deux, c’est que la première est plus subtile dans ses moyens de nous entuber. <img data-src=" />

Le 22/06/2015 à 17h 18

Je passe en coup de vent pour ajouter ma petite remarque. Je n’ai pas lu les 11 pages donc désolé si ça a déjà été dit, mais Miyamoto parlait évidemment en japonais pendant l’interview. Et vu comment les tournures de phrase en japonais sont différentes des langues occidentales, l’interpréte a pu traduire de cette manière (“perhaps people didn’t understand the system”) alors que Miyamoto ne comptait pas “insulter” les joueurs ainsi…

Le 20/06/2015 à 10h 31

J’ai lu “porno” du coup j’ai cliqué et j’ai été déçu <img data-src=" />

Le 15/06/2015 à 11h 37

Hey, y’a des gens gentils sur le même continent. <img data-src=" /> Prends des ciseaux et découpe les USA avant stp <img data-src=" />

Le 11/06/2015 à 19h 11

On ne peut pas se passer du gamepad notamment à cause de la fonction de téléportation (et la carte qui est indispensable).

&nbsp;

Pour la visée, au début j’avais du mal au gyroscope, mais finalement ça se fait bien : stick pour la visée grossière et gyro pour la partie plus précise, ça fonctionne bien (le stick reste activé même si on active le gyro).

Le 27/05/2015 à 22h 01

Ah non, je suis désolé, c’est d’un niveau plus noble que le troll <img data-src=" />&nbsp; Il y a même une (bonne) proposition de piste à envisager comme solution à la fin du message, ça prouve tout <img data-src=" />

Le 25/05/2015 à 18h 56







OlivierJ a écrit :



Mais ceux que j’ai mentionnés comme des gugusses tiennent des propos très différents des tiens, bien loin du niveau où tu es, je pense que tu le sais. C’est café du commerce et compagnie. Je sature de ces commentaires ici.&nbsp;





Ok, entendu. <img data-src=" /> Ca faisait un moment que je n’étais pas passé sur le site, je ne sais pas à quel point c’est fréquent.

&nbsp;





OlivierJ a écrit :



Pour ma part je ne refuse pas du tout de réfléchir à faire revenir plus d’électeurs aux urnes. L’abstention me navre un peu.&nbsp;





Je dois dire que je la comprends personnellement assez bien, l’abstention. Moi-même j’ai voté nul aux dernières élections et je pense continuer. Je ne crois pas qu’elle trahisse un manque d’engagement politique, je pense qu’elle est surtout un signe que la politique telle qu’on la conçoit repousse beaucoup de gens. C’est mon cas et c’est le cas de pas mal de personnes que je cotoît (je suis étudiant).



Pour “combattre l’abstentionnisme”, il faut déjà en comprendre la cause. Beaucoup pensent qu’il s’agit d’un ras-le-bol contre les hommes politiques actuels, qu’ils sont “tous pourris” et que si on changeait de caste politique ça irait mieux. Je pense que pour au moins une partie des abstentionnistes c’est plus profond que ça.



Je n’adhère pas au “tous pourris”. Je pense que c’est le système politique lui-même qui encourage à ce qu’on aille vers toujours plus de spectacle, toujours plus de polémiques, et qu’on s’éloigne de la discussion des idées. Alors certes la scène politique (on remarquera l’expression) a bien changé depuis dix ans, mais plutôt qu’une anomalie je pense que c’est une maturation : tout comme le capitalisme est voué à créer des super-riches et à encourager à l’extrême les vices des hommes, la république tire vers une importance grandissante de la communication au-dessus de tout le reste.



Alors, et si l’élection était la raison même de l’abstentionnisme ?







OlivierJ a écrit :



Bartolone est juste une personne, certes le président de l’Assemblée, de là à dire un”ils” généralisé avec des propos qui sont quelque part méprisants pour indistinctement tous ceux assimilés à des politiques (je suppose que ça inclut députés et gouvernement), il y a de la marge, et certains la franchissent allègrement. Pour moi c’est niveau zéro.





Je suis d’accord qu’il ne faut pas généraliser. Mais quand même, j’ai l’impression que c’est le discours qui revient toujours et toujours, du moins de la bouche de ceux à qui on tend le micro : que si on se détourne des élections c’est soit par flemme soit par manque de sens du “devoir civique”, qu’il faut “réconcilier” le citoyen avec la politique, sous-entendu que le problème est au mieux un manque de compréhension et de transparence, au pire un désintéressement pur et simple de toutes les affaires publiques, mais rarement un problème qui vient du fond des institutions.


Le 25/05/2015 à 14h 00







Drepanocytose a écrit :



Une proposition de loi qui va clairement dans le bon sens, et ca trouve encore moyen de râler….

Oh les gens, faire des lois c’est un métier, c’est tout sauf facile et, oui, EVIDEMMENT, c’est de la négociation permanente, tant il y a d’avis et d’intérêts divergents qui vont dans des sens opposés.



Prenez n’importe quelle réunion de travail, c’est déjà super compliqué de mettre 10 personne en consensus, imaginez donc des millions….





Pour faire un parallèle idiot, c’est comme si tu donnais un bout de pain à un crève-la-faim dans la rue tout en continuant de manger ta portion de churros XXL. Le mec sera très content d’avoir quelque chose à se mettre sous la dent, mais quand même c’est pas ça qui va beaucoup changer sa situation, alors il risque de râler.



Parallèle idiot refermé. L’initiative est bonne. Si ça passe, ce sera une bonne chose. Mais je pense que le problème est bien plus profond, que notre manque de pouvoir est directement inscrit dans le système. Le seul vrai moyen de changer les choses serait de changer le système. Maintenant on ne peut pas en vouloir aux politiques de le protéger, c’est quand même sur ce système que repose leur vie, et on ferait de même si on était à leur place.



C’est très bien de voir qu’il n’y a pas de place pour nous dedans, et c’est encore mieux de proposer des patchs pour corriger un peu cela… mais ultimement ça ne change pas grand chose. La politique reste une guerre de tranchées où des gens concourent pour prendre les décisions seuls (dans le sens “un seul parti”, ou parfois “une seule coalition”), plutôt que d’être une réflexion collective sur des problèmes communs. Le système reste fondé sur l’idée d’un gouvernement omnipotent qui supervise les trois pouvoirs principaux. Et si les gens n’aiment généralement pas parler de politique entre amis, c’est parce que leur vision de la politique c’est celle d’un “débat à mort” où les gens campent sur leurs positions et ont pour seul objectif de discréditer les adversaires et leurs idées. Plutôt que de laisser l’ego au placard et discuter objectivement des idées et d’elles seules pour les améliorer mutuellement et élargir les points de vue. Je parle pas d’utopie là, je parle d’un mode de discussion que j’ai rencontré plusieurs fois moi-même et qui s’est toujours trouvé être bien plus posé et productif. Pourquoi la politique ne pourrait-elle pas être fondée là-dessus ?

&nbsp;

Là non, elle reste fondée sur une “tyrannie” de la majorité plutôt que sur la recherche de compromis et l’autodétermination des gens. On prend les décisions de tout en haut plutôt que de les ramener au niveau local, au niveau où le peuple pourrait décider pour lui-même. Et même la “majorité” est mal définie à cause d’un système de vote, la majoritaire à deux tours, qui pousse au “vote utile” et donc à la mise au ban de toutes les alternatives qui n’ont pas atteint un immense seuil critique..





Bref. Je suis heureux de voir des députés qui se rendent compte du problème. Et s’ils ouvrent une brèche pour qu’on puisse discuter bien plus en profondeur, je les remercierai mille fois. La proposition n’est en soi pas le plus important.


Le 25/05/2015 à 12h 51







mirandir a écrit :



Euh, wat ?? <img data-src=" />





L’abstention grandissante, c’est pas dû à la flemme. ^^ J’en sais quelque chose. ^^

Cette très bonne vidéo d’Usul évoque le sujet si tu veux comprendre un peu le climat actuel.



&nbsp;





OlivierJ a écrit :



Tout système a ses limites, on en est à la 5e république, ce n’est pas qu’on a atteint la perfection, mais enfin personne n’a de solution miracle, parce qu’il n’y en a pas.

Donc les gugusses qui viennent poster à chaque dépêche concernant l’Assemblée leur discours vu et revu sur la démocratie qui n’en est pas (et autres propos de comptoir plus affligeants), c’est usant. Je ne parle pas de toi ici.





Mais même les gugusses dont tu parles sont d’accord qu’il n’y a pas de solution miracle. <img data-src=" /> Et on n’est pas arrivés avec une solution miracle d’ailleurs (oui je m’inclus dedans).

On pense simplement que la société change, que les rapports à la politique ont évolué - principalement chez les dernières générations, les 20-30 ans d’aujourd’hui - et qu’une république n’est peut-être plus le système adapté. Que des patches au-dessus d’un système représentatif de plus en plus décrié ne suffiront plus.



Du coup on en parle, c’est normal. Refuser catégoriquement le débat sous prétexte qu’on est des gugusses et qu’on “voit et revoit” nos discours, c’est un peu léger comme raison. Ne soyons pas condescendants, d’un côté comme de l’autre, et parlons des idées plutôt.









OlivierJ a écrit :



Je ne vois vraiment pas l’intérêt de ce genre de phrase. C’est qui,

“ils” ? Moi aussi je peux inventer des propos et mettre un “ils” devant.

S’il y en a qui extrapolent ici, j’en vois 2.





Il me semblait que le message était assez clair : “ils” sont les politiques, qui disent ce genre de choses aux micros des journalistes. Comme quand Bartolone propose le vote obligatoire par exemple.

&nbsp;


Le 25/05/2015 à 11h 54







Jarodd a écrit :



Bref le principe est bon, mais je crois peu à sa mise en oeuvre. Ou alors ça sera tellement mal conçu que ça sera impossible à faire concrêtement, même s’ils diront la main sur le coeur qu’ils ont tout fait pour inclure le peuple au processus, et que c’est lui qui s’en désintéresse.





Je rajouterai même qu’ils en profiteront pour extrapoler en “le peuple se désintéresse de la politique” tout court, comme si la politique se résumait à ça. <img data-src=" />


Le 25/05/2015 à 11h 28







OlivierJ a écrit :



« seuil à 11&nbsp;000ème du corps électoral » : c’est vachement bas comme seuil, il suffit que 0,1 % des électeurs aient une envie d’amendement pour que ça passe le filtre, ça va en faire des amendements.





Je pense l’inverse. Mobiliser 0,1% des électeurs autour d’un même texte, c’est beaucoup de travail. Les gens peuvent “avoir une envie d’amendement” mais ne pas savoir qu’il y en a un à soutenir,&nbsp; avoir la flemme de s’inscrire sur le site de l’assemblée pour ça, etc.

Les sites comme change.org facilitent heureusement tout ça, mais n’oublions pas que seuls les électeurs français sont à comptabiliser.







OlivierJ a écrit :



Bla bla bla… T’en as pas marre de raconter des âneries ?

Ça existe déjà, ça s’appelle le vote et les élections législatives.

Je ne parle même pas des propos de comptoirs du reste de ton commentaire.





Le vote est une méthode d’expression tellement limitée qu’elle ne satisfait plus grand monde. Les partis choisissent les candidats, ceux sans étiquette n’ont aucune chance, il faut capter beaucoup d’argent pour faire une campagne qui ultimement n’est qu’un concours de communication… S’il n’y a quasiment pas de représentants des classes populaires à l’assemblée, ce n’est pas un problème de volonté de la société, c’est un problème technique du système politique.

Alexis de Tocqueville disait qu’il « ne crai[gnait] pas le suffrage universel : les gens voteront comme on leur dira ». Et il a toujours autant raison.


Le 25/05/2015 à 11h 08



Chacun est dans son rôle : des élus qui décident et une société

civile qui peut, à égalité avec le législateur, proposer, s’opposer,

critiquer, améliorer

&nbsp;

Cette phrase m’a choquée. Ca devrait techniquement être l’inverse : une société civile qui décide et optionnellement des gens spécifiques pour rédiger, proposer, améliorer.



Pour l’idée, ça montre surtout à quel point les députés n’ont pas conscience de l’ampleur du problème. Après, si la proposition passe, j’imagine bien le résultat : des foules de citoyens déçus (comme l’article le suggère) qui n’auront comme seule envie que de changer complétement de système. A la limite, rien que pour ça, ce texte serait utile <img data-src=" />

Le 22/03/2015 à 20h 52

La semaine dernière j’avais demandé à mon prof d’escrime si les films avec des duels au sabre ou à l’épée lui faisaient le même effet que les films sur l’informatique pour moi.

A priori oui. <img data-src=" />

Le 18/03/2015 à 14h 46







gavroche69 a écrit :



Et là on arrive à une autre source du mal à savoir le monde de la grande finance.

Et dans ce milieu là ils n’ont pas besoin de tueurs fanatisés et pourtant ils tuent énormément aussi…&nbsp;





Le monde de la finance c’est très intéressant à analyser sociologiquement aussi. J’avais vu un documentaire, “confessions d’un banquier”, sur un ex-trader suisse qui a quitté ce monde et qui expliquait comment ça se passe.

La finance vit littéralement dans une bulle (en plus d’en provoquer), où les gens vivent entre eux en permanence et sont tous rendus aveugles du reste du monde par les sensations fortes que leur procurent leur boulot.

Il se trouve que si toi ou moi arrivions à entrer dans le monde de la finance (en étant trader dans une grosse banque hein, pas une petite assurance de quartier), peu importe nos motivations initiales (on peut en avoir des nobles en entrant, oui oui), sans faire gaffe on serait vite aspirés dans le système et notre vision du monde s’accommoderait de ces nouvelles bases. Le système (au sens de théorie de la complexité, pas un truc dirigé par une personne) fait en sorte soit que tu ne penses pas aux conséquences de tes frappes au clavier, soit que tu penses effectivement faire le bien. Par exemple via toute la théorie des marchés optimaux et blablabla.



Bref, si tu veux détruire le paradigme actuel de la finance, ça ne sert à rien d’exterminer des banquiers ou même de les envoyer en prison, il faut s’en prendre plus bas dans le système.


Le 18/03/2015 à 13h 49







gavroche69 a écrit :



Admettons qu’ils soient récupérables mais à quel prix ?




On va mobiliser plein de fric et d'énergie pour essayer de trouver quelque chose de récupérable dans ces machins.       

Ok, c'est beau, c'est grand, c'est noble et généreux...&nbsp;:roll:






Sauf que dans le même temps des gens qui n'ont jamais fait de mal à personne sont dans la merde et ont besoin d'aide pour s'en sortir.







Le truc intéressant, c’est quand on sait qu’on a largement assez de ressources pour nourrir et loger tout le monde en France (le simple gâchis alimentaire suffirait à combler les morts de faim), mais que des systèmes économiques et notamment monétaires nous font croire à la rareté.

Sachant que je suis pour un revenu de base qui permette à tous de manger et de se loger décemment, je ne vois pas de problème à fournir ça aussi aux prisonniers. Mais ceci est un autre débat.



Et oui, je préfère vivre en suivant des principes si possible beaux, grands, nobles et généreux. Ca n’empêche pas d’être réaliste.

&nbsp;





gavroche69 a écrit :



Allons plus loin en restant pragmatiques et sans émotion :



On sait que les terroristes ont souvent été embrigadés en prison.      

Souvent on connait parfaitement les "embrigadeurs".






Donc soit&nbsp;on laisse faire en prenant le risque de contaminer plusieurs paumés qui tôt ou tard finiront par tuer des dizaines de personnes innocentes.      






Soit on liquide les "embrigadeurs" et on épargne ainsi des dizaines de vies que ce soit celle des tueurs qui du coup ne deviendront pas des tueurs ou celle de leurs victimes qui du coup ne deviendront pas des victimes.&nbsp;







Il se trouve que dans le paradigme actuel, la prison n’est vue que comme un moyen de torturer les prisonniers en échange de ce qu’ils ont fait à la société. Les gardiens l’ont bien assimilé et en sont souvent (pas tous bien sûr) à encourager les actes de violences et d’humiliations quotidiennes.



Des gens piégés dans un environnement barbare comme celui de la prison vont naturellement chercher à lui donner un sens, et à tout faire pour être “accepté” histoire de ne pas subir les violences et humiliations des autres. Ca mène à des gens qui se convertissent à une version déformée de l’islam sans conviction religieuse juste pour être accepté, et qui finissent par en assimiler les croyances. Le manque cruel d’imams de service en prison en est une des causes : eux pourraient proposer une interprétation différente de ce qui leur arrive.

Quant à ceux qui arrivent à être des chefs dans un tel environnement, rien ne les encourage à jamais se remettre en question.

&nbsp;

Notre système de prisons encourage la prolifération des idées extrémistes, tout simplement parce qu’on est trop cons pour essayer de comprendre comment les gens fonctionnent dans un tel environnement. S’il y a bien une chose de “bisounours”, c’est de penser qu’une grosse punition fait revenir dans le droit chemin.



======



Maintenant, tout ce que je viens de dire n’enlève en rien le fait que “c’est plus simple de juste les tuer”. Pour une bonne réponse à ça je te renvoie sur le message de tass : faire des martyrs n’a jamais fait rien d’autre qu’exacerber le terrorisme. Du coup si ça peut sembler simple d’en éliminer un, quand tu dois faire face à la croissance exponentielle de ce genre de gens que tu provoques toi-même, tout de suite ça devient moins viable.


Le 18/03/2015 à 12h 36







Pochi a écrit :



En tant que scientifique, je trouve la “sociologie” et la majorité des pseudo-sciences en “psy” tiennent plus souvent de l’attrape-nigaud que d’arguments solides et logiques. Je préfère donc une enquête scientifique propre et dénuée de pathos. Comme on l’a dit le rapport entre deux personnes et un environnement semblable tient plus de la théorie du chaos que d’autre chose.





Une enquête scientifique te permet de savoir qui a fait quelque chose et comment il l’a fait. Pour comprendre “pourquoi”, il faut de l’empathie. Parfois c’est simple et y’a pas besoin de creuser beaucoup plus loin : quand tu écris “mobile : jalousie”sur un procès-verbal, il y a toute ta compréhension de ce genre de sentiments qui est implicitement caché derrière. Donc tu as effectivement fait de l’empathie, sans y penser. Mais 1) parfois c’est bien plus complexe, 2) quand on creuse plus loin on trouve souvent des choses intéressantes sur lesquelles on peut agir plus subtilement, et surtout on évite de guérir des symptômes plutôt que des causes.



Pour ce qui est des sciences “attrape-nigauds”, je t’invite à un peu plus lire sur le sujet (ou simplement à regarder le TED talk que j’avais lié). Non les sciences sociales ne sont pas des sciences exactes car il y aura toujours des exceptions aux comportements qu’on trouve, mais elles sont très utiles pour comprendre un peu mieux comment les gens fonctionnent, et notre capacité naturelle à l’empathie nous permet intuitivement de se dire si telle ou telle théorie est valable.







gavroche69 a écrit :



Ok mais dans l’absolu reprocher à quelqu’un de faire de l’émotionnel n’est ce pas un peu lui reprocher d’être trop humain ?&nbsp;





Il est humain d’avoir des émotions. Il est même humain de se laisser emporter par ses émotions. Mais pourquoi ne serait-ce pas humain de chercher à mieux les comprendre et les contrôler ? C’est ce que beaucoup de gens cherchent à faire, et ces gens étant humain, ça rend ce comportement humain non ?

&nbsp;





gavroche69 a écrit :



Crois-tu que les tueurs pourraient tuer aussi facilement si ils faisaient un peu plus dans l’émotionnel ?





Mais les tueurs sont énormément dans l’émotionnel. C’est un émotionnel à eux, très différent du tien ou du mien, qui est évidemment dénué à la fois de compassion et d’empathie pour leurs victimes, et qui est bien souvent complétement maître de leurs actes. Comment font les “recruteurs” de l’EI pour obtenir des esclaves prêts à sacrifier leur propre vie, à part en appuyant sur les cordes sensibles et en faisant taire toute raison ?

&nbsp;





gavroche69 a écrit :



Faut-il absolument faire taire l’émotion pour donner une chance de s’en sortir à des merdes qui n’ont strictement rien à foutre de l’émotion des autres ?

Est-ce logique ?

Est-ce seulement raisonnable ?&nbsp;





Tout d’abord, il y a “faire taire l’émotion” et “prendre du recul sur l’émotion”. Le premier te change en sociopathe, le second te permet de te comprendre et de comprendre les autres.



Ensuite, j’aimerais te mettre face à ce que je perçois comme étant quelque chose de très paradoxal dans ton&nbsp; raisonnement. Tu dis que ce sont des merdes irrécupérables, et donc qu’elles ne méritent pas que tu essayes de les comprendre. Mais comment, sans essayer de les comprendre, peux-tu être certain qu’ils sont effectivement irrécupérables ?


Le 18/03/2015 à 11h 59







gavroche69 a écrit :



Et non on ne peut pas décemment reprocher à quelqu’un de faire de l’émotionnel tout en lui reprochant son absence d’empathie.



Vos tentatives désespérées de dissocier empathie et émotion sont justes consternantes car le simple fait de vouloir comprendre ce que peut ressentir quelqu’un fait appel à l’émotion, le nier est juste ridicule à moins que vous ne soyez que des machines (très mal programmées si tel est le cas).



monstrueusement chiant et de très très mauvaise foi...&nbsp;:ouioui:







Tu remarqueras que ma définition de l’empathie en page précédente ne nie absolument pas cela. <img data-src=" />

Quand on te reproche de faire de l’émotionnel, on ne te reproche pas d’avoir des émotions : on te reproche seulement de te laisser guider par tes seules émotions pour trouver des solutions.



Et je précise, parce qu’il faut apparemment le préciser, que non j’appelle aussi à avoir de l’empathie pour les victimes. C’est simplement que ça c’est évident pour tout le monde, donc je ne m’attarde pas à développer dessus, ce qui ne veut pas dire que ce n’est pas important.


Le 18/03/2015 à 11h 49







Pochi a écrit :



Dans ce cas, pas besoin d’empathie ou de neutralité pour étudier les causes. Un travail d’enquête logique suffit amplement.





Mais l’empathie est un travail d’enquête. <img data-src=" /> Ca consiste ultimement à enquêter sur les émotions, les motivations, le fonctionnement interne d’une personne. C’est, comme il est dit dans le TED talk que j’ai lié plus tôt, le fondement même de la sociologie.



Ce qu’on appelle couramment “enquête” est trop souvent dénué d’une quelconque tentative de compréhension de ces choses-là.


Le 18/03/2015 à 11h 31







Pochi a écrit :



Aller je me met dans les babouches des Islamistes : ils pensent que les athées doivent mourrir.&nbsp;

Je reviens dans mes baskets : je pense que les athées ont le droit de vivre (d’autant que je suis athée).

Hum, comment je peux juger ces deux prises de position totalement antagonistes de manière neutre (sous-entendu on peut trouver un terrain d’entente, personne n’a complétement raison ni complétement tort) ?

Désolé, on peut pas. A un moment faut se sortir les doigts et prendre position. C’est manichéen, c’est moche mais c’est comme ça. Et du coup on fini par jugé l’autre non plus sur un terrain neutre inexistant mais selon nos propres convictions personnelles (ou sociètales), avec un risque potentiel d’erreur. Parce peut-être que oui dans la réalité de l’univers les athées c’est rien que des sales connards qui doivent mourrir mais en fait on le sait pas encore… <img data-src=" />&nbsp;





Non, tu extrapoles ce que j’ai dit. Je n’ai pas dit que les idées de tous se valent, je n’ai pas dit qu’il faut juger des positions antagonistes de manière neutre.



J’ai dit qu’il faut comprendre d’où ces idées viennent, comment elles germent. Pas seulement comprendre les idées elles-mêmes (ça c’est facile), mais leurs causes profondes. Ca revient simplement à dire qu’il faut comprendre le monde dans lequel on vit, et on ne peut faire ça qu’en comprenant les gens eux-mêmes.



Quand je dis qu’il faut ensuite regarder l’expérience d’un regard neutre, ce que je veux dire c’est qu’il faut prendre du recul vis-à-vis à la fois des émotions que tu as ressenti en te mettant dans d’autres bottes, et aussi de tes émotions à toi. Et en les prenant en compte sans devenir leur esclave, déterminer une bonne manière de remédier à la situation. Il est tout à fait possible que la bonne manière finisse par être une guerre.



Donc il faut évidemment savoir quelle idée est préférable à une autre. Dans ton exemple c’est évident, et pour des raisons évidentes. Souvent ça l’est moins, mais encore ce n’est pas la partie la plus difficile. La plus difficile c’est de jouer sur les causes qui font, par exemple, que des gens pensent que tous les athées doivent mourir. Ce qui est sûr, c’est que l’empathie est un pré-requis à cela.



J’espère que j’ai bien clarifié la chose. <img data-src=" />


Le 18/03/2015 à 10h 37







athlon64 a écrit :



je tombais pas dedans, ca pouvait etre une cause en plus. La chimie du cerveau, un peu insconciente en quelque sorte, peut beaucoup jouer, mais pas que. Justement, si de base tu as des problèmes pour ressentir des émotions, alors si en plus tu as un trauma dans l’enfance qui les ferme encore plus, les chances que ca aille vers le mauvais coté sont multipliées. <img data-src=" />





Bien sûr, je ne disais pas que tu tombais dedans. <img data-src=" /> Je voulais juste ajouter à ton propos.


Le 18/03/2015 à 10h 35







gavroche69 a écrit :



Empathie (selon Larousse) = Faculté intuitive de se mettre à la place d’autrui et de percevoir ce qu’il ressent.



Donc vouloir absolument séparer l’émotion de l’empathie c’est un total non-sens car ces 2 mots sont indissociables.





L’empathie a besoin d’émotions car si tu en es dénué tu ne peux pas comprendre celles des autres. Mais l’empathie n’est pas la compassion, qui consiste à accepter les actes des autres. Il faut distinguer la compréhension des émotions de l’autre (qui évidemment passe par ta connaisssance de tes propres émotions), et le fait d’avoir toi-même des émotions vis-à-vis de l’autre. Les deux sont décorrélés.



Ca peut paraître paradoxal, mais l’empathie se sert d’émotions afin de te faire comprendre une situation et non plus la juger via tes émotions. Ca marche un peu comme ça : tu te mets dans les bottes de quelqu’un en t’oubliant toi-même, tu essayes d’imaginer toutes ses émotions, comment elles l’influencent, tu essayes de te mettre à sa place avec son même système de valeur et tout ce qui lui a été inculqué, en comprenant les chocs qu’il a subi et ses conséquences. Dans le processus tu ressens toi-même les choses. Puis tu reviens dans tes propres bottes et tu portes un regard neutre sur l’expérience, donc sans émotion cette fois.



Pour un exemple concret, je te conseille vivement ce TED talk (jusqu’au bout, la conclusion est importante).


Le 18/03/2015 à 10h 23







athlon64 a écrit :



Si les gènes déterminent la taille des glandes qu’on a dans le cerveau, alors oui ils pourraient jouer. L’empathie extrême serait due au surdéveloppement d’une glande et a contrario, il semblerait que sur les psychopathes elle soit sous développée, empêchant le ressenti d’émotions (source : un magazine de psyco).





Yup.

Le piège dans lequel il ne faut pas tomber après ça, c’est du coup de considérer les psychopates comme irrécupérables et de se contenter de les exterminer.

Des médecins qui ne pensent pas comme ça se sont attelés à les comprendre, et les résultats sont intéressants. Ce n’est pas que les psychopates n’ont pas d’émotions, mais que leur centre émotionnel est atrophié. Du coup ils font des choses hors-du-commun pour pouvoir ressentir quelque chose. Ce n’est pas forcément des choses malsaines pour autrui : pour certains il leur suffit de faire du ski de haut niveau dans des hors-pistes affreux. Ca laisse entrevoir la possibilité de trouver des alternatives à ceux qui ont décidé de se lancer dans le grand banditisme ou autre activité malsaine.



Il ne faut aussi pas tomber dans le piège de penser que les psychopates n’en sont que par des causes génétiques. Très souvent, s’ils sont fermés aux émotions, c’est en fait qu’ils s’y sont fermés inconsciemment dans l’enfance par mesure de protection face à un choc. Les gènes vont évidemment te rendre plus ou moins propices à ça, mais il y aura quand même eu un choc à la source de la pathologie.



Eventuellement, on peut étendre le situationisme pour y inclure les gènes, parce que tu n’es pas non plus responsable de tes gènes (pour moi cette théorie est surtout en opposition à celle du libre-arbitre religieux qui permet de peser les âmes). Et de là on arrive à la nécessité de chercher des solutions médicales, que ce soit en génétique ou en psychologie.


Le 18/03/2015 à 10h 09

&nbsp;







gavroche69 a écrit :



On m’a reproché à longueur de posts de faire trop dans l’émotionnel

pour les victimes et on fini par me reprocher de manquer d’empathie pour

les tueurs !! C’est un gag ou quoi ?





L’empathie ce n’est justement pas de l’émotionnel. C’est de la compréhension. Je n’ai pas la moindre émotion positive pour les tueurs, pourtant j’essaie de les comprendre.









gavroche69 a écrit :



Comment expliquer que deux personnes ayant été élevées au même endroit et dans des familles de même milieu social, de même origine culturelle et du même niveau de culture générale le tout sans aucune notion religieuse puissent avoir des vies totalement différentes ?





Heu, parce qu’il n’y a pas que le milieu social/culturel qui détermine une vie ? <img data-src=" />

&nbsp;

Exemple tout con : quand j’étais en troisième j’ai commencé à m’intéresser à la programmation web, pour des raisons assez facilement traçables (je passais beaucoup de temps sur le web, j’avais déjà un peu “programmé” avant, …). Ce simple fait a complétement changé ma vie future (sans ça j’aurais sans doute cherché à devenir écrivain).

Parfois de toutes petites choses changent radicalement une vie, on peut tous le confirmer avec notre propre expérience. Ca peut être des choses “normales” comme l’exemple que je viens de donner, ça peut aussi être des choses qui mènent à la dépression ou à la faiblesse psychologique (et oui on peut être faible psychologiquement à 30 ans, les exemples pullulent). Ca aussi je l’ai expérimenté, pourtant mon milieu social est plutôt vers le haut du panier.









gavroche69 a écrit :



Elle est en plus très dangereuse car elle sous-entend de juger les gens non pas en fonction de ce qu’ils sont mais en fonction d’où ils viennent…





Absolument pas. Déjà elle entend non pas à juger les gens mais à les comprendre. Ensuite ce n’est pas en fonction d’où ils viennent mais en fonction de ce qu’ils ont vécu. Ce qu’ils vivent est en effet très influencé par là d’où ils viennent, mais c’est loin de faire tout (sinon comment peut-on en avoir qui finissent entrepreneurs et d’autres en échec scolaire, et encore d’autres les deux à la fois…). J’ai essayé de comprendre comment a été influencée ma propre façon de penser et de savoir pourquoi j’en suis là aujourd’hui, et pas mal s’expliquent par des choses bien plus simples, idiotes ou subtiles que ma classe sociale.



Je pense que tu sous-estimes la capacité du cerveau à réagir, à s’accomoder, ou à être influencé par ce qui se passe dans ta vie. Tout ça pour le coup ne se fonde pas sur des croyances mais sur des expériences de centaines d’anthropologues, sociologues et psychologues.


Le 18/03/2015 à 01h 56







gavroche69 a écrit :



Je n’ai jamais rien dit de tel, je dis juste que certains comportements d’où qu’ils viennent ne méritent aucune compassion, rien de plus.&nbsp;






 Tu confonds, comme le font trop de gens, l'empathie / compréhension et la compassion.       

On peut comprendre pourquoi quelqu'un en est amené à faire quelque chose, et en même temps condamner très fermement ces actes.

La différence, c'est qu'avec de la compréhension on arrive à des solutions qui résolvent les causes des problèmes plutôt que les symptômes, et surtout on évite de créer d'autres problèmes à notre tour.











gavroche69 a écrit :



Vous refusez simplement d’admettre qu’il peut exister des individus



 totalement en dehors des normes moyennes de l'espèce et dont les        

comportements ne sont du coup ni explicables ni justifiables car ils ne

sont pas des malades mentaux.

Simplement ils prennent leur pied à faire des choses que les gens "normaux" trouvent horribles.








 J'ai un gros problème avec le mot "admettre" ici. Admettre signifie que        

tu énonces une vérité. Je suis désolé mais non, je ne crois pas qu'il y

ait des gens qui, génétiquement, vont juste aimer tuer pour le plaisir peu importe quelle fut leur vie.

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En revanche, je pense que quelqu'un qui est plongé assez longtemps dans un mondre très particulier puisse développer ce genre de plaisir. Ce genre de monde est souvent empli de violence et de haine, souvent dès&nbsp; l'enfance. Mais pas que : des choses plus subtiles peuvent façonner une certaine vision du monde, des manques ou des déceptions graves ou répétés peuvent conduire à se dévouer pour une "grande cause" peu importe son absurdité et sa faiblesse théorique... Plein de facteurs qu'on comprend encore mal, mais qu'on ne percera pas de sitôt si on se refuse à essayer de les comprendre.






 Alors oui, ce discours peut sembler "justifier" les actes de terrorisme, et c'est ça qui fait que beaucoup sont mal à l'aise avec. Il ne signifie pas qu'il ne faut pas être ferme dans notre réponse. Mais il permet de creuser bien plus profond que le simple "ils sont mauvais en soi : les éliminer est la seule solution".       






 A vrai dire, j'irais jusqu'à invoquer le situationisme : je pense que si tu avais eu exactement la même vie qu'eux, tu aurais fait les mêmes choix qu'eux. Quoi d'autre que ton expérience te permettrait d'en faire d'autres ?       

- Les gènes ? Je doute qu'il existe un gène de la tuerie sans raison, par le simple fait qu'il serait idiot d'un point de vue évolutif ; et à vrai dire je pense que les gènes ont une incidence assez faible sur nos choix complexes. J'admet que c'est plus une croyance qu'autre chose, basée sur mon observation du monde : l'état actuel de la science ne nous permet pas d'avoir une réponse clairement fondée biologiquement. Et cela vaut aussi pour ta croyance que des monstres à forme humaine existent. Donc remet la balle au centre ici, s'il-te-plaît.

- Quel autre facteur que les gènes ? Un "libre-arbitre", absolument neutre vis-à-vis de ton expérience, de ta vision du monde, de ce qu'on t'as appris, de tes valeurs ? Là, ça tape dans la religion (un tel libre-arbitre ne pourrait venir que d'une entité à part), et ma conviction personnelle est de dire que ça n'existe pas.






 Cette vision des choses me permet d'être assez optimiste : si les choix de quelqu'un dérivent de son vécu, alors on peut, plus ou moins facilement, "soigner" cette personne. Les tentatives de prisons alternatives semblent valider ceci, alors que nos prisons ne font qu'ajouter de la violence à la vie de gens qui n'ont souvent connu que ça. Comment leur faire croire qu'une société peut fonctionner sans violence si on ne fait que s'évertuer à les soumettre à toujours plus de violence ?