Un mois jour pour jour après avoir été saisi par plus de 60 sénateurs, le Conseil constitutionnel vient de rendre sa décision. C’est peu de le dire : la loi Avia contre la Haine en ligne subit un énorme revers. Explications.
Le texte, défendu par le gouvernement et porté par Laetitia Avia, devait remettre en cause le régime de la liberté d’expression en ligne, sur l’autel de la lutte contre la haine en ligne. Toutefois, aussi fédérateur que soit cet objectif, tout et n’importe quoi ne peuvent être envisagés. Tel est le sec rappel asséné par le Conseil constitutionnel.
D’abord, celui-ci censure l’obligation faite pour les plateformes et les moteurs de retirer en une petite heure les contenus terroristes ou relevant de la pédopornographie, sur demande du ministère de l’Intérieur et sous peine d’un an de prison et 250 000 euros d’amende. Et d’un blocage d’accès.
Les sénateurs avaient critiqué ce dispositif dans la saisine révélée par Next INpact. Un régime trop vaste, s’appliquant sans distinction de taille, de trafic, de capacité… alors que « seule une infime partie des intermédiaires techniques concernés par ce texte sera matériellement en mesure de répondre en une heure aux demandes de l’administration dans les conditions imposées ». Mauvaise transposition du droit européen, qui impose une flexibilité dans le traitement des contenus illicites, et même atteinte au principe d’égalité devant les charges publiques. N’en jetez plus !
Censure du retrait en 1 heure
Dans sa décision, le Conseil constitutionnel rappelle son passage phare puisé dans la décision Hadopi de 2009 à savoir qu’« en l'état actuel des moyens de communication et eu égard au développement généralisé des services de communication au public en ligne ainsi qu'à l'importance prise par ces services pour la participation à la vie démocratique et l'expression des idées et des opinions, ce droit implique la liberté d'accéder à ces services et de s'y exprimer ».
Le juge va en effet considérer, et c’est une première, que « la diffusion d'images pornographiques représentant des mineurs, d'une part, et la provocation à des actes de terrorisme ou l'apologie de tels actes, d'autre part, constituent des abus de la liberté d'expression et de communication ». Des abus « qui portent gravement atteinte à l'ordre public et aux droits des tiers ». Restait à déterminer si ces abus étaient correctement traités dans la loi défendue bec et ongles par Laetitia Avia.
Le Conseil estime que non, pour plusieurs raisons :
- Les contenus en cause sont ceux ne présentant pas nécessairement un caractère manifestement illicite.
- La détermination de ce caractère illicite repose sur la seule appréciation de l'administration.
- L'engagement d'un éventuel recours contre la demande de retrait « n'est pas suspensif et le délai d'une heure laissé à l'éditeur ou l'hébergeur pour retirer ou rendre inaccessible le contenu visé ne lui permet pas d'obtenir une décision du juge avant d'être contraint de le retirer ».
- Enfin, l'hébergeur ou l'éditeur « qui ne défère pas à cette demande dans ce délai peut être condamné à une peine d'emprisonnement d'un an et à 250 000 euros d'amende ».
Bref, c’en est trop : « le législateur a porté à la liberté d'expression et de communication une atteinte qui n'est pas adaptée, nécessaire et proportionnée au but poursuivi ». Et c’est un des pivots de la loi Avia qui s’est effondré Rue de Montpensier.
Censure du retrait en 24 heures
Le Conseil ne s’est pas arrêté là. Les plateformes sont également soumises à l’obligation de retirer en 24 heures les contenus se raccrochant manifestement à une série d’infractions, dites haineuses (injures raciales, etc.) ou les contenus pornographiques simplement accessibles aux mineurs. Là encore 250 000 euros d’amende, multipliée par cinq pour des personnes morales. C’est le cœur de la loi Avia. Les nombreuses critiques portées par les sénateurs, enrichies des multiples « portes ouvertes » révélées dans nos colonnes, ont porté un coup fatal au texte de Laetitia Avia : violation du droit européen, atteinte à la liberté d’expression, atteinte au principe du délit et des peines...
« En adoptant ces dispositions, le législateur a voulu prévenir la commission d'actes troublant gravement l'ordre public et éviter la diffusion de propos faisant l'éloge de tels actes. Il a ainsi entendu faire cesser des abus de l'exercice de la liberté d'expression qui portent atteinte à l'ordre public et aux droits des tiers » a résumé le Conseil constitutionnel. Toutefois, là encore, Laetitia Avia, qui n’a eu de cesse de rappeler être avocate, est passé un peu trop rapidement sur le régime des droits fondamentaux.
D’un, l’obligation de retrait en 24 heures s’impose sans intervention préalable du juge. « Il appartient donc à l'opérateur d'examiner tous les contenus qui lui sont signalés, aussi nombreux soient-ils, afin de ne pas risquer d'être sanctionné pénalement ». En effet, au moindre oubli, il risque la sanction, et même une accumulation d’amendes pouvant atteindre une somme astronomique.
De deux, « s'il appartient aux opérateurs de plateforme en ligne de ne retirer que les contenus manifestement illicites, le législateur a retenu de multiples qualifications pénales justifiant le retrait de ces contenus ». La liste des contenus à retirer en 24 heures est en effet très longue, exigeant un travail infernal pour les plateformes. Son contenu exhaustif peut faire tourner la tête :
« Il s'agit des infractions d'apologie à la commission de certains crimes ; de provocation à la discrimination, à la haine ou à la violence à l'égard d'une personne ou d'un groupe de personnes à raison de leur origine ou de leur appartenance ou de leur non-appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée ou à raison de leur sexe, de leur orientation sexuelle ou identité de genre ou de leur handicap ou de provocation à la discrimination à l'égard de ces dernières personnes ; de contestation d'un crime contre l'humanité tels qu'ils sont définis par l'article 6 du statut du tribunal militaire international annexé à l'accord de Londres du 8 août 1945 et qui ont été commis soit par les membres d'une organisation déclarée criminelle en application de l'article 9 dudit statut, soit par une personne reconnue coupable de tels crimes par une juridiction française ou internationale ; de négation, de minoration ou de banalisation de façon outrancière de l'existence d'un crime de génocide, d'un autre crime contre l'humanité que ceux précités, d'un crime de réduction en esclavage ou d'exploitation d'une personne réduite en esclavage ou d'un crime de guerre lorsque ce crime a donné lieu à une condamnation prononcée par une juridiction française ou internationale ; d'injure commise envers une personne ou un groupe de personnes à raison de leur origine ou de leur appartenance ou de leur non-appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée ou envers une personne ou un groupe de personnes à raison de leur sexe, de leur orientation sexuelle ou identité de genre ou de leur handicap ; de harcèlement sexuel ; de transmission d'une image ou d'une représentation d'un mineur lorsque cette image ou cette représentation présente un caractère pornographique ; de provocation directe à des actes de terrorisme ou d'apologie de ces actes ; de diffusion d'un message à caractère pornographique susceptible d'être vu ou perçu par un mineur ».
De trois, cet examen doit avoir lieu dans les 24 heures du signalement. « Or, compte tenu des difficultés précitées d'appréciation du caractère manifeste de l'illicéité des contenus signalés et du risque de signalements nombreux, le cas échéant infondés, un tel délai est particulièrement bref ».
De quatre, Laetitia Avia a oublié dans son texte de prévoir de clause d’exonération de responsabilité. Elle a simplement prévu que « le caractère intentionnel de l'infraction … peut résulter de l'absence d'examen proportionné et nécessaire du contenu notifié ». Expression qui n’est « pas rédigée en des termes permettant d'en déterminer la portée » répond le Conseil constitutionnel. En clair : elle est incompréhensible. « Aucune autre cause d'exonération de responsabilité spécifique n'est prévue, tenant par exemple à une multiplicité de signalements dans un même temps ».
Enfin, la sanction pénale des 250 000 euros (x5 pour les personnes morales) « est encourue pour chaque défaut de retrait et non en considération de leur répétition ». Soit donc, une avalanche d’amendes assurées pour Twitter, Instagram, Facebook et toutes les autres plateformes de mises en relation des internautes.
C'en est trop ! Le Conseil va là encore estimer qu’en raison des « difficultés d'appréciation du caractère manifestement illicite » dans le délai imparti, « de la peine encourue dès le premier manquement et de l'absence de cause spécifique d'exonération de responsabilité », que ces dispositions « ne peuvent qu'inciter les opérateurs de plateforme en ligne à retirer les contenus qui leur sont signalés, qu'ils soient ou non manifestement illicites ». C’est donc une atteinte à la liberté d’expression crainte et assurée. Risque qu’a toujours réfuté, mordicus, Laetitia Avia. Cette disposition porte « une atteinte à l'exercice de la liberté d'expression et de communication qui n'est pas nécessaire, adaptée et proportionnée ».
Une mort par contagion d'autres articles, dont celui sur le risque d'outing
La mort constitutionnelle de ces dispositions phares entraine dans son sillage l’enterrement d’autres articles du texte, comme le 3 qui prévoyait la possibilité pour une association d’être saisie par un mineur. Ce fameux article qui ouvrait un risque d’outing, malgré les bruyantes objections de Laetitia Avia.
D’autres tombent pour les mêmes raisons, puisque liées à l’article 1. Par exemple les obligations de moyens pesant sur les épaules des plateformes, sous l’œil régulateur du CSA : par contagion, toutes sont déclarées inconstitutionnelles (articles 4 et 5 de la loi déférée). Même sort pour le rôle dévolu au Conseil supérieur de l’audiovisuel (article 7) ou pour le blocage des sites miroirs ou le rôle des annonceurs, puisque là encore liés intimement aux obligations de retrait.
En somme, un désaveu total du texte dont ne restent que quelques scories, après une longue bataille parlementaire qui fut emportée par le groupe LREM, malgré de nombreux signaux d'alertes.
Commentaires (91)
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#2
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#3
Youpi " />
#4
Une bonne nouvelle pour aujourd’hui. C’est assez impressionnant de voir à quelle point cette loi a été censurée par le conseil constitutionnel. Maitre Eolas a posté une capture d’écran montrant tout ce qui a été censuré tandis que Decimaitre a posté ce qu’il reste de la loi après censure… Autant dire, pas grand-chose " />
#5
Bjr
J’ attends de voir la réaction de Mme la députée 🙄
#6
Gouvernement liberticite enfin un peu remis à sa place.
#7
La loi Avia s’est prise une pelle : la pelle du 18 Juin.
#8
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#9
Facile “nous avons manqué de pédagogie à l’endroit (ou envers) le conseil constitutionnel” " />
#10
C’était assez evident quand même " />
#11
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Il y a longtemps que je n’ai pas éclaté de rire comme ça ! Ph11, je te dois une bière !!!
#12
#13
Pour une fois que le conseil constitutionnel fait bien son boulot.
Bravo, et bravo à Marc aussi pour le suivi.
#14
À savoir que Mme Avia n’abandonne pas, c comme le signale ce communiqué de presse :http://www.laetitia-avia.fr/a-lassemblee/loi-cyberhaine-decision-du-conseil-cons…
Si la décision du conseil constitutionnel « doit pouvoir constituer une feuille de route », la route en question est plutôt un chemin forestier qu’une quatre voies, m’est avis
#15
« Toutefois, là encore, Laetitia Avia, qui n’a eu de cesse de rappeler être avocate, est passé un peu trop rapidement sur le régime des droits fondamentaux. »
Alors ça, c’est pas très gentil, c’est même carrément vachard.
Merci pour cette analyse, j’en étais arrivée aux mêmes conclusions , il ne reste quasiment plus rien que des petits trucs de procédures. Maintenant, reste à savoir comment elle va réagir (elle et le gouvernement). Une attitude intelligente, et politique, consisterait à attendre la loi européenne.
#16
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#17
#18
Ha ben, c’est étonnant dis donc!!!
C’est pas comme si ça faisait 6 mois que tout le monde ne cessait de leur répéter que cette loi, c’était de la merde.
Bon, maintenant que la Avia a bien fait son obstinée, ils vont peut-être commencer à travailler sur de vraies solutions…
#19
Il reste encore quelques garde-fous à l’idiocratie de Macron " />
#20
Apparemment pas pour ceux qui nous gouvernent et leurs “experts” qui les conseillent.
#21
Et surtout, on se demande bien pourquoi elle n’a pas écouté les avis unanimes sur les problèmes que posait la loi. Elle a voulu passer en force dans l’urgence. Elle reçoit la pelle bien méritée.
#22
Ca a tranché chérie !
#23
Patch a écrit :
Ou “le CC na pas compris l’esprit de la loi”, au choix " />
On peut peut-être aussi placer le « contexte » quelque part (le Conseil constitutionnel ne l’aurait pas bien perçu).
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#25
Prévisible mais heureuse comme décision.
Merci à NI pour le suivi de cette loi
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#26
Ce que trouve dingue c’est que tu peut faire accepter une loi en passant par le sénat alors que il y à aucune véritable étude sur sa faisabilité. Entre ça, le porno et le cannabis nous somme vraiment mal barrés jusqu’a la fin de l’année…
#27
Un projet de loi à l’image de la macronie. Un gros nawak.
#28
#29
les bras m’en tombent… ce communiqué est un modèle de tout ce qu’il faut détester de la classe politique ! “cet avis du CC était attendu” => andouille, pourquoi tu as présentée cette loi !!! faut y être bête pour faire perdre son temps à l’AN et lui faire voter un truc donc on sait que le CC va le censurer.
“dans un contexte ou la crise sanitaire” => surtout, je détourne l’attention
“21% des jeunes ont vu un contenu haineux” => heu… c’est pas le sujet (et même, je trouve le chiffre bas…)
mais … wait … tu serais pas en train de nous préparer un “j’avais raison, le CC a tort” ???
“ce qui n’est pas toléré dans l’espace public…” => ah, oui, mme la député, vous insistez dans le “j’ai raison”
“améliorer un dispositif que nous savions inédit et perfectible” => heu… fake news ! il n’est pas inédit, d’autres s’y sont déjà essayé. Quant à “perfectible”, comment dire… le CC a censuré TOUT (ce qui était important)
Ce serait tellement plus simple si vous disiez “heu, bon, j’ai pris une pelle, faut ptet que je me remette en question… j’ai ptet eu tort et je me servirai de cette erreur pour pondre des lois plus intelligentes la prochaine fois”.
Mais non, ça ne rentre pas dans les cases de tant de politiques…
#30
Merci pour cette bonne nouvelle!
Je sais pas si l’article est disponible pour tout le monde… mais il devrait l’être je crois afin de partager cette victoire de la liberté d’expression!
#31
Une oblitération juridique en règle plus que prévisible mais portée jusqu’au bout par une députée qui a préféré l’obstination politique à la raison juridique (voire même humaine) face à tous les défauts relevés continuellement sur cette loi.
Content que le Conseil Constitutionnel ne se soit pas débiné sur le sujet et ait défendu de vrais principes fondamentaux en censurant ce qui était très évidemment une atteinte à la liberté d’expression.
#32
Il l’est
#33
#34
Y’avait pas moyen de la condamner pour “tentative d’atteinte à la liberté d’expression” ? " />
Avec genre 250000 euros d’amende un 1 an de prison ? " />
#35
#36
Et donc on parle maintenant du temps , de l’argent, et de l’occupation de ces gens a des choses autrement plus importantes qui auraient pu justifier leur émolument?
Oui, non , c’est pas grave on passe car on est Français ? Mais bon sang, dehors sans préavis ! On ne veut pas à la direction de législateurs pas capable de lire la DDHC , c’est pourtant pas compliqué !
#37
Rancunier ! " />
#38
Quel honte pour tous les godillots qui ont voté cette loi ridicule, et pour les ministres qui l’ont portée à bout de bras ! Et ça prétend nous donner des leçons…
#39
Cette disposition porte « une atteinte à l’exercice de la liberté d’expression et de communication qui n’est pas nécessaire, adaptée et proportionnée ».
On a donc une ministre qui a voulu limiter la liberté d’expression. Rien que pour ça, elle devrait démissionner, ou être démise de ses fonctions.
Et si on pouvait faire suivre tous ces petits soldats qui ont voté cette loi, le pays ne s’en porterait pas plus mal " />
Mais je sais que je rêve, elle va (ou a déjà du) faire un discours ronflant qui occulte cette censure, le CC a sûrement mal compris l’esprit de sa loi, il faut faire une nouvelle version, qui sera validée, juré craché.
#40
+1, Laetitia Avia est la partie émergée de l’iceberg.
Ça arrive que des personnes normales aient des idées liberticides
Une juriste et avocate, c’est plus grave
Mais que la majorité des députés, appuyés par le gouvernement, passent une telle loi est proprement scandaleux.
#41
#42
Une loi ne peut que limiter les libertés qui sont elles-mêmes des principes fondamentaux de notre Constitution. C’est justement la légitimité démocratique de la loi qui le permet. Mais la loi ne peut pas effacer les principes pour autant, seulement en dessiner les contours pour permettre leur fonctionnement dans la réalité dans laquelle on vit.
#43
En me baladant sur wikipedia d’article en article, J’ai découvert un dinosaure tout à l’heure… Vous pensez qu’on l’a nommé en l’honneur de notre chère élue ? " />
#44
#45
#46
Vu qu’il semble établi qu’elle a les portugaises ensablées, c’est bien probable.
#47
#48
Son contenu exhaustif peut faire tourner la tête…
Ce qui est “drôle” c’est que chaque élément de cette liste pourrait faire condamner un politicien “auto-proclamé élite de la France” de ces dernières décennies " />
“…(de leur handicap)…de provocation à la discrimination à l’égard de ces dernières personnes”
Exemple si on considère l’illettrisme comme un handicap, Macron déclare: “il y a dans cet abattoir une majorité de femmes, il y en a qui sont pour beaucoup illettrées !” " />
#49
Accusé, jugé coupable et condamné en 24h sur simple signalement, sans avocat. La justice rapide et efficace, quoi.
#50
Et dire que la majorité des gilets jaunes [“soutenus par la majorité des français”, comme on nous le disait dans les médias] voulaient supprimer le sénat et le conseil constitutionnel pour ne garder qu’une les députés (enfin, la moitié, car ils trouvaient aussi qu’y en avait de trop)…
Bah encore heureux qu’on ne leur ai pas donné raison sur ce coup là.
Petite réjouissance (grande en fait pour ma part)… Maintenant, il faut se préparer à la riposte, car je suis convaincu qu’elle n’abandonnera JA-MAIS.
#51
Elle ne peut pas dire grand chose sans se désavouer, et comme elle n’avouera jamais qu’elle s’est completement plantée et passer pour amoureuse de lois liberticides et anti-constitutionnelles, elle ne peut que dire ça.
#52
#53
Je préfère surtout ça :https://www.avia-france.fr/lubrifiants-avia/ , comme ça elle pourra ce caler sa loi je pense sans douleur.
#54
Avia n’est pas ministre
#55
#56
J’espère que tu as raison… Je reste convaincu que ce n’est que le début de la saga.
#57
Hé oui, elle ne manque pas de mordant.
#58
" />
lire cet article m’emplit de joie
#59
Après le pop-corn, le champagne !
Plus sérieusement, c’est vraiment flippant qu’une connerie d’une ampleur pareille arrive jusqu’au Conseil Constitutionnel … c’était le dernier rempart quand même. Pfiou.
Aller, maintenant on chill un p’tit coup, nul doute qu’une autre connerie de acabit est pour bientôt.
Edit : une idée me taraude : j’ai pas lu toutes les petites lignes qui n’ont pas été censurées, mais est-ce que le coeur du projet n’est pas là, avec de grosses conneries à coté pour faire accepter les petites ?
#60
Le sous-titre de l’article " />
#61
#62
Où as-tu vu que les GJ voulaient virer le conseil constitutionnel ?
#63
L’excuse de merde.
“Un jour j’ai proposé à mon entreprise une journée slip/harissa, c’est pas de ma faute si ça n’a pas abouti.”
Bein un peu quand même." />
#64
Mmmh lire un article comme ça, comme l’aurait chanté Liane Foly, “Ç’Avia, ça vient, ça te prend là, comme ça, ça te fait des choses blues et roses”… Bon, d’accord, je sors…
Merci Marc pour cet excellent article.
#65
Oui on est d’accord.
Mais j’ai déjà vue certains la tenter, de dire que c’est à cause de la censure du conseil d’état, même si j’ai oublié leurs noms.
C’est dans le même ordre d’idée que de dire “j’ai été blanchi par la justice” quand en fait t’as obtenu le vice de procédure.
Distordre la réalité pour certain ce n’est pas grave, ça fait partie du job quand ils sont en campagne. Et vue qu’ils sont quasi tout le temps en campagne de nos jours……
#66
C’est surtout, en principe, un organisme neutre politiquement. Là où le législateur et l’exécutif sont orientés par leur parti d’appartenance.
Après, l’incompétence du législateur ne date pas d’hier… Et il ne faut pas oublier que cette loi est avant tout une réponse politique. Elle vient d’une promesse faite au CRIF de la part du Président en mars 2018.
#67
#68
Pour compléter mon précédent commentaire, je viens de trouver leurs stats ici.
Et en fait depuis 2010 y a les “Questions prioritaire de constitutionnalité” qui n’existaient pas avant, qui font “exploser” les stats et dont j’avais oublié que c’était quelque chose d’assez récent " />
Sans elles y a quand même une tendance à l’augmentation, mais bien moindre et ça n’indique donc peut-être rien.
#69
Avia broie du noir " />
#70
Il y a aussi l’inflation législative qui entre en jeu.
Bientôt il vont nous dire qu’il y a trop de lois à écrire et que c’est pour cela qu’ils n’ont plus le temps de faire leur travail correctement.
Au lieu de faire moins et mieux. " />
#71
A l’époque des GJ, j’entendais presque tous les matins et tous les soirs, pendant des semaines à la radio, que le mouvement partageait les idées de réduction drastique de la quantité de personnel politique : division par 2 du nombre de députés, pareil pour les députés européens, suppression du sénat et du CC.
L’argument qui sortait c’était qu’au sénat et au CC, les gens sont trop âgés et qu’ils ont une vision du monde datée qui ne leur plaisait pas (ce qui parfois peut s’entendre).
Ma mémoire me fait-elle défaut ?
#72
Oui j’ai dérapé sur son poste. Mais ça ne change rien sur le fond " />
#73
#74
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#75
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#76
https://youtu.be/bEmspFB9PZo
#77
Dans les sociétés dans mes dossiers, il y a la société Gad : il y a dans cet abattoir
une majorité de femmes, il y en a qui sont pour beaucoup illettrées ! On leur explique
qu’elles n’ont plus d’avenir à Gad et qu’elles doivent aller travailler à 60 km ! Ces gens n’ont pas le permis !
On va leur dire quoi ?
Il faut payer 1.500 euros et attendre un an ? Voilà, ça ce sont des réformes du quotidien, qui créent
de la mobilité, de l’activité !”
Emmanuel Macron—>http://www.linternaute.fr/citation/46662/dans-les-societes-dans-mes-dossiers–il…
#78
#79
#80
Ne jamais contextualiser " />
Bien sûr je déconne. Et merci, je me souvenais plu de tout le contexte, j’en avais retenu que l’idée.
#81
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#82
C’était prévisible. Une loi aussi mal rédigée, qui s’assoit sur des principes constitutionnels de base, ne pouvait qu’être barrée par le Conseil Constitutionnel.
Cela dit en passant, vu qu’elle est sensée avoir été rédigée par des juristes, c’est assez surprenant que personne ne ce soit donné la peine de la lire en profondeur avant de la soumettre au vote du parlement.
#83
#84
J’ai cherché dans le récap dispo sur Wikipedia mais les seules occurrences liées au Conseil Constitutionnel sont relatives à la censure de ce dernier sur la loi “anti casseurs”.
A mes yeux, revendiquer la suppression d’un des rares garde fou de notre système serait quand même bien stupide.
#85
Ca fait mal à la joue !
#86
#87
tout ça ‘c’est voulu’* !
* dans le sens :
ils ont tenté le tout-pour-le-tout, SI ça passe; c’est tout bon, et comme ça a été
refusé…‘bah c’est pas grave : faudra LA ré-écrire’ ! " />
#88
#89
Rassure-moi : tu ne perds pas trop de temps à réfléchir avant de poster ? Si t’y passes du temps, ce n’est clairement pas efficace.
#90
Quand tu part habiter dans un hameau de 50 habitant ou la ville la plus proche est à 30 km tu met une sacré bite dans le cul à tes gamins… Le retour du bâton c’est que tu va passer ton temps à faire le taxi jusqu’à leur majorité puis tu va payer une blinde le permis, voiture et assurance.
Par contre quand tu part habiter dans une grande ville autre que paris c’est le système qui te met une bite dans le cul car pour travailler la voiture est quasiment obligatoire vu la pauvreté des transport en commun.
Du coup même si tu est un PGM qui QI tu devra quand même lâcher quasiment 2000€ pour passer le permis puis encore 2000€ pour une bagnole puis encore 1000€ pour une assurance. Au total c’est quasiment 5000€ et c’est énorme surtout si tu à plusieurs enfant sachant que trouver un travail n’est pas forcément simple ce qui veut dire que tu ne pourras pas rembourser de suite.
Ces “gens la” c’est la véritable base du mouvement des gilet jaunes… Le soucis c’est que cette base c’est fait détruire en jouant le chrono à coup de gaz lacrimo et de lbd. Pourtant le mouvement était légitime car la moindre fluctuation du prix de l’essence peut te mettre dans une merde noire.
#91
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