Boycotter la tech américaine, c’est théoriquement possible (mais ça ne va pas être simple)
« Parce que c'est la monnaie qui dirige le monde »

De réseaux sociaux en émissions de radio, de plus en plus de voix s'élèvent pour appeler à un effort de réduction de la présence des technologies américaines dans notre quotidien. Mais est-ce seulement possible ? Et si oui, dans quelle mesure ? J'ai (virtuellement) tenté l'exercice, et il n'a rien d'une sinécure.
Le 07 mars à 12h00
19 min
Droit
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« Peut-on boycotter l'Amérique ? », s'interrogeaient mardi soir les participants à l'émission Le téléphone sonne sur France Inter. À première vue, la question semble un peu caricaturale, mais elle ne s'est probablement jamais posée en des termes aussi concrets.
Moyen de pression
Donald Trump fait en effet de l'extraterritorialité américaine (à comprendre comme la façon dont les États-Unis souhaitent faire appliquer leurs lois nationales, et donc leur politique, à l'étranger) l'un des principes fondateurs de son nouveau mandat. L'actualité récente montre qu'il est décidé à en faire non pas un simple moyen de pression, mais un véritable levier de coercition, qui s'incarne de façon très immédiate avec la mise en place d'une nouvelle salve de droits de douane prohibitifs.
Le premier discours de son nouveau mandat, mardi, devant le Congrès américain, a confirmé les accents belliqueux de Donald Trump. Il s'est dit prêt à accepter que l'économie américaine tangue un peu dans la mesure où les conflits commerciaux se concluront par une victoire. « Les droits de douane vont rendre les États-Unis de nouveau riches et grands. Cela va se produire et même plutôt rapidement. Il y aura quelques perturbations, mais nous sommes d'accord avec ça ».
Et la technique ne se limite pas aux droits de douane. Sur tous les sujets conflictuels – et ils sont nombreux – Trump brandit soit la menace d'une rupture des négociations, soit des mesures de rétorsion drastiques. De quoi faire planer, dans l'univers du numérique, le risque d'une absence d'accord entre l'Europe et les États-Unis si le cadre actuel du Digital Privacy Framework venait à être invalidé.
Bref. Face à un interlocuteur qui tend de plus en plus à se positionner comme un adversaire, il devient tentant, voire séduisant, d'opposer à son tour une contre-mesure. En frappant bien sûr là où ça fait mal... c'est-à-dire au porte-monnaie. D'où cette idée de « boycotter l'Amérique ». Ou, pour en rester à l'univers de prédilection de Next, d'évincer de son quotidien les produits, logiciels et services émanant de grandes entreprises américaines. Un appel que lancent aussi certains consommateurs américains face aux actions du DOGE piloté par Elon Musk.
L'hypothèse rappelle à certains les incitations à abandonner Kaspersky, entreprise de sécurité informatique russe, formulées au lendemain de l'invasion de l'Ukraine. Elle en incite d'autres à appeler très directement au rejet des services numériques états-uniens. « Bientôt, notre dépendance à leurs services numériques va être utilisée contre nous, pour nous tordre le bras dans des négociations, redoute ainsi le consultant Louis Derrac, selon qui il est franchement temps de se réveiller (...), et de boycotter les services en question « le plus vite possible, à toutes les échelles (individuelle, collective, politique) possibles ».
Couper le cordon : plus facile à dire qu'à faire
Voilà qui nous amène à mon défi du jour, volontairement jusqu'au-boutiste : évaluer si, et comment, je peux évacuer, purement et simplement, la tech US de mon quotidien. À commencer par l'environnement dans lequel je passe le plus clair de mes journées : mon bureau.

Premier constat : à part les dessins d'enfants et le panneau de chêne qui compose le bureau, il n'y a pas grand-chose de français, voire d'européen dans ce bureau. Même la casquette et la déco font référence à des sociétés ou des produits américains !
Mais restons-en à la partie informatique des choses. La souris et le casque viennent de chez Logitech, société très présente aux États-Unis, mais dont le siège est en Suisse. On peut donc a priori les garder, ouf ! Pour le clavier, ça s'annonce plus compliqué : il a bien été assemblé en France, mais son boîtier est signé WASD, une petite boîte californienne. Tant pis pour les interrupteurs amoureusement lubrifiés, il va falloir ressortir un vieux tromblon siglé du logo d'un distributeur français qui dort dans le garage.
Au niveau du PC fixe, l'écran (marque taïwanaise) et le boîtier PC (suédois) passent le repêchage, tout comme la carte-mère, la mémoire vive et l'alimentation, qui émanent tous trois de marques asiatiques. Banco également pour le ventirad, de l'Autrichien Noctua.
Les choses se compliquent en revanche quand on arrive au cœur du réacteur : le CPU vient de chez AMD, la carte graphique de chez NVIDIA, et pour ces deux-là, je ne vois pas vraiment comment couper les ponts avec les poids lourds de Wall Street. En x86, je n'ai en effet d'autre choix que de me tourner vers Intel ou AMD. Il y a bien quelques CPU x86 tiers, notamment en Chine où une entreprise comme Zhaoxin, fondée sur les cendres de VIA, s'efforce de développer des processeurs de bureau avec des résultats de plus en plus convaincants, mais ces derniers ne me sont pas accessibles.
L'autre solution serait de me tourner vers un ordinateur basé sur une puce ARM, en prenant soin d'éviter Apple ou Qualcomm, du fait de leur nationalité. ARM est une société britannique, détenue par un groupe japonais, et sa propriété intellectuelle est exploitée par des fabricants tels que Samsung ou Huawei, qui conçoivent et fabriquent leurs propres puces. On murmure même depuis près d'un an que HiSilicon, la filiale de Huawei dédiée aux semi-conducteurs, planche sur la conception d'un processeur ARM pensé pour les machines de bureau, de façon à concurrencer le Snapdragon X de Qualcomm.
Ça n'est pas encore vraiment gagné, mais je pourrais donc théoriquement tirer un trait sur les composants vendus par des sociétés américaines en remplaçant mon PC fixe par une mini-machine ou une tablette équipée d'un SoC venu d'Asie.
À première vue, le changement ne m'enchante pas... d'autant qu'il ne répondrait finalement que partiellement au problème de départ. Refuser d'acheter un composant fourni par une marque américaine ne signifie en effet pas que je coupe tout pont avec les États-Unis.
Ma carte-mère ou mon alimentation, taïwanaises dans les deux cas, regorgent en effet de composants et d'éléments de propriété intellectuelle qui ramènent indirectement une partie de la valeur de mon achat aux États-Unis.
Acheter mieux, ou acheter moins
Il en va d'ailleurs de même pour mon smartphone, mon écran de PC, ma TV ou ma voiture dotée de fonctions connectées : je peux bien sûr opter pour un appareil de marque européenne ou asiatique, en veillant à ce que les composants les plus visibles soient également non-américains, mais sans garantie d'éviction totale. Je sais en revanche que je dois tirer une croix sur les consoles de jeu : Xbox, PS5 ou Switch, toutes reposent sur du hardware d'origine américaine. Tant mieux, ce sera l'occasion de passer plus de temps à lire, de préférence sur une liseuse Kobo (société canadienne, propriété d'un groupe japonais).
À ce stade, l'exercice n'est pas vraiment probant, mais on peut le rendre plus productif en posant différemment les données du problème. Si je souhaite boycotter les grandes sociétés américaines, ça n'est pas par rejet de leurs produits, mais plutôt par volonté de ne pas soutenir leur modèle économique dans le contexte géopolitique actuel.
Or pour ce faire, j'ai plusieurs leviers, faciles d'emploi, à ma disposition. Je peux commencer par conserver mon matériel actuel tant qu'il fonctionne. Et quand il faudra le faire évoluer, soit par envie, soit par besoin, je peux choisir de passer par des circuits de distribution qui limitent la valeur remontée aux entreprises américaines.
Il n'est pas tout à fait juste de penser qu'acheter un produit reconditionné élimine la fabrication d'un produit neuf. Il découle souvent d'un remplacement. Mais, à tout le moins, je limite ma contribution directe au circuit commercial qui remonte outre-Atlantique. Dans les deux cas, je participe a priori à réduire l'empreinte environnementale du numérique, ce qui ne peut pas faire de mal.
Logiciel : hors du libre, point de salut ?
Après la couche physique, remontons d'un cran. Ma machine fixe tourne sous Windows, mon ordinateur portable utilise macOS, pour l'instant c'est un fiasco complet. Pour trouver une alternative, je dois donc me tourner vers l'univers GNU/Linux, mais ce dernier soulève aussi son lot de questions.
La Linux Foundation ne risque pas d'être qualifiée de big tech au sens boursier du terme, puisqu'elle prend la forme d'un consortium à but non lucratif – même s'il est arrivé que sa gouvernance soit critiquée. Son action de soutien à Linux et au logiciel libre revêt également sans conteste une envergure mondiale. Elle est cependant basée à San Francisco, aux États-Unis, et dirigée par un Américain. Linus Torvalds lui-même, né en Finlande, cumule depuis 2010 les nationalités finlandaise et états-unienne...
Le logiciel libre transcende-t-il les frontières ? Il n'est pas exempt de considérations géopolitiques, comme en témoigne la création d'une antenne européenne de la Linux Foundation à Bruxelles en 2022, ou la récente pétition encourageant la création d'un EU-Linux pensé pour les administrations publiques européennes.
Ces actions visent cependant à consacrer le libre et renforcer ses positions face au logiciel propriétaire, sans (a priori) servir de visée pro-américaine. Du point de vue du particulier qui cherche à s'équiper en technos non-américaines, une distribution Linux semble le meilleur des choix possibles, si ce n'est le seul. Et puisqu'il n'y a pas de cantonnement géographique (et que Mandriva a disparu), je peux par exemple essayer de privilégier un projet initié par des Européens, voire des Français, comme Linux Mint.

La question va se poser dans des termes assez similaires pour les logiciels du quotidien. En tant que journaliste exerçant exclusivement sur le Web, mes besoins en la matière sont relativement simples : le navigateur concentre la majorité des usages, accompagné d'un traitement de texte et d'une petite panoplie d'utilitaires connexes, dédiés par exemple au code ou à la retouche d'images.
Si je veux bien choisir, il faut cependant que je tienne compte des intrications potentielles. Puis-je par exemple continuer à utiliser Firefox, édité par une fondation de droit américain dont le financement dépend principalement de Google ? En face, j'ai deux types d'alternatives. Soit un navigateur basé sur Chromium et son moteur de rendu Blink (Opera, Brave, Vivaldi...), soit un client faisant appel à WebKit.
Bien que les deux projets soient open source, la marque WebKit appartient toujours à Apple, alors que Chromium semble prendre le chemin d'une gouvernance de plus en plus indépendante de Google. À ce niveau, je peux donc a priori m'autoriser quelques latitudes, par exemple du côté de Vivaldi (norvégien) ou d'Opera (norvégien à capitaux chinois) pour jouer la carte européenne.
Au fait, c'est bien beau de penser boulot, mais comment je fais pour jouer à Factorio avec tout ça ? Le jeu a été développé à Prague, donc il ne devrait pas y avoir de problème... à ceci près que je l'ai acheté sur Steam. Et Steam, c'est Valve Corporation, une boîte on ne peut plus américaine. Je me prépare donc à tirer un trait sur les dizaines de jeux auquel j'accède via Steam depuis plus de vingt ans. Au passage, je désinstalle l'Epic Store et le client édité par EA. Heureusement, je peux encore acheter des jeux sur Gog.com, puisque la boutique appartient au Polonais CD Projekt. Je pourrais d'ailleurs y racheter Factorio, mais j'ai beau adorer le jeu, je ne suis pas sûr d'être prêt à le payer deux fois. Vivement le prochain The Witcher tiens !
Une histoire de balance commerciale
Après avoir appliqué la même méthodologie pour le choix de ma suite bureautique ou de mes autres utilitaires arrive le gros morceau : les usages en ligne et la dépendance aux services numériques américains. Ces derniers sont capitaux, à deux égards. D'abord, parce qu'ils représentent l'essentiel de ma consommation du numérique au cours d'une journée lambda. Ensuite, parce qu'ils constituent le nerf de la guerre dans la bataille que Donald Trump envisage de livrer à l'Europe.
Pour en comprendre la teneur, il faut regarder plus en détail la nature des échanges commerciaux entre les États-Unis et l'Europe. En 2023, ils représentent un total de 1 600 milliards d'euros, qui se répartissent entre biens et services.
Sur le volet des biens, la balance commerciale de l'Europe est excédentaire : le Vieux continent exporte 503 milliards d'euros de marchandises vers les États-Unis, et en importe 347 milliards d'euros.
La situation s'inverse quand on regarde les services : l'Union européenne exporte l'équivalent de 319 milliards d'euros vers les États-Unis, alors que ces derniers génèrent 427 milliards d'euros à partir du marché européen. Le pays de Donald Trump profite donc d'un excédent de l'ordre de 109 milliards d'euros sur l'année auquel participent, par exemple, les recettes publicitaires générées par les grands noms américains de la tech.
Les services en ligne : le nerf de la guerre
La bonne nouvelle, c'est qu'en matière de services en ligne, le terrain est déjà particulièrement bien balisé. D'abord, parce que de nombreux acteurs français ou européens s'efforcent de construire des alternatives à l'offre américaine. Ensuite, parce que beaucoup s'alarmaient déjà des dérives des géants du Net bien avant le premier mandat de Donald Trump, ce qui a conduit à des initiatives de recensement très complètes.
On pourra par exemple consulter le site European Alternatives, sur lequel un Autrichien, Constantin Graf, référence et présente, classés par catégorie, environ 150 services en ligne européens. En France, l'association Framasoft édite et héberge également de nombreux services pensés comme des alternatives aux outils les plus populaires des géants du Net, dans le cadre de son initiative Dégooglisons Internet.

Se départir complètement des technologies américaines reste toutefois difficile, notamment pour la recherche en ligne. S'il existe bien des moteurs de recherche européens, la plupart d'entre eux exploitent soit l'index de Bing (Microsoft), soit celui de Google. Il y a bien un projet allemand, Good, qui exploite l'index de Brave (une société américaine, certes, mais qui ne tire pas profit des données personnelles), mais l'accès est payant, à partir de 2 euros par mois ou 19 euros par an. Ce n'est pas bloquant, mais quelque peu dissuasif.
Le salut pourrait venir du projet European Search Perspective, porté par Qwant et Ecosia, puisque ces derniers ont annoncé, fin 2024, leur alliance en vue de développer un index de recherche européen. Mais combien de temps leur faudra-t-il, et quelle sera la qualité de cet index ? « Peut-être qu'on n'atteindra jamais le niveau des plus grosses entreprise étrangères, ou peut-être que oui, dans tous les cas on pense que l'on peut proposer une alternative crédible, pertinente, européenne. Collectivement, c'est faisable. Et pas-à-pas, ça peut marcher », veut croire le community manager de Qwant.
Côté réseaux sociaux, le tour devrait être rapide : exit les X, Bluesky, LinkedIn, Facebook, Reddit, Discord et autres Instagram, qui arborent tous la bannière étoilée. Il y a bien un Français : BeReal, mais indépendamment des accusations de dark patterns sur le consentement lié aux données personnelles dont il fait l'objet, il ne me sera pas d'une grande utilité pour ma veille quotidienne. Idem pour TikTok... Il ne va me rester en définitive que le réseau décentralisé Mastodon, dont la future gouvernance devrait confirmer l'ancrage européen.
Pour ce qui est de la messagerie instantanée, je dois logiquement abandonner WhatsApp, ce qui va contrarier mes relations sociales. Je suis également censé délaisser Signal, puisque la fondation qui l'édite est américaine. Telegram, dont le siège social est à Dubaï, constitue une alternative, tout comme les clients asiatiques de type Line ou WeChat. Autant la jouer chauvin, et sélectionner la messagerie française sécurisée Olvid ou celle de Treebal, portée par une startup bretonne, mais je vais devoir consentir un sacré effort d'évangélisation pour entraîner tous mes contacts à migrer avec moi.
Coup de pot, la rédaction de Next ne passe pas par Slack pour ses échanges quotidiens, mais par Mattermost. Le logiciel est développé par une société commerciale américaine, mais le projet est open source et notre instance est auto-hébergée. Disons que ça passe ?
En parlant de messagerie... pour mon mail perso, c'est relativement facile, même si ça va faire drôle : je cesse d'utiliser mon @gmail.com, et je bascule vers un service européen, chez Proton ou chez Infomaniak par exemple. Il va par contre falloir que je fasse un peu de lobbying en interne pour ma boîte professionnelle : quand je regarde autour de moi, les usages se concentrent le plus souvent soit autour de Microsoft Exchange, soit de la suite Google. Des hébergeurs comme OVHcloud, Ikoula et d'autres proposent pourtant des solutions tierces, basées par exemple sur la version open source de Zimbra.
La musique ne devrait pas poser de problème, puisque j'utilise déjà le service français Deezer. En matière de vidéo, il va falloir trouver de nouvelles habitudes, mais je peux arrêter Netflix, Twitch et YouTube, et regarder plus régulièrement les séries, films et émissions proposés via les applications de chaînes de TV européennes. Pour ce qui est des achats en ligne, l'offre européenne est pléthorique, et j'ai déjà pris l'habitude de privilégier LDLC ou Cdiscount à Amazon, ça devrait être facile.
Minute, papillon ! Acheter en France, OK, mais puis-je payer français ? Un tri s'impose dans mon portefeuille, mais j'ai bien une carte qui exploite le réseau CB, et pas uniquement du Visa ou du Mastercard.
Rien à voir, mais tant que j'y pense, il faut que je pense à désinstaller l'application Waze de mon téléphone. Je suppose que je vais la remplacer par Coyote, mais il faut que je regarde dans quelle mesure je peux le paramétrer pour qu'elle n'exploite pas le GPS américain, mais les données de la constellation européenne Galileo !
Intrication (non quantique)
Une fois ce ménage fait, puis-je vraiment affirmer que j'ai évincé les technos américaines de mon quotidien ? Rien n'est moins sûr. Les serveurs qui hébergent les sites sur lesquels je surfe exploitent des composants d'origine états-unienne, tout comme les équipements réseau qui acheminent le trafic lié à mon surf sur Internet. Et bon nombre des services ou sites bien français que je consomme sont hébergés sur Azure (Microsoft) ou AWS (Amazon)...
On peut même pousser le raisonnement un peu plus loin, puisque l'interdépendance entre les États-Unis et l'Europe n'est pas que technologique : elle est aussi financière. Mes chouchous français ou européens comptent ainsi souvent des investisseurs américains à leur capital. En dépit de ses origines suisses, ma souris rémunère ainsi indirectement les grands gestionnaires d'actifs américains qui sont présents au capital de Logitech. Avant son entrée en bourse, OVHcloud allait chercher des fonds auprès d'acteurs américains. Les levées de fonds de Mistral AI sont principalement le fait d'investisseurs états-uniens, etc.
Peut-être devrais-je raisonner en termes de « scopes », comme dans un bilan carbone ? Et décider, par exemple, que mon boycott s'arrête à mes contributions directes à l'économie américaine.
Il faudrait aussi éviter de tomber de Charybde en Scylla, en sélectionnant des alternatives qui pourraient se révéler plus nocives que les entreprises que je cherche à éliminer de mon quotidien. Après tout, la politique chinoise me pose aussi quelques petits problèmes moraux...
Pour bien faire, j'aurais donc besoin d'intégrer un critère éthique en parallèle de la provenance géographique. Et ne serait-ce finalement pas ça, le nerf de la guerre ?
C'est l'avis défendu par Chris Wiegman, un ingénieur et développeur américain, réputé notamment pour ses travaux autour de Wordpress. Il ne croit pas à l'efficacité du boycott contre les « big techs », mais n'appelle pas pour autant à continuer de consommer leurs services sans réfléchir. « N'oubliez pas que vos 5, 10 ou 100 dollars par mois n'auront aucun impact sur les Google et Apple de ce monde. Utilisez plutôt vos convictions et vos boycotts pour éduquer ceux qui vous entourent, afin que nous puissions tous collectivement passer à des actions et à des réglementations qui construiront une tech dont nous pourrons être fiers », écrivait-il en 2022.
La réflexion s'impose d'autant plus que le boycott prend généralement une dimension temporaire : si l'on cesse d'acheter ou de consommer américain en réaction aux déclarations de Donald Trump, c'est a priori pour lui envoyer un signal, ce qui sous-entend qu'une volte-face est possible. « La réussite d'un boycott repose en grande partie sur trois facteurs-clés : la mobilisation des consommateurs, la disponibilité d'alternatives crédibles et la durée de l'action », rappelle à ce sujet la Tribune, en faisant référence aux travaux universitaires de Marinette Amirault-Thébault.
L'ampleur de la tâche m'a un peu découragé, je ne boycotterai pas la tech américaine aujourd'hui, mais je soupèserai différemment mes prochains choix d'équipements. Peut-être de façon plus responsable...
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Commentaires (106)
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Le 07/03/2025 à 12h27
Le 07/03/2025 à 12h31
On l'a donc exceptionnellement rendu accessible à tous, mais n'oubliez pas que ce sont les abonnements qui le rendent possible !
Le 07/03/2025 à 13h23
Le 07/03/2025 à 14h20
Le 07/03/2025 à 13h32
Je fais figure de Don Quichotte avec mon téléphone 3G de marque Alcatel.
Le cloud AWS, Google, Microsoft qui est cité, bien qu'essentiel, n'est qu'indirect pour beaucoup de gens car il concerne plutôt les serveurs. Mais j'imagine un scénario "amusant" où le Sheriff de Washington appuie sur le "gros bouton rouge" pour couper tous les services sur smartphone à ces Français qui l'embêtent bien. On va bien rigoler !
Le 07/03/2025 à 13h17
Et dire qu'il y a 15 ans on me regardait bizarrement quand je soutenais mordicus les smartphones de Nokia pour ne pas dépendre de produits non européens.
On a laissé faire, aujourd'hui on est bloqué :/
Le 07/03/2025 à 13h23
Au boulot nous utilisons iphigenie ça permet d'avoir les cartes IGN avec les fonds de carte de geoportial
Le 07/03/2025 à 13h28
L'appli qui va être le plus dur à se séparer sera Strava :/
Le 11/03/2025 à 11h09
En 1h30 de vélo je passe de 100 à 20%...
Je cherche une autre qui permet d'enregistrer l'itinéraire avec export en gpx. Je vais tester Geovelo, mais je bloque déjà sur le fait de ne pas accéder à l'appli sans avoir créer un compte...
Le 11/03/2025 à 13h34
Modifié le 12/03/2025 à 09h07
Concernant Komoot, comme je mets l'itinéraire à côté, et que l'écran reste allumé, je ne sais pas ce qui pompe le plus de batterie. En voiture, CamSam + Maps, ça ne fond pas aussi vite (c'est ~40% pour un trajet de 2h), donc j'ai tendance à penser que Komoot n'est pas optimisée.
Le 07/03/2025 à 13h33
Le 09/03/2025 à 10h23
Modifié le 11/03/2025 à 11h12
C'est l'Android de Google qui est basé sur AOSP (Android Open Source Project). LineageOS aussi, mais on n'est pas obligé d'y mettre les services Google (perso j'ai juste Maps et Play).
OSMAND+, j'ai essayé, je ne m'y retrouve pas dans l'interface. Tous les 30m j'ai l'alerte "attention passage piéton", c'est relou en ville. Et je n'ai pas trouvé comment le désactiver.
Le 11/03/2025 à 13h39
Modifié le 12/03/2025 à 09h03
Le 10/03/2025 à 15h42
Le 07/03/2025 à 13h21
Boycotter des produits destructeurs pour les humains, et l'environnement, fait à mon goût, plus sens.
Et comme les américains sont loin d'être les derniers à proposer via leurs entreprises, des produits de merde, notamment au niveau alimentaire, je n'ai pas attendu toute cette propagande pour remettre en question mes choix de consommation.
Même au niveau numérique, pas question de donner un sou à Microsoft, surtout depuis qu'on connaît leurs implications en matière d'IA et d'assassinat de civils lors des conflits type Israëlo-Palestinien.
Pour autant, je donnerais volontiers mon argent à des entreprises américaines vertueuses ou faisant avancer les choses dans le bon sens.
Le 07/03/2025 à 13h24
Le 07/03/2025 à 13h39
Le 07/03/2025 à 14h40
Infinitésimale, certes, mais il y en a un.
Le 07/03/2025 à 15h16
Le 07/03/2025 à 13h27
Le 10/03/2025 à 16h58
Le 10/03/2025 à 17h20
Le 07/03/2025 à 13h29
Donc on fera comme d'hab: en public on listera les alternatives qui existent en disant yakafokon.
Et en privé on continuera à utiliser la tech US en se persuadant que ce n'est pas si grave.
#SadButTrue
Le 07/03/2025 à 14h01
S'ils étaient cotés, je mettrais quelques pièce sur proton par ex.
Le 07/03/2025 à 14h03
- remplacer une app par son alternative européenne
- remplacer au fur et a mesure le matériel par de l'européen quand il deviens HS
etc.
tout comme la clope/alcool/autres drogues, si on arrête tout d'un coup, on se met en situation de manque, et on reprends rapidement les mauvaises habitudes
Le 07/03/2025 à 15h26
Et tu utiliseras quoi, là demain ?
Modifié le 07/03/2025 à 15h45
Édit: on n'est même pas obligé d'arrêter quoi que ce soit, seulement limiter au nécessaire (ou ne rien limiter du tout)
Modifié le 07/03/2025 à 15h55
Et pour l'open-source édités par des sociétés US ? genre Chromium vs Google ? ou Fedora vs Red Hat.
Et pour le reste de l'open-source ? On boycotte les projets créés/dirigés par un developpeur US ? Ceux dont les principaux contributeurs sont US ? Ou même un seul contributeur US?
Vous savez, il se pourrait que ce contributeur US ait voté pour Trump. Méfiance... (lol).
Bref, à l'heure des replis nationalistes qu'on voit partout, je trouve que la meilleure décision ce n'est pas le boycott d'une nation, ou la préférence nationale/européenne. Au contraire, je préfère ignorer complètement la nation d'origine et choisir ma tech en fonction de ses mérites propres (fonctions, tarifs, performance, vie privée, support...)
Le 07/03/2025 à 16h47
Si c'est possible envisageable techniquement sans réel surcout, autant rester local.
Le 08/03/2025 à 00h05
Le 08/03/2025 à 12h57
Le 08/03/2025 à 16h54
Le 08/03/2025 à 17h12
Le 08/03/2025 à 17h37
La fortune de ces milliardaires est liée à la valeur de leur entreprise. Si leur chiffre d'affaire baisse beaucoup et durablement, leur fortune va baisser d'autant.
Et si le chiffre d'affaire se reporte ailleurs, cela créera des emplois aussi, donc d'autres salariés heureux.
Le 08/03/2025 à 19h59
Je ne suis pas certain de l'impact du boycotte sur son train de vie.
Le 10/03/2025 à 14h28
A Grenoble, on a des boîtes qui travaillent sur les CPU RISC V, il faut accélérer.
Ça nous offre une issue.
Le 10/03/2025 à 14h25
C'est mon avis.
Regarde l'action Tesla. Si la baisse des ventes continue, que va dire le CA ? Y'a peut-être une chance de le voir partir.
Si on n'utilise plus les services Facebook, sa valeur va se casser la gueule.
Les boîtes se font et se défont, surtout aux US, je ne me fais pas de soucis pour eux.
Enfin, j'ajouterai que ça enverra un message aux citoyens, pour arrêter de voter avec leurs pieds, et de regarder pour qui ils votent.
Le 11/03/2025 à 11h15
Le 07/03/2025 à 13h34
Le 07/03/2025 à 13h43
Modifié le 07/03/2025 à 14h33
C'est un bon exemple pour illustrer le propos général d'ailleurs : quand j'ai acheté Factorio à l'époque, je me suis pas posé de question. Si je l'achetais aujourd'hui, je ne passerais probablement pas par Steam.
edit : j'ai précisé la formulation dans l'article
Le 07/03/2025 à 21h24
Le 08/03/2025 à 08h34
Modifié le 07/03/2025 à 13h45
Le 07/03/2025 à 13h48
Modifié le 07/03/2025 à 14h06
Modifié le 07/03/2025 à 13h54
Et qu'on le veuille ou non c'est comme ça, on ne peut rien y faire ...
Et par ailleurs, j'adore le dessin du MacPlus encadré au-dessus du bureau. Je crois même déceler sur la vue de face du Mac, un boitier de disque dur externe sous le Mac, non ?
Le 07/03/2025 à 14h17
Modifié le 07/03/2025 à 14h27
(mais merci quand-même, c'est une super idée de déco)
Le 07/03/2025 à 14h30
s'il y a des amateurs, j'ai acheté ça ici : https://cartopolo.fr/collections/affiches?filter.p.m.custom.typedaffiche=Brevets (c'est le site d'une boutique spécialisée à Bordeaux)
Le 07/03/2025 à 14h28
En fait c'est le Mac originel et ce n'est pas un boitier de disque externe mais le bas de la caisse du Mac.
Le 07/03/2025 à 13h54
Le 07/03/2025 à 13h54
Mais dans ce cas il faudra aussi désactiver le glonass (et BeiDou) pour être cohérent. Les téléphones récents les supportent et activent tous.
Par contre, je ne pense pas que cela serve à quoi que ce soit.
Le 07/03/2025 à 14h25
Le 07/03/2025 à 16h46
Le 08/03/2025 à 00h10
L'intrication du compte Google ou iOS pour la connexion aux autres plateformes est prédominante. Comme leur store et les app dessus
Et ces app, on les retrouve sur pc après.
Le 10/03/2025 à 16h38
Le 11/03/2025 à 10h41
Le 11/03/2025 à 11h22
Le 11/03/2025 à 12h27
Modifié le 07/03/2025 à 14h11
Le même pourrait être fait pour le monde professionnel qui est aussi complètement accro aux solutions et services américains.
Au-delà de boycotter, ce qui est plus intéressant et même crucial, c'est que la situation fasse pleinement prendre conscience aux dirigeants d'entreprises et aux responsables politiques, de l'absence d'indépendance technologique de la France ou de l'Europe dans de nombreux domaines.
Et le jour où notre meilleur ami ou partenaire, décide de revoir sa politique parce que ses intérêts ont changé, ça ne peut que mal se passer.
Que se passera-t-il quand les entreprises américaines, sous la pression de leur gouvernement, menaceront les administrations et entreprises d'un pays tiers de ne plus fournir de mises à jour, de support ou de désactiver une licence logicielle si le gouvernement de ce pays ne se plie pas aux désidératas américains ?
Les politiques FR ou EU peuvent parler à longueur de journée, de souveraineté par-ci, d'indépendance par-là mais tant qu'un Microsoft, un IBM, un VMware, un Citrix, un Cisco ou un Oracle peut faire tomber 90% des systèmes d'information même sans recourir au cloud computing, en étant on-premise, tout ça me parait être seulement des belles paroles.
Le 07/03/2025 à 14h32
Le 07/03/2025 à 14h18
Tout bien considéré, je vais aller marcher dehors, les MO5 c'est vraiment pas possible...
Le 07/03/2025 à 14h21
Le vote par son portefeuille est pour moi au moins aussi important que celui dans les urnes.
Le 07/03/2025 à 14h39
T'as un proc US ou un jeux acheté sur une plateforme US.
Personne ne demande de racheter ça en version "Non-US" alors que t'as un truc fonctionnel.
Juste de ne pas leur redonner de l'argent inutilement. (Genre changer le proc alors qu'on va encore bien etc)
Continuer à utiliser un jeux sur Steam ne rapporte rien à Steam.
Il n'y a pas non plus de question de pureté militante, si une personne a vraiment envie d'une souris US ben tant pis.
Et pour les actionnaires américains, y a pas de doute a propos de quoi choisir entre un truc genre OVH qui aurait quelques % de son bénéfice qui va aux USA par rapport a Google/Amazon où c'est probablement 100% ...
Modifié le 07/03/2025 à 15h10
Au fait, Next n'utilise pas Cloudflare pour le site ?
On a simplement loupé le coche, le retard à rattraper est trop important car ça date de plusieurs décennies.
Je me rappelle encore de l'époque de MSN. Je refusais de m'en servir pour Jabber à la place en tentant de convaincre des usagers. A la fin j'ai été contraint d'utiliser des « ponts » Jabber >-< MSN car j'étais bien seul.
Il y a des domaines où la seule possibilité c'est la centralisation, surtout niveau communication. Demander aux gens de laisser tomber Facebook ou Discord, c'est peine perdue. Discord permet de centraliser tout un ensemble de petites communautés en un seul logiciel très pratique (et cela gratuitement) et surtout de les suivre tous en même temps, et Facebook... est un peu le Discord des forums en leur temps (et offre le Marketplace et divers).
Mastodon n'a pas réussi à percer car il est arrivé bien trop tard, il va falloir encore au moins une ou deux décennies, ce n'est que là que je rejoindrais une des citations, la durée de l'action est cruciale. Et sinon contre Discord... Mumble peut-être ? Il est meilleur côté vocal, et à une époque où c'était limite un passage obligé... mais il ne sait faire que cela, il n'est absolument pas Discord qui l'a Grand-Remplacé en moins de trois ans et c'est tant mieux comme dirait Mélenchon
Très bien, alors visons autre chose pour commencer. Remplaçons Steam par exemple... ah mais non. GoG n'a pas le catalogue suffisant car les éditeurs ne veulent pas la facilité de piratage de ce dernier. Il va falloir en créer un... mais outre le fait que Steam/Valve a montré à plusieurs reprises une attitude plutôt pro-consommateur causant un sentiment de fidélisation qui sera difficile à démonter, Steam c'est surtout deux décennies de conception. Pour qu'une alternative crédible puisse prendre place, elle DEVRA offrir la même qualité et fonctionnalités de suite, sinon ça donnera un Amazon Games ou Epic Game Store (oui je sais c'est US) qui après indiquent ne pas comprendre pourquoi ils ne percent pas, car les joueurs n'attendront pas. Bon courage pour les prétendants.
Et j'en passe.
Les tiques, pardon l'éthique, franchement on s'en moque. Le monde serait très différent si les gens y tenaient compte donc ce n'est pas prêt de changer, ce critère peut être oublié. Nous n'aurions pas nos smartphones sinon.
En conséquence je n'entends pas aller au-delà de me débarrasser de Windows à terme, mais surtout car je refuse de souffrir sous Windows 11 dont l'UX a manifestement été conçu par des incompétents.
!remindme 40 years
Modifié le 07/03/2025 à 16h40
Deezer est cité dans l'article. Oui, c'est une création française côtée à Paris... mais c'est Access Industries (USA) qui est l'actionnaire principal avec une majorité relative de 41 %, écrasant DE LOIN les saoudiens et la famille Pinault. Peut-on encore dire que c'est européen ?
Si l'on s'ouvre un peu plus, genre Spotify qui est à l'origine suédois et si l'on oublie la récente polémique sur les IA ou d'une certaine donation... Hélas la capitalisation s'est faite aux USA et l'actionnariat semble très divisé mais j'ai quand même l'impression que les USA l'emportent encore. Est-ce encore européen ?
J'ai peur de regarder plus en détail le reste, de voir un scénario où nous n'avons plus rien.
Le 11/03/2025 à 10h50
Un contrat de vente c'est qu'un bout de papier , en cas de conflit ça ne vaux que ce que les gens sont prêt à y mettre. D'autant que je suis absolument certain que Trump hésiterais pas 2s à "saisir" ainsi les possessions européennes sur son propre sol.
Le reste ensuite n'est que négociation , ou au pire rapport de force.
Le 07/03/2025 à 15h56
My 2 cents : dans les alternatives à WhatsApp il y a le français Treebal
Le 07/03/2025 à 16h25
Le 11/03/2025 à 10h43
Le 11/03/2025 à 11h04
Quand je vois le mal que j'ai à faire migrer mon entourage de Whatsapp à Signal, avec l'argument "Whatsapp utilise le protocole Signal", je n'imagine pas la galère si l'appli est encore moins diffusée, et payante :(
Le 12/03/2025 à 23h01
Whatsapp permet de le faire !? Je ne le savais pas (mais je l'utilise vraiment à minima)
Il me semble que le SMS est en passe d'être remplacé par le RCS, notamment car le SMS se base sur la 2G qui va être stoppé, à mon sens ça pose de nouveaux challenges notamment si les serveurs sont chez Google plutôt que chez chaque opérateur national....
Et je suis bien certain que tous les retaillaux-wannabe de france & de navarre voudront imposer leur
backdoorfantôme dedans...Modifié le 12/03/2025 à 23h23
Le SMS sécurisé existe, Silence l'a montré. Malheureusement l'appli (développée par un gus dans le garage de la Quadrature du net) a été abandonnée, quel dommage elle était tellement bien.
Modifié le 13/03/2025 à 08h28
Le 13/03/2025 à 10h50
Je voudrais bien essayer car actuellement , mes MMS ont besoin de la data pour être envoyés / reçus.
Le 13/03/2025 à 08h27
Modifié le 07/03/2025 à 17h03
Pour les radars/Waze, sans tomber dans le dispendieux Coyotte je me permets de suggérer CamSam (la version gratuite offre déjà l'essentiel, la payante ajoute le lien au système infodivertissement de la bagnole: Android auto et ceux qui n'ont pas ne sont pas oublié: L'appli se fait passer pour un appel qui donne l'info vocale comme elle énoncerait un contact). Et comme c'est une boite allemande qui édite, les alertes sont précises (pas conformes aux "zones de danger" pouvant aller jusqu'à 4km) et egrennées à partir de 1000m.
Le gros pb resterait pour moi le mail: Je n'ai pas trouvé aussi fiable et permissif que google, pourtant j'avais cherché quand ils ont imposé Oauth que je pensais pas pouvoir faire coucher avec mes notifs domotiques (qui peuvent virer assez lourd, avec des videos de captures si y'a des mouvements autour de chez moi quand je suis absent). Avec tout ce que j'ai pu essayer en gratuit (FAI Orange, Laposte...) ou qui coûte pas un bras (genre mailo), j'ai systématiquement eu de gros pb de fiabilité et/ou de quotas (parfois non clairement annoncés) sur qq jours à semaines d'essai. Google sur bientôt 10 ans, ca ne se compte même pas sur les doigts d'une main: Il encaisse sans broncher, y compris de belles salves (pour le moment pas lié à des tentatives intrusion, mais des conditions météo qui secouent ont tendance à faire tilter pas mal de choses niveau video/certains capteurs alarme... sans parler des animaux de passage, qui parfois chassent ou se frittent, voir une simple araignée si on n'a pas passé de répulsif depuis plus d'un mois aux points sensibles!).
Le 07/03/2025 à 17h29
Le 11/03/2025 à 10h44
Modifié le 11/03/2025 à 13h35
Sinon, un équivalent stricte de letsencrypt européen, je connais pas.
A mettre en place, ça me parait pas bien compliqué d'un point de vue logiciel, d'autant qu'il suffira sans doute de prendre une bonne partie de la base des scripts "open source" de letsencrypt pour administrer ça à plus grande échelle que juste pour un serveur. Après, faut avoir l'infrastructure, la sécuriser d'un point de vue informatique, comme physique, la monitorer, payer des administrateurices, les vigiles, donc, à mon avis, ce sont pas de petits budgets. Il faudrait sans doute un financement mutualisé de plusieurs grosses entreprises privées et/ou publiques, ou encore d'associations. Ca pourrait aussi être une association avec mission de service publique et un financement publique.
Concernant le modèle économique, j'ai toujours eu un peu de mal avec les modèles basés sur le don. Autant, ce modèle est valable (à mes yeux), lorsqu'on veut soutenir une cause que l'on considère juste, autant le généraliser comme modèle économique de tout, je trouve ça discutable. Dans le logiciel libre par exemple, Linux s'en sort plutôt bien, tant mieux pour eux, tant mieux pour nous. Mais d'autres contributions sont très peu rémunérées, injustement à mon avis. Ou alors, seulement une minorité va donner quelque chose. Cela dit, comme je suis pour le logiciel libre, je suis mitigé. Si le modèle économique est plutôt stable, ok, sinon, si c'est "c'est gratuit, mais pensez à donner quand même", je sais pas trop.
En autre possibilité, on pourrait imaginer un système décentralisé d'autorité de certifications, mais ça me parait risqué du point de vue de la sécurité si tout le monde peut certifier n'importe quoi. On doit pouvoir faire confiance à l'autorité (par définition), car c'est toute la navigation internet qui s'en trouverais compromise, pas juste les sites utilisant l'autorité de certification compromise. Donc si c'est n'importe qui, qui certifie n'importe quoi, à moins d'un concept dont je n'ai pas idée, je trouverais ça très discutable. Cet aspect de la confiance est une justification de plus à mon avis pour bien travailler le modèle économique et faire en sorte qu'il soit stable dans le temps.
Edit : orthographe
Le 07/03/2025 à 23h17
Pour les mails, il faut la foi pour éditer mes 400 comptes et bien choisir l'heureux élu vu l'importance du truc et la galère de changer...
Vous conseillez quoi en mail principal non GAFAM ? En admettant que le prix n'est pas un gros problème.
Le 08/03/2025 à 00h02
Mais il manque le truc qui nous colle tous à la peau de la main, le smartphone et les OS et app qui vont avec!!!
Svp!! Faites un ajout.
Entre les fairphone, les pine phones et les nothing phones, les Sailfish, les /e/ ou autres,
Le 08/03/2025 à 01h11
Le 08/03/2025 à 11h14
Le 08/03/2025 à 12h30
Pour l’éléphant dans la pièce qui est le smartphone, je pense à un Samsung avec une Rom Custom Open source, et utiliser le magasin d’applications F-Droid, histoire de se passer complètement de Google : On a un navigateur dérivé de Firefox, des cartes sur Open Street map via le navigateur et bonne surprise, l’application Cartes IGN est présente — mais ne couvre que la France.
Je sais, il y a peut-être des trucs US là dedans, mais je vois comme priorité de se passer des big Tech US (GAFAM)
Modifié le 08/03/2025 à 17h03
En ce qui concerne la messagerie instantanée, l'alternative européenne est Element, aussi disponible sous le nom Gitter pour les développeurs, et plus globalement connue sous le nom du protocole sous-jacent Matrix.
Le 08/03/2025 à 18h52
Le 08/03/2025 à 23h38
Il reste infomaniak, ovh.
Je réfléchis à quitter Outlook.
Le 09/03/2025 à 18h15
Mais entre ça et être pro-Trump, y'a quand même quelques pas.
Et même si le PDG était secrètement MAGA, Proton est majoritairement détenu par une organisation à but non lucratif maintenant donc il ne pourrait pas faire ce qu'il veut.
Modifié le 10/03/2025 à 16h28
Un tweet d'Andy Yen qui fait l'éloge de Gail Slater, une républicaine, nominée pour prendre la tête de la division anti-trust du DoJ aux USA = Proton AG pro Trump ?
Le mec, il est d'origine asiatique, qu'est ce qu'il irait faire à se réjouir qu'un suprémaciste blanc soit élu président ?
Sous sa direction, Proton a donné plusieurs millions de dollars à divers organismes liste ici et aucun d'eux n'est un organisme que l'on peut associer à l'extrême droite. Quelqu'un a fait une analyse comparative avec les dons que Georges Soros (un méga donneur au partir démocrate aux USA): sur 30 organismes bénéficiaires de dons de Proton, un tiers recevait également des dons de l'Open Society Foundations (fondation de George Soros). Parmi ces bénéficiaires, une bonne partie soutiennent le travail des presses indépendantes (donc non liées à Bezos & co qui sont à la botte du résident actuel à la Maison Blanche).
Un autre tweet d'Andy Yen était en faveur de l'Ukraine . Je veux bien des explications sur comment ça s'aligne sur la politique actuelle américaine.
Et que dire sur le tweet qui fait également l'éloge des actions de Lina Khan contre des entreprises accusées d'abus de position dominante ? Lina Khan ayant été nommée directrice de la FTC sous l'ère Biden. Du coup, Andy Yen est pro-démocrate ou pro-républicain?
Tout ce que je vois est la même tendance: des messages qui sont toujours positifs lorsque des actions sont prises contre les grands groupes de l'US tech, tous accusés de tirer profit de l'utilisation de données personnelles et d'abus de position dominante.
Edit: j'adore comment Next fait la nique à x.com en affichant une petite bulle Twitter lorsque je fais pointer vers un lien vers le site à l'oiseau bleu. Ce sont des petits plaisirs de la vie comme j'aime.
Le 10/03/2025 à 11h31
Cela dit on a un bug relou de remplaçage de texte hypertexté avec le bouton qu'on n'avait pas avant, on va essayer de regarder dès qu'on peut - Mars est super chargé chez nous (pour de bonnes raisons), mais du coup le dev de Next est en standby jusqu'à Avril.
Le 10/03/2025 à 11h38
Tant mieux si vous avez du boulot chez moji, même si ça fait durer ce bug un peu trop.
Le 11/03/2025 à 15h42
Merci Pipou ❤️
Modifié le 11/03/2025 à 16h09
Édit : et j'ai corrigé un commentaire de ce matin pour éviter de doubler un mot suite à votre correction.
Modifié le 10/03/2025 à 12h37
Le 09/03/2025 à 20h04
Le 10/03/2025 à 11h29
Le 10/03/2025 à 12h37
Le 10/03/2025 à 14h42
Sur le plan moral et à titre personnel, ça ne me pose absolument aucun problème.
Le 11/03/2025 à 11h06
Car c'est vraiment LE truc que Trump peux couper du jour au lendemain.
D'autres softs, bien que critiques, me semblent moins sensible et remplaçable, VMWare par exemple (qui a déjà commencé, et dont la dépendance me semble autant technique que "juridique", avec des solutions qui ne sont certifiées que sur VMWare par exemple).
Quant aux téléphones, là aussi on a des alternatives à moyen terme, et sur le court terme l'usage sera entravé (pour les applis , notamment lié aux serveurs de notif de google par exemple) mais contournable, même si ce sera compliqué.
Beaucoup de techno Android sont basés sur AOSP , Graphène notamment qui me parait une bonne base.
=> Ca pourrait être l'occasion de reprendre en main la partie hard & soft de ces outils , un peu comme cherche à le faire /e/ . De toute façon en cas de gros conflit (armé ou commercial) il faudra très très vite trouver des solutions à ça - c'est au pied du mur qu'on voit le mieux le mur :-)
Le 11/03/2025 à 18h33
La question qui fache partout est que l'éducation à la critique des techniques est souvent l'objet de dénégations récurrentes par le truchement d'organismes para-publiques ou reconnus d'utilité publique que la presse n'ose pas toujours pondérer en enquêtes sur les responsables (il y des exceptions, j'entends bien). Mais voilà, même le droit Français conteste ce "ludisme" tout en expliquant d'un autre côté qu'il y a des applications obligatoires.
Résultat : sous couvert de besoins normatifs divers, on peut ainsi dissimuler des considérations morales sur le seul fondement d'arguties d'autorité souvent elles-mêmes lovées dans une vision erronée du principe de précaution. Un comble lorsque c'est l'ouverture du poste de radio qu'on attendait.
Les exemples de dérives rétrogrades ne manquent pas et il faut avoir un regard aiguisé pour repérer les zones où la technique est devenue, par d'autres moyens [fussent-ils fianciers], l'extension totalitaire.