Les terminaux représenteraient 50 % de l’empreinte carbone du numérique

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Les terminaux représenteraient 50 % de l’empreinte carbone du numérique

Luke Conroy and Anne Fehres & AI4Media / Better Images of AI / Models Built From Fossils / CC-BY 4.0

En 2022, les biens et services liés au numérique représentaient 4,4 % de l'empreinte carbone de la France, avec des émissions à chercher à hauteur de 50 % du côté des terminaux, contre 46 % pour les centres de données. C'est ce que révèle la version mise à jour d'une étude Ademe-Arcep d’évaluation de l’impact environnemental du numérique en France. Elle propose par ailleurs une nouvelle clé de répartition entre les impacts environnementaux liés à la fabrication des terminaux et ceux associés à leur usage.

Le 17 janvier à 09h09

Commentaires (21)

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Les terminaux représenteraient 50 % de l’empreinte carbone du numérique
Les linuxiens barbus pointés du doigt.
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Vi !

:pastaper:
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Nous, linuxiens barbus, allons contribuer au non renouvellement des terminaux lorsque W10 sera obsolète, en organisant de méga install party (bon d'accord, je rêve...)
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Pas totalement faux, en même temps.
J'en suis à 2 machines passées sous Linux dans mon entourage, une 3eme dans les semaines qui arrivent.
Et sur 3 postes chez moi, 2 sont aussi passés sur du Nux. Pour le 3eme, c'est mon PC principal, j'ai la flemme de tout réinstaller, du coup je laisse encore un peu 10 :transpi:
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« On peut également noter qu’une personne mobilise 1,7 tonne de matériaux par an pour son utilisation du numérique »
J'ai du mal à comprendre comment c'est possible si on parle bien des matériaux uniquement ? Ou alors je ne comprends pas bien le sens de la phrase :roll:
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Je suppose que cela fait référence à l'extraction des ressources (mines) et aux traitements associés (produit chimique, eau, etc.).

Rien que pour un smartphone (quelques centaines de grammes donc), c'est de l'ordre de 250kg.

Mais il est vrai qu'une définition précise serait bienvenue.
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Ok, ca pourrait en effet expliquer le chiffre, même si ca me semble toujours élevé. Il y en a qui doivent faire exploser la moyenne...

Si un smartphone fait environs 250Kg, ce serait bien d'avoir un ordre de grandeur d'une TV ou d'un laptop.

Ce serait sympa aussi de savoir ce qu'ils considèrent comme "numérique". Et ce que le tableau de bord de ta voiture entre en ligne de compte par exemple.
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truc trouvé sur le net (chiffres de 2020)
digitalcarbonfootprint
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Pas mal ca ! C'est plus pour l'emprunte carbone, mais ca donne un ordre d'idée quand même. Merci.
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C'est la somme des matériaux qui entrent dans la fabrication des appareils qui constituent les "trois tiers" : terminaux utilisateurs (dont informatique, TV, casque de VR, mais a priori pas équipement auto), datacenters (tu représentes X% de la fabrication d'un serveur :p ) et réseaux de telcos (fabrication des antennes, du backbone, des box Internet etc.)
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Merci pour ces précisions ! En effet si je compte dans la fabrication des DC que j'utilise ca fait monter le chiffre :stress:
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Les deux institutions calculent que le numérique a représenté, en 2022, 51,5 TWh, soit 11,3 % de la consommation électrique française.
Électricité qui ne représente que 12% de l'empreinte carbone française.
https://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/edition-numerique/chiffres-cles-du-climat-2022/7-repartition-sectorielle-des-emissions-de

Cela met la consommation du numérique à 1.36% de l'empreinte carbone française.

Mais cela n'empêchera pas l'ADEME de continuer sa cabale anti numérique. on l'a encore vu récemment x.com Twitter
x.com Twitter

Le modèle Masanet s’appuie sur les données Cisco, qui répertorie la consommation électrique mondiale des Data Centers, avec une répartition par type de data centers, par usage (stockage, …), ou encore par région du monde.
Ces données n’étant disponibles que jusqu’à 2018, ce modèle contient des projections tendancielles jusqu’en 2023.
Je m'attends encore à quelque chose de grandiose.
C’est bien la prise en compte des data centers à l’étranger qui entraîne la différence la plus importante, liée au mix électrique particulièrement carboné aux Etats-Unis et en Chine : pour une hausse de 30% de consommation d’énergie finale, on a une hausse de 70% des émissions de CO2. A noter qu’il n’y a pas une hausse de 30% de la consommation électrique liée au numérique en France, puisque la majeure partie de la hausse vient des data centers à l’étranger.
wouah, ils arrivent à donner les français coupables du mix électriques des DC chinois, pas mal.
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L'impact du numérique ne se limite pas à la consommation electrique (extraction, production des equippements, etc.), et encore moins à l'électricité française (datacenters à l'étranger)...
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La consommation électrique du numérique représente 11,3% de la consommation électrique française.
L'empreinte carbone de l'électricité représente 12% de l'empreinte carbone française.
Donc l'empreinte carbone du numérique représente 1,36% de l'empreinte carbone française.
Comment passer de la consommation électrique du numérique à l'empreinte carbone du numérique en douceur. Quelle leçon !
Attention, ne tentez pas ça chez vous, laissez faire les professionnels !!
Le problème est que l'empreinte carbone du numérique ne se réduit pas à sa consommation électrique (comme le dit danarmk).
Et puis je ne vois pas ce qui te fait dire que le texte rend coupables les Français du mix énergétique chinois ...
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L'étude impute une partie du mix énergétique d'autres pays aux utilisateurs français, dans la mesure où bon nombre de services populaires reposent sur des infra hébergées à l'étranger. Tout le problème, c'est de déterminer la part exacte à imputer, et c'est évidemment très difficile, tout choix méthodologique sera sans doute critiquable à ce niveau. Les auteurs ont à mon sens l'honnêteté de reconnaître et d'essayer de corriger les travers de l'étude initiale, même si le résultat actuel reste, sans doute, perfectible.
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Je répondais à psikobare notamment sur la pseudo culpabilisation des Français par l’étude.
J’ai bien compris ce que dit l’étude et je n’essaie pas de lui faire dire ce qu’elle ne dit pas.
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yes, j'ai répondu trop bas dans le thread, je l'avais bien compris comme tel
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Le problème est devenu fondamental avec l'emploi à tout crin des "ACV".

Le marché des quotas carbone (qui n'aurait pas de valeur politique sans ACV) justifie parfois de remplacer les droits moraux des personnes physiques par ceux de la personne morale sous couvert de l'objectivité du Germanium face au Géranium.

C'est la prouesse du mot "cycle" dans "cycle de vie". Nous détourner de la conscience du temps au profit de prêtres déguisés en ingénieurs travaillant pour le compte d'organismes de certification ou même d'agences d'état.

[Le cas d'Elon Musk n'est qu'une copie plus voyante du genre Européen, lui-même peu hostile à ce type de conflits d'intérêts]
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ils arrivent à donner les français coupables du mix électriques des DC chinois, pas mal
Bah c'est quand même le cas: si tu ne consommais pas de services hébergés sur un DC Chinois / US tournant au charbon / gaz, tu ne produirais pas ce CO2.
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Je n’ai pas lu l’étude mais compte-elle l’utilisation du numérique en entreprise ? Je consomme beaucoup plus de numérique au bureau que chez moi (hors télétravail). J’échange essentiellement des emails et ceux-ci étant internes, ils ne sortent pas des DC de l’entreprise. Comment l'ADEME-ARCEP peuvent-ils mesurer cette conso ?
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"il faut insister sur l’importance de la sobriété, c’est-à-dire la remise en question de la nécessité de ces usages », conclut l'étude."
Eh oui on aura beau retourner le problème dans tous les sens, à la fin c'est forcément le déchet qu'on ne produit pas qui gagne.
On en vient au fameux triangle de l'inaction. Les entreprises doivent faire des modèles plus durables et mieux suivis, les consommateurs doivent faire réparer plutôt que jeter, en profitant des lois sur la réparabilité que les politiques doivent appuyer. C'est pourtant simple!

Les terminaux représenteraient 50 % de l’empreinte carbone du numérique

  • Un périmètre mis à jour et étendu

  • 4,4 % de l'empreinte carbone et 11 % de la consommation électrique

  • La fabrication concentre la majorité des impacts

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