La fondation Linux abrite désormais un important groupe de soutien à Chromium
Panda triste
Le projet libre Chromium, qui sert de fondation au navigateur Chrome de Google, entre dans une nouvelle phase. Un groupe de soutien, sous l’égide de la fondation Linux, va désormais s’assurer que le projet répondra « aux besoins de la communauté Chromium au sens large ». Un pas supplémentaire vers une gouvernance totalement séparée de Google ?
Le 10 janvier à 17h39
5 min
Logiciel
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C’est la Linux Foundation elle-même qui a annoncé la nouvelle. Sous sa direction, le groupe Supporters of Chromium-Based Browsers veut ainsi arrondir les angles pour tout ce qui touche à la gestion du projet Chromium, en permettant à ses membres de discuter de son avenir.
Ce n’est pas tout. Comme l’explique la fondation dans le communiqué publié hier soir, cette initiative doit permettre un financement du développement ouvert et l’amélioration des projets. La fondation évoque un « espace neutre où les leaders de l'industrie, les universitaires, les développeurs et la communauté open source au sens large pourront travailler ensemble pour soutenir les projets au sein de l'écosystème Chromium ».
Le groupe veut encourager la collaboration entre les membres. Parmi ces derniers, on retrouve d’ailleurs Google, Meta, Microsoft et Opera. La présence de plusieurs poids (très) lourds devrait assurer la pérennité de l’initiative.
Réactions enthousiastes
Les sociétés participantes sont bien sûr ravies. Google évoque ainsi « une opportunité importante de créer une plateforme durable » et « l’incroyable soutien de la fondation Linux ». Dans son propre billet, l’entreprise parle de 100 000 modifications rien que pour 2024, ce qui représenterait 94 % des commits. « Des centaines de millions de dollars » auraient été investis dans Chromium.
« Google continue également d'investir massivement dans l'infrastructure partagée du projet Open Source afin de "maintenir les lumières allumées", notamment en faisant tourner sans cesse des millions de tests sur des milliers de serveurs, en répondant à des centaines de bogues par jour, en s'assurant que les bogues importants sont corrigés et en investissant constamment dans la santé du code afin que l'ensemble du projet reste maintenable », explique ainsi Google.
Microsoft, de son côté, se dit « heureuse de se joindre à cette initiative qui contribuera à stimuler la collaboration au sein de l'écosystème Chromium ». À Redmond, on rappelle évidemment les engagements pour la plateforme web, les « contributions significatives et positives » et un « engagement dans l’ingénierie collaborative ».
Chez Opera, on se dit « impatient de collaborer avec les membres du projet pour favoriser cette croissance et continuer à créer des produits innovants et attrayants pour tous les utilisateurs ».
Curieusement, bien que Meta ait rejoint le groupe, la société n’a émis aucun communiqué pour rejoindre la fête.
Pourquoi maintenant ?
Le projet Chromium est à la base aujourd’hui d’une trentaine de navigateurs, dont Chrome, Edge, Opera, Vivaldi ou encore Brave pour les plus connus. La technologie sert également de base dans d’autres projets, notamment Electron, dont elle permet l’affichage des interfaces.
La gestion du projet a largement évolué au cours des dernières années. En 2020, comme le relevait alors CNET, Google avait largement assoupli ses règles en laissant entrer des tiers dans la gouvernance. Des ingénieurs issus d’autres entreprises, notamment Microsoft et Samsung, sont alors entrés, marquant le début d’un changement significatif dans la gouvernance. L’annonce de la fondation Linux est un pas de plus dans cette direction, même si cette gouvernance reste pour l’instant solidement attachée à Google.
Le minutage de cette annonce est également intéressant. Google est en effet la cible des autorités antitrust américaines, un juge fédéral ayant estimé que la société était en situation de monopole. Le ministère de la Justice a ainsi demandé officiellement la revente de Chrome, au grand dam de Google qui a jugé la proposition « largement excessive ».
L’initiative Supporters of Chromium-Based Browsers n’est sans doute pas une réaction immédiate à ces décisions, car le projet devait être en préparation depuis un moment. Il permet cependant d’initier un mouvement et de tester partiellement une gouvernance sous égide de la fondation Linux.
L’isolement de Firefox
La présence de la fondation devrait permettre une gestion neutre du travail collectif autour de Chromium. Mais sa présence est un coup dur pour Firefox, le seul navigateur important à ne pas être basé sur Chromium, si l’on excepte Safari, dont le moteur de rendu a servi de fondation à celui de Google.
La situation est d’autant plus complexe pour Mozilla que les investissements de Google sont actuellement passés à la loupe, notamment pour tout ce qui concerne les accords conclus avec d’autres entreprises pour placer son moteur de recherche en première ligne de leurs produits.
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Commentaires (47)
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Abonnez-vousLe 10/01/2025 à 17h46
Ne reste-t-il pas guère que Gecko ?
Recréer de la diversité me semble pour moi infiniment plus important que changer la gouvernance de Chromium, dont l'adoption dans un premier temps reste questionnable (mais si peu questionnée à l'époque).
Modifié le 10/01/2025 à 18h05
Donc c'est beaucoup d'investissements et un effet tunnel d'un paquet d'années avant d'espérer un retour. Exemple le projet "Servo" qui est aussi à la fondation Linux.
On n'a pas tant que ca besoin de diversité sur l'implémentation tant que le code est ouvert et que les évolutions sont gérées par un consortium à but non lucratif.
Modifié le 10/01/2025 à 18h49
Hélas, avec cette annonce, on peut dire que ça va être encore plus difficile pour la fondation Mozilla.
De plus, j'imagine mal un Firefox basé sur Chromium, je me demande bien quel en serait l'intérêt.
Le 10/01/2025 à 18h53
Le 10/01/2025 à 22h11
https://servo.org/
https://ladybird.org/
pour ne citer que les deux qui me viennent en tête.
Le 11/01/2025 à 13h41
Le 10/01/2025 à 19h23
Je veux dire par là que de mon point de vue qui ne connais rien au web, cest à php ou autre de faire le plus gros du boulo.
Par exemple, de transformer
for ($x = 0; $x <= 3; $x++) {
echo "The number is: $x ";
}
en
The number is: 1
The number is: 2
Qui sera incorporé et interprété par le moteur de rendu (avec la config css qui va bien en (j'ai supprimé volontairement les
DOCTYPE html
html
body
The number is: 1
The number is: 2
/body
/html
Après il y a quoi, la gestion des communications (ssl), la gestion de l'affichage front/images/vidéos, ... ?
Ok cest pas simple mais aussi compliqué qu'un SE ?
J'entends qu'il y a aussi pas mal d'autre choses, comme par exemple la gestion des DNS, mais pour moi ça devrait être justement à l'OS de gérer cela.
Pour la gestion de l'affichage , lors de mes études (qui commencent à être lointaines) on avait eu à faire comme TP des menus déroulants uniquement en html / css; ça déjà fonctionnait très bien.
Depuis les moteurs / navigateurs ont beaucoup gagné en embonpoint et en complexité, ok, mais ce n'est pas le but d'un navigateur web de pourvoir émuler des SE en entiers, simuler la mécaniques des fluides ou faire tourner DOOM, si ?
Le 10/01/2025 à 19h42
https://www.w3.org/
Et ça pour le Javascript…
https://www.ecma-international.org/publications-and-standards/standards/ecma-262/
Ça me fait penser à ceux qui veulent réécrire curl de zéro en un week-end…
Le 10/01/2025 à 20h04
C'est pour cela entre autre que les navigateurs s'exécutent dans plusieurs processus afin que les différentes applications tournent en parallèle et que si l'une est bloquée, elle n'empêche pas les autres de fonctionner.
Je ne décris qu'une petite partie des changements, mais maintenant, une page web, c'est beaucoup de Javascript et de CSS, assez peu de code HTML et des données qui arrivent du serveur et qui sont traitées en local.
Ça reste un peu moins complexe qu'un OS et ça s'appuie dessus mais un navigateur c'est énormément de code.
Le 10/01/2025 à 20h16
Le 10/01/2025 à 20h19
Le 10/01/2025 à 21h56
Le 11/01/2025 à 10h36
Regarde même les DNSsecure qui veut s'affranchir de l'OS et rester dans la navigateur (pour justement éviter les failles qu'il peut y avoir avec l'OS, typiquement le fichier Hosts), la gestion des certificats interne au navigateur pour maitriser les révocations...
Hier à 10h10
Si tu prends l'exemple des fonctionnalités listées juste en dessous par 127.0.0.1, il y a en a bien la moitié qui peuvent être implémentées par des bibliothèques tierces, notamment sur l'architecture générale, sur l'UI, la pile réseau, et certaines des fonctionnalités spécifiques.
Je mets volontairement de côté la partie rendu, puisque le débat tourne plus autour de la création d'un moteur que de la construction d'un navigateur (un moteur de rendu, ça s'instancie en une ou deux lignes de Qt, mais ce sera une fois de plus le moteur de Chromium).
Que les navigateurs soient aujourd'hui complexes, je le conçois. Je trouve en revanche exagéré de les comparer à un OS (rien qu'un kernel, ça frise les 30 millions de LoC, sans parler de tous les composants nécessaires à rendre l'OS utilisable), même si pour certains utilisateurs, le navigateur commence à se confondre avec (l'OS servant juste à lancer le navigateur)
Hier à 10h42
Chromium étant multi-plateforme, il faut s'assurer qu'il aura le même fonctionnement partout. Parfois, les libs ont un comportement différent ne serait-ce qu'entre deux Desktop Environments sous Linux (les thèmes dégueulasses, notamment). Alors oui, du point de vue d'un expert, la réponse sera : t'as qu'à paramétrer ton DE correctement. Mais, du point de vue utilisateur, ça sera : ce logiciel est moche. Sans parler de la valse des versions différentes entre les OS qui ne les auront pas en natif versus ceux qui utilisent des canaux latest ou LTS. C'est vite emmerdant, et c'est clairement pas le principe de Chrome (qui a été diffusé massivement en catimini, rappelons-le) de vouloir s'infliger ça.
L'autre point que je vois, c'est aussi l'aspect sécurité. En prenant l'exemple de SSL, la faille Heart Bleed revient forcément en tête. Et ses équivalents qui ont fait couler du pixel aussi et avaient comme point commun de se situer dans une lib hyper utilisée. Au vu de la criticité d'un navigateur web, j'imagine que la question du choix d'être autonome sur ses composants vitaux se pose. En cas de faille, pas besoin d'aller patcher la lib XYZ et espérer que son mainteneur au fond du Nebraska le merge et pousse la release (caricature volontaire).
Après, je n'ai aucune idée de la quantité de code de Chromium. Tout ce que je sais, c'est que ça met 50 ans à pull quand j'avais encore un paquet Electron sur AUR et non dans les repos classiques et qu'il compilait ce dernier.
Quant à la comparaison avec un OS, pour moi elle n'est pas exagérée. Plus qu'un moteur de rendu, le navigateur Web est devenu un runtime applicatif, gère de l'I/O et des autorisations avec des périphériques (même si derrière ça reste les API de l'OS), et fait office d'interface utilisateur standard avec la machine. Comme tu le dis, il se confond avec.
Pour moi, il ne faut pas utiliser le kernel en comparaison, car ce n'est pas un OS mais "juste" son composant de base faisant son taff d'interface hardware. Le brouteur, c'est le Desktop Environment, ce que fait ChromeOS.
Modifié le 11/01/2025 à 13h04
- General Architecture: HW Video Acceleration, Inter-process Communication, Resource Loading, Plugin Architecture, SafeBrowsing, Sandbox, Threading
- UI: Windowing system, platform-native widgets, Focus and Activation, Input Event Routing
- Graphics: GPU Accelerated Compositing, Rendering, RenderText, Video Playback
- Network stack: Crypto, Disk Cache, HTTP Cache, Proxy Settings and Fallback, HTTP Authentication, Cookie storage and retrieval
- Security: Protecting Cached User Data, System Hardening, Per-page Suborigins, XSS Auditor
- Specific Feature: Accessibility, Screen Capture and Mirroring, Constrained Popup Windows, Desktop Notifications, DNS Prefetching, Form Autofill, Memory Usage Backgrounder, Password Form and Password Generation, Preferences, Prerender, Print Preview and Printing, WebSocket
Le 11/01/2025 à 20h44
Hier à 08h41
A mes yeux les choses se sont produites lentement. On a commencé avec un truc qui affichait du HTML... Ensuite on a ajouté un peu de scripts (sauf erreur de ma part, JS/VBScript sont arrivés avant CSS).
On a ajouté CSS, plein d'autres trucs (la vidéo, des capacités de scripting avancées, le web assembly...).
Pourquoi ? A mes yeux, parce que ça permettait de faire un peu mieux, potentiellement un peu mieux que le navigateur voisin... Si un site disait "non faut IE6", ça permettait de mettre des batons dans les roues des autres. Et si mon site permettait d'avoir un chat live (compliqué avant XHR), bah c'était génial. Et puis si le navigateur permet au développeur de faire ça facilement, alors le développeur va pousser ce navigateur.
Ensuite, on arrive au tournant où on essaye de tout remplacer par un site web/appli web, parce que c'est portable. Hop, plus besoin de faire plusieurs applis (je ne dis pas que c'est mieux que Qt ou autre hein... Qt on parle d'écrire du C++, je ne suis pas sûr qu'il soit aussi simple d'avoir un niveau de base en C++ qu'en Javascript).
Et pour l'utilisateur final, il ne voit en général pas la différence. Maintenant il se contente de changer régulièrement de téléphone, histoire d'avoir un CPU qui arrive à tenir pour pouvoir afficher un pauvre site/appli web pas trop lentement...
Avec le financement qui va, oui, tu peux repartir de zéro, tu peux aussi faire un navigateur qui n'a pas toutes les fonctions des autres. Mais quand il ne fera pas tourner telle outils de visio conférence aussi bien que tel autre, tu n'auras pas grand espoir qu'il se répande.
J'utilise encore des bloqueurs JS. La majeure partie des sites ne tournent pas sans JS. Pourraient-ils ? Je suis prêt à parier que oui. Mais la "nouvelle" tendance (ou son retour à la mode), c'est de faire tourner le code sur le client.
Modifié le 11/01/2025 à 16h16
Affirmer qu'il faille un produit parfait au premier jet est la meilleure excuse pour ne rien tenter.
Pourtant, quand on le souhaite, on tente bien. Pourquoi ne souhaitons plus de diversité de moteurs de navigateurs ?
Commençons déjà par la connaissance : quand on parle de moteur, les gens répondent généralement navigateur, sans donc savoir sur quel moteur fonctionne celui qu'ils citent en exemple de "diversité".
Il n'y a jamais eu autant de fausses vitrines : autant de navigateurs tournant quasi-intégralement tous sur le même moteur… créé pour de mauvaises raisons et ayant bien trop influé sur les pratiques/standards.
Cette concentration provient essentiellement du désintérêt amenant l'ignorance de la population générale à comprendre ce qu'il y a sous le capot, derrière les apparences. Une toute petites des très nombreuses conséquences de considérer passivement l'informatique, sous l'angle exclusif d'une consommation de produits finis.
Modifié le 11/01/2025 à 17h29
Tu voudrais d'un navigateur qui n'implémente pas https ? ou websocket ? ou le décodage video hardware ? Ou tes plugins préférés ? ou la gestion des passwords ? ou la sécurité anti-xss ? ou un compilateur javascript ? etc.
Quand tu regardes les parts de marché de Firefox qui pourtant propose 100% de ce que fait chrome, ca laisse présager des parts de marché d'un browser qui ferait bien moins que cela.
Le 10/01/2025 à 18h04
Le 10/01/2025 à 18h15
Le 10/01/2025 à 22h18
Le 10/01/2025 à 22h51
https://vivaldi.com/blog/manifest-v3-update-vivaldi-is-future-proofed-with-its-built-in-functionality/
Le 10/01/2025 à 23h37
Le 10/01/2025 à 18h25
Autant depuis quelques années la gouvernance, avec des responsables qui se versent des millions pour ensuite licencier et clamer des dons, à fini par m'exaspérer.
Je souhaite maintenant que Chromium soit intégralement sous gouvernance de la communauté. C'est donc là un bon pas en ce sens.
Ensuite libre à des entreprises d'utiliser cette base, moyennant soutient financier, pour sortir leur propre navigateur.
Je verrais même le fait que les features _neutres_ (pas dépendantes d'un service de l'entreprise participante) puisse jouir d'une exclusivité durant un temps avant de pouvoir finir sur Chromium. Sauf si ladite entreprise souhaite directement en faire la proposition.
À terme je ne vois plus comment Firefox pourra perdurer.
Un bien ou un mal ? Je ne saurais dire. La diversité autour de Chromium est là, c'est la main mise actuelle de Google dessus qui est le véritable point noir.
Le 10/01/2025 à 20h00
This extension may soon no longer be supported because it doesn't follow best practices for Chrome extensions.
Le 10/01/2025 à 20h04
Il n’y a-t-il pas un risque de voir des sociétés promotrices de code propriétaire prendre de plus en plus de poids dans les décisions à propos de Linux face aux communautés du Libre?
Le 11/01/2025 à 12h54
Le 10/01/2025 à 21h31
En réalité, c'est surtout devenu le "nouveau IE" dans le sens où ça devient une contrainte de faire un site compatible avec lui, là où faire un site compatible Blink/Chrome/Chromium permet suffit à être compatible avec la grande majorité des utilisateurs.
J'ai l'impression que Firefox va devoir passer lui aussi sur Chromium pour rester en vie. On y perd la diversité d'implémentation des technos Web mais, après tout, est-ce bien si gênant ?
Ça reste l'un des rares navigateurs gérés par une organisation à but non lucrative, et qui reste malgré tout un grand défenseur de la vie privée, donc je préfère qu'il passe sur Chromium plutôt qu'il disparaisse totalement.
Le 10/01/2025 à 23h03
Avec sa puissance marketing Google à imposer sa vision aux communautés du web.
Firefox reste le dernier espace de liberté à ce niveau.
Le 10/01/2025 à 23h19
Firefox a été un challenger à l'époque de l'hégémonie Internet Explorer. Malheureusement, il est devenu lourd et lent au fil des versions, et surtout était à la ramasse sur les perfs Javascript au moment le plus critique, les années 2010 et le début du Web 2.0
Chrome est arrivé, et ça fait plus de 10 ans qu'il est au sommet sans concurrence réelle. Firefox est une relique du passé, et ça me fait de la peine à dire.
Le 11/01/2025 à 00h06
Or malheureusement Firefox ne dispose pas d'une force de frappe comme Chrome pour être mise en évidence (Android, rappel sans cesse qu'il faut utilisé Chrome quand on navigue sur le moteur de recherche le plus utilisé Google Search, ...)
Pour ma part, je ne me sens pas limité par la performance de Firefox ESR et pourtant j'ai bcp d'onglet.
Hier à 21h07
J'utilise cependant bien le moteur de recherche DANS firefox, je ne passe pas par l'application Google (une hérésie).
Sinon firefox est très bien sur Android comme Windows, performant, joli, agréable à l'usage...
Le 11/01/2025 à 12h16
Le 11/01/2025 à 03h23
En 15 ans, des millions de lignes de code d’applis web écrites, je n’ai eu que deux fois ce genre de soucis. Une fois avec Firefox, une fois avec Safari. Dans les deux cas on était sur de la grosse vieille bricole pourrie, du vieux js des années 2000. Dans les deux cas la résolution du bug s’est faite simplement en réécrivant proprement le code incriminé.
Firefox est mon navigateur de dev principal (ou c’est pas commun dans le milieu, Chrome s’est fait une immense place chez les devs avec ses DevTools). Je n’ai jamais, littéralement jamais, eu un bug report spécifique à Chrome. J’en ai eu un à cause de Safari. Un. Sur toute ma carrière.
Je suis pas un développeur spécialement incroyable pourtant. Je me contente d’utiliser les technos web comme elles sont prévues pour être utilisées, sans faire de bricolages.
Maintenant soyons clairs : ce genre de soucis a existé il y a 15, peut être 20 ans. Et oui c’est pas impossible que ça arrive même aujourd’hui. Mais par rapport à l’époque d’Internet Explorer qui était réellement une horreur à gérer c’est tellement négligeable. Et encore moi j’ai eu de la chance, même si j’ai connu l’horreur du dev pour IE 6, dieu merci je ne travaillais pas encore.
Aujourd’hui à moins de rouler sa tête sur son clavier ou de faire des bricolages hyper spécifiques en utilisant des APIs expérimentales type WebUSB, bon courage pour écrire du code qui marche dans un navigateur et pas l’autre.
En fait je dirai même que c’est Chrome qui est dangereux : WebUSB est un exemple, Google a la fâcheuse habitude de pousser dans Chrome des implémentations d’APIs qui sont toujours à l’état de Draft (donc toujours pas standardisées) sans jamais communiquer sur le côté expérimental de l’API. Et donc ça crée une hype chez les devs qui utilisent Chrome et vont utiliser ces APIs sans se rendre compte qu’elles ne sont toujours qu’à l’état de Draft au niveau du W3C. Mais ce n’est rien et rien d’autre qu’une stratégie agressive de Chrome pour larguer les autres navigateurs. On voit d’ailleurs bien ici que cette API est toujours à l’état de brouillon, qu’elle n’est poussée que par Google, ce qui en soit n’est pas si grave, ce qui est grave c’est qu’elle est implémentée et documentée tranquille dans Chrome depuis presque une décennie et que des milliers d’applications se sont appuyées dessus pour créer des produits... qui ne marchent que sur Chrome.
Et ça a toujours été leur stratégie : implémenter avant de faire semblant de vouloir standardiser et forcer tout concurrent (donc surtout Firefox mais aussi n’importe qui qui voudrait se lancer dans la course) à avancer à marche forcée à la même vitesse que Google qui embauche des centaines de personnes à plein temps pour développer son navigateur.
Modifié le 11/01/2025 à 16h11
Beaucoup de dev se contentent de tester sur un chrome-like.
Sauf qu'il y a régulièrement des mauvaises surprises, en particulier à cause de propriétés CSS qui ne sont pas implémentées, ou pas de la même manière entre Chromium, Firefox et Safari.
Hier à 16h41
J'ai decouvert a cette occasion la capacité du navigateur a prendre la main sur une liaison série sur USB. Perso je trouve cela malsain voir dangereux: plein dinterfaces de config d'équipements sont ainsi faites et pas du tout prévues/sécurisées pour un usage distant dont l'utilisateur n'aura pas du tout connaissance.
Google=Gogole...
Modifié le 12/01/2025 à 18h09
Le 10/01/2025 à 23h35
Le 10/01/2025 à 23h53
Le 11/01/2025 à 13h47
https://bohwaz.net/misc/mozilla/
Le 11/01/2025 à 10h29
Hier à 11h48
Le 11/01/2025 à 13h23
Le 11/01/2025 à 14h18
Le 11/01/2025 à 15h14