Renaud Chaput : « Si nos politiques étudiaient le sujet, ils viendraient sur Mastodon »
Confiance décentralisée

Renaud Chaput est directeur technique du projet Mastodon
Alors que le débat fait rage autour des politiques de modération des réseaux sociaux américains, le projet open source Mastodon a annoncé l'évolution prochaine de sa gouvernance. Il affiche l'ambition de s'imposer comme une alternative durable et éthique aux grandes plateformes privées, de X à Meta en passant par l'étoile montante Bluesky. Comment compte-t-il y parvenir ? Next fait le point avec Renaud Chaput, directeur technique du projet.
Le 24 janvier à 17h17
17 min
Réseaux sociaux
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Mastodon a annoncé le 13 janvier dernier une évolution à venir de sa gouvernance, avec la volonté affichée de mettre le projet à l'abri de toute velléité de prise de contrôle, qu'elle soit le fait d'un individu ou de capitaux privés.
Hasard ou coïncidence, cette déclaration intervient dans un contexte de débat tendu autour de la façon dont les réseaux sociaux américains abordent les problématiques de liberté d'expression, alors même que leurs dirigeants les plus emblématiques, Elon Musk (X) et Mark Zuckerberg (Meta), jouent sans ambages la carte de la proximité idéologique avec Donald Trump.
L'occasion était donc toute trouvée d'approfondir la stratégie et les perspectives de développement de Mastodon avec Renaud Chaput qui, outre ses activités personnelles, endosse la casquette de directeur technique du projet.
>> L'équipe du projet Mastodon a procédé à une annonce importante en matière de gouvernance. Le calendrier de cette annonce est-il à rapprocher de l'actualité récente, faut-il y voir une forme de moment propice ?
Le moment actuel constitue bien sûr pour nous une opportunité importante, mais nos annonces sont indépendantes de l'actualité récente, ce sont des sujets sur lesquels nous travaillons depuis longtemps. Nous savons que Mastodon a besoin de grossir, à plus forte raison quand nos concurrents, Threads ou Bluesky par exemple, s'appuient sur des sociétés qui disposent de beaucoup d'argent et d'investissements. Notre modèle à nous est basé sur des dons et du bénévolat, puisque dans notre projet open source, la plupart des contributeurs ne sont pas payés.
Or, pour avoir de l'argent, il nous faut une structure solide. Nous avons donc mené un gros travail autour de ce que doit être cette structure, de la forme que doit prendre sa gouvernance et de l'endroit où elle doit être basée. Il y a sans doute une forme de moment propice dans l'actualité, mais cette annonce arrive aussi et surtout parce que maintenant tout est prêt pour avancer. Disons que nous faisons d'une pierre deux coups !
D'un autre côté, il y a déjà eu un moment où nous avons peut-être loupé la marche. En novembre 2022 [moment du rachat de Twitter par Elon Musk, ndlr], il y a eu une grosse migration vers Mastodon. Plusieurs millions de personnes ont créé des comptes, ou plutôt essayé de créer des comptes. Nos serveurs n'étaient pas forcément très stables à l'époque, nous n'étions pas prêts à faire x20 ou 30 en trafic.
>> Si l'on se fie à ses chiffres, Bluesky semble sortir comme le grand gagnant de ces migrations
Bluesky ou Threads ont plus profité de la vague que nous, c'est certain. Notre budget annuel doit représenter à peu près le coût d'un ingénieur pour Meta, donc les choses avancent moins vite. C'est une question de moyens, mais ce sont aussi des opportunités, puisque nous sommes là sur le long terme.
« Un réseau social qui repose sur des incitations monétaires finira forcément par mal tourner »
Nous avons un désaccord fondamental sur le modèle des réseaux sociaux. De notre point de vue, un réseau social qui repose sur des incitations monétaires finira forcément par mal tourner. Il y a des investisseurs à contenter, donc il faut faire de l'argent. Pour faire de l'argent, il faut monétiser, donc mettre en place des pratiques hostiles aux utilisatrices et aux utilisateurs, que ce soit de la pub, de la vente de données, le fait de choisir les contenus que l'on veut exposer ou favoriser. Les gens qui s'engueulent par exemple font des vues, donc c'est bon pour la pub. Et on pense que la cause de tout ça réside dans le besoin de valorisation.
>> Vous souscrivez donc au concept de « merdification » tel que le présente Cory Doctorow ?
Cory Doctorow vient justement de publier un nouveau billet à ce sujet. Il y explique que l'enshitification n'est pas nécessairement liée au capital, mais plutôt à l'absence de compétition. Si on prend le cas de X, le problème à l'heure actuelle est que Musk a quasiment tout pouvoir aux États-Unis, il ne risque aucune plainte sauf s'il s'engueule avec Trump. Pour Cory Doctorow, ça crée une absence de compétition plus dangereuse que le capital, derrière lequel il est d'ailleurs assez facile d'aller se cacher. Prenez Bluesky, on parle d'une valorisation à 700 millions de dollars. Que se passe-t-il si Musk arrive et propose 5 milliards pour un rachat ? Les investisseurs risquent de dire oui, et expliqueront que c'est presque une obligation d'accepter vis-à-vis de leurs actionnaires...
>> Face à cette concurrence, la logique de dons ne risque-t-elle pas de montrer rapidement ses limites ?
Notre modèle, c'est Wikipedia, qui tourne sur un budget de 170 millions de dollars, pas si mal pour une structure basée sur du don, non ? Pour ça, ils mobilisent deux leviers. D'abord, ils font régulièrement des campagnes de don, ce que nous n'avons jamais fait, alors que ça nous aiderait. Ensuite, la moitié de leur budget découle de partenariats avec des institutions, de programmes étatiques, de financements institutionnels, etc. Or ce sont des choses que nous ne pouvions pas faire, dans la mesure où notre structure n'était pas adaptée.
« Lever de l'argent sur le don, ça fonctionne »
Notre objectif est de monter sur ces deux axes. Lever de l'argent sur le don, ça fonctionne, mais il faut savoir le faire. Jusqu'ici, Mastodon était avant tout un projet technique, parce que ce sont des sujets qui passionnent Eugen [Rochko, fondateur et actuel CEO de Mastodon, ndlr]. Pour aller plus loin et grossir, nous devons donc régler ces aspects.
>> L'annonce liée à la gouvernance évoque la création d'une fondation, en Europe, mais n'entre pas plus avant dans les détails. Peut-on préciser les contours du projet ?
Tous les choix ne sont pas encore faits ! La première étape était effectivement de préparer la création d'une fondation Mastodon en Europe. C'est très complexe, légalement et fiscalement, mais nous sommes accompagnés, et nous allons le faire. Ensuite, nous nous donnons 12 à 18 mois pour travailler avec la communauté sur la gouvernance. C'est aussi un sujet complexe, parce que nous voulons que cette gouvernance empêche toute prise de contrôle par quelqu'un.
Nous aimerions aussi une gouvernance qui soit représentative, des utilisateurs, des contributeurs, des administrateurs d'instance, etc. Et pourquoi pas une gouvernance tournante, parce qu'on sait que c'est un poids de gérer ce genre de projets, donc humainement il faut protéger les gens qui s'impliquent. L'action la plus immédiate est la création de la fondation. Nous avons une petite urgence sur le sujet, suite à la perte de notre statut « non profit » en Allemagne.
>> Compte tenu de cette déconvenue, envisagez-vous l'Allemagne pour cette fondation ?
En Allemagne, le statut intérêt général est un statut fiscal, qui nécessite un rescrit signifiant que l'on peut recevoir des dons. Or il ne prévoit pas que l'open source puisse être d'intérêt général, on pense que nos difficultés sont liées à ça, elles concernent d'ailleurs aussi Wikimedia. En attendant, nous sommes pour l'instant considérés comme une société standard et c'est un problème. Nos avocats nous recommandent d'aller dans un autre pays pour récréer une fondation. On regarde la Belgique, qui dispose d'un statut intéressant, l'AISBL, pour association internationale sans but lucratif. Le mot clé là-dedans pour nous, c'est « international », dans la mesure où il nous permet de ne pas avoir nos activités en Belgique. C'est important puisque nous sommes par essence une structure internationale avec des employés dans cinq ou six pays.
>> Quels sont les chiffres de fréquentation de Mastodon aujourd'hui ?
Le projet réunit autour de 10 000 instances de toute taille. Les plus petites n'ont qu'une utilisatrice ou utilisateur. La plus importante, Mastodon.social, compte 270 000 utilisateurs actifs. L'ensemble représente autour d'un million d'utilisateurs, mais on a assez peu de métriques. Il y a beaucoup de serveurs sur lesquels nous n'avons pas de remontées et nos applications officielles ne collectent aucune information.
>> Au-delà des réflexions liées à la gouvernance, on sent de la part du projet une envie de communiquer plus largement, cette impression est-elle fondée ?
Eugen a toujours eu ses positions, et les a toujours tenues. Mais il ne parlait pas, ou peu, ce n'est pas un exercice qu'il affectionne particulièrement. Notre changement de dimension implique effectivement qu'on prenne plus la parole, qu'on soit mieux représentés, au niveau de la presse, des institutions, etc. Choisir entre Musk et Zuckerberg nous paraissent deux alternatives très limitées. Si nous voulons évoluer, montrer que d'autres voies sont possibles, il faut que nous nous fassions connaître.
>> On entend parfois que la prise en main de Mastodon est moins évidente que celle d'autres réseaux, comment travaillez-vous le sujet de l'accompagnement des nouveaux venus ?
Le sujet a déjà bien évolué depuis 2022. Nous avons conduit des tests utilisateurs et avons identifié des problèmes. On a par exemple remarqué que beaucoup de gens partaient au moment du choix de l'instance lors du processus d'inscription. Il y avait un bouton dédié, maintenant on recommande la création d'un compte sur mastodon.social. Ça n'est évidemment pas à visée hégémonique, comme on nous l'a parfois reproché. C'est tout simplement la garantie de tomber sur une instance bien modérée, avec du contenu. Avec ça, on a divisé par deux ou trois les abandons. Nous avons également retravaillé le processus d'inscription, le menu pour guider l'utilisateur une fois inscrit, et nous continuons à les améliorer.
« Sur Mastodon, apparaître dans les résultats de recherche est une démarche opt-in »
Nous avons aussi travaillé sur d'autres détails, l'email de bienvenue par exemple, avec une petite campagne de présentation de l'outil. Des choses très classiques, mais qui n'avaient jamais été faites, sans doute parce que nous avions tendance à nous consacrer aux améliorations produit destinées aux utilisateurs déjà installés. Depuis deux ans, on prend ces aspects en compte. On essaie de simplifier, et d'une certaine façon de ressembler un peu plus à ce qui existe ailleurs. Bluesky est un parfait clone de Twitter, les gens s'y sont donc tout de suite sentis chez eux. C'est une question de curseur.
>> Confirmez-vous également qu'il y a un enjeu de recherche, et de « découvrabilité » des contenus ou des utilisateurs ?
La recherche est un sujet compliqué. Beaucoup de gens étaient contre, parce qu'elle peut être utilisée pour du harcèlement par exemple, en cherchant des mots clés pour identifier des cibles. Sur Mastodon, apparaître dans les résultats de recherche est une démarche opt-in [il faut un consentement explicite, donc une activation manuelle du réglage, ndlr], qu'on ne met d'ailleurs pas assez en avant. La seule chose qui n'est pas opt-in, c'est la recherche par hashtag. On considère que si on utilise un hashtag, c'est qu'on souhaite que le message puisse être trouvé.

Un autre aspect lié à la recherche, pour lequel Bluesky n'est pas concerné puisqu'ils ne sont pas décentralisés à ce niveau, tient au fait que votre serveur de base ne connaît que le contenu publié par les gens suivis par ses utilisateurs. C'est la raison pour laquelle la recherche fonctionne souvent mieux sur mastodon.social que sur des instances plus petites : nous avons des comptes qui essaient de suivre tout le monde.
Pour répondre à cette problématique, nous travaillons à un projet baptisé Fediscovery, financé par l'Union européenne (via NGI Search, ndr), qui a vocation à améliorer les outils de découverte de contenus à l'échelle du fediverse, donc pas uniquement de Mastodon. L'idée est de permettre aux administrateurs de rejoindre des serveurs de découverte, des sortes d'annuaires sur lesquels je vais pouvoir récupérer des recommandations ou des résultats de recherche que je pourrai intégrer à mon propre serveur. C'est un projet ambitieux, qui représente un an de travail pour plus d'une personne, mais c'est important. On espère aussi que des gens seront intéressés par le sujet et lanceront des travaux sur de nouveaux algorithmes de recherche !
>> Nous avons mentionné à plusieurs reprises Bluesky, qui exploite AT Protocol, quand Mastodon s'appuie sur ActivityPub. De votre point de vue, quelles sont les différences clés entre les deux approches ?
C'est compliqué de répondre à cette question, je ne suis pas un spécialiste d'AT Protocol, même si nous regardons évidemment ce qu'ils font. Entre autres points, nous avons un problème avec le fait que tout est public sur Bluesky, y compris les gens que vous bloquez. ActivityPub, à l'inverse, a été historiquement construit dans une logique de safe space.
En simplifiant, AT repose sur un principe de blockchain, il y a un état du réseau à un instant T. Si vous bloquez quelqu'un, le serveur continue à recevoir ce que publie cette personne, mais ne vous l'affiche pas. De la même façon, on peut demander qu'une personne arrête de nous citer, mais ça ne va pas modifier ses posts, ça va juste ajouter une info et c'est ensuite à chacun des clients d'appliquer cette décision... ou pas.
« Je peux héberger chez moi tout le nécessaire à ma vie sur ActivityPub »
Une autre grosse différence tient au fait qu'avec AT, chaque nœud doit connaître la totalité du réseau. Bluesky estime que ça permet de ne pas rater de contenus. Mais ça amène une forme de centralisation, puisque leur nœud est le seul à tout voir, sans oublier que ça augmente le coût, puisque le réseau repose sur ces énormes nœuds. Eux disent que quelqu’un d’autre pourrait le faire, mais est ce que ça veut dire que n’importe qui peut être décentralisé et en contrôle ? Pas forcément.
ActivityPub, à l'inverse, le permet. Chaque instance ne voit que les nœuds qu'elle connait, donc elle n'a pas la vue complète, mais je peux héberger chez moi tout le nécessaire à ma vie sur AP, et ça, c'est impossible sur Bluesky. Avoir de grands nœuds centraux permet de faire passer les flux par une boîte d'IA pour de l'apprentissage, ou d'ajouter de la publicité dans les flux. C'est un choix, avec lequel on n'est pas alignés.
>> Le protocole ActivityPub a été standardisé en 2018, dans quelle mesure évolue-t-il encore ?
Il parait que le groupe du travail du W3C a accouché dans la douleur. C'est très compliqué de faire une norme, et pendant quelques années, il n'y a pas eu de groupe consacré à AP au W3C. Là, les activités ont recommencé, mais il faut des gens, de l'argent, adhérer au W3C, etc. La communauté a pris ça en compte. Elle a créé les Fediverse Enhancement Proposal (FEP), des propositions d'extensions du protocole, que les différentes implémentations d'AP peuvent ensuite intégrer. En ce moment, nous travaillons par exemple sur une grosse spécification technique dédiée à la gestion des quote posts, que l'on va bientôt publier.
Le groupe de travail du W3C compte reprendre une partie de ces FEP et les intégrer, mais il y en a une cinquantaine, donc il y a du travail ! ll faut noter d'ailleurs que le protocole tel qu'il a été créé n'est pas utilisable en tant que tel, parce qu'il n'a pas été testé sur le terrain, et il présente des oublis, des choses non spécifiées. Les implémentations, dont Mastodon, ont donc fait des choix qui ne figuraient pas dans la spécification et qui en pratique sont nécessaires aujourd'hui, donc il faut aussi reprendre ce travail et le réintégrer.
>> Au-delà du développement de la notoriété et de l'accessibilité, comment surmonter l'idée reçue selon laquelle Mastodon est avant tout le repaire de communautés bien précises, qu'il s'agisse de la mouvance open source ou de certains courants LGBTQ+ ?
Beaucoup d’utilisateurs et d'utilisatrices viennent de ces communautés, mais ces communautés ne sont pas juste arrivées comme ça, elles ont construit Mastodon. D'autres diront que ces communautés précèdent les usages grand public et qu'il est donc normal de les retrouver sur les réseaux alternatifs parce qu’elles s’en emparent avant que la masse arrive. Mais oui, nous ne sommes pas Kubernetes ou la fondation Linux, donc c'est un sujet que d'être capable de parler au plus grand nombre.

« Ce n'est pas normal qu'un service public communique sur un réseau dirigé par un milliardaire fasciste »
Il faut des migrations de masse, donc il faut que des communautés enclenchent le mouvement. Dans le monde anglophone, on a vu par exemple la sécurité informatique migrer vers Mastodon. En ce moment, avec le mouvement HelloQuitteX, on constate que des élus et des militants écologistes viennent en masse. Je vois aussi de plus en plus de profs, d'auteurs et d'autrices. Et ce qui est bien, c'est qu'ils se retrouvent très vite avec 50 ou 100 personnes qui les suivent dès leur arrivée, il y a un vrai effet d'entraînement.
Après, c'est vrai qu'il n'y a pas beaucoup de Taylor Swift sur Mastodon, et le fan de sport ne va peut-être pas y trouver ce qu'il cherche. Même s'il y a énormément de contenus passion, il faut qu'on arrive à faire venir les journaux, les politiques, les institutions, etc. Pour vous donner un exemple récent qui m'a fait mal. La ligne de train H en région parisienne avait un problème, j'ai dû aller sur Twitter pour voir la communication de la SNCF. Ce n'est pas normal qu'un service public communique sur un réseau qui me demande de créer un compte et qui est dirigé par un milliardaire fasciste. Pour faire venir le grand public, on doit donc aussi faire venir ces gens-là. On y travaille. Pour l'instant, on n'a pas beaucoup d'écho politique, mais on a de l'écho du côté des gens qui font. La DINUM par exemple se bat pour faire venir des institutions sur son instance.
>> Ce manque d'écho politique vous semble-t-il paradoxal en ces temps où l'on ne cesse de parler de souveraineté ?
Il n'y a pour l'instant aucune prise de conscience politique, alors qu'investir les réseaux sociaux est un sujet politique et stratégique. Et dire qu'on n'y va pas parce qu'il n'y a personne revient à se défausser de sa responsabilité. La souveraineté numérique, c'est une question à se poser quand on voit la dépendance de la communication gouvernementale et institutionnelle à des plateformes dirigées par Elon Musk et Mark Zuckerberg.
Je suis parfois un peu paniqué, en tant que citoyen, de voir cette dépendance et cette influence. À l'inverse, il y a des endroits où ça bouge, l'Allemagne, ou les Pays-Bas, dont la ministre au Numérique a annoncé l'an dernier fermer son compte X et appelé à venir sur Mastodon. Peut-être que si nos politiques étudiaient le sujet et faisaient leur boulot, ils viendraient sur Mastodon.
Renaud Chaput : « Si nos politiques étudiaient le sujet, ils viendraient sur Mastodon »
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Abonnez-vousLe 25/01/2025 à 01h22
Le 25/01/2025 à 08h10
Le 25/01/2025 à 08h44
Masto est conçu dès l'origine poir être décentralisé en s'appuyant sur un protocole où c'est explicitement le but.
(Disclaimer: j'herberge ma petite instance masto depuis un bail et je me rappelle pas dans l'historique récent de changement majeur sur la fédération)
Le 25/01/2025 à 08h24
Mais j'avoue que j'ai plus de mal à m'y retrouver (je me considère comme "un peu" geek pourtant).
Tant mieux si ça progresse. Ils n'ont pas les mêmes moyens que les gros RS des milliardaires, mais y être c'est déjà les soutenir.
Un petit HS sur le dernier paragraphe, au sujet du HelloQuitteX : NE FERMEZ PAS votre compte, laissez -le juste en sommeil, et faire une petite interaction tous les mois (un message, un repost) pour le maintenir actif. Si vous le fermez, 30 jours après notre "login' redevient disponible, cela ouvre la voie à l'usurpation d'identité. Dangereux surtout si vous êtes un compte populaire.
Le 25/01/2025 à 08h46
(Non pas que twitter soit réputé pour rapporter ces données de façon fiable)
Le 25/01/2025 à 09h02
Le 25/01/2025 à 10h21
J'ai un compte Bluesky également créé uniquement depuis les invits lancées en masse (début 2024 ?). Et je n'hésiterai pas à le fermer si ça devient un rotten birsite bis.
Le 27/01/2025 à 09h40
Le 25/01/2025 à 08h32
Est-ce que toutes les instances ont les mêmes paramètres ?
(je suis sur mamot.fr)
Le 25/01/2025 à 10h23
Le 25/01/2025 à 13h06
Le 25/01/2025 à 13h54
(serveur.tld/settings/profile dans l'URL)
La mention liée à la recherche est plus explicite dans l'application mobile
Le 25/01/2025 à 14h13
Mais je n'ai pas de paramètre dans settings/profile :
https://postimg.cc/4HyhcqFV
Et dans settings/privacy :
https://postimg.cc/06C6BPT7
C'est peut-être un autre libellé, j'ai "Autoriser des algorithmes ..." sur la 2e image.
Est-ce que toutes les instances ont les mêmes paramêtres ? J'imagine qu'il y a un système de version ?
Le 26/01/2025 à 18h46
Le 25/01/2025 à 13h54
Le 26/01/2025 à 10h06