Diversité, équité, inclusion : SAP se plie à l’administration Trump
Le 12 mai à 09h50
2 min
Société numérique
Société
Le géant allemand des logiciels SAP travaillait à atteindre 40 % de femmes parmi ses employés. En interne, la société a indiqué renoncer à cet objectif, d’après un mail interne consulté par Handelsblatt.
SAP supprime par ailleurs la considération de la diversité des équipes parmi ses critères d’évaluation du directoire.

Pour l’estimation de leurs bonus, elle remplace l’indicateur « femmes dans les postes de direction » par le « Business Health Culture Index », qui doit refléter des éléments liés à la santé du personnel.
Le département de l’entreprise dédié à l’inclusion va par ailleurs perdre en autonomie, et se retrouver fusionné avec un autre.
Auprès de l’AFP, SAP a confirmé prendre ces mesures pour suivre les obligations imposées par Donald Trump aux entreprises états-uniennes comme étrangères.
SAP emploie 17 000 personnes aux États-Unis, ce qui représente 16 % de sa masse salariale, et y a réalisé en 2024 près du tiers de son chiffre d’affaires.
En mars, plusieurs entreprises françaises ont reçu un courrier de l'ambassade des États-Unis leur demandant de renoncer à toute politique de promotion de la diversité au motif que cela enfreindrait la loi états-unienne. Le ministère du Commerce extérieur a dénoncé des ingérences « inacceptables » de la part du pays, avant de préciser : « La France et l’Europe défendront leurs entreprises, leurs consommateurs, mais aussi leurs valeurs ».
Le 12 mai à 09h50
Commentaires (54)
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Abonnez-vousLe 12/05/2025 à 09h53
Modifié le 12/05/2025 à 10h10
On rappelle que SAP est allemand.
Pas américain.
Le 12/05/2025 à 10h20
Le 12/05/2025 à 11h06
Le 13/05/2025 à 10h46
Modifié le 12/05/2025 à 10h23
Modifié le 12/05/2025 à 10h23
Maintenant, c'est l'inverse.
Quelle ironie de l'Histoire...
Le 12/05/2025 à 11h20
Le 14/05/2025 à 16h18
Le 12/05/2025 à 10h26
L'argent n'a pas d'odeur mais les pro-Trump titillent un peu le nez quand même.
Modifié le 12/05/2025 à 10h35
Le 12/05/2025 à 12h33
Le 12/05/2025 à 10h44
On embauche des mecs en nombre dans les hôpitaux pour prêter main forte aux infirmières (et pas de brancardiers, hein) ?
Le 12/05/2025 à 10h54
A l'hopital les hommes sont directeurs, médecins ou chirurgiens et les femmes sont infirmières et aide-soignantes.
Le 12/05/2025 à 11h10
Le 12/05/2025 à 11h20
https://www.aphp.fr/connaitre-lap-hp/nous-connaitre/organisation-de-lap-hp/instances-de-representation/directoire
Je ne suis pas sur qu'opposer les hommes au femmes soit le meilleur moyen de parvenir à l'équité.
Le 12/05/2025 à 11h36
Modifié le 12/05/2025 à 11h58
Édit : grilled
Le 12/05/2025 à 13h38
Le 12/05/2025 à 17h49
Mais bon, de toute façon, personne n'y comprend plus rien.
Le 12/05/2025 à 18h37
Modifié le 13/05/2025 à 07h30
Il n'y a qu'a voir le nombre de complotistes qui prennent Opération Lune au premier degré, ou les virilistes prendre leur pied sur les scènes de destruction de films qui sont censés dénoncer la guerre.
Le 12/05/2025 à 17h42
Schéma de pensée tout droit sorti du patriarcat, va !
Alors, tu prends un balai et le sceau et tu passes la serpillère !!!
Han ! Au 21ᵉ siècle, on entend des choses pareilles. C'est inouï !
Le 13/05/2025 à 07h57
En réalité, Mr a installé le LV qui fait cela très bien à sa place... Et Mme qui râle devant l'arnaque du truc, selon elle, est tout de suite moins vindicative quand il faut prendre le baudrier et le matos de grimpette pour aller démousser/traiter le toit ou la tronçonneuse pour tailler les grands arbres du terrain ou tout travaux bricolage/entretient lourd.
Le 13/05/2025 à 10h29
Le 13/05/2025 à 14h56
Par contre la tronçonneuse n'a guère changée et le poids du bois ou de l'échelle de 10m non plus.
Alors quand on m’envoie une pique du genre que j'ai pas fait à manger depuis un moment, je rappelle que même si c'est plus épisodique je me fade quand même aussi ma part et qu'elle n'est guère disputée.
Modifié le 13/05/2025 à 15h32
Une autre est de s'intéresser à qui a accès aux outils (/qui prend la main sur les outils) depuis des siècles (cf les travaux de Paola Tabet), ce qui explique en partie qu'on retrouve plus les hommes dans des tâches nécessitant tronçonneuse.
Pour une explication un peu concrète, je viens de trouver ce reportage par exemple.
Ensuite, sans discuter les situations personnelles, on peut aussi rappeler que même si beaucoup d'hommes estiment faire leur part, notamment dehors, ils savent quand même très majoritairement protéger leur temps libre (41h/semaine en moyenne contre 32h/semaines), laissant de fait le gros du travail domestique à leurs femmes - pas que la vaisselle, aussi les soins aux proches, etc (dans des couples hétéros, on s'entend).
Et là, en recherche rapide, je ne trouve pas de ressources pile sur la séparation du travail dedans et dehors (femme/intérieur/vaisselle ; homme/exterieur/tronçonneuse), mais dans une lignée proche, je recommande les réflexions sur les différences d'occupations de l'espace urbain (par ex ici ou ici)
Bref... je pourrais en écrire des tartines, mais le cœur du propos, c'est : attention aux essentialisations
Modifié le 15/05/2025 à 20h09
Concernant la dextérité à manier la tronçonneuse, on peut sûrement trouver quelques femmes bûcherons qui expliqueraient quelques points techniques que l'homme fort ne saurait pas maitriser. L'efficacité n'est pas spécifique aux hommes, en tout domaine. Même si des hommes surentraînés sont certainement plus forts physiquement que la plupart des femmes, tous les hommes sont loin d'être des athlètes de haut-niveau.
Le 13/05/2025 à 15h03
1 lui dire que ses réflexions il peut se les mettre au... Parce que dire les choses ça permet de crever l’abcès.
2 Changer de compagnon si cette situation n'est pas acceptable.
Je ne suis pas sur que les déboires usuels de la vie commune soient une priorité de la lutte féministe, il y a à mon avis des combats bien plus important à mener avant.
Le 13/05/2025 à 10h49
(tout le monde s'en fout ? Bon, d'accord...)
Le 13/05/2025 à 19h06
Qui se souvient de Better of Ted et des annonces de Veridian Dynamics.
Motion sensors...
Modifié le 12/05/2025 à 10h59
Le 12/05/2025 à 11h13
J'ai hâte de voir la réaction énervée de Donald !
Le 12/05/2025 à 11h24
Ou alors comme Trump aime menacer avec des sujets qui n'ont rien à voir, on peut aussi juste appliquer la loi concernant les données comme elle est pensée, ça sera un bon début. (et de milliards qui cesseront de partir aux US).
Le 12/05/2025 à 11h51
Trump s'attaque par des mesures qui touchent au chiffre d'affaire des sociétés de l'UE (entre autre) aux valeurs de l'UE en étendant en dehors des USA des décisions fédérales. On ne peut pas laisser faire cela. C'est comme dit dans l'article des ingérences « inacceptables », j'aimerais vraiment que l'UE se prononce comme l'a fait notre ministère du Commerce extérieur.
Je suis aussi un défenseur de la protection des données personnelles, mais ce n'est pas le sujet ici. Trump veut imposer par la coercition les lois fédérales US au monde entier.
En fait, rien n'empêcherait de jouer sur les deux tableaux : réciprocité telle que je la propose et RGPD. En fait, si, la Commission qui est prête à trop de compromission pour vendre aux USA, on l'a vu sur les différents accords avec les USA sur les données personnelles hébergées aux USA (safe harbor et suivants), on le voit aussi sur les droits de douanes où la Commission est trop timorée. Le fait qu'une Allemande soit à sa tête n'est peut-être pas un hasard.
Le 12/05/2025 à 12h25
La vraie question pour nous : est-ce que les grandes entreprises sont prêtes à ne plus travailler avec les états-unis et à ne plus travailler en dollars à l'international (touvera-t-on des clients pour acheter/vendre en autre monnaie).
Tant que la réponse à ces deux question est "non", je ne suis pas sûr que des mesures de rétorsion aident beaucoup.
D'ailleurs Trump considère sans doute que le fait que les européens ne veulent pas acheter son bœuf aux hormones est déjà une mesure de rétorsion à laquelle il répond... Ce sont nos règles, on fait bien ce qu'on veut aussi en réalité.
A moyen long terme, je ne suis pas sûr que la politique de Trump soit la bonne, du moins pour la "grandeur" de l'Amérique. Pour son propre porte-feuille c'est indéniable.
Cette politique va sans doute créer des échanges hors dollars et d'autres opportunités hors USA, et c'est autant qui diminuera la "grandeur" dans le futur.
Le 12/05/2025 à 12h43
Il fait ce qu'il veut pour les entreprises sur le sol US. Le dollar n'a rien à voir ici et n'est pas invoqué par Trump.
Il s'agit d'imposer des lois fédérales US à l'extérieur des USA à des sociétés étrangères et cela n'est pas admissible. Les sociétés étrangères font ce qu'elles veulent ou ce que leur impose les lois du pays où elles sont implantées.
Qu'il impose pour des sociétés qui ont un établissement aux USA de respecter les lois fédérales sur le sol US, pas de problème. Mais l'imposer à l'extérieur des USA, on ne peut pas le laisser passer.
Le 12/05/2025 à 15h59
Il n'impose rien à personne à l'extérieur des USA, il dit juste que le gouvernement des USA (et par extension toute société privée américaine qui serait sinon bannie de travailler avec le gouvernement) ne travaillera plus avec des sociétés qui font telle ou telle chose.
A l'extérieur des USA on est bien sûr libre de ne plus souhaiter vendre aux USA et donc de n'en avoir rien à fait de ce qu'impose Trump.
Il ne l'a pas dit pour le dollar, mais ça s'applique aussi. Regarde l'historique amende de ~9Mds infligée à BNP Paribas pour avoir fait une chose qui n'était pas du tout illégale en France ou en Europe, mais l'était au yeux des USA (différence de listes de pays sous embargo). Le tort de BNP Paribas est d'avoir fait cela en dollars.
BNP Paribas avait donc le choix de ne pas payer l'amende et de cesser de travailler aux USA, mais perdre l'accès à Wall Street est un coup très dur pour une banque de ce niveau et le choix inverse fut fait !
Bien sûr, si Trump peut se permettre de faire cela c'est parce que les USA sont un gros marché dont peu d'entreprises internationales souhaitent se passer, et parce qu'ils ont la monnaie du monde (notre monnaie, votre problème).
A long terme, pas sûr que la stratégie soit gagnante parce que les gens vont chercher plus activement des "alternatives" à l'hégémonie américaine. On le voit pour le militaire, et maintenant enfin on se pose des questions pour l'informatique (cloud, logiciel, IA,...). Je ne dis pas que l'Europe va trouver des réponses pour l'informatique (domaine qui nous intéresse ici), mais se poser des questions est déjà un plus... à mettre au crédit de Trump !
Au niveau des particuliers, je rigole bien de vos cris d'orfraie. Si cela vous exaspère à ce point, cessez d'utiliser vos smartphones avec ses services Google ou Apple, d'acheter chez Amazon, désabonnez vous de Netflix, etc... Ce sera déjà un bon départ !
(Je n'ai rien de tout cela : je refuse les smartphones Apple/Google par principe -vie privée-, j'ai pour l'instant un simple téléphone mobile -non smartphone-, pas abonné Netflix, je privilégie cDiscount au lieu d'Amazon, et ça fait bien longtemps que je ne cherche plus sur Google, il y a des alternatives !)
Le 12/05/2025 à 22h14
Non, le tort n'était pas d'avoir fait une transaction en dollars, mais d'avoir des intérêts aux USA. Sans ça, la BNP pouvait sans problème envoyer les USA se faire foutre, il n'y avait pas de conséquences. On peut imaginer faire pareil en Europe (et on commence à s'y mettre), et d'autres grands pays peuvent tout à fait le faire (la Chine par ex.). Ce n'est qu'une question de taille du marché.
Le 12/05/2025 à 12h40
Cf, pour rester dans l'actu, Fico et Orban à la parade de Moscou en compagnie de Poutine et Jinping...
Niveau mondial, va espérer commercer avec 100% des pays à majorité musulmane en imposant ce type de critères: Cf les pb posés par le simple fait que MAM soit une femme en ministre-vrp de la défense au moyen orient! Lecornu est homo, avec là aussi un bilan bien maigre par rapport à un Le Drian malgré un monde encore plus troublé.
Puis a un moment ce qui est du domaine de la vie privée ne devrait-il pas tout simplement y rester sans virer à un prosélytisme qui, c'est le propre du genre, finit toujours par se retourner contre ses plus fervents promoteurs.
Le 12/05/2025 à 15h33
Même chose pour Israël : les US défendront toujours les actions israéliennes, que ce soit les massacres de civils ou le vol de maison/terre par la force militaire.
Et nous, européens, on ne dit/fait rien par peur de représailles américaines.
Le 12/05/2025 à 11h39
J'ai l'impression que Trump passe par les entreprises pour fasciser la France.
Il se passera quoi le jour où l'ambassadeur des USA demande aux entreprises qui ont des femmes ayant avorté de les virer sous peine de ne plus pouvoir vendre aux USA ?
Le 12/05/2025 à 11h48
Donc c'est l'une des étapes d'après logiques oui. C'est le bully de la cour d'école. Si à la première menace tu l'envoies chier de la bonne manière, il revient pas. Mais aujourd'hui y a tellement d'européen.nes d'accord avec ça que ça devient compliqué de réagir avec la fermeté nécessaire.
Le 12/05/2025 à 12h25
Je ne pense pas que tant de monde soit fasciste en France et en Europe. Par contre, c'est extrêmement difficile d'accepter de mettre son entreprise en difficulté pour des questions morales...
Le 12/05/2025 à 14h13
et des conséquences. Quand la classe médiatique invisibilise ou caricature les luttes sociales, met sur le même plan la gauche molle avec le fascisme, ment comme des arracheurs de dents...
Et encore ça c'est juste les médias mainstream, je parle même pas des militants comme Bolloré, Stérin et les autres fachos.
Donc oui toutes les entreprises ont, sans le savoir ou sans l'assumer, une dimension politique.
Enfin, tu as tout à fait raison, c'est compliqué de se dire qu'on va perdre de l'argent en refusant un diktat fasciste. Maintenant combien on va perdre si on glisse sur cette pente ? L'expérience historique nous indique ce les coups de pressions vont en s'agravant et qu'il est de plus en plus difficile de refuser, et qu'à la fin il y a la fin de ton business.
Le 12/05/2025 à 16h17
Histoire qu'on puisse te contredire.
Le 12/05/2025 à 14h34
Quand tu en es à faire passer la santé du personnel avant le nombre de femmes aux postes de direction...
... c'est pas loin du fascisme.
/s
Le 12/05/2025 à 21h42
Le 13/05/2025 à 11h03
Le 13/05/2025 à 11h25
Le 13/05/2025 à 15h28
Le 13/05/2025 à 22h52
J'en ai encore plein, mais je vais m'arrêter là ^^
Modifié le 14/05/2025 à 01h54
Par le passé j'ai vu certaines boites vouloir corriger leur politique RH à marche forcée, ce qui a forcément eu des effets délétaires.
Un film suédois qui évoque cette discrimination positive passée
On a toujours eu dans toutes ces boites de la tech des trainings et code of conducts annuels.
Des fois même une évaluation annuelle qui prenait en compte le DEI pour 1/3 de l'évaluation; ça n'a pas de sens pour une équipe de 10 personnes.
Mais depuis ce revirement de doctrine à l'opposée chez certains je pense que c'est une valeur ajoutée pour d'autres de ne pas céder aux sirènes, et de garder une certaine constance morale.
Bon attention aussi aux discours, même si par chez nous ils disent garder cette valeur DEI, ils ont quand-même changé les piliers de la boite et les valeurs en mode plus aggressif : la collaboration reste un pilier, mais l'individualité et le dépassement du résultat reviennent au 1er plan cette année.
Je ne comprends pas toujours ce discours : le challenge, l'optimisation et la prise de risque amènent forcément à des échecs à court terme.
Boeing et Douglas en est un bon exemple.
Le but des RH c'est normalement de pérenniser une équipe humaine à moyen-long terme. Ils se laissent submerger des fois on dirait par certains courants éphémères.
EDIT;
On a vraiment eu de tout cette année : se surpasser avec l'IA (quid de la valeur ajoutée du coup sans analyse et réflexion humaine, ça sera l'année prochaine sûrement), débloquer les barrières qui nous empèchent d'aller au delà de la performance passée, inventer le monde d'après.
Bref, réaliser un projet qui marche du 1er coup en 3ans, c'est le passé.
Proposer de faire un projet en 3 mois, c'est l'avenir pour certains.
C'est bizarrement un quarter, et sachant que les retours siliciums ne viendront que dans 4 quarters, c'est un peu miser sur un bullshit à court terme en espérant que ça survive à moyen terme, on n'est pas à l'abris d'un coût de bol...
Le 14/05/2025 à 13h16