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Inclusion dans la tech : pour Caroline Ramade, « il y a d’énormes biais de promotion »

Les comptes ne sont pas bons


Inclusion dans la tech : pour Caroline Ramade, « il y a d’énormes biais de promotion »

Entretien avec l’entrepreneure et fondatrice de 50inTech Caroline Ramade.

Le 07 mars à 08h08

Un temps responsable du numérique à la Mairie de Paris, Caroline Ramade se fait surtout connaître de l’écosystème entrepreneurial au milieu des années 2010, lorsqu’elle prend la tête de l’incubateur Willa (anciennement Paris Pionnières). Depuis 2019, elle est à la tête de 50inTech, une plateforme pensée pour faciliter le recrutement diversifié et évaluer l'inclusion paritaire dans les entreprises de l'industrie technologique. Next s’est entretenu avec elle.

>> Comment vous êtes vous engagée dans la promotion de l’égalité dans l’industrie numérique ? 


Au début des années 2010, c’était le démarrage des incubateurs à Paris. Xavier Niel rachetait la Halle Freyssinet pour en faire Station F, The Family accueillait des start-ups dans un appartement. À ce moment-là, j’ai eu l’opportunité de rejoindre Paris Pionnières, un incubateur pour femmes entrepreneures qui était en difficulté. En moyenne, en France, il y a 10 % de femmes entrepreneures, mais dans la capitale, elles étaient 22 %, donc je sentais qu’il y avait un truc à faire.

J’y ai passé trois ans, j’ai découvert toutes les problématiques spécifiques, le fait qu’elles aient plus de mal à lever des fonds quel que soit leur produit, le fait qu’il y avait moins de profils purement techniques, et que c’était difficile pour elles de s’associer, parce que les hommes avec les compétences techniques faisaient plus confiance à d'autres hommes, etc. J’ai plongé là-dedans et accompagné la structure dans sa transformation en une vraie structure d’amorçage, qui est Willa.

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Commentaires (6)

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Pendant que je lisais cet article, j'entendais à la radio que 30% des élèves de l'école 42 étaient des femmes et que Niel (du moins son école) avait mis en place un programme d'inclusion pour les femmes. Mais, là encore, il faudra voir dans 10 ans si elles seront restées "simples" devs.
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Je suis surpris des chiffres, dans les boites où j'ai bossé, il y a certes peu de femmes et elles ont quitté plus rapidement le métier de dev, mais pour évoluer vers des métiers avec plus de responsabilités : chef de projet/d'équipe, PO, etc.
Après les CTO ou autre manager N+2 que je connais, en général ils sont dans la quarantaine ou cinquantaine, donc d'une génération où les taux de femmes dans le métier et leur évolution étaient encore plus faibles.

On peut espérer que les taux de femme constatés dans les équipes remontent jusqu'au postes de management avec le temps.
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sont dans la quarantaine ou cinquantaine, donc d'une génération où les taux de femmes dans le métier et leur évolution étaient encore plus faibles.
Ça n'a pas l'air si vrai que ça, je ne pense pas que le ratio h/f dans les études d'info ait réellement changé avec le temps.

Historiquement l'informatique a été un métier féminin, c'est +/- la suite du métier de dactylo qui tapait rapidement et pouvait entrer les programmes plus rapidement.

La plafond de verre existe et est multifactoriel :
- entre-soit masculin des décideurs,
- la maternité qui nécessairement à un moment ou un autre va freiner une progression de carrière,
- la pression sociale sur les femmes (la mère doit sacrifier sa carrière, pour s'occuper de ses enfants)
Ces 3 critères s'auto-alimentent
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Sinon, c’est condamné à échouer, parce qu’il est impossible de gérer des semaines de 90 h sans faire garder ses enfants à temps plein, avoir une aide de ménage…. Dans un cas pareil, elles font des burnouts. Comme le feraient les hommes.
C'est absolument n'importe quoi : personne ne bosse 90h par semaine, déjà à 60h tu ne tiens pas longtemps avant de craquer ! La loi limite le travail à 48h/semaine et 10h/j.
Et je trouve étonnant qu'un discours "feministe" associe la femme aux tâches ménagères et la à la garde d'enfants...
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Je pense que dans les 90 h, elle inclut les tâches que les femmes ont en plus de leur travail quand il n'y a pas pas de vrai partage des tâches.
Mais, c'est mal exprimé et même ainsi, je pense que 90h/s est probablement exagéré : ça fait presque 13 h par jour WE compris.
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Les règles de temps de travail comme la limite de 48h/semaine ne s'appliquent pas aux cadres en forfait jour (quasiment la moitié des cadres).
Dans ce cas là, seul les règles de repos obligatoires s'appliquent.
Le salarié en forfait-jours n’est soumis ni aux règles relatives aux heures supplémentaires, ni aux durées maximales journalière et hebdomadaire de travail.
- service-public.fr Service Public
- https://www.cfecgc.org/actualites/temps-de-travail-tout-savoir-sur-le-forfait-jours

Le "90h" est exagéré, mais c'est vrai qu'on dépasse souvent les 35 ou 39h habituelles sur ce genre de poste.
Je pense que t'as mal interprété le discours qui soulignait justement que dans notre société, ces tâches incombent souvent aux femmes et devraient être reparti équitablement entre homme et femme, pour leur laisser les mêmes chances sur ces postes.


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