Accord « Open Bar » : la Défense explique son choix pour Microsoft
Redmond dantesque
Le 24 avril 2014 à 08h20
7 min
Droit
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Le ministère de la Défense vient finalement d’expliquer officiellement le choix Microsoft pour l’équipement de ses postes. La socialiste Marie-Françoise Bechtel et le communiste Jean-Jacques Candelier l’avaient interrogé sur l’opportunité de ce choix, alors qu’un accord-cadre de 2009 a été reconduit en 2013 pour quatre ans avec l’éditeur de Redmond.
Pourquoi la Défense a-t-elle choisi Microsoft pour équiper les dizaines de milliers de postes informatiques qui peuplent ses services ? À l’heure des révélations Snowden, la problématique a de quoi surprendre, voire agacer ceux qui auraient préféré le cap sur les solutions libres.
Dans une réponse aux termes soigneusement choisis, Jean-Yves Le Drian retrace d’abord l’historique de ce contrat reconduit en 2013. La première mouture signée en 2006 a été aiguillée, assure-t-il, par un souci de « modernisation », par une logique « d'achat économiquement plus performante », un besoin de « standardisation », de « rationalisation » et de « mutualisation des moyens. »
Alors que le parc était alors hétérogène (produits Microsoft et non Microsoft), « l'hypothèse d'une bascule rapide et généralisée vers un nouvel environnement logiciel totalement différent avait alors été envisagée ». Cependant, le ministère a préféré abandonner cette idée à l’époque, jugée irréaliste « tant financièrement qu'en termes de continuité de service ». Le choix de Microsoft est donc apparu telle l'évidence : un contrat de gré à gré est passé sans appel d’offres, dans l’ambiance feutrée d’un bureau avec Microsoft Irlande.
Fenêtre sur coût
La Défense s’en félicite : « support contractuel désormais unique », « importantes économies », « gestion centralisée », « nombre réduit de configurations ». Bref, pas d’argent jeté par les fenêtres, mais un choix raisonné pour Windows, conforté en outre par des études d'impact internes. La situation est tellement idyllique qu’en 2013, ce contrat-cadre « a été reconduit pour une période de 4 ans, avec une extension, à l'ensemble du ministère, de la démarche initiée en 2009 de maintien en condition des systèmes informatiques exploitant des produits Microsoft. »
Mais que trouve-t-on dans ce contrat secrètement signé ? Un flot de prestations de services, avec notamment un centre de compétences Microsoft chargé d’épauler le ministère. S'y ajoutent, « des locations de produits logiciels avec option d'achat » ce qui laisse le ministère libre d’opter pour la diversité, si l'envie lui en prenait un jour.
OTAN en profiter
Depuis la signature apposée en bas du contrat, la Défense n'a de cesse d'applaudir son choix : « ce nouvel accord a rapidement confirmé ses performances en contribuant grandement à la standardisation des environnements de bureautique du ministère ». Ce n’est pas tout, l’accord a contribué également « au développement du travail coopératif en services partagés (messagerie instantanée, communautés de travail, webcam...) » et « à la modernisation et à la mise à niveau des piles logicielles applicatives et serveurs obsolescentes ». Autre chose, le passage généralisé de la Défense sous le pavillon Microsoft a permis d’assurer « l'interopérabilité dans le cadre des échanges avec nos alliés, en particulier au sein de l'Organisation du traité de l'Atlantique nord (OTAN) ». Des alliés parfois très curieux comme l’ont montré les révélations Snowden.
La Défense sort une batterie anti-aérienne pour quiconque utiliserait le terme d'accord « Open Bar », comme nous l'avions fait lors des révélations de ce « deal » en 2009 : « S'agissant des termes « Open Bar » qui ont été parfois utilisés afin de qualifier ce contrat, il convient de préciser qu'ils ne reflètent aucunement la réalité de cet accord-cadre. En effet, si le contrat évoque la concession de « droits d'utilisation » pour les produits Microsoft, il précise expressément que cette concession ne concerne que des quantités de produits définies par une cible préétablie de besoins. » Une volumétrie parfaitement définie, pas un open bar sans limite. Mais le ministère se garde bien de donner le moindre chiffre pour quantifier la taille de sa cantine. D'ailleurs, il avait gardé le même flou lorsqu'il fut questionné par la député Isabelle Attard sur le montant des dépenses en logiciel, en distinguant les logiciels propriétaires des libres,
Virage stratégique contrarié par l'aiguillon de nos alliés
En tout cas, ce contrat de location avec option d’achat laisse - juré craché- au ministère une entière maitrise du déploiement de ses produits. Il assure « disposer d'une opportunité de réversibilité lui garantissant la possibilité d'opérer, dès lors qu'il le jugera utile, un virage stratégique en matière de solutions logicielles ». Le ministère se dit « libre de choisir à tout moment entre les différentes solutions les plus pertinentes (logiciels libres, d'éditeurs ou mixtes), en fonction de ses critères de performance, d'efficacité et de sécurité sur le long terme » et en dehors de tout « dogmatisme ».
Problème, comme l’avaient montré des documents internes préalables à ce contrat, ce virage laissera échapper quelques liasses de billets puisqu'il faudra rééquiper tout ou partie des machines du parc ! D’ailleurs, un virage au profit du logiciel libre n’est pas près d’être amorcé : « s'agissant de l'alternative que représentent les logiciels libres, si le passage aux logiciels libres a été préconisé par l'OTAN en 2008, cette recommandation n'a cependant pas été suivie, dans les faits, d'une inflexion majeure dans le taux de déploiement de ces solutions parmi les partenaires de l'Alliance, notamment en ce qui concerne les outils opérationnels et de commandement ». Ainsi, le ministère précise qu’après 2008, l’OTAN a justement renouvelé un contrat avec Microsoft « sur les licences des postes de travail et de ses infrastructures serveurs ».Bref, il n'est peut-être pas opportun de changer de vitrier.
Révélations Snowden
Dans sa réponse, Jean Yves Le Drian ne dit rien de ce choix stratégique à l'heure des révélations Snowden, celles qui ont montré les liens intimes existant entre les services de sécurité américains et les principaux éditeurs nationaux (Google, Microsoft, etc.).Il n'évoque pas davantage les points noirs qui furent pointés par le rapporteur de la Commission des marchés publics.
Il évoque globalement « la vulnérabilité croissante des institutions et de la société face aux menaces et tentatives de cyberattaques », et assure rester « particulièrement vigilant quant au risque potentiel que peut revêtir l'utilisation, par la France, de logiciels développés par un grand éditeur, tout comme l'utilisation de logiciels libres ».
Pour qui en douterait, les services ont apposé des couches de sécurisation, « dont le chiffrement des transmissions, des mesures organisationnelles, et surtout un cloisonnement des réseaux les plus sensibles ». Les postes classés au minimum Confidentiel Défense sont cloisonnés du réseau extérieur au ministère, ce qui limite « très fortement les risques d'attaques, contrairement à toute autre structure qui, intégralement connectée à Internet, demeurerait exposée aux potentielles « failles », intentionnelles ou non, pouvant être associées à l'utilisation de produits d'un grand éditeur ».
L'Eire du temps
Pour l’avenir, il promet aux députés de confier à la Direction générale des systèmes d'information et de communication (DGSIC) une mission « visant à déterminer l'intérêt d'une poursuite ou non de la stratégie menée actuellement en partenariat avec l'éditeur Microsoft ». Cela tombe bien, cette direction avait déjà conclu « qu’il est opportun de conclure avec Microsoft un contrat sur la base de la proposition qui a été formulée » (notre actualité).
Dernier détail : Le Drian précise que Microsoft a été payée hors taxe, puisque la TVA a été réglée directement au service des impôts des entreprises à Villejuif. Seul détail, au titre de l’impôt sur les sociétés, ces sommes HT sont bien remontées jusqu’à Microsoft Irlande, un des rois de l’optimisation fiscale, et donc loin des caisses de Bercy.
Commentaires (175)
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Abonnez-vousLe 24/04/2014 à 09h46
Le 24/04/2014 à 09h48
Le 24/04/2014 à 09h50
Je suis toujours étonné d’entendre parler d’économie pour le pays, quand l’état achète à l’étranger.
Je rappelle juste que toute activité en France est taxé à 50% (en gros, tout compris). Donc, qu’en un prestataire français est payé 100 par l’état, 50 retourne dans les caisses par les prélèvements obligatoires.
Si l’état donne 100 à Microsoft Irlande, quasiment rien est récupéré.
Lors des commandes d’états, c’est étonnant que la part “d’activité française” ne rentre pas en compte.
Le 24/04/2014 à 09h50
Le 24/04/2014 à 09h51
Le 24/04/2014 à 09h52
Le 24/04/2014 à 09h54
Le 24/04/2014 à 09h57
Sans vouloir offenser qui que ce soit, vous prenez les décideurs militaires pour des crétins ?
Le fait est que les solutions Libre n’ont pas réussi à s’imposer comme de véritables alternatives aux solutions propriétaires.
Les projets de ce type ont besoin d’identifier des personnes morales et physique sur qui s’appuyer non seulement sur le plan logistique, commercial, support, formation et surtout juridique.
Qui peut absorber cette charge autour du logiciel Libre?
Ce qui est consternant, c’est que le Libre n’ai pas réussi à s’implanter dans ce genre de projet avec des réponses appropriées qui auraient pu séduire des décideurs qui s’engagent sur un plan au moins décennal (pour ne pas dire plus)? Et ce n’est pas la faute à MS. Le Libre s’est sabordé seul par manque de maturité, de leadership, et de lisibilité.
La suite bureautique OpenOffice en est l’illustration.
C’est regrettable mais c’est ainsi et rien n’empêche la communauté du Libre de s’organiser et de grandir plutôt que de se comporter comme l’éternel ado turbulent.
Et je préfère que le choix se soit porté sur MS (qui a un siège social et qui paie des impôts en France au passage) que sur un Google ou un Apple.
A force de défendre le Libre, comme idéologie qui le rend prisonnier.
Libérez-le plutôt que de taper sur MS et faite en sorte que la solution du Libre finisse par devenir crédible l
Le 24/04/2014 à 09h58
Autre chose, le passage généralisé de la Défense sous le pavillon Microsoft a permis d’assurer « l’interopérabilité dans le cadre des échanges avec nos alliés, en particulier au sein de l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (OTAN) ».
Installer du microsoft pour permettre l’interopérabilité? J’ai ri
Le 24/04/2014 à 09h58
Yep
Ceux qui n’ont pas essayé de migrer pensent que c’est relativement facile et pas cher
Ceux qui ont essayé ont tous explosé les budgets en années et en euros
Et ceux qui ont étudié pragmatiquement une migration éventuelle se sont arrétté au bout d’un an d’étude avant d’y perdre la chemise
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Le 24/04/2014 à 10h02
Le 24/04/2014 à 10h06
Le 24/04/2014 à 10h06
Le 24/04/2014 à 10h08
Le 24/04/2014 à 10h18
Le 24/04/2014 à 10h20
Le 25/04/2014 à 10h46
Le 25/04/2014 à 13h57
Le 25/04/2014 à 18h52
Le 25/04/2014 à 21h15
Le 25/04/2014 à 21h23
Le 25/04/2014 à 22h32
Le 26/04/2014 à 05h56
Le 26/04/2014 à 08h35
Le 26/04/2014 à 10h57
Le 26/04/2014 à 11h25
Le 26/04/2014 à 11h31
Le 28/04/2014 à 07h26
Réponse A : l’open bar mitsva
Le 24/04/2014 à 08h56
Le 24/04/2014 à 08h57
Quant aux problématiques de sécurité snowdenienne, est ce que la France dispose du code source des produits qui sont déployés ?
Et si oui, y-a-t-il une revue pour s’assurer qu’il n’y a pas de backdoor ?
Meme si les services de renseignements français découvraient une belle grosse backdoor dans le code source, je doute fort que l’accord avec M$ et le gouvernement des usa les autorise à le révéler. Je ne serait même pas surpris que de des hauts gradés de l’armée française se foutent royalement d’être espionnés ou simplement dépendant technologiquement des états unis. Il n’y a qu’a voir la décision d’acheter des drones MQ-9 Reaper, sur lesquels la France, bien que les ayant payés au prix fort, ne disposera sûrement d’aucune souveraineté dessus.
Résultat, tant que la France et par extension l’Europe suivent la même politique internationale que Washington, tout ira bien. Mais en cas de désaccord majeur les choses risquent d’etre vraiment problématiques.
Imaginons que dans un futur proche, l’europe intervienne conflit malgré une opposition des USA. Puisque la technologie leur appartient pleinement, ces derniers pourront très facilement refuser à la France le droit d’utiliser ses drones sur tel ou tel terrain.
Le 24/04/2014 à 08h59
Le 24/04/2014 à 09h00
Le 24/04/2014 à 09h05
Le 24/04/2014 à 09h05
Le 24/04/2014 à 09h11
De mon experience, bossant dans une grosse administration, ils ont tentés OpenOffice a une époque mais ça n’a pas marché.
Beaucoup trop de services reposaient sur l’utilisation de fichiers xls gargantuesques plein de VBa, et à l’époqe OOo ramait térriblement par rapport a un Office 2003.
Il n’y a pas que la volonté ou les gros sous qui compte, il y a aussi l’historique qui peut rendre un transistion à la limite de l’impossible en temps (refaire tout les documents utliser) et en pratique (problème de perf, formation, etc…).
Le 24/04/2014 à 09h11
Le 24/04/2014 à 09h13
Seul détail, au titre de l’impôt sur les sociétés, ces sommes HT sont bien remontées jusqu’à Microsoft Irlande, un des rois de l’optimisation fiscale, et donc loin des caisses de Bercy.
Donc en fait l’état participe lui même au trou dans son budget(par l’optimisation fiscale des éditeurs américain) plutôt que de faire fonctionner l’économie française et créer des emplois(en développant une alternative au tout américain).
pas mal " />
Le 24/04/2014 à 09h13
Le 24/04/2014 à 09h15
Le 24/04/2014 à 09h20
Munich a passé son administration sous Linux. Ils ont déjà remonté des chiffres positifs de cette migration VS le coûts des licences MS.
Les arguments en faveur de Microsoft sont complètement faux et viennent d’un loby très important. Il est possible d’avoir une alternative libre et de constituer un skill center Francais ou Européen sur une distribution linux libre. Les coûts seront toujours inférieurs aux licences abérantes de MS:
Sans compter l’injection d’argent dans les projets libres qui permettront de ratrapper le retard ergonomique sur la partie Office.
Il faut juste un peu d’ambition et refuser les pots de vin de la part de MS. Mais nos politiques de nos jours cherchent la facilité et les interets personnels.
Le 24/04/2014 à 09h22
Le 24/04/2014 à 09h22
En même temps quand on voit le montant que demandent les prestataires pour des logiciels pas super stable (Louvois) ou à durée de vie limitée, je n’ose même pas me questionner sur le coût du développement d’un OS maison …
Car faut pas rêver, ils développeront pas un tel truc en interne vu que dès qu’ils peuvent ils sous traitent ( vous avez vu ? on a appliqué la restriction et réduit nos postes ! )
Le 24/04/2014 à 09h23
Le 24/04/2014 à 09h24
Connais pas le jeu de mot.
Sinon bref ça répond pour répondre et ça répond pas aux problème de fond.
Le parc homogène, qu’est ce qu’il l’empêche de l’avoir avec un autre système d’exploitation?
Et ça ne répond pas au problème qu’il y a pas eu d’appel d’offre public.
Bref une réponse qui répond en rien
Le 24/04/2014 à 15h14
Le 24/04/2014 à 15h19
Le 24/04/2014 à 15h38
Le 24/04/2014 à 17h44
Redmond dantesque
Mercedes est de la bonne technologie, elle est en tête en F1 " />
Le 24/04/2014 à 17h46
Ah pardon!
En effet, chaque éditeur participe à sa façon à rendre libre tout ou parti du code source d’un de ses produits.
Et?
La discussion n’est pas là. La discussion est de savoir si les tenants du logiciel Libre sont capable de sens critique lorsqu’il s’agit d’une discussion où l’idéologie ne devra pas être présente.
Sinon, il n’y pas de débats, juste des positions.
Pour ma part, je ne suis ni pour l’un, ni contre l’autre. Les deux ont un sens et des orientations qui se comprennent et les deux ont des positions plus discutables. cela n’est pas réservé à MS. Pardon: M$ pour les intimes.
ps:
Il est vrai que cela n’apporte pas grand chose de voir mes portions de phrases quottées et isolées du discours global juste pour basher.
Le 24/04/2014 à 18h43
Le 24/04/2014 à 18h53
Le 24/04/2014 à 19h33
Le 24/04/2014 à 20h48
Le 24/04/2014 à 20h50
Bon je suis rassuré, on discute on discute, mais, personne ne cite le montant du marché notifié pour les 4 prochaines années. Mais ne comptez pas sur moi pour vous le révéler.
Mon job consiste, entre autres, à faire tourner une appliquette (écrite sous access " />) qui fait la synthèse d’avancement des marchés de la DC-DIRISI mais pas d’en révéler son contenu (je ne veux pas d’emmerdes !).
Sachez que le marché µ$oft, ce n’est pas le plus gros des dépenses.
Et puis, on a aussi des tas d’applis développées en interne qui tournent très bien sous LAMP.
Salut !
Le 24/04/2014 à 21h00
Le 24/04/2014 à 21h15
Le 24/04/2014 à 22h40
Le 24/04/2014 à 22h48
Le 24/04/2014 à 23h23
Et je constate que, pour le moment, le Libre (je parle pas d’une entité mais des acteurs affiliés au Libre) ne propose pas de solution globale intégrant gestion de projet, formation, support.
Ca existe? Parfait! Pourquoi on en parle pas alors? C’est encore la faute à qui cette fois-ci?
Red Hat à la capacité de proposer des solutions clé en main personnalisées (étude de cas, audit, sauvegarde, migration, formation, suivit et garantie).
Avec si il le faut, IBM derrière qui je le pense doit quand même compter dans ses clients quelques militaires de cette planète.
Est ce que le résultat serait libre au sens où certains l’ imaginent genre Debian ? Non.
Est ce que le résultat serait financièrement avantageux par rapport à MS ? J’ en suis pas sur non plus.
Mais à la question existe t’ il une société oeuvrant dans le libre capable de relever un tel défi, la réponse est oui.
Mais sans appel d’ offre difficile quand même de le savoir.
Perso, je pense que Mandrake a été une occasion ratée d’ avoir en France une boîte travaillant très tôt sur une distribution linux.
Intégrée dans un très gros groupe du genre Dassault par exemple qui gère aussi des logiciels pro comme Catia cela aurait pu donner un Red Hat français… ou pas.
Le 24/04/2014 à 23h34
Le 24/04/2014 à 08h25
“Redmond dantesque”
Je me demande si seulement 1 personne ici comprendra le jeu de mots.
Le 24/04/2014 à 08h29
Le 24/04/2014 à 08h30
Le 24/04/2014 à 09h27
Le 24/04/2014 à 09h27
Le 24/04/2014 à 09h28
Le 24/04/2014 à 09h30
Le 24/04/2014 à 09h33
Le 24/04/2014 à 09h34
Le 24/04/2014 à 09h34
Le 24/04/2014 à 09h38
Le 24/04/2014 à 09h41
Le 24/04/2014 à 09h41
Le 24/04/2014 à 09h42
Le Drian: démission (au minimum).
Pour moi ces décisions ne sont ni plus ni moins que de la HAUTE TRAHISON. On a fusillé des poilus pour moins que ca.
Le 24/04/2014 à 09h44
Le 24/04/2014 à 09h45
Le 24/04/2014 à 09h46
Le 24/04/2014 à 09h46
Le 24/04/2014 à 09h46
Le 24/04/2014 à 11h55
Le 24/04/2014 à 11h58
Le 24/04/2014 à 12h00
Le 24/04/2014 à 12h00
Le 24/04/2014 à 12h01
Le 24/04/2014 à 12h08
J’ai une lecture certes personnelle d’explications…mais :
La première mouture signée en 2006 a été aiguillée, assure-t-il, par un souci de « modernisation »
Je préfère interpréter ça en tant que souci plutôt qu’en tant que volonté, parce que ça colle mieux à ma logique.
, par une logique « d’achat économiquement plus performante », un besoin de « standardisation », de « rationalisation » et de « mutualisation des moyens. »
Pareil qu’au dessus, ça correspond pas à la mienne.
qu’en termes de continuité de service ».
" /> Il faut quand même oser.
Le choix de Microsoft est donc apparu telle l’évidence : un contrat de gré à gré est passé sans appel d’offres, dans l’ambiance feutrée d’un bureau avec Microsoft Irlande.
…soupir…
Le 24/04/2014 à 12h12
Le 24/04/2014 à 12h17
Mmmh beaucoup de raisons moyennes, ça doit surtout pouvoir se résumer en: Trop d’applications sous Windows on ne peut pas switcher sur un autre système..
OTAN en profiter
" />
Des jeux de mots dans les titres de paragraphe c’est la fête (de pâques, mais c’est finis) !
Le 24/04/2014 à 12h18
Le 24/04/2014 à 12h27
Le 24/04/2014 à 12h28
Le 24/04/2014 à 12h31
Pourquoi la défense nationale préférerait choisir un produit non français (encore faudrait-il définir ce qui est français et ce qui ne l’est pas.. Alcatel est français?) alors que le choix du Libre apparaît comme évident au mois sur le plan confidentiel?
Le 24/04/2014 à 12h34
Le 24/04/2014 à 12h34
Le 24/04/2014 à 12h36
en y pensant, la position française sur ce sujet est juste l’exacte opposé de celle adoptée en 85 pour le plan informatique pour tous.
A cette époque, il a été imposé par les politiques le choix d’un matériel 100% français, alors que l’Apple II était bien placé pour remporter le marché. Sauf qu’a cette époque l’industrie française n’avait AUCUNE expérience dans la micro informatique personelle.
Résultat, au lieu de négocier avec les fabricants de l’époque (Apple, Comodore, Amstrad entre autres) l’implantation d’une unité de production en France (à une époque où la production asiatique était quasi inexistante, c’etait parfaitement jouable), il a été choisi de confier le marché à Thomson, qui n’avait aucune présence ni experience sur ce marché.
Résultat, on a eu droit à une machine peu aboutie, avec de très mauvaises idées (clavier gomme, lecteur de cassettes, crayon optique) et surtout à la logithèque inexistante, la ou les concurrents deja bien installés avaient une offre de jeux comme de logiciels de travail largement supérieure. Surtout, ils avaient compris que le lecteur de disquettes, la souris et le clavier mécanique étaient certes cher, mais offraient un confort d’utilisation incomparable.
De nos jours c’est l’exact inverse: La logique voudrait que l’europe affirme son indépendance vis à vis des entreprises US, et le libre est une solution dans ce sens. Sauf que les dirigeants persistent et signent à prendre les mauvaises décisions et à vouloir enrichir une multinationale étrangère sans la moindre contrepartie.
Le 24/04/2014 à 12h43
Y’en a beaucoup trop qui réagissent du haut de leur expérience domestique.
Ha, c’est clair, migrer son pc @home vers tel ou tel OS, c’est pas compliqué… et pour les compatibilités de documents, rare sont ceux qui ont des giga de doc au format propriétaire.
Dans une boîte, qu’elle soit publique ou privée, suffit pas d’appuyer sur le bouton rouge et de se dire “ça ira, t’façon y’a des solutions c’est cool”. Apparenter cette absence de souplesse à de l’immobilisme de secrétaire, de fonctionnaire ou encore de noob, c’est soit de la mauvaise foi soit une méconnaissance absolue des contraintes professionnelles.
Même dans une fac, qui pourtant a une grosse part de population jeune, le simple fait de changer de version d’office dans les salles de cours amène son lot de capillotrataction…
Alors dans une environnement, à priori, plus critique tel que la défense, il ne semble pas choquant qu’on n’ait pas couru ventre à terre vers le libre comme les illuminés d’antan l’ont fait pour le Saint Graal.
La continuité de service est une vraie question et elle ne se résout pas comme certains le suggèrent ici par une sacro-sainte “formation” qui implique de facto une interruption.
La simple activité d’une boîte de presse où j’ai bossé il y a des années nous imposait de réaliser nos maintenances un jour de weekend… et j’aurais bien voulu voir la gueule des journalistes et rédacteurs de l’étage du dessous si nous leurs avions annoncé le remplacement de l’ensemble des mac sous trois mois.
Le 24/04/2014 à 12h46
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