Oui, dans notre société, les stéréotypes de genre sont une réalité, notamment pour les femmes dans les nouvelles technologies. Oui, les conséquences sont réelles et il faut en parler. Non, il n’est pas nécessaire de toujours tout comparer à la situation des hommes.
« Les problèmes, les problèmes », pourrait être un tout aussi bon sous-titre. Sur Next, l’arrivée de Mathilde a permis d’élargir notre ligne sur les enjeux de société et nous diriger vers de nouvelles problématiques, notamment la place des femmes dans la tech. C’était un choix totalement assumé.
Mais pourquoi n’en avons-nous pas parlé avant, ou alors seulement du bout des lèvres, par petites touches ? Ce n'était pas faute de vouloir ni de pouvoir, mais plutôt un sentiment – voire une peur, soyons honnête – de ne pas être légitime dans certains propos.
Qui suis-je, quelle est ma légitimité ?
Plongeons dans ma tête deux secondes : moi, moche et méchant homme blanc hétéro de (presque) 50 ans (oui), en quoi suis-je légitime à parler des violences (numériques) faites aux femmes – alors qu’elles sont principalement faites par des hommes – ou des injustices qu’elles vivent au quotidien ? Ai-je bien cerné le problème et suis-je en capacité d’en parler ?
D’ailleurs, ce n’est pas seulement en parler, mais comme pour tout sur Next, c’est en parler correctement. Et puis, pourquoi serais-je concerné ? Je ne pense pas être sexiste ou misogyne. Autant de questions qui ont fait que, pendant un temps, nous avons malheureusement laissé ce sujet à d’autres. Cela ne doit plus être le cas.
Il est temps de prendre le taureau par les cornes. C’est un vrai problème de société qui nous concerne tous. Mathilde n’a pas vocation à descendre seule dans l’arène face aux hordes de commentaires qu’elle se prend à chaque fois ou presque sur la question des stéréotypes et du sexisme dans le numérique.
Je ne me sens pas assez compétent ? Comme si c’était une excuse valable : il existe de nombreuses expertes, des références bibliographiques, des études, des articles… Bref, des tonnes de connaissances sur lesquelles s’appuyer pour apprendre, comprendre et analyser. Nous le faisons déjà au quotidien pour nos actus, rien de neuf ni d’insurmontable.
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Commentaires (132)
#1
#1.1
Historique des modifications :
Posté le 30/09/2024 à 19h39
YES !
#2
Ayant une demoiselle de 15 ans à la maison, je peux t'assurer que les réseaux sociaux sont une plaie a suivre "en mode par dessus son épaule en toute discrétion". Ça change a toute heure et la moindre critique fait qu'une garde-robe flambant neuve est à changer dans la seconde parce qu'une parfaite inconnue (qui fait partie des cercles de la gamine) a fait une remarque... 😅
#2.1
#2.2
#2.3
Bon, il me reste environ 15 ans pour me préparer psychologiquement, ça me laisse un peu de marge
#2.4
#2.5
#3
De mon point de vue, ne pas pratiquer des actions dégradantes pour la gente féminine n'est certainement pas la cause d'un manque de légitimité pour en parler.
Après tout, tout être humain est légitime à avoir une opinion !
Pour faire un parallèle au sujet de l'article de mon propre vécu, là où les sujets qui traitent du féminisme, des régimes alimentaires particuliers comme le veganisme, peuvent dérailler c'est lorsque les discours deviennent extrêmes. J'avais été très mal perçu au sein d'une communauté de vegan en ayant dit simplement que je n'etais pas moi même vegan, sans jugement particuliers pour les choix qui étaient les leurs. Je me suis limite fait agressé pour ca et il a fallut expliqué longuement mon approche en détaillant qu'à mes yeux le boycott complet et généralisé de certaines activités agricoles pouvait être plus négatif pour leur cause que le fait de consommer intelligemment, auprès de personnes qui travaillent bien et localement.
Pour en revenir au sujet de l'article, s'il est évident que tous les hommes ne sont pas acteurs de discrimination (à minima volontaires), ce n'est manifestement pas l'évidence pour toutes les personnes qui tiennent des discours féministes. Les discours extrêmes ont tendance à déservir la cause initiale...
Après, homme ou non, nous vivons dans cette société et sommes donc de fait concerné par les sujets de discrimination et légitimes à en parler de manière constructive.
#4
J'aime toujours votre conception d'équipe.
Une évidence, qui est catastrophiquement absente aujourd'hui dans votre profession.
#5
#6
J'ajouterais aussi que si en tant qu'homme on a pas l'impression d'être sexiste ou misogyne ... ce n'est qu'une impression que même votre pire collègue raciste a, avec la même conviction. En ayant été élevé dans une société toujours patriarcale (même si moins qu'à certaines époques bien sûr), on en a forcément intégré en partie les biais, les manières de pensées.
L'idée n'est pas là de se flagellé mais bien de prendre du recule, sur soit même et sur les autres. Et surtout, comme le dit bien l'article, d'écouter, d'apprendre et de mettre son égaux de côté.
#7
En tant qu'homme blanc cis hétéro (aussi) je trouve également que c'est important de soutenir et de ne pas invisibiliser ces problématiques.
Quant à celles et ceux qui trouvent que certains discours féministes sont trop extrêmes, j'aime beaucoup l'argument que face à un système profondément inégal, il faut parfois faire pencher du côté très opposé pour pouvoir rétablir un (semblant) d'équilibre. Au final quand on se met à la place des premières victimes plutôt que de se regarder le nombril, on se rend compte que les discours ne sont peut-être pas si extrêmes que ça ;-)
#7.1
La haine ne fait qu'engendrer la haine.
Je n'entends pas par là que les problèmes ne sont pas réels et profondément intégrés et violents. Simplement, et d'autant plus que le point de départ est négatif, aller vers l'extrême opposé ne fait pas "qu'equilibrer une balance" elle ajoute aux discriminations simplement sur une cible supplémentaire.
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Posté le 30/09/2024 à 19h30
Être objectif et juste, c'est se rapprocher d'un équilibre sain, aller d'un extrême à l'autre, c'est générer de nouvelles discriminations.
La haine ne fait qu'engendrer la haine.
Je n'entends pas par là que les problèmes smne sont pas réels et profondément intégrés et violents. Simplement, et d'autant plus que le point de départ est négatif, aller vers l'extrême opposé ne fait pas "qu'equilibrer une balance" elle ajoute aux discriminations simplement sur une cible supplémentaire.
#7.2
Que peut-il bien se passer :
Quand une personne subit durablement un état ou une situation ?
Lorsqu'au lieu de progresser n'apparaît qu'une stagnation délétère ?
Quand on ne parvient pas à se faire entendre ?
Quand certains ramènent constamment la couverture à eux ou tente de minimiser les faits ? (C-à-d réduire au silence les femmes ou étouffer leurs voix)
Moins les choses changent, moins les concernées se sentent entendues. Plus la situation où l'état problématique a perduré, plus la tension est élevée.
Par exemple, quand je sors, je ne suis totalement à l'aise que dans des bars FLINTA ou Queer.
Dans un bar Flinta, mon verre peut demeurer sans surveillance sans que j'ai peur d'être droguée.
Sauf exception, un homme cis qui va dans un bar classique ne fait pas ATTENTION à ce genre de choses. Il n'a pas besoin d'être sur le qui vive.
Ton propos est en décalage avec la réalité de celles qui vivent cela, depuis longtemps déjà.
Historique des modifications :
Posté le 01/10/2024 à 00h58
Pourquoi certain.e.s féministes ou personnes LGBT+ ont un discours extrême ?
Que peut-il bien se passer :
Quand une personne subit durablement un état ou une situation ?
Lorsqu'au lieu de progresser n'apparaît qu'une stagnation délétère ?
Quand on ne parvient pas à se faire entendre ?
Qand certains ramènent constamment la couverture à eux ou tente de minimiser les faits ? (C-à-d réduire au silence les femmes ou étouffer leurs voies)
Moins les choses changent, moins les concernées se sentent entendues. Plus la situation où l'état problématique a perduré, plus la tension est élevée.
Par exemple, quand je sors, je ne suis totalement à l'aise que dans des bars FLINTA ou Queer.
Dans un bar Flinta, mon verre peut demeurer sans surveillance sans que j'ai peur d'être droguée.
Sauf exception, un homme cis qui va dans un bar classique ne fait pas ATTENTION à ce genre de choses. Il n'a pas besoin d'être sur le qui vive.
Ton propos est en décalage avec la réalité de celles qui vivent cela, depuis longtemps déjà.
#7.3
Les discriminations et les dangers auxquels sont exposés certaines personnes (femmes, trans, etc.) ne devraient pas exister.
Mais il n'est pas normal, au même titre que pour les personnes citées précédemment, qu'un homme hetero standard qui ne souhaite faire de mal à personne subisse des pressions telles qu'il puisse avoir peur de dire bonjour à sa voisine
#7.4
#7.6
Historique des modifications :
Posté le 01/10/2024 à 15h01
Non, j'entends littéralement avoir peur de dire un simple bonjour, dans prétentions aucune. Je me suis déjà fait agressé après une simple salutation, je n'ai pas fait un regard de travers, rien. Juste, bonjour comme tout gars d'un village paumé fait quand il croise quelqu'un...
#7.5
Le problème est qu'on vit dans une société dysfonctionnelle.
Nombreuses sont celles qui ne vont pas présumer les bonnes intentions.
Un simple sourire ou un bref regard, et certains deviennent plus lourd qu'un A380 complet.
Reconfiguration du cerveau : sourire = problème ; solution = pokerFace || fakeCheckSmartphone.
Rajoute à ça l'usage toxique des réseaux sociaux, qui amplifie l'effet sandbox des individus et des communautés, et la perte ou l'absence de compétences relationnelles dans le réel qui en découle ; cela n'habitue pas aux échanges spontanés, imprévus et fluides, donc sans gênes... #LectureDAmbiance
J'ai zéro réseaux sociaux donc ce n'est pas mon cas mais je tenais à souligner ces points "hors sujets", pour le coté multifactoriel des barrières à l'interaction et à la compréhension, donc pas spécifique au sujet traité.
#7.7
En effet, la société est telle qu'il peut tout à fait y avoir des raccourcis sécuritaires pris pour éviter les problèmes.
Mais est-ce une solution ? J'entends que c'est bien facile à dire... Je suis le premier à vouloir vivre dans un monde façonné bien différemment de celui qui est le nôtre aujourd'hui...
#7.8
En démographie, une génération c'est entre 22 et 32 ans.
Il y a un temps de génération complet (32 ans, 1992 donc), si mon géniteur restait plus de 30 minutes au même endroit, les gens appelaient les gendarmes et il se faisait contrôler. Et ce, alors qu'il est né français par son père, qui s'est battu dans l'armée coloniale lors de la WW2.
À l'échelle de l'humanité, 30 ans, c'est hier (pour un elfe dans le seigneur des anneaux).
Il y a eu certainement des évolutions. Pour autant, ce n'est pas parce que c'était pire avant, qu'on doit tolérer le bullshit actuel. Il faut poursuivre le "combat", car rien de ce qui a été obtenu ne l'a été de bonne grâce.
Bref, il faut contribuer au niveau individuel, afin que la toile de fond collective mène à des changements générationnels, en temps utile (point de bascule). Le meilleur des mondes ne se manifestera pas passivement de lui-même.
Raison pour laquelle la prise de position de Next est importante, c'est une pierre de plus à l'édifice d'une évolution positive.
#8
#9
Ça m'a été utile pour améliorer / changer mes aprioris sur pas mal de choses, en tant que mâle hétéro. Je vous le recommande. :)
#9.1
#10
Merci pour l'édito et la prise de position.
#11
Et également merci à @SébastienGavois pour cet édito salutaire.
#11.1
#11.2
#11.3
Historique des modifications :
Posté le 01/10/2024 à 12h07
Je confirme pour Mathilde. Elle a apporté de la fraîcheur et de la nouveauté, et en plus c'est une femme ET elle est féministe. Donc forcément, ca en dérange certains...
Posté le 01/10/2024 à 12h08
Je confirme pour Mathilde. Elle a apporté de la fraîcheur et de la nouveauté en plus d'une touche féminine bienvenue. Et comme c'est une femme ET elle est féministe, forcément, ca en dérange certains...
#11.4
#11.5
Rien que parmi mes collègues féminines, je vois vraiment de tout : ca va de l'ultra-rigide à 2 doigts de pousser une gueulante si tu ne respectes pas une procédure à la virgule près, à presque je-m'en-foutiste-de-toute-manière-ca-passera.
#11.6
#12
#13
Est-ce que cet article, que je considère d'intérêt public, pourrait être en libre accès ? Il mériterait d'être lu par le plus grand nombre, j'aimerais bien le partager.
Historique des modifications :
Posté le 30/09/2024 à 19h01
Est-ce que cet article, que je considère d'intérêt public, pourrait être en libre accès ? Il mériterait d'être lu par le plus grand nombre, j'aimerais bien le partager.
#14
Je crois que tout est là : tous ces détournements du sujet ne sont là que pour souligner notre surdité et notre manque d'empathie (et personne ne dit ni ne suppose ici qu'il ne faut pas avoir d'empathie pour les hommes, c'est même tellement stupide d'écrire ça ! Encore un détournement de sujet !), et c'est vrai que ces sujets dérangent, on n'aime pas l'idée que notre voisin de palier est peut-être un harceleur ou un violeur...
Vous savez comment je suis devenu féministe ? Un jour, dans les années 80, j'ai lu dans un magazine féminin un reportage très courageux (et très détaillé) sur les violences faites aux femmes, essentiellement à base de témoignages vécus. Il y avait même un témoignage sur un phénomène dont on ne parlait pas du tout à l'époque : les pervers narcissiques.
Je n'en ai pas dormi pendant des nuits. A l'époque, encore totalement immature, j'ignorais tout de cette problématique, qui me semblait aussi étrangère qu'une rencontre du centième type.
Je n'ai pas fait de généralité, j'ai juste compris d'où vient le féminisme, et pourquoi il est essentiel à l'avancement du monde.
Pourquoi il concerne tout le monde. Pourquoi atteindre l'équilibre nous rendra plus forts et plus éveillés, si nous prenons le temps de transmettre cela autour de nous, si nous intégrons cela dans l'éducation de nos enfants.
Personne n'accuse "tous les hommes", il s'agirait juste, pour une fois, de lire, d'écouter avec ses deux oreilles, son coeur et sa Raison.
Juste écouter, et juste comprendre.
Les victimes ne demandent pas en retour une opinion personnelle (dont elles n'ont pas grand-chose à faire, car cela ne résout rien).
Ce que demandent toutes les victimes, quelque soit leur genre et leur sexualité, c'est : RECONNAISSEZ MA SOUFFRANCE. Reconnaissez-moi en tant que victime. Examinez les faits, les vécus, les contextes. Dites juste : "Oui, je reconnais que tu as été victime d'une agression, que tu as souffert et que tu en souffre encore." Ou, plus simplement : « Je te reconnais. »
.
Historique des modifications :
Posté le 30/09/2024 à 19h03
Ben voilà, comme les autres au-dessus, je vais dire un grand MERCI !, et surtout d'avoir relayé cette phrase essentielle d'"Elena Sans H" :
Je crois que tout est là : tous ces détournements du sujet ne sont là que pour souligner notre surdité et notre manque d'empathie (et personne ne dit ni ne suppose ici qu'il ne faut pas avoir d'empathie pour les hommes, c'est même tellement stupide d'écrire ça ! Encore un détournement de sujet !), et c'est vrai que ces sujets dérangent, on n'aime pas l'idée que notre voisin de palier est peut-être un harceleur ou un violeur...
Vous savez comment je suis devenu féministe ? Un jour, dans les années 80, j'ai lu dans un magazine féminin un reportage très courageux (et très détaillé) sur les violences faites aux femmes, essentiellement à base de témoignages vécus. Il y avait même un témoignage sur un phénomène dont on ne parlait pas du tout à l'époque : les pervers narcissiques.
Je n'en ai pas dormi pendant des nuits. A l'époque, encore totalement immature, j'ignorais tout de cette problématique, qui me semblait aussi étrangère qu'une rencontre du centième type.
Je n'ai pas fait de généralité, j'ai juste compris d'où vient le féminisme, et pourquoi il est essentiel à l'avancement du monde.
Pourquoi il concerne tout le monde. Pourquoi atteindre l'équilibre nous rendra plus forts et plus éveillés, si nous prenons le temps de transmettre cela autour de nous, si nous intégrons cela dans l'éducation de nos enfants.
Personne n'accuse "tous les hommes", il s'agirait juste, pour une fois, de lire, d'écouter avec ses deux oreilles, son coeur et sa Raison.
Juste écouter, et juste comprendre.
Les victimes ne demandent pas en retour une opinion personnelle (dont elles n'ont pas grand-chose à faire, car cela ne résout rien).
Ce que demandent toutes les victimes, quelque soit leur genre, c'est RECONNAISSEZ MA SOUFFRANCE. Reconnaissez-moi en tant que victime. Examinez les faits, les vécus, les contextes. Dites juste : "Oui, je reconnais que tu as été victime d'une agression, que tu as souffert et que tu en souffre encore." Ou, plus simplement : "Je te reconnais."
Posté le 30/09/2024 à 19h10
Ben voilà, comme les autres au-dessus, je vais dire un grand MERCI !, et surtout d'avoir relayé cette phrase essentielle d'"Elena Sans H" :
Je crois que tout est là : tous ces détournements du sujet ne sont là que pour souligner notre surdité et notre manque d'empathie (et personne ne dit ni ne suppose ici qu'il ne faut pas avoir d'empathie pour les hommes, c'est même tellement stupide d'écrire ça ! Encore un détournement de sujet !), et c'est vrai que ces sujets dérangent, on n'aime pas l'idée que notre voisin de palier est peut-être un harceleur ou un violeur...
Vous savez comment je suis devenu féministe ? Un jour, dans les années 80, j'ai lu dans un magazine féminin un reportage très courageux (et très détaillé) sur les violences faites aux femmes, essentiellement à base de témoignages vécus. Il y avait même un témoignage sur un phénomène dont on ne parlait pas du tout à l'époque : les pervers narcissiques.
Je n'en ai pas dormi pendant des nuits. A l'époque, encore totalement immature, j'ignorais tout de cette problématique, qui me semblait aussi étrangère qu'une rencontre du centième type.
Je n'ai pas fait de généralité, j'ai juste compris d'où vient le féminisme, et pourquoi il est essentiel à l'avancement du monde.
Pourquoi il concerne tout le monde. Pourquoi atteindre l'équilibre nous rendra plus forts et plus éveillés, si nous prenons le temps de transmettre cela autour de nous, si nous intégrons cela dans l'éducation de nos enfants.
Personne n'accuse "tous les hommes", il s'agirait juste, pour une fois, de lire, d'écouter avec ses deux oreilles, son coeur et sa Raison.
Juste écouter, et juste comprendre.
Les victimes ne demandent pas en retour une opinion personnelle (dont elles n'ont pas grand-chose à faire, car cela ne résout rien).
Ce que demandent toutes les victimes, quelque soit leur genre, c'est RECONNAISSEZ MA SOUFFRANCE. Reconnaissez-moi en tant que victime. Examinez les faits, les vécus, les contextes. Dites juste : "Oui, je reconnais que tu as été victime d'une agression, que tu as souffert et que tu en souffre encore." Ou, plus simplement : "Je te reconnais."
Posté le 30/09/2024 à 19h14
Ben voilà, comme les autres au-dessus, je vais dire un grand MERCI !, et surtout d'avoir relayé cette phrase essentielle d'"Elena Sans H" :
Je crois que tout est là : tous ces détournements du sujet ne sont là que pour souligner notre surdité et notre manque d'empathie (et personne ne dit ni ne suppose ici qu'il ne faut pas avoir d'empathie pour les hommes, c'est même tellement stupide d'écrire ça ! Encore un détournement de sujet !), et c'est vrai que ces sujets dérangent, on n'aime pas l'idée que notre voisin de palier est peut-être un harceleur ou un violeur...
Vous savez comment je suis devenu féministe ? Un jour, dans les années 80, j'ai lu dans un magazine féminin un reportage très courageux (et très détaillé) sur les violences faites aux femmes, essentiellement à base de témoignages vécus. Il y avait même un témoignage sur un phénomène dont on ne parlait pas du tout à l'époque : les pervers narcissiques.
Je n'en ai pas dormi pendant des nuits. A l'époque, encore totalement immature, j'ignorais tout de cette problématique, qui me semblait aussi étrangère qu'une rencontre du centième type.
Je n'ai pas fait de généralité, j'ai juste compris d'où vient le féminisme, et pourquoi il est essentiel à l'avancement du monde.
Pourquoi il concerne tout le monde. Pourquoi atteindre l'équilibre nous rendra plus forts et plus éveillés, si nous prenons le temps de transmettre cela autour de nous, si nous intégrons cela dans l'éducation de nos enfants.
Personne n'accuse "tous les hommes", il s'agirait juste, pour une fois, de lire, d'écouter avec ses deux oreilles, son coeur et sa Raison.
Juste écouter, et juste comprendre.
Les victimes ne demandent pas en retour une opinion personnelle (dont elles n'ont pas grand-chose à faire, car cela ne résout rien).
Ce que demandent toutes les victimes, quelque soit leur genre et leur sexualité, c'est : RECONNAISSEZ MA SOUFFRANCE. Reconnaissez-moi en tant que victime. Examinez les faits, les vécus, les contextes. Dites juste : "Oui, je reconnais que tu as été victime d'une agression, que tu as souffert et que tu en souffre encore." Ou, plus simplement : "Je te reconnais."
Posté le 30/09/2024 à 19h19
Ben voilà, comme les autres au-dessus, je vais dire un grand MERCI !, et surtout d'avoir relayé cette phrase essentielle d'"Elena Sans H" :
Je crois que tout est là : tous ces détournements du sujet ne sont là que pour souligner notre surdité et notre manque d'empathie (et personne ne dit ni ne suppose ici qu'il ne faut pas avoir d'empathie pour les hommes, c'est même tellement stupide d'écrire ça ! Encore un détournement de sujet !), et c'est vrai que ces sujets dérangent, on n'aime pas l'idée que notre voisin de palier est peut-être un harceleur ou un violeur...
Vous savez comment je suis devenu féministe ? Un jour, dans les années 80, j'ai lu dans un magazine féminin un reportage très courageux (et très détaillé) sur les violences faites aux femmes, essentiellement à base de témoignages vécus. Il y avait même un témoignage sur un phénomène dont on ne parlait pas du tout à l'époque : les pervers narcissiques.
Je n'en ai pas dormi pendant des nuits. A l'époque, encore totalement immature, j'ignorais tout de cette problématique, qui me semblait aussi étrangère qu'une rencontre du centième type.
Je n'ai pas fait de généralité, j'ai juste compris d'où vient le féminisme, et pourquoi il est essentiel à l'avancement du monde.
Pourquoi il concerne tout le monde. Pourquoi atteindre l'équilibre nous rendra plus forts et plus éveillés, si nous prenons le temps de transmettre cela autour de nous, si nous intégrons cela dans l'éducation de nos enfants.
Personne n'accuse "tous les hommes", il s'agirait juste, pour une fois, de lire, d'écouter avec ses deux oreilles, son coeur et sa Raison.
Juste écouter, et juste comprendre.
Les victimes ne demandent pas en retour une opinion personnelle (dont elles n'ont pas grand-chose à faire, car cela ne résout rien).
Ce que demandent toutes les victimes, quelque soit leur genre et leur sexualité, c'est : RECONNAISSEZ MA SOUFFRANCE. Reconnaissez-moi en tant que victime. Examinez les faits, les vécus, les contextes. Dites juste : "Oui, je reconnais que tu as été victime d'une agression, que tu as souffert et que tu en souffre encore." Ou, plus simplement : « Je te reconnais. »
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Posté le 30/09/2024 à 19h26
Ben voilà, comme les autres au-dessus, je vais dire un grand MERCI !, et surtout d'avoir relayé cette phrase essentielle d'"Elena Sans H" :
Je crois que tout est là : tous ces détournements du sujet ne sont là que pour souligner notre surdité et notre manque d'empathie (et personne ne dit ni ne suppose ici qu'il ne faut pas avoir d'empathie pour les hommes, c'est même tellement stupide d'écrire ça ! Encore un détournement de sujet !), et c'est vrai que ces sujets dérangent, on n'aime pas l'idée que notre voisin de palier est peut-être un harceleur ou un violeur...
Vous savez comment je suis devenu féministe ? Un jour, dans les années 80, j'ai lu dans un magazine féminin un reportage très courageux (et très détaillé) sur les violences faites aux femmes, essentiellement à base de témoignages vécus. Il y avait même un témoignage sur un phénomène dont on ne parlait pas du tout à l'époque : les pervers narcissiques.
Je n'en ai pas dormi pendant des nuits. A l'époque, encore totalement immature, j'ignorais tout de cette problématique, qui me semblait aussi étrangère qu'une rencontre du centième type.
Je n'ai pas fait de généralité, j'ai juste compris d'où vient le féminisme, et pourquoi il est essentiel à l'avancement du monde.
Pourquoi il concerne tout le monde. Pourquoi atteindre l'équilibre nous rendra plus forts et plus éveillés, si nous prenons le temps de transmettre cela autour de nous, si nous intégrons cela dans l'éducation de nos enfants.
Personne n'accuse "tous les hommes", il s'agirait juste, pour une fois, de lire, d'écouter avec ses deux oreilles, son coeur et sa Raison.
Juste écouter, et juste comprendre.
Les victimes ne demandent pas en retour une opinion personnelle (dont elles n'ont pas grand-chose à faire, car cela ne résout rien).
Ce que demandent toutes les victimes, quelque soit leur genre et leur sexualité, c'est : RECONNAISSEZ MA SOUFFRANCE. Reconnaissez-moi en tant que victime. Examinez les faits, les vécus, les contextes. Dites juste : "Oui, je reconnais que tu as été victime d'une agression, que tu as souffert et que tu en souffre encore." Ou, plus simplement : « Je te reconnais. »
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#14.1
#15
#15.1
#15.2
Coulé
#16
J'ai la même fatigue a vrai dire… Je suis né homme, j'ai pas demandé à être associé a ce que tout les autres font. C'est pesant. Mais, je suis d'accord, il faut continuer a sensibiliser, continuer a dénoncer les inégalités, la furie des réseaux sociaux, continuer a bâtir cette égalité. Courage à tous.
P'tit anecdote : J'ai reçu des mains au fesses aussi, et j'ai poussé des gueulantes.
#16.1
Tu n’en dors pas la nuit ?
Tu es ralenti dans ta vie professionnelle ?
Tu n’oses plus sortir le soir ?
#16.4
#16.7
En face, tu as des femmes qui se font agressées, violées ou "juste" dévalorisées par des hommes à cause de leur genre. C'est exactement la phrase extraite de la vidéo de l'Esprit critique : l'association à tout ce que font les autres n'est rien comparé à ce que subissent les femmes. Alors ne nous plaignons pas.
#16.2
S'il est besoin de le dire : il existe des hommes harcelés, des hommes battus, c'est une évidence, c'est pas la peine de le rappeler à chaque instant. Concernant les hommes, c'est surtout de l'inceste (violences familiales) et de la pédophilie dont il faudrait parler (mais là encore désolé de le rappeler, ce sont des hommes qui agressent généralement, pas tous les hommes mais des hommes plutôt que des femmes).
#16.3
Du genre : des hommes battus, bah... ils devraient avoir honte, ce sont vraiment des hommes ? Des hommes harcelés, bah... ils devraient se sentir honorés en fait. Un gosse violé par une prof, putain la chance qu'il a le petit coquin !
Euh... mouais.
Le problème dans tous les cas est surtout la forme, des deux côtés. La radicalité est devenue la norme et à mon avis crée une logique de groupe, et chaque groupe veut défendre ses intêrets, alors que l'on devrait tenter de rassembler.
#16.8
#16.5
#16.6
Édit: dans les médias, il y a beaucoup de commentaires, pas souvent d'analyses ou d'enquêtes. On parle beaucoup trop de ce qu'a dit l'autre ou de ce qui s'est passé dans l'actu.
Historique des modifications :
Posté le 04/10/2024 à 10h46
Oui à condition d'ajouter que les agresseurs sont surtout des hommes parce que c'est de ça dont il s'agit. Personne ne dit que tous les hommes sont des coupables. Si je ressens un sentiment de culpabilité, alors je m'interroge sur mes propres actes au lieu de faire delà sémantique sur ce que disent les autres.
Posté le 04/10/2024 à 10h47
Oui à condition d'ajouter que les agresseurs sont surtout des hommes parce que c'est de ça dont il s'agit. Personne ne dit que tous les hommes sont des coupables. Si je ressens un sentiment de culpabilité, alors je m'interroge sur mes propres actes au lieu de faire de la sémantique sur ce que disent les autres.
#17
#18
Il y a plus de 25 ans, alors en classe de 3eme j'ai eu la surprise d'entendre notre prof principale (une femme) s'étonner que la meilleure élève de notre classe avait choisit en second choix une option pour l'entrée en seconde "techniques et systèmes automatisés" qui orientait vers un bac S option SI au prétexte qu'elle allait devoir se mettre les mains dans le cambouie... Et déjà à l'époque j'avais trouvé cette réaction... stupide (je me retiens de ne pas devenir vulgaire).
#18.1
Après, les professeurs étant des humains, et passant 8h par jour avec les élèves pendant une voire plusieurs années, il est difficile de rester totalement détaché, que ce soit dans un sens positif ou négatif d'ailleurs. ^^
De ce point de vue, je ne sais pas ce qu'il en est actuellement, mais j'aimerais que les médias d'information sur l'orientation pro soient non genrés (je parle pas de l'écriture dégueulasse avec des points partout, mais juste l'usage de vocabulaire et tournures de phrases neutres, et/ou en cas de présentation vidéo deux témoignages de praticiens de genre différents pour bien montrer que si t'es motivé et compétent ça le fera).
#19
Merci à elle.
Je lis rarement le nom de l'auteur de l'article ou de l'édito avant de lire le contenu, surtout depuis qu'il n'apparaît pas en page d'accueil. J'ai donc pensé au tout début de cet édito que c'était Mathilde qui l'avait écrit et je me suis rendu compte très vite que ce n'était pas le cas (elle est citée très tôt). Et je me suis dit tant mieux, comme je me l'étais dit pour ton article de la semaine dernière. Le fait que tous les journalistes abordent le sujet est une bonne chose. Ça évitera au moins "l'argument" : l'autrice a un parti pris.
#20
Historique des modifications :
Posté le 30/09/2024 à 20h56
Concernant l'image qui accompagne l'article (une scène de La Cité de la Peur, si je ne me trompe pas), j'aime aussi le personnage de The Equalizer, l'homme tourmenté qui tente de mettre sa propre violence au service des victimes de la violence d'autres hommes. Ça reste de la fiction (la rédemption n'est pas toujours de mise dans le monde réel) mais j'aime l'idée de maîtriser ses pulsions et ses emportements autant que faire se peut.
Posté le 30/09/2024 à 20h57
Concernant l'image qui accompagne l'article avec le personnage de Rick Hunter (une scène de La Cité de la Peur, si je ne me trompe pas), j'aime aussi le personnage de The Equalizer, l'homme tourmenté qui tente de mettre sa propre violence au service des victimes de la violence d'autres hommes. Ça reste de la fiction (la rédemption n'est pas toujours de mise dans le monde réel) mais j'aime l'idée de maîtriser ses pulsions et ses emportements autant que faire se peut.
#21
#22
J’ai beau être un mec impliqué à la maison quand je vois ce que se prennent les femmes et la chance que j’ai d’être de l’autre côté, je m’inclus quand même dans le genre oppresseur et j’essaye de participer à le changer. Plus les hommes s’assumeront féministe, moins les femmes se feront tacler pour ça et plus vite on avancera. C’est un combat de tous.
#23
#24
Merci Mathilde.
Merci Sébastien.
Merci aussi le reste de la rédaction.
Mille mercis. Vraiment.
#25
#25.1
#26
Sur ce, j'arrête de commenter ce genre d'actualité qui n'ont pas d'intérêt pour moi.
#26.1
Ou sinon on devient soit schizo, soit un robot humanoïde dépourvu d'âme et de coeur....
#26.2
C'est pas le cas ? Première nouvelle de la journée. Il parle aussi d'autre chose. Parfois. Mais finalement pas souvent. Et cet article est éminemment tech ET sociétal. Il y a une zone de rencontre entre les 2 thématiques, que tu peux facilement représenter sous la forme d'un diagramme de Venn ;)
#27
« Vous n'êtes pas un salaud Mark, mais vous faites beaucoup d'effort pour l'être. »
#28
Vachement pratique pour cliver les communautés.
#28.1
Je peux donc comprendre les victimes de discrimination qui en ont assez qu'une personne non discriminée donne son avis alors qu'elle ne connait pas le sujet.
#28.3
Mais force est de constater que c'était avant.
D’où les discussions de comptoir omniprésentes =/
#28.4
Qu'il y ait des zones de confort entre soi, parfait, c'est nécessaire.
Faire germer une idée et ne la faire grandir en communauté, c'est un risque de cultiver une erreur et de s'en persuader.
C'est valable dans énormément de domaines: les ados, les genres, les affaires, les relations sociales, les recherches scientifiques…
Bref, s'exclure soi-même c'est prendre le risque d'un gros retour de manivelle quand on se met à l'ouvrir publiquement.
Gros sujet philosophique sur l'intelligence du militantisme (ou publicité).
«l'opinion de quelqu'un qui ne connait pas un sujet ne vaut pas grand chose»
A un moment donné c'est bien d'avoir un terrain d'échange, on a tous les pieds sur la même planète. Exemple on peut très bien apprécier la présence de quelqu'un quand l'un des deux vient de vivre un traumatisme comme la perdre d'un proche et pas l'autre (dans les 2 sens).
L'exclusion radicale est à mon sens une erreur… volontaire ou non.
PS: Certes dehors je reste ouvert, et chez moi j'apprécie faire l'ermite.
#28.5
Effectivement. Seulement, dans ce cas, la personne qui n'a pas perdu de proche dit rarement à l'autre "N'en fait pas toute une montagne, toi tu es encore vivant" ou "Des gens meurent tous les jours, c'est pas si grave".
Parce que c'est ce genre de réflexions que se prennent certaines victimes de discriminations.
Comme le disent d'autres commentateurs/trices, il est important d'écouter la parole de l'autre et si on ne comprends pas, se renseigner au lieu de dire "Oui, mais tu vois, moi, je pense ..."
#28.2
Sinon, c'est facile de donner son avis sur tout. D'ailleurs, les experts autoproclamés qui ont tout vécu, ça court les rues et les plateaux TV.
#29
Pour revenir dans la tech, il y a déjà eu des remontés (par des femmes) de comportements problématiques chez les dev du noyau Linux, et depuis, il y a un code de conduite d'adopté, c'est plutôt bien. Je ne dis pas qu'il faut n'y voir qu'un moyen répressif, mais plutôt une base commune pour essayer de le respecter à peu près sans pinailler.
Je pense aussi aux problèmes de harcèlement par exemple aux collèges. On en parle aujourd'hui, mais ça existait déjà avant à mon époque on en parlais pas tellement. Je me demande si finalement, c'est toute une culture de la moquerie qui s'est répandue sous couvert "d'humour" et si finalement tout ça n'est pas lié.
Je fait partie des personnes qui ne considèrent pas le sarcasme comme une forme d'humour depuis longtemps. Je peux citer cet article Wikipédia : "Pour Claude Tapia, professeur émérite de psychologie sociale à l'université de Tours, « Une première façon de définir l'humour consiste à l'opposer au sarcasme, au ricanement, au persiflage, « une passion française » (M. Séry) qui trahit la tendance au culte de soi et à la haine de l'autre (A. Demailly) »"
Edit : correction de quelques fautes.
Historique des modifications :
Posté le 01/10/2024 à 09h46
Je trouve aussi cet article salutaire. Je reconnais une partie de l'article car je peux aussi me sentir illégitime pour en parler (sauf pour un des thèmes abordés). Mais c'est sûr qu'il faut faire quelque chose. Total soutien aux femmes qui publient sur internet, et qui subissent des torrent de haine. Je ne suis pas depuis très longtemps Next, mais j'ai déjà pu remarqué des commentaires plus critiques sous les articles de Mathilde Saliou que sous d'autres articles. Je pense aussi à Sandrine Rousseau qui se prend des harcèlements et des menaces effrayantes en ligne, ce que j'ai déjà pu constater quelque fois sur Twitter, et sur son interview ici qui explique très bien les enjeux. Peut être qu'on pourra penser que c'est une femme politique et qu'elle a un parti pris, mais voilà, je pense que ça n'a rien à voir. Si une député subi ça sans que personne de son camp ou des autres camp ne disent rien, c'est que le problème est encore plus grave.
Pour revenir dans la tech, il y a déjà eu des remontés (par des femmes) de comportements problématiques chez les dev du noyau Linux, et depuis, il y a un code de conduite d'adopté, c'est plutôt bien. Je ne dis pas qu'il faut n'y voir qu'un moyen répressif, mais plutôt une base commune pour essayer de le respecter à peu près sans pinailler.
Je pense aussi aux problèmes de harcèlement par exemple aux collèges. On en parle aujourd'hui, mais ça existait déjà avant à mon époque on en parlais pas tellement. Je me demande si finalement, c'est toute une culture de la moquerie qui s'est répandue sous couvert "d'humour" et si finalement tout ça n'est pas lié.
Je fait partie des personnes qui ne considère par le sarcasme comme une forme d'humour depuis longtemps. Je peux citer cet article Wikipédia : "Pour Claude Tapia, professeur émérite de psychologie sociale à l'université de Tours, « Une première façon de définir l'humour consiste à l'opposer au sarcasme, au ricanement, au persiflage, « une passion française » (M. Séry) qui trahit la tendance au culte de soi et à la haine de l'autre (A. Demailly) »"
#30
Vous êtes capables de faire de super articles de vulgarisation des biais de perception engendrés par les réseaux sociaux (et il y en a ... beaucoup trop).
Mais dès que l'on aborde un sujet compliqué hors tech, vous vous rapprochez des "données présentes" et immanquablement, vous retombez dans "une étude sur les réseaux sociaux / sur les réseaux sociaux"
(bon rassurez-vous, quasi TOUS les autres journaux font de même)
"Un journaliste n’a pas besoin de tout connaître (ce serait tellement prétentieux de le prétendre), mais il a le devoir de se renseigner, d’évoluer, d’apprendre et de transmettre. Cela doit être un travail collectif de la société, pour la société. "
Et si vous faisiez, juste pour vos articles, l'effort de NE PAS vous baser sur les réseaux sociaux et leur production de merde quotidienne ?
Vous avez quantité d'informations disponibles sur la toile.
Bref, un peu moins de contenu "machin a dit que" et plus d'analyse, comme vous êtes capables de le faire sur les autres sujets.
(les sujets avec les demandes CADA wow !!)
--------
L'exemple de l'article sur la carrière dans les métiers scientifiques est parfait : « les stéréotypes de genre continuent d'influencer négativement l'orientation des filles et des femmes vers les métiers scientifiques et techniques »
Vous vous basez sur un sondage d'opinion (donc déjà biaisé ...)
Et vous reprenez des conclusions fournies par d'autres, sans plus d'arguments.
A côté, vous avez des rapports factuels et précis
(comme souvent dans les rapports produits par la fonction publique quand on se plonge dedans)
Le rapport de Dress sur l'articulation entre vies familiale et professionnelle est factuel et statistique
https://drees.solidarites-sante.gouv.fr/publications-communique-de-presse/etudes-et-resultats/larticulation-entre-vies-familiale-et
Axe de journalisme : il n'apporte aucune explication sur le pourquoi ...
Pourquoi la mère décide de "sacrifier" son travail pour ses enfants plus que le père ?
Un choix fait par les 2, par la mère, par le père ?
Un lien avec la relation à l'enfant ?
Une reproduction d'un modèle connu (par les parents/grands-parents, etc) ?
Le rapport sur les inégalités est intéressant et donne plus d'explications :
"Si l’on retire l’effet de la profession exercée et du type d’employeur, les femmes gagnent en moyenne 4,3 % de moins que les hommes pour un même temps de travail et un poste comparable. Cet écart « toutes choses égales par ailleurs », comme disent les statisticiens, reste inexpliqué par l’Insee. Il résulte pour partie de discriminations salariales de la part des employeurs, et peut-être aussi d’autres facteurs non mesurés ici tels que les différences d’expérience, d’ancienneté dans l’entreprise, de niveau de diplôme, chacun de ces facteurs pouvant jouer en faveur ou en défaveur des femmes. Cet écart de 4,3 % « ne peut s’interpréter comme une mesure de la discrimination salariale dans les entreprises », avertit l’Insee, mais c’est celui qui s’en approche au plus près."
Plusieurs éléments connus des équipes RH :
- les femmes négocient moins leur salaire, demandent moins d'augmentations et SI demande, vont demander des augmentations de salaire plus faibles
- la gestion des congés maternité fait que "souvent", cela fait une année "blanche" sur l'augmentation générale (si augmentation générale). Un an d'augmentation étant dans les 3-4%, ça peut aussi expliquer
----------
#31
#32
Autant le dernier, n'est pas un modèle de courtoisie avec les dames, autant le premier, je n'ai pas souvenir que cela soit un macho.
#32.1
#32.2
#32.3
D'ailleurs, l'actrice qui joue Lacey dans la série Cagney et Lacey, a joué dans un épisode de l'Inspecteur Harry avec un personnage de femme-flic qui réussit à étonner l'inspecteur Harry, personnage rustique et macho (en apparence puisqu'il déteste les ronds-de-cuir)
Historique des modifications :
Posté le 01/10/2024 à 12h45
A part Rick Hunter l'inspecteur choc, il y avait dans les années 1970-1980 des héros un peu moins machos comme dans la série Les Rues de San Francisco, (je ne compte pas Colombo qui ne patrouillait pas dans les rues) et la série Cagney et Lacey (deux flics femmes). Même si ça a mal vieilli, c'est déjà mieux que Drôles de Dames concernant les scènes d'action et l'esthétique de la série.
D'ailleurs, l'actrice qui joue Lacey dans la série Cagney et Lacey, a joué dans un épisode de l'Inspecteur Harry avec un personnage de femme-flic qui réussit à étonner l'inspecteur Harry, personnage rustique et macho
Posté le 01/10/2024 à 12h50
A part Rick Hunter l'inspecteur choc, il y avait dans les années 1970-1980 des héros un peu moins machos comme dans la série Les Rues de San Francisco, (je ne compte pas Colombo qui ne patrouillait pas dans les rues) et la série Cagney et Lacey (deux flics femmes). Même si ça a mal vieilli, c'est déjà mieux que Drôles de Dames concernant les scènes d'action et l'esthétique de la série.
D'ailleurs, l'actrice qui joue Lacey dans la série Cagney et Lacey, a joué dans un épisode de l'Inspecteur Harry avec un personnage de femme-flic qui réussit à étonner l'inspecteur Harry, personnage rustique et macho (au moins en apparence puisqu'il déteste les rond-de-cuir)
Posté le 01/10/2024 à 12h50
A part Rick Hunter l'inspecteur choc, il y avait dans les années 1970-1980 des héros un peu moins machos comme dans la série Les Rues de San Francisco, (je ne compte pas Colombo qui ne patrouillait pas dans les rues) et la série Cagney et Lacey (deux flics femmes). Même si ça a mal vieilli, c'est déjà mieux que Drôles de Dames concernant les scènes d'action et l'esthétique de la série.
D'ailleurs, l'actrice qui joue Lacey dans la série Cagney et Lacey, a joué dans un épisode de l'Inspecteur Harry avec un personnage de femme-flic qui réussit à étonner l'inspecteur Harry), personnage rustique et macho au moins en apparence puisqu'il déteste les rond-de-cuir
Posté le 01/10/2024 à 12h51
A part Rick Hunter l'inspecteur choc, il y avait dans les années 1970-1980 des héros un peu moins machos comme dans la série Les Rues de San Francisco, (je ne compte pas Colombo qui ne patrouillait pas dans les rues) et la série Cagney et Lacey (deux flics femmes). Même si ça a mal vieilli, c'est déjà mieux que Drôles de Dames concernant les scènes d'action et l'esthétique de la série.
D'ailleurs, l'actrice qui joue Lacey dans la série Cagney et Lacey, a joué dans un épisode de l'Inspecteur Harry avec un personnage de femme-flic qui réussit à étonner l'inspecteur Harry), personnage rustique et macho au moins en apparence puisqu'il déteste les rond-de-cuir
Posté le 01/10/2024 à 12h52
A part Rick Hunter l'inspecteur choc, il y avait dans les années 1970-1980 des héros un peu moins machos comme dans la série Les Rues de San Francisco, (je ne compte pas Colombo qui ne patrouillait pas dans les rues) et la série Cagney et Lacey (deux flics femmes). Même si ça a mal vieilli, c'est déjà mieux que Drôles de Dames concernant les scènes d'action et l'esthétique de la série.
D'ailleurs, l'actrice qui joue Lacey dans la série Cagney et Lacey, a joué dans un épisode de l'Inspecteur Harry avec un personnage de femme-flic qui réussit à étonner l'inspecteur Harry, personnage rustique et macho au moins en apparence puisqu'il déteste les rond-de-cuir
Posté le 01/10/2024 à 12h52
A part Rick Hunter l'inspecteur choc, il y avait dans les années 1970-1980 des héros un peu moins machos comme dans la série Les Rues de San Francisco, (je ne compte pas Colombo qui ne patrouillait pas dans les rues) et la série Cagney et Lacey (deux flics femmes). Même si ça a mal vieilli, c'est déjà mieux que Drôles de Dames concernant les scènes d'action et l'esthétique de la série.
D'ailleurs, l'actrice qui joue Lacey dans la série Cagney et Lacey, a joué dans un épisode de l'Inspecteur Harry avec un personnage de femme-flic qui réussit à étonner l'inspecteur Harry, personnage rustique et macho (au moins en apparence puisqu'il déteste les rond-de-cuir)
Posté le 01/10/2024 à 12h53
A part Rick Hunter l'inspecteur choc, il y avait dans les années 1970-1980 des héros un peu moins machos comme dans la série Les Rues de San Francisco, (je ne compte pas Colombo qui ne patrouillait pas dans les rues) et la série Cagney et Lacey (deux flics femmes). Même si ça a mal vieilli, c'est déjà mieux que Drôles de Dames concernant les scènes d'action et l'esthétique de la série.
D'ailleurs, l'actrice qui joue Lacey dans la série Cagney et Lacey, a joué dans un épisode de l'Inspecteur Harry avec un personnage de femme-flic qui réussit à étonner l'inspecteur Harry, personnage rustique et macho (au moins en apparence puisqu'il déteste les ronds-de-cuir)
#33
#33.1
#34
Je peux bien l'offrir à des amiEs, mais la diffusion reste limitée
#35
Les réseaux sociaux ont contribué à simplifier le discours, ne serait-ce parfois de part une limitation technique volontaire (nombre de caractères notamment) au point de devenir simpliste.
Car oui ça semble évident. Pourtant, que ne lis-je pas sur les réseaux à propos des hommes en général, quand ce n'est pas spécifique tel les hommes blanc hétéros qui sont devenus si détestables que je me rappele encore d'un article sur le sujet que « les hommes noirs hétéros sont les hommes blancs des noirs » (en anglais). Ça ne s'invente pas.
Le problème est la forme. Des gens ont commencé à agir par la radicalité et adopté un discours ad hoc, mais ça a plutôt crée un fossé entre les groupes concernés qui s'agrandit avec le temps. J'ajouterai avoir l'impression que l'on me demande aussi de faire un travail de nuance de leur propre discours POUR EUX alors que j'ai déjà bien du mal à l'être POUR MOI-MÊME.
Un exemple même si c'est un peu hors-sujet : Jean-Luc Mélenchon indiquant qu'il faut se focaliser sur les jeunes et les quartiers, "tout le reste on perd notre temps". Beaucoup ont commenté en citant la réalité du terrain, qui est que le militantisme dans les zones rurales n'est pas facile tant en moyen humain que financier alors que LFI a justement pas les reins pour cela, donc autant se concentrer là où ça peut le mieux marcher. Alors... j'entends l'argument et c'est évident que militer n'est pas facile, mais c'est un exercice de nuance qu'il aurait dû sortir lui-même au lieu de sortir une telle phrase. Ce n'est pas à moi de faire le travail de nuance pour lui.
Bref, il serait temps de revenir à un discours plus mesuré. La radicalité, ça ne marche pas.
Historique des modifications :
Posté le 01/10/2024 à 14h40
« l’objectif de ce hashtag [NotAllMen, ndlr] est de signifier que non, tous les hommes ne sont pas de telle ou telle manière. Il apparaît dès lors qu’une femme témoignera de violences et/ou accusera “les hommes” dans leur ensemble, en tant qu’entité genrée. Sauf que… c’est ÉVIDENT ».
Les réseaux sociaux ont contribué à simplifier le discours, ne serait-ce parfois de part une limitation technique volontaire (nombre de caractères notamment) au point de devenir simpliste.
Car oui ça semble évident. Pourtant, que ne lis-je pas sur les réseaux à propos des hommes en général, quand ce n'est pas spécifique tel les hommes blanc hétéros qui sont devenus si détestables que je me rappele encore d'un article sur le sujet que « les hommes noirs hétéros sont les hommes blancs des noirs » (en anglais). Ça ne s'invente pas.
Le problème est la forme. Des gens ont commencé à agir par la radicalité et adopté un discours ad hoc, mais j'ai plutôt l'impression que ça a crée un fossé entre les groupes concernés qui s'agrandit avec le temps. Pour ma part, j'ai l'impression que l'on me demande de faire un travail de nuance de leur propre discours POUR EUX alors que j'ai déjà bien du mal à l'être POUR MOI-MÊME.
Un exemple même si c'est un peu hors-sujet : Jean-Luc Mélenchon indiquant qu'il faut se focaliser sur les jeunes et les quartiers, "tout le reste on perd notre temps". Beaucoup ont commenté en citant la réalité du terrain, qui est que le militantisme dans les zones rurales n'est pas facile tant en moyen humain que financier alors que LFI a justement pas les reins pour cela, donc autant se concentrer là où ça peut le mieux marcher. Alors... j'entends l'argument et c'est évident que militer n'est pas facile, mais c'est un exercice de nuance qu'il aurait dû sortir lui-même au lieu de sortir une telle phrase. Ce n'est pas à moi de faire le travail de nuance pour lui.
Bref, il serait temps de revenir à un discours plus mesuré. La radicalité, ça ne marche pas. Je ne ferai pas le travail de nuance pour vous. Sortez-moi des phrases foireuses, et j'en tirerai la conclusion le plus simple.
Posté le 01/10/2024 à 14h45
« l’objectif de ce hashtag [NotAllMen, ndlr] est de signifier que non, tous les hommes ne sont pas de telle ou telle manière. Il apparaît dès lors qu’une femme témoignera de violences et/ou accusera “les hommes” dans leur ensemble, en tant qu’entité genrée. Sauf que… c’est ÉVIDENT ».
Les réseaux sociaux ont contribué à simplifier le discours, ne serait-ce parfois de part une limitation technique volontaire (nombre de caractères notamment) au point de devenir simpliste.
Car oui ça semble évident. Pourtant, que ne lis-je pas sur les réseaux à propos des hommes en général, quand ce n'est pas spécifique tel les hommes blanc hétéros qui sont devenus si détestables que je me rappele encore d'un article sur le sujet que « les hommes noirs hétéros sont les hommes blancs des noirs » (en anglais). Ça ne s'invente pas.
Le problème est la forme. Des gens ont commencé à agir par la radicalité et adopté un discours ad hoc, mais ça a plutôt crée un fossé entre les groupes concernés qui s'agrandit avec le temps. J'ajouterai avoir l'impression que l'on me demande aussi de faire un travail de nuance de leur propre discours POUR EUX alors que j'ai déjà bien du mal à l'être POUR MOI-MÊME.
Un exemple même si c'est un peu hors-sujet : Jean-Luc Mélenchon indiquant qu'il faut se focaliser sur les jeunes et les quartiers, "tout le reste on perd notre temps". Beaucoup ont commenté en citant la réalité du terrain, qui est que le militantisme dans les zones rurales n'est pas facile tant en moyen humain que financier alors que LFI a justement pas les reins pour cela, donc autant se concentrer là où ça peut le mieux marcher. Alors... j'entends l'argument et c'est évident que militer n'est pas facile, mais c'est un exercice de nuance qu'il aurait dû sortir lui-même au lieu de sortir une telle phrase. Ce n'est pas à moi de faire le travail de nuance pour lui.
Bref, il serait temps de revenir à un discours plus mesuré. La radicalité, ça ne marche pas. Je ne ferai pas le travail de nuance pour vous. Sortez-moi des phrases foireuses, et j'en tirerai la conclusion le plus simple.
#35.1
Ouuui, je dis OUI :)
#35.2
- le féminisme non radical a mis des centaines d'années à amener l'égalité (théorique) des droits, y a pas beaucoup moins de féminicides, les filles sont toujours critiquées pour leurs choix vestimentaires et leurs droits (reproductifs mais pas que) sont menacés de toute part dans le monde entier.
- l'écologie non-radicale accouche de "croissance verte" et autre ZFE, industrie du lithium, etc... alors que les problèmes qui vont nous arriver nécessitent très concrètement des réponses radicales
- la gauche "non radicale" c'est la sociale démocratie et donc un machin libérale qui continue à donner les clés du pays aux intérêts privés en leur demandant gentiement de pas trop en faire s'il vous plait. (genre Partie Socialiste, pour fixer les idées. on attend tous et toutes avec impatience leur prochain coup de poignard dans le dos).
Donc oui sur le papier la radicalité ça fait suer, ça fait malpoli, etc... et je suis le premier à en critiquer la radicalité dans la FORME. sur le fond, on est bien obligé de voire que c'est nécessaire pour pousser les systèmes de dominations à disparaître.
Je peine à voire ce à quoi aurait ressemblé la Révolution Française non radicale. Ca a failli avoir lieu (ne pas couper la tête du souverain, une monarchie constitutionnelle etc...).
Fun fact : les niveaux d'inégalité économiques qu'on a aujourd'hui (ratios de revenus, capitaux...) sont les mêmes qu'à la veille de la Révolution Française.
Sinon....
Un grand merci à Next pour cette prise de position. J'avais laissé expirer mon abonnement payant à cause de la rudesse des commentaires sexistes à chaque article de Mathilde. De voir ça en édito me fait reprendre de ce pas un abonnement.
Historique des modifications :
Posté le 01/10/2024 à 17h43
Autant on peut avoir beaucoup de chose (négatives) à dire sur la radicalité, autant il faut bien avouer que ne pas être radical n'avance pas grand chose et a déjà été essayé sans grand succès.
- le féminisme non radical a mis des centaines d'années à amener l'égalité (théorique) des droits, y a pas beaucoup moins de féminicides, les filles sont toujours critiquées pour leurs choix vestimentaires et leurs droits (reproductifs mais pas que) sont menacés de toute part dans le monde entier.
- l'écologie non-radicale accouche de "croissance verte" et autre ZFE, industrie du lithium, etc... alors que les problèmes qui vont nous arriver nécessitent très concrètement des réponses radicales
- la gauche "non radicale" c'est la sociale démocratie et donc un machin libérale qui continue à donner les clés du pays aux intérêts privés en leur demandant gentiement de pas trop en faire s'il vous plait. (genre Partie Socialiste, pour fixer les idées. on attend tous et toutes avec impatience leur prochain coup de poignard dans le dos).
Donc oui sur le papier la radicalité ça fait suer, ça fait malpoli, etc... et je suis le premier à en critiquer la radicalité dans la FORME. sur le fond, on est bien obligé de voire que c'est nécessaire pour pousser les systèmes de dominations à disparaître.
Je peine à voire ce à quoi aurait ressemblé la Révolution Française non radicale. Ca a failli avoir lieu (ne pas couper la tête du souverain, une monarchie constitutionnelle etc...).
Fun fact : les niveaux d'inégalité économiques qu'on a aujourd'hui (ratios de revenus, capitaux...) sont les mêmes qu'à la veille de la Révolution Française.
Sinon....
Un grand merci à Next pour cette prise de position. J'avais laissé expirer mon abonnement payant à cause de la rudesse des commentaires sexistes à chaque article de Mathilde. De voir ça en édito me fait reprendre de ce pas un abonnement.
#35.3
Les progrès sociaux étaient rares pendant longtemps pour trois (voir quatre) raisons simples : l'influence de la religion, les moyens de transport, les moyens de communication, avec peut-être en bonus celui du nombre.
Il est difficile d'organiser un mouvement sociétal quand il est difficile de se regrouper, de communiquer/d'informer et si l'on n'est pas assez nombreux (ou sans avoir une vision de ce nombre car on ne se connaît pas), sans compter la non-existence de la presse et autres qui pourraient aider à mobiliser l'opinion publique. La réalité est que beaucoup des progrès sociétaux obtenus sur les deux derniers siècles ont d'abord été le triomphe de la technologie et du quasi-anéantissement de la contrainte géographique, avec au passage le travail de sape contre la religion sur plusieurs siècles. Il n'est donc pas étonnant qu'avant cela, il n'y en avait presque rien.
Pour l'écologie, le problème est que les changements radicaux proposés, je les vois comme une pression contre les pauvres car les riches pourront s'adapter. Il est fréquent de lire qu'il faudrait davantage de transport en commun par exemple et qu'il faudrait restreindre l'usage de la voiture individuelle, mais à part que ces personnes vivent en ville où c'est pertinent à l'inverse des zones rurales, elles ont souvent le moyen de supporter les conséquences. Bref, il n'est pas étonnant que la population se contente du greenwashing. Après... libre à toi de t'organiser pour monter une entreprise concurrençant les autres en étant réelement écologiste. Car oui, je crois que la seule façon de changer le capitalisme passera par le capitalisme.
Ensuite, la gauche radicale donne aussi des clés aux intêrets privés. Le puritanisme en cours est tel qu'il n'est plus possible pour les classes populaires de s'organiser. On m'a déjà rétorqué par exemple que si le voisin homophobe veut aller à une manifestation sur le pouvoir d'achat alors il était hors-de-question pour eux-même d'y aller. Cette division profite forcément toujours aux mêmes, il y a même une théorie du complot sur l'idée que suite à OWS (Occupy Wall Street) les riches ont diffusé l'identity politics pour s'assurer que l'on s'entretue. Le fait est que pendant que des abrutis m'expliquent que la lutte des classes est de la suprémacie blanche, les profits explosent vu qu'on n'a plus temps ou l'envie de lutter contre les riches. C'est peut-être la seule que j'aurai envie de croire.
Accessoirement on peut se prendre un très méchant pushback. Je me rappele avoir lu un article de journal vers 2011 qui expliquait en substance qu'en Inde, les villes avançaient si vite dans les droits humains que la campagne a opposé une réaction de rejet complet et s'est radicalisée. Quelques années plus tard, Narendra Modi était élu. En Occident, si les droits des homosexuels se sont beaucoup améliorés, il a fallu tout de même pas moins de 30 à 40 ans pour parvenir à la légalisation du mariage même s'il y a eu des résistances. A l'inverse, le mouvement trans est allé tellement vite que non seulement il s'est perdu en chemin en changeant la définition de ce terme en route mais il semble se prendre un très méchant retour de bâton depuis deux ans. Je n'ose imaginer si on avait été aussi vite pour les homosexuels dans les 70/80s...
Qu'on le veuille ou non, une société a de l'inertie, même dans notre ère moderne. Si l'on refuse d'en tenir compte et que l'on préfére la radicalité, alors il ne faudra pas s'étonner des conséquences.
Historique des modifications :
Posté le 01/10/2024 à 20h38
Je n'ai pas cette vision.
Les progrès sociaux étaient rares pendant longtemps pour trois (voir quatre) raisons simples : l'influence de la religion, les moyens de transport, les moyens de communication, avec peut-être en bonus celui du nombre.
Il est difficile d'organiser un mouvement sociétal quand il est difficile de se regrouper, de communiquer/d'informer et si l'on n'est pas assez nombreux, sans compter la non-existence de la presse et autres qui peuvent aider à mobiliser l'opinion publique. La réalité est que beaucoup des progrès sociétaux obtenus sur les deux derniers siècles ont d'abord été le triomphe de la technologie et du quasi-anéantissement de la contrainte géographique, avec au passage le travail de sape de la religion sur plusieurs siècles. Il n'est donc pas étonnant qu'avant cela, il n'y en avait presque rien.
Pour l'écologie, le problème est que les changements radicaux proposés, je les vois comme une pression contre les pauvres car les riches pourront s'adapter. Il est fréquent de lire qu'il faudrait davantage de transport en commun par exemple et qu'il faudrait restreindre l'usage de la voiture individuelle, mais à part que ces personnes vivent en ville où c'est pertinent à l'inverse des zones rurales, elles ont souvent le moyen de supporter les conséquences. Bref, il n'est pas étonnant que la population se contente du greenwashing. Après... libre à toi de t'organiser pour monter une entreprise concurrençant les autres en étant réelement écologiste. Car oui, je crois que la seule façon de changer le capitalisme passera par le capitalisme.
Ensuite, la gauche radicale donne aussi des clés aux intêrets privés. Le puritanisme en cours est tel qu'il n'est plus possible pour les classes populaires de s'organiser. On m'a déjà rétorqué par exemple que si le voisin homophobe veut aller à une manifestation sur le pouvoir d'achat alors hors-de-question soi-même d'y aller. Cette division profite forcément toujours aux mêmes, il y a même une théorie du complot sur l'idée que suite à OWS (Occupy Wall Street) les riches ont diffusé l'identity politics pour s'assurer que l'on s'entretue. Le fait est que pendant que des abrutis m'expliquent que la lutte des classes est de la suprémacie blanche, les profits explosent vu qu'on n'a plus temps ou l'envie de lutter contre les riches.
Accessoirement on peut se prendre un très méchant pushback. Je me rappele avoir lu un article de journal vers 2011 qui expliquait en substance qu'en Inde, les villes avançaient si vite dans les droits humains que la campagne a opposé une réaction de rejet complet et s'est radicalisée. Quelques années plus tard, Narendra Modi était élu.
En Occident, si les droits des homosexuels se sont beaucoup améliorés, il a fallu tout de même pas moins de 30 à 40 ans pour parvenir à la légalisation du mariage même s'il y a eu des résistances. A l'inverse, le mouvement trans est allé tellement vite que non seulement il s'est perdu en chemin en changeant la définition de ce terme en route mais il semble se prendre un très méchant retour de bâton depuis deux ans. Je n'ose imaginer si on avait été aussi vite pour les homosexuels dans les 70/80s...
Qu'on le veuille ou non, une société a de l'inertie, même dans notre ère moderne. Si l'on refuse d'en tenir compte et préférer la radicalité, alors il ne faudra pas s'étonner des conséquences.
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