Le contrat open bar entre Microsoft et la Défense sous le prisme du Sénat
Une fenêtre dans le bunker
Le 27 février 2014 à 10h50
7 min
Droit
Droit
Le contrat open bar signé entre Microsoft et la Défense continue à questionner les parlementaires. Ceux-ci s’interrogent tant sur son opportunité que sur les conditions de passation de ce marché.
La sénatrice Joëlle Garriaud-Maylam vient de questionner le ministre de la Défense quant au renouvellement jusqu’en 2017 du contrat open bar noué avec Microsoft. Ce contrat-cadre a été passé sans appel d’offres ni mise en concurrence préalable, s’étonne la parlementaire UMP. « Davantage de transparence semblerait souhaitable sur ce dossier, notamment par la publication des documents expliquant le choix qui a été fait, tels que la note de la direction interarmées des réseaux d’infrastructure et des systèmes d’information (DIRISI) pour le comité des achats du ministère » estime-t-elle.
Une dépendance en question
Outre le déficit de transparence, la dépendance de la Défense avec l’éditeur américain inquiète. La sénatrice cite spécialement le rapport d’un groupe d’experts de l’armée selon qui « l’ensemble des produits américains doivent obtenir l’aval de la National security agency (NSA) pour être exporté. La NSA introduit systématiquement des portes dérobées ou « backdoors » dans les produits logiciels. Un système d’information et de communication reposant majoritairement sur des produits américains comme Microsoft serait vulnérable, car susceptible d’être victime d’une intrusion de la NSA dans sa totalité. » Ce rapport date de 2008, soit bien avant l’affaire Prism et les multiples révélations de Snowden sur les liens intimes entre la NSA et les gros éditeurs américains.
Des liens intimes avec la NSA
« Au vu des révélations de ces derniers mois sur la collaboration des entreprises américaines avec les services de renseignements », poursuit-elle, il serait souhaitable « qu’une réflexion soit menée en amont de la prochaine décision de renouvellement, et que le passage aux logiciels libres puisse être envisagé – solution d’ailleurs préconisée par l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN) qui dans un document de 2008 recommandait "d’utiliser des standards ouverts quand cela est possible lors des tentatives de standardisation d’un service" ».
L'option retenue ? Ne pas recourir aux logiciels libres
Cet accord révélé dans nos colonnes a été une première fois signé en 2009, malgré l’avis négatif de plusieurs experts. Après une demande auprès de la Commission des documents administratifs fin 2013, l’April, association de promotion du libre, a pu consulter une partie des pièces confirmant le renouvellement de cet accord-cadre, pièces qui soulignent « l'option retenue par le ministère de ne pas recourir aux logiciels libres ».Avec pour argument, l’évocation d’un tableau de synthèse présenté par la Direction Interarmées des Réseaux D'Infrastructure et des Systèmes d'Information.
Selon ce tableau présenté au comité des achats, « l'utilisation de logiciels libres serait d'un coût de revient proche de l'utilisation de licences Microsoft. En effet, s'il n'existe pas d'achat de licence au démarrage, les mises à jour ne sont en revanche pas gratuites. D'autres frais sont aussi à prendre en compte comme la formation de personnels de soutien, les logiciels libres nécessitant une plus grande implication des utilisateurs. D'autres matériels doivent aussi être achetés afin de pouvoir permettre l'utilisation de ces logiciels. »
La réponse de l'April
« Faut-il encore rappeler que le logiciel libre présente des avantages pour la pérennité du matériel, que les mises à jour sont tout aussi libres que les logiciels et que le libre ne nécessite pas forcément d'implication particulière de ses utilisateurs ? » lui opposera l’April, qui regrette l’absence de référence aux « problématiques de surveillances ou des portes dérobées présentes dans les logiciels privateurs, alors que cela représente un danger immédiat pour la sécurité nationale. Au contraire, on voit dans ce dossier la volonté de suivre aveuglément un choix pourtant dangereux pour la sécurité nationale et l'indépendance technologique. »
Ce contrat-cadre permet aux organismes du ministère de picorer n’importe quelle licence dans les rayons de l’éditeur. Seulement, il n’offre qu’un simple droit d’usage, non un transfert de propriété. De fait, si à terme la Défense envisageait d’abandonner l’éditeur américain, elle devra soit lever l’option d’achat soit désinstaller des centaines de millions de licences. Par ce contrat, certains craignent du coup un cliquet anti-retour.
Très tôt, le rapporteur de la Commission des Marchés Publics de l’État avait pourtant critiqué ce dispositif. Cependant, la CMPE avait ignoré son avis en mettant en balance risques et opportunités. Elle pointait certes « le coût de renouvellement du contrat, dans la mesure où Microsoft pourrait se trouver en position de force pour négocier » ou encore « le coût de l'abandon de la technologie Microsoft pour une autre, si cela devenait nécessaire à l'issue du contrat » et « l'accoutumance des utilisateurs à l'ergonomie des produits de Microsoft » mais ces quelques points noirs furent minorés par les avantages liés notamment à l’expertise du géant américain, sa capacité à mettre à niveau les systèmes d’information ou ses services d’aides.
Mediapart s’était aussi penché sur ce document le 12 décembre dernier. Nos confrères citaient alors les propos d’un des acteurs du dossier. « Une chose est sûre, c’est que les experts n’ont pas été assez écoutés. Je suis un militaire. Et je dois dire que je ne suis pas très fier de mon pays. J’aurais pu accepter beaucoup de choses, mais à partir du moment où on m’explique pourquoi. Là, nous n’avons jamais eu de réponse. La devise pour laquelle nous nous battons, et pour laquelle certains d’entre nous ont versé leur sang, c’est « Liberté, égalité, fraternité ». Dans ce dossier, nous avons bradé notre liberté, nous avons trahi notre pays. Et encore aujourd’hui, je suis incapable de vous dire pourquoi… »
La sénatrice n'a pas soulevé un autre point sur la question de la fiscalité, puisque ce contrat a été passé avec Microsoft Irlande.
Une fenêtre sous le képi
On rappellera la réponse apportée sur ces questions par le contre-amiral Arnaud Coustillière à l’Assemblée nationale. Sur le choix Microsoft, « les grands éditeurs de logiciels, dont les produits ont tendance à devenir des normes, ne sont pas forcément moins bons en matière de sécurité de leurs produits que les développeurs de logiciels libres ».
Pour lui, les éditeurs de solutions propriétaires « ont en effet tout intérêt à faire évoluer leur produit commercial et à en assurer la fiabilité dans la durée. Inversement, le logiciel libre est développé par une communauté, parfois à géométrie variable. En tout état de cause, le débat entre logiciel commercial et logiciel libre tourne parfois à la" guerre de religion" ».
Quant aux problèmes de sécurité, ce choix « ne présente pas un risque de sécurité supérieur par rapport à l’utilisation de logiciels libres ». Sous son képi, celui-ci assure que « dans ce dernier cas, il aurait fallu développer une capacité forte de suivi et de contrôle pour se garantir effectivement contre les risques éventuels. En la matière, il convient d’adopter une approche mesurée et pragmatique, tenant compte à la fois du coût, des risques et de contraintes opérationnelles, dont notamment le lien avec l’OTAN. » Autre chose, « ce débat sur les logiciels libres a permis d’engager une baisse tendancielle des prix pratiqués par les grands éditeurs de logiciels et, parallèlement, à une décroissance du recours aux logiciels libres ».
Une analyse qui avait agacé Frédéric Couchet, de l'April. « Il n’y a rien à ajouter sur l’état de dépendance de la Défénse avec Microsoft et l’OTAN. Ils ne voient le libre que comme un seul levier de pression sur le prix des logiciels privateurs. »
Le contrat open bar entre Microsoft et la Défense sous le prisme du Sénat
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Une dépendance en question
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Des liens intimes avec la NSA
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L'option retenue ? Ne pas recourir aux logiciels libres
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La réponse de l'April
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Une fenêtre sous le képi
Commentaires (151)
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Abonnez-vousLe 27/02/2014 à 14h01
Le 27/02/2014 à 14h02
Le 27/02/2014 à 14h02
Le 27/02/2014 à 14h06
je rajouterai surtout que mettre de l’open source , même si le proprio c’est plus facile,rapide (l’asservissement on dit aussi), parfois mieux : l’open source oblige à adapter , à modifier , c’est un générateur de boulot pour tout le monde , pensons à nos gosses MERDE !
Quand même !
Le 27/02/2014 à 14h09
Le 27/02/2014 à 14h15
Le 27/02/2014 à 14h15
c’est bon, arretez de chialer pour 90€/an/pc ….
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Le 27/02/2014 à 14h19
Le 27/02/2014 à 14h21
Le 27/02/2014 à 14h24
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Le 27/02/2014 à 14h39
Le 27/02/2014 à 14h50
Le 27/02/2014 à 14h51
Le 27/02/2014 à 15h03
“Justement, ce qui serait bien, c’est d’avoir une distrib comme base commune aux administrations, développée (on peut partir d’une autre distrib si elle est considérée comme safe, par ex openBSD) et maintenue par un pôle de développement public.”
Suffit de se prendre un billet aller/retour vers Munich.
Visiter les administrations de la ville, demander si le Mr et Md Michou local est perturbé par la migration totale sous Linux de la ville, boire des bières et visiter un peu ce beau lander qu’ est la Bavière et repartir avec le dvd de leur distribution Linux maison.
Le 28/02/2014 à 13h56
Le 28/02/2014 à 14h05
Le 28/02/2014 à 14h07
Le 28/02/2014 à 14h12
Le 28/02/2014 à 14h13
Le 28/02/2014 à 14h38
Ce ne sont même plus des pipes que nos dirigeants/élus/politques de tout poil font aux USA, c’est baisser leurs frocs. Crosoft fournit aussi la vaseline ? Dire qu’on a fusillé des gens pour moins que ça sous le prétexte d’intelligence avec une puissance étrangère…
Le 28/02/2014 à 14h43
On demande aux boites de faire de plus en plus d’efforts pour réduire les coûts.
Je vois bien le DSI mettre “Don on une association pour le libre : XXXX€”
Je veux voir la tête du DAF!!!!!
Pour IBM tu peux rajouter quelques X supplémentaires à “Don à on une association pour le libre: XXXX€3
Que ce soit via Red Hat ou par les fondations ou autres qui s’ occupent de l’open, directement ou indirectement en leur rétrocédant des brevets ou des logiciels, en argent ou campagne de promotion tv mondiale, la contribution d’ IBM se calcule en milliards sur toute ses années dans l’ open.
Dans des mesures moindres,tout ceux de cette liste contribue aussi sans que leurs services financiers ne rigolent ou ne fassent un infarctus.
Le 28/02/2014 à 15h29
Le 28/02/2014 à 15h30
Le 28/02/2014 à 15h56
“Tu as certainement remarqué que ce sont des éditeurs/constructeurs?
Je te laisse chercher la raison? ”
Pour Linux, l’ intérêt est plus que partagé par les deux partis.
Sur des projets comme wikipedia tout les donateurs ne visent pas simplement la rentabilité de leur don.
Mon message avait juste comme principal intérêt de démontrer que faire un don pour une grosse boîte à une fondation ou une assoc n’ est pas si risible que cela (surtout au USA ou le principe de don est une pratique courante).
Ps: dans mon post précédent je parlais de milliards pour IBM, je pense que “millions” est plus proche de la vérité ^^
Le 28/02/2014 à 15h57
Le 28/02/2014 à 16h52
Le 28/02/2014 à 16h53
Le 28/02/2014 à 17h13
@sepas
Rassures toi ^^ je ne suis pas naïf, les philanthropes pur et dur sont plutôt rares en dehors de la sphère privée et personnelle.
Le 28/02/2014 à 17h59
Le 28/02/2014 à 18h07
Le 27/02/2014 à 13h23
Le 27/02/2014 à 13h24
Merci marc … de poursuivre.
Le 27/02/2014 à 13h34
Le 27/02/2014 à 13h37
Le 27/02/2014 à 13h40
Le 27/02/2014 à 13h42
Pour mémoire, la lettre que l’AFUL à envoyé à des députés début 2010 :
https://aful.org/media/document/AccordDefenseLettreAFUL.pdf
Le 27/02/2014 à 13h42
Le 27/02/2014 à 13h43
Le 27/02/2014 à 13h44
Le 27/02/2014 à 13h46
Le 27/02/2014 à 13h48
Le 27/02/2014 à 13h55
Le 27/02/2014 à 13h55
Le 27/02/2014 à 13h56
Le 27/02/2014 à 13h59
Le 27/02/2014 à 13h59
Le 27/02/2014 à 12h29
Le 27/02/2014 à 12h34
Que Microsoft soit utilisé dans une administration comme la mienne, santé et affaires sociales, à la limite, c’est pas bien grave (et encore, vu ce qu’on fait avec notre matos, une bonne distrib Tux correctement sécurisée genre Red Hat ou CentOS pourrait faire l’affaire), mais pour le ministère de la défense, faire cadeau de nos secrets militaires aux USA… " />" />" />" />" />
Et j’adore l’argumentio ad cartonum du drone MS monsieur qui dit que le libre, cépabien çakoutdésous… C’est au même genre de personne que l’on doit une réussite hallucinante comme Chorus…
Le 27/02/2014 à 12h35
Le 27/02/2014 à 12h41
Le 27/02/2014 à 12h50
Beaucoup de bruit pour rien, il suffit de faire un fork Debian nommé “Tournée générale” et tout devrait rentrer dans l’ordre. Une chose est sur, le service marketing d’MS est toujours aussi efficace.
Le 27/02/2014 à 12h56
L’argent du contribuable, les lobbies, les pressions à coup de billet de banque ou autres…Bravo sarkoland !
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" />
Le 27/02/2014 à 12h58
Le 27/02/2014 à 12h58
Le 27/02/2014 à 12h59
Les lobbies tiennent le monde depuis des lustres, évitant ainsi toute libre concurrence.
Tout le monde le sait, et dans le domaine de l’armement c’est tout pareil.
On peut seulement trouver immoral que même un État républicain souverain n’arrive pas à résister à cela.
On aurait pu penser qu’à ce niveau il y aurait pu au moins y avoir une partie libreà côté d’une partie privée, mais non.
Nos impôts partent chez MS même dans la Défense…
Les Chinois, les Russes, font-ils pareil ?
Et l’Europe ? Pas d’indépendance en vue au niveau informatique ? Rien ? Nada ?
J’ai honte. " />
Le 27/02/2014 à 13h08
Le 27/02/2014 à 13h09
Le 27/02/2014 à 13h16
Le 27/02/2014 à 13h17
Le 27/02/2014 à 13h19
Le 27/02/2014 à 13h20
Le 27/02/2014 à 13h22
Le 28/02/2014 à 08h28
Le 28/02/2014 à 09h00
Pour les applis métiers, on as des solutions. Tu les deploie sur un serveur 2008 TSE et tu y accès a partir des postes linux avec un client RDP.
Le 28/02/2014 à 09h08
Le 28/02/2014 à 09h58
Le 28/02/2014 à 10h02
Pour Linux, faire un don à un .org, comment se gère ce genre de chose pour une administration avec un budget comptable ?
Le 28/02/2014 à 11h12
Le 28/02/2014 à 12h12
Le 28/02/2014 à 12h45
Le 28/02/2014 à 13h03
Le 28/02/2014 à 13h05
Le 28/02/2014 à 13h06
Le 28/02/2014 à 13h11
Le 28/02/2014 à 13h12
Le 28/02/2014 à 13h13
Le 28/02/2014 à 13h34
Le 28/02/2014 à 13h37
Le 27/02/2014 à 19h00
Le 27/02/2014 à 19h32
Le 27/02/2014 à 19h40
Le 27/02/2014 à 19h49
Le 27/02/2014 à 20h01
Le 27/02/2014 à 20h08
Le 27/02/2014 à 20h17
Le 27/02/2014 à 20h37
Le 27/02/2014 à 21h16
@ Jiyuu_Hashi
Toute la ville de Munich a migré son infra sous Linux (cela a prit du temps et permet déjà de faire des économies.
Maintenant, il est clair qu’ entre migrer sur de l’ open source pour de la bureautique, compta, serveur et de récrire ou porter des applis sur mesure dans ce cadre précis est plus simple que devoir le faire si on est dépendant de logiciel industriel comme celui fournit avec certaines machines dont on ne peut s’ affranchir.
Mais dire que c’ est impossible est quand même “un peu fort” pour en faire une généralité pour tout les cas.
Il s’ agit surtout d’ avoir une volonté forte et ferme de le faire.
Le 27/02/2014 à 21h30
Le 27/02/2014 à 22h57
Le 27/02/2014 à 23h01
C’est connu, ils aiment jeter l’argent par les fenêtres " />" />
" />
Le 27/02/2014 à 23h35
Le 28/02/2014 à 01h14
Le 28/02/2014 à 07h30
Le 28/02/2014 à 07h35
Le 28/02/2014 à 18h29
Le 28/02/2014 à 19h21
Le 28/02/2014 à 19h43
Le 28/02/2014 à 21h49
Le 01/03/2014 à 16h53
Le 01/03/2014 à 16h59
Le 02/03/2014 à 14h10
Le 02/03/2014 à 14h20
Le 03/03/2014 à 09h02
Le 04/03/2014 à 21h13
Le 27/02/2014 à 11h30
Hallucinant les arguments naze anti-libre d’Arnaud Coustillière notemment. Qu’est-ce qu’il ne faut pas entendre c’est bien la preuve qu’ils n’ont rien compris à l’open source. Rien qu’à le lire tu comprends que le mec n’en a strictement rien à foutre…
Le 27/02/2014 à 11h32
Pour moi cette décision s’appelle de la Haute Trahison.
Le 27/02/2014 à 11h36
l’option retenue par le ministère de ne pas recourir aux logiciels libres.
L’utilisation de logiciels libres serait d’un coût de revient proche de l’utilisation de licences Microsoft. En effet, s’il n’existe pas d’achat de licence au démarrage, les mises à jour ne sont en revanche pas gratuites.
Gné ?! " />
D’autres frais sont aussi à prendre en compte comme la formation de personnels de soutien, les logiciels libres nécessitant une plus grande implication des utilisateurs. D’autres matériels doivent aussi être achetés afin de pouvoir permettre l’utilisation de ces logiciels.
Ca c’est vrai, Linux est encore trop peu unifié et ne ressemble pas assez à Windows.
Le système d’arborescence est mal foutu et ça manque de repères.
Il manque un panneau de configuration unifié, complet et standard, qui ne devrait pas dépendre de la GEU.
Ce n’est pas un système pour les débiles, il nécessite un minimum de formation.
C’est un défaut de nunux, n’en déplaise aux extrémistes du libre, Linux n’est pas parfait.
En revanche, il a l’avantage d’être NSA-safe et d’être sécurisé, et open-source. Ce qui, pour le ministère de la défense, est argument incontournable.
Faut-il encore rappeler que le logiciel libre présente des avantages pour la pérennité du matériel, que les mises à jour sont tout aussi libres que les logiciels et que le libre ne nécessite pas forcément d’implication particulière de ses utilisateurs ?
Très tôt, le rapporteur de la Commission des Marchés Publics de l’État avait pourtant critiqué ce dispositif.
un des acteurs du dossier : Une chose est sûre, c’est que les experts n’ont pas été assez écoutés. Je suis un militaire. Et je dois dire que je ne suis pas très fier de mon pays. J’aurais pu accepter beaucoup de choses, mais à partir du moment où on m’explique pourquoi. Là, nous n’avons jamais eu de réponse. La devise pour laquelle nous nous battons, et pour laquelle certains d’entre nous ont versé leur sang, c’est Liberté, égalité, fraternité. Dans ce dossier, nous avons bradé notre liberté, nous avons trahi notre pays. Et encore aujourd’hui, je suis incapable de vous dire pourquoi…
Parce que les politicards corrompus que tu sers se foutent bien des valeurs que tu défends, seul compte le fric pour eux.
Le 27/02/2014 à 11h38
Le 27/02/2014 à 11h40
Hé ben, entre le contrat entouré d’opacité, passé avec MS Irlande, les gradés qui se lâchent, le rapport qui exposait déjà clairement en 2008 ce que Snowden confirmera…
Tout va bien ! " />" />
PS : en tous cas bel article, bien résumé " />
Le 27/02/2014 à 11h47
Le 27/02/2014 à 11h56
Ce qui est marrant, ou pas, c’est que passer de MS au libre est affreusement dur, coûteux, mais l’inverse ne semble pas poser de problème quand il s’agit de saborder la solution Libre.
Lobbies, quand tu nous tient (par les c…)… " />
Le 27/02/2014 à 11h58
Garder à prix d’or son autonomie en matos militaire en créant en interne son propre armement mais faire fonctionner le tout avec des logiciels US par dessus dans la chaîne de commandement par exemple … c’ est très logique comme vision et politique d’ indépendance.
Le 27/02/2014 à 11h59
Le 27/02/2014 à 12h01
Le 27/02/2014 à 12h09
Le 27/02/2014 à 12h12
J’ai travaillé pendant des années au ministère de la défense dans l’informatique et je peux vous assurer qu’il y a un très fort lobby Microsoft au sein de la DIRISI. La gendarmerie a basculé sur le libre il y a plusieurs années, la même chose peut être faite sans grand bouleversement pour les usagers.
Le 27/02/2014 à 12h16
Le 27/02/2014 à 12h17
Le 27/02/2014 à 12h23
Je ne peux plus éditer :
Reste que l’accès au code source permet quand même déjà grandement de limiter les risques.
" />
Le 27/02/2014 à 12h24
Le 27/02/2014 à 15h04
Ce ne sont pas des arguments valables.
Des têtes doivent tomber.
Le 27/02/2014 à 15h08
Le 27/02/2014 à 15h09
Le 27/02/2014 à 15h12
Le 27/02/2014 à 15h18
Le 27/02/2014 à 15h18
Le 27/02/2014 à 15h23
Caractériser de “guerre de religion” la problématique des libertés numériques est juste full of shit et complètement indécent. Tout ça cache quelque chose…
Le 27/02/2014 à 15h27
Le 27/02/2014 à 16h00
Je vois tout le monde parler de Linux , mais la gendarmerie est un bon exemple :
Le 27/02/2014 à 16h01
Le 27/02/2014 à 16h05
Le 27/02/2014 à 16h20
Le 27/02/2014 à 16h27
Le 27/02/2014 à 16h52
Le 27/02/2014 à 17h08
Le 27/02/2014 à 18h54
Le 27/02/2014 à 10h56
J’ai pas encore lu mais j’adore le flingue comme déco
" />
Le 27/02/2014 à 10h58
Donc en résumé pour un peu de confort, de facilité voire d’argent, on prend le risque d’avoir une défense gruyère surveillée en permanence par les américains.
Le 27/02/2014 à 11h02
« Une chose est sûre, c’est que les experts n’ont pas été assez écoutés. Je suis un militaire. Et je dois dire que je ne suis pas très fier de mon pays. J’aurais pu accepter beaucoup de choses, mais à partir du moment où on m’explique pourquoi. Là, nous n’avons jamais eu de réponse. La devise pour laquelle nous nous battons, et pour laquelle certains d’entre nous ont versé leur sang, c’est « Liberté, égalité, fraternité ». Dans ce dossier, nous avons bradé notre liberté, nous avons trahi notre pays. Et encore aujourd’hui, je suis incapable de vous dire pourquoi… »
Comment ça clashe " />
Pour qu’un militaire abandonne le devoir de réserve comme ça, il doit en avoir gros :s
Le 27/02/2014 à 11h10
Joli sous-titre ! " />
J’aurais même été jusqu’à remplacer “bunker” par “sous-marin” " />
Le 27/02/2014 à 11h12
Le contrat open bar entre Microsoft et la Défense sous le PRISM du Sénat
" />
Le 27/02/2014 à 11h14
les logiciels libres nécessitant une plus grande implication des utilisateurs. D’autres matériels doivent aussi être achetés afin de pouvoir permettre l’utilisation de ces logiciels. »
" />
" />
" />
Le 27/02/2014 à 11h18
La sénatrice n’a pas soulevevé un autre point sur la question de la fiscalité, puisque ce contrat a été passé avec Microsoft Irlande.
Il s’agit d’un point qu’il aurait été bien de soulever pourtant, histoire de bien enfoncer le clou. En plus d’inviter le loup dans la bergerie, on renie ses propres valeurs quitte à se contredire par la suite et à pousser des cris d’orfraie quand Microsoft échappe légalement au fisc …" />
Le 27/02/2014 à 11h20
Le 27/02/2014 à 11h20
Ca vous etonne que notre pays soit vendu aux etats unis… tout comme toute l europe.
Le 27/02/2014 à 11h21
Cet accord (…) a été une première fois signé en 2009, malgré l’avis négatif de plusieurs experts.
C’est pas les avis motivé qui comptaient, au milieu de l’affairisme de la sarkozie… Mais bien plutôt les valises de billets qui se perdaient?
Le 27/02/2014 à 11h27
Pour les logiciels libre, “le coût est gratuit mais pas les mises à jour” ?
Euh… Y’a pas comme un problème là ?
Le 27/02/2014 à 11h28
Ils utilisent toujours Thunderbird à la gendarmerie ? Je sais qu’il y a quelques années, ils avaient même envoyé du code dans le logiciel pour améliorer la sécurité (genre chiffrement des messages).
Le 27/02/2014 à 11h28