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Amazon claque brutalement la porte au Québec et licencie 2 000 personnes

Le 24 janvier à 09h30

L’annonce a surpris. La firme américaine vient de mettre brutalement fin à ses activités au Québec, fermant ses entrepôts et signalant à 1 800 employés et 200 contractuels que leur contrat était terminé.

Selon le ministère québécois de l'Emploi et de la Solidarité sociale, ce sont précisément 1 997 salariés qui sont touchés. Le même a confirmé que les sept entrepôts ouverts par Amazon au Québec vont fermer : « le 8 février pour les installations DXT4 (Laval), DXT5 (Laval), DXT6 (Lachine), HYU1 (Saint-Hubert); le 15 février pour YUL5 (Saint-Hubert); le 15 mars pour YUL2 (Lachine); et le 22 mars pour YUL9 (Coteau-du-Lac) », précise Radio Canada.

Que s’est-il passé ? Selon nos confrères, la syndicalisation de 250 employés de l’entrepôt de Laval aurait participé à cette décision. Une hypothèse que Barbara Agrait, porte-parole d’Amazon, a nié. Elle a affirmé à Radio Canada qu’elle souhaitait simplement revenir à un « modèle de livraison par des tiers, soutenu par de petites entreprises locales », comme celui qu’elle possédait en 2020.

Boites en carton Amazon
Photo de ANIRUDH sur Unsplash

« Cette décision n'a pas été prise à la légère, et nous offrons aux employés concernés un ensemble de mesures comprenant jusqu'à 14 semaines de salaire après la fermeture des installations et des avantages transitoires, telles des ressources en matière de placement », a affirmé la porte-parole.

Le New York Times renforce l’idée de surprise. La décision est d'autant plus brutale qu’elle n’est pas alignée avec les investissements des quatre dernières années. Sur les sept entrepôts que compte Amazon au Québec, trois ont en effet été ouverts entre 2021 et 2024. La province canadienne possède également un centre de traitement des commandes et deux entrepôts consacrés au tri des colis. Ces importants investissements ont représenté « environ 2 millions de pieds carrés d’activités », indique le journal, soit quelque 186 000 mètres carrés.

Interrogé, l’expert Marc Wulfraat assure qu’Amazon a toujours eu une volonté « claire » de combattre tout mouvement de syndicalisation. Libération précise de son côté que le Québec possède un taux de syndicalisation de 40 % chez les salariés. C’est le double des autres provinces canadiennes et le quadruple du taux américain.

Le 24 janvier à 09h30

Commentaires (69)

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C'est la reliquat de la mentalité française.

Le syndicalisme est mort. Il est structurellement incompatible avec l'individualisation apportée par le capitalisme dominant hérité de Milton Friedmann.

Je ne dis pas qu'il ne faut pas essayer ou que c'est une mauvaise idée. C'est juste que dans les règles du jeu actuel, ça ne peut pas fonctionner correctement.
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Je ne suis pas d'accord avec la phrase "Il est structurellement incompatible avec l'individualisation apportée par le capitalisme dominant hérité de Milton Friedmann."
L'individualisation des besoins n'est pas incompatible avec l'union des travailleurs d'une entreprise, par exemple les salariés d'un ou plusieurs entrepôts. En revanche, c'est manifestement incompatible avec les exigences de rentabilité et de docilité de la direction d'Amazon.
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Sauf que Milton Friedman recommandait une hausse des taux d’intérêt importante par les banques centrales en période d’inflation.
Et justement les banques centrales tentent de contenir l’inflation en émettant moins de monnaie, ce qui est l’exact opposé de la base de sa théorie, alors ensuite forcément le reste de la démonstration ne suit pas, donc pour moi ce n’est pas l’argument qui démontre l’incompatibilité des syndicats avec le capitalisme dominant...
D’ailleurs il n’y a qu’à faire le lien avec les taux de syndicalisme en France à 9% en moyenne et le Royaume-Uni à plus de 23% ou l’Allemagne à plus de 16% et pourtant quand Tesla ou Amazon veut implanter ces plus grandes usines/centre logistique en Europe, ils le font là-bas.
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Si tu montes les taux tu émets de fait moins de monnaie puisque moins d'emprunts ... et c'est bien la surémission de monnaie des banques centrales qui a amené l'inflation que l'on connait via des taux à 0 voir négatifs.
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C'est assez faux pour les taux. La BCE et la Fed ont bien augmentés leurs taux directeurs pour limiter l'inflation.
Augmenter les taux provoque forcement une baisse de l'émission de monnaie.
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Je peux entendre la reflxion, cependant je ne comprends pas : "
C'est la reliquat de la mentalité française."

Amazon c'est etasuien, et la news parle du Quebec.
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Québec → francophone → mentalité française (j'imagine)
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Donc on supprime aussi le Medef qui est un syndicat je rappelle.
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Le syndicalisme, essentiellement professionnel, repose généralement sur la notion de la défense des intérêts des salariés face au employeurs (afin d'équilibrer le rapport de force).
Les forts n'ont naturellement pas besoin de mécanisme pour imposer leurs choix aux faibles.

Les "syndicats" ne défendant pas ces intérêts, même s'ils correspondent à la définition technique, ne correspondent donc pas à l'esprit de l'action.
Ce sont simplement des pieds dans la porte visant à brouiller les lignes et les notions, afin d'affaiblir le syndicalisme en entretenant une confusion.

… et cela fonctionne bien au vu de ta réaction, sans aucun recul.
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Le syndicalisme est le mouvement qui vise à unifier au sein de groupes sociaux, les syndicats, des professionnels pour défendre des intérêts communs. Le mot « syndicalisme » désigne également l'action militante qui cherche à poursuivre les buts d'un syndicat. Pour des raisons historiques, le terme « syndicalisme » s'applique, dans son sens le plus courant, à l'action au sein des syndicats de salariés, et par extension, à celle des organisations syndicales étudiantes, lycéennes et professionnelles.

Extrait de la définition que l'on retrouve aussi sur wiki.
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Ah le bon vieux diable du capitalisme. D'une part l'individualisation existe depuis toujours puisque c'est le fonctionnement même de sapiens, d'autre part les pays les plus capitalistes du monde sont pourtant constitués de nombreux groupes d'intérêts catégoriels.
Les seules sociétés qui font passer le groupe avant l'individu sont les sociétés totalitaires.
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D'une part l'individualisation existe depuis toujours puisque c'est le fonctionnement même de sapiens

Ce n'est pas ce que disent les dernières études en anthropologie. Sapiens est très altruiste, si nos lointains ancêtre ne l'avaient pas été, notre espèce aurait disparu.
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Non mais ça ne veut pas dire qu'on ne peut pas s'entraider les uns les autres et contribuer à sa communauté, il ne faut pas être binaire. C'est simplement que le circuit de récompense de sapiens est tout d'abord axé sur sa personne, au contraire des fourmis par exemple.
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Euh non tu confonds plusieurs chose. Tu as des individus qui fond la société. L’individu n’importe pas moins ou plus que la société, et la société n’est ni un moyen ni une fin.

Pour le reste tu ne confondrais pas commerce et capitalisme ?
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Je pense plutôt que c'est toi qui est dépassé par ces notions :

L’individu n’importe pas moins ou plus que la société
Bien sûr que si, va dire ça un coréen du nord et aux asiatiques en général.

la société n’est ni un moyen ni une fin
Bien sûr que si, la société est avant tout un moyen de survie pour sapiens qui survit très mal seul.

Pour le reste tu ne confondrais pas commerce et capitalisme ?
Absolument pas.
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Ah bon, pourtant tu dénis toi-même que ce sont des sociétés et des individus dans ta réponse même.

Nous avons tous une idée de ce qu’est une société : c’est la réunion d’une multitude de personnes. Cependant, comment se fait-il que cette même réunion de personnes ne produise pas le même type de société en Inde ou en Chine, dans l’Europe du XVIe siècle ou du XXe siècle.

De toute évidence, les différentes directions prises par ces sociétés n’ont été ni décidées ni programmées par aucun des individus qui la composent. La société est seulement constituée par des liens fonctionnels entre les individus qui la composent et l’individualité de chacun est le produit des interactions avec les autres individus au cours de sa vie.

Et pour revenir sur ta 1er réponse à propos du capitalisme https://fr.wikipedia.org/wiki/Capitalisme
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@Thecis :

Bah, "tas" raison, laissons tomber toute forme de contre-pouvoir, laissons tomber le dialogue social, laissons tomber en fait toute forme de débat ou de contradiction au sein des entreprises mais aussi de la société en général, pourquoi faire après tout ?

Les patrons sont déjà syndiqués, et ce depuis très, très longtemps, alors pourquoi accorderais-t-on le même droit à leurs employés, cadres et collaborateurs ?

Vive les populistes, les trolls et l’autoritari$me triomphant$$$ !!! :craint:
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Lit mieux ce que j'ai écrit. Tu comprendras que je ne remets pas en cause la mise en place de contre pouvoir.
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Non, c'est pire, tu dis que "le syndicalisme est mort" ou encore qu'il est "incompatible avec le capitalisme", autant dire qu'il est passé de mode ?

Milton Friedman n'a rien à voir là-dedans, le syndicalisme existe pour une bonne raison, depuis toujours c'est une source d'amélioration des conditions de travail, ils permettent de négocier au plus haut niveau, branche par branche, notamment avec... les syndicats patronaux, qui n'existeraient pas s'ils étaient "incompatibles avec le capitalisme"...

Pourquoi des chefs d'entreprises de toutes sortes et de toutes tailles, de start-up, etc... prendraient la peine de se regrouper en syndicats, si c'était incompatible avec leur activité ? Franchement !

"Reliquat de la mentalité Française" ? Il y a des syndicats partout dans le monde, ce n'est pas une invention franco-française.

Il y a quelques années (une dizaine ? me rappelle plus), un syndicat lycéen a été créé, j'ai trouvé que c'était très positif dans le sens où des jeunes (re)découvraient tous les avantages qu'il y avait à se regrouper pour médiatiser les problèmes spécifiques qu'il rencontrent dans leur vie de tous les jours.

Un syndicat, c'est comme un porte-voix, ça permet d'être entendus dans les médias, et même d'être reçus par un.e ministre ! Je ne sais pas ce qu'est devenu ce syndicat, mais j'espère que cette petite graine produira encore d'excellents fruits, ne serait-ce que pour dénoncer les problèmes d'orientation, de harcèlement, de discrimination...
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Pour préciser le propos, une conséquence de la doctrine de Milton Friedmann c'est l'individualisation stipulant que chaque individu construit son capital de sa naissance à sa mort. Le mythe de l'entrepreneur est d'ailleurs grandement valorisé par cette pensée dominante.

Concernant les syndicats, ils sont utiles en temps que contre-pouvoir. Je dis que c'est incompatible structurellement de par cette individualisation grandissante, quand bien même les actions impactent positivement des personnes qui n'adhèrent pas (au sens propre comme au sens figuré). Aussi, cette notion de contre-pouvoir est facilement mise en échec par le système actuel car mis à par vous échauder il n'y aura pas beaucoup d'impact sur Amazon.

Par ailleurs, A titre personnel, je suis gêné sur leur caractère représentatif et leur mode de fonctionnement, mais c'est un autre sujet. J'ai d'ailleurs toujours trouvé pervers le fait d'embarquer les syndicats pour valider une décision sous couvert d'un consensus trouvé avec des représentants d'une majorité.

Et le reliquat de la mentalité française concerne notre façon naturelle de s'insurger contre beaucoup de sujet dont l'injustice. Mais comme ce forum est rempli de juges dont la bienveillance et l'acceptation sont limités à leurs valeurs personnelles, démontant toute l'hypocrisie de leur discours d'inclusion et d'ouverture, vous me rendez service au final.
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Que l'époque soit propice à un égotisme forcené - en particulier suite à cette élection Américaine qui a vu le triomphe, que dis-je, l'apogée du court-termisme et du "réactionisme" - je crois que tout le monde ici en est parfaitement conscient, inutile de nous faire la leçon sur ce point.

Cela ne veut pas dire que l'on doit laisser tomber toutes nos valeurs Européennes (et humaines), baisser les bras et s'incliner bien bas, comme le font déjà certains dirigeants...

Tous tes arguments en reviennent à ça : doit-on se résigner et lécher les bottes des gagnants, ou essayer de préserver - autant que faire se peut - nos singularités, nos démocraties, nos cultures, notre façon si particulière d'envisager le concept de Liberté ?
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Pourtant quelques avancées sociales ont été obtenues avec les syndicats ces dernières années. Peu certes, mais c'est mieux que rien. Et je ne suis pas sûr que sans eux le résultat aurait été le même.

Je pense au contraire que l'individualisation du travail devrait permettre une syndicalisation de masse, car on voit bien que tout seul dans son coin, on ne peut rien obtenir.

Exemple du jour : https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/le-choix-franceinfo/temoignages-elle-m-a-parle-comme-a-un-esclave-face-au-racisme-decomplexe-de-certains-clients-les-livreurs-ubereats-et-deliveroo-sortent-du-silence_6998837.html

Si les livreurs ne se regroupent pas, ça ira de pire en pire pour eux. Il n'y a qu'en étant ensemble qu'ils pourront se défendre.
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Si cela se cantonnait aux livreurs, mais c'est le cas pour tous les métiers de service.
Les racistes ont la parole décomplexé maintenant et cela montre surtout leur QI: les services qu'ils utilisent ne fonctionnent que parceque les êtres humains qu'ils exècrent y travaillent.
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Tu as entièrement raison.
Je citais cet exemple parce que je venais de lire l'article et il était encore frais dans ma mémoire de poisson rouge, mais on pourrait en fournir plein d'autres, et pas seulement sur les personnes racisées. Il n'y a qu'à voir comment les bas du front parlent à ces personnes faisant des métiers pourtant essentiels : aides-soignantes, infirmières, profs des écoles, guichetiers de la Poste ou dans n'importe quel service accueillant du public,...
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En effet, ces bas du front qui ne représentent que 5% des français mais 46% des clients de ces plate-formes*, ont beaucoup trop d'exposition et de liberté de parole, surtout face au regard de leurs discours.

* https://www.lepoint.fr/societe/ce-que-la-livraison-de-repas-dit-de-nous-15-11-2023-2543225_23.php
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Ouaouh: l'exemple ultime du sophisme :bravo::incline:
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Les avantages obtenus par les syndicats ont été accordés dans un contexte bien différent d'aujourd'hui. En ce moment, je constate simplement que ça ne fonctionne pas.

Après vous pouvez me faire dire ce que vous voulez. Les réponses sont très créatives :)
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Tu as lu tous les PV de toutes les conventions collectives ?
Tu es au courant des résultats des negos dans toutes les entreprises ?

Sur quel critère affirmes-tu que cela ne fonctionne pas ?
Tu sais c'est comme les faits divers, un article dans un media n'en fait pas une généralité.
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De mieux en mieux.

Le Quebec n'est pas français.
Je te suggère de te renseigner sur le syndicalisme dans les pays scandinaves ou en Allemagne.
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Tu parles de QI, on voit surtout que tu ne comprends pas une boutade.

C'est pas comme si une personne qui juge plus vite de son ombre était capable d'un quelconque raisonnement abstrait.
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Le syndicalisme est mort. Il est structurellement incompatible avec l'individualisation apportée par le capitalisme dominant hérité de Milton Friedmann.
Au contraire, je vois dans cette triste nouvelle le fonctionnement normal du libéralisme économique.
En particulier le libre choix de travailler (ou pas) pour Amazon aux conditions d'Amazon.

S'il y a un échec, c'est celui de la capacité à négocier entre travailleurs et employeurs.
Et pour le coup on pourrait surement parler de la mentalité française. :D
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C'est marrant les "1st post" sur Next, Il suffit d'une phrase bien emprunte d'ignorance, juste assez polémique et paf! ça dérive sec là-dessus au lieu de parler du fond du sujet...

Donc oui Amazon lutte corps et âme contre l'union de ses salarié.es et contre le dialogue social dans son ensemble, rien de nouveau sous le soleil.
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Est-ce qu'on connait le taux de syndicalisation en France ?
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8% dans le privé et 18% dans le public
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Le niveau syndicalisation vraiment pas. On va vers une individualisation de la négociation, ce qui n'est clairement pas à l'avantage de beaucoup de postes. Ça va juste précariser toujours plus, car une personne seule n'aura jamais le poids d'un groupe pour faire bouger les lignes.
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Parce que c'est leur projet.
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En France, un CSE est obligatoire dans toutes les entreprises de plus de 10 salariés. Donc il est possible de se grouper, de parler à la direction ou même de faire grève, sans syndicat.

Inutile de me faire dire ce que je n'ai pas dit ; les syndicats ne sont pas inutile. Mais quand tout peut se passer en bonne intelligence, avec du dialogue constructif et selon la taille de la société, il n'a pas de gros apport si ce n'est créer un climat de tension.
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Pour avoir été, dans ma précédente entreprise, élu sans étiquette puis élu syndiqué, il n'y a pas de grosse différence (sauf à avoir un patron anti-syndicat).
Le plus d'être syndiqué (en tant qu'élu) est seulement d'avoir accès à des formations supplémentaire sur le fonctionnement du CSE, des droits et un dialogue avec les CSE des entreprises du département (par exemple savoir plus facilement les augmentations proposés dans les entreprises voisines lors des NAO pour mieux négocier les nôtres, ce que faisait aussi les patrons via leurs syndicats)

Pour mon cas, ça ne rajoutait pas de climat de tension, juste plus de dialogue.
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Le problème du CSE c'est qu'il n'est consulté que pour la forme. Dans ma boîte on leur a dit "voilà les nouvelles conditions, vous signez ou pas on les appliquera quand même". Ils l'ont accepté, probablement par manque de connaissance en droit du travail. Je pense que si des syndicats avaient été consultés (ce qui permet d'avoir accès à un avocat à moindre frais), le CSE aurait pu argumenter un peu plus.
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@esver @Jarodd
Dans tous les cas, cela dépend des entreprises, des différentes directions qui sont en place et des syndicats en question.

Mais le CSE, il a pour rôle de représenter les salariés, que ce soit avec ou sans syndicat. Et il peut faire les mêmes actions avec ou sans. Certes il n'aura pas accès aux mêmes ressources. Et encore, après 50 salariés, il y a un budget de fonctionnement et des heures de délégations, qui peuvent servir à prendre un conseillé, entre autres.

C'était surtout en réponse au commentaire de Zefling
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Mais quand tout peut se passer en bonne intelligence, avec du dialogue constructif et selon la taille de la société, il n'a pas de gros apport si ce n'est créer un climat de tension.
Je sais pas quelle image tu as des syndicats, mais dans beaucoup de cas ça se passe justement comme ça. Le souci c'est qu'on entend parler des syndicalistes uniquement quand ils font grèves, mais quand tout se passe bien, en bonne intelligence, personne n'en parle, donc tu as une vision biaisée des syndicats je trouve.
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Je ne dis pas le contraire. C'est dans l'intérêt de toute le monde que cela se passe au mieux de toute façon. Je n'ai pas de vision biaisée, je relate juste que l'on peut avoir un discutions via le CSE sans syndicat. Et que je ne connais aucun Patron/PDG/Directeur, qui est heureux de voir du personnel se syndiquer.
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Pourquoi la présence d'un syndicat créerait un climat de tension ? :reflechis:
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Je suis dans un CSE, et je peux vous dire que quand la direction fait au final ce qu'elle veut. On a pas de réel moins de pression si ce n'est informer les gens. C'est déjà beaucoup, mais au final, quand la direction dit que ça sera non, on peut juste dire : « on est pas d’accord ». Et elle le fait tout de même.
On a aucun vrai moment de menace sauf appeler de services externes qui ne viendront que s'il se passe quelque chose de vraiment grave.

Et s'il y a personne de syndiqué, bha ça facilite pas la diffusion d'information, et personne n'ira faire gréve en dernier recourt, sauf les 2-3 pélos syndiqués.
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@ManuGG
8% dans le privé et 18% dans le privé
:bouletdujour: :love:
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Tout à fait, pardon pour l'erreur.
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Oui, faute de frappe, c'est corrigé. Pardon pour l'erreur.
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Pas de soucis, j'ai bug un petit moment sur ta phrase :mdr:
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Je voulais dire le taux chez Amazon, pas en général.
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Cela fait maintenant bien longtemps que je n'achète plus rien chez Amazon. Et je suis toujours encore étonné de voir que parmi mon entourage, la plupart de personnes ne font pas le lien entre leur place dans le monde et leurs actes d'achat.
Monde de merde comme disait l'autre.
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«La décision est d'autant plus brutale qu’elle n’est pas alignée avec les investissements des quatre dernières années.»

Les investissements d'Amazon ou du public?
Histoire de savoir si je dois en rire ou en pleurer.
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À priori, cela ne concerne que la province du Québec, pas tout le Canada, car ils sont syndiqués là-bas ; on verra si des opérations judiciaires en découleront ; Amazon a l'air de ne pas vouloir de syndicalisation, est-ce que c'est légal, on verra.
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Ah ... les entreprises Us et la syndicalisation.

Ca ne m'étonne pas et ce genre de procédé ne date pas d'hier !
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En fait si. Avant, on les flinguait (ou lynchait). Histoire, d'envoyer un message clair.
Donc bon. C'est rapide, mais reste le droit d'Amazon de fermer boutique.
Que la motivation soit moralement acceptable ou pas.
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Amazon est quand même plus direct maintenant avec cette fermeture d'établissements contaminés :D

Avant c'était plus sournois. Par exemple elle aimait beaucoup la diversité raciale dans les recrutements car ça réduit le risque de syndicalisation et en bonus ça lui donnait une bonne image :devil:

Par curiosité j'adorerai avoir une liste de toutes les méthodes applicables :fume:

Il n'empêche que cette volonté anti-syndicat est maladive à ce stade, ça nécessite une thérapie.
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Ça serait pas un coup de pression de plus de la part de Trump envers le Canada ? (Maintenant que Jeff Bezos est à ses pieds...)
Je sent venir un "si le Canada devient membre des USA, je suis pour que Amazon se reimplante au Québec". -_-'
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Pas certain, entre le Quebec et le reste du Canada l'histoire d'amour n'ai pas rose tout le temps
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Bon débarras ! Sachant combien le modèle d'Amazon détruit d'emplois (net) ils vont y gagner, certes avec un peu de temps, mais au final ça fera plus d'emplois et avec de meilleures conditions, tout bénef
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Pas certain. Amazon va mettre en place une sous-traitance de ses entrepôts, ça risque fort d'être des emplois précaires évidemment mal payés. Déjà qu'ils livrent via un sous-traitant (Intelcom) qui emploie des sous-traitants qui sont des travailleurs autonomes (à leur compte, me souviens plus du terme en France) payés à la livraison, ça ne va pas améliorer les affaires !
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Et les achats pourraient (ou pas) se reporter vers des vendeurs avec le même modèle, donc les même conséquences sur l'emploi.
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Bravo aux courageux qui mettent en place des syndicats dans les très grosses entreprises, au pouvoir bien trop gros pour être honnête, afin de tenter de défendre les droits des salariés.

La réaction violente de l'employeur à une simple légitime recherche de défense de droits montre le caractère fascisant de ces endroits, s'il fallait encore une démonstration à qui observe honnêtement la situation.

L'accumulation de richesses de ces entreprises se situe bien au-delà de l'acceptable : ils sont tout bonnement capable de tirer un trait sur des investissement massifs & récents, les transformant en perte sèche, sans que cela ne mette en péril l'existence de l'entreprise.

La réaction ainsi que la capacité à effacer ce niveau de dépense sont deux éléments démontrant que de la régulation économique devrait enfin être réintroduite afin de servir deux objectifs :
* Face à l'intolérance & la violence concernant la défense des droits des salariés, contrôler, et légiférer (si nécessaire) afin de ré-équilibrer les rapports de force dans les lieux de travail
* Face à l'accumulation indécente de richesse permettant un tel effacement de dépense, augmenter la captation de la richesse produite pour une utilisation au service de la population
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C'est étonnant : les capitalistes ne comprennent pourtant que le rapport de force. Visiblement, ils ne le tolèrent que quand c'est à leur avantage.
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Surtout que la majorité des partons sont syndiqués. Et bizarrement ils n'aiment pas que leurs employés le soit aussi.
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J'aimerais bien avoir la source de ce que tu affirmes. Je suis "patron" (un parmi les 3 millions qu'en compte la France), je côtoie pas mal de patrons, et le syndicalisme d'un patron est franchement anecdotique (on va dire MEDEF pour simplifier).

Par contre, ce qui se voit beaucoup plus, ce sont les clubs d'entreprise. Mais cela n'a rien à voir avec le syndicalisme.
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Tu simplifies trop : le premier syndicat de patrons, c'est la CPME, pas le MEDEF.
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Je savais qu'on me ferait la remarque ^^ J'ai pris le MEDEF car quasiment tout le monde le connait (au moins de nom). La CPME est beaucoup plus... "discrète".
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La CPME est beaucoup plus implantée. Avec 243000 adhérents pour 3 millions d'entreprises, elle représente à elle toute seule 8% (alors que, globalement, le taux de syndiqués en France est de 8%). Mais surtout, la syndicalisation est anecdotique chez les microentreprises ; si on les enlève, il ne reste que 150000 PME. Remets ça en perspective avec le nombre d'adhérents CPME. Chez les artisans, c'est plutôt l'U2P.
Bref, je n'ai pas de chiffres exacts, mais j'ai l'impression qu'en dehors des microentreprises, les patrons sont globalement plus syndiqués que les salariés du privé.
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Classique, ça se fait prier pour venir, ça pompe des centaines de millions d'aides, ça détruit l'économie locale et puis ça se barre.

Amazon claque brutalement la porte au Québec et licencie 2 000 personnes

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