Amazon claque brutalement la porte au Québec et licencie 2 000 personnes
Le 24 janvier à 09h30
2 min
Économie
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L’annonce a surpris. La firme américaine vient de mettre brutalement fin à ses activités au Québec, fermant ses entrepôts et signalant à 1 800 employés et 200 contractuels que leur contrat était terminé.
Selon le ministère québécois de l'Emploi et de la Solidarité sociale, ce sont précisément 1 997 salariés qui sont touchés. Le même a confirmé que les sept entrepôts ouverts par Amazon au Québec vont fermer : « le 8 février pour les installations DXT4 (Laval), DXT5 (Laval), DXT6 (Lachine), HYU1 (Saint-Hubert); le 15 février pour YUL5 (Saint-Hubert); le 15 mars pour YUL2 (Lachine); et le 22 mars pour YUL9 (Coteau-du-Lac) », précise Radio Canada.
Que s’est-il passé ? Selon nos confrères, la syndicalisation de 250 employés de l’entrepôt de Laval aurait participé à cette décision. Une hypothèse que Barbara Agrait, porte-parole d’Amazon, a nié. Elle a affirmé à Radio Canada qu’elle souhaitait simplement revenir à un « modèle de livraison par des tiers, soutenu par de petites entreprises locales », comme celui qu’elle possédait en 2020.

« Cette décision n'a pas été prise à la légère, et nous offrons aux employés concernés un ensemble de mesures comprenant jusqu'à 14 semaines de salaire après la fermeture des installations et des avantages transitoires, telles des ressources en matière de placement », a affirmé la porte-parole.
Le New York Times renforce l’idée de surprise. La décision est d'autant plus brutale qu’elle n’est pas alignée avec les investissements des quatre dernières années. Sur les sept entrepôts que compte Amazon au Québec, trois ont en effet été ouverts entre 2021 et 2024. La province canadienne possède également un centre de traitement des commandes et deux entrepôts consacrés au tri des colis. Ces importants investissements ont représenté « environ 2 millions de pieds carrés d’activités », indique le journal, soit quelque 186 000 mètres carrés.
Interrogé, l’expert Marc Wulfraat assure qu’Amazon a toujours eu une volonté « claire » de combattre tout mouvement de syndicalisation. Libération précise de son côté que le Québec possède un taux de syndicalisation de 40 % chez les salariés. C’est le double des autres provinces canadiennes et le quadruple du taux américain.
Le 24 janvier à 09h30
Commentaires (69)
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Abonnez-vousLe 24/01/2025 à 09h39
Le syndicalisme est mort. Il est structurellement incompatible avec l'individualisation apportée par le capitalisme dominant hérité de Milton Friedmann.
Je ne dis pas qu'il ne faut pas essayer ou que c'est une mauvaise idée. C'est juste que dans les règles du jeu actuel, ça ne peut pas fonctionner correctement.
Modifié le 24/01/2025 à 09h50
L'individualisation des besoins n'est pas incompatible avec l'union des travailleurs d'une entreprise, par exemple les salariés d'un ou plusieurs entrepôts. En revanche, c'est manifestement incompatible avec les exigences de rentabilité et de docilité de la direction d'Amazon.
Modifié le 24/01/2025 à 10h02
Et justement les banques centrales tentent de contenir l’inflation en émettant moins de monnaie, ce qui est l’exact opposé de la base de sa théorie, alors ensuite forcément le reste de la démonstration ne suit pas, donc pour moi ce n’est pas l’argument qui démontre l’incompatibilité des syndicats avec le capitalisme dominant...
D’ailleurs il n’y a qu’à faire le lien avec les taux de syndicalisme en France à 9% en moyenne et le Royaume-Uni à plus de 23% ou l’Allemagne à plus de 16% et pourtant quand Tesla ou Amazon veut implanter ces plus grandes usines/centre logistique en Europe, ils le font là-bas.
Le 24/01/2025 à 10h47
Le 28/01/2025 à 11h09
Augmenter les taux provoque forcement une baisse de l'émission de monnaie.
Le 24/01/2025 à 10h02
C'est la reliquat de la mentalité française."
Amazon c'est etasuien, et la news parle du Quebec.
Le 24/01/2025 à 11h03
Le 24/01/2025 à 11h00
Modifié le 24/01/2025 à 22h58
Les forts n'ont naturellement pas besoin de mécanisme pour imposer leurs choix aux faibles.
Les "syndicats" ne défendant pas ces intérêts, même s'ils correspondent à la définition technique, ne correspondent donc pas à l'esprit de l'action.
Ce sont simplement des pieds dans la porte visant à brouiller les lignes et les notions, afin d'affaiblir le syndicalisme en entretenant une confusion.
… et cela fonctionne bien au vu de ta réaction, sans aucun recul.
Le 25/01/2025 à 00h36
Extrait de la définition que l'on retrouve aussi sur wiki.
Le 24/01/2025 à 11h07
Les seules sociétés qui font passer le groupe avant l'individu sont les sociétés totalitaires.
Le 24/01/2025 à 11h32
Ce n'est pas ce que disent les dernières études en anthropologie. Sapiens est très altruiste, si nos lointains ancêtre ne l'avaient pas été, notre espèce aurait disparu.
Le 24/01/2025 à 11h49
Le 24/01/2025 à 11h48
Pour le reste tu ne confondrais pas commerce et capitalisme ?
Le 24/01/2025 à 11h55
L’individu n’importe pas moins ou plus que la société
Bien sûr que si, va dire ça un coréen du nord et aux asiatiques en général.
la société n’est ni un moyen ni une fin
Bien sûr que si, la société est avant tout un moyen de survie pour sapiens qui survit très mal seul.
Pour le reste tu ne confondrais pas commerce et capitalisme ?
Absolument pas.
Modifié le 24/01/2025 à 12h11
Nous avons tous une idée de ce qu’est une société : c’est la réunion d’une multitude de personnes. Cependant, comment se fait-il que cette même réunion de personnes ne produise pas le même type de société en Inde ou en Chine, dans l’Europe du XVIe siècle ou du XXe siècle.
De toute évidence, les différentes directions prises par ces sociétés n’ont été ni décidées ni programmées par aucun des individus qui la composent. La société est seulement constituée par des liens fonctionnels entre les individus qui la composent et l’individualité de chacun est le produit des interactions avec les autres individus au cours de sa vie.
Et pour revenir sur ta 1er réponse à propos du capitalisme https://fr.wikipedia.org/wiki/Capitalisme
Modifié le 24/01/2025 à 11h25
Bah, "tas" raison, laissons tomber toute forme de contre-pouvoir, laissons tomber le dialogue social, laissons tomber en fait toute forme de débat ou de contradiction au sein des entreprises mais aussi de la société en général, pourquoi faire après tout ?
Les patrons sont déjà syndiqués, et ce depuis très, très longtemps, alors pourquoi accorderais-t-on le même droit à leurs employés, cadres et collaborateurs ?
Vive les populistes, les trolls et l’autoritari$me triomphant$$$ !!!
Le 24/01/2025 à 18h25
Modifié le 25/01/2025 à 14h06
Milton Friedman n'a rien à voir là-dedans, le syndicalisme existe pour une bonne raison, depuis toujours c'est une source d'amélioration des conditions de travail, ils permettent de négocier au plus haut niveau, branche par branche, notamment avec... les syndicats patronaux, qui n'existeraient pas s'ils étaient "incompatibles avec le capitalisme"...
Pourquoi des chefs d'entreprises de toutes sortes et de toutes tailles, de start-up, etc... prendraient la peine de se regrouper en syndicats, si c'était incompatible avec leur activité ? Franchement !
"Reliquat de la mentalité Française" ? Il y a des syndicats partout dans le monde, ce n'est pas une invention franco-française.
Il y a quelques années (une dizaine ? me rappelle plus), un syndicat lycéen a été créé, j'ai trouvé que c'était très positif dans le sens où des jeunes (re)découvraient tous les avantages qu'il y avait à se regrouper pour médiatiser les problèmes spécifiques qu'il rencontrent dans leur vie de tous les jours.
Un syndicat, c'est comme un porte-voix, ça permet d'être entendus dans les médias, et même d'être reçus par un.e ministre ! Je ne sais pas ce qu'est devenu ce syndicat, mais j'espère que cette petite graine produira encore d'excellents fruits, ne serait-ce que pour dénoncer les problèmes d'orientation, de harcèlement, de discrimination...
Le 25/01/2025 à 16h31
Concernant les syndicats, ils sont utiles en temps que contre-pouvoir. Je dis que c'est incompatible structurellement de par cette individualisation grandissante, quand bien même les actions impactent positivement des personnes qui n'adhèrent pas (au sens propre comme au sens figuré). Aussi, cette notion de contre-pouvoir est facilement mise en échec par le système actuel car mis à par vous échauder il n'y aura pas beaucoup d'impact sur Amazon.
Par ailleurs, A titre personnel, je suis gêné sur leur caractère représentatif et leur mode de fonctionnement, mais c'est un autre sujet. J'ai d'ailleurs toujours trouvé pervers le fait d'embarquer les syndicats pour valider une décision sous couvert d'un consensus trouvé avec des représentants d'une majorité.
Et le reliquat de la mentalité française concerne notre façon naturelle de s'insurger contre beaucoup de sujet dont l'injustice. Mais comme ce forum est rempli de juges dont la bienveillance et l'acceptation sont limités à leurs valeurs personnelles, démontant toute l'hypocrisie de leur discours d'inclusion et d'ouverture, vous me rendez service au final.
Modifié le 25/01/2025 à 20h51
Cela ne veut pas dire que l'on doit laisser tomber toutes nos valeurs Européennes (et humaines), baisser les bras et s'incliner bien bas, comme le font déjà certains dirigeants...
Tous tes arguments en reviennent à ça : doit-on se résigner et lécher les bottes des gagnants, ou essayer de préserver - autant que faire se peut - nos singularités, nos démocraties, nos cultures, notre façon si particulière d'envisager le concept de Liberté ?
Le 24/01/2025 à 11h20
Je pense au contraire que l'individualisation du travail devrait permettre une syndicalisation de masse, car on voit bien que tout seul dans son coin, on ne peut rien obtenir.
Exemple du jour : https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/le-choix-franceinfo/temoignages-elle-m-a-parle-comme-a-un-esclave-face-au-racisme-decomplexe-de-certains-clients-les-livreurs-ubereats-et-deliveroo-sortent-du-silence_6998837.html
Si les livreurs ne se regroupent pas, ça ira de pire en pire pour eux. Il n'y a qu'en étant ensemble qu'ils pourront se défendre.
Le 24/01/2025 à 11h33
Les racistes ont la parole décomplexé maintenant et cela montre surtout leur QI: les services qu'ils utilisent ne fonctionnent que parceque les êtres humains qu'ils exècrent y travaillent.
Le 24/01/2025 à 15h33
Je citais cet exemple parce que je venais de lire l'article et il était encore frais dans ma mémoire de poisson rouge, mais on pourrait en fournir plein d'autres, et pas seulement sur les personnes racisées. Il n'y a qu'à voir comment les bas du front parlent à ces personnes faisant des métiers pourtant essentiels : aides-soignantes, infirmières, profs des écoles, guichetiers de la Poste ou dans n'importe quel service accueillant du public,...
Le 24/01/2025 à 17h55
* https://www.lepoint.fr/societe/ce-que-la-livraison-de-repas-dit-de-nous-15-11-2023-2543225_23.php
Le 25/01/2025 à 13h15
Modifié le 24/01/2025 à 18h29
Après vous pouvez me faire dire ce que vous voulez. Les réponses sont très créatives :)
Le 25/01/2025 à 13h35
Tu es au courant des résultats des negos dans toutes les entreprises ?
Sur quel critère affirmes-tu que cela ne fonctionne pas ?
Tu sais c'est comme les faits divers, un article dans un media n'en fait pas une généralité.
Le 24/01/2025 à 11h22
Le Quebec n'est pas français.
Je te suggère de te renseigner sur le syndicalisme dans les pays scandinaves ou en Allemagne.
Modifié le 24/01/2025 à 18h37
C'est pas comme si une personne qui juge plus vite de son ombre était capable d'un quelconque raisonnement abstrait.
Le 24/01/2025 à 13h03
En particulier le libre choix de travailler (ou pas) pour Amazon aux conditions d'Amazon.
S'il y a un échec, c'est celui de la capacité à négocier entre travailleurs et employeurs.
Et pour le coup on pourrait surement parler de la mentalité française.
Le 24/01/2025 à 13h41
Donc oui Amazon lutte corps et âme contre l'union de ses salarié.es et contre le dialogue social dans son ensemble, rien de nouveau sous le soleil.
Le 24/01/2025 à 09h49
Modifié le 24/01/2025 à 15h55
Le 24/01/2025 à 09h59
Le 24/01/2025 à 10h03
Le 24/01/2025 à 10h22
Inutile de me faire dire ce que je n'ai pas dit ; les syndicats ne sont pas inutile. Mais quand tout peut se passer en bonne intelligence, avec du dialogue constructif et selon la taille de la société, il n'a pas de gros apport si ce n'est créer un climat de tension.
Le 24/01/2025 à 10h47
Le plus d'être syndiqué (en tant qu'élu) est seulement d'avoir accès à des formations supplémentaire sur le fonctionnement du CSE, des droits et un dialogue avec les CSE des entreprises du département (par exemple savoir plus facilement les augmentations proposés dans les entreprises voisines lors des NAO pour mieux négocier les nôtres, ce que faisait aussi les patrons via leurs syndicats)
Pour mon cas, ça ne rajoutait pas de climat de tension, juste plus de dialogue.
Le 24/01/2025 à 11h22
Le 24/01/2025 à 11h32
Dans tous les cas, cela dépend des entreprises, des différentes directions qui sont en place et des syndicats en question.
Mais le CSE, il a pour rôle de représenter les salariés, que ce soit avec ou sans syndicat. Et il peut faire les mêmes actions avec ou sans. Certes il n'aura pas accès aux mêmes ressources. Et encore, après 50 salariés, il y a un budget de fonctionnement et des heures de délégations, qui peuvent servir à prendre un conseillé, entre autres.
C'était surtout en réponse au commentaire de Zefling
Le 24/01/2025 à 11h26
Le 24/01/2025 à 11h36
Le 24/01/2025 à 11h35
Le 27/01/2025 à 08h55
On a aucun vrai moment de menace sauf appeler de services externes qui ne viendront que s'il se passe quelque chose de vraiment grave.
Et s'il y a personne de syndiqué, bha ça facilite pas la diffusion d'information, et personne n'ira faire gréve en dernier recourt, sauf les 2-3 pélos syndiqués.
Modifié le 24/01/2025 à 10h15
Le 24/01/2025 à 11h06
Le 24/01/2025 à 15h57
Modifié le 24/01/2025 à 15h56
Le 24/01/2025 à 16h41
Le 24/01/2025 à 10h14
Le 24/01/2025 à 10h00
Monde de merde comme disait l'autre.
Le 24/01/2025 à 10h43
Les investissements d'Amazon ou du public?
Histoire de savoir si je dois en rire ou en pleurer.
Le 24/01/2025 à 11h39
Le 24/01/2025 à 11h49
Ca ne m'étonne pas et ce genre de procédé ne date pas d'hier !
Le 24/01/2025 à 12h46
Donc bon. C'est rapide, mais reste le droit d'Amazon de fermer boutique.
Que la motivation soit moralement acceptable ou pas.
Le 24/01/2025 à 13h06
Avant c'était plus sournois. Par exemple elle aimait beaucoup la diversité raciale dans les recrutements car ça réduit le risque de syndicalisation et en bonus ça lui donnait une bonne image
Par curiosité j'adorerai avoir une liste de toutes les méthodes applicables
Il n'empêche que cette volonté anti-syndicat est maladive à ce stade, ça nécessite une thérapie.
Modifié le 24/01/2025 à 13h03
Je sent venir un "si le Canada devient membre des USA, je suis pour que Amazon se reimplante au Québec". -_-'
Le 24/01/2025 à 13h23
Le 24/01/2025 à 14h35
Le 24/01/2025 à 17h26
Le 25/01/2025 à 14h37
Modifié le 24/01/2025 à 23h06
La réaction violente de l'employeur à une simple légitime recherche de défense de droits montre le caractère fascisant de ces endroits, s'il fallait encore une démonstration à qui observe honnêtement la situation.
L'accumulation de richesses de ces entreprises se situe bien au-delà de l'acceptable : ils sont tout bonnement capable de tirer un trait sur des investissement massifs & récents, les transformant en perte sèche, sans que cela ne mette en péril l'existence de l'entreprise.
La réaction ainsi que la capacité à effacer ce niveau de dépense sont deux éléments démontrant que de la régulation économique devrait enfin être réintroduite afin de servir deux objectifs :
* Face à l'intolérance & la violence concernant la défense des droits des salariés, contrôler, et légiférer (si nécessaire) afin de ré-équilibrer les rapports de force dans les lieux de travail
* Face à l'accumulation indécente de richesse permettant un tel effacement de dépense, augmenter la captation de la richesse produite pour une utilisation au service de la population
Le 25/01/2025 à 00h38
Le 27/01/2025 à 09h00
Le 27/01/2025 à 09h09
Par contre, ce qui se voit beaucoup plus, ce sont les clubs d'entreprise. Mais cela n'a rien à voir avec le syndicalisme.
Le 27/01/2025 à 09h23
Le 27/01/2025 à 09h45
Le 27/01/2025 à 11h39
Bref, je n'ai pas de chiffres exacts, mais j'ai l'impression qu'en dehors des microentreprises, les patrons sont globalement plus syndiqués que les salariés du privé.
Le 27/01/2025 à 15h33