« Tout PC INpact en illimité chez SFR » : l’avenir d’un net sans neutralité
Et si le pire était déjà en train d'arriver ?
Le 24 janvier 2014 à 12h44
24 min
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Si la neutralité du net est un sujet qui préoccupe tous les acteurs du Web depuis de nombreuses années, les choses semblent s'accélérer ces derniers mois. Entre le jugement de la Cour d'appel aux USA favorable à Verizon, les pratiques des opérateurs et plus spécialement d'Orange en France, l'offre de RED de SFR qui propose YouTube en illimité et la réglementation qui avance lentement... tout semble nous diriger vers la fin d'un concept qui fait pourtant d'Internet ce qu'il est aujourd'hui.
« Bordeaux, le 5 mai 2017 — PC INpact et SFR sont heureux d'annoncer leur partenariat qui portera sur la fourniture d'un abonnement à l'ensemble des clients de celui qui est devenu en quelques années l'acteur majeur de la téléphonie mobile et de l'accès à internet en France, notamment grâce à la fourniture d'un accès illimité aux sites et services les plus populaires : Netflix et YouTube pour la vidéo, SoundCloud et Spotify pour la musique, Facebook et Instagram pour les échanges sociaux, etc.
Une tendance suivie par ses nombreux concurrents, mais avec plusieurs mois de retard. La fin programmée du « Fair Use », depuis l'arrivée de la 4G en France et à l'heure de la 5G, a impliqué l'émergence d'un besoin d'accès illimité aux contenus et à l'information par des utilisateurs qui n'en pouvaient plus d'être bridés à ces quelques gigaoctets que l'on voulait bien mettre à leur disposition chaque mois. Grâce aux partenariats noués avec les grands acteurs du Net, celui qui est devenu le premier fournisseur d'accès à internet du pays a réussi à constituer le premier réseau selon les derniers relevés du CSA.
Il s'est donc attaqué aux partenariats avec les sites d'informations en ligne en proposant un accès illimité à ses partenaires historiques, puis à ceux qui ont décidé de rejoindre cette initiative. Au gré des chutes d'audiences, les derniers récalcitrants ont un à un décidé de faire partie de cette offre qui implique un accès illimité. PC INpact fait finalement de même et offrira un accès à l'ensemble de ses contenus gratuitement à tous les abonnés de SFR. En échange les clients de l'opérateur ne verront plus leurs visites sur le site décomptées de leur quota mensuel. »
C'est par ces quelques mots que pourrait commencer l'un des pires communiqués de presse qu'un site comme PC INpact, ou n'importe quel autre, pourrait être amené à envoyer à ses confrères.
Et pourtant, une telle pratique devient désormais une réalité en France puisque SFR propose avec son offre RED un accès illimité à YouTube, non décompté du quota de l'utilisateur lorsqu'il est en 4G. Mais comme son réseau 4G n'est pas encore assez étoffé, il le fait aussi pour le moment en 3G.
Une pratique commerciale qui pourrait mener à l'ouverture définitive d'une boîte de Pandore qui est au cœur de multiples enjeux depuis de nombreuses années, et dont plusieurs de nos opérateurs nationaux rêvent de profiter.
La neutralité du net a-t-elle déjà existé dans le monde du mobile ?
Car il faut bien l'avouer, avant l'arrivée de Free, les restrictions étaient nombreuses au sein des offres mobiles. On se souvient en effet de celles qui promettaient un accès internet illimité mais qui bloquaient certains ports ou certains usages comme la VoIP, les newsgroups, le mode modem, etc.
Il n'est en effet pas si loin, le temps où il fallait se battre pour avoir le droit d'accéder à nos emails comme bon nous semble. C'était par exemple le cas en 2008, avec les célèbres Illimythics de SFR. Pire, il a parfois été question, même encore récemment, de modification des pages ou d'ajout automatique d'une signature en bas de vos emails.
Lorsqu'il est arrivé sur le marché, le quatrième opérateur affichait une offre qui se voulait assez libre de ce point de vue, et il n'interdit finalement qu'une chose : utiliser votre carte SIM dans un autre appareil qu'un téléphone ou une tablette. D'autres l'ont suivi, mais certaines restrictions sont encore actives chez certains comme nous l'évoquions récemment.
Mais dans tous ces cas, c'était un protocole ou un usage qui était visé, avec le plus souvent pour raison officielle le maintien de la qualité du réseau. Aucune distinction n'était faite en fonction de tel ou tel partenariat, ou presque. En effet, quelques tentatives ont été faites et ont perduré ou non. Il y a ainsi toujours des offres qui proposent non pas un accès à Internet, mais à Facebook et Twitter.
Sosh l'a proposé un temps, mais ce n'est plus le cas. Cela reste néanmoins toujours actif chez M6 Mobile par exemple. Les plus vieux d'entre nous ont sans doute encore en mémoire les offres de Ten, le MVNO qui proposait Windows Live Messenger en illimité à l'époque où Facebook Messenger n'existait pas encore.
Autre pratique du genre : Orange qui propose encore actuellement un accès illimité à son offre de « Cloud » maison, ou presque, puisque ses conditions générales précisent : « Trafic Cloud offert. Une fois la totalité de crédit internet consommé, le débit est réduit sur l'ensemble de vos usages (y compris Le Cloud d'Orange) ».
En plus de l'intégration au tarif de son forfait (ce qui n'a rien de répréhensible), c'est donc via l'usage que la société s'attaque à ses concurrents tels que Dropbox, Skydrive, Google Drive, HubiC et autres Box. Idem pour son offre de jeux « All you can play ». Contrôlez les tuyaux, vous pourrez tenter d'en influer le contenu. On notera d'ailleurs qu'Orange est l'un des rares à continuer de pratiquer ce type de distinction.
La neutralité du net, c'est quoi exactement ?
Mais est-ce une atteinte à la neutralité du net ? Celui que l'on présente comme son créateur, Tim Wu (Pourquoi devons-nous veiller à la neutralité des réseaux ?), s'en explique de manière détaillée au sein de sa FAQ. Benjamin Bayart, porte-parole emblématique de FDN, définit pour sa part son respect selon quatre points :
- Aucun examen du contenu
- Aucune modification du contenu
- Aucune prise en compte de la source ou de la destination
- Aucune prise en compte du protocole utilisé
Il détaillait sa conception des choses et les problématiques liées à cette notion à l'occasion des Journées Réseaux de l'Enseignement Supérieur en 2011, avec des morceaux d'impôt révolutionnaire, de FAI et de Meetic :
En bref : les tuyaux se doivent d'être bêtes. Ils sont là pour faire transiter un message, pas pour décider de la manière dont il doit transiter. On applique ici en général la règle du « best effort » : l'opérateur doit faire de son mieux pour transporter l'information, et c'est là tout ce qu'on lui demande.
Que penserait-on d'un facteur qui décidera de livrer chaque jour les prospectus des magasins Auchan, mais d'attendre quelques jours pour ceux de Carrefour ? D'un réseau téléphonique qui vous permettrait de passer des appels sans délai pour voter pour la nouvelle Miss France, mais pas ceux pour votre famille en Bretagne ou en y ajoutant un message publicitaire ? D'un service de télévision par satellite qui vous imposerait un délai de 15 minutes avant l'affichage d'Arte, mais pas pour NRJ12 ?
Dans le cas de l'accès à internet, c'est la même chose. Pour éviter toute dérive, l'opérateur ou le FAI devrait se limiter à faire transiter les informations sans restriction visant un type de contenu en particulier. Libre à lui ensuite de restreindre l'accès de manière générale ou non, et de facturer son service le montant qui lui semble nécessaire, bien que comme nous le verrons plus loin, ce n'est pas toujours si simple.
Le droit peine à imposer le concept de neutralité du net, les opérateurs en profitent
Malheureusement, cette notion n'existe pas en droit français et nos autorités s'enlisent un peu sur le sujet. Aux dernières nouvelles, Fleur Pellerin avait demandé au Conseil National du Numérique de faire ses recommandations. Celui-ci a rendu son avis en mars dernier et évoquait alors l'inscription de ce principe dans la loi, mais rien n'a bougé.
Pire, tant la Quadrature du Net (LQDN) que des parlementaires comme Laure de la Raudière (à l'origine d'une proposition de loi sujet en septembre 2012) critiquaient à l'époque cet avis. L'un sur le fond, en raison de la définition trop floue du concept de neutralité, l'autre sur la façon de faire.
À l'occasion d'une interview au mois d'avril, son Président Benoit Thieulin nous livrait sa propre définition de la neutralité du net :
« Je dirais que la neutralité de l’internet, c’est l’obligation pour tous les intermédiaires techniques qui constituent la chaîne d’accès à Internet, de traiter à égalité les utilisateurs qui s’y connectent quels que soient les contenus qu’ils consultent, produisent ou échangent, et les services qu’ils utilisent. Pour le dire plus simplement encore : c’est le principe d’égalité adapté au réseau et au monde numérique et connecté dans lequel nous vivons désormais. »
Tout cela devait alors prendre forme au sein d'un projet de loi sur les libertés numériques. Annoncé pour le premier semestre de cette année, mais comme nous l'évoquions en novembre, il reste encore de nombreuses questions sur ce texte qui ne semble pas au centre des priorités. Le cap était néanmoins annoncé comme maintenu, nous verrons ce qu'il en sera dans les semaines qui viennent.
L'Europe à la rescousse... ou pas
Au niveau européen, les choses bougent, mais là aussi rien n'est gagné et le fameux « paquet télécom » est au centre de toutes les attentions, notamment celles de LQDN. En début de semaine, Félix Tréguer, l'un des membres fondateurs de l'association, nous précisait sa position concernant le cas de SFR, et des autres pratiques du même genre :
« Nous considérons ce genre de discriminations tarifaires contraires – sinon à la lettre (pas de discrimination technique) du moins à l'esprit – du principe de neutralité du Net, en particulier en raison de ses effets anticoncurrentiels et délétères pour l'innovation. Ces forfaits aboutissent à des distorsions de concurrence qui favorisent la création de "walled-gardens", le plus souvent au profit de services en ligne centralisés et américains. Permettre YouTube en illimité sur le mobile montre bien la mauvaise foi des opérateurs lorsqu'ils arguent du manque de bande passante pour porter atteinte à la neutralité en bloquant ou en bridant certains services (le P2P par exemple) »
Pour lui, c'est au régulateur de faire respecter ces notions : « Il est temps que l'Arcep tape du poing sur la table pour mettre un terme à ces dérives avant qu'il ne soit trop tard. L'autre solution consiste à obtenir des garanties via l'Union européenne ».
Concernant les travaux autour du marché unique des télécoms, il se veut là encore assez critique et indique que la Quadrature du Net est à l'origine d'un amendement, proposé justement de manière à éviter la mise en place de telles offres en précisant que « les fournisseurs d'accès à internet ne doivent pas restreindre les libertés énoncées au paragraphe 1 en bloquant, ralentissant, dégradant ou discriminant des contenus spécifiques, des applications ou des services » plutôt que la notion plus floue du texte en l'état actuel.
Rajoutez à cela l'exception permettant la gestion de trafic afin de limiter la congestion du réseau actuellement proposée, et vous obtenez un cocktail qui ouvre la porte à quelques abus. Notez au passage que l'association a d'ailleurs mis en ligne une plateforme afin de référencer toutes les atteintes à la neutralité du net à laquelle chacun peut participer : Respect My Net. Ceux-ci sont ensuite vérifiés et validés ou non selon les cas. Ici il est question de tout type de limitation, du blocage de ports aux bridages de débits qu'ils soient volontaires ou non.
Lentement, mais sûrement, les opérateurs grappillent du terrain
Car pendant ce temps, les choses bougent et les opérateurs tentent des initiatives qui vont à l'encontre de ce principe. On l'a bien vu aux USA, avec le récent jugement de la Cour d'appel qui donnait raison à Verizon dans son long combat face à la FCC (l'ARCEP local) que nous avions alors détaillé. Celui-ci va sûrement faire l'objet d'un appel auprès de la Cour Suprême et l'on attend de voir quel sera le résultat final.
Mais plus proche de nous, les différentes initiatives d'Orange et celle de SFR avec ses forfaits RED sont contestées, sans que personne ne réagisse outre mesure. Le gouvernement, si prompt à protéger Dailymotion face à Yahoo, à critiquer la tendance à la baisse des prix de la 4G ou la nationalité des équipements des FAI n'aurait donc rien à dire sur le fait de privilégier un fournisseur de service américain au sein d'une offre d'un opérateur français ?
Car comme Orange privilégie certains de ses services, SFR a donc choisi de privilégier l'accès à YouTube avec certains de ses forfaits. Les conditions sont assez claires sur le fait que c'est l'origine des contenus qui est l'objet de la distinction : « Accès illimités aux vidéos hébergées sur youTube.com (et googlevideo.com), depuis un mobile compatible via le protocole http ». Le pari est sans doute simple : se différencier avec une telle offre, espérer qu'elle soit plébiscitée par les utilisateurs afin de pouvoir multiplier ensuite les initiatives du genre et s'assurer une quasi impossibilité de revenir en arrière.
Car il est sans doute bien plus simple pour un opérateur d'expliquer à un client l'avantage qu'il a à disposer de YouTube en illimité à grand renfort de publicités, que pour les défenseurs de la neutralité du net d'expliquer en quoi son non-respect est un danger à plus ou moins long terme pour tous.
Internet ne serait plus une grande nation, mais différents territoires balisés
Car derrière YouTube, il y a aussi Google Play Films. Ainsi, si vous achetez un film sur la plateforme de Google, vous pourrez le regarder sans craindre de limitation de votre forfait à travers YouTube. Le partenaire de SFR, qui est au cœur de sa nouvelle box basée sur Android, dispose donc d'un large avantage par rapport à des services tels que Dailymotion, iTunes, Viméo ou n'importe quelle offre de streaming de vidéo et de VOD.
Imaginons quelques secondes le résultat d'une telle pratique appliquée à d'autres FAI : Orange pourrait ainsi ne plus décompter les contenus de Deezer, de Dailymotion, ou les articles de presse trouvés depuis son moteur de recherche dédié aux actualités par exemple. Le fait d'accéder aux contenus de M6 (son partenaire pour M6 Mobile) pourrait être illimité, ainsi que tous ceux liés à M6 Publicité Digital de Golden Moustache, en passant par les vidéos de Norman, D&co.fr ou Turbo.fr. Bouygues Télécom pourrait pour sa part décider de ne plus décompter tout ce qui touche à TF1 ou ses chaînes affiliées comme NT1 et TMC, mais aussi l'accès à Wat et à tous ceux qui utilisent TF1 publicité comme régie.
Un visuel, repris par La Quadrature du Net pour la réalisation française, représente assez bien ce risque. Il était alors question de la façon dont les FAI pourraient décider de proposer des packs de site hors d'un quota :
On imagine ainsi les effets sur l'émergence de nouveaux services innovants hors de ces partenariats, notamment lorsque les besoins en termes de bande passante sont importants du côté de l'utilisateur. Ils ne pourront percer sans l'appui des opérateurs qui deviendraient ainsi les maîtres du réseau.
Pour SFR, il ne s'agit que de marketing, pas d'atteinte à la neutralité du net
Nous avons bien entendu interrogé Orange et SFR afin d'avoir leur point de vue sur la question. Seul le second nous a répondu pour le moment, à travers Nicolas Chatin, Directeur de l'information du groupe :
« Le lancement du nouveau forfait RED 4G était l’opportunité de se différencier des offres concurrentes en proposant une innovation, à savoir le non décompte du pot de DATA d’un usage favori des utilisateurs de RED, en l’occurrence YouTube. Il n’y a pas d’accès privilégié ou quoi que ce soit d’autre qui pourrait remettre en cause le concept de NetNeutrality. Il s’agit d'une approche marketing à l’instar de ce que nous faisons dans nos formules carrées avec les Extras, ces derniers permettant aux abonnés d’inclure sans surcoût un service parmi les cinq proposés (e-Coyote, Napster, Gameloft, Canal Play et kiosque SFR presse). »
Pour lui, il est ici question d'une simple « logique de différentiation », rien de plus. Malheureusement, les fameux extras proposés sur les offres Carrées, sont, eux, bien décomptés. Un choix logique selon notre interlocuteur : « Il y a une valeur faciale qui est offerte aux clients, et pour RED une fois encore, ni filtrage, ni priorisation, juste un plus. Ne mélangeons cette approche avec une autre qui consisterait à imposer des services au détriment des autres (bridage, exclusion, etc.), ce qui n’a jamais été le cas chez SFR. »
Et pourtant, c'est bien l'usage de YouTube qui va être privilégié au final puisque l'utilisateur pourra y consulter du contenu en illimité contrairement aux plateformes concurrentes émergentes ou non.
Le régulateur réaffirme ses positions, mais n'agit pas
Du côté de l'ARCEP, nous n'avons eu aucune réponse précise puisque l'autorité s'est contentée de nous renvoyer à son rapport de 2010 sur le sujet, et à ses dix propositions. Dans ce dernier, elle apportait la nuance suivante au concept de neutralité du net qu'elle a plutôt eu tendance à défendre ces derniers temps :
« Selon le principe de neutralité, chaque utilisateur doit avoir accès, à travers l’internet et, plus généralement, les réseaux de communications électroniques (quel que soit le support de diffusion), à l’ensemble des contenus, services et applications véhiculés sur ces mêmes réseaux, quelle que soit la personne qui les délivre ou les utilise, de façon transparente et non discriminatoire.
La mise en œuvre de ce principe, non écrit mais assez largement partagé par les parties prenantes, se trouve en pratique confrontée à des contraintes diverses, comme le fait de devoir se prémunir contre les attaques sur le réseau, de faire face à une congestion, de mettre en place des mécanismes répondant à des obligations légales… Tout ceci conduit l’Autorité à apprécier le principe de neutralité de l’internet et des réseaux de manière pragmatique et raisonnable. »
Selon l'autorité, deux scénarios sont en effet à éviter. Le premier est l'absence totale de gestion de trafic « avec le danger notable d’une dégradation des réseaux et, in fine, de la qualité de service pour l’utilisateur final », mais aussi à l'inverse d'éviter une trop grande liberté aux opérateurs qui pourraient alors en profiter ce qui pourrait « notamment conduire à des pratiques discriminatoires et anticoncurrentielles, et portant le risque d’atteintes au modèle d’ouverture, d’universalité et de libre expression propre à l’internet ». C'est exactement de cela dont il est question au sein des offres d'Orange et de SFR, notamment au regard de leur effet sur les services concurrents.
Elle recommandait alors de ne pas appliquer de discrimination sur les flux ou les appareils utilisés, tout en assurant une bonne qualité de service. Dans sa troisième proposition, elle reconnaissait quelques exceptions : « l’Autorité recommande que, lorsque des pratiques de gestion de trafic sont mises en place par les FAI pour assurer l’accès à l’internet, elles respectent les critères généraux de pertinence, de proportionnalité, d’efficacité, de non discrimination des acteurs et de transparence. » Mais ici, les opérateurs sont protégés puisqu'ils ne modifient pas la façon dont le trafic est géré, uniquement la façon dont il est facturé.
Deux ans plus tard, dans un second rapport, elle indiquait par contre (Page 52) que « certains forfaits mobiles proposent des seuils de consommation qui permettent un accès àl’internet au sein duquel l’accès à certaines applications (par exemple : quelques sites web très fréquentés) n’est pas décompté, ou décompté séparément, permettant ainsi aux utilisateurs d’y accéder plus longtemps qu’à d’autres applications non favorisées. L’ARCEP reconnaît l’intérêt commercial de telles offres pour les FAI mais souligne le risque de discrimination qu’elles engendrent, notamment en diminuant les possibilités de développement des acteurs aujourd’hui de moindre notoriété. En effet, ces offres favorisent souvent un acteur au sein de l’accès à l’internet et pas ses concurrents (un réseau social, quelques services de messagerie électronique, etc.) »
Malheureusement, là encore elle n'exigeait rien mais précisait surtout qu'elle « considère qu’il est souhaitable que les FAI proposent des offres d’accès à l’internet ne privilégiant pas certains services. A défaut, elle préconise qu’ils aient une approche par typologie de services et non pas par services individuels, et qu’en tout état de cause, ils répondent de manière raisonnable aux FCA qui demanderaient à voir leur trafic pris en charge dans des conditions équivalentes. » SFR devrait donc, non pas rendre illimité l'accès à YouTube, mais au moins aux services équivalents, comme Orange devrait pour sa part proposer un quota supplémentaire pour les autres services de stockage dans les nuages.
Tout est une question de tuyaux, mais qui est le plus stupide ?
Derrière cette bataille autour de la neutralité du net et la façon dont les opérateurs gèrent leurs tuyaux se cache une problématique plus rarement analysée et qui est sans doute le point sensible de l'affaire. Elle a été évoquée assez discrètement ce dimanche, pendant l'émission Soft Power sur France Culture.
On y entendait tout d'abord Florent Latrive, rédacteur en chef adjoint de Libération, donner son point de vue sur l'offre de SFR :
« Ça signifie que lorsque l'on prend un abonnement, à cet opérateur téléphonique, on a un accès à internet qui est limité, comme partout avec la plupart des forfaits [...] sauf sur YouTube, sauf toutes les vidéos de YouTube qui elles sont en illimité. Comment ça se passe ? On a exactement un fournisseur d'accès à internet, en l'occurrence SFR en mobile, qui s'associe avec un gros acteur [...] YouTube, le plus gros fournisseur de vidéos sur le net. Ils s'associent entre eux, ils font un petit deal sur un coin de table et à l'arrivée l'utilisateur, il est censé être content de n'avoir accès qu'à YouTube. Mais quid de Dailymotion, qui est le concurrent de YouTube, quid d'un concurrent que je voudrais moi lancer, quid de quelqu'un qui ne passe pas par YouTube ? Il est bridé dans son accès à l'utilisateur. Cela a de vraies conséquences sur la liberté d'expression et la liberté d'innovation
L'idée de la neutralité du net, elle est très profonde. C'est d'avoir des tuyaux stupides. C'est bien cela qui agace Orange et compagnie. [...] Ils ne peuvent pas choisir, ils ne peuvent pas prioriser, ils ne peuvent pas regarder ce que c'est. En revanche, l'intelligence elle est au bout du réseau. C'est celle des humains, c'est celle des services et des outils qui sont autour de ce réseau. Et le réseau doit être stupide, vraiment stupide.
Les opérateurs détestent ça. Ils disent « Mais pourquoi ils sont les seuls à ne pas pouvoir innover ? ». Et bien ils n'ont qu'à innover sur ce qui fait leur spécificité, c'est-à-dire faire circuler bien l'info. Eux, ce qu'ils voudraient, ce sont des réseaux intelligents. En revanche, le risque c'est d'avoir des services et des gens très bêtes autour. »
Emmanuel Paquette de l'Express, fait pour sa part la différence entre un fournisseur d'accès à internet et un opérateur télécom, qui a des obligations. L'une d'entre elles est par exemple celui de prioriser les appels d'urgences. De fait, ces opérateurs considéreraient alors qu'ils « sont eux même fournisseurs d'accès et ils ont le droit de prioriser certains types de contenus, ça peut être des appels d'urgence, ça peut être des vidéos d'urgence, puisque l'on y arrive aujourd'hui, ça transite directement par les fournisseurs d'accès internet. Lorsqu'il y a un feu quelque part, vous avez une caméra de surveillance, elle est obligée de donner ces éléments très rapidement et elle doit passer avant un chien qui fait du skateboard sur YouTube par exemple. C'est cet argument qu'utilisent aujourd'hui les opérateurs de télécom auprès des élus pour dire « On a besoin de prioriser certains contenus par rapport à d'autres. » Il ne faut pas que de cela on dérive (...) mais l'on ne peut pas non plus rejeter le fait qu'il y ait des priorisations entre les contenus ».
Des géants se livrent bataille : l'internaute comme chair à canon
Mais un point de vue intéressant est venu d'une simple phrase d'Henry Verdier, directeur d'Etalab. Pour lui, tout cela n'est qu'« une bataille de Titan [...] la question, c'est qui contrôlera la TV ADSL ». Car il y a effectivement une problématique de fond entre les opérateurs, qui sont liés à des groupes de médias, ou directement partie prenante dans la production française, et les géants du web qui sont actuellement ceux qui représentent le gros du trafic mondial.
Comme l'expliquait Benjamin Bayart lors de son intervention évoquée plus haut, ceux qui transportent l'information font d'une certaine manière un travail ingrat puisqu'ils apportent à l'utilisateur le contenu monétisé par d'autres, contre un simple abonnement mensuel de quelques dizaines d'euros, malgré un besoin d'investissement colossal. C'est tout le sens de la guerre, désormais terminée entre Cogent et Orange, celle entre Google et Free ou encore celle qui fait rage autour de Netflix aux USA actuellement.
Une fois disponible en France, Netflix offrira-t-il de bons débits chez nos opérateurs ?
Ce dernier a d'ailleurs donné à ses investisseurs sa stratégie en cas de rébellion de la part des fournisseurs d'accès en indiquant que si cela venait à arriver, comme le rapporte le Washington Post « Nous protesterions vigoureusement et nous encouragerions nos membres à exiger l'internet ouvert pour lequel ils payent leur FAI. »
YouTube, qui compte mettre en place une sorte d'observatoire des fournisseurs d'accès, est sur la même tendance : chercher à montrer à l'utilisateur que ce sont les FAI qui ne font pas leur travail plutôt que d'évoquer les histoires de gros sous qui se jouent à coups de CDN tels qu'Open Connect.
Miser sur le besoin de contenu afin de monter l'internaute client contre le maillon de la chaîne qui nous dérange, une stratégie qui semble donc être celle plébiscitée de toutes parts mais qui ne sera sans doute pas tenable très longtemps. Il ne reste donc plus qu'à attendre et voir dans quel état seront les différents acteurs une fois la bataille terminée. Et surtout prier pour que ce ne soit pas l'internaute le grand perdant de cette bataille pour la neutralité.
« Tout PC INpact en illimité chez SFR » : l’avenir d’un net sans neutralité
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La neutralité du net a-t-elle déjà existé dans le monde du mobile ?
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La neutralité du net, c'est quoi exactement ?
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Le droit peine à imposer le concept de neutralité du net, les opérateurs en profitent
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L'Europe à la rescousse... ou pas
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Lentement, mais sûrement, les opérateurs grappillent du terrain
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Internet ne serait plus une grande nation, mais différents territoires balisés
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Pour SFR, il ne s'agit que de marketing, pas d'atteinte à la neutralité du net
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Le régulateur réaffirme ses positions, mais n'agit pas
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Tout est une question de tuyaux, mais qui est le plus stupide ?
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Des géants se livrent bataille : l'internaute comme chair à canon
Commentaires (188)
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Abonnez-vousLe 24/01/2014 à 12h50
De toute façon [Vous avez atteint la limite de caractères transmissible par votre forfait, veuillez inserer un billet de 50€ pour transmettre la suite du message]
Le 24/01/2014 à 12h51
l’avenir d’un net sans neutralité
Net PUR " />
Le 24/01/2014 à 12h51
Ou comment recuperer du mion en se moquant de regles… je vous raconte pas la tete de la deontologie…
Le 24/01/2014 à 12h51
Du pigeon… pardon
Le 24/01/2014 à 12h52
Vous lisez vite " />
Le 24/01/2014 à 12h56
Le 24/01/2014 à 12h58
Le 24/01/2014 à 15h27
Le 24/01/2014 à 15h29
Le 24/01/2014 à 15h32
Le 24/01/2014 à 15h32
Le 24/01/2014 à 15h33
Le 24/01/2014 à 15h38
Le 24/01/2014 à 15h41
Le 24/01/2014 à 15h45
Le 24/01/2014 à 15h53
Cette pratique devrait être interdite sous cette forme.
Une solution permettrait imha pourtant de préserver la neutralité et de permettre malgré tout une démarche marketing :
Si SFR veut faire un partenariat avec youtube, alors cela devrait se concrétiser obligatoirement par une URL spécifique à SFR : youtube.sfr.fr ( et non pas l’inverse comme sfr.youtube.com, car c’est SFR qui fourni le tuyau ).
On devrait savoir immédiatement juste en voyant l’URL si on a affaire à un site accessible à tout le monde ou juste à certains.
Le 24/01/2014 à 15h55
Du débit c’est du volume de données au bout du compte vu que le temps est limité.
Facturé au débit avec volume illimité ou au volume avec débit illimité c’est qu’une question de point de vue.
Mais au final une antenne 4G ne peut fournir que 150Mbps x 86400 = 1,47To par mois.
En 3G (@ 14Mbps) c’était donc seulement 147Go. D’où les quotas hein…
A partir du moment où le lien est mutualisé c’est problématique. C’est pour ça que le câble est dans beaucoup de pays avec des quotas.
En xDSL / FTTx ton lien est pas / très peu mutualisé entre toi et le réseau du FAI.
L’autre gros soucis du mobile c’est que la capacité du réseau IP d’un FAI/Operateur mobile >> à la capacité du réseau mobile.
En 2G c’était énorme (une antenne même en EDGE ne fournissant maximum qu’une poignée de Go par mois), en 3G ca allais encore, en 4G là on a enfin une capacité correcte. D’autant plus que les fréquences portant moins on aura tendance a avoir un maillage plus dense.
Bref… la neutralité du net c’est jolie du le papier, mais très/trop difficile à obtenir en pratique en mobilité.
Sauf a ressortir des forfaits data @ 100€/mois en fait…
Le 24/01/2014 à 15h59
Le 24/01/2014 à 16h09
Le 24/01/2014 à 16h14
La “neutralité” du net serait en danger si SFR briderait les autres services que YT, la en l’occurrence le service en ligne le plus utilisé par les user de forfait red est YT et n’est plus décompté du fair-use donc c’est une bonne chose pour l’utilisateur. Faites comme pour Free, c’est gratuit alors vous avez rien à dire " />
On a vu des bridages se faire, notamment chez le 4éme opérateur pour ne pas le citer, la fameuse histoire des pubs google filtré par la FB et des débits YT. Pour moi et je pense que je ne suis pas le seul, ce genre de procédé porte justement atteinte à la neutralité du net. Bah oui pourquoi un internaute aurait plus de facilité à mater une vidéo sur dailymotion plutôt que sur YT outre les restreintes physiques dû aux lignes et à la localisation des serveurs. Comme dit dans la news, un FAI se doit de faire transiter la data de ses abonnés au maximum de ses capacités….. A méditer pour certains !
Donc oui on va voir arriver toutes ces exclu par FAI, car c’est le consommateur qui l’a voulut et non les FAI, à vouloir a tout prix des services de moins en moins cher. Après est ce que les opérateurs vont la jouer “à la free” et brider volontairement certains services “concurrents”, c’est ce que nous verrons dans un futur proche. Et si cela arrive, nous pourrons nous en vouloir qu’a nous même.
Le 24/01/2014 à 16h15
Le 24/01/2014 à 16h16
Aux concurrent de fournir une offre avec tous les services de streaming vidéo illimités, a un autre répondre tous les services de streaming illimités (vidéo et audio) et au dernier de faire le full illimités…
Perso les 3⁄4 de mon utilisation c’est youtube et l’appstore. Un forfait avec les 2 en illimités serait comme un illimité pour moi.
Tant que j’ai encore un peu de rab avec mes autres Go (5Go c’est pas nul quand même ca fait x3 de ce que j’utilise sans me brider) sans que l’un ou l’autre soit dégradé par mon fournisseur (genre free & youtube) cela correspond à mon besoin.
Le 24/01/2014 à 16h19
Le 24/01/2014 à 12h58
Un sacré pavé à lire :-)
Le 24/01/2014 à 12h59
Le 24/01/2014 à 12h59
On ne peut pas laisser les gens avoir un libre accès à (toute) l’information.
Il ne manquerait plus qu’ils développent un esprit critique !
Le 24/01/2014 à 13h00
“YouTube, qui compte mettre en place une sorte d’observatoire des fournisseurs d’accès, est sur la même tendance : chercher à montrer à l’utilisateur que ce sont les FAI qui ne font pas leur travail plutôt que d’évoquer les histoires de gros sous ”
Dans ce cas, pourquoi accepter ce partenariat? (ce que j’ai cru comprendre dans la news)
Le 24/01/2014 à 13h01
Je ne vois l’offre de SFR que comme une réponse personnelle et trollesque à l’offre de Free.
-> Vous défoncez les prix, on essaie de taper la où ca fait mal : Youtube
L’analyse reste néanmoins pertinente et inquiétante.
Le 24/01/2014 à 13h02
Le 24/01/2014 à 13h02
Merci pour cette belle analyse (pas encore tout lu :). En tout cas ça a l’air très fouillé et bien travaillé. (Oui je sais, je critique souvent quand je trouve les articles sont pas assez fouillés/inutiles mais je sais aussi dire du bien :))
" />
Le 24/01/2014 à 13h03
Au pire faut vous mettre dans le forfait porntube et cie, sa sera plus rentable. " />
Le 24/01/2014 à 13h04
Le 24/01/2014 à 13h05
Le 24/01/2014 à 13h07
Ah un bon titre anti Bouygues ou SFR, ça manque un peu de pro Free mais ça fait du bien :)
Le 24/01/2014 à 13h11
Imaginons quelques secondes le résultat d’une telle pratique appliquée à d’autres FAI : Orange pourrait ainsi ne plus décompter les contenus de Deezer…
C’est déjà le cas non ?
Sinon, j’ai pas lu la date au début, l’annonce de partenariat avec SFR m’a surpris 30 sec " />
Le 24/01/2014 à 13h11
@David : c’est un article à la base pour les abonnés (analyse, longueur …) que vous avez decidé de mettre public en raison de la gravité du sujet ?
excellent resumé du sujet, je vais flooder les non-technophiles avec :)
Le 24/01/2014 à 13h12
La limitation des choix d’ouverture du Net sera en relation qu’avec notre portefeuille (quelle avancée, c’est plutôt un retour en arrière des temps obcurs : l’inquisition est déjà là)
Le 24/01/2014 à 13h16
Très bon papier très complet.
La fiction du début m’a presque fait peur.
Par contre, le mobile sera un accès à Internet quand les opérateurs fourniront des IP publiques (donc forcément IP v6) et qu’il n’y aura plus un NAT géant à l’interface de leur réseau.
Le 24/01/2014 à 13h17
Le titre m’a fait peur, j’étais sur le point de sortir des noms d’oiseau.
Heureusement que pour une fois j’ai lu l’article avant de commenter " />
Et sinon, excellent résumé de la situation, et des enjeux à venir " />
Le 24/01/2014 à 14h07
Le 24/01/2014 à 14h09
Je pense que Nicolas Chatin est sincère quand il dit que SFR ne souhaite pas atteindre à la neutralité du net.
C’est effectivement de soffres marketing qui mises bout à bout constituent une violation de la neutralité du NET.
Un tel système sera mis en place un jour ou l’autre, mais restons positifs.
En france nous avons des associations de consommateurs actives et puis la diffusion d’information rien n’empêche les français de changer de FAI.
En plus, la suppression de droits/privilèges constitue un sacrilège aux yeux de la majeure partie des français. Même s’ils ne sont pas concernés :)
Merci à PCi pour cet article " />
Le 24/01/2014 à 14h10
Le 24/01/2014 à 14h10
Le 24/01/2014 à 14h10
Le 24/01/2014 à 14h10
Le 24/01/2014 à 14h11
Le 24/01/2014 à 14h14
Le 24/01/2014 à 14h15
Le 24/01/2014 à 14h15
Le 24/01/2014 à 14h17
Le 24/01/2014 à 14h18
Le 24/01/2014 à 14h19
Très bon article, bien documenté et avec les bon prérequis ! Chapeau " />
Le soucis, c’est que ce genre d’info est très d’être largement diffusé, et la phrase qui résume tout ça :
Car il est sans doute bien plus simple pour un opérateur d’expliquer à un client l’avantage qu’il a à disposer de YouTube en illimité à grand renfort de publicités, que pour les défenseurs de la neutralité du net d’expliquer en quoi son non-respect est un danger à plus ou moins long terme pour tous.
Joli travail en tout cas !
Le 24/01/2014 à 14h19
Le 24/01/2014 à 14h20
Le 24/01/2014 à 14h21
C’est exactement pour cela que je ne serai jamais client de SFR. Une filiale de Vivendi Universal ne peut pas être en faveur de l’internaute et de l’internet en général.
Pour l’image de la QdN, avec les services “encore en plus en plus”, ça me fait penser à la licence globale : 10 euros pour accéder à tous les films, 5 euros pour la musique, 8 pour les jeux, 3 pour les livres… Et cela revient à l’idée qu’ont les majors pour vendre du service supplémentaire. La segmentation c’est bon, mangez-en " />
Le 24/01/2014 à 13h56
C’est assez juste et par conséquent effrayant comme analyse ! " />
Mais en même temps qui était assez naïf pour s’imaginer que la neutralité du net pouvait constituer une condition inaliénable de toute fourniture d’accès à internet ?
Pour les acteurs télécom la tentation économique est bien trop grande pour ne pas s’orienter dans une telle voie.
Pour nos politiques la restriction d’accès à certaines informations constituerait une véritable bénédiction. Il ne faut compter ni sur nos parlementaires, ni sur Bruxelles pour mettre le veto sur ce sujet !
Comme il ne faut pas compter sur une saine concurrence dans ce domaine, il est inutile d’espérer qu’une entreprise ne se démarque en proposant un forfait pas cher illimité. Free par exemple qui propose par exemple un forfait pas cher, illimité, et que l’on considère comme trublion, a mis à mal le premier ce principe de neutralité en massacrant les débits de visionnage des vidéos des différents sites de streaming. Eux les premiers pourraient être amenés à proposer un forfait “streaming” à +5/10€ assurant un accès convenable à ces sites.
Paradoxalement, le secours pourrait venir d’acteurs tels que Google et/ou Microsoft et/ou Apple et/ou Amazon, etc… Qui pourraient être agacés d’une part, d’être pris pour des vaches à lait par les FAI du monde entier et d’un autre côté de voir leur audience potentielle limité par des forfaits intégrant à un accès à leur service restreint au profit d’un autre concurrent !
D’ailleurs ils en sont où Google de leur offre Google fiber ?
Alors c’est sûr, sur son offre d’accès à internet, Google avantagera ses services, Microsoft les siens, Apple, Amazon les leurs etc…
Mais la perspective de l’arrivées de tels mastodontes devraient calmer les ardeurs des SFR et compagnie qui s’imaginent faire du marketing de long terme avec leurs offres en carton ! " />
Et donc par conséquent, la neutralité d’internet c’est le futur " />
(Positivons, on est vendredi " /> )
Le 24/01/2014 à 13h58
Le 24/01/2014 à 13h58
Le 24/01/2014 à 13h58
Le 24/01/2014 à 13h59
Bravo et merci pour l’article, ca fait du bien d’avoir un tel sujet traité de manière approfondie, en expliquant les tenants et les aboutissants du problème.
Le 24/01/2014 à 13h59
Umh économiquement il y’a les lois contre les monopoles qui s’applique.
On a des service qui donne la priorité a un acteur économique au détriment d’un autre, on appel ça abus de position dominante (ou comme daylimotion va casé des procès contre youtube !)
Quand aux SFR et autre Orange le jour ou ils seront rachetés par des mastodonte telle que microsoft ou google alors la boucle sera bouclé si on peut dire ainsi !
Le 24/01/2014 à 14h01
Très bon article qui honore votre rédaction. Même si je suis partagé concernant l’offre de SFR.
C’est vrai qu’elle pourrait avoir des conséquences anti à concurrentielles d’un point de vue commercial mais au regard de la neutralité du net, y-a-t-il vraiment quelque chose qui cloche? Le flux n’est pas priorisé, les autres ne sont pas dégradés.
Je veux dire que je comprends leur position même su effectivement on s’apprche de quelque chose qui pourrait devenir gênant à terme.
Le 24/01/2014 à 14h01
Le 24/01/2014 à 14h02
En clair, le risque majeur, avec l’arrivée d’illimité restreint à quelques gros sites (qui doivent représenter tout de même 90% du traffic), c’est qu’au final les autres diffuseurs aient à payer pour être en illimité.
Imaginez que PCInpact doive payer à Orange, SFR et Bouygues le droit d’être diffusé sur leurs réseaux avec un choix: raquez plein pot ou payez moins cher mais on ajoute de la pub?
Remarquez:
Remarque: je ne suis pas contre le paiement d’abonnements spéciaux si je dépasse 3Go / mois, même en ADSL. Je ne vois pas où est le problème. C’est comme avoir 2h de téléphone: quand tu dépasses, tu payes.
Cette notion d’illimité ne me paraît pas normale dans notre monde. Par ailleurs, je suis persuadé que si on payait chaque mois la connexion + la conso au Mo, il y aurait moyen pour que 50% des utilisateurs payent finalement moins cher maintenant au mois que le forfait illimité. C’est logique, sinon coment ils pourraient faire de l’argent avec l’illimité?
Le 24/01/2014 à 14h02
Le 24/01/2014 à 14h03
Il me semble avoir lu que C+ (filiale de Vivendi comme encore SFR), avait lancé des chaînes sur Youtube et commençait à en faire une source de revenu alternative.
Par ailleurs, en proposant aussi une box médias sous Androïd, on arrive à une convergence d’intérêts et d’offres, pour la consommation de vidéo sur Internet multi-origines. Cela va faire peut-être plus tard des offres spéciales canal + ou sat SFR via mobile et box SFR.
Est-ce un essai de calquer le modèle Internet sur le modèle de la télé par câble / satellite ?
Revient-on aux temps “bénis” de Prodigy, AOL, Infonie ? (Vous avez accès à notre contenu illimité, mais limité sur Internet).
Le 24/01/2014 à 14h03
Le 24/01/2014 à 14h04
Super article " />
Le 24/01/2014 à 14h04
Le 24/01/2014 à 14h06
Le 24/01/2014 à 14h07
C’est pas une option, et le tarif est identique a la précédente offre identique et comparable à la concurrence. Franchement c’est du chipotage.
Le 25/01/2014 à 15h21
Le 25/01/2014 à 16h23
Le 25/01/2014 à 18h33
Partenariat Orange/Microsoft dans Dailymotion
Partenariat Vivendi(Canalplus-SFR)/Google(Youtube-Android)
Et puisque Vivendi a déclaré SFR mis en vente pour 2014, manquerait plus que Vivendi vende SFR à Google : tuyaux et contenus dans la même entité. L’ancien rêve de J2M avec feu Vivendi Universal se réaliserait.
Le 26/01/2014 à 07h48
C’est de la trahison:
Le peering sera payé par SFRance, le partage de revenu publicitaire ira à SFRbermudes.
Ne plus payer d‘impôts, GG SFR! " />
Le 26/01/2014 à 08h31
Y’a cette superbe infographie des anonymous, à propos de la netneut
http://torrentnews.net/2013/10/05/quest-ce-que-la-neutralite-du-net-par-anonymou…
Le 26/01/2014 à 11h50
Le 27/01/2014 à 06h47
Je réagis seulement a B&You, J’y suis depuis quelques temps, et je n’ai eu aucun souci avec eux. (Mis a part le fait que j’ai explosé mon forfait de 3Go en une semaine et demi… " /> )
Le 24/01/2014 à 20h36
Merci pour ce très bon article :)
Le 24/01/2014 à 21h16
Le 24/01/2014 à 21h41
Le 24/01/2014 à 21h50
Y en a encore qui lisent ce qu’écrit manu ?
Faut être maso…
Le 24/01/2014 à 22h34
Le 24/01/2014 à 22h42
“Orange pourrait ainsi ne plus décompter les contenus de Deezer”.
Il semblerai que ça soit déjà le cas. Le site d’orange indique que si l’Option Deezer est souscrite (ou qu’elle est prise comme option gratuite) “trafic offert pour les clients Mobile”
Orange
Le 24/01/2014 à 23h25
Comment transformer internet en télé " />
Le 24/01/2014 à 23h41
Le 24/01/2014 à 23h56
Le 25/01/2014 à 00h58
Tout le monde parle de dailymotion qui serait trop lésé, mais bon, les vidéos ça reste du contenu. Je sais pas trop, mais je vais pas mater une heure de nyancat sur YouTube juste parce que c’est gratis, et a l’inverse ,je vais pas regarder de la daube sur daily juste parce que c’est pas bien YouTube … Un moment ,faut juste se dire que l’on regarde le contenu désiré sur le média ou il se trouve (d’ailleurs, la vidéo de l’article, elle y est sur dailymotion ou ailleurs? Si oui, en la linkant YouTube, on brise la neutralité du net en ‘incitant’ celui qui lit l’article a aller la regarder la et pas ailleurs ou bien?) … Je vomis TF1, mais si je veux regarder le match de l’équipe de France ,ben je regarde TF1…
Autre chose, Si l’on considère que YouTube consomme a lui tout seul (chiffre au hasard ) 30% de la consommation data moyenne d’un forfait, cela voudra dire qu’il y a 30% en plus pour tous les autres , qui, par définition, n’y avaient pas accès avant (puisque ce data était ‘alloué’ a YouTube)
Le 25/01/2014 à 02h18
Tant que les FAI seront à la fois gestionnaire des tuyaux, opérateurs et fournisseurs de services, il n’y aura pas de neutralité du Net.
C’est trop tentant de modifier/prioriser les flux quand t’es devant la console qui surveille les tuyaux.
Il faut que l’on fasse comme avec EDF/ERDF, c’est à dire une séparation franche entre les activités de gestionnaire et les offres de services.
Le 25/01/2014 à 07h48
Le 25/01/2014 à 13h59
SFR commence à aller vers un net sans neutralité… Et c’est pas fini !
Le 25/01/2014 à 15h13
Le 24/01/2014 à 14h43
Le 24/01/2014 à 14h52
A quand un forfait illimité pornhub tant qu’on y est ?" />
Le 24/01/2014 à 14h58
Ca me rappelle les premières pubs d’Infonie… Il y a bien longtemps.
Le 24/01/2014 à 14h58
Très bon article " />
Le 24/01/2014 à 15h04
Le truc qui me choque, c’est 15€ le pack adulte " />
Le 24/01/2014 à 15h04
Le 24/01/2014 à 15h07
Le 24/01/2014 à 15h10
Le 24/01/2014 à 15h10
Le 24/01/2014 à 15h10
Le 24/01/2014 à 15h10
Le 24/01/2014 à 15h15
Le 24/01/2014 à 15h17
Le 24/01/2014 à 15h19
Le 24/01/2014 à 15h25
Le 24/01/2014 à 15h25
Le 24/01/2014 à 16h40
Que penserait-on d’un facteur qui décidera de livrer chaque jour les prospectus des magasins Auchan, mais d’attendre quelques jours pour ceux de Carrefour ?
Et que penserait-on d’un service postal qui livre plus vile les chronopost que les cartes postales ? " />
Le 24/01/2014 à 16h41
Le 24/01/2014 à 16h49
Le 24/01/2014 à 17h28
Le 24/01/2014 à 18h05
Il n’y a pas d’accès privilégié ou quoi que ce soit d’autre qui pourrait remettre en cause le concept de NetNeutrality. Il s’agit d’une approche marketing (…)
Resumons:
En politique comme en marketing, la langue de bois est une competence indispensable.
Et la comparaison de l’Express est amusante:
Lorsqu’il y a un feu quelque part, vous avez une caméra de surveillance, elle est obligée de donner ces éléments très rapidement et elle doit passer avant un chien qui fait du skateboard sur YouTube par exemple. C’est cet argument qu’utilisent aujourd’hui les opérateurs de télécom auprès des élus pour dire « On a besoin de prioriser certains contenus par rapport à d’autres. »
Oui, c’est l’argument avance aupres des elus. Mais dans la pratique ils font exactement l’inverse. Ce n’est pas votre camera de surveillance qui est en illimite, c’est YouTube. Ce genre d’hypocrisie devrait etre denonce. Et les elus qui acceptent ces arguments hypocrites, surtout apres les avoir constates, devraient etre ejectes au plus tot.
Le 24/01/2014 à 18h07
Le 24/01/2014 à 18h11
Le 24/01/2014 à 18h18
Le 24/01/2014 à 18h24
Sans déconner, ça fait peur quand même tout ça !!
Alors on peut se dire que SFR est un peu mal avec sa 4G alors il tente de combler son manque de dispo par une astuce commerciale afin de rester au contact mais est-ce que ça va vraiment fonctionner ??
Personnellement, ce genre d’offres je les évite mais quid de Mme Michu qui se fera avoir comme une bleue avec un contrat de 24 mois et qui coutera un bras… ??
Le 24/01/2014 à 18h41
Puis bon parler d’atteinte a la neutralité du web car un FAI propose YT en illimité…
Qu’allez vous dire quand un FAI bridera volontairement les débits vers certains services en renvoyant la faute aux énormes factures qu’il doit payer en…… Oh wait !
" />
Le 24/01/2014 à 18h47
C’est soumis à notre choix.
Si on achète ces forfaits tendancieux, alors on valide.
De même, si on utilise un iPhone (au hasard), et que l’on ne jure que par les applis. On valide des protocoles particuliers, et on valide une plateforme agressive en terme de marketing.
Bref, on laisse jouer et gagner le marketing, aux dépends de la neutralité. Ou de la liberté. Ce qui revient au même. Mais ça, c’est nous qui le validons, en ne réfléchissant pas suffisamment. Quelque chose comme ça.
Allez, je retourne à mes signaux de fumée.
Le 24/01/2014 à 18h54
Vu que Vivendi cherche à se débarrasser de SFR, votre scénario du futur tombe à l’eau, en 2017 SFR s’appellera AT&T ou T-Mobile " />
Le 24/01/2014 à 19h14
vous auriez du sortir cet article lors de la publication d’une des offres “messenger illimité” ou “facebook” illimité…
mais c’est vrais que c’est plus sympa de taper sur SFR une fois de plus, alors que le but clairement annoncé et de faire chier free sans le dire, parceque free bride youtube.
si free ne proposais pas ce bridage en premier lieu, je ne suis pas certain qu’sfr proposerai un tel forfait.
De plus il s’agit d’un acces mobile, autant attaquer tous les acces au net dans les hotels qui n’autorisent que le port 80….
SFR en tant que FAI ne privilgie pas l’acces a youtube, c’est SFR en tant que fournisseur de services mobiles qui propose une offre commerciale pour prendre des clients aux autres.
Pour conclure je dirais qu’on peu aussi arguer sur la nature meme de youtube qui n’est plus vraiment un site web mais plus une plateforme de TV VOD, a ce compte la autant laisser l’autorité de la concurence gérer le pb.
Le 24/01/2014 à 19h47
ben le danger, c’est que quand le net sera devenu tout pourri, les gens se barrent. Pour ma part, j’irai dans les bois pour écouter les oiseaux, ca sera toujours mieux que de surfer sur un net pollué.
Le 24/01/2014 à 19h52
Le 24/01/2014 à 20h35
La neutralité du net, c’est du pipo inventé par des pseudos-intellectuels shootés " />
Elle n’a jamais existé chez les FAI proposant autre chose qu’un accès internet… or ils proposent tous (ou presque) des comptes mails, des pages web, de multiples autres services et contenus !
Ici, le contenu, c’est YT non bridé (que cela soit via un partenariat ou non, on s’en contrefiche), waouuuuuuuuu quel manque de neutralité ! ça change tout !!!
Mais PCI est incapable de faire une news qui ne descend pas un concurrent de Free, qui par ailleurs lui a vraiment fait plus fort que tout le monde dans ce domaine en proposant une option payante pour du contenu qu’il ne fournit pas lui-même et dont il ne rémunère pas les auteurs " />
Le 24/01/2014 à 13h40
Le 24/01/2014 à 13h40
Super article " />
Le 24/01/2014 à 13h40
Tous les tuyaux sont ils vraiment si bêtes que cela pour reprendre les termes de l’article ? Même sur un réseau local, les routeurs font du QoS pour privilégier certains types de traffic (notamment les flux rtsp). Est ce vraiment si choquant ?
Je suis plutôt d’accord avec le gugus de SFR, si c’est un avantage supplémentaire (du type ne pas décompter le traffic vers tartempion) ca ne me dérange ni ne me choque.
Le 24/01/2014 à 13h41
Pas vu dans l’article mais Free a déjà fait avec son option TV à 1.99€ (si me trompe pas)
Même si c’est vrai que inversement si tu veux pas de TV tu prend pas l’option
Le 24/01/2014 à 13h43
Le 24/01/2014 à 13h44
En Belgique, les opérateurs comme Mobistar offre déjà de l’ illimité pour Facebook ou Twitter par exemple.
Le 24/01/2014 à 13h45
Le 24/01/2014 à 13h45
Quelques remarques sur l’article…
La bataille Free vs Google sur le peering avec comme résultante une baisse de qualité sur certains services Google peut-il être considéré comme une atteinte à la neutralité du net ?
Car dans vos exemples, vous parlez principalement de “bonus” par rapport à une offre existante et non limitante (Orange et son Cloud / Deezer, SFR et YT, etc.)
On pourrait donc aussi parler de tous les fournisseurs de matériel et/ou d’OS qui font bénéficier de conditions privilégiés par rapport à leur propre service (Win et Skydrive, Google et Gdrive et ne parlons même pas d’Amazon)…
Aucun rapport ?
Ben si car à priori on se sert d’un smartphone/tablette pour accéder à Internet et quand le matériel favorise un service en particulier sur le Net, il y a aussi atteinte à sa neutralité…
La neutralité du Net ce n’est pas uniquement une affaire de tuyaux… d’ailleurs pour moi, les plus gros acteurs contre la neutralité du net actuellement ne sont pas les FAI mais Google et Cie…
Le 24/01/2014 à 13h46
Le 24/01/2014 à 13h48
Le 24/01/2014 à 13h49
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Le 24/01/2014 à 13h55
Le 24/01/2014 à 14h24
Le 24/01/2014 à 14h24
Le 24/01/2014 à 14h25
Le 24/01/2014 à 14h26
Le 24/01/2014 à 14h27
Bravo le sous-titre qui fait flipper !! " />
Merci pour cet article, pour l’instant traversé par manque de temps, je relirai au calme ce soir, mais qui semble dresser un état des lieux aussi exhaustif qu’inquiétant (comme beaucoup de sujets touchant à l’internet ces temps-ci " />).
" />" />
Le 24/01/2014 à 14h28
Le 24/01/2014 à 14h28
Le 24/01/2014 à 14h28
Le 24/01/2014 à 14h30
Le 24/01/2014 à 14h30
Le 24/01/2014 à 14h31
Le 24/01/2014 à 14h33
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Le 24/01/2014 à 14h34
Le 24/01/2014 à 14h35
Le 24/01/2014 à 14h42
Le 24/01/2014 à 13h29
Le 24/01/2014 à 13h30
Le 24/01/2014 à 13h30
Peut-être qu’Orange ne bride pas Youtube.
Sinon blague à part, ils ont raison, ça ne nuit pas à la neutralité du net.
Le principe de neutralité du net c’est FAI Abonné. I.e. le FAI ne filtre pas/priorise pas un trafic (protocole / IP / DNS) plutôt qu’un autre, l’abonné a accès à tout et dans le même conditions quelque soit l’usage qu’il veut faire de sa ligne.
Ce qu’il se passe FAI fournisseur de service, c’est autre chose. Si SFR et Youtube ou pu s’entendre c’est mieux pour le consommateur que la concurrence là hein.
SFR déploie des datacenters en France depuis plusieurs année pour avoir des miroirs dans son réseau et éviter le peering. Maintenant que ça porte ses fruits on lui fait un procès d’intentions…
Le 24/01/2014 à 13h31
Excellent article… et plus que nécessaire !
Le 24/01/2014 à 13h31
Youtube en illimité oui mais a quel débit et pendant combien de temps ? je n’ai pas pu tester l’offre mais j’aimerais bien savoir car il m’est souvent impossible de regarder jusqu’au bout une vidéo avec mon forfait actuel, si en plus il y a une priorisation pour les abonnées Red 4G on touche le fond.
Le 24/01/2014 à 13h32
Le 24/01/2014 à 13h32
Pourquoi ne ferait-il pas la même chose (c’est à dire de l’illimité vers un site contre limité sur le reste), mais, plutôt que de proposer quelques gros sites, donner la possibilité au souscripteur de choisir son site en donnant l’URL…
Pour le coup la neutralité ne serait pas atteinte dans le sens ou l’utilisateur aurait le choix du site.
Mais proposer des forfaits “Facebook” (M6 Mobile/Orange inside…) ou du bonus Youtube me parait grave." />
Le 24/01/2014 à 13h33
Même si le home access restera “neutre” voilà mon point de vue (que j’avais déjà donné en commentaire sur un autre article) :
Moi je vois bien le truc :
Nous avons l’habitude de tolérer les restrictions d’internet mobile (par quota notamment, ou bien restriction de services VoIP, etc …)
Et d’ici quelques années, on se trouve avec un internet limité dans les deux cas :
" />
Donc dans tous les cas, limitation par service sur les ondes, et par “non investissement dans l’évolution des réseaux d’accès/boucle locale” (le cuivre a ses limites…, donc aucune évolution de capacité) sur le filaire (home access).
Le 24/01/2014 à 13h33
Bel article. :)
Bon si on est sur PCI, ça veut dire qu’on est déjà sensible au problème de neutralité.
Cependant je vais le garder pour le partager aux gens qui connaissent pas la problématique. Ou même qui ne se rendent pas compte de ce qu’il se passe.
Le 24/01/2014 à 13h34
Le 24/01/2014 à 13h34
Le 24/01/2014 à 13h35
Le 24/01/2014 à 13h36
Le 24/01/2014 à 13h38
Je vais prendre le forfait orange et le pack à 15€ perso, on signe où " />
Non bon ceci dit blague à part, bon sujet et bon article, je vais essayer de le partager un peu.
Le 24/01/2014 à 13h39
Le 24/01/2014 à 13h40
Le 24/01/2014 à 13h17
Le 24/01/2014 à 13h21
" /> Le titre a du faire peur à plus d’un (dont moi " />)
Belle analyse " />
Le 24/01/2014 à 13h21
Puisque c’est du marketing pour leurs gentils clients qui aiment youtube, si on utilise un tunel VPN pour aller sur youtube, pourquoi est ce toujours décompté du forfait? :o
ça commence effectivement à devenir n’importe quoi. :(
Le 24/01/2014 à 13h22
Le communiqué n’est pas crédible : SFR n’existera plus en 2017 #trolldi
Le 24/01/2014 à 13h23
Le 24/01/2014 à 13h23
salut
il ne leur plus qu’a trouver UN AUTRE slogan !
car “leur : Internet Connecting Peopme”, c’est dépassé maintenant !
“ça…c’était avant” !!!" />
Le 24/01/2014 à 13h24
Je prends le pack Adulte. " />
Blague à part, il y en un truc que je comprends pas, c’est l’offre youtube illimité de SFR, on peut m’expliquer ?
Je suis en “illimité” chez Orange. Même en étant bridé, je peux regarder des vidéos Youtube sans problème, voir mieux que ma connexion adsl.
Donc après mes 2GO de fair use, Youtube fonctionne toujours aussi bien.
Éclairez moi Oh dieu de l’INpactitude. " />
Le 24/01/2014 à 13h24
Je confirme, le titre m’a fait craindre le pire…
Surtout que je viens d’envoyer chier royalement un conseiller SFR…
Vous imaginez? si j’était revenu chez eux après cela?
Le 24/01/2014 à 13h24
Lorsqu’il y a un feu quelque part, vous avez une caméra de surveillance, elle est obligée de donner ces éléments très rapidement et elle doit passer avant un chien qui fait du skateboard sur YouTube par exemple.
Je déteste cet argument. Pour moi c’est surtout très con de faire passer des images/infos urgente par Internet à la base.
Quand tu déploies une solution tu spécifies tes besoins, tu regardes par rapport aux solutions existantes, et tu prends la plus adaptée. Si tu as besoin de débits et de latences garantis, tu prends pas une liaison de type best-effort. Où si tu le fais pour des raisons de coûts tu te plains pas qu’elle ne répond pas à tes besoins.
Sinon moi je vais aller me prendre une maison à Perpette-les-oies (le terrain était moins cher) en bout de ligne EDF et leur demander d’avoir de la HT qui arrive chez moi parce que j’ai besoin de faire tourner une ferme de 50k serveurs critiques. Par contre je ne veux surtout pas tirer une ligne HT dédiée, ça serait trop cher.
Les banques ont eu besoin d’une liaison avec d’excellentes performances pour pouvoir faire du HFT 24H/24, elles ont tirés leur propres câbles et se sont fait un réseau privé et ça marche nickel.
Le 24/01/2014 à 13h24
..People ! (pardon)
Le 24/01/2014 à 13h25
Le 24/01/2014 à 13h25
Le 24/01/2014 à 13h26
on va y arriver de toute façon
Internet à option + filtre in the Box (en espérant que la Box devienne pas obligatoire " />)
on verra quoi
Le 24/01/2014 à 13h27
Le 24/01/2014 à 13h28
Pffff faut arrêter d’être si alarmiste pour RIEN !!!
Internet continue de progresser et de plus en plus facilement accessible partout dans le monde !
Essayer de faire croire l’inverse, c’est du gros foutage de gueule ! PCI " />
SFR donne plus pour un service précis (comme ce fut longtemps le cas avec Facebook chez tous les opérateurs), et hop, on imagine que cela sera bientôt en sens opposé ! " />
Le 24/01/2014 à 13h28