Loi Fake News : Twitter refuse les campagnes politiques en France, dont celle du gouvernement
#OuiTuSautes
Le 02 avril 2019 à 15h43
5 min
Droit
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L’histoire pourrait être celle du boomerang, objet tournoyant ayant pour vocation à revenir dans la tête du lanceur. Twitter vient de refuser la campagne #OuiJeVote du ministère de l’Intérieur en approche des élections européennes, faute de pouvoir respecter la loi contre la manipulation de l’information.
Selon l’AFP, Twitter a refusé la campagne du ministère de l'Intérieur pour inciter les citoyens à voter aux élections européennes. Non que le réseau social considère qu’il s’agit là de fausses informations, mais parce qu’il s’estime incapable de respecter certaines des obligations de la loi anti Fake News publiée fin 2018.
La loi « relative à la manipulation de l’information » impose dès son article 1er aux grandes plateformes le soin de publier toute une série d’informations associées aux campagnes promouvant des contenus d'information « se rattachant à un débat d'intérêt général ».
Les plateformes comme Twitter sont ainsi tenues…
« 1° De fournir à l'utilisateur une information loyale, claire et transparente sur l'identité de la personne physique ou sur la raison sociale, le siège social et l'objet social de la personne morale et de celle pour le compte de laquelle, le cas échéant, elle a déclaré agir, qui verse à la plateforme des rémunérations en contrepartie de la promotion de contenus d'information se rattachant à un débat d'intérêt général ;
« 2° De fournir à l'utilisateur une information loyale, claire et transparente sur l'utilisation de ses données personnelles dans le cadre de la promotion d'un contenu d'information se rattachant à un débat d'intérêt général ;
« 3° De rendre public le montant des rémunérations reçues en contrepartie de la promotion de tels contenus d'information lorsque leur montant est supérieur à un seuil déterminé.
« Ces informations sont agrégées au sein d'un registre mis à la disposition du public par voie électronique, dans un format ouvert, et régulièrement mis à jour au cours de la période mentionnée au premier alinéa du présent article ».
En somme, Twitter doit donc revoir la structuration de son site pour placarder l'identité de la personne derrière la campagne de promotion, indiquer ce qu'il entend faire des données personnelles associées à la lecture du tweet, révéler le montant des sommes en jeu et afficher le tout dans un registre dédié.
Soupe à la grimace de l'exécutif
« Twitter ne sait pas faire ça aujourd'hui, et a donc décidé d'avoir une politique complètement jusqu'au-boutiste qui est de couper toute campagne dite de nature politique » a expliqué le Service d’Information du Gouvernement à l’Agence France Presse.
Soupe à la grimace au sein de l’exécutif, celui-ci considérant que la campagne gouvernementale « est une campagne d'incitation à l'inscription au vote, c'est une campagne d'information publique, ce n'est pas une campagne politique ou d'un parti ». Pour le SIG, pas de doute : Twitter refuse de se conformer à la loi. Un « baroud d'honneur de leur part ».
Sauf que la grille de lecture de l’exécutif ne colle pas tout à fait avec le texte soutenu par Emmanuel Macron et voté massivement par les députés LREM. Le texte vise en effet l’ensemble des « contenus d'information se rattachant à un débat d'intérêt général ». Et nécessairement, les campagnes appelant au vote sont sans doute une information de cet ordre.
Mais Twitter respecte... ses conditions générales d'utilisation
On remarquera que cette affaire n’est pas une surprise. Twitter doit respecter la loi s'il publie des campagnes politiques. Non qu'il ait l'obligation de publier ces publicités. Or, dans ses pages « business », la plateforme indique qu’elle autorise, sous conditions, les campagnes d’ordre politique partout en Europe sauf dans certains pays, dont... la France.
De fait, plus qu’un « barroud d’honneur », ce bras de fer entre le réseau social et le gouvernement français n’est qu’une stricte application des conditions générales d’utilisation du service.
Pas de décret d'application
Néanmoins, Twitter est un peu dans l’anticipation. Pour être applicable, la loi exige en effet la publication de deux décrets attachés à ses principales dispositions dont l'article 1.
Or, selon le tableau d’état d’application, ces textes n’ont toujours pas été publiés au Journal officiel.
Voilà un an, en plein débat parlementaire, Twitter France avait en tout cas âprement critiqué ce texte dans nos colonnes. « La nature ouverte et temps réel de Twitter est un puissant antidote aux soi-disant "fausses nouvelles". Les journalistes, experts et citoyens engagés, main dans la main, corrigent et réfutent en quelques secondes le discours public grâce à leurs Tweets ».
« Nous, en tant qu'entreprise, n'avons pas à être l'arbitre de la vérité » ajoutait Audrey Herblin-Stoop, sa directrice des Affaires publiques. « Confier ce rôle à des entreprises privées correspond à une vision court-termiste, est dangereux pour la démocratie et affaiblit activement le rôle vital des médias dans notre société ».
Fait notable, l’épisode intervient alors que le CSA a justement lancé une série d’auditions avec plusieurs plateformes concernées par la loi anti-Fake News pour « alimenter sa réflexion » sur la mise en œuvre de la loi.
Le conseil sera en effet chargé d’assurer la mise en œuvre de plusieurs des obligations prévues par le législateur, avec la possibilité d’adresser des « recommandations » à ces intermédiaires « visant à améliorer la lutte contre la diffusion de telles [fausses] informations ».
Loi Fake News : Twitter refuse les campagnes politiques en France, dont celle du gouvernement
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Soupe à la grimace de l'exécutif
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Mais Twitter respecte... ses conditions générales d'utilisation
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Pas de décret d'application
Commentaires (108)
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Abonnez-vousLe 02/04/2019 à 17h26
“j’assume parfaitement de mentir pour protéger le président”
(Sibeth Ndiaye, secrétaire d’État auprès du Premier ministre, et porte-parole du Gouvernement)
Le 02/04/2019 à 17h40
Le 02/04/2019 à 17h48
De toutes manières le dernier jour pour s’inscrire sur c’était aujourd’hui… La campagne commencait trop tard.
Le 02/04/2019 à 17h54
“Dieu se rit des hommes qui maudissent les effets dont ils chérissent les causes”, disait Bossuet.
Il doit être mort de rire, sur ce coup !
Le 02/04/2019 à 18h01
Vont-ils nationaliser Twitter? Ou leur confier une mission de service public?
Le 02/04/2019 à 18h15
Triste qu’on ait besoin d’une entreprise privée étrangère pour mettre devant le nez de nos gouvernants leurs propres contradictions.
Comme quoi, on a beau être la “majorité”, on ne gagne rien à faire passer des lois brutalement. J’en viendrais presque à regretter la lenteur des politiques…
Cette loi est de toute façon inapplicable selon moi (ou uniquement aux très gros médias). Mais j’imagine que c’est le genre de scénario qui arrive quand la liberté d’expression à la française se heurte à la liberté d’expression américaine.
Le 02/04/2019 à 18h17
Z’ont qu’à passer par Facebook. " />
Le 02/04/2019 à 18h19
La position de Twitter basée sur cette loi est-elle viable dans la mesure où celle-ci n’est pas appliquée ?
Le 02/04/2019 à 18h36
Popcorn ! " />
J’attendais la nouvelle trilogie Star Wars avec impatience. Vivement la suite !
Le 02/04/2019 à 18h58
Ah ben Castaner en est déjà aux menaces.
Twitter
Le 02/04/2019 à 19h00
Où ça des menaces ?
Le 02/04/2019 à 19h01
Twitter est une plateforme privée. Elle a le droit de censurer qui elle veut, si ça lui chante.
Le gouvernement le sait, c’est pour ça qu’il parle de « discuter ». Et la priorité de Twitter n’est pas de combattre certains contenus. La priorité de Twitter, c’est de faire de l’argent, parce que pour l’instant, ça rentre pas si bien que ça.
Le 02/04/2019 à 19h26
Le 02/04/2019 à 19h38
bon bun voila, c’est fait, je viens d’écrire à ma député pour la traité de grosse conne (elle a voté le texte :) ) et bien me foutre de sa gueule. J’en ai rajouté une couche sur l’article 13 en lui mettant le nez dans le caca en lui disant que si d’aventure google ne nous fournit que des sources rusia today ou fox news, ce sera bien fait pour sa gueule….et que grace a sa connerie, elle va dégager aux prochaines élections car nous n’aurons que de la promo fasciste sur la toile française (j’en ai profité pour faire de l’éducatif, avec le robot.txt)
Comme samedi j’ai rien a foutre durant le CT de ma caisse et que ça se trouve a coté de leur permanence, vais aller me foutre de leur tronche en live.
priceless, pour le reste y’a master card!
Le 02/04/2019 à 19h42
oui, sinon on fait signer aux gens travaillant au château des contrats de confidentialité pour pas raconter ce qui se passe dans les zones privés (déjà 2 potes à moi dans ce cas) …..a bon, il y a des choses a cacher???
Purtain c’est hallucinant cette culture du secret….bon remarque vaut mieux " />
Le 02/04/2019 à 19h45
Ce qui est étrange, c’est que le 15⁄03, on avait ce tweet du gouvernement à propos du “grand débat” qui était sponsorisé.
Sans même trancher sur le caractère partisan ou non du message, je ne comprends pas pourquoi Twitter a accepté il y a moins d’un mois, et refuse maintenant pour un message qu’on peut considérer similaire (appel à participation démocratique, cette fois-ci certes plus officielle mais plus transparente).
Ont-ils changé de politique, ou est-ce parce que la loi ne s’appliquerait pas au premier, contrairement au second (même s’il manque les décrets) ?
Le 02/04/2019 à 19h47
Le 02/04/2019 à 19h54
Il est temps que le CSA agisse. ;-)
Le 02/04/2019 à 20h31
T as deja castaner qui est chaud patate, là il est à sa fenêtre et degomme tous les piafs qui passent au lbd40 ^^
Le 02/04/2019 à 20h35
J’imagine un dessin de Flock à te lire ! " />
Le 02/04/2019 à 20h35
Le 02/04/2019 à 20h37
Quand la France prend une leçon de démocratie par une multinationale américaine, obligée de lui expliquer les notions morales de base " />
Le 02/04/2019 à 20h38
L’arroseur arrosé c’est aussi d’avoir un gouvernement qui invite à l’utilisation de Twitter, une boîte privée américaine pour sa propre communication à longueur d’année et qui ensuite vient se heurter aux limitites de cette même boîte quand elle ne va plus dans le sens qui l’arrange.
si on avait des bons services web d’échanges gouvernementaux (site Web unique pour tout un tas de démarches, newsletter officielle citoyen ou équivalent Twitter gouvernemental, forums…) plutôt qu’une succession de daubes surfacturées par des SSII et qui meurent 2 ans après on n’en serait probablement pas là aujourd’hui !
Le 02/04/2019 à 20h43
Le 02/04/2019 à 20h53
Pour terminer
« Twitter ne sait pas faire ça aujourd’hui, et a donc décidé d’avoir une politique complètement jusqu’au-boutiste qui est de couper toute campagne dite de nature politique » a expliqué le Service d’Information du Gouvernement à l’Agence France Presse.
Perso je dis “chiche”: ils veulent aller plus loin que le simple buzz ?
Car la réponse de Castaner est une réponse politique qui aurait du être supprimée… Tout comme l’ensemble des réponses à son post
Dans la même veine: suppression de tous les posts des gilets jaunes et affiliés
J’attends donc de voir jusqu’où va la position “jusqu’au boutiste” de Twitter… Même si j’ai ma petite idée " />
Le 02/04/2019 à 20h54
Ma foi ce qui énerve le plus c’est le 2 poids 2 mesures (autre nom de l’injustice), alors on ce n’est pas grand chose mais c’est toujours bon à prendre.
Le 02/04/2019 à 21h09
Le 02/04/2019 à 21h17
De toutes façons ces campagnes de pub sont vraiment de l’argent jeté par les fenêtres. Celui qui ne sait pas qu’on va bientôt voter c’est que de toutes façons il n’a pas l’intention de voter.
Même moi qui ne vote jamais, et qui donc ne m’informe pas à ce sujet, je suis au courant tellement il est très très difficile de passer au travers.
Bref, avant de faire les poches des plus démunis, ce Gouvernement devrait commencer par arrêter de jeter l’argent par les fenêtres.
Le 02/04/2019 à 21h35
Le 02/04/2019 à 21h43
Le 02/04/2019 à 22h13
Haha j’attends la même chose quand les différents parties et le gouvernement se feront strike leur vidéos voir ne pourront même pas les uploader sur YouTube grâce à l’article 13 xD .
Le 02/04/2019 à 22h42
L’Etat dépense trop en com’. “Merci” Twitter de freiner les dépenses somptuaires de l’Etat français dans la propagande qui ne sert que les intérêts de l’exécutif sans aucune attention à l’égard des intérêt du citoyen.
Le 03/04/2019 à 09h38
Le 03/04/2019 à 09h46
Le 03/04/2019 à 09h50
c’est vrai. Parce-que pour moi (mais c’est ma vision des choses), soit on est libéral, soit on ne l’est pas. On ne peut pas être “libéral” économiquement et pousser des lois de contrôle de la pensée, sinon la Chine est un paradis libéral.
Encore : privatiser pour filer des contrats juteux aux copains, ça n’a rien de “libéral” - tu peux mettre “ultra”, “néo” ou “idio” devant, ça n’y changera rien, ça s’appelle du copinage. Qui fonctionne aussi très bien en Chine, au passage.
Le 03/04/2019 à 09h54
Visiblement, certains ne comprennent pas en quoi une telle campagne peut être orientée.
Ça parait anodin comme ça, mais une campagne d’inscription sur les listes électorale peut modifier le scrutin en fonction du public visé. Un parti politique peut cibler une catégorie d’électeurs qui lui sont favorables.
Contrairement à une campagne d’affichage qui cible tout le monde de manière indifférenciée, une campagne de pub en ligne peut être ciblée et influer sur le résultat d’une élection.
Le 03/04/2019 à 09h57
Le 03/04/2019 à 10h01
C’est beeeete hein ???
" />" />" />" />" />" />" />" />
Le 03/04/2019 à 10h37
Le 03/04/2019 à 11h10
Le 03/04/2019 à 11h16
Le 03/04/2019 à 11h29
Le 03/04/2019 à 11h31
Désolé, un raté d’édition sur mobile a supprimé le lien : que voici.
Autant la pagehttps://www.gouvernement.fr/ouijevote me semble plutôt neutre, autant l’article de franceinfo mentionne la vidéo qui était sortie en fin d’année dernière et qui avait fait polémique, associée au même #OuiJeVote.
Le 03/04/2019 à 12h04
C’est ton opinion mais pas la mienne.
Je pense que l’UE actuelle est complétement en retard concernant les droits sociaux et l’écologie.
Donc c’est bien un sujet politique.
Le 03/04/2019 à 12h14
Le 03/04/2019 à 13h48
Le 03/04/2019 à 14h05
Le 03/04/2019 à 14h11
Non, je dis que la décision de Twitter ne porte que sur les campagnes publicitaires (tout comme la loi, et c’est probablement pas une coïncidence)
Le 02/04/2019 à 15h55
Il faut dire que le gouvernement actuel est plutôt connu pour être le principal fournisseur de fake news de France, dont acte.
Merci Twitter ! " />
Le 02/04/2019 à 15h58
Magnifique!
Le 02/04/2019 à 15h59
Le 02/04/2019 à 15h59
L’arroseur arrosé " />
Le 02/04/2019 à 16h00
Ca s’annonce très bien pour la future Loi sur les propos et contenus haineux de Laetitia Avia, si twitter dit ne pas être capable de savoir ce qui relève d’un débat d’intérêt général ou non et en conséquence donner les infos, ça va donner sur le fait de savoir si c’est un propos haineux sur le genre qui échappe au filtrage ou non, ou encore sur la caractère (manifestement) illicite ou non.
Mince alors twitter est une plateforme privée qui décide seule et peut sabrer la liberté d’expression au passage dont la politique (rien de moins), tout le contraire des affirmations des promoteurs de ces Lois iniques qui prétendent faire du privé le Juge de nos libertés " />
Le 02/04/2019 à 16h01
Ce n’est qu’un début. On va bien se marrer quand une loi imposera à la plateforme de révéler l’identité de toute personne postant des contenus jugés illégaux. Je vois bien un ban des IP fr pour couper toute polémique.
Le 02/04/2019 à 16h04
C’est très très bon ! Comme quoi des lois votées à la va-vite ….
Le 02/04/2019 à 16h34
alors là je suis carrément mort de rire. " />
quand on ne voit pas plus loin que le bout de son nez, voilà ce qui arrive.
ils ont oublié que la loi s’appliquait aussi au gouvernement. " />
manque plus qu’une loi obligeant les plateformes à servir la communication du gouvernement, maintenant. " />
Le 02/04/2019 à 16h41
« Twitter ne sait pas faire ça aujourd’hui, et a donc décidé d’avoir une politique complètement jusqu’au-boutiste qui est de couper toute campagne dite de nature politique » a expliqué le Service d’Information du Gouvernement à l’Agence France Presse.
Rions aussi un bon coup sur le service de désinformation du gouvernement qui se plaint à un autre service de propagande du gouvernement afin d’alerter l’armée de Pravda subventionnées du gouvernement !
Le 02/04/2019 à 16h57
C’est magnifique ce retour de boomerang en pleine gueule sur une loi de merde " />
Le 02/04/2019 à 17h07
Trop fort ces politiciens qui veulent tout contrôler de l’internet (ou rien…)
Le 02/04/2019 à 17h20
Comme quoi, lire les CGU ça peut éviter des mauvaises surprises " />
Le 02/04/2019 à 23h32
journaleux bobo, vous etes coupables aussi hein, ne l’oubliez pas
venez pas chialer quand la France sera sous domination chinoise :)
Le 03/04/2019 à 01h15
" /> Owned ! " />
Le 03/04/2019 à 04h42
Le 03/04/2019 à 04h50
Bah si la campagne en question est bien un simple rappel/une incitation à aller voter, j’ai du mal à voir en quoi on devrait dire “merci twitter” vu que l’abstention va encore crever le plafond.
Surtout qu’une forte participation ne serait pas favorable au gouvernement.
Le 03/04/2019 à 04h54
Le 03/04/2019 à 07h00
Or, dans ses pages « business », la plateforme indique qu’elle autorise, sous conditions
les campagnes d’ordre politique partout en Europe sauf dans certains pays, dont… la France.
et voilà !
Le 03/04/2019 à 07h00
Le 03/04/2019 à 07h12
Le 03/04/2019 à 07h24
Le 03/04/2019 à 07h35
Bonjour,
Merci Marc pour cet article.
J’avoue que je suis chiffonné par ces dispositions des conditions générales de Twitter :
Political Content includes political campaigning and issue advocacy advertising.
Political campaigning ads are permitted in the European Union (EU) except in the following countries: Cyprus, Latvia, Lithuania, France, Hungary, and Portugal.
Qu’est-ce qui fait que Twitter range la France dans cette catégorie de publicités pour les campagnes électorales interdites ? Et pourquoi uniquement ces pays là ? Depuis quand est-ce en vigueur ? (je n’ai pas réussi à en retrouver la trace d’une date dans les conditions d’utilisations).
Merci pour les précisions !
Le 03/04/2019 à 07h48
Cheh.
Le 03/04/2019 à 07h49
Si c’est bien cette campagne qui a été refusée, je trouve cela totalement logique : il ne s’agit pas d’un simple appel à aller voter, c’est clairement “inspiré” de la vision du pouvoir en place “nous ou le chaos”.
Le 03/04/2019 à 07h58
Le 03/04/2019 à 08h06
C’est surtout que si on avait pris la peine de plancher sur un lien de communication simple mais fort entre citoyen et gouvernement, ce dernier n’aurait pas besoin d’aller faire de la publicité ($$$) auprès d’une boîte privée mais simplement utiliser les canaux de communication déjà en place (mail par exemple) pour rappeler l’intérêt d’aller voter.
Par exemple à l’heure où d’un côté on va imposer la déclaration d’impôts en ligne via internet, de l’autre on n’est toujours pas capable d’envoyer les bêtes tracts électoraux par mail (ou équivalent), c’est un peu étrange non ?
Le 03/04/2019 à 08h18
Une pensée pour les britanniques qui ne participeront pas cette fois aux élections européennes. Brexit, No deal, Brexit light ou fake No deal, vous êtes toujours là.
Le 03/04/2019 à 08h18
Le 03/04/2019 à 08h21
Le 03/04/2019 à 08h45
Le 03/04/2019 à 08h49
Je serai super heureux que Twitter, cette usine à propager des insultes et des fausses nouvelles, soit TOTALEMENT interdit en France (hélas, aucune chance de voir réaliser ce souhait " />)
Le 03/04/2019 à 08h55
Je ne suis pas d’accord. Un message publicitaire destiné à faire voter n’est pas forcément neutre politiquement ou sociologiquement : un message publicitaire s’adresse toujours à une catégorie de personnes (un segment), et peut envoyer d’autres messages annexes, verbaux ou non-verbaux, que la simple proposition basique qui constitue le centre du message publicitaire. En d’autres termes plus binaires, un même message peut être incitatif pour des prospects précis et répulsif pour d’autres.
En l’occurrence, 1- la France subit actuellement une crise social (opposition farouche au gouvernement, notamment le ministère de l’intérieur), 2- les élus LREM (notamment à l’Assemblée nationale) sont issus, dans leur ensemble, des classes sociales supérieurs de la société française (les classes moyennes inférieures et pauvres se sentent mal considérées), 3- last but not least, le Grand Débat nationalqui s’est terminé récemment avait lui aussi vocation à apaiser les tensions sociales, or il s’est agit de tout évidence d’une pré-campagne électorale destinée à faire patienter les revendicateurs et à en amadouer quelques-uns en préparation des prochaines élections européennes 2019 et municipales 2020.
Donc, dire que « la campagne refusée par Twitter n’a strictement rien de “politique” », que « c’est totalement neutre » est largement contestable.
Le 03/04/2019 à 08h59
Le 03/04/2019 à 09h04
Le 03/04/2019 à 09h05
Le 03/04/2019 à 09h09
Parce qu’il faut s’inscrire à la newsletter.
Tu ne peux pas envoyer des mails comme ça aux gens, si tu le fais, ça s’appelle du SPAM.
Et franchement, qui a envi de recevoir la propagande du gouvernement tous les jours?
Personne, et ceux qui s’y inscrivent (aux newsletter), généralement, ils votent déjà.
Le 03/04/2019 à 09h12
Le 03/04/2019 à 09h27
De fait, plus qu’un « barroud bras d’honneur »
fixed.
Le 03/04/2019 à 09h27
“boomerang, objet tournoyant ayant pour vocation à revenir dans la tête du lanceur”@Marc Rees : un traumatisme de jeunesse ?
Quant au fond du problème, les CGU de Twitter sont hors la loi, si j’ai bien suivi.
Ne serait-ce pas la première fois qu’une loi est appliquée en avance ?
Ils ont déjà eu accès aux décrets à venir (un jour) pour savoir ce qu’il y aura dedans ?
Le 03/04/2019 à 09h34
Pas tout à fait, elle vont plus loin que ce que la loi demande. Après la question, c’est est-ce que Twitter peut filtrer des discussions au seul motif qu’ils en ont envie. Par exemple, filtrer l’expression “pain au chocolat” dans les régions nouvelle-aquitaine et occitanie.
Youtube le fait très bien pour le moment, sans qu’on les dérange avec le motif du copyright.
Le 03/04/2019 à 09h36
jusqu’à peuve du contraire, Twitter est une plate-forme privée, qui en tant que telle décide de ce qui a cours chez eux.
Le 03/04/2019 à 09h37
Le 03/04/2019 à 15h26
Le 03/04/2019 à 16h18
Le 04/04/2019 à 07h06
Le 04/04/2019 à 07h17
Le 04/04/2019 à 07h28
Le 04/04/2019 à 08h20
Vision théorique : On vote pour le moins loin, même s’il n’est pas parfait.
Si tes opinions ont suffisamment de part de marché, ça va motiver les autres à s’inspirer de ses idées, ou des nouvelles têtes idéologiquement proches à sortir du bois. Ces évolutions font que la fois d’après, il y a des chances qu’il y en ai un qui soit encore un peu pus proche de tes idées.
Façon sélection naturelle, par petites touches, en éliminant systématiquement les ‘faibles’ (ie ceux qui ne répondent pas aux attentes), l’offre politique ne peut à long terme que se rapprocher des opinions majoritaires.
En pratique: Les modes de scrutins les plus couramment utilisés sont par construction clivants. En particulier, ils ouvrent au biais du vote utile, qui fait voter non pas pour celui qui défend les idées les plus proches des nôtres, mais pour celui qui a une chance d’être élu qui nous déplait le moins.
Il existe des modes de scrutins n’ayant pas ce défaut. La première chose à faire serait donc de changer de mode de scrutin. Problème: c’est pas les gens en place, premiers bénéficiaires du fonctionnement actuels qui vont pousser cette réforme.
On tourne en rond " />
Le 04/04/2019 à 08h25
Le 04/04/2019 à 10h28
Oui, c’est bien ce que dit Crocodudule.
Le 04/04/2019 à 12h26
Le 04/04/2019 à 13h21
Le 04/04/2019 à 13h24
Le 04/04/2019 à 13h34
Le 04/04/2019 à 17h38
bun je ne pense pas que patch soit suffisament bien introduit dans les partis pour qu’on le coopte, et je pense pas non plus qu’il soit pote avec boloré et drahi (quoique pour drahi c’est un retour normal d’ascenseur entre soit).
Le 04/04/2019 à 19h11
Si tu raisonnes avec les dispositions actuelles, oui. Mais c’est bien là le problème.
Un gouvernement pourrait pondre des lois et les outils qui vont avec pour permettre l’envoi de mails officiels, sans désabonnement possible.
in l’a bien pour les tracts électoraux par courrier traditionnel ou l’envoi des papiers officiels et même maintenant leur version dématérialisée. Et ça concerne tout le monde.
Le 05/04/2019 à 08h38
Au premier tour de la présidentielle il y avait vraiment de tout comme candidat, il n’y a pas
de candidat parfait et il n’y en aura jamais, mais je ne vois pas comment sans avoir beaucoup
de mauvaise foi on ne pouvait pas trouver un candidat proche de ses opinions sur une grosse
majorité de sujets le 23 avril.Le deuxième tour c’est autre chose, pour beaucoup ça revient à
voter pour celui qui est le moins loin de ses opinions, mais c’est parce qu’il faut bien élire un président.
c’est pour “ça”, qu’il devrait n’y avoir QU’UN TOUR !
(on avait 11 candidats)
c’est tout, et tu acceptes le verdict des Urnes, (Démocratie)
y-aurait moins d’abstentions (vu que chacun souhaiterait que son candidat sorte……) ! " />
Le 05/04/2019 à 10h59
Le scrutin uninominal à deux tours a pour objectif justement de chercher le candidat qui fédère le plus au delà de ses soutiens.
Un scrutin uninominal à un tour peut favoriser le candidat d’un parti gros mais dont les idées sont très minoritaires dans le reste de la population. Le scrutin à deux tours, lui va potentiellement permettre de corriger ce type de situation dans les cas où l’opposant aurait des idées qui réunissent un plus gros consensus.
Il existe plein d’autres méthodes qui vont influencer le choix final en fonction de ce que l’on cherche comme consensus sur le gouvernant (le plus soutenu, le plus vigoureusement soutenu, celui qui offre le plus grand consensus, celui qui est le moins “pas voulu”, etc).
Pour moi, le vrai problème qui créée une défiance élevée et donc une abstention est plus à chercher du côté des institutions mêmes et de leur fonctionnement que du mode de scrutin. Même en admettant qu’un président soit élu aux premiers et seconds tours avec une majorité écrasante, le “checks and balances” manque et ça décourage le citoyen quand il se sent (ou qu’il est) trahi et il n’a plus qu’à attendre la prochaine élection ou éventuellement aller bruler des voitures pour manifester sa volonté.
Le 06/04/2019 à 08h37
le ‘Brexit’ est reporté à…….fin ‘Juin’, donc ils pourront Y participer !
(ils vont envoyer des ‘représentants à “Bruxelles’, ET en sortir, juste, après
y-a quelque-chose qui va pas ‘dans-leur-Europe’) ? " />
Le 06/04/2019 à 21h13
Joli avatar " />
Très profond.