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Pour son plan « Filles et Maths », Élisabeth Borne propose d’utiliser des rôles modèles

De quoi casser le cercle vicieux ?

Pour son plan « Filles et Maths », Élisabeth Borne propose d’utiliser des rôles modèles

Elisabeth Borne veut que toutes « les jeunes filles prennent toute leur place dans les métiers de l'ingénieur et du numérique ». Elle dévoile pour cela un « Plan Filles et Maths » avec huit mesures. On y retrouve notamment des rôles modèles, dont les bénéfices sont déjà démontrés par la chercheuse Magalie Ochs que nous avions rencontrés.

Le 09 mai à 15h39

Ce n’est pas un secret. Dans les sciences, les stéréotypes de genre sont « une réalité alarmante ». C’était la conclusion d’un rapport demandé par l’association Elles Bougent et l’occasion de rappeler que, « en France, seulement un quart des ingénieurs en activité sont des femmes, et parmi les étudiants en sciences, seulement 30 % sont des femmes ».

Aujourd’hui encore, « les stéréotypes de genre continuent d'influencer négativement l'orientation des filles et des femmes », qui sont « découragées de faire des études scientifiques ». « Les biais et les stéréotypes ne reculent pas voire se renforcent. Les filles ont moins confiance en elles », affirme Elisabeth Borne sur France Inter, comme le rapporte le Café pédagogique.

Former et sensibiliser les personnels

Cette semaine, Élisabeth Borne a lancé « un plan d’actions pour mobiliser la communauté éducative et les parents afin d’inciter les jeunes filles à se former aux sciences de l’ingénieur et du numérique ». Trois axes sont mis en avant, tous en place à partir de la rentrée 2025 : former et sensibiliser les personnels, renforcer la place des filles dans les enseignements qui ouvrent vers les filières d’ingénieur et du numérique, et enfin ouvrir les horizons des jeunes filles afin de susciter des vocations.

Dans le premier cas, cela passera notamment par « une sensibilisation aux biais de genre » de 2 h pour l’ensemble des professeurs de l’éducation nationale. « Elle sera animée par le directeur d’école, le chef d’établissement ou le référent égalité filles-garçons, qui auront bénéficié eux-mêmes d’une formation dispensée par le ministère ». Pas de précision sur qui sera chargé de former les formateurs du ministère.

« Les référent.es égalité-filles garçons existent déjà dans les collèges et les lycées […] Ces référent.es sont souvent bénévoles dans leur action et peuvent se sentir seul.es », rappelle le Café Pédagogique. Nos confrères se font aussi l’écho d’une enseignante impliquée dans ce travail depuis trois ans : « Tout le monde est convaincu de l’utilité de la chose mais les coups de main donnés par les collègues sont rares ».

Ensuite, « un plan de formation pluriannuel permettra de former tous les professeurs des écoles et les professeurs de mathématiques du second degré ». Le but ? Faire « prendre conscience des risques de reproduction involontaire qui apparaissent par exemple dans la gestion des prises de parole en classe ou dans les appréciations portées sur les bulletins scolaires ».

Des classes à horaires aménagés

Pour le second axe, « le plan "Filles et Maths" a pour objectif que 30 000 filles de plus en 2030 choisissent l’enseignement de spécialité de mathématiques en classe de première et le conservent en terminale, soit 5 000 filles de plus par an à compter de la rentrée 2025 ».

La ministre veut des « classes à horaires aménagés en 4e et en 3e en mathématiques et en sciences », avec au moins 50 % de filles. Des expérimentations seront lancées dans plusieurs académies avec une dizaine de classes, avec l’objectif de passer à une classe par département à la rentrée 2026. Mais qu’en est-il alors de la répartition des filles restantes dans les autres classes ? Ce n’est pas précisé.

Pour les études supérieures, « en 2030, chaque classe préparatoire scientifique devra compter au moins 30 % de filles dans son effectif, et pas moins de 20 % de filles dès la rentrée 2026 ». Ces écoles devront en plus proposer une « représentation équilibrée entre les femmes et les hommes professeurs en classe préparatoire scientifique ».

Des rôles modèles pour « améliorer les performances des filles en math »…

Enfin pour le troisième point, la ministre veut mettre « en place des rencontres systématiques avec des rôles modèles de la 3e à la terminale ».

Assez peu de détails sont donnés, si ce n’est que cela passera par « un réseau d’associations, d’étudiants ou de branches professionnelles » pour que des femmes, « rôles modèles, puissent présenter leur parcours à des jeunes filles ».

Un « programme d’éducation à l’orientation » sera présenté par Élisabeth Borne à la fin du mois. Des académies volontaires pourront se lancer à la rentrée 2025, puis une généralisation est prévue en 2026.

Les rôles modèles sont des femmes ou jeunes filles qui ont réussi en maths, comme nous l’expliquait Magali Ochs, à l'occasion d'une présentation intitulée « Comment l'IA peut être utilisée pour lutter contre les inégalités, pour plus d'inclusion et en particulier pour lutter contre les inégalités femmes-hommes ».

… qui peuvent aussi passer par des personnages virtuels

C’est la théorie, mais en pratique, « c'est assez difficile d'avoir des rôles modèles à disposition dans les classes à présenter aux jeunes filles. Donc, on a créé des personnages virtuels qui pourraient représenter des rôles modèles et, de fait, de pouvoir réduire cette menace de stéréotypes et donc d'améliorer les performances des filles en maths », ajoutait la chercheuse.

Elle affirmait que cela marchait : « On a pu montrer que ces personnages virtuels étaient réellement perçus comme des modèles et l'expérimentation à grande échelle faite auprès de neuf collèges (soit au final 326 élèves), a montré qu'effectivement ces rôles modèles féminins permettaient d'améliorer les performances des filles en math ».

Commentaires (58)

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Je ne sais pas où en sont les autres pays sur ce sujet mais il y a des chances que ce soit plus compliqué qu'un simple pb de sexisme dans les filières.
fr.wikipedia.org Wikipedia
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Mince alors. Quand les femmes sont libres de faire ce qu'elles veulent, elles ne font pas forcement ce qu'espèrent les féministes ?

C'est surement la faute au 'systémique'.

/s
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Je pense que le problème de fond, c'est que le potentiel manque de modèle à suivre (parce qu'on marche comme ça, il ne faut pas l'oublier, sinon les "influenceurs" des médias sociaux et les stars n'existeraient pas) créé des absences de choix en se disant implicitement que "c'est pas pour moi". Le milieu social a toujours une part d'influence dans nos décisions.

Si je devais caricaturer en prenant mes souvenirs de pubs pour jouets à la TV (aucune idée de maintenant, je ne regarde pas la tv), à l'époque on vendait aux garçons d'être des pompiers ou des super soldats va-t-en-guerre tandis que les filles devaient savoir se faire belles ou s'occuper d'une poupée qui passe son temps à pisser.
C'est ni plus ni moins que du conditionnement à mes yeux.

Des gens arrivent à dépasser ce biais, d'autres non.
Perso j'ai su dépasser l'avenir qu'on me vendait où j'avais qu'à faire carrossier ou plombier alors que j'aspirais à aller dans l'audiovisuel dans mes choix post bac, et au passage l'informatique c'était pas pour moi. Je me demande ce que diraient ces imbéciles en voyant mon CV.

Remarque, ils trouveraient à redire. Ca me fait penser à un meme vu une fois :
- You're using teleportation
- Haters would say : "he can't afford a car"
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J'ai du mal avec l'idée qu'il faudrait convaincre les gens de faire ce qu'ils ne veulent pas faire, au motif que c'est pour leur propre bien. Je conçois aussi que ne rien faire peut laisser perdurer une situation (le fameux 'systémique').

Mais fixer des quotas jusqu'à atteindre un ratio idéal ?

Quand Trump le fait sur les taxes douanières pour égaliser la balance commerciale, tout le monde dit que ce n'est pas une bonne idée. Et ça le deviendrait dans la formation professionnelle pour égaliser le ratio H/F ?
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J'ai du mal avec l'idée qu'il faudrait convaincre les gens de faire ce qu'ils ne veulent pas faire, au motif que c'est pour leur propre bien.
Je partage dans l'ensemble cette approche aussi. Dans tous les cas, un changement sociétal n'arrive pas en un instant. C'est quelque chose qui se déroule sur une période plus ou moins longue, moyennant toutes les errances et les changements d'opinions de la société à l'instant T sans oublier l'inertie des opinions plus conservatrices.
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Si on s'interdit à convaincre les gens, alors, annulons les campagnes de prévention contre le tabac, l'alcool, le surendettement, les jeux d'argent, la protection de l'environnement, le respect du code de la route et bien d'autres choses également.
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Si on s'interdit à convaincre les gens, alors, annulons les campagnes de prévention contre le tabac, l'alcool, le surendettement, les jeux d'argent, la protection de l'environnement, le respect du code de la route et bien d'autres choses également.
- Convaincre les gens => liberté de refuser.
- Mettre en place des quotas => obligation d'obéir.

Je suis libertaire dans l'âme, et je m'en excuse auprès de tous ceux qui veulent mettre en place un régime dictatorial pour le bien du peuple. /s
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Moui... les femmes étaient minoritaires en médecine et en droit, elles sont devenues majoritaires, je crois pas qu'il y ait eu de gros "role models" à l'origine de ça. Ni de classes à horaires aménagées ni de quotas, du reste.
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Faut voir : à quel moment la tendance s'est-elle inversée ? Y a-t-il eu des personnalités (publiques ou fictives, ne sous-estimons pas l'impact de la culture populaire) qui auraient marqué ?

Perso j'ai pas les infos, mais j'imagine qu'il doit y avoir des études qui en parlent.

Il n'est pas rare que les secteurs concernés cherchent à créer des vocations, comme par exemple toute la comm' autour des missions de Thomas Pesquet.
(Source 1, Source 2, Source 3 )

À voir pour les domaines que tu cites.

Ou peut-être pas, je ne pense pas que ce soit une loi.
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Perso j'ai pas les infos, mais j'imagine qu'il doit y avoir des études qui en parlent.
Les études disent que s'il y a davantage de femme dans un domaine règlementé c'est que
1. le concours d'entrée est ouvert à tous et toutes.
2. le domaine intéresse moins les hommes.

(et c'est même pas une blague)

Moralité, pour qu'il y ait davantage de femmes dans les maths faut dissuader les hommes de s'y intéresser. :D
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Moralité, pour qu'il y ait davantage de femmes dans les maths faut dissuader les hommes de s'y intéresser.
:mdr:

Bah écoute, j'aime pas les maths, je laisse volontiers ma place.

De toute façon je n'ai pas fait d'études dans ce domaine, j'ai fait STT. Les stats que je pouvais en faire montraient les affinités aussi : commerce, majorité des mecs, administratif, que des nanas. Compta, relativement mixte. Cette répartition s'observait aussi dans les terminales des sections générales où il n'y avait qu'un seul gars en L, trois filles en S, et équilibré en ES.
À une époque que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître.

Blague à part, l'article que tu cites mentionnes aussi dans le cas de la magistrature un intérêt des hommes pour le droit des affaires car plus rémunérateur a priori.
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Y-a-t-il le même genre d'initiative dans les secteurs pauvres en représentation masculine?
Eh bah, non, parce qu'on s'en fout pas mal au final. Et c'est bien le cœur du problème qu'on ne soulève jamais dans cette atmosphère nauséabonde du discours féministe.
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Les secteurs d'activités où c'est le cas sont très marjoritairement là où les salaires sont bas, les conditions exécrables, etc... donc en effet, il y a peu d'envie des mascu dominants pour tenter de réguler ça.
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C'est passer a cote de l'argument.
Élisabeth Borne propose de la discrimination positive pour des professions confortables, pas pour maçon, éboueur ou d'autres métiers difficiles plutôt masculins.
Il y a des professions prestigieuses ou avec un gros impact sur la société qui sont devenue rapidement très féminines (si on écarte le stock des generations précédentes)

On compte une grande majorité de femmes chez les nouveaux médecins, avocats, juge ou par exemple RH.
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Les femmes sont majoritaires dans la quasi-totalité des domaines de l'université, à l'exception d'une partie des sciences et de STAPS. Elles représentent de l'ordre de 60% du total des étudiants en études supérieures. 57% des jeunes femmes sont diplômées de l'enseignement supérieur contre 47 % des jeunes hommes. 59% des inscrits en licence sont des femmes et ça monte même à 61% en master. Il n'y a qu'en doctorat qu'on a une parité quasi-parfaite (49% de femmes), mais pour combien de temps ?

Les jeunes femmes sont notamment très nettement majoritaires en médecine (70%) et en droit (74%), pas exactement deux domaines connus pour leurs salaires ridicules. En sciences, elles sont quand même de l'ordre de 44%, mais plutôt concentrées en SVT/Bio.

Les femmes ne sont pas du tout les grandes perdantes de l'enseignement supérieur que tu peux avoir en tête. Les sciences de l'ingénieur, c'est limite le dernier bastion d'études prestigieuses à être majoritairement prisé par les garçons. Partout ailleurs, c'est soit la quasi-parité, soit une domination colossale de la gent féminine, qui étrangement ne dérange, mais alors, PER-SONNE.
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C’est dans le « haut du panier » que la parité est encore bancale. Professeur(e)s de médecine, haute magistrature, direction de recherche (dans la plupart des domaines de science) par exemple. Mais c’est peut être une question de temps : ces postes sont des postes qui arrivent plus tard dans la carrière et si la parité en termes d’accès est récente alors on peut espérer que les frontières bougent aussi au plus haut à l’avenir.
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Tout à fait, d'autant que même dans les études la courbe ne s'est possiblement pas encore stabilisée. Il y a encore quelques années, les femmes étaient déjà majoritaires en licence/master mais minoritaires en doctorat. Là on a atteint la quasi-parité (49/51) en doctorat mais c'est tout récent. Pas dit que ça s'arrête là et qu'elles ne deviennent pas significativement majoritaires en doctorat également, ce qui fera les professeures et HDR de demain.
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Wahou, à lire ça il est évident que du coup ça se traduit par de meilleurs salaires, un taux d'activité supérieur, du temps partiel plus choisi, une majorité de cadres femmes en entreprises, dans les postes de direction, en politique, etc...

Oh wait...
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On t'en prie, tu peux faire des formations pour devenir, si ce n'est pas déjà le cas :
Assistant maternel, aide soignant en ehpad, homme de ménage, infirmier, aide à domicile, travailleur à la chaîne en agro-alimentaire, prostitué, puériculture...
Promis personne n'aura de préjugé sur tes capacités à nettoyer les fesses des incontinents, ou s'occuper de leurs organes sexuels, sauf peut être ton entourage ou toi même qui te penserai valoir mieux que ça.
Encore un ignorant qui ne sais où ne veut rien savoir de ce que nous apprennent les sciences sociales...
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C'est mignon mais ça fait une paire de décennies que les femmes ne sont pas majoritaires qu'en femme de ménage et aide à domicile. Elles représentent les trois-quarts des étudiants en droit et plus des deux tiers des étudiants en médecine. Elles représentent de l'ordre de 60% des étudiants du supérieur. Elles représentent notamment 59% des étudiants en licence et 61% des étudiants en Master.

Et bon, le misérabilisme sur les métiers pénibles moi je veux bien mais tu les as vu, toi, les programmes pour démultiplier le nombre de femmes qui se cassent le dos à porter des sacs de ciment ou qui font des métiers littéralement mortels (15x plus d'accidents mortels du travail chez les hommes que chez les femmes).

Les hommes sont plus exposés aux sollicitations physiques. Ils sont davantage présents dans les métiers les plus soumis à la pénibilité physique, et ils y sont aussi plus confrontés que les femmes exerçant ce type de métier. (Source: INSEE/DARES). Les hommes sont surreprésentés en matière notamment d'exposition aux : bruits intenses, charges lourdes, déplacements pénibles, postures pénibles, vibrations, produits dangereux/fumées/poussières, saleté/humidité/courant d'air/température inadaptée, absence de vue sur l'extérieur, peur pour la sécurité, rythmes imposés.

C'est d'ailleurs culotté de venir nous parler des "travailleurs à la chaîne en agro-alimentaire", sans doute le seul métier de travail à la chaîne que tu ais trouvé où les femmes sont majoritaires, alors que les hommes sont très nettement surreprésenté dans le travail à la chaîne.

J'ai entendu très très peu de féministes se battre pour la parité dans tous ces domaines. Tout comme j'entends très peu de féministes se battre pour des quotas d'hommes en médecine ou en droit.

Tout ça, c'est des sciences sociales. Alors je sais pas ce que t'ont "appris" les sciences sociales mais je soupçonne que t'as pas beaucoup écouté, ou seulement ce qui allait dans le sens de tes préjugés...
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Sauf que tu oublies qu'il y a nettement plus d'emploi d'assistantes maternelles/aide soignantes/aide à domicile que d'avocate ou médecin. Quand au BTP, où tu omets l'aspect force physique, et où les conditions sont dégradées, ce qui souvent n'est pas étranger aux ouvriers eux mêmes, qui sont très souvent très légers avec la sécurité, et bien sûr ce n'est pas que de leur fait, il y a un contexte aussi évidemment, mais globalement dans le BTP ou même chez les éboueurs les salaires sont souvent plus élevés que dans les emplois peu qualifiés féminins.
Bref je peux te retourner la remarque sur le cherry packing...
Et s'il n'y a pas de revendication particulière, sauf peut-être sur l'avancement et les niveaux de rémunération, de la part des féministes dans le droit ou en médecine, c'est peut être justement que ça marche bien, déjà pour les femmes ou les hommes.

Tu ne serais pas sous couvert de faux égalitarisme en train d'essayer de nous expliquer que les hommes sont moins bien lotis que les femmes dans le monde professionnel quand même ???

Tu es conscient, j'espère pour toi, que tordre la réalité, ne transforme pas la réalité. Toutes les sciences sociales montrent que les boulots mal payés, découpés, à temps partiel subis, sont majoritairement occupés par les femmes, que les salaires des femmes à diplômes et expériences équivalents sont plus faibles que les hommes. Cesse de prendre les lecteurs pour des ignares ou si tu es ignorant de ces faits, je t'invite à consulter l'état de la science avant de venir raconter n'importe quoi.
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Ha ben oui, ça marche super bien le droit et la médecine, tu m'étonnes... respectivement 74% et 70% de femmes. J'entends bien que pour les féministes, ça marche super. Mais qu'on vienne pas me parler de parité. Il y a littéralement plus de parité en sciences de l'ingénieur qu'en droit, et pratiquement le même taux de parité en médecine...

Marrant ça. "30% de filles, ça marche pas pour les filles. 26% de garçons, ça marche bien pour les filles et les garçons." J'adore. C'est formidable les sciences sociales.

Je le répète : les femmes sont surreprésentées dans la globalité des études supérieures. C'est pas le cherry-picking d'un ou deux domaines, c'est le contraire : il n'y a qu'un ou deux domaines d'études supérieures où les hommes sont nettement surreprésentés (et l'un de ces domaines, c'est la formation pour devenir prof de sport). Partout ailleurs, soit les femmes dominent nettement (la majorité des cas), soit c'est +/- la parité (le reste du temps).

Réclamer que les femmes arrivent à parité dans les rares domaines d'études supérieures où les hommes sont devant sans toucher au reste, c'est de facto réclamer une domination encore plus large des femmes dans les études supérieures.
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Donc en gros on vivrait sous un régime matriarcales qui interdirait aux hommes de faire des études supérieures ?
Moi je dirai plutôt simplement que les femmes sont plus scolaires que les hommes, et que les femmes, faut arrêter de les prendre pour des débiles, savent qu'à niveau d'études équivalent, elles gagnent moins que les hommes, donc elles vont plus loin dans les domaines autorisés socialement. Peut-être se poser la question du courage des hommes dans les études plutôt que de fustiger la discrimination positive là où elle est nécessaire...
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Voilà. Quand il y a une égalité homme/femme en défaveur des femmes, c'est pas leur faute, il faut agir, mettre en place des quotas, de la discrimination positive, lancer des campagnes, lutter contre les causes systémiques. Quand il y a une égalité homme/femme en défaveur des hommes, c'est leur faute, il faut surtout rien changer, ils ont qu'à faire des efforts aussi ces feignasses.

Après ça va prétendre sans rire que le féminisme c'est pour tout le monde.
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Pauvres hommes qu'on oblige à suivre les formations aux métiers les plus confortables et les mieux récupérés :pleure:
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Genre ouvrier du BTP ou éboueur ? Les hommes sont nettement majoritaires dans les métiers pénibles. Les femmes sont majoritaires dans la quasi-totalité des domaines de l'université, à l'exception des maths/sciences de l'ingénieur et de STAPS. Elles sont notamment majoritaires en bio, en droit, en médecine, en pharma, en économie... Alors je sais bien qu'ingé c'est prestigieux et rémunérateur, mais aux dernières nouvelles, médecin ou avocat c'est pas non plus des métiers de seconde zone.

Les hommes suivent surtout des formations courtes, notamment de niveau secondaire. Les femmes sont désormais majoritaires dans les professions libérales (et ça va ne faire qu'augmenter vu le pipeline en cours), tandis que les hommes sont majoritaires chez les ouvriers (80%) et les artisans (77%), pas exactement les métiers les plus confortables. Après oui, un bon plombier à son compte palpe mieux qu'une assistante sociale sortie d'une fac de psycho, mais de là à parler de métier plus confortable...
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Nani ? C'est quoi une classe à "horaires aménagés" ?
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Si c’est la même chose que pour la musique le principe c’est que tu as le cursus général concentré sur le matin et que tu as toute l’aprem pour travailler la spécialité.
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Et on fait comment pour inscrire une classe dans ce dispositif ? quels sont les moyens déployés ? ça ressemble à du vide tout ça quand même (enfin non, y a un charte en salle des profs, ça va TOUT changer)
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Bientôt un numéro vert on est sauvées. Très de plaisanterie, ça va dans le bon sens, surtout que, pour une fois, sous Macron, on s'appuie sur les résultats de travaux scientifiques pour mener une politique...
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Pauvre Mathilde...
:pleure:
.
.
Ah ben non, c'est Sébastien qui s'y est collé à cette news

PS: je participe en tant que bénévole au lycée du coin pour une activité STEM ludique de robotique, la journée de la science aussi.
C'est un biais à corriger, autant du côté politique qu'individuel.
:yes:
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Je vais partir du principe que le but de madame Borne et de son ministère est d’avoir plus de femmes dans les filières scientifiques.
Je suis d’accord avec cela. Pas de problème.
Par contre je ne comprends absolument pas leur méthodologie pour y arriver.

Point 1 :
On va donc « former » des gens pendant deux heures à … j’ai pas vraiment compris quoi.
Ces gens seront formés par des personnes qui seront au préalable formés (pendant aussi deux heures ?) par ? Le ou la petit nouveau franchement sortie de l’école ou la personne qu’on a sortie du placard ? J’espère que la formation se fera par vidéoconférence (Teams) comme ça ils et elles pourront faire autre chose en même temps.

Non mais ça va être très bien cette formation. Résultats garantis !

Et dans cette formation il sera précisé aux profs que dire et/ou écrire que l’élève n’a pas le niveau pour faire prepas et que donc il rate sa vie n’est pas très constructif ?
De même que toutes les remarques sexistes, *phobe etc.
Même chose pour les profs qui s’adressent à la classe entière 3èmeB = 3eme Bheuuu (Boeuf), 3eme Bené
Mais il me semblait que cela coulait de source non ?
---
Je découvre l’existence des « référents égalité filles-garçons ». Ca sert à quoi exactement ? A t on des témoignages de ces personnes bénévoles ?
Si harcèlement il y a… c’est du harcèlement, c’est donc aux parents/professeurs, CPE (si ca existe encore), directeurs de régler ca. Pas besoin de créer un poste HapynessManager bis pour cela.

Point 2 :
Là pour moi c’est le flou total !

Des classes à horaires aménagés avec au moins 50 % de filles… ok.
Mais pour faire quoi ? Horaires aménagés en quoi ?
Ils ont déjà des objectifs chiffrés avant de savoir ce qu’ils vont vraiment faire !

Tiens en passant, depuis au moins 10 ans il y a un peu plus de 4 % de garçon qui naissent que de filles. Ils en ont tenu compte dans leur calcule ? (4 % … à la fois c’est peu … mais sur plus de 10 ans ? Ou je me suis gouré dans mes calculs? source )
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Et si pour faire simple, on mettait un peu plus en avant les femmes « scientifiques » dans les manuels scolaires, ca serait pas déjà bien ? Grace Hopper, les figure de l’ombre (le film), les époux Kraft ( oui elles peuvent même travailler avec leurs époux et être connue!) (attention coulée pyroclastique = danger !), ...

Point 3 :
Heu ça s’appelle du tutorat ça non ? A-t-on besoin de réinventer la roue et la saupoudrer de boulshit ?

Après oui, il est quand même préférable ne serait-ce que pour éviter certains «««« désagréments »»»» de vérifier qui on met avec qui. Mettre en tuteur une personne qui à passée sa scolarité à persécuter ses petites ou petits camarades n’est pas l’idée du siècle. Mais a-t-on vraiment besoin de le préciser ?
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En fait, il n'y a pas beaucoup besoin de réflechir. Borne, comme tant d'autres, vit uniquement sur la communication pour exister. Voilà leur seul centre d'intérêt, être sous les projecteurs, se faire mousser, et élire, pour profiter de leurs rentes et réseaux. Tout en occupant la plèbe avec des faux-débats, loin du nerf de la guerre, des sujets prioritaires.
Le reste... On pourrait être autonome en énergie avec l'éolien, tant ils brassent d'air...
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'The Hunt for Red October', saison deux.
On attendait certainement le patron des costumes de la "chenille" dans les milieux nécessaires ! :D

Bon, plus sérieusement :
« c'est assez difficile d'avoir des rôles modèles à disposition dans les classes à présenter aux jeunes filles. Donc, on a créé des personnages virtuels qui pourraient représenter des rôles modèles et, de fait, de pouvoir réduire cette menace de stéréotypes et donc d'améliorer les performances des filles en maths »

Il est vrai que durant les cours de S.V.T, on ose pas se demander si la mamelle de souris coupée produit encore du lait !

De mémoire, les matières découpées en cases c'est tout aussi fendard que de vomir du lait dans des ministères mais moins salissant pour les autres élèves... surtout en Maternelle, donc.

Les matriochki ne sont pas un modèle compatible avec la liberté de parole mais la liberté parentale de l'ourvier, il est dangereux d'en transformer les principes et de les jetter à l'intérieur des enceintes comme des plaisanteries inoffensives au nom du bien vivre entre pollueurs.
Dans ce dernier cas, il serait plus utile d'apprendre aux enfants l'histoire et l'évolution de l'enseignement, passant de systèmes non-mixtes à des classes mixtes. Le pourquoi et son histoire sauve des vies. L'amphoreús et son irresponsable crépine, non.

Enfin, dans le monde des réalités scolaires alternatives, on peut cependant remarquer que le slogan de la Playelf* c'est "retour vers l'en avant". Edition limitée je suppose.

*Playmobil
Playshell
Playmotul
Platotal

Vous avez lu intervalle de vidange arrivant trop tard dans le cursus ?
Je vais finir par croire que l'entretien du malheur technico-juridique Français a pour finalité de supprimer la lecture d'un manuscrit qu'on devrait aussi chanter chaque 14 Juillet pour se détendre entre deux projectiles du même "modèle" ou plus simplement "calibre" !
Ne serait-ce pas là un rôle non écrit, celui de l'ouvrière maniant les munitions ?


https://classiques.uqam.ca/classiques/la_boetie_etienne_de/discours_de_la_servitude/discours_servitude.html

"Soyez donc résolus à ne plus servir et vous serez libres"
Qu'ont-ils tous contre les sports individuels comme le tir à l'arc ? :dd:
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Ca me changera rien c'est génétique surtout pour le numérique.
Très peu de filles préféreront un après midi GTA, EA FC ou Call Of à un après-midi shopping.
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#QuelRapport
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Joli troll ! :troll:
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Ça ne changera pas grand chose, au moins au collège.
On fait les classes les plus équilibrées possible fille garçon, ey on se retrouve en ce moment chez nous à toujours à 60% garçons au minimum.
Globalement, on a plus de filles en réussite au collège que les gars. Pourquoi ensuite elles ne choisissent pas de filières scientifiques ?
Pour celles qui ne choisissent pas la filière générale, là , les métiers stéréotypés féminin jouent a plein par contre... C'est fort dommage, et c'est pas faute de communiquer la dessus de façon non genré....
C'est une question compliquée, mais tout ce que je sais, c'est quand il y avait les sections s, es, l à l'époque, on avait plus de filles en S qu'actuellement avec le jeu des options. Bon, L, c'était 80% de filles...
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60% de garçons tandis qu'un obscur décret au sujet des assurances dommage-ouvrage spécifie que l'assureur [en Français dans le texte] a 60 jours pour statuer sur les garanties à accorder. [Mépris inside sans doute]

Alors, coïncidence ou Ruse préméditée dont la "menace" [de Madame] se terre dans des logiciels qu'on renomme IA ou octets ?

Je suppute bien que l'école made in BCT a des droits extra-enceintes : serait-ce pourtant encore les mêmes Familles qu'on déshabille par habilités, et qui va devoir ramasser leurs détritus dans les rues de Paris à la prochaine révolte ? C'est bolderiz !
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Il y a de toute évidence des choses à faire. Est-ce la bonne méthode ? Difficile à dire.

Donner un modèle c'est bien, ça dit aux jeunes filles : "c'est possible, vous avez le droit et la capacité de le faire" je trouve ça bien.

Ça montre aussi aux jeunes hommes exactement la même chose. Ça rend l'idée plus commune, partagée.
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L'art et la manière de réinventer l'eau tiède : education.gouv.fr République Française
Plusieurs études ont montré que les différences entre filles et garçons face aux mathématiques provenaient notamment de facteurs extérieurs à l’école, en raison de la présence de stéréotypes dans la société en général et dans les familles en particulier. En 2023, une étude de l’IEA en partenariat avec l’UNESCO concluait notamment, à partir des données d’enquête issues de Timss 2019, que les activités d’apprentissage précoce ont un impact sur les résultats des filles et des garçons en mathématiques et en sciences. Cette analyse montre que «globalement, les parents ont tendance à pratiquer plus souvent des activités d’apprentissage précoce à la maison avec les filles qu’avec les garçons. Une seule activité fait exception : jouer avec des blocs ou des jouets de construction. Les filles tendent à pratiquer une variété d’activités différentes tandis que les garçons sont impliqués dans davantage d’activités visant au développement des compétences en numératie»
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Et puis aussi monter l'exemple, l'assemblée ne me semble pas vraiment paritaire.... Mais bon il est plus facile de faire faire aux autres ce que l'on ne peu appliquer soi-même...
Et il reste encore beaucoup de domaine où les femmes ne sont que très peu représentées, j'enseigne en filière industrielle professionnelle, mais c'est moins "tendance" que ingénieur (en quoi d'ailleurs) ou informaticienne.... alors pourquoi faire un effort dans ces domaine, l'inverse est vraie aussi d'ailleurs, il n'y a qu'à faire un tour dans les sections tertiaires...
Quand au formations dans l'éduc pour le personnel heu quoi, je laisserai la caméra éteinte ;) ...
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Moi, fin années 1980, début années 1990, les meilleurs profs de math-physique-chimie que j'ai eu, sont féminins. Cela-dit, ça ne m'a pas engagé vers une formation d'ingénieur. J'ai aussi connu des filles "1ères de la classe" qui ambitionnaient dès le collège une carrière d'ingénieure.
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La seule chose que je retiens de tous ces échanges, c'est la façon flagrante de dévaloriser un grand nombre de métiers parmis vous. Que ce soit des métiers avec plus de femmes ou d'hommes.

Un ingé vaudrait mieux qu'un maçon, une infirmière, un éboueur ou une femme de ménage. Plutôt que de se battre pour des quotas, il ferait mieux de valoriser les métiers comme ceux-ci, qui en ont besoin.

Homme ou femme peu importe, tant que le salaire est le même a job égal.
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Cela revient donc à recompter si applique ton idée...
Hors, il faudra nécessairement admettre la pyramide des âges pour modérer l'ensemble afin de ne pas heurter les parents d'élèves.

Le titre, le "Le grand détournement [de l'Insee]", n'est pas un manuel scolaire !
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Ouh là!! Ce que tu dis est juste mais.. Tu noteras que lorsqu'un petit parti propose d'augmenter le SMIC, les citoyens pourtant très féministes et progressistes sont vent debout en criant au scandale et à l'irréalisme économique. C'est pourtant une mesure d'égalité forte puis qu'elle touche indifféremment femmes et hommes..
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Le SMIC ne valorise pas vraiment des métiers c'est une augmentation générale. Augmenter le SMIC n'augmente pas forcément le pouvoir d'achat vu que tous les patrons vont répercuter la hausse sur leurs prix pour payer les salaires. Donc ça participe a l'inflation et tout le monde va dire "l'inflation monte plus vite que les salaires".
Faudrait juste des mécanismes plus intelligents que juste le SMIC.
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Augmenter le SMIC, c'est aussi risquer d'augmenter la quantité de monde au SMIC. Des employés dont le salaire est à peine au-dessus peuvent se sentir dévalorisés parce qu'ils se retrouvent "soudainement" au SMIC.

C'est un levier qui est loin d'être évident à utiliser.
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Je vois que les argumentaires de certains sont très "pauvres" pour rester poli.

Ces gentils commentateurs masculins n'ont jamais du entendre parler des effets de groupe et autres "petites cases" de nos sociétés.

Les ados de première et terminale sont fortement influencés par la vision des autres. Cela a toujours été le cas, mais nos chers commentateurs masculins ont certainement oublié leur adolescence.

En ce qui concerne les jeunes femmes, le fait que la société considère la science comme "masculine" est simplement un CONSTAT. Dans l'inconscient collective une fille/femme qui fait de la science est forcément moche, sans ami ET est "bizarre".

Un autre point à soulever, c'est que pour beaucoup d'"hommes", une femme plus intelligente et qui gagne plus qu'eux est un repoussoir car les pauvres chérubins voient leur "virilité' remise en cause.
Et je suis sur qu'inconsciemment pas mal de nos commentateurs masculinistes récurrents sont consciemment ou pas dans le même cas.

Bref, revoir la vision de nos sociétés et éviter qu'on dérive vers une vision MAGA des femmes est absolument nécessaire pour la moitié de l'humanité.
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Bref, revoir la vision de nos sociétés et éviter qu'on dérive vers une vision MAGA des femmes est absolument nécessaire pour la moitié l'ensemble de l'humanité.
Je trouve que c'est mieux comme ça.
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"Un autre point à soulever, c'est que pour beaucoup d'"hommes", une femme plus intelligente et qui gagne plus qu'eux est un repoussoir car les pauvres chérubins voient leur "virilité' remise en cause."

L'intelligence ne se s'assoçiant que rarement avec le haut salaire, j'ai du mal à comprendre cette remarque.
Mais ce débat n'est pas nouveau : https://www.francetvinfo.fr/societe/prostitution/cinq-ans-apres-quel-bilan-de-la-loi-qui-penalise-les-clients-de-prostituees_4370337.html
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Ça revient à mon commentaire également... On doit juste encourager femmes et hommes a faire ce qu'ils aiment. Que le métier soit scientifique ou non, difficile ou non, gratifiant ou non et que ces métiers permettent de vivre correctement.
C'est pas une question d'intelligence.
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et/ou si tu préfères.

Mais si c'est la seule chose que tu as retenu de mon commentaire, c'est que tout va bien.
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Pas seulement : "chérubins" désigne les pères, les fils, ou le chien ?
https://www.cnrs.fr/fr/presse/chez-les-mammiferes-sauvages-aussi-les-femelles-vivent-plus-longtemps

Je vais finir par croire qu'on devrait crucifier quelques Loups !
Au moins, on ne pourra pas dire que l'empire "Natura" est bloqué en l'an 2000 ! :top:
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hum, il faudrait être un peu plus précis. Je viens de lire une parties des commentaires et outre ceux auquel je n'ai rien compris, j'en ai pas vu beaucoup que l'on pourrait qualifier de sexistes, en tout cas beaucoup moins que sous d'autres articles traitant plus ou moins du même sujets. Après on est d'accord que un est de trop.

Et on va dire que j'aimerais bien savoir à si c'est en partie moi que tu pointes.
Car oui, il ya quelques "trucs" qui me déranges.
Mais avant tout chose, je ne critique pas cette décision car émanant de madame Borne (et de ces conseillés et conseillères), je la critique car elle est vide de sens. Ce n'est pas en, et je force le trait, créant des "écoles pour filles (scientifique)" que ça va comme par miracle faire venir plus de femmes dans ses filières.

Ensuite oui, j'ai un problème avec l'étude citée et sa conclusion.
Je ne suis pas persuadé que le problème ( si il en est un ) qu'il y ai moins de femmes dans les filières technologiques soit forcément dû à leur scolarité.
Ces gentils commentateurs masculins n'ont jamais du entendre parler des effets de groupe et autres "petites cases" de nos sociétés. Les ados de première et terminale sont fortement influencés par la vision des autres. Cela a toujours été le cas, mais nos chers commentateurs masculins ont certainement oublié leur adolescence.
Vision des autres certes, mais si mes souvenirs sont bon à cette age là on tape sur "la petite grosse" comme sur le "petit binoclard façons sourire d'enfer".

Peux importe le sexe des victimes et les filles et le garçons peuvent être des harceleurs ou harceleuses.
Et oui tu vas, peut être perdre confiance en toi, mais au globale, pas que pour les carrières scientifiques.

Pour les remarques des prof dans les bulletins, même chose, je me souviens d'un prof qui considérait que toute notre classe n'aura jamais le niveau pour faire Prepa Math, 1) Mais qu'est ce qu'on s'en ... de ta prépa ? 2) oui toute la classe, pas juste dame X.
En ce qui concerne les jeunes femmes, le fait que la société considère la science comme "masculine" est simplement un CONSTAT. Dans l'inconscient collective une fille/femme qui fait de la science est forcément moche, sans ami ET est "bizarre".
"le fait que la société considère la science comme "masculine" est simplement un CONSTAT", je suis pas forcément d'accord avec la formulation mais oui on est d'accord il y a moins de femmes dans les filières scientifiques, et sexisme aidant il y a beaucoup moins de femme prix Nobel que d'homme (par exemple).

Par contre je comprends pas :
forcément moche tu voulais dire ... incongru/ pas possible ?
sans ami ET est "bizarre" sans ami ? Capte pas, qu'est ce que ca vient faire là ?
Un autre point à soulever, c'est que pour beaucoup d'"hommes", une femme plus intelligente et qui gagne plus qu'eux est un repoussoir car les pauvres chérubins voient leur "virilité' remise en cause.
Je m'en fou royalement.
Bref, revoir la vision de nos sociétés et éviter qu'on dérive vers une vision MAGA des femmes est absolument nécessaire pour la moitié de l'humanité.
"une vision MAGA des femmes" ? MakeAmericaGreatAgain ? Cape pas,

Et quelle moitié de l'humanité ?
Les hommes car sont tous des gros qui même si il émettent le moindre désaccord sur "la chose" sont catégorisé ?
Ou les femmes car oui le problème du sexisme et de la place de la femmes dans notre société de peut être forcément être régler que par des femmes ?

Comme dans pleins d'autres sujets, est-ce qu'on pourrait pas arrêter d'être catégorisé de manière binaire (t'es pour ou contre ) à la moindre remarque ?
Et est ce qu'on pourrait pas se mettre hommes et femmes autour de la tables pour essayer de régler cela ?

Et pour revenir à mon: "le problème ( si il en est un ) qu'il y ai moins de femmes dans les filières technologiques"; est-ce que c'est réellement un problème ?
Je veux dire par là le problème n'est pas plutôt les remarques, les actes physiques, les actes non physiques du style 'pour le poste, à compétence strictement égale je vais choisir un homme' ?

Je veux dire, j'ai pas été vérifier mais est-ce que on s'en f un peu qu'il est plus de femmes dans les filières dites sociales ? Oui, donc pourquoi on fait tout un foin pour le nombre de femmes dans les filières technologique ?

Si à la lecture de ça on me catégorise en tant que sexiste ou que j'ai rien à en dire car je suis un homme ... bha vu l'heure je vais aller me coucher et croyez bien que c'est pas cela qui va pas m’empêcher de dormir !

PS: déjà mentionné, mais la réponse la plus rapide et qui coûte pas si chère que ça: mettre un peu plus en avant des figures féminine de l'histoire.
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On va faire rapide
Je veux dire, j'ai pas été vérifier mais est-ce que on s'en f un peu qu'il est plus de femmes dans les filières dites sociales ? Oui, donc pourquoi on fait tout un foin pour le nombre de femmes dans les filières technologique ?
Il ne t'es jamais venu à l'idée que l'orientation des femmes dans les études supérieures n'était pas entièrement dictée par leur compétence ou leur appétence.

Au collège et en seconde, ce sont les filles, et de loin, qui ont les meilleures notes (en général) dans les matière scientifiques.
Pourquoi est-ce que leur nombre decroit si soudainement dans les spécialités scientifiques au lycée puis dans le supérieur ?

Pourquoi en faire un foin ? Peut être simplement parcequ'on a BESOIN de leur vision, de leurs capacités. Pourquoi se passer de leur expertise simplement parceque pour certains la place des femmes n'est pas dans les sciences... C'est RIDICULE.

Petit rappel en France:

- La 1ere femme en France à avoir eu le BAC c'est en 1861, et encore c'était porté par des hommes qui croyaient en elle, sinon elle n'aurait pas eu le droit
- 1924: le droit des femmes à accéder officiellement au bac et aux études supérieures (oui c'était il y a seulement 100 ans)
- Exemple: Polytechnique n'est mixte que depuis 1972 (50 ans)

Rien n'est acquis pour les femmes: il n'y a qu'à voir le discours MAGA aux US qui veut les voir repartir au foyer.

Rien que le fait que tu ne vois pas le problème montre bien qu'il y a encore BEAUCOUP de chemin à parcourir.
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À vouloir de l'équité partout, on perd en substance. Ce n'est pas parce que quelqu'un a de bonnes notes qu'il veut en faire son métier. Où est l'appétence dans le discours?

Par ailleurs, les bonnes notes et le fait que les femmes soient plus diplômés ne démontrent pas que le système en place a rectifié les inégalités ?
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Je ne dois pas avoir les mêmes bases, car j'ai toujours traduit role model par "figure de référence". La traduction littérale ici employée ainsi que la proposition de l'ex-Grand Dictionnaire Terminologique québécois ne m'attirent que peu.
« c'est assez difficile d'avoir des rôles modèles à disposition dans les classes à présenter aux jeunes filles. Donc, on a créé des personnages virtuels qui pourraient représenter des rôles modèles et, de fait, de pouvoir réduire cette menace de stéréotypes et donc d'améliorer les performances des filles en maths »
Ce que j'aime, dans la définition que j'ai retenu, c'est que l'on insiste sur l'humanité d'une référence, sans qu'elle soit nécessairement une autorité (que l'on associera à un référence factuelle).
L'idée d'une figure de référence est de s'y connecter humainement, empathiquement, car on apprécie la personne, sa démarche, et/ou l'on s'y reconnait.

… et c'est là ou le bât blesse : comme on cherche des figures de référence en masse, ce qui est contraire à la rareté intrinsèque de la qualité de telles figures, dans le temps et dans l'espace, on va éhontément artificiellement les créer un peu partout… jusqu'à littéralement les virtualiser.
On détruit donc, dans ce processus, la grandeur de la notion de figure de référence, on casse le lien empathique en le forçant, et on déshumanise la notion de figure en en créant des ersatz virtuels.

Que cela "fonctionne" devrait-il nous rassurer ou au contraire nous inquiéter d'autant plus sur les dégâts moraux sournoisement engendrés ?

Pour son plan « Filles et Maths », Élisabeth Borne propose d’utiliser des rôles modèles

  • Former et sensibiliser les personnels

  • Des classes à horaires aménagés

  • Des rôles modèles pour « améliorer les performances des filles en math »…

  • … qui peuvent aussi passer par des personnages virtuels

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