Trop rarement abordé dans la presse, le chômage dans l'informatique existe pourtant bel et bien. Il faut dire que le secteur bénéficie d'une image d'un marché vivant, qui sait s'adapter, avec une demande forte constante, où l'autodidactisme est roi, où les salaires sont très élevés quel que soit le poste, et où les missions données sont enrichissantes. Un tableau idyllique évidemment faux.
Une vidéo parodique qui n'est pas de notre fait, mais qui correspond assez bien à cet édito
Des problèmes multiples
Avec la montée du chômage dans bon nombre de secteurs d'activités en France, l'informatique (au sens large) n'est pas épargnée, avec près de 8 % de chômeurs de catégorie A, et même près de 10 % en rajoutant les catégories B et C. Il faut dire que certaines grosses sociétés continuent de licencier tandis que d'autres ont freiné leur recrutement. Mais à cette situation se mêlent de nombreux problèmes : l'externalisation vers les pays aux salaires bien plus faibles, les formations pas toujours adaptées aux réalités du marché ou le manque de formation au sein des entreprises, la trop grande importance des commerciaux, certains types d'emplois sous-valorisés par les clients, des pressions psychologiques pour faire du chiffre, des conditions de travail déplorables, des missions sans intérêt, des heures à n'en plus compter, etc.
Bien qu'elles ne représentent en aucun cas tout le secteur informatique, les sociétés de services en ingénierie informatique (SSII ou SS2I) attirent tous les regards. Il faut dire qu'elles représentent un très grand nombre d'emplois en France et qu'elles recrutent massivement des jeunes diplômés du fait d'un renouvellement de l'effectif extrêmement élevé. Elles sont ainsi incontournables pour de très nombreux ingénieurs informaticiens. Mais s'il convient évidemment de ne pas faire de généralité de certains cas extrêmes rencontrés au sein des SSII, il n'empêche que les retours négatifs sont particulièrement fréquents.
« J’ai vu des employés en intercontrat qui n’avaient plus d’électricité ! »
En 2009, Rue 89 décrivait déjà très durement ces sociétés. Un employé, dont le patron souhaitait le voir partir à tout prix, expliquait ainsi sa situation de l'époque : « Je suis au placard. J’ai eu trop de clients et maintenant on me reproche d’être en intercontrat. (...) On dit clairement au salarié “tu me coûtes trop cher”. J’ai vu des employés en intercontrat qui n’avaient plus d’électricité ! Vous entrez dans votre bureau, vous n’avez plus d’ordinateur ni de lumière. »
L'intercontrat, cette période entre deux placements, deux contrats, deux missions, peut être très courte voire inexistante lors des bonnes périodes ou si l'employé est compétent. Si cela dure, cette période peut servir à se former. Tout du moins en théorie. Comme le notait Le Monde il y a deux ans, de nombreux employés se plaignent que pour obtenir une formation, il faut réclamer avec insistance. Un constat déjà relevé en 2005 par 01Business, qui consacrait un article complet au parcours du combattant pour la formation en SSII.
Mais la formation est loin d'être le principal problème des SSII. Ces dernières sont par exemple souvent critiquées pour « louer » leurs employés, comme si elles étaient des sociétés d'intérim, sans pour autant l'être officiellement. Une ambiguïté qui implique des conditions de travail médiocres et des gestions du personnel catastrophiques. Une situation problématique telle que le journaliste Nicolas Séné a sorti en 2010 un livre nommé « Derrière l'écran de la Révolution Sociale », avec comme sous-titre : « Quand le monde de l'informatique et des SSII sert de laboratoire social et induit une précarisation par le haut ».
« Dans les faits, certaines grosses SSII sont devenues de géantes boîtes d’intérim »
Dans un papier publié dans l'Humanité il y a trois ans, ce même journaliste expliquait que le secteur de l’informatique est « passé maître dans le moins-disant social », et en particulier les SSII. Et de préciser que ces dernières basent toute leur économie sur l'illégalité de la mise en régie. « Quand une SSII décroche un contrat, ses salariés sont le plus souvent placés chez le client pour développer un projet précis. Cela s’appelle du prêt de main-d’œuvre et est rigoureusement encadré par la loi. Un seul secteur peut prêter légalement son personnel : l’intérim. Dans les faits, certaines grosses SSII sont devenues de géantes boîtes d’intérim. »
Une affirmation évidemment niée par le Syntec Numérique, qui représente les entreprises high-tech présentes en France. Néanmoins, cette situation conduit inévitablement à séparer régulièrement l'employé de son entreprise, ce qui l'éloigne de son évolution et induit une pression importante afin de remplir les objectifs. En 2007, le MUNCI, l'association professionnelle des informaticiens, décrivait d'ailleurs aussi cette problématique : « un grand nombre de SSII sont en réalité de simples sociétés de placement de main d’œuvre et non de vrais fournisseurs de services, c’est-à-dire de véritables sociétés d’expertise. Ce sont là de faux sous-traitants qui se rendent coupables avec leurs clients de prêts illicites de main-d’œuvre (généralement à titre exclusif) et délits de marchandage dans les prestations d’assistance technique (régie). »
« Quand votre supérieur hiérarchique est un commercial... »
Le journaliste Nicolas Séné a aussi abordé dans son livre la fameuse trop grande importance du volet commercial dans certaines entreprises. « Quand votre supérieur hiérarchique est un commercial, vous représentez alors une charge pour son portefeuille de salariés. (...) Le meilleur moyen pour lui de vous rentabiliser est donc de vous trouver à tout prix une nouvelle mission. Ou, plus radical, de vous pousser à partir. Et sur fond de crise, les arguments sont tout trouvés. »
Là encore, le MUNCI faisait le même constat il y a six ans, expliquant que la toute-puissance des commerciaux était catastrophique, du fait du « rattachement hiérarchique à des managers/commerciaux faisant office de responsables RH (visions de rentabilité court-termistes, manque de compétences en législation sociale, décalage entre les politiques RH et leur application sur le terrain par méconnaissance des accords signés avec les IRP…). »
Plus intéressant encore, toujours dans le cadre des conditions de travail et du niveau de l'emploi, le journaliste notait les rapports très ambigus entre le monde informatique et celui de l'automobile. Que l'on parle de l'externalisation et de la sous-traitance, ou encore des pressions imposées aux salariés, les points communs sont parfois troublants. Il faut dire que le patronat utilise ces deux secteurs pour réaliser des tests qui pourront être ensuite appliqués ailleurs. Le chômage partiel, appliqué aujourd'hui aux usines automobiles, pourrait arriver dans l'informatique (voire les jeux vidéo), ceci dans le but de s'adapter aux variations de la demande. Et dans le domaine, la SSII est un « véritable laboratoire social du patronat » note Séné, qui rappelle qu'Ernest-Antoine Seillière, ancien patron du MEDEF, a très tôt investi dans Capgemini.
Bien entendu, toutes les SSII ne sont pas des cauchemars et les salaires dans l'informatique sont parfois très élevés. Toutefois, nous aurions pu parler des administrateurs réseaux et systèmes, des développeurs, des infographistes, etc. qui ont eux aussi leurs problèmes spécifiques, notamment de considération, de salaires et de conditions de travail.
Commentaires (256)
#1
Trop rarement abordé dans la presse, le chômage dans l’informatique existe pourtant bel et bien. Il faut dire que le secteur bénéficie d’une image d’un marché vivant, qui sait s’adapter, avec une demande forte constante, où l’autodidactisme est roi, où les salaires sont très élevés quel que soit le poste, et où les missions données sont enrichissantes. Un tableau idyllique évidemment faux.
C’est pas forcement faux. En tout cas pour moi.
Je suis dans l’informatique et je trouve du boulot en CDI quand je veux, en claquant des doigts. Et c’est loin d’être des conneries.
Bon, je suis jeune, sur Paris et simple technicien/admin système, réseau et sécurité. peut-être que ça aide.
En tout cas pour ma part, je confirme, je n’ai aucun mal à trouver du boulot et je suis payé correctement.
#2
+1 pour taralafifi. La travail ce n’est vraiment pas ce qui manque (en tout cas dans mon secteur : Développeur logiciel TR embarqué)… Tu postes ton CV et le lendemain tu as plus de 2 appels par heure… Après pour le salaire il ne faut pas être trop exigent et savoir être un minimum mobile.
#3
J’ai quitter les SSII il y a plus de dix ans maintenant.
Mais apparemment rien n’a changé.
" />
#4
Très bon édito, sans parler :
Il y a sûrement d’autres points dont je n’ai pas parlé, mais tout ce qui est décrit plus haut est du vécu " />
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#6
#7
j’ai l’impression, mais ce n’est peut-être qu’une impression, qu’il est plus simple de trouver un taf dans le domaine de l’administration réseau / système / sécurité, qu’en tant que développeur (du moins, en province. je suis allergique à Paris).
personnellement, je suis de formation développeur, et j’ai été confronté à une multiplicité d’annonces sans queue ni tête, du style :
vous êtes celui que nous cherchons. nous vous proposons un poste d’assistant de développeur assistant, au sein de notre équipe de développeurs assistants. selon votre motivation, de fortes possibilités d’évolution sont envisagées, il n’est pas rare que nos assistants d’assistants deviennent à leur tout assistant ! pas de mutuelle, pas de tickets repas, pas de participation, pas de véhicule de fonction, mais un exceptionnel salaire de 1400€ brut / mois.
j’en ai vu et j’en vois encore à la pelle… et c’est franchement pénible. dans le développement web, puisque c’est surtout ce qui m’intéressait à l’époque, la concurrence est complètement folle : de l’agence de communication à l’agence web spécialisée, des étudiants (dans le domaine, mais pas que), et des gosses de 14 ans qui parfois font des projets bien plus aboutis que de grosses structures bien implantées, le tout pour 150€ car ils ont juste besoin d’une nouvelle paire de pompes…
bref, j’ai abandonné depuis longtemps les recherches dans ce secteur, et désormais je suis tellement dépassé qu’il me faudrait plusieurs mois pour arriver à retrouver un niveau correct.
et puis il y a les annonces extrêmement intéressantes, publiées chaque année depuis 15 ans, relayées par les médias : Tataouine cherche 3000 ingénieurs informatiques payés une fortune pour 3h de boulot par mois, mais aussi étonnant que cela puisse paraitre, ils ne trouvent pas ! quels cons ces informaticiens qui refusent des places en or comme celles-ci. et chaque année, les remarques de la famille et des amis : “mais t’as vu, ils cherchent des ingénieurs informaticiens là bas, et en plus c’est super bien payé ! pourquoi tu n’y vas pas ? quitte ton job bordel et fais toi des couilles en or !”. mais malheureusement, je n’ai jamais réussi à trouver ces exceptionnelles annonces…
bref, l’article remet bien en perspective la réalité du marché et la fiction qu’on nous sert partout… aujourd’hui, quand on me demande si il faut se lancer dans l’informatique, je réponds systématiquement : certainement pas " />
#8
#9
On ne dit plus SS2I mais entreprises de services du numérique (ESN).
Donc tout va mieux." />
http://www.usine-digitale.fr/article/ne-m-appelez-plus-ssii.N194981
#10
Un beau portrait réquisitoire des SSII quand même. Néanmoins, je trouve que les comparer à de l’intérim, c’est faux. Quand on est en intercontrat, on reste payé par la boîte, là où en intérim, tu bosses pas, tu manges pas " />
Evidemment, selon les SSII, l’intercontrat est plus ou moins relou… Perso j’ai la chance de ne pas être obligé de faire de permanence à l’agence dans ces cas là. (en même temps, en 6 ans j’ai cumulé 2 semaines d’intercontrat)
Par contre le principe reste le même, les employés sont envoyés en mission chez le client.
Après je ne dis pas que tout est rose là bas, puisque je suis moi-même employé en SSII (vous l’avez presque citée dans l’article), il est clair que les salaires ne sont pas mirobolants et qu’on préfère plus te fournir une formation à distance via des cours en ligne qu’une formation système IBM à 3k€ (allez comprendre, p’tet parce que le turn over est tellement élevé en SSII qu’on préfère éviter de trop capitaliser les employés ?). Mais comme de nos jours la majorité des grosses entreprises externalisent à mort, voire pire maintenant avec la délocalisation dans les pays de l’Est (quelque chose que je suis en train de vivre là où je suis, moins 50% sur toute la DSI !), il devient difficile de trouver un poste dans une autre entreprise qui ait besoin d’un admin système par exemple.
Mais bon, si j’avais chié à la gueule de ma boîte à l’époque à laquelle ils m’ont recruté parce que le salaire pour un débutant n’était pas top, je serais p’tet encore au chômage aujourd’hui et j’aurais eu difficilement les moyens de changer de région en un claquement de doigts comme j’ai pu faire il y a quelques années.
J’espère qu’un jour je pourrai faire mon trou chez un client et m’y stabiliser tout en faisant les activités qui me plaisent (admin système), mais pour le moment c’est de la SF vu que ça externalise ou licencie de partout. Alors je me contente de ma bétaillère " />
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J’ai l’impression de voir ma boite Atos.
Pour un poste, il vont jusqu’a prendre deux personnes en alternance qui “alterneront le poste” une semaine sur deux. Donc pas besoin de payer deux personnes, pas besoin de deux bureau et qu’un seul PC.
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Je vous bats !!! Je ne suis même pas à 2k€/an !!! Mon salaire est gelé, si je veux évoluer, il faut que je passe un concours… bon mon emploi est supposé être garantie en revanche. Vous l’aurez compris, je suis dans le public…
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Il est vrai que tous les secteurs ne sont pas roses. Cependant, chez les gros intégrateurs réseau/sécu, on trouve encore facilement du boulot ;-) Il faut dire qu’en plus, c’est pas évident d’externaliser à l’étranger ce type de boulot…
Apres niveau salaire, ils vont plus vanter le “package complet” (voiture, tickets, intéressement, …) que le salaire brut qui demeure plutot bas.
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Le coté “dirigé par des commerciaux”, je vois ca depuis que je bosse (une douzaine d’années). Et je pense que ce phénomene s’accelerer avec la mode du cloud.
Prenez une grosse boite industrielle. Avant, si une branche de cette boite voulait un nouveau tool par exemple, elle contactait la DSI qui se chargeait de faire des recherches, de choisir, d’implementer (y compris l’infra) et de maintenir.
Aujourd’hui, cette meme branche n’a plus besoin de la DSI - Elle achete du software-as-a-service a l’exterieur et il n’y a plus rien a gérer que les couts / licenses.
Les DSI perdent de l’importance. AMHA les metiers IT d’avenir sont soit dans les boites a cloud, soit dans l’outsourcing.
#22
J’ai travaillé dans 2 SSII, le contenu de l’article est globalement exact :
C’est sûr que tout n’est pas à jeter, mais le secteur est loin d’être idyllique. Il est sauvé par une conjoncture moins défavorable qu’ailleurs, ce qui n’a pas de prix par les temps qui courent.
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On m’a toujours dit qu’aujourd’hui pour être sur d’avoir du taf, il y a 2 branches :
Soit bosser dans l’informatique
Soit s’occuper des vieux (car la population vieillie)
" />
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La vidéo " />
L’intercontrat, cette période entre deux placements, deux contrats, deux missions, peut être très courte voire inexistante lors des bonnes périodes ou si l’employé le commercial est compétent.
" />
Merci Nil d’évoquer le caractère à la limite de la légalité du statut des SSII. Pour moi, les SSII et les batteries de requins en cravate parasitent le marché, en empêchant le client et le technicien d’être directement en rapport. Ils imposent leur présence, soi-disant par leur expertise de la connaissance du marché et des besoins du client, mais au final ils ne font que compliquer la mise en relation, parce qu’ils ne connaissent pas le métier (java et javascript c’est pareil non ?), et imposent leur loi en blacklistant les candidats qui ne jouent pas le jeu à fond.
Dernièrement je me suis fâché avec un commercial parce que je n’ai pas accepté de fournir le fameux “CV au format Word”, car je sais que cette boîte le modifie et le rediffuse sur d’autres jobboards sans ma permission. Sauf qu’en plus d’être falsifié (j’ai vu sur mon CV des technos dont j’ignorais même le nom), ils ne sont pas mis à jour. Résultat, quand on a 5 ans d’XP mais que le CV diffusé présente 2 ans, on loupe des missions. J’ai encore eu cette semaine 2 personnes qui m’ont contacté sur une adresse e-mail que je n’utilise plus depuis 2009… Et cela contribue à la difficulté de trouver l’adéquation entre le besoin et les compétences du candidat.
Mais je doute que tout ce marché soit un jour remis à plat : au moindre changement législatif, la fronde se lèvera, et le pouvoir laissera tomber, une fois de plus le lobby gagnera même si cela jour en défaveur de l’emploi.
La seule façon de se passer de ces parasites est de pouvoir passer en direct avec les clients. Mais rares sont ceux qui se donnent la peine et/ou ont les moyens de prendre en charge ce recrutement, pourtant ils sont les plus qualifiés pour connaître leurs propres besoins ! Mais ils préfèrent le confier à des incapables qui dupent tout le monde et empochent le jackpot à chaque signature de contrat.
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Il est clair que pour moi les SS2I sont des interim qui ne disent pas leur nom. Effectivement que on es payé en intercontrat, mais on te fais bien sentir que tu es un poids. Ah oui, des fois c’est pas au commercial de chercher un mission (ce qui est censé être son rôle), mais à toi…
En régis (c’est à dit chez client…), c’est comme si tu avais 2 chefs (le client, la boite). Enfin ça c’est le cas normal. J’ai durant une période 3 chefs différents…
Attirer les jeunes en informatique permet de maintenir les prix bas et les marges hautes. Ceux qui ont déjà une expérience veulent être plus payé, ont une vie (mobilité), et sont moins malléables qu’un jeune sans expérience.
Ne parlons pas du noyautage des clients par les SSII, ainsi les SII font passé des décisions pour que le client utilise des SSII “référencées”. un beau petit monopôle dans son petit coin….
J’ai travaillé dans une ssII (premier emploi à 1400€net), j’étais en dessous des 1800k€ net au bout de 4 ans & quelque mois… Faut être négociateur et savoir mettre la pression lorsque l’on est en position de force en SSII (genre vous êtes dans le poste indéboulonnable ou que personne ne veut).
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Eh beh putain, je suis bien contant de bosser dans l’industrie aéro. Les SSII que vous décrivez font froid dans le dos. " /> Mon contrat (d’apprenti) se termine dans un an, tout le monde autour de moi me conseille de tenter les SSII, j’ai du mal à comprendre pourquoi quand je lis ça…
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Perso, je suis sys-admin dans une start-up au Luxembourg.Je suis un autodidacte avec un BTS et je ne suis pas trop mal payé. Je dirais qu’il est possible de travailler dans l’informatique, mais qu’il faut trouver la bonne boite.
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j’ai mon diplôme dans 2ans, et vous me fait peur " />
et j’ai pas l’impression que tout est si noir que ça…
perso, quand je regarde les offres d’emplois, je vois plutôt du 2500 net.
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SSII, c’est bien l’endroit ou je ne mettrai jamais les pieds pour demander un emploi. Je préfère 100 fois aller voir les entreprises moi mêmes en ayant vu une demande de leur part qui m’intéresserait.
Et il est vrai que je ne ‘ai pas de soucis à trouver un emploi, bien au contraire, sans même claquer des doigts on se fait chasser (pour info, diplôme Epitech, et développeur). Je suis aussi à Paris et risque de partir à l’étranger donc ça aide pas mal je pense pour avoir le bon salaire malgré tout.
Bon par contre on est de plus en plus nombreux dans le domaine et sans vanter tel diplôme ou cursus, j’ai fais des entretiens à des développeurs orienté web qui ont voulu me vendre du rêve ‘(moi j’ai fais ci, et ça et patati, tu leur poses une / 2 questions techniques, et plus personne…). Les mecs avaient fait des IUT ou je ne sais quel autre cursus se ressemblant que je trouve en carton (pour notre domaine) _SI_ l’élève ne s’auto intéresse pas à coter pour monter des projet perso et autre chose qui l’aiderai à devenir bien meilleurs.
(D’ailleurs je cherche un binôme, bon délire, compétent, expérience symfo 2 tout ça quoi :))
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C’est marrant, quand j’ai lu le titre RSS de l’article, je ne m’attendais pas à voir les SSII en prendre un coup….
Et pourtant, de ma triste expérience dans ce système d’intérim masqué, ça ne m’étonne même pas.
Dans mes recherches, un petit constat simple : Du travail, il y en a probablement…On a d’un côté les jeunes sociétés qui ne recrutent pas forcément et de l’autre, les grosses structures qui ne recrutent pas non plus mais qui utilisent massivement les SSII (passé une 20 d’entretiens dernièrement…17 SSII, 3 en poste interne parmi lesquels aucun n’a donné suite.). Pour moi, quand j’entends dire “L’informatique, y’a du taff”, je répondrais “Oui, il est juste voilé par un système de distributeur de viande qui évite aux entreprises de se mouiller”. C’est particulièrement décevant de constater ça.
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Pour avoir été ces 3 dernières années, technicien puis admin sys/reseaux … les salaires sont proportionnels à la reconnaissance du métier (cad : pas grand chose).
Je suis en voie de reconversion vers la MOA et/où MOE, j’espere que l’herbe y sera plus verte.
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Oui certains étudiants de l’Epitech se croient supérieurs (papa et maman on pu payer …).
Y’a de bonnes surprises dans toutes les écoles/fac/IUT ( qui n’est pas en carton dans l’informatique, pour les gens qui s’y passionnent)
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Dans les faits, certaines grosses SSII sont devenues de géantes boîtes d’intérim
Dans les faits, certains informaticiens sont devenus des utilisateurs d’IDE/framework, devenant ainsi parfaitement interchangeables.
On retrouve a peu près la même évolution que dans le secteur du batiment, avec une fracture entre la maitrise d’oeuvre et la main d’oeuvre. Comme dans le batiment, ceux qui s’en sortent bien sont les maitres d’oeuvre et les ouvriers spécialisés. Les autres sont malheureusement interchangeables.
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Je ne peux qu’acquiescer " />
Et c’est encore pour ce genre d’édito que je suis content d’être premium !
Pour le coté boîte d’interim c’est surtout vrai en IDF.
Personnellement à Nantes je travail dans un gros CSP. Il n’y a que l’Agence qui envoi les salariés chez le Client.
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d’ailleurs, si jamais vous connaissez une boite vers toulon qui cherche un sysadmin ou un helpdesk, pensez a moi " />
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Pour ma part, si quelqu’un veut bien me filer un job comme technicien informatique, je suis preneur.
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je viens d’être diplômé, et cet éditorial me fait bien flipper !
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En recherche depuis +2 ans maintenant, ayant diplômes + BEAUCOUP d’XP (14 ans juste dans le hardware, 7 ans dans des postes commerciaux info).
J’ai vu le marché changer certes mais aussi évoluer pas toujours dans le bon sens (il reste combien de revendeurs en France ? 1000 à 3000 maxi, au lieu de +10 000 en 2000 par exemple).
J’ai une bonne 10 éne d’amis qui ne trouvent plus rien même avec délocalisation (et même sur Panam) et pas toujours facile à vivre comme situation (t’es + que compétent, t’as de l’XP, t’es mobile mais ça suffit pas).
Pour les offres, vu le peu de réponses (je fais 250 à 300 annonces/ mois) dans les 10% maxi, sans compter les offres délirantes parfois (exemple : bac +5, 22 ans d’age maxi, 5 à 6 langues pour 1600 brut / mois) c’est parfois désespérant.
Ne parlons même pas des SSII, j’ai donné aussi, maintenant c’est : “t’es placé là, t’es jeté demain quand c’est terminé” et surtout t’es pas cher hein, sinon c’est pas la peine.
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Je me suis inscris pour répondre à cet article.
Dans mon cas je suis un jeune développeur front-end / PHP, avec seulement un CDD d’un an comme expérience. J’ai donc encore mes armes à faire, mais pas moyen de trouver un poste dans ma province.
J’habite une ville dont l’agglomération représente environ 400.000 hab., je suis prêt à me déplacer jusqu’à 80km de distance pour un boulot, ce qui m’offre quelques autres plus ou moins grandes villes à portée, mais malheureusement rien n’y fait. Développeur informatique chez nous, ça n’existe pas.
Je suis au chômage depuis septembre dernier, je commence à trouver le temps long. Et si je réunis tout les sites d’emplois que je consulte (P-E, Alsacreations, Monster, RemixJobs, Indeed, etc.) je dois avoir relevé environ cinq offres correspondant réellement à mon choix de carrière. Cinq offres en 10 mois, un seul entretien et c’était pour une boite à stagiaire. Sic.
Cinq offres… C’est ce qui tombe en une heure sur Paris. C’est pitoyable. Mais j’ai sincèrement horreur de la capitale, pas moyen d’y déménager, je ne souhaite pas vivre comme un rat dans 9m². La seule solution qu’il me resterait ce serait d’y travailler et de rentrer chez moi le soir, mais ça représenterait des semaines de plus de 75 heures dans le cas d’un simple 35h…
Ne m’étant pas encore résolu à franchir ce cap, je me suis donc déclaré comme indépendant, en espérant sous-traiter avec des agences de communications et autres…
#91
merci pour le conseil dfiad77pro.. tiens en passant, qu’est ce qu’un développeur java junior peut espérer comme salaire/mois ?
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…
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#98
En lisant quelques commentaires, on dirait qu’il y en a beaucoup qui se font pigeonner par les SSII.
J’ai été un morceau de viande chez une SSII plutot connue, j’ai fais ca 3 ans, et j’ai compris : plus jamais.
Toute personne que j’apprécie un minimum reçoit ce conseil de ma part.
Ensuite concernant les spécialités, désolé d’être cru, mais faire du web, c’est pas vraiment se rendre utile et rare. certes c’est utile, mais c’est à la portée de toute personne s’intéressant à l’informatique…
#99
#100
#101
@mastermatt désolé je n’sais pas citer les msg via la version mobile de pci. mdr ton commentaire, n’empêche c’est précisément à cause de ce genre d’annonce que je cherche pas de boulot pour le moment, mais que je m’efforce de m’auto-former aux 15 framework java pour espérer être engagé qq part un jour. deja que j’ai eu bcp de mal à trouver un stage (me rappelle une fois, j’ai eu droit à une leçon de 2h sur la complexité et sur les design pattern par un employeur pour un stage, j’en suis sorti en me disant que j’étais qu’une merde et qu’il valait mieux que j’aille conduire un bus ou tirer des chariots) et ma gueule de dromadaire n’aidant pas beaucoup, j’ai mis un an pour trouver un stage dans le public. une fois mon diplôme en poche j’ai directement ouvert un bouquin et je bosse 7 jours sur 7. mais c’est vrai que pour se vendre, je suis pas terrible, et il faudrait que je bosse cela. Je n’ai personnellement jamais trouvé d’offre correspondant à mon niveau actuel (“vous êtes junior avec au moins 5 ans d’expérience en javaEE, spring, struts, pytjon, javascript, cobol, fortran, c++,.. wtf o_o j’ai même vu une fois “vous maîtrisez une technologie avant même sa sortie” retour vers le futur)
#102
la clause de mobilité n’a pas été évoqué dans l’article, et quand je parle de mobilité de ne pense pas à devoir passer du nord de Paris au sud de Paris.
Je suis toulousain, et je suis actuellement en mission sur Paris jusqu’a début août " /> Heureusement qu’ils me paient l’avion les week end pour allez voir mon fils et ma copine…
Quand au managers/commercials se sont de vrai chiensproxénètes, on me dit que je vais faire tel type de travail pour me faire dire oui mais quand j’arrive sur place on me raconte que l’on m’attendait pour un autre type de travail (après vérif le manager avait sciemment menti) " />" />
monde de merde
#103
Pour mémoire, en 1995, le salaire de débutant d’un ingénieur était de 30k€.
Cela me rappelle aussi un maçon, qui pensait qu’en tant qu’ingénieur ayant plus de 5 ans d’expérience, je devais gagner 5 ou 6 k€/mois.
Les chinois ont des salaires de 600/800€/mois avec une productivité à moitié d’un français. Mais avec +20%/an de salaire, ils mettront moins de 10 ans à devenir plus chère que nous
Il faut voir aussi qu’en France contrairement au US, les “sellers” sont beaucoup mieux payé que les “makers”.70 k€/an n’a rien d’execptionnel là-bas (avec sécu incluse, et 500$ de loyer pour une maison).
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Il y aussi le paradoxe de l’autodidaxie: on idolâtre les autodidactes quand ils sont devenus célèbres, mais on veut un bac +5 mini exigé pour faire du dev web pour html/css/jquery (a 20K€ brut car c’est que du dev web apres tout) !!!
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ou un dev node. js avec 5 ans d’xp j’ai vu aussi. et certaines annonces sont bourrées de fautes d’orthographe. pour la formation généraliste, je suis plutôt d’accord. l’école m’a donné des bases en programmation et en java. le reste, j’ai dû apprendre par moi-même. de là à dire que les devs sont feignants et qu’ils devraient se contenter de ce qu’ils ont pcq monique femme de ménage gagne moins et trime dur, bah j’ai envie de dire que c’est une réaction typique de patron.. qui écrase monique et qui écrase l’agriculteur et le petit dev, tout en payant ses taxes au Luxembourg ou pas du tout. si un dev écrit de la merde, j’ai tendances à penser que c’est plus parce qu’on lui laisse 10 min pour écrire un algorithme qu’il aurait fallu écrire en 30… ou que pcq il est payé comme un bep avec un diplôme de master . qu’est ce que ca rapporte de dev de la merde ?? l’escroc c’est celui qui te paie 1100€ par mois pour un programme qu’il va vendre des millions.
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lol c’est les salariés qui créent la valeur, le patron encaisse en général. j’ai rien contre les entrepreneurs qui partent de zéro et qui réussissent, mais j’aime pas bien les patrons qui me disent que je suis un feignant en me parlant de monique. c’est un peu comme Copé et ses pains au chocolat. mettre tout sur le dos du travailleur, c’est de la lutte des classes toussa
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Petite remarque pour PCi : C’est INteressant et il faut en parler, toussa. … mais ressasser les problèmes du boulot le week end, je préfère éviter … Donc je garde ca au chaud pour lundi . " />
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+1 sr17
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Le problème c’est qu’ils cherchent toujours des gens qui ont de l’expérience dans quelque chose de très précis du coup les gens restent au chômage.
Les annonces sont souvent très pointilleuses genre si sur le CV il est marqué expérience dans un logiciel version 1.1 et que l’entreprise veut de l’expérience sur la version 1.0 les employeurs considèrent que la personne n’a aucune expérience.
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Disons que c’est de plus en plus vrai pour les jeunes recrues.
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Ça va chez moi… grosse boite, gros salaires mais personne semble heureux " />
Bon moi perso l’informatique ma rendu un légume, donc le concept heureux, épanouis dans son travail peux difficilement me correspondre " />
Non mais sérieux, une fois que ta coder pendant x années, on tourne en rond en tant que développeur, ta tout vu tout fait, tout tester niveaux frameworks outils et méthodes de travail… après sa reste du ctrl+c + ctrl+v de code…
…Apres faut voir coté chef de projet ou par exemple on part a l’étranger encadrer une team de développeur: ma boite fait l’outsourcing et y a toujours besoin d’un ou 2 gars qui ponctuellement se déplacent. Ceci par contre, ça peux être moins chiant…
Mais bon, l’informatique c’est pas pire qu’un boulot de caissier ou éboueur… on a un bureau, au chaud (ou frais) et chômage de courte durée car dans ce domaine, malgré la crise, des dev / admin réseau / experts db / experts en décisionnel / chef de projet / … / ca ne manque pas !
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Le poste d’Edward Snowden est vacant les gars, faut postuler ! " />
Edit : c’est une offre d’emploi pour dev java junior sur toulouse
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petit souvenir
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je pense que l’offre et la demande sont deux ennemis dans notre jours, c’est pour cette raison qu’il y a bcp de chômage, au débit j’ai bien aimé être une développeuse; mais après ce qu’ai entendu à ce propos j’ai arrêté ces études, le problème c’est que j’ai payé énormément d’argent pour mes premiers années " />
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merci pour cet article ! c’est vrai que les SSII c’est vraiment pas le top
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Comme disent certain, c’est vrai qu’on peut comparer les SSII à des boites d’intérim de luxe où tu es payé(peu et en te cassant les *) en inter contrat.
Je trouve que c’est à la limite de la légalité car en faite c’est une technique pour contourner la rigidité du système d’emploi français et la rendre plus proche du modèle américain.
En soit c’est pas le problème, mais je trouve dommage qu’on laisse des intermédiaires se graisser sur ce marché. Je ne vois pas la différence avec le fait de proposer un autre type de contrat avec une cotisation chômage plus élevée qui assure une période “d’inter contrat” au personne sous se type de contrat. Certain diront que c’est une perte des avantages sociaux, ce qui est vrai, mais c’est exactement ce que font les SSII. Tu as beau être en CDI en SSII, si ils veulent te foutre à la porte(plutôt que tu démissionnes ça les arrange), ils feront le nécessaire pour.
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j’ai la flem de cité, mais j’ai l’impression qu’en France, c’est une honte de vouloir bien gagné sa vie.
Oui je fait 5 ans d’étude, c’est pour bien gagner ma vie, et en prime, avoir un métier qui me passionne.
Informaticien c’est pas le métier le plus difficile du monde, soit.
mais ça nécessite beaucoup de compétence et une grande capacité adaptation.
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Je ne suis pas vraiment d’accord avec cet edito :
Du bouleau en informatique il y en a, les seuls qui galèrent ce sont les personnes qui ne savent pas s’adapter aux changements technologiques (c’est quand même la base pourtant dans ce genre de métiers), et les pipeauteurs de CV qui gangrènent les SSII.
Un gars avec un minimum de motivation et de compétences enchaînera les missions sans soucis, et se fera embaucher en interne tôt ou tard par un client.
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Je crois aussi (après avoir discuté avec quelqu’un dans le métier) est que trop de dév pensent que la finalité est d’être chef d’équipe… Tout le monde ne pourra pas être chef d’équipe et si c’est une évolution possible ça ne devrait pas être un but.
Il m’expliquait aussi que parmi les mecs qui deviennent chef d’équipe certains oublient (“d’où ils viennent” et) de se mettre à niveau. Ils deviennent donc déconnectés de la réalité (comme les commerciaux qu’ils méprisaient en tant que dév…).
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Pour comparer à Tokyo dans mon cas :
-Développeur web “polyvalent” mais plus sur du front-end (c’est en gros ma place)" />. J’édite les templates, le CSS tout ça… J’ai 2 ans d’études en école technique (équivalent à un BTS de 2 ans).
-Salaire : 180 000 yens bruts (je connais pas encore le salaire net mais ça devrait être 150 000).
-Bonus annuel : 180 000 yens.
-Loyer : 40 000 yens payés si domicile près de l’entreprise. Sinon seul le transport est payé.
-Temps de travail : de 11h du matin à 20h.
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C’est clair " />
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[quote:4649795:RisingForce]
…
Se recycler ?
J’y pense parfois, mais en ayant été un peu plus de 10 ans “pisseur de code”, donc ayant acquis une certaine expérience dans le domaine, et ayant un peu acquis cette “identité”, je me vois mal devenir jardinier-paysagiste ou boulanger…
…
/quote]
Voici un extrait du parcours d’un ex-collègue:
Comme quoi…
À mettre en rapport avec une réflexion à laquelle j’au eu droit:
«Vous les informaticiens vous avez un atout, c’est que vous êtes très forts en organisation» (l’idée de la personne qui m’a dit ça étant que cette force vient de l’habitude de devoir décrire leur travail à des machines qui ont besoin qu’on leur explique tout).
Pour conclure, prendre le temps de se poser pour comprendre vraiment quelles sont ses propres compétences, forces et faiblesses…
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J’ai vu du 2 ans avec sursis (pour la boite de prestation ET le client) pour du prêt de main d’œuvre.
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Je repasse par ici pour poursuivre mon autobiographie de provincial : pour fêter mon dixième mois de chômage, je viens officiellement de décrocher un premier entretien pour un poste sérieux ! (le précédent et unique entretien était pour une exploitation de stagiaire avec des tarifs prohibitifs, je vous laisse rire par vous même :http://goo.gl/phPLb )
Rendez-vous crucial jeudi prochain, très stressé car vu la rareté du poste par chez nous, j’ai pas les moyens (ni l’envie) de repartir pour une autre année de chômage…
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Bonjour,
J’ai lu beaucoup de choses concernant les dev web, pénurie ou sous payé.
Pour information, je suis sorti d’un iut info couplé à une licence pro il y a 5 ans de cela.
Je n’ai jamais connu le chômage. Mon premier taf, vu en agence web, sur du langage flex / php, salaire bas (1300 net), mais bon faut bien de l’expérience.
S’en ai suivi un changement de boite après 6 mois, ou j’y suis resté 4 ans (une startup) où mon salaire à augmenter jusqu’à 1950 net.
Finalement j’ai changé dernièrement, où je suis actuellement à 2100 net et statut cadre, toujours dans une startup ( de 6 ans).
A chaque fois que je voulais potentiellement changé, je n’ai jamais eu de mal à passer des entretiens et qui n’étaient pas en SS2I. J’imagine que dans diverses régions, il y a peu d’offres, mais en tout cas, dans la mienne (région toulousaine), les postes en dév web avec des connaissances sup et pas du simples php / css, sont légions.
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En 2 ans dans ma précédente SS2i j’ai vécu pratiquement tout ce qui a été écrit dans l’article.
Ayant été en interco, outre les journées au bureau à rien foutre et sans ordinateur, on m’a proposé en même temps déplacement à Lilles, Nantes et Marseille, sachant que je les refuserais. On m’a reproché un “manque de motivation” devant le client lorsqu’il s’agissait de postuler pour travail en Cobol alors que je n’avais aucune connaissance ni dans le milieu bancaire ni dans tout ce qui est MVS. Revenu d’un entretien, je me suis fait demandé de “prendre mes responsabilités” (voyant que je faisais mine de ne pas comprendre, on m’a dit que cela voulait dire démissionner / que “cela ne présentait aucune différence pour moi avec un licenciement”, etc)… 2 jours après le client appelait et disait compter sur ma présence en régie et mon patron me demandait d’annuler des vacances qu’il m’avait forcé à prendre quelques jours auparavant…
Les grosses SS2I sont le royaume des exagérations de tous bords. Je revois encore mon commercial, la queue entre les jambes, me dire qu’il comprenait pourquoi je “notais mon entreprise” à raison de 7⁄20 tout en évitant soigneusement la question épineuse de la revalorisation salariale. Et toutes les fois où ils nous “demandaient promptement” de venir aux soirées de merde annuelles de lancés de fléchettes ou de pétanque ou à leur garden party, histoire de jouer au volley ball avec le gars qui t’a menacé de licenciement la veille alors que c’est lui, précisément, qui ne sait pas vendre ses profils…
Un oubli dans l’article : vous ne mettez pas suffisamment en avant le fait que les commerciaux ont plus d’aisance à vendre des profils candidats (non encore embauchés) que des profils employés (en intercontrat). Quand ils ont 20 cv sous la main et aucun risque, ils sont forts mais lorsqu’ils en ont un et qu’ils doivent lui trouver une mission, c’est la fin…
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Je n’ai jamais dis qu’ils ne l’étaient pas, juste que c’était une grosse arnaque :)