Les poupées russes de la désinformation à travers des médias « alternatifs » français
Besoin d’en connaître
Nicolas Quénel, Antoine Hasday et Paul Gogo
Le 15 juin 2020 à 08h37
20 min
Internet
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Un rapport, rendu public ce 15 juin par l’ONG bruxelloise EU DisinfoLab, révèle une partie de la stratégie de désinformation russe en France. Un site internet, que d’apparence rien ne lie à la Russie, utilise comme caisse de résonance plusieurs « médias alternatifs » pour diffuser un narratif pro-Kremlin. Enquête entre Paris et Moscou.
« Vous travaillez sur la désinformation russe ? Eh bien bon courage ! ». Lorsqu’un membre des services de renseignement français nous a tenu ce discours, nous n’y avons vu qu’une manière polie de décliner une interview. On ne pensait pas qu’il fallait prendre cette affirmation au pied de la lettre. Mais travailler sur ce dossier n'a pas été de tout repos.
D’abord en raison de l’opacité générale qui entoure le sujet et de ce que cela implique. Beaucoup ont cru voir, par le passé, la main de Moscou derrière des individus qui n’étaient que des « idiots utiles », dont les convictions convergeaient avec les narratifs diffusés par le Kremlin sur les grands dossiers internationaux.
Ainsi, entre ceux qui voient des Russes partout et ceux qui n’en voient nulle part, il est parfois difficile de s’y retrouver. Lorsque l’ONG bruxelloise EU DisinfoLab nous a contactés pour nous confier le résultat de ses recherches, nous savions donc que nous empruntions un terrain miné.
Ces résultats tiennent dans un rapport de 60 pages. « Et encore, il aurait pu être bien plus gros que cela. Si nous n’avions que le soupçon d’un doute sur une information, nous ne l'intégrions pas », nous confie Alexandre Alaphilippe, patron de l’ONG spécialisée sur l’étude de la désinformation.
« Alors qu’on étudiait la désinformation autour de la pandémie de Covid-19, nous sommes tombés sur un site internet qui publiait de fausses informations, « Observateur Continental ». C’était un peu le fil qui dépassait de la pelote de laine ». En tirant dessus, c’est alors tout un réseau de désinformation que l’ONG découvre. Tentaculaire, opaque, qui entretient des liens avec l’État russe et utilise les médias « alternatifs » français pour décupler son audience.
L’EU DisinfoLab n’en est pas à son coup d’essai. Avant cela, elle a mis au jour plusieurs réseaux de désinformation à travers le monde, dont un qui visait directement à partager le narratif du gouvernement indien, notamment sur les événements au Cachemire, auprès des institutions européennes.
Revers de la médaille, à chaque rapport, les insultes et les menaces fusent sur les réseaux sociaux. Peu de chances que ce soit différent ici. « Nous avons été accusés de travailler pour l’OTAN, les Polonais, l’Union européenne, le Mossad, le Pakistan ou encore l’association de défense des consommateurs espagnols… », souffle, dépité, Alexandre Alaphilippe.
Pas une, mais des désinformations russes
La plupart des chercheurs travaillant sur la désinformation venue de Russie considèrent que le Kremlin cherche à affaiblir les pays occidentaux en y semant une sorte de zizanie à l’intérieur des États et au sein de leurs alliances, en appuyant sur les divisions préexistantes et en instaurant la confusion, tout en mettant en valeur la Russie et ses positions sur les grands dossiers internationaux. Le but : orienter l’opinion publique dans un sens plus favorable aux intérêts du Kremlin.
Dans un rapport publié en 2018 sur « Les manipulations de l'information », le Centre d'Analyse de Prévision et de stratégie (CAPS) revenait en 214 pages avec l'Institut de Recherche Stratégique de l'École Militaire (IRSEM) sur les acteurs, causes et moyens mis en œuvre, en partie par des États, notamment la Russie.
« Ce n’est pas faire preuve de « russophobie » que de constater que toutes les ingérences récentes dans des référendums (Pays-Bas, Brexit, Catalogne) et des élections (États-Unis, France, Allemagne) sont liées, de près ou de loin, à la Russie. Nos interlocuteurs dans les instances européennes attribuent 80 % des efforts d’influence en Europe à la Russie, le reste provenant d’autres États (principalement la Chine et l’Iran) et d’acteurs non étatiques (groupes djihadistes, en particulier Daech) » pouvait-on y lire. Une stratégie mise en œuvre dès la précédente campagne présidentielle.
« Une analyse indépendante des 800 sites les plus visités durant la campagne et de près de 8 millions de liens partagés entre novembre 2016 et avril 2017 « n’a identifié d’influence étrangère qu’en provenance de Russie. Aucune autre source étrangère d’influence n’a été détectée ». De nombreux théoriciens ou officiels russes ont d’ailleurs mis en avant l’utilisation de l’information à des fins d’intimidation et de déstabilisation politiques, avec une recherche d’objectifs stratégiques ».
Quitte à diffuser des narratifs qui se contredisent entre eux : sur la tentative d’assassinat de Sergueï Skripal à Salisbury (Royaume-Uni), attribuée au GRU, RT et Sputnik ont proposé au moins quinze théories mutuellement incompatibles. « Rien n’est vrai, tout est possible », résume le journaliste Peter Pomerantsev.
« Cette désinformation est une menace pour la France et pour l’Europe car elle vise à semer, voire cultiver la discorde et la peur au sein de nos sociétés et aussi entre pays occidentaux alliés » explique Cécile Vaissié, professeure des universités en études russes et soviétiques à l’Université Rennes-II et autrice des Réseaux du Kremlin en France (Les Petits Matins, 2016).
« C’est une arme de déconstruction démocratique massive », nous explique Bruno Studer, député LREM et rapporteur de la loi contre la manipulation de l'information. Une vraie menace, bien difficile à contrer car « quand vous essayez de légiférer, on vous accuse immédiatement de chercher à réduire la liberté d’expression, on évolue là sur une ligne de crête », explique-t-il, bien conscient que « les puissances étrangères exploitent les particularités des systèmes démocratiques à leur avantage ».
Mais dans le cadre de la guerre de l’information menée par la Russie, il faut distinguer la stratégie d’influence – publique, visible, notamment à travers des médias comme RT et Sputnik – de celle qui ne l’est pas.
Dans cette dernière, on compte une multitude d’acteurs, plus ou moins liés aux autorités russes, et des réseaux plus ou moins grands et plus ou moins « autonomes ». Une distinction importante, car de la désinformation « autonome » a déjà été attribuée à tort à Vladimir Poutine par des médias occidentaux.
Poupées russes
Vous n’avez probablement jamais entendu parler d’Observateur Continental et c’est normal. Avec 11 771 abonnés sur Facebook, l’audience native de ce site se présentant comme une « plateforme dédiée aux chroniqueurs et analystes du monde » est plutôt anecdotique. Mais les consommateurs de médias dits « alternatifs », ont probablement été exposés à leurs contenus, sans forcément le savoir.
Dans le cadre de l’épidémie de Covid-19, le site a notamment publié une interview de l’ancien professeur de droit international Francis Boyle qui explique que c'est « une arme biologique parfaite » qui serait « sortie tout droit des laboratoires américains ». Une théorie complotiste que l’on retrouve aussi dans une vidéo disséquée par Le Monde.
La plateforme héberge des contenus à tonalité complotiste et d’autres s’alignant sur le narratif poussé par le Kremlin sur plusieurs dossiers internationaux, quand ils ne sont pas strictement à la gloire de Vladimir Poutine, comme dans cet article comparant l’alimentation et l’hygiène de vie de plusieurs chefs d’État.
Parmi ses contributeurs, on retrouve Olivier Renault et Mikhaïl Gamandiy-Egorov qui ont tous deux travaillé pour La Voix de la Russie, devenu entre-temps Sputnik France. Ils apparaissent également comme auteurs sur un certain nombre de médias « alternatifs ». Toutefois, afficher les mêmes idées que le Kremlin ne démontre pas nécessairement de liens avec celui-ci.
Publiquement, rien ne semble lier Observateur Continental à la Russie. Dans la rubrique « qui sommes-nous » du site web, celui-ci explique que « ce portail a pour objectif principal de fournir à ses lecteurs francophones les informations pertinentes sur les activités de l'OCS (Organisation de coopération de Shanghai), du groupe des BRICS (union politique et économique de 5 pays: Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) et du grand partenariat eurasien entre l'Union économique eurasiatique (UEEA) et d'autres pays, dont l'Inde, l'Iran, le Pakistan et les pays membres de la CEI et même de l'UE ».
Mais grâce à différentes techniques d’OSINT (open source intelligence), reposant sur des données disponibles en sources ouvertes sur internet et des outils en ligne, l’ONG bruxelloise a découvert des liens plus évidents entre Observateur Continental et la Russie ; trois éléments viennent en attester.
Le premier provient d’une simple analyse Whois du site. Elle a fait ressortir plusieurs informations, notamment le contact technique présentant une adresse mail terminant par « @inforos.ru » ainsi qu’une adresse basée à Moscou (nous y reviendrons). Sur son site internet, Inforos se présente comme une agence de presse russe.
Le deuxième élément, lui, a été obtenu en cherchant directement dans le code source du site web. Un élément distinctif en a été extrait et recherché sur un moteur de recherche dédié. Il en résulte que ce bout de code apparaît dans 243 sites web, presque tous enregistrés en Russie et en langue russe à l’exception de deux : Observateur Continental et le « think Tank et média indépendant » OneWorld.
Dernier élément, l’analyse de l’index du site fait apparaître un dossier au nom peu commun « gazetastar ». Nom de dossier que l’on retrouve à l’identique sur le site web de OneWorld. Enfin, il arrive que le site web se trahisse lui-même en affichant directement des messages d’erreur… en russe.
Derrière Observateur Continental, une agence d’information en affaires avec le Kremlin
InfoRos se présente comme une agence d’information et gère de nombreux sites web : ceux de médias locaux russes, mais aussi des plus militants, comme South Ossetia - cronicle of genocide.
Selon le Freeman Stogli Institute for International Relations at Stanford (FSI Stanford) InfoRos aurait participé à une opération d’influence du Kremlin, identifiée comme telle par Facebook, visant à « soutenir et défendre les récits pro-russes et pro-soviétiques de la guerre » à l'approche du 70e anniversaire de la victoire des Alliés en 1945.
InfoRos est également liée à l’État Russe par plusieurs contrats : « un contrat attribué par le ministère russe des Affaires étrangères pour développer et gérer un site Web sur un thème d'intérêt pour l'État russe ; un contrat attribué par le think tank InterAffairs [lié au ministère russe des Affaires étrangères, ndlr] pour organiser une conférence internationale sur la cybersécurité en Allemagne; un contrat attribué par le gouvernement local de Moscou pour la maintenance de sites Web et mener des sondages d'opinion », détaille EU DisinfoLab.
L’entreprise avait déjà attiré l’attention du Washington Post dans un article datant de 2018. Sur la base de sources appartenant aux services de renseignement occidentaux, le journal lie InfoRos au GRU, et plus exactement à l'unité 54777, ou 72nd Special Service Center, dédié à la guerre psychologique et aux opérations d'influence en Europe et en Ukraine.
Une attribution que vient tempérer un membre des services de renseignement français. « C’est le genre de sujet avec lequel il faut rester très prudent dans les attributions. Les gens imaginent que les services de renseignement russe sont un bloc monolithique avec Poutine au sommet. Ce n’est pas le cas. Dans tout ce réseau, il ne serait pas surprenant qu’il y ait beaucoup “d’idiots utiles” qui ne se rendent même pas compte de ce qu’ils publient ou répercutent sur leur page Facebook », nous prévient-il.
Une analyse que vient corroborer Emerson T. Brooking, chercheur résident au DFRLab de l’Atlantic Council, une structure qui étudie la désinformation :
« Après 2016, la stratégie de désinformation russe s’oriente maintenant vers des réseaux plus petits, où il est très difficile de faire émerger la preuve d’une coordination centrale. Ils font plus d’efforts pour se camoufler et les attributions directes deviennent presque impossibles. Observateur Continental est clairement la démonstration de cette tendance».
Pour le chercheur, il est néanmoins certain que « sans le travail de EU DisinfoLab, les liens avec Inforos seraient restés sous le radar ». Selon Kevin Limonier, maître de conférences en études slaves à l’Institut Français de Géopolitique (Université Paris 8), « On a une galaxie d'acteurs qui sont des entrepreneurs d'influence, qui vont monter [dans leur coin] des opérations informationnelles (...) mais de mémoire de chercheur on n'avait pas encore vu quelque chose comme ça en France. S'agit-il d'une initiative isolée ou de quelque chose de décidé plus en amont, [c’est difficile à dire] ».
Il invite lui aussi à la prudence sur l’attribution.
Bons baisers de Moscou
Afin d’en savoir plus, nous nous sommes rendus à Moscou, à l’adresse mentionnée dans le rapport de l’ONG, rue Krzhizhanovskogo dans le sud de la capitale russe. Sur internet, les registres d'enregistrement des sociétés indiquent que l'agence de presse InfoRos est enregistrée à la même adresse que la fondation Rousskii Mir (Le monde Russe) ; créée en 2007 par Vladimir Poutine. Son rôle officiel est de promouvoir la culture russe et l’enseignement de la langue russe dans le monde ; c’est aussi un relais d’influence du Kremlin.
« Tout l'immeuble appartient à Rousskii Mir », nous a confié un agent d'entretien du quartier, « la fondation loue ses bureaux à des entreprises ». L'immeuble en pierres rouges est composé d'un bâtiment principal et de deux ailes. L'une d'elles est occupée par une représentation régionale du ministère de la Justice, l'autre par plusieurs petites entreprises, un cabinet de juristes, un centre bouddhiste et un dentiste.
Si les trois ailes sont physiquement reliées, nous avons pu constater que la partie occupée par la fondation « Rouskii mir » est isolée, accessible seulement par l'entrée principale gardée par un agent de sécurité.
Le gardien nous a confirmé la présence de représentants d'InfoRos au sein du bâtiment. « InfoRos ? Oui, ils sont bien ici, ils sont assis là-bas », nous a-t-il lancé, désignant des bureaux situés à sa droite, au rez-de-chaussée de l'immeuble. Impossible pour autant d’accéder à la rédaction. La présence de représentants d'InfoRos dans ces bureaux nous a cependant été confirmée par une autre personne rencontrée à la sortie de l'établissement.
Contrairement aux autres accès qui indiquent par des plaques la présence des sociétés enregistrées à cette adresse, l'entrée principale n'indique que les bureaux de la fondation Rousskii Mir et la présence d'une cantine située dans le sous-sol du bâtiment. Mais qui est à la tête d’InfoRos ? C’est là que les pistes se brouillent.
Car il semblerait qu’il n’y ait pas une, mais deux sociétés Inforos aux noms presque identiques et que seul un guillemet déplacé distingue. On trouve à leur sommet un chef d’entreprise de Saint-Pétersbourg qui vend du « matériel de protection » au ministère de la Santé russe et une société « OCS business club », club d'affaires lié à l'OCS.
À lui seul (en son nom et au nom de deux femmes qui semblent y travailler), le business club semble détenir les deux tiers des parts d’Inforos. À la tête de celui-ci, on pense retrouver l'ancien militaire cité dans l’article du Washington Post, soupçonné par le journal de travailler pour le GRU. On retrouve au passage l'ancien militaire dans les petits papiers d'une autre société d'édition, elle aussi enregistrée dans l'immeuble aux briques rouges.
C’est un ancien officier de l'armée russe, devenu chercheur dans la prestigieuse université Mgimo, qui dirige cette autre société. Contacté, Inforos a accepté de répondre à nos questions par mail ce matin à 8h48. Nous mettrons à jour l'article dès que nous aurons leurs réponses.
Petite infox deviendra grande
Mais pourquoi se donner tant de mal pour un « média » dont l'impact semble si faible ? En réalité, si Observateur Continental ne bénéficie que d’une audience très limitée sur sa page Facebook, il mise sur d’autres pages bien connues pour faire caisse de résonance en reprenant ses publications.
Parmi ces acteurs amplificateurs, le rapport de l’ONG pointe des « médias alternatifs » comme AgoraVox (62 000 abonnés sur Facebook), Les Moutons Enragés (47 000 abonnés), Réseau international (156 000 abonnés et partenaire de OneWorld), Mondialisation.ca (24 000 abonnés) ainsi qu’Adoxa Info, qui a récemment fermé (11 000 abonnés à l’époque).
Sur le site participatif AgoraVox, une page opérant sous l’alias « Patrice Bravo » s’en est même fait une spécialité en republiant en masse les articles d’Observateur Continental depuis octobre 2019. Une démarche qui fait grincer des dents d’autres utilisateurs de la plateforme.
Contactée, « l’équipe d’Agoravox » nous explique que le média « est une plateforme d'hébergement qui offre gratuitement à ses rédacteurs inscrits la possibilité de publier des articles et/ou des vidéos. Il n'y a donc pas de comité de modération et un directeur de la publication ». Ils précisent n’avoir « aucune d'information » ou « contact particulier avec ce rédacteur » mais assurent que « si un article ou un commentaire contenant des éléments erronés ou des calomnies devait passer en ligne, nous le supprimons dans les plus brefs délais dès qu'il nous est signalé par mail ou via les formulaires prévus ».
Sur le site Les Moutons Enragés, on retrouve plus d’une cinquantaine d’articles d’Observateur Continental, dont plusieurs signés non pas par « Patrice Bravo », mais une certaine « Christine Bravo ». À la question d’un utilisateur qui s’étonne de cette apparente connexion entre les deux sites, une administratrice du nom de « Volti » répond que les répercussions sont faites « à la demande » du blog. Contactée par mail, elle n’a souhaité faire aucun commentaire.
Sur le site conspirationniste Mondialisation.ca, plus d’une quarantaine d’articles d’Observateur Continental ont été republiés. Contacté, il n’a pas donné suite à nos questions. Même son de cloche du côté de Réseau International (plus de 180 occurrences d’Observateur Continental) qui a déclaré refuser toutes les demandes d’interview. Chou blanc, donc.
Réseau international et le Center for Research on Globalization (qui gère les sites GlobalResearch.ca et Mondialisation.ca) font tous deux partie des sites partenaires de OneWorld. Contacté, le « think tank et média indépendant » nous a renvoyé à la longue réponse – une sorte de profession de foi relativement hors-sujet – que nous a transmise l’un de leurs journalistes, Andrew Korybko, et à un édito incendiaire publié sur leur site suite à une prise de contact de la BBC qui travaillait également sur le rapport publié par EU DisinfoLab.
Joint par téléphone, Grégory Roose, fondateur d’Adoxa Info – qu’il a aujourd’hui fermé « par manque de temps » – explique avoir été contacté par Olivier Renault, qui lui a proposé de republier des articles d’Observateur Continental. Il assure n’avoir sélectionné que les plus « factuels » et écarté ceux qui semblaient moins sourcés.
À l’évocation de la possibilité qu’il s’agisse de désinformation russe, il dit n’avoir « pas de problème » avec cela, dans la mesure où nous vivons une « guerre de l’information » et où les journalistes des « grands médias » ont eux-mêmes d’autres « allégeances ». Ces contenus sont aussi traduits, republiés sur des sites étrangers et dans le reste de l’Europe.
L'article d’Observateur Continental copié-collé par Agoravox est ainsi repris par la plateforme tchèque První Zprávy, le contenu est ensuite partagé sur des pages et groupes slovaques et tchèques. L'article original d'Observateur Continental est quant à lui relayé par plusieurs groupes Facebook italiens, dont des pro-Beppe Grillo.
Paris ne répond plus
Face à cette stratégie mise en place, quelle est la réponse de l’État français dans un contexte où Emmanuel Macron souhaite aller vers un apaisement des relations entre Paris et Moscou et appelle à « repenser le lien avec la Russie » ?
Sous couvert d’anonymat, une source au sein des services de renseignement tempête : « En interne, personne n’est d’accord et il y a de gros débats. Pourtant, ce n’est pas dans nos habitudes de remettre en question ce qui vient d’en haut ». Pour lui, la guerre de l’information ne tourne clairement pas à notre avantage.
« Il suffit de regarder la Serbie pendant la crise du Covid-19. Ils sont persuadés que la Chine et la Russie ont été de meilleurs partenaires que l’Union européenne alors que c’est cette dernière qui les a le plus aidés. On foire complètement, on a un vrai train de retard sur ces questions alors qu’eux sont très efficaces ».
Et sur l’idée du rapprochement avec Moscou ? « Évidemment qu’on comprend l’idée du président de la République, mais on leur donne beaucoup trop et ils en profitent clairement. »
Une affirmation qui fait bondir un proche conseiller de Macron à l’Élysée qui demande, lui aussi, à garder l’anonymat. « C’est faux. Croyez-moi qu’avec ces gens-là, ce n’est pas binaire. Nous ne sommes pas des lapins de six semaines. Le fait de vouloir normaliser nos relations ne nous fait absolument pas baisser la garde ».
« De toute façon, ceux qui râlent sont généralement de l’arrière-garde. Ces gens-là ne veulent entendre parler des Russes sous aucun prétexte, mais nous sommes fermes avec tout le monde », poursuit-il. Le conseiller l’assure, ce qui pourrait être pris pour de la permissivité n’est en fait qu’un calcul sur le plus long terme. « Ne pas attribuer ne veut pas dire ne pas savoir. »
« C’est vrai toutefois que nous avons un train de retard sur le sujet de la lutte contre la désinformation », finit-il toutefois par admettre en promettant quand même que « les choses bougent ».
Mais bougent-elles suffisamment vite ?
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Les poupées russes de la désinformation à travers des médias « alternatifs » français
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Commentaires (152)
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Abonnez-vousLe 16/06/2020 à 08h43
Le 16/06/2020 à 08h57
Je viens de vérifier alors :
2004, abandon du droit au nom donc plus de kbis obligatoire ou de marque déposée pour prendre un .fr.
2006, le .fr s’ouvre enfin aux particuliers français.
2011, l’ouverture du .fr aux structures domiciliées au sein de l’Union européenne.
Bon je viens de prendre un coup de vieux. " />
Pour revenir à nos moutons tout comme le .com ou .net ou que sais-je la plupart du temps quant tu cherches des spammeurs, des sites d’attaques ou tout simplement un @abuse la plupart du temps, tu te rends compte qu’ils mettent n’importe quoi dans le whois et ça passe sans problème.
Le 16/06/2020 à 09h02
Amusant de voir les adeptes des médias alternatifs et indépendants venir défendre ces pratiques. " />
Le 16/06/2020 à 09h05
INpactien depuis le mardi 03 septembre 2019 " />
Le 16/06/2020 à 09h07
Article alléchant et ambitieux et finalement décevant, trois auteurs qui ont eu honnêteté de faire un petit paragraphe de mise en garde :
«Ainsi, entre ceux qui voient des Russes partout et ceux qui n’en voient nulle part, il est parfois difficile de s’y retrouver. Lorsque l’ONG bruxelloise EU DisinfoLab nous a contactés pour nous confier le résultat de ses recherches, nous savions donc que nous empruntions un terrain miné.»
Je mets en gras l’aspect le plus marquant car tout en lisant, je me demandai s’ils auraient eu l’idée de se poser les mêmes questions sur cette «ONG» bruxelloise. Peut-être pour une suite ?
Pour le moment, cela en fait un article orienté dans le sens coutumier des médias habituels.
Récemment je lisais un article du Monde qui dénonçait la présence de mercenaires russes et turques au moyen orient en omettant soigneusement les américains et leur (ex)Blackwater. Quand ça commence à être connue du public on change de nom.
M’enfin, cela ravit les gens pour qui il y a les gentils et les méchants, sachant que les méchant c’est les autres évidemment. " />
Le 16/06/2020 à 09h09
Le 16/06/2020 à 09h13
Le 16/06/2020 à 09h14
Amusant de voir quelqu’un feindre que l’employeur ne donne pas de directive à ses employés. " />
Le 16/06/2020 à 09h15
Le 16/06/2020 à 09h19
Comme je le disais plus haut regarde ce qui ce passe à dijon en ce moment et regarde qui en à parler dans les medias français et quand.
Le 16/06/2020 à 09h20
Le 16/06/2020 à 09h22
Le 16/06/2020 à 09h32
Le 16/06/2020 à 09h34
En fait, il existe un phénomène naturel (ou tout au moins humain) d’autocensure. Ca a été constaté plusieurs fois comme Le monde qui ne critique pas Free ou Le Figaro qui ne critique pas Dassault.
Mais sinon un bel exemple de désinformation en se basant uniquement sur la communication du gouvernement et sans chercher à vérifier la véracité de l’information :
Article de francetvinfo du 28/01/2020
(…)Les Français ont pris d’assaut les stocks de masques de protection en papier depuis quelques jours, particulièrement en Ile-de-France. Pourtant, l’utilisation de ces masques n’est pas justifiée.
(…)
Une efficacité qui reste à démontrer
“Le port de ce type de masque par la population non malade afin d’éviter d’attraper la maladie ne fait pas partie des mesures barrières recommandées et son efficacité n’est pas démontrée”, précisent les services du ministère.
Les “dizaines de millions de masques en stock” évoqués par la ministre correspondent à un stock d’Etat “constitué afin de répondre aux besoins des patients en cas de situation sanitaire exceptionnelle ce qui n’est pas le cas actuellement en France”, ajoutent-ils.
Article de francetvinfo du 01/0/2020
(…)Alors, le masque est-il vraiment efficace pour se prémunir contre le Covid-19 ? Aucune étude n’a été faite sur ce virus très récent. Des chercheurs de l’Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale) avaient étudié l’efficacité des masques contre le Sras, un autre coronavirus. Elle était de 68% pour les masques chirurgicaux, 91% pour les FFP2. Le Covid-19 est encore méconnu des soignants. C’est pourquoi certains médecins réclament maintenant des masques pour tous(…)
Voilà un bel exemple de communication gouvernemental qui aurait pu être qualifiée de “fakenews” par tweeter et relayé par un média réputé national.
Le 16/06/2020 à 09h37
Le 16/06/2020 à 09h42
Le 15/06/2020 à 11h45
Excellent article =)
Le 15/06/2020 à 12h30
Article passionnant ! Inquiétant aussi…
Merci.
Je ne m’attendais pas à ce type d’article sur NXI, mais il est vrai qu’on ne peut pas parler des lois anti-fausses informations sans parler des émetteurs de ces (fausses) informations.
Ça me va !
Le 15/06/2020 à 12h30
Bravo et merci pour l’enquête. La Russie à l’air très actif sur ce terrain de la désinformation, on le voit beaucoup ces derniers temps avec les dernières élections, les manifs de gilet jaune etc… Mais aussi sur le terrain du hacking de manière générale. Je me rappelle d’un excellent doc d’Artesur le sujet et j’ai toujours en tête le hacking de TV5 Monde dont l’enquête à l’air de s’orienter vers un groupe de hacker Russe.
Le 15/06/2020 à 12h35
Pour contrebalancer cet article pas très bien balancé, lire ce dossier sur DisinfoLab, évidemment elle même sujette à une forte objectivité :
https://www.les-crises.fr/disinfogate-synthese-generale/
PS: pour les trolls qui surgiraient à grand coup de ‘les-crises font partie de la complosphère russe’, la justice de ce pays en a jugé autrement
https://www.les-crises.fr/condamnations-du-monde-et-de-samuel-laurent-pour-diffa…
https://www.les-crises.fr/condamnation-de-cecile-vaissie-pour-diffamation/
Le 15/06/2020 à 12h36
L’article est intéressant toutefois j’ai du mal à voir si l’activité de Observateur Continental est de la désinformation ou du lobbying.
Qu’est ce qui permet de la différencier des autres think tank ?
Le 16/06/2020 à 12h27
Le 16/06/2020 à 13h14
“Mauvaise manière de présenter”, non, plutôt manifestation de mauvaise humeur.
Votre titre, “Les poupées russes de la désinformation à travers des médias « alternatifs » français”, me dérange quelque peu. Il est accrocheur à souhait, sauf que la désinformation semble venir de la Russie et d’elle seule. Vous avez tant de “poupées russes” qui ne sont pas russes en action dans la presse ! La russophobie - qui est contraire aux intérêts de la France - est bel et bien impérative dans les médias français. Les ressorts de cette russophobie seraient aussi intéressants à investiguer que l’ingérence russe et cela mettrait à jour d’autres ingérences sans nul doute beaucoup plus fortes.
Le 16/06/2020 à 14h18
Ça tombe bien, le sujet de la russophobie a été abordé dans le numéro de mai du Diplo, ça fait moins de boulot pour NXI.
Le 16/06/2020 à 15h37
Le 16/06/2020 à 17h09
C’est intéressant mais j’avoue ne pas avoir compris le projet, ce que nos renseignements craignent et protègent et ce que ces groupes russes veulent. Parce que si ça se trouve on est majoritairement d’accord avec eux, et on les remercie grandement de contrer une propagande accompagnant une certaine marche du monde (qui s’appuie elle-même sur des désinformations plus subtiles, efficaces et éprouvées, qui ont de vraies conséquences sur des millions de vies, elles).
Par exemple si elle a réussi à créer une russophilie et donc arrêter la marche vers la guerre nucléaire, on ne va pas s’en plaindre, si ? De même que du temps de l’URSS, c’est la puissance des partis communistes qui ont permis qu’il y ait suffisamment d’équilibre et de controverse pour qu’on en sorte vivants. C’est l’inverse qui est dangereux, l’unité dirigée (par désinformation également) c’est le fascisme, et entre de mauvaises mains c’est la catastrophe.
Donc évidemment oui à l’aide extérieure pour déstabiliser et renverser des méchants, basiquement, et ça fait marrer de voir qu’il faudrait être contre parce que c’est une nation étrangère, alors même que comme d’habitude notre pays se fait saboter et dépouiller à l’aide de ses dirigeants (si ce ne sont pas eux les ennemis prioritaires, on ne comprend plus rien à ce qu’est un ennemi).
Le 16/06/2020 à 17h48
Mais bien sûr, de l’ad blue dans les VP en 2011, tu as d’autres blagues dans le genre ?
Tiens, cadeau :
https://www.autolyse.fr/2019/09/volkswagen-accuse-tricher-sur-moteur-diesels-eur…
Ils n’ont pas été (encore) condamnés, mais ça ne veut pour l’instant rien dire (il faut des fois 20 ans pour résoudre ce genre d’affaire).
Le 16/06/2020 à 17h51
Je suis juste contre quand cette “aide extérieure” proviens d’une notion qui n’applique pas mes valeurs, comme la liberté de la presse au point de faire disparaître +/enfermer ses dicidants par exemple.
Le 16/06/2020 à 18h36
C’est étonnant mais je m’attendais à ce genre de commentaire " />
Il manque juste une ode à la diplomatie chinoise et on est bon " />
Hint: Trump a eu cela de bien qu’avec ses gros sabots, la propagande américaine fait plus rire qu’autre chose.
Le 16/06/2020 à 19h20
Trump, faire rire, mais d’où te vient cette idée ? " />
Il est fort ce gars, réussir à faire soutenir un candidat démocrate par un poids lourd des républicains, ça dénote une expertise dans le n’importe quoi, on ne peut que respecter (ou pas).
Le 16/06/2020 à 20h05
As-tu fait l’effort d’aller sur ce site et de vérifier leurs sources ? Contrairement aux allusions du Desinfo, tout est tracé, on peut donc vérifier et tirer ses propres conclusion. Alors l’as-tu fait ?
Le 16/06/2020 à 20h08
Ah, les rêves de pureté… Qu’est-ce que tu connais des dissidents (ça s’écrit comme ça) qu’on enferme dans ce pays lointain, alors que tu ne sais même pas ce qui se passe en UE, voire en France, et éventuellement tu réclames des preuves immenses pour croire que ce ne sont pas des “fake news” ?
Dans l’absolu je suis d’accord bien entendu, moi aussi je suis pour le triomphe du bien, de la paix, de l’amour, de l’honnêteté. Mais je suis à peu près sûr que c’est pas le chemin qu’on avait pris, et que c’est plutôt bien qu’on nous mette des bâtons dans les roues, si seulement on avait pu le faire beaucoup plus tôt.
Le fait est que l’humanité est plus que faillible, corruptible, et corrompue d’ailleurs. La conclusion que j’en fais, c’est que le seul moyen de ne pas sombrer c’est de garder des oppositions et contradictions, de forcer un équilibre et une progression lente et semée d’embûches. Il ne s’agit pas d’être inconditionnellement pro-russe ou pas, mais d’être du côté du contre-poids pour ne pas que la barque se retourne.
Le 16/06/2020 à 20h46
Le 16/06/2020 à 21h13
Non non aucun rêve de pureté, ni parlé d’autres nation. J’ai juste dit qu’il fallait que la nation “aidante” ai un minimum de valeur correspondant aux miennes, et j’ai expliqué une des raisons.
La pilule passe peut-être sincèrement chez toi mais, il m’en faut bien plus.
Le 17/06/2020 à 06h17
Le 17/06/2020 à 09h10
journaux tenus par des industriels et marchands d’armes -> enquêteS (nombreuse) du canard enchainé démontrant les conflits d’intérêts et l’utilisation de ces mêmes journaux pour influencer des décisions politiques par ces mêmes patron de presse -> sujet discuté ici-même avec toi (au moins 2 fois)
=> Conclusion tu t’en ballec et tu comprends rien toi non plus.
C’est pas vrai, colle un procès au canard pour diffamation? " /> tu serais peut-être le seul à en gagner un contre eux? non?
Le 17/06/2020 à 11h57
Oui, pourquoi pas…
Note que je n’ai pointé du doigt absoluement personne en particulier. La fausse information est américaine, russe, européenne, francaise, bretonne, corse, chinoise, d’entreprise… bref, c’est sans limite.
@psn00ps, il va falloir arreter de fumer dans tes commentaires, c’est pas bon pour la santé " /> :
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Le 15/06/2020 à 12h58
Le 15/06/2020 à 13h00
Le 15/06/2020 à 13h03
EDIT : ah ben je vois que d’autres ont partagé plus ou moins le même point de vue que moi. :)
C’est déjà très intéressant d’apprendre que Vanderbiest a quitté EUDesinfo Lab (mais qu’en est-il des autres..?) merci David pour le lien vers le tweet. :)
Le 15/06/2020 à 13h06
Le 15/06/2020 à 13h10
L’article est bien fait. Mais, il pose un gros problème tant le risque d’entraîner des biais cognitifs pour une grande partie des lecteurs est important, massif même.
Il serait, à mon avis, indispensable de publier un article, ou du moins rajouter un paragraphe conséquent, qui aborderait ce problème de diffusion des informations et des réseaux d’influence sur Internet.
Il existe des outils qui mesurent non seulement l’audience mais le cheminement des informations surtout en ce qui concerne la circulation entre les différents sources.
De plus, il faudrait informer les lecteurs sur ce qu’est EU DisinfoLab, certes une ONG, mais si loin d’être neutre et objective. #Malebranche ou du bon usage de … l’information.
Sinon, on en reste à l’amplification de l’anxiété phobique suscitée par ces inquiétants « étrangers » et leurs n-ièmes colonnes intérieures si complices et complotant sans relâche.
Le 15/06/2020 à 13h14
Le 15/06/2020 à 13h14
Le 15/06/2020 à 13h15
Dénoncer le soft power russe n’empêche pas de dénoncer celui de la France ou des us ou des autres. C’est usant à chaque article de ce type de voir debouler des commentaires “ mais nous aussi on le fait”.
Merci pour l’article.
Le 15/06/2020 à 13h18
Le 15/06/2020 à 13h20
Le 15/06/2020 à 13h21
Je ne pense pas qu’il s’agisse d’un “article subventionné”. Disons que c’était une manifestation d’agacement. L’accusation d’ingérence russe, vu tout ce qu’envoie l’autre camp façon pilonnage h24 de bombardier lourd, cela me semble drôle. Bien sûr que cette ingérence existe. Parce que la Russie veut exister. La France, plus guère.
Le 15/06/2020 à 13h24
C’est bien beau ce projet mais pourquoi le faire uniquement sous l’angle d’une manipulation orchestrée par les Russes ? Tous les pays cherchent à interférer avec ce qui se passe chez leurs partenaires, peu importe le type de liens qui les unissent. Les USA doivent être au moins aussi actifs en Europe que les Russes donc cela aurait-été sympa d’élargir cette recherche a tous les types d’influences que subissent les démocraties européennes de la part de l’étranger.
Le 15/06/2020 à 13h29
Le 15/06/2020 à 13h29
Le 15/06/2020 à 13h31
À part une activité inhabituelle sur twitter de quelques comptes fantômes robotisés (bots) apparemment créés depuis la Russie au début des protestations des GJ, pas grand-chose, rien en fait.
Le 15/06/2020 à 13h33
Le rapport de 2018 cité en début de papier est intéressant à lire sur le sujet " />
Le 16/06/2020 à 09h46
Pas que, entre l’Autriche et La France (pour le plan d’investissement par exemple), les paradis fiscaux du Luxembourg, Irlande et Pays bas, l’Europe de l’est qui se sent plus proche de l’Otan que de l’UE et qui organise régulièrement des manœuvres à la frontière Russe, la dictature qui s’installe en Pologne…
Le 16/06/2020 à 09h49
Le 16/06/2020 à 09h51
Le 16/06/2020 à 09h56
Le 16/06/2020 à 10h01
Le 16/06/2020 à 10h25
Le 16/06/2020 à 10h39
Le 16/06/2020 à 10h50
Re merci.
Ton lienest très intéressant, là aussi trois journalistes mais un article, hélas, trop court, l’infographie est formidable
Tu triches un peu car ce n’est pas de 2020 mais Publié le 11 février 2018 à 18h09 - Mis à jour le 04 juillet 2019 à 15h47
Le 16/06/2020 à 10h50
j’ai lu les commentaires et je n’ai pas trouvé l’info suivante, Les russes ont toujours dit que leur reaction est bilateral equilibré, si on leur fait voler des bombardier a leur frontières, ils le feront au notre etc … afin d’avoir un equilibre. Dans les années 90 ils se sont fait envahir :) par les agences de presse du monde entier, des journaux ont été acheté par des americain et des europeen etc …
Pour faire face a cela rossia segonia a creer des les chaines sputnik et RT en ….. 2014 pour que eux aussi apportent la bonne nouvelle dans les pays qui leurs apportent leurs bonne nouvelle " />, a eux forcement " />.
Je trouve que la russie a été d’une patience plus que raisonable, si on compte les bateau americain autour de la russie qui emetait une radio en russe de voice of america, de 1960 a 1990 il n’y a eu aucun bateau russe dans les eaux americaine pour émetre leur emission de radio en anglais.
ce que nous recuperons c’est la monnaie de notre pièce, les news diffusé en russe par les agences etrangère sont aussi mediocre que les agence russe diffusé à l’etranger. Nous leur avons montré que nous savons mentir, cacher, nier, attaquer, accuser, bah faut pas s’étonner qu’ils font pareil hein ! ils font pareil 10 ans après ce que nous leur avons mis c’est plutot tempéré de leur part.
et maintenant tout le monde se reveil, les vilains russe qui font des fake news, mince alors ! j’en suis abasourdi !
Le 16/06/2020 à 10h51
Au passage, merci pour les citations de ce minable. Cela me permet de rire de sa stupidité de temps à autre compte tenu de la politique que j’ai envers lui depuis un bon bout de temps…
Comme il a très mal pris mes dernières remarques aussi publiques que parfaitement justifiées le concernant, je ne doute pas qu’il ne manquera pas, si ce n’est pas déjà fait, de sortir une tentative dérisoire de vacherie infantile à mon égard, à la hauteur de son piètre niveau intellectuel.
Le 16/06/2020 à 10h59
L’insulte est la réponse du faible, si tu en as les moyens intellectuel médite sur cela. " />
(Sinon tu peux toujours t’amuser avec tes petits train, ce sera toujours mieux que d’insulter tous ceux qui ne sont pas d’accord avec ton avis ultra partagé).
Edit : ou encore fantasmser sur une rencontre en chair et en os avec tes idoles de forum. " />
Le 16/06/2020 à 11h05
Le 16/06/2020 à 11h10
Ca fait 9ans que je roule en Audi ou VW, et l’ADBlue, j’en mets en général tous les 10.000.
La concurrence (Mercedes par exemple) met un réservoir bien plut gros pour ne faire le plein qu’aux révisions.
Le 16/06/2020 à 11h11
À tout hasard, si jamais cela avait une importance quelconque :
« Pour préserver cet espace privilégié, nous vous demandons de suivre quelques règles simples :
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Le 16/06/2020 à 11h14
Ce qui est agréable avec la désinformation russe, c’est qu’elle est très focalisée sur sa cible extrême droite + conspirationnistes.
Extrême droite que la Russie tient d’ailleurs par les coucougnettes, rappelons le avec joie (Le prêt).
Du coup, je suis assez épargné par le phénomène. " />
J’ai vraiment apprécié l’article, c’est quand même fou de voir que ces agences sont orchestrées par d’anciens militaires. Et c’est une enquête qui évite de tomber dans la facilité. Mais je dois dire que les conclusions, très pro-censure, et un peu alarmistes me laissent perplexe. Car ces lois anti-fake news, sous prétexte de lutter contre des campagnes de désinformation, somme toute marginales, peuvent se révéler excessivement dangereuses pour l’information libre et indépendante. Et c’est un débat qui dépasse largement le cadre de la désinformation russe.
Pour illustrer les dangers de “l’ingérence russe” on a souvent évoqué l’hypothétique influence de cette dernière sur la campagne de Donald vs Hilary. Mais on oublie alors souvent de rappeler les conclusions du célèbre rapport Mueller, conclusions qui ont couté cher politiquement, aux démocrates. Or cette efficacité exceptionnelle est bien l’argument central justifiant le déploiement de cet “arsenal”.
Quand on voit ce qu’il se passe aux Philippines ces derniers jours, avec l’arrestation de Maria Ressa pour “diffusion de fausses informations”, on peut comprendre facilement le potentiel de perversité de tels dispositifs.
Bien sûr, en France, les textes ne sont pas les mêmes, et garantissent un fonctionnement en adéquation avec leurs ambition. Mais on peut aussi arguer que ce genre de dispositif prépare l’opinion publique à accepter toujours plus de contrôle de l’état sur l’information, et prépare ainsi le terrain à l’extrême droite, qui elle -il faut le reconnaitre- ne s’embarrasse que rarement du concept de “fausse information”. C’est mon opinion, et c’est également l’opinion de nombre de vos confrères.
D’autant plus que la responsabilité de les faire appliquer incombe le plus souvent à des acteurs privés, héritant là d’un rôle à la légitimité discutable pour des entreprises aux ambitions lucratives.
Puis quand on voit qu’en Grèce, les soignants ont officiellement interdiction de s’exprimer médiatiquement, quand on voit qu’au Japon, une loi inscrit le secteur publique audio-visuel sur une liste des institutions auxquelles le gouvernement est habilité à donner des « instructions », quand on voit qu’au Brésil, blogueurs et journalistes sont régulièrement assassinés. Le climat international invite quand même a mesurer l’enjeu au delà de ce qu’on nous présente comme le danger imminent.
Le 16/06/2020 à 11h44
Effectivement, le gros danger auquel tout le monde fait face, c’est la dérive autoritaire généralisée de nos sociétés, et cela ne concerne pas que le domaine de l’information. Cette dernière est un indicateur bien visible, et c’est généralement par là que l’autoritarisme commence ses attaques.
Le 17/06/2020 à 12h29
Le 18/06/2020 à 09h32
Le 18/06/2020 à 13h08
Réponse de total mauvaise foi!
on ne parle pas que d’un journal mais de toute la sphère détenue par 6-7 groupes (plus envie de te ressortir le numéro du canard, déjà fait 2 fois)? Journaux que je t’ai déjà listé dans deux autres fils, que tu as lu puisque tu m’avais répondu.
donc soit tu fais l’ane pour avoir du son, soit tu nous fais un alzheimer vachement précoces!
Le 15/06/2020 à 12h38
Le 15/06/2020 à 12h40
Je précise au passage que je ne tolèrerai pas de débordement sur ce fil (comme le sujet est touchy, je sais que certains seront tentés). Tout dérapage mènera à une modération directe. Merci " />
Le 15/06/2020 à 12h43
Le 15/06/2020 à 12h44
Du coup vu que ca marche, les auteurs sont de nouveaux membres de NXI ? Ou bien est ce une tribune libre ?
Le 15/06/2020 à 12h44
Ils ne l’étaient pas, il y avait un souci technique qu’on a identifié et corrigé suite à des remontées
Le 15/06/2020 à 12h44
Je n’en pense pas moins de la justice Française, toute fois c’est bien elle qui a rendu ces jugements
Le 15/06/2020 à 12h45
Les tribunes sont mentionnées comme telles. Ce sont des journalistes qui ont travaillé sur le sujet pour nous.
Le 15/06/2020 à 12h46
Bof… C’est un article subventionné ?
En ce qui concerne DisinfoLab et M. Nicolas Vanderbiest, vous devriez également chercher à vous informer. Auprès du gardien d’immeuble ou de la femme de ménage, par exemple.
D’accord la Russie mène une guerre de l’information, mais largement à visage découvert sur RT ou Sputnik. L’audience d’Agoravox ou de Lesmoutonsquelquechose, c’est négligeable. Le problème avec RT, c’est son efficacité pour diffuser une information censurée ailleurs. Pro Russie, sans doute et ouvertement, mais très pros en France comme journalistes.
Plus généralement, TOUTE l’information qui paraît dans la presse, papier ou autre, est en fait de la communication orientée, rien de nouveau à le constater, et l’influence du bloc atlantiste occidentaliste pro UE pro OTAN domine largement. Elle est exclusive dans les grands médias et les plus petits qui recopient. À un moment donné, je n’ai plus pu maintenir mon abonnement - pourtant fort ancien - au Monde et à Mediapart. Même le Canard Enchaîné devient un journal pro Macron en dézinguant aussi méthodiquement ses adversaires par le ridicule et je le lis avec suspicion.
Donc l’internaute qui veut s’informer butine ailleurs avec précaution pour faire son miel. Vous avez mieux à proposer ?
Le 15/06/2020 à 12h49
Je sais que répondre ne sers sans doute à rien, mais voir par ici.
Pour le “article subventionné”, merci de nous éviter ce genre de remarque sans intérêt. Notamment quand on connait nos positions claires sur le sujet " />
Le 15/06/2020 à 12h51
Est-ce que ce genre de désinformation est propre uniquement à un pays (ici la Russie) ?
Est-ce que d’autres pays pratiquent ce genre de désinformation ? Par exemple, la France (voir l’Europe) utilise-t’elle aussi ce genre d’astuce dans d’autres pays ?
Ou est-ce tellement commun, tout le monde le fait, qu’au final faut vivre avec ?
Cependant, je m’interroge toujours sur le “à qui ça profite” à la fin…
Au demeurant, l’article est intéressant. Et certains commentaires viennent ajouter des éléments et des discussions compétant bien le sujet.
Le 15/06/2020 à 12h52
Le 15/06/2020 à 12h52
Ah, du coup c’était un bug ?
Du coup mon commentaire : merci pour l’article. Je connaissais RT, Sputnik et les usines à commentaires sur les réseaux sociaux, mais pas ça. C’est bon de le savoir " />
Le 15/06/2020 à 12h53
Et moi qui suis en train de regarder “le bureau des légendes” je croyais que les commentaires avaient été désactivés par les russes
Merci d’avoir rétabli la vérité " />
" />
Le 15/06/2020 à 12h53
Le 15/06/2020 à 12h54
Je viens de lire le dossier et l’article, je trouve ça très léger. Oui on a dossier de 60 pages mais ce dernier est vide. Il y a quoi ? 5 sites complotistes qui se renvoient les mêmes articles et alors ?
On cite Spoutnik ou RT (que je ne suis pas trop) bah CNN et la BBC font la même chose et dans plusieurs langues. Et les américains n’hésitent pas à utiliser les agences de presse. On se souvient tous de Bloomberg affirmant pendant plusieurs semaines que des carte mères assemblées au US avaient un composant espion gros comme un grain de riz. " />
A franchement parler je préfère 100x plus l’enquête sur les liens des groupes extrémistes, le partie afd, les groupes russes et leurs ramifications à travers les réseaux sociaux parue dans Der Spiegel. Avec en plus une enquête sur le pourquoi les groupes politiques traditionnels n’arrivent pas à la chevilles en terme de communication.
Bref j’ai l’impression de me répéter mais cette enquête est vide voir utilise même le ton complotiste qu’il reproche aux autres.
Le 15/06/2020 à 12h54
Mouai.. pour moi c’est un coup d’épée dans un verre d’eau.
Je ne nie pas le problème, mais EUDesinfo a perdu toute crédibilité à mes yeux depuis qu’ils ont eu des fantasmes d’ingérence russe sur l’affaire Benalla jusqu’à en imaginer des conclusions à une étude complètement pourrie: Le Monde - l’Impossible quête des bots russes de l’affaire Benalla.
Et ça c’est sans regarder tous les petits soucis de conflit d’intérêt… j’en passe des vertes et des pas mûres à leur sujet.
Bref, l’étude plus récente semble déjà un minimum plus sérieuse, mais avec un peu de recul, l’importance des “révélations” est moindre… comme si on ne savait pas qu’il y avait des sites complètement pétés qui viennent de pays étranger pour diffuser des fake news ?
La plupart de ces sites le font pour le clic et le fric, alors bon saupoudrer ça d’un peu de pro-russe de temps à autre, on est plus à ça près. Ce ne sont pas les 100 000 abonné d’une page facebook alternative qui vont mettre le pays à feu et à sang (Macron & Castaner se débrouillent très bien sans aide pour ça…).
On attends toujours les preuves concrètes d’une ingérence russe dans les élections françaises de 2017 d’ailleurs… Si je ne m’abuse la seule trace qu’on a c’est que les macronleaks ont été fait depuis la russie, youhou…
Bref on n’apprend pas grand chose de nouveau.
Le 15/06/2020 à 16h03
Le 15/06/2020 à 16h09
Le 15/06/2020 à 16h23
Le 15/06/2020 à 16h24
Le 15/06/2020 à 16h32
ce sont des agents dormants…
Le 15/06/2020 à 16h43
Wow NXI, je vous aime. Je crois que vous êtes les seuls à qui je suis réellement content de donner du fric.
Merci pour cet excellent dossier, je me lasserais jamais de vos investigations.
Le 15/06/2020 à 16h52
Très bon article.
Après, faut pas oublier que les guerres de propagande ont toujours existé, la Russie étant une experte en la matière.
Par contre, il y a un truc qui m’a fait tilter:
Ils sont persuadés que la Chine et la Russie ont été de meilleurs
partenaires que l’Union européenne alors que c’est cette dernière qui
les a le plus aidés.
Faudra juste rappeler à votre “source au sein des services de renseignement” l’inanité de l’UE durant la crise du COVID: les gars qui réagissent trois mois après le début de la crise, une fois que les états ont pris d’eux-même toutes les mesures de protection et fermés leurs frontières.
Avec la crise, l’UE a réussi à démontrer, outre son incompétence, sa totalité inutilité. Pas besoin des russes ou chinois pour s’en apercevoir.
Que votre source se rassure, les chinois et russes n’ont pas mieux démontré leur utilité…
Le 15/06/2020 à 17h31
Le 15/06/2020 à 18h01
Sujet d’article intéressant mais quasiment vide sur le fond… En effet, le nombre de pages d’un rapport n’est en rien un gage de qualité et là il s’agit d’un bel exemple pour le document de EU DisinfoLab. De plus, considérer que le fait d’évoquer des scénarios possibles dans des organes de presse serait assimilable directement ou indirectement à de la désinformation me semble un peu malhonnête. Par ailleurs, parler de désinformation alors que certains sites en question sont quasiment inconnus et qu’ils ont touché très peu d’internautes, je trouve cela un peu léger.
Enfin au vu du passif peu élogieux de EU DisinfoLab, je n’arrive même pas à comprendre comment il est possible de citer un rapport rédigé par cette organisation dans une enquête journalistique…
Le 15/06/2020 à 18h46
Au début de l’épidémie, on envoie du matériel médical en Chine qui nous demande de ne pas faire la pub de cette aide et on accepte. Quelques mois plus tard, c’est la Chine qui envoie de l’aide en Europe et là ils ne se privent pas d’en faire de la publicité partout dans le monde.
On a bien perdu la guerre de l’information sur ce coup.
Le 15/06/2020 à 18h55
La Russie fait de la désinformation et de la propagande comme la chine et d’autres pays font aussi. (D’ailleurs les chinois sont très actifs en asie). Les USA c’est plus complexe, ils ont un lead économique, culturelle, militaire, technologique, etc… Toute leur industrie est tournée vers les américains ce sont les meilleurs. Il n’ont pas besoin de faire de la désinformation comme la Russie et la chine en europe. Ils ont une aura assez forte pour etre sure d’etre entendu et ecouté…
Le 15/06/2020 à 19h08
CQFD " />
Le 15/06/2020 à 19h20
Merci!
Excellent article comme on aimerait plus en voir dans la presse mainstream.
(Opinion personnelle: plus intéressant déjà plus que les articles sur les fusées, planète soleil…)
Le 15/06/2020 à 19h23
Merci beaucoup, on est vraiment gâté ces derniers temps niveau article. J’espère que ça continuera.
Le 15/06/2020 à 19h36
Très décevant: un article basé sur une seule source clairement identifiée : le fameux EU DisinfoLab qui semblerait bien lui-même être plus un laboratoire de désinformation ouvertement atlantiste (https://www.les-crises.fr/de-l-agence-de-gestion-de-crise-a-la-reservation-de-chambres-dhotels-l-etonnante-galaxie-disinfolab-saper-vedere/) qu’un centre de lutte contre la désinformation.
NXI m’avait habitué a beaucoup mieux et je regrette qu’il se soit fait avoir de cette façon…
Le 15/06/2020 à 19h47
Mouais, pour le moment, tous les détracteurs de cet article et de sa source sont incapables de citer une source autre que les-crises.fr sur lequel on peut émettre quelques réserves sur l’objectivité.
Le 15/06/2020 à 15h18
Déjà l’utilisateur modestmax crée pour commenter cet article. Ce qui n’en fait pas forcément un troll poutinophile.
Je ne suis pas allé fouiller plus loin car je n’ai rien lu d’autre d’ouvertement pro-russe à part (comme déjà écrit) du classique whataboutisme et du relativisme mais qui s’inclut davantage dans une mauvaise analyse anti-média transpartisane.
Le 15/06/2020 à 15h18
Le 15/06/2020 à 15h20
@carbier
ca fait longtemps que je t ignore. pas la peine de continuer.
Le 15/06/2020 à 15h21
Inpactien depuis le 3 septembre 2019
Le 15/06/2020 à 15h21
Le 15/06/2020 à 15h23
Le 15/06/2020 à 15h23
Effectivement je n’avais pas fait attention à la date de création du compte, même si ses seuls commentaires concernent cet article.
Edit : xla99 également, compte vieux de deux ans, un seul commentaire sur cet article.
Le 15/06/2020 à 15h31
Le dieselgate vaut aussi pas mal son pesant de brouzouf en termes de fake news. Après s’être fait épinglé (sur les rejets de NOx), VW a brouillé les pistes en demandant des mesures de consommation sur lesquelles, sans dispositifs anti pollution, ils étaient bien évidemment meilleurs que les autres ! Et c’est ça que les Auto+ et autres ont repris sans broncher (normal, chez les vroumophiles, on est un peu encore au milieu du XXe siècle avec ses übermensch donc une marque allemande ne peut pas être mauvaise par définition).
En revanche, sur les NOx, emfumage, depuis, on a eu droit aux véhicules du groupe (tjs VW) qui n’activent le système adBlue que pendant l’homologation (ha ils sont forts chez VW, tu peux faire 100000 km avec un plein d’adblue !), le cartel avec BMW et Mercedes pour ralentir le développement des systèmes anti pollution, bref, que de l’efficacité et de la vertu germanique.
Et effectivement, PSA est difficile à attaquer sur cet aspect, c’est les leaders sur les dispositifs anti pollution, et ils savent faire des véhicules efficaces (ce qui n’est pas le cas de Renault, qui se pourrit un peu avec Dacia aussi). Les seuls à être meilleurs, c’est Toy, mais ils sont les seuls à avoir compris qu’on peut économiser de la R&D sur l’anti pollution en faisant des moteurs … moins polluants et plus frugaux :)
Le 15/06/2020 à 15h37
heureusement les Etats-Unis d’Amerique et leur soft power (cinéma, musique, séries, sport, …) n’exercent absolument aucune influence sur la France et l’Union Européenne
La méchante Russie, le si gentil Oncle Sam General Electric
Le 15/06/2020 à 15h41
Le 15/06/2020 à 15h44
Le 15/06/2020 à 15h49
Incroyable le nombre de réactions épidermiques pro russes ici.
La Russie n’est certes pas la seule à jouer sur le terrain de la guerre de l’information, les USA, l’Europe et autres grands acteurs internationaux sont également présents.
Mais clairement ils sont en “avance” (si on peut parler d’avance dans la diffusion de fausses infos/agitation des courants extremes) dans ce domaine et semble particulièrement actif, à plus grande échelle.
J’ai trouvé l’article intéressant :)
Le 15/06/2020 à 15h52
La parole est à la défense :
https://francais.rt.com/france/53276-qui-est-ue-disinfolab-origine-etude-gonflage-russophile-affaire-benallaOn remarquera que DisinfoLab a depuis fait disparaitre le nom de ses sponsors “un peu gênants”. Alors qu’ils apparaissaient sur la page d’accueil
Archive.org://disinfo.eu/
désormais plus une trace même en farfouillant dans les catégories
https://www.disinfo.eu/about-us/our-team-and-board.
Qu’essayent-ils de nous cacher ? " />
Le 15/06/2020 à 15h53
Mais bien entendu il n’est jamais venu à l’esprit que ces réactions chatouilleuses ne soient pas une simple traduction de l’exaspération ambiante à force de voir tous les 4 matins des actus, sur les vilains russes qui veulent influer le monde (on frôlerait presque le comique de répétition à des moments..!)… quel leitmotiv..!
On se retrouve même avec des apprentis chasseurs de bots dans les commentaires, ça en est risible. " />
…alors que personne n’a défendu ouvertement ni la Russie ni les pratiques des sites en question ici comme l’a fait remarqué Tandhruil…
…mais bon, c’est connu, les russes sont plus fins que ça, leur infiltration est bien plus pernicieuse ! " />
Le 15/06/2020 à 15h59
Tu pourrais au moins prendre la peine de lire les échanges au-dessus pour éviter les redites (erreurs comprises ;))
Le 15/06/2020 à 16h02
Le 15/06/2020 à 13h34
Promis, je le relirai encore et encore.
Le 15/06/2020 à 13h34
Amusant de voir les adeptes des médias alternatifs et indépendants venir défendre ces pratiques.
Le 15/06/2020 à 13h41
Usant, c’est le bon terme.
À chaque enquête sur l’ingérence russe, on voit comme “réponse” du whataboutism teinté de fausse équivalence et de plein d’autres sophismes. Cette rhétorique est vraiment faible et vide d’argument… Mais ses défenseurs font comme si ça suffisait à discréditer des vrais arguments.
Que l’enquête d’EU Disinfolab soit sujette à caution ou non (je ne sais pas), ça reste mieux comme preuve qu’une accumulation de sophismes.
Le 15/06/2020 à 13h46
Le 15/06/2020 à 13h50
En fait, on est principalement des jeunes ici. Mais en réalité (et c’est un peu ce qui a refroidi Chirac en 2003 aussi), concernant l’Irak, c’était le second mensonge grossier des USA. Lors de la première guerre du golfe, ils ont embrigadé tout l’OTAN dans leur délire en prétendant que Sadam avait des troupes en effectifs énormes au Koweit (genre un coef de 3 ou 4 fois la réalité), puis ils ont envoyé des commandos détruire des puits koweitiens (si c’est comme ça qu’on dit) en accusant l’Irak, avant de se livrer à des crimes de guerre à grande échelle (en gros, ils ont détruit tous les équipements civils de l’Irak, renvoyant un pays qui s’était très bien développé, à un état moyenâgeux).
Sur l’évaluation des effectifs des troupes irakiennes, il y a eu qql remous (mais légers), et à peu près aucune suite aux exactions contre la population civile. Vous me direz que depuis la destruction totalement gratuite et inutile de Dresde par les USA (qui voulaient en faire autant de Paris), on est habitués.
Le 15/06/2020 à 13h58
Le 15/06/2020 à 13h59
À noter que j’ai décrit un risque d’une lecture biaisée et proposé, modestement, une mise en contexte.
Loin d’une critique acerbe. Au contraire.
Le 15/06/2020 à 14h01
Pour moi, (mais ça n’engage que mon opinion), c’est différent parce que l’objectif des ingérences illustrées ici est de faire passer des infos fausses pour ce qu’elles ne sont pas en cachant leur source.
C’est une chose quand le pentagone dit qu’il veut faire la guerre qql part parce qu’il y a [insérer la menace de votre choix ici], en voyant l’origine de la source, on sait directement qu’il faut recouper (ce que font encore assez bien les médias). En revanche, en faisant apparaître “spontanément” des fakes depuis des sites obscurs, ça peut donner un cachet authentique, et surtout ça brouille les pistes, ça fait monter la susceptibilité des internautes aux théories du complot et à tout un tas de bordel dans le genre.
Le 15/06/2020 à 14h11
Pour moi, la question c’est : Est ce qu’il s’agit de fausses informations ou d’informations orientées ?
Typiquement quand tu lis l’Humanité, Le Monde ou Valeurs Actuelles tu risques d’avoir une analyse différentes d’une même information (après je n’ai jamais regardé RT ou Spoutnik du coup je ne connais pas la véracité de leurs propos).
Quand on regarde le traitement du dieselgate par exemple, en France (c’est Wolkswagen) en Allemagne (c’est Renault/PSA) aux US (c’est l’Europe)… Il y a clairement une information orientée, mais pas fausse (toutes ces afirmations sont justes)
Le 15/06/2020 à 14h13
Le 15/06/2020 à 14h14
Super article ! Merci NxI c’est pour ça qu’on s’abonne [°_°]/
Le problème des commentaires à tué les smileys ? :‘(
Le 15/06/2020 à 14h21
Le 15/06/2020 à 14h59
Super article (de salubrité publique!) merci aux journalistes " />
(combien de nouveaux comptes pour défendre la Mère Russie?!)
Le 15/06/2020 à 15h04
J’ai vérifié certains commentaires (peut-être pas tous) mais je n’en ai pas trouvés…
Faut il en conclure que NXi est un repère de russophiles ?
A noter que je n’ai pas vraiment trouvé de commentaires qui défendaient ouvertement la Russie non plus.
Le 15/06/2020 à 15h14
Le 15/06/2020 à 15h15
ah c’est pour ‘qu’envolé’, le ‘pavé’ que j’avais écrit ?
(trop la de le ré-écrire) " />
Le 15/06/2020 à 19h50
Le 15/06/2020 à 19h50
Bien tenté mais j’ai cité Le Monde pour ma part… essaye encore !
Le 15/06/2020 à 19h59
Pour l’UE, ça fait quand même quelques année qu il est dit qu’elle stagne, qu’elle sert plu tant que ça. A part sur le brexit et avant la crise en Grèce, on avait plus trop de nouvelles. J’irais même jusqu’à dire que le covid l’a un peut réveillé.
Après d’où ça proviens. Grandi trop vite ? Influence russe ? Influence chinoise (les nouvelles routes de la soie)? Influance ameriquaine ? Comme souvent il est probable que la vérité soit un mélange de tout ça.
Le 15/06/2020 à 20h06
EU DisinfoLab est plutôt dans la défense de l’UE (et de ses Etats-membres) face aux activités de désinformation, les-crises.fr est plutôt critique des informations uniformes des principaux médias. Je dirais que ce sont des sources complémentaires.
https://www.disinfo.eu/about-us
https://www.les-crises.fr/qui-sommes-nous/
Personnellement, je ne pense pas que l’UE soit atlantiste, je pense que l’UE n’existe pas diplomatiquement. Et c’est bien là son talon d’Achille, ou plutôt, sa lacune dans la géopolitique mondiale.
Le 15/06/2020 à 20h08
Le 15/06/2020 à 20h18
Le 15/06/2020 à 21h04
Le 16/06/2020 à 05h40
C’est devenu une habitude de minimiser voire justifier des comportements merdiques sous prétexte qu’il y a pire ou pas mieux ailleurs…
On pourrait faire une comparaison foireuse du style :
Un mec dit : “Bouh le vilain Russe (ou autre) qui a tué 3 personnes.” à qui on répondra : “Mais heuuu !! Y’a un vilain Américain (ou autre) encore plus vilain qui a tué 5 personnes !!!”
Faut pas s’étonner que notre monde aille si mal puisqu’on ne recherche plus le meilleur mais juste le moins pire…
Personnellement je ne fais aucune différence entre poutine, trump, kim jong un, xi-jinping et encore plein d’autres, toutes ethnies confondues…
Le jour où on arrêtera de croire aux hommes (ou femmes) providentiel(les) et de vénérer des “leaders”, ça ira peut-être mieux.
Mais à mon avis c’est pas pour demain vu que c’est comme ça depuis le début de l’humanité. " />
Le 16/06/2020 à 06h46
Pour revenir sur de la technique, comment se fait-ce que ce soit un “.fr” ?
Je suis (un peu) vieux mais à une époque le .fr était limité aux sociétés / associations / ressortissants françaises. (je me rappelle qu’hardware.fr avait luté pour avoir son .fr).
20ans plus tard tu peux ouvrir un .fr avec une adresse de contact en “.ru” ?
L’afnic ne vérifie plus rien, le .fr est grand ouvert ?
Le 16/06/2020 à 07h06
Oula tu n’as pas trop suivi l’évolution du web toi. 3 ans après l’obligation d’avoir une entreprise française c’était de l’histoire ancienne pour la simple raison qu’il fallait faire revenir les gens sur le .fr.
Depuis tu peux prendre n’importe quels type d’extension de nom domaine à part bien sur les pays ayant un web centralisé genre maroc, tunisie, turquie, chine, etc…
Le 16/06/2020 à 07h09
Disinfolab, qui avait fiché illégalement des milliers de twittos durant l’affaire Benalla… https://www.francetvinfo.fr/politique/emmanuel-macron/agression-d-un-manifestant-par-un-collaborateur-de-l-elysee/affaire-benalla-cinq-questions-sur-l-etude-de-l-ong-disinfolab-accusee-de-fichage-politique_2890139.html
Le 16/06/2020 à 07h36
Le 16/06/2020 à 08h23
Le 16/06/2020 à 08h33
Moi mon domaine à part l’informatique c’est le troll.
Or un compte sans commentaires jusqu’à l’un des rares articles du site évoquant la guerre de l’information russe est un signe, mais pas une preuve.
Ça l’est encore moins ici sachant le nombre important d’inscrits qui ne commentent jamais ou très peu. Ce qui peut se comprendre étant donné la propension des habitués de la section commentaire (dont je fais partie) à déchiqueter le moindre bougre qui aurait le malheur d’écrire “crypter” au lieu de “chiffrer”.
Je ne m’avance pas plus sur ce que vous êtes ou ce que vous pensez. Vous êtes sans doute un lecteur du site les-crises.fr qui a réagit à cet article en voyant passer le nom de Disinfolab.
Le 16/06/2020 à 08h38
J’attends un article sur la désinformation française. " />
Le 16/06/2020 à 08h40
Bof… la désinformation commence déjà en France dès qu’on analyse gentiment les actionnaires des gros médias français.
Quand on vit certaines situations et quand on la voit relatée dans les médias, pas étonnant que les gens cherchent des sources d’informations alternatives, évidemment sujettes à caution.
Rappelons que nombres d’affaires étaient qualifiées de “fake news” les yeux dans les yeux avant de s’avérer exacte.
Bref, l’objectivité de l’information étant déjà, et à minima, déformé par le prime de son auteur, il convient de douter de tout et de recouper un tant soi peut les infos.
Bonne continuation !