J’ai la flegme de retrouver la formulation précise d’Antoine Petit (PDG du CNRS, donc), mais il a dit quelque chose de vague du genre “On a modifié trop de choses pendant le passage à ces nouveaux outils, il est impossible de revenir aux anciennes procédures”.
Fait ce que tu veux de cette réponse ; ce n’est certainement pas moi qui saurais quoi en faire.
TeX fonctionne fondamentalement différemment de HTML/CSS. Ça rend particulièrement compliqué de traduire l’un en l’autre. En fait, TeX est prévu de base pour sortir une suite de caractères à placer sur une page de taille connue à l’avance. Le format historique que sortait TeX (.dvi) est une suite de commande de la forme “mettre un caractère ici” “commencer une nouvelle page”, etc. Le pdf a un fonctionnement assez proche (pour ce que j’en comprend). Un compilateur LaTeX -> pdf est donc une idée naturelle. Par contre, le HTML ne fonctionne pas du tout de la même manière.
Un autre très gros problème évoqué est qu’en LaTeX, on peut redéfinir toutes les macros qui servent à contrôler l’apparence du document, donc un traducteur TeX->HTML ne peut pas se baser uniquement sur le nom des macros rencontrées pour.
Certes. KSP reste un très bon jeu (si on est dans le délire). D’ailleurs, le xkcd kivabien : Orbital Mechanics.
Si des personnes avec un peu de bagages mathématiques (disons niveau prépa, si on est prêt à accepter des choses sur parole) veulent en apprendre plus sur les mots compliqués que j’ai utilisé, cette thèse est presque lisible (notamment les section 2.2 et 2.3) : Etude de la dynamique autour des points de Lagrange
Le
11/01/2022 à
17h
03
KSP ne permettrait justement pas de voir ça, à moins que leur moteur physique n’aie été très violemment modifié depuis la dernière fois que j’y ai joué. En effet, KSP ne compte à tout instant que l’attraction d’un seul astre (celui qui exerce à cet instant l’attraction la plus grande). Avantage : KSP n’a besoin de calculer que des solutions de problèmes à deux corps et à les recoller ensuite, et comme on a des solutions explicites du problème à deux corps, c’est très rapide (on n’a pas besoin de faire des simulations par petit pas de temps). Inconvénient : ça ne rend pas compte des points de Lagrange et de tout ce qui va avec (trajectoire périodique autour des points de Lagrange, variétés stable et instable, orbite de halo, etc.) ; c’est dommage parce que JWST va justement se placer autour d’un point de Lagrange.
Bref, KSP va donner quelques intuitions sur la mécanique céleste, mais va être très limité pour expliquer la trajectoire de JWST.
Le
10/01/2022 à
15h
08
Si je comprend bien les quelques documents que je lis, JWST ne ralentis pas en allumant ses moteurs, mais simplement à cause de la gravité de la terre et de la lune qui le “tire” en arrière.* Il semblerait que dès le premier jour, JWST était sur une trajectoire qui l’amène à sa destination sans qu’il ait besoin d’allumer ses moteurs pour accélérer/ralentir
*En vrai c’est un peu plus compliqué parce qu’il faut aussi tenir compte des forces d’inertie (en terme compréhensible, les forces centrifuges).
En vrai, il y a besoin de faire des corrections, parce qu’on est jamais parfaitement précis, mais ça ne change pas l’idée générale.
Résumé des commentaires : abuser un système de protection contre le harcèlement pour censurer des personnes qui ne font pas de harcèlement, c’est en fait pas du harcèlement. Sauf si on empêche des droitos de harceler, là c’est de la censure.
“chose que nous aurions faite de la même manière et avec la même célérité si la demande nous était arrivée par des remontées internes traditionnelles” je n’y crois pas. Contexte : j’ai fait de la recherche (ma thèse, en fait) à l’Université Côte d’Azur.
La demie vie du CO2 est de 30 à 50 ans. D’autres GES comme le méthane restent moins longtemps dans l’atmosphère, mais même en réduisant les émissions à 0 demain et en faisant la moyenne de température sur le siècle, la hausse serai incomparable à celles non induites par l’humain.
J’ajouterai que parler de demi-vie de CO2 dans l’atmosphère a des limites ; la quantité de CO2 dans l’atmosphère ne diminue pas de moitié tous les 30 à 50 ans comme le ferait un radionucléide, mais l’évolution de la quantité de CO2 dans l’atmosphère est l’effet d’un grand nombres de phénomènes agissant sur des périodes de temps très différentes*. Résultat, si l’on en croit les modèles présentés par le GIEC, 10 000 ans après une émissions de CO2, il en restera encore une part significative dans l’atmosphère (entre 10% et 25% selon quantité de carbone émise). Donc oui, le carbone reste très longtemps dans l’atmosphère.
C’est un peu plus profond que ça. Je connais personnellement des sociologues qui se vantent d’être nuls en maths et en statistiques et publient ce genre d’études. Ça me fait toujours hurler. Du coup, je suis peut-être un peu sensible sur le sujet.
Il y a des nuls, partout, je te l’accorde ; il n’y a aucune chance que la sociologie soit spécialement épargnée. Et il y a des scientifiques qui pensent avoir LA méthode partout, mais qui en réalité ne connaissent pas les problématiques propres à chacune des disciplines ni les difficultés que cela implique.
J’ai vu des gens plaquer des préconceptions naïves sur les maths (mon domaine de compétence), et c’était un peu risible. Du coup, en essayant de renverser le point de vue, je vois pas mal de personnes plaquer des conceptions qui me semblent très simplistes sur les SHS. Mon message principal est qu’il serait préférable d’éviter ça.
Le
27/04/2021 à
16h
45
Pour rejeter un article, il n’y a pas besoin de corriger ses erreurs ni de proposer mieux. Il suffit de pointer ses erreurs, ça suffit.
Et un article qui dit : tel facteur cause telle évolution de la situation, mais qu’il ne regarde jamais l’évolution de la situation, c’est une erreur de logique grossière, malheureusement très courante en SHS (moi je suis en sciences dures, personne n’oserait proposer un article avec de telles erreurs de raisonnement).
L’article propose une argumentation qui soutient la proposition selon laquelle la surveillance stricte dégrade les performances scolaires. S’ils n’ont pas de données qui mesurent directement ça, ils ont des données qui disent que la surveillance stricte affecte un proxy qui est un prédicteur des performances (avec relation de causalité). Désolé, à partir de ça, il est raisonnable de dire “il est probable que la surveillance dégrade les performances scolaires”. Et ce, même s’il serait préférable de le vérifier.
Mais va faire un RCT en allant voir des écoles pour leur dire “hey, on va tirer à pile ou face pour décider si installer des caméra et des détecteurs de métaux et on va voir si ça dégrade les performances de vos élèves. Vous voulez avoir une chance sur deux de plomber vos élèves ? C’est pour la Science ™.” Et surtout trouves-en assez pour avoir une puissance statistique suffisante. Ou si tu veux faire une étude observationnelle, va trouver suffisamment d’écoles qui mesurent de manière satisfaisante les autres potentielles variables explicatives. Et qui gère tous les autres problèmes méthodologiques qui viendrait avec ce genre d’étude. Des fois, on fait avec ce qu’on a, et on n’a pas le choix.
Je remarque que tu écartes d’un revers de la main un article qui est largement sourcé, et somme toute prudent (on y lit “suggests”, “may”, etc.), en y plaquant une épistémologie sans te demander si elle est adaptée, et sans proposer mieux ; c’est pas très scientifique.
Le
27/04/2021 à
15h
34
Merci pour mes bases épistémologiques très faibles, je pense que ton complexe de supériorité se porte bien.
Je suis désolé mais conclure à une “dégradation” sans comparer la situation avant et après, en se contentant d’une observation à l’instant t, ce n’est pas sérieux. Certes, tu peux disserter pendant des heures sur les histoires de confiance, de défiance, de surveillance, mais commencer à chercher des explications à un phénomène que tu n’as pas prouvé, ce n’est que littérature et pas de la science. Avec tout le respect que j’ai pour la littérature. Moi, si je suis reviewer d’un papier comme ça, il dégage direct.
Ugh, désolé ; j’ai mélangé la conversation avec toi et avec Faith. Tu peux essentiellement ignorer mon message précédent. Reste tout de même ma question “Si tu dis que tu l’aurais rejeté en étant reviewer, c’est que tu est expert du domaine ; tu as de meilleurs recherches sur le sujet à proposer ?”. Comme je l’ai dit, je ne suis pas expert, donc si on me proposes d’autres recherches, je peux facilement changer d’avis ; il suffit qu’il y en ai assez pour contrebalancer les arguments de l’article en question.
Le
27/04/2021 à
13h
21
Merci pour mes bases épistémologiques très faibles, je pense que ton complexe de supériorité se porte bien.
Je suis désolé mais conclure à une “dégradation” sans comparer la situation avant et après, en se contentant d’une observation à l’instant t, ce n’est pas sérieux. Certes, tu peux disserter pendant des heures sur les histoires de confiance, de défiance, de surveillance, mais commencer à chercher des explications à un phénomène que tu n’as pas prouvé, ce n’est que littérature et pas de la science. Avec tout le respect que j’ai pour la littérature. Moi, si je suis reviewer d’un papier comme ça, il dégage direct.
Désolé si mon message paraissait agressif ; ce n’était vraiment pas le but. Je voulais m’assurer que j’avais bien compris ce que tu disais et que je n’arguais pas contre une position que tu ne tenais pas ; d’où mon “si tu ne parlais pas de la méthode hypothético-déductive, ignores mon message”. Je dois travailler sur ma façon de communiquer, visiblement :( . PS : au passage, je sais pas ce qu’à fait mon cerveau, mais je voulais écrire hypothético-déductive.
Mais du coup, tu n’as pas répondu. Est-ce que tu te places du point de vue que la méthode hypothético-déductive est celle à appliquer ? Sinon, quelle épistémologie prônes-tu ? Si tu dis que tu l’aurais rejeté en étant reviewer, c’est que tu est expert du domaine ; tu as de meilleurs recherches sur le sujet à proposer ?
Le
26/04/2021 à
21h
50
J’ai été voir l’article original. Nulle part ils ne montrent que la surveillance dégrade les résultats. Ils montrent que les écoles avec surveillance ont de moins bons résultats (logique : s’il y a besoin de surveillance, c’est que de base c’est pourri), mais nulle part ils ne parlent de dérivée. D’ailleurs, l’article ne contient pas de chiffres, juste des incantations.
Dejà, les chiffres, ce n’est pas l’alpha et l’oméga des sciences, surtout en SHS où se limiter à des chiffres revient à ignorer les aspects qui ne peuvent pas se représenter par des chiffres. Je remarque par ailleurs que certains se permettent d’affirmer des choses sur bases épistémologiques très faibles tout en critiquant un manque supposé de chiffres.
Ensuite, l’étude cite d’autres études qui elles sont chiffrées (l’étude sur laquelle se base l’article de Education Week ne fait pas d’expérience en elle-même, mais fait entre autre une revue des expériences pertinentes pour son sujet). L’argument est le suivant : la confiance que portent les élèves envers leur professeur est un prédicteur de leur performance (l’étude cite d’autres études de plusieurs domaines qui appuient ça, dont des études chiffrées), or les mesures de surveillances strictes créent un climat de défiance (l’étude cite plusieurs autres études yada yada), donc il est très raisonnable de penser que la surveillance stricte dégrade les performance des élèves. Si on veut arguer contre, il va falloir être un peu sérieux.
Dis-moi si je me trompe, mais tu sembles décrire la méthode hypothetico-inductive. Il y a plusieurs limites à ça ; la première est de savoir comment on génère les hypothèses à tester ? Il est tout-à-fait raisonnable de dire “j’observe cette corrélation, j’émets l’hypothèse que c’est en fait une causalité.” C’est même souvent de cette manière que ça se passe dans de nombreux domaines. En fait, dire “on obersve une corrélation, et on a explication pour dire que c’est une causalité” peut être suffisant pour dire que la causalité est très probable (sauf données contraires ou autre explication plus satisfaisante, bien sûr).
La deuxième est que cette méthode ne s’applique pas nécessairement à toutes les sciences. Il existe d’autres épistémologies, en particulier en SHS, et essayer d’y plaquer la méthode hypothetico-inductive ne me semble pas une attitude pertinente (j’ai vu des personnes plus informées que moi dire que c’était carrément de la pensée anti-science). Je vais être honnête, je ne suis pas un expert DU TOUT en sociologie, mais simplement les quelques lectures que j’ai pu faire sont tellement à l’opposé de pas mal de commentaires ici qu’on dirait des platistes qui parlent de géométrie. Je trouve dommage cette désinvolture envers tout un pan de la recherche scientifique.
Si ce n’était pas la méthode hypothetico-inductive que tu décrivais, tu peux ignorer les deux paragraphes précédents , et désolé du malentendu.
Le
26/04/2021 à
14h
39
Ils sont marrants ceux qui sortent en substance “corrélation n’est pas causalité”, à les écouter, on dirait presque qu’aucune corrélation n’est causalité. Pourtant, pour démontrer une causalité, il faut bien souvent commencer par démontrer une corrélation. Ensuite, on essaye de contrôler les variables cachées* et on essaye de fournir une explication. Ces deux choses ont été faites par des travaux (à en croire l’article mis en source) ; si vous voulez nier la causalité, il va falloir argumenter un peu plus sérieusement que par des slogans.
Ah, et aussi, ces études argumentent que la vidéosurveillance diminue les résultats en général, personne ne prétend que les mesures de surveillance affecte plus un noir qu’un blanc toutes choses égales par ailleurs. Ce qui y est argumenté, c’est que les mesures de surveillance diminuent les résultats de tout le monde, et que les noirs fréquentent plus les écoles avec ces mesures, ces deux phénomènes conjugués font que la surveillance accroit de fait les inégalités. Ceux qui essayent d’apprendre leur métiers aux scientifiques tout en déformant les propos de l’étude (en fait, il est clair qu’ils ne l’ont pas lu) sont définitivement très marrants.
*Lorsque c’est pertinent, parfois, des variables font partie du phénomène à étudier, et essayer de les neutraliser revient à regarder une situation théorique n’informant en rien sur le phénomène qu’on voulait étudier.
Tu n’as pas pu résister à exposer ton inculture : un sophisme est un sophisme. Tenter de le justifier par des pirouettes ne masque la manipulation sous-jacente typique des croyants et autres charlatans. Les créationnistes et autres réchauffistes en sont très friands par ex.
Discuter en une leçon : seuls les arguments sont recevables.
Non, un sophisme ne se reconnait pas sans contexte. Il ne se reconnait pas non plus à sa forme seule. Dire “un sophisme est un sophisme” montre plus tu ne connais rien à ce champ de recherche. Sortir la carte “sophisme” montre plutôt une absence d’analyse critique des arguments. Surtout quand tu la sors juste après un non sequitur…
Mais qu’est ce que je fais ? Comme si répondre à un type qui se contente de répéter avec aplomb des slogans sans la moindre trace d’argumentation permettait d’engager une discussion sereine…
Tmt “j’affirme donc j’ai raison” isfree : “C’est un sophisme d’argument d’autorité”.
Moi : explique et détaille pourquoi un argument d’autorité n’est pas toujours un sophisme.
Tmt “lalala j’écoute pas” isfree : “C’est un sophisme.”
Ok.
Non, en fait, c’est pas à toi que je parle, il n’y a aucune discussion à avoir avec toi. Mais pour les autres, si vous voulez des réflexions plus précises et rigoureuses sur ce qu’est un sophisme, ainsi que sur les notions d’argumentation et d’esprit critique, je peux vous conseiller ce thread qui liste tout un tas de références scientifiques. Je n’en ai lu qu’une petite partie, et je ne vais pas prétendre être expert, mais je pense que vous verrez assez rapidement que les théories et arguments qui y sont développés sont autrement plus rigoureux que de crier au “sophisme”.
Le
23/02/2021 à
18h
02
Je me souviens qu’au début, le discours complotiste était “ce virus a été créé par les américains pour faire mal à la Chine, la preuve il tue plus de chinois”, puis il a disparu (bizarre) et a été remplacé par “ce virus a été créé par les chinois”. Hmmm, étrange.
Ps : Il ne faut pas que je nourrisse le troll, il ne faut pas que je nourrisse le troll, il ne faut pas que je n… Premier point, il est possible d’écarter des possibilité sans qu’on sache précisément l’origine du virus, hein. Je ne sais pas où sont mes clefs, mais je sais qu’elles ne sont pas ma poche ; aucune contradiction. Les scientifiques ne savent pas d’où vient le SARS-CoV-2, mais ils savent qu’il ne vient (presque certainement) pas d’un laboratoire ; aucune contradiction. Ensuite, un argument d’autorité n’est pas toujours un sophisme, malgré le discours simpliste de certain sceptiques qui n’ont pas visiblement pas lu de littérature scientifique sur le sujet. Parfois, un appel à l’autorité est légitime, c’est une “heuristique de confiance”, où on fait confiance à un tiers pour avoir plus d’informations, plus de contexte et plus de recul que nous pour interpréter les informations sans faire d’erreur. Même dans le monde scientifique, beaucoup de choses fonctionnent en fait comme ça ; personne ne peut revérifier toutes les théories scientifiques et refaire toutes les expériences passées sur lesquelles on s’appuie, alors on fait confiance, au moins un peu, à ses collègues passés et présents. Le caractère fallacieux d’un appel à l’autorité dépend du contexte (c’est en fait le cas de presque tout ce qu’on appelle des sophismes). Si on veut dire qu’un appel à l’autorité est fallacieux, il faut le justifier. Par exemple, peut-être le tiers auquel on fait confiance n’est en fait pas expert sur le sujet en question, peut-être n’a-t’il en fait pas dit ce qu’on lui fiat dire, peut-être les autres experts pensent différemment ?
Je savais que la Russie avait des réacteurs à neutrons rapides, mais je ne savais pas que c’était des réacteurs jugés commerciaux, merci de l’information . Maintenant, stade prototype “largement” dépassé, euh, il faut le dire vite : il n’y en a qu’un dans le monde (plus une version plus ancienne), et on est loin d’une construction en série et en grand nombre, hein (il ne semble pas prévu de construire d’autre BN-800, mais plutôt d’en développer une nouvelle itération). Mais bref, je reconnais avoir pêché sur la vérification de cette info (j’ai passé plus de temps à télécharger les données du GIEC et à jouer du Excel Libreoffice Calc avec ).
Ça ne change rien au reste du message, cela dit.
Le
16/02/2021 à
16h
11
Un peu de mesure ; oui des réacteurs à neutrons rapides pourraient recycler les produits de fission (conditionnel car on n’a pas encore dépassé le stade du prototype), et si je considère l’abandon de la recherche sur ces réacteurs comme stupide, ça n’a pas non plus fait du mal au climat. L’électricité française à toujours une faible intensité carbone, et elle reste climato-compatible. Superphénix ou pas. Même sans Fessenheim, elle le reste.
Rappelons au passage qu’au niveau global, l’utilisation massive de nucléaire pour limiter le changement climatique n’est pas nécessaire. En effet, dans les scénarios de GIEC présenté dans le rapport spécial “Global Warming of 1.5°C”, deux tiers des scénarios compatibles avec un réchauffement de 2°C prévoient moins de 15% de nucléaire dans la production d’électricité mondiale en 2050 (ou même 2100). Et aucun ne prévoit plus de 45%. Une grande part de nucléaire au niveau mondial ne semble donc pas une bonne voie pour limiter le changement climatique. (Mais ça n’exclue pas des variations locales.)
Cet argument est déjà plus intéressant que crier à la censure dès qu’on est critiqué . Les plateformes en position dominante ont un pouvoir disproportionné sur la forme dont se passe une partie du débat public ; il est normal de réguler ce pouvoir. De la même manière qu’il est normal de réguler les vieux médias tels les journaux et la télévision (loi sur la diffamation, par exemple). Mais justement, il y a des régulations sur les vieux médias, on ne peux pas tout y dire. Et si je ne suis pas convaincu que le gouvernement actuel ait une bonne approche (euphémisme), on ne peut pas tout laisser dire sur les réseaux sociaux non plus.
Mais c’est différent de dire “on me censure” quand on se fait bannir d’une plateforme pour avoir enfreint les règles de manière répétée. En fait, ça ressemble surtout à un polémiste qui serait reçu sur tous les plateaux télés pour dire “on ne peut plus rien dire”. Si on appelle le deplateforming de la “censure”, deux cas :
on emploie la définition “interdiction de publication par l’état”, ce qui est faux, surtout qu’on mobilise des représentations fortes (emprisonnement des dissidents, état totalitaire…) contre quelque chose qui en est loin.
on emploie la définition “critique sévère”, ce qui n’est en rien contre la liberté d’expression, avec le bonus d’entretenir la confusion avec l’autre sens de “censure”.
C’est là qu’est l’argument, et il n’est pas neuf : le xkcd 1357 date d’avril 2014, et l’argument est encore plus vieux que ça. C’est juste qu’il faut, semble-t’il, le rappeler. Enfin, je rappelle que le message que je critiquais au départ affirmait que Mozilla était pro-censure… parce qu’elle appelait à plus de transparence sur les publicités et les algorithmes.
Le
02/02/2021 à
14h
10
Eh beh, il aura pas fallu attendre longtemps pour avoir un message confondant deplatforming et censure. Seul un état peut censurer, et si une entreprise ne veut pas de votre contenu sur sa plateforme, ce n’est pas de la censure : vous êtes toujours libre d’aller parler sur une autre plateforme. Mais tout le monde sait bien que ce n’est pas le sujet, n’est-ce pas ? Pour ceux qui ont été banni de Twitter et qui vont sur d’autres services, ça ne leur suffit pas parce qu’ils ne peuvent plus “own the libs”. Mais voilà, si quelqu’un ne veux pas entendre votre message, c’est son droit. Peut-être faut-il aussi rappeler le xkcd kivabien : https://xkcd.com/1357/
En plus, voici les propositions de la fondation Mozilla : -Dévoiler qui paie les publicités, combien elles coûtent et qui est ciblé; -s’engager à une transparence tangible des algorithmes de la plateforme afin de savoir comment et quel contenu est amplifié, à qui et avec quel impact. -activer par défaut les outils permettant d’amplifier les discours factuels par rapport à la désinformation; -travailler avec des chercheurs indépendants pour faciliter des études approfondies sur l’impact des plateformes sur les personnes et nos sociétés, et sur ce que nous pouvons faire pour améliorer les choses.
C’est un peu vague, mais il est clair que ça n’a grand chose à voir la censure (c’est plutôt le contraire) ; pourtant, un message au dessus tente de faire passer ça pour une position pro-censure.
Pour une note plus positive : merci de l’article que j’ai trouvé très bien, moi .
Quitte à comparer les coûts sur le long terme, autant être exhaustif des deux côtés :
Les voitures thermiques requierent plus de réparations
L’essence (ou diesel) coûte beaucoup plus cher que l’électricité pour une même distance parcourue.
Je n’ai pas de données spécifiques à la France, mais en voici pour les États-Unis ; on peut modifier au moins le prix de l’essence, de l’électricité et leur intensité carbone pour un peu adapter à la situation française : https://www.carboncounter.com/#!/explore
L’existence ponctuelle de neige n’invalide pas le terme “réchauffement climatique”. Si on veux analyser comment se placent ces épisodes de neige, il faudrait regarder à quel point des épisodes semblables étaient fréquents auparavant. Personnellement, j’ai souvenir de neige beaucoup plus fréquente il y a 20 ans qu’aujourd’hui, mais si tu as des données contraires, je t’en prie.
Le
15/01/2021 à
20h
19
L’étendue géographique considérée n’est pas la même : Météo France ne considère que la France (ne me demande pas si ça compte les eaux territoriales, la Terre Adélie…), tandis que la NASA considère ici la surface de toute la Terre.
Le
15/01/2021 à
16h
28
Tout le monde sait que l’air chaud monte, donc on le retrouve au nord du globe !
Ah ben oui suis-je bête :obvious:
(reply:1848702:slasher-fun)
Merci
Plus sérieusement que CryoGen, et pour compléter les autres réponses, la plupart des cartes parlant du réchauffement montrent l’anomalie de température par rapport à une période de référence (souvent la période pré-industrielle). Le “gros point chaud” (selon ton expression ) a causé les incendies en Sibérie dont on a tant parlé cet été. Pour plus de détails sur le climat cette année, il y a l’article State of the climate: 2020 ties as warmest year on record de Carbon Brief ; il y a une version de cette carte, avec la légende cette fois-ci . Je recommande Carbon Brief de manière générale, en fait.
Le
15/01/2021 à
13h
08
Aura-t’on une troupe “le réchauffement s’est arrêté en 2015” comme on a eu une troupe “le réchauffement s’est arrêté en 1998” en son temps ? Bizarrement, on n’en entend plus beaucoup parler de cette dernière
(reply:1848780:le hollandais volant)
Toujours pas de tmt “je sors des modèles du néant qu’il sont meilleurs que ceux du GIEC” isfree ? Mais je vais faire quoi de mon popcorn ? Remboursez l’invitation ! (J’espère ne pas l’invoquer).
Désolé si un problème similaire a été mentionné avant ; j’ai parcouru les commentaires mais n’ai rien vu, alors j’exprime mes doléances : mon flux RSS complet me renvoi un Travolta confus — je veux dire un 404.
Je ne dis pas qu’il ne faut pas essayer ; j’ai bien mis en avant certaines initiatives qui me semblent aller dans le bon sens. Mais il ne faut pas se voiler la face, il y a des obstacles à leur succès, et prétendre le contraire ne le changera pas. Une revue ne devient importante que si des scientifiques décident d’y soumettre des articles de qualités. Et ils ne sont pas incités à publier dans des revues qui ne sont pas déjà importantes.
J’ai déjà vu des personnes exclure la soumission d’articles dans des journaux open access sans APC, citant explicitement l’impact factor trop faible. Et que dire des universités qui jugent leur personnels explicitement à leur impact factor (pour décider si on donne la tenure, par exemple) ? Pour avoir parlé avec des membres de jury d’admission en France, l’IF est parfois cité comme critère pour juger les candidats. (Et j’ai entendu parler d’universités étrangères demandant à leur thésard 4 articles publiés dans un journal avec IF d’au moins 1, mais c’était en passant lors d’une conférence et je n’ai pas plus de source, à prendre avec des pincettes, donc).
Le
04/07/2020 à
14h
48
Il y a deux obstacles à ta proposition : un journal scientifique, c’est avant tout un comité éditorial, composé de scientifiques, et qui décident quels articles publier. Ce sont ces éditeurs qui vont demander à d’autres scientifiques si tel ou tel article vaut le coup d’être publié, et qui décident en fonction de ces avis (c’est le peer review). Si tu veux espérer faire une “plateforme” de publication, il te faudra d’abord convaincre des scientifiques de former un comité éditorial.
Mais surtout, ça s’annonce presque impossible en raison des méthodes de recrutements. Pour être recruté, on a besoin d’un dossier hyper-béton avec 5 ans de postdoc à l’étranger et 50 articles dans des revues à fort facteur d’impact (j’exagère à peine). Publier dans un journal peu connu ? Tu plombes tes chances de sortir de la précarité et de pouvoir faire une carrière dans la recherche, ou de progresser dans ta carrière. Résultat : les scientifiques sont presque obligés de publier dans des journaux déjà connus, ce qui maintient le statu quo.
Pour répondre à ton autre question : à ma connaissance, Springer Elsevier & co ne financent pas de thèses, ni rien d’autres dans la recherche. En revanche, ça peut être le cas de certaines sociétés savantes, comme l’AMS, qui fait payer (très) cher l’accès à sa base de données MathSciNet, mais cet argent sert en partie à financer des thèses ou postdoc aux États-Unis. (Par contre les universités hors des États-Unis râlent un peu parce qu’ils payent très cher pour financer des thèses autre part…)
Le
03/07/2020 à
16h
00
Article intéressant.
Information complémentaire : en plus de la voie “traditionnelle” du lecteur payeur et de la voie “open access version APC” de l’auteur payant pour être publié, il existe une autre voie de publication : le journal est financé par une institution et ne fait payer ni les auteurs, ni les lecteurs. Il en existe par exemple publiés par le Centre Mersenne, ou encore Acta Mathematica (je donne surtout des exemples journaux en mathématiques parce que c’est mon domaine, mais je sais qu’il en existe dans d’autres domaines).
À chaque enquête sur l’ingérence russe, on voit comme “réponse” du whataboutism teinté de fausse équivalence et de plein d’autres sophismes. Cette rhétorique est vraiment faible et vide d’argument… Mais ses défenseurs font comme si ça suffisait à discréditer des vrais arguments.
Que l’enquête d’EU Disinfolab soit sujette à caution ou non (je ne sais pas), ça reste mieux comme preuve qu’une accumulation de sophismes.
J’en ai bien conscience. Je ne m’attendais pas à le convaincre. Cela dit, regarder les arguments adverses, même foireux, n’est pas inutile. En fait, j’espérais surtout que si quelqu’un, après avoir lu tmtisfree, commençait à se dire “en fait il a des arguments, peut-être que c’est vrai”, puisse reprendre de la perspective. Parce que tout ce que dit tmtisfree (et les climatosceptiques en général) n’est qu’arguer sur des détails. Et ça fait perdre de vue le point principal : la théorie du réchauffement climatique explique un grand nombre d’observations et colle aux données (sauf si on les cherry-pick), contrairement aux autres hypothèses.
En parlant de détails, voyons-voir ce dont il nous a parlé. Je passe sur ta description microscopique des phénomènes thermiques, ce sont des détails intéressants, mais sans importances. Ce qui nous intéresse pour faire des prédictions, c’est une description macroscopique.
Ensuite, tu fais beaucoup d’hypothèses sans les justifier. Par exemple colonne d’air montante à 1m/s : pourquoi ? En moyenne, l’air est stable (la Terre à toujours une atmosphère). Si tu veux tenir compte des mouvements atmosphériques, il faudra être plus rigoureux que ça. Dans le même esprit, tu affirmes des choses sans les justifier. Effet epsilonesque : pourquoi ? D’après la loi de Beer-Lambert (puisque tu sembles l’apprécier), l’atténuation est multipliée par deux si la concentration de C02 est multipliée par deux. Et si on fait les calculs (comme dans l’article que j’ai cité pour une vision simplifiée), on observe bien une augmentation de la température.
Encore une fois, mettons en face les choses :
-Tu ne donnes pas tes calculs. On doit te croire sur parole. On ne peut pas vérifier si tu as fait une erreur de calcul ou pas (ce qui arrive à tout le monde). Ou si tes hypothèses sont justifiées. En fait, personne de compétent ne l’a fait puisque ton modèle n’est pas publié dans une revue à comité de lecture.
-La source que j’ai donnée est écrite par des scientifiques (qui savent donc de quoi ils parlent), et publiée dans une revue à comité de lecture : leurs arguments ont donc convaincus d’autres scientifiques qu’ils ne racontaient pas n’importe quoi.
Même question qu’avant : pourquoi devrais-je te croire et pas Jean-Louis Dufresne et Jacques Treiner ? Surtout qu’ayant relu leurs calculs, ils sont justes, même s’ils sont dans un cadre simplifié. Les tiens je ne sais pas.
Je ne répondrai pas en détails sur les autres commentaires. En deux mots : Lindzen et Choi (qui ont publié la figure donnée pour le forçage par tmtisfree) font du cherry picking, entre autres défauts. Et les calculs d’incertitudes donnés par l’autre papier dont tu parles sont douteux, et les modèles collent bien mieux aux observations que ce que cet article laisse penser. (Par contre, je suppose que ton modèle est bien meilleur que les modèles critiqués, lui ?)
Encore une fois, voici le point important : on observe une augmentation de la température de la basse atmosphère, etc. (j’ai déjà fait une liste). Quelle autre explication que la théorie du réchauffement climatique pour ces phénomènes ?
Je n’ai pas envie de me battre plus que ça contre un mille-feuille argumentatif. Sauf argument vraiment intéressant, il n’est pas nécessaire que je réponde à nouveau.
EDITH : orthografe
Le
02/10/2019 à
17h
00
EDIT : réponse à tmtisfree. je suis pas doué, j’ai oublié de cliquer sur “répondre”
Raisonnement dans le mauvais sens. Un modèle simpliste ne rend pas compte de la réalité (ici l’existence d’un forçage radiatif). Deux cas:
-le modèle est trop simpliste;
-le phénomène considéré n’est pas le bon.
Pour trancher, c’est facile, si avec un modèle moins simpliste, on rend compte de la réalité, c’est (sauf autres éléments) la première solution la bonne. L’article donne un modèle plus réaliste que l’atmosphère à une couche, et qui rend compte de la réalité. Conclusion ?
Au passage, il n’y a pas “d’hypothèse officielle”, seulement ce vers quoi tendent les faits. À moins que tu veuilles passer pour un tenant des théories du complot.
Et s’il y a une autre explication à tout ces phénomènes, propose la ? Si tu n’en a pas de meilleure, c’est la théorie du réchauffement climatique qui gagne.
Les
climatologues ont bien sûr étudié les autres possibles causes. Le
résultat ? Aucune autre ne colle avec les faits. Par exemple, ce n’est
pas le soleil, parce que l’irradiance solaire ne montre pas de tendance
(alors que les températures si). Et la haute atmosphère se refroidit
(alors que si le soleil chauffait plus, la haute atmosphère se
réchaufferait aussi). Et le rayonnement thermique qui s’échappe dans l’espace diminue (ce qui ne colle pas non plus avec un soleil qui chauffe plus).
Résumons :
-tu balaye d’un revers de la main les arguments qui ne te vont pas sans arguments
-tu ne propose pas de meilleures théorie
-et tu espères nous convaincre ?
EDITH : je viens de voir ton autre pavé. J’y répondrais après.
Le
02/10/2019 à
15h
08
Le consensus scientifique est le meilleur état des connaissances dont on dispose sur un sujet. Et ce n’est pas un sophisme d’appel à la popularité.
Même les scientifiques vont accepter certains faits sur base de consensus. Un climatologue ne va pas reconstruire la thermodynamique à partir de zéro, par exemple. Et même pour un climatologue, il est impossible de lire en détails toutes les études sur le climat (il en existe des milliers). Du coup, sur les domaines qui sortent un peu de notre domaine d’expertise, on accepte le consensus.
Quid du doute ? Si un scientifique se doit de douter, ce doute doit être raisonnable. Le but est de faire progresser les connaissances, pas de rester dans un doute perpétuel sans jamais conclure. Une personne qui n’accepte pas une théorie scientifique qui est pourtant bien établie pratique la méthode hypercritque. Et cette posture est aussi antiscientifique qu’être dogmatique. Il faut laisser la porte ouverte à une remise en question, mais aussi accepter que certaines théories sont plus probables que d’autres.
-Donc rajouter des gaz à effet de serre va augmenter la température moyenne à la surface de la terre. Les incertitudes sur l’amplitude, dues aux boucles de rétroaction, n’invalident pas cette conclusion.
-La théorie du réchauffement climatique est la seule théorie raisonnable qui explique les phénomènes suivant : augmentation de la température moyenne de la basse atmosphère, augmentation de la température moyenne des océans, augmentation du niveau des océans, fonte des glaciers et des calottes polaires, réduction de la température de la haute atmosphère, réduction de la quantité de rayonnement thermique de la terre qui s’échappe dans l’espace, et peut-être d’autres que j’oublie ou ne connais pas.
Mets-toi à ma place ; voici la façon dont je vois les choses :
-de l’autre côté, il y a une théorie qui explique beaucoup de phénomènes, qui se base sur des arguments physiques et thermodynamiques solides, et sur laquelle l’écrasante majorité de ceux qui travaillent sur le sujet sont d’accord.
Si c’est toi qui a raison, ça veut dire que 97% à 99% des climatologues sont incompétents ou vendus, ainsi que toutes les académies des sciences du monde, sans exception. Pourquoi tes arguments seraient meilleurs que les leurs ? Après les avoir lu, ce n’est pas mon impression.
Je ne comprends pas ta remarque. J’ai l’impression que tu mélanges plusieurs choses :
-Framasoft qui ne fait pas d’argent
-L’impossibilité supposée de gagner de l’argent en déployant ces services
-Les utilisateurs qui vont devoir trouver une alternative
Framasoft arrête les frais parce qu’ils n’ont pas envie, pas parce qu’ils manquent d’argent. Ils se sont déjà inquiété plusieurs fois de devenir une sorte de “mini-Google, mais libre”, et ce n’est pas ce qu’ils veulent. La déframasoftisation est, il me semble, la suite de cette réflexion.
Encore une fois Framasoft ne fait pas d’argent parce qu’ils n’essayent pas. Ça ne démontre pas que c’est impossible. S’ils avaient essayé et échoué, ça aurait été un argument. Mais ce n’est pas le cas.
Un particulier ou une petite structure, si elle a un peu de compétence en informatique, peut déployer les services qui l’intéresse. Un des buts de framasoft était de démontrer que c’était possible, et de recenser quelques logiciels pour ce faire. Installer à la main TTRSS (par exemple) n’est certes pas à la portée de tout le monde, mais il y a d’autres solutions. Par exemple :
-Utiliser yunohost : il suffit de savoir installer un OS, et le reste est grandement automatisé
-Utiliser un NAS, beaucoup d’entre eux facilitent l’installation de ce genre services sur ledit NAS
En conclusion, le raisonnement “framasoft arrête, c’est parce qu’ils ne font pas d’argent, donc c’est impossible” n’est pas valide. Et je dis ça sans me voiler la face sur les difficultés de s’auto-héberger, qui sont un autre sujet.
Le
24/09/2019 à
15h
21
Framasoft est une association a but non-lucratif. Ils n’essayent même pas de gagner de l’argent sur ces services : ils ne les facturent pas, et ne revendent pas les données personnelles. Leur principale source de revenu est la collecte de don.
C’est donc un non-sens de dire que s’ils arrêtent, c’est parce qu’ils ne font pas d’argent. Le but de la campagne est seulement de démontrer la possibilité technique, pour les petites structure et particuliers, de mettre en place des alternatives. Ce but était clairement affiché dès le début de la campagne. Et est rappelé dans l’article.
Je ne peux parler que pour mon domaine, mais je ne connais pas de
revues où à la fois l’auteur et le lecteur paye : soit l’auteur cède ses
droits, ne paye pas, et le lecteur paye (très cher), soit l’auteur
garde ses droits, paye (très cher) et le lecteur ne paye pas.
Il y a
aussi quelques journaux, souvent financés par des institutions, où ni
l’auteur ni le lecteur paye. C’est à mon avis le meilleur modèle de publication scientifique, mais ces journaux sont peu nombreux, et pas forcément très réputés (exemples dans mon domaine : Annales de l’Institut Fourier et Journal de l’École Polytechnique ; ce dernier est un rare exemple de journal très réputé).
Le
30/03/2019 à
10h
13
Ce que tu dis manque de précision : oui, personne n’impose au chercheurs de publier chez Elsevier, mais les circonstances les incitent très fortement à le faire.
En effet, si un chercheur veut avoir un poste (et donc sortir de la précarité), il doit avoir un dossier ridiculement solide : il n’y a que très peu de postes disponibles. Ceux qui jugent les dossiers des candidats sont d’autres scientifiques. Mais comme la recherche est très spécialisée, ce sont rarement des chercheurs du même domaine. Ils ne sont donc souvent pas en capacité d’évaluer directement la qualité du travail du candidat. Du coup, ils vont (au moins en partie) se rabattre sur la “réputation” d’un journal pour évaluer le candidat.
Conclusion : si tu veux avoir un poste, tu dois publier dans des journaux “réputés”. Et ces journaux sont en écrasante majorité chez Elsevier, Springer, WIlley, etc. (d’abord pour des raisons historiques, puis parce que le système s’auto-entretient).
Autres précision générale : les revues prédatrices ça existe. C’est une expression consacré, pas du “terrorisme sémantique” (il est cocasse de se plaindre d’une terminologie connotée en en employant une encore plus). Mais ce terme désigne autre chose que les revues des grands éditeurs.
Théorème 22 et remarque 23 : arxiv:1701.06467. (Avec un scaling différent, remplacer alpha par 1/h et multiplier par h²). En vrai, cette formule existait avant pour h réel. Ce que j’ai fait, c’est la généraliser au cas h complexe, qui nécessite des techniques très différentes.
Le
14/03/2019 à
10h
10
Quelques formules avec des pi qui sortent de nul part:
-intégrale sur R de 1/(1+x²) = pi
-intégrale sur R de e^(-x²) = sqrt(pi)
-formule de stirling: n! ~ sqrt(2 pi n) (n/e)^n (n! est factorielle n)
-somme des 1/n² = pi²/6
Et bien d’autres encore, plus ou moins compliquées. Voir par exemple les formules de Ramanujan. Et je me retiens de donner une formule que j’ai démontrée (elle fait intervenir des objets un peu plus compliqués…).
Merci d’avoir vérifié mes calculs, après tout, je ne fais pas confiance moi-même lorsque je fais des calculs.
" /> Pour rebondir le schmilblick gravité/accélération : une accélération est ressentie exactement comme de la gravité (et vice-versa). Dans un ascenseur, on a l’impression le temps de l’accélération de peser un peu plus si l’ascenseur accélère vers le haut, et un peu moins si l’ascenseur accélère vers le bas. Du point de vue de la mise en forme mathématique, ça se voit très bien avec le concept de force d’inertie*. Donc ajouter le champ gravitationnel et une accélération a du sens. (On pourrait aussi parler du principe d’équivalence,
mais on va éviter de sortir des bazookas peu pertinents pour la
situation en question. Et je ne le connais que superficiellement " />.)
Mais effectivement, on est parfaitement habitué à la gravité terrestre, et si on ajoute une accélération horizontale, c’est comme si la gravité augmentait et le siège était penché. Et c’est le côté siège penché qui n’est pas confortable, ce qui ne se voit effectivement pas lorsque je dis a = 1.036g.
On parlait de quoi déjà ? Ah oui, de trains dans un tunnel sous vide qui sont censés être moins chers que des trains sur rails (c’est la partie qui me laisse le plus sceptique dans cette histoire " />).
Si l’accélération est constante, il n’y a pas de rotation et dans les formules de cette page, Omega = 0, et on a donc Fic = 0 et Fie = -ma, qui est donc parfaitement analogue à une force de gravitation.
Le
24/10/2018 à
22h
15
Je sais tout ça (j’ai pas encore tout oublié de mes cours de prépa). Si on regarde l’homogénéité de ce que j’ai écrit :
lorsque je dis a = 0.27 g, c’est a est égal au produit de 0.27 et g , où 0.27 est sans dimension et g est homogène à une accélération, c’est donc homogène
v = 0.27 t g est bien homogène TLT^-2 = L*T^-1, c’est-à-dire à une vitesse (et c’est l’intégrale de la formule précédente avec condition initiale v0=0)
0.135 t^2 g est bien homogène T^2LT^(-2), c’est-à-dire à une vitesse (et c’est l’intégrale de la formule précédente avec x0=0).
Du coup, il n’y a aucune problème sur les unités. Les calculs faux, ça m’arrive hein " />, mais là, un calcul simple comme ça, vérifié trois fois, ça serait vraiment minable de me planter.
Le
24/10/2018 à
19h
06
Je dis v = v0 +a*t avec v0 = 0 et a = 0.27g. Je maintiens mes calculs. " />
Le
24/10/2018 à
11h
03
Je me suis peut-être planté dans mon calcul, mais vérifions : si l’accélération (horizontale) c’est a = 0.27g, la vitesse c’est 0.27 t g et la position 0.135 t^2 g, et à l’instant t= 26s, la position c’est 894m et la vitesse c’est 69 m/s soit 248 km/h. On dirait que j’ai bon. Après, 0.27g horizontal pendant 26s, c’est peut-être moyennement confortable, j’ai pas essayé après tout " /> .
Le
23/10/2018 à
10h
38
PsychoQuark a écrit :
J’ai
la flemme de calculer, mais 1.8km à 250km/h max, en prenant en compte
la phase d’accélération et de décélération, ça doit en faire des G, non ?
C’est ce que je pensais, au début, mais en faisant le calcul, c’est en fait raisonnable : 0.27g, soit, en rajoutant la gravité de la terre, 1.036 g. Pas grand chose, en fait.
Par contre, j’ai supposé l’accélération constante sur la moitié du trajet, puis l’accélération opposée sur l’autre moitié ; pas très raisonnable physiquement, mais il y a de la marge pour faire quelque chose de raisonnable.
C’est vrai que pour tt-rss (même si je l’utilise sur mon serveur) le jour où il y a un problème que je ne parvient pas à résoudre un problème tout seul, je change d’agrégateur. Je n’ai pas encore eu à poser des questions sur leur forum, mais pour avoir cherché des réponses dessus, c’est dégoutant : anti-politesse, injures, humiliations…
Que les dev ne veulent pas aider les utilisateurs qui ont une configuration non supportée, c’est tout à fait compréhensible. Qu’ils insultent des personnes qui ne font que demander, c’est inacceptable. Qu’ils rembarrent ceux qui osent répondre à des questions sur des config non supportée ou jugées basiques, ça me dépasse.
Le pire, c’est que ce n’est probablement pas un troll, il croit probablement à ce qu’il dit, que ces affirmations sont solides et étayées, qu’étant passé dans un labo, il a une plus grande légitimité que ses interlocuteurs à affirmer ce qu’il dit.
Il est peut-être là aussi le problème, en plus des effets poussant au sensationnalisme dus au financement des scientifiques et des journalistes, chacun à leur manière : il y a tellement d’informations de produite qu’il est difficile, même pour quelqu’un ayant une formation scientifique, de distinguer le consensus scientifique. Peut-être parce que ce n’est pas une formation scientifique qu’il faut pour ça, mais une formation à l’esprit critique ? Savoir vraiment éviter le cherry-picking et les biais de confirmations, et globalement quelques bases d’épistémologie, qui permettraient à certains de se rendre compte qu’ils sont dans une logique complotiste, leur empêchant de se rendre compte si jamais ils avaient tort. (Oui, je pense aussi à Stéphane Foucart.)
51 commentaires
CNRS : une gestion des missions complètement buguée
27/09/2023
Le 27/09/2023 à 17h 59
J’ai la flegme de retrouver la formulation précise d’Antoine Petit (PDG du CNRS, donc), mais il a dit quelque chose de vague du genre “On a modifié trop de choses pendant le passage à ces nouveaux outils, il est impossible de revenir aux anciennes procédures”.
Fait ce que tu veux de cette réponse ; ce n’est certainement pas moi qui saurais quoi en faire.
Pour plus d’accessibilité, arXiv passe au HTML
05/09/2023
Le 05/09/2023 à 17h 29
TeX fonctionne fondamentalement différemment de HTML/CSS. Ça rend particulièrement compliqué de traduire l’un en l’autre. En fait, TeX est prévu de base pour sortir une suite de caractères à placer sur une page de taille connue à l’avance. Le format historique que sortait TeX (.dvi) est une suite de commande de la forme “mettre un caractère ici” “commencer une nouvelle page”, etc. Le pdf a un fonctionnement assez proche (pour ce que j’en comprend). Un compilateur LaTeX -> pdf est donc une idée naturelle. Par contre, le HTML ne fonctionne pas du tout de la même manière.
Un autre très gros problème évoqué est qu’en LaTeX, on peut redéfinir toutes les macros qui servent à contrôler l’apparence du document, donc un traducteur TeX->HTML ne peut pas se baser uniquement sur le nom des macros rencontrées pour.
Le télescope spatial James Webb a terminé son déploiement !
10/01/2022
Le 12/01/2022 à 14h 38
Certes. KSP reste un très bon jeu (si on est dans le délire). D’ailleurs, le xkcd kivabien : Orbital Mechanics.
Si des personnes avec un peu de bagages mathématiques (disons niveau prépa, si on est prêt à accepter des choses sur parole) veulent en apprendre plus sur les mots compliqués que j’ai utilisé, cette thèse est presque lisible (notamment les section 2.2 et 2.3) : Etude de la dynamique autour des points de Lagrange
Le 11/01/2022 à 17h 03
KSP ne permettrait justement pas de voir ça, à moins que leur moteur physique n’aie été très violemment modifié depuis la dernière fois que j’y ai joué. En effet, KSP ne compte à tout instant que l’attraction d’un seul astre (celui qui exerce à cet instant l’attraction la plus grande). Avantage : KSP n’a besoin de calculer que des solutions de problèmes à deux corps et à les recoller ensuite, et comme on a des solutions explicites du problème à deux corps, c’est très rapide (on n’a pas besoin de faire des simulations par petit pas de temps). Inconvénient : ça ne rend pas compte des points de Lagrange et de tout ce qui va avec (trajectoire périodique autour des points de Lagrange, variétés stable et instable, orbite de halo, etc.) ; c’est dommage parce que JWST va justement se placer autour d’un point de Lagrange.
Bref, KSP va donner quelques intuitions sur la mécanique céleste, mais va être très limité pour expliquer la trajectoire de JWST.
Le 10/01/2022 à 15h 08
Si je comprend bien les quelques documents que je lis, JWST ne ralentis pas en allumant ses moteurs, mais simplement à cause de la gravité de la terre et de la lune qui le “tire” en arrière.* Il semblerait que dès le premier jour, JWST était sur une trajectoire qui l’amène à sa destination sans qu’il ait besoin d’allumer ses moteurs pour accélérer/ralentir
*En vrai c’est un peu plus compliqué parce qu’il faut aussi tenir compte des forces d’inertie (en terme compréhensible, les forces centrifuges).
En vrai, il y a besoin de faire des corrections, parce qu’on est jamais parfaitement précis, mais ça ne change pas l’idée générale.
Sources : j’ai parcouru ces documents
-JWST Orbit
-Launch Window Trade Analysis for the James Webb Space Telescope
Mais je ne suis pas expert, donc si quelqu’un de mieux informé que moi passe derrière (EDITH : ou devant visiblement, je me suis fait grillé), c’est lui qu’il faut croire.
Des militants instrumentalisent la nouvelle politique anti-harcèlement de Twitter
06/12/2021
Le 06/12/2021 à 13h 34
Résumé des commentaires : abuser un système de protection contre le harcèlement pour censurer des personnes qui ne font pas de harcèlement, c’est en fait pas du harcèlement. Sauf si on empêche des droitos de harceler, là c’est de la censure.
L’Université Côte d’Azur va retirer les caméras des salles de classe des futurs enseignants
29/11/2021
Le 29/11/2021 à 11h 03
“chose que nous aurions faite de la même manière et avec la même célérité si la demande nous était arrivée par des remontées internes traditionnelles” je n’y crois pas. Contexte : j’ai fait de la recherche (ma thèse, en fait) à l’Université Côte d’Azur.
Les conspirationnistes font (aussi) partie de complots
07/05/2021
Le 07/05/2021 à 15h 23
Tu veux dire, comme ça ? :p YouTube
Fonte des glaciers : « une cartographie complète révèle l’accélération » de ces dernières années
29/04/2021
Le 29/04/2021 à 15h 57
J’ajouterai que parler de demi-vie de CO2 dans l’atmosphère a des limites ; la quantité de CO2 dans l’atmosphère ne diminue pas de moitié tous les 30 à 50 ans comme le ferait un radionucléide, mais l’évolution de la quantité de CO2 dans l’atmosphère est l’effet d’un grand nombres de phénomènes agissant sur des périodes de temps très différentes*. Résultat, si l’on en croit les modèles présentés par le GIEC, 10 000 ans après une émissions de CO2, il en restera encore une part significative dans l’atmosphère (entre 10% et 25% selon quantité de carbone émise). Donc oui, le carbone reste très longtemps dans l’atmosphère.
*Pour les phénomènes en question sur le cycle du carbone, il y a par exemple cette vidéo du réveilleur (ou la version longue, ou carrément le chapitre correspondant du rapport du GIEC.
La surveillance au lycée accroît les inégalités
26/04/2021
Le 27/04/2021 à 19h 19
Il y a des nuls, partout, je te l’accorde ; il n’y a aucune chance que la sociologie soit spécialement épargnée. Et il y a des scientifiques qui pensent avoir LA méthode partout, mais qui en réalité ne connaissent pas les problématiques propres à chacune des disciplines ni les difficultés que cela implique.
J’ai vu des gens plaquer des préconceptions naïves sur les maths (mon domaine de compétence), et c’était un peu risible. Du coup, en essayant de renverser le point de vue, je vois pas mal de personnes plaquer des conceptions qui me semblent très simplistes sur les SHS. Mon message principal est qu’il serait préférable d’éviter ça.
Le 27/04/2021 à 16h 45
L’article propose une argumentation qui soutient la proposition selon laquelle la surveillance stricte dégrade les performances scolaires. S’ils n’ont pas de données qui mesurent directement ça, ils ont des données qui disent que la surveillance stricte affecte un proxy qui est un prédicteur des performances (avec relation de causalité). Désolé, à partir de ça, il est raisonnable de dire “il est probable que la surveillance dégrade les performances scolaires”. Et ce, même s’il serait préférable de le vérifier.
Mais va faire un RCT en allant voir des écoles pour leur dire “hey, on va tirer à pile ou face pour décider si installer des caméra et des détecteurs de métaux et on va voir si ça dégrade les performances de vos élèves. Vous voulez avoir une chance sur deux de plomber vos élèves ? C’est pour la Science ™.” Et surtout trouves-en assez pour avoir une puissance statistique suffisante. Ou si tu veux faire une étude observationnelle, va trouver suffisamment d’écoles qui mesurent de manière satisfaisante les autres potentielles variables explicatives. Et qui gère tous les autres problèmes méthodologiques qui viendrait avec ce genre d’étude. Des fois, on fait avec ce qu’on a, et on n’a pas le choix.
Je remarque que tu écartes d’un revers de la main un article qui est largement sourcé, et somme toute prudent (on y lit “suggests”, “may”, etc.), en y plaquant une épistémologie sans te demander si elle est adaptée, et sans proposer mieux ; c’est pas très scientifique.
Le 27/04/2021 à 15h 34
Ugh, désolé ; j’ai mélangé la conversation avec toi et avec Faith. Tu peux essentiellement ignorer mon message précédent. Reste tout de même ma question “Si tu dis que tu l’aurais rejeté en étant reviewer, c’est que tu est expert du domaine ; tu as de meilleurs recherches sur le sujet à proposer ?”. Comme je l’ai dit, je ne suis pas expert, donc si on me proposes d’autres recherches, je peux facilement changer d’avis ; il suffit qu’il y en ai assez pour contrebalancer les arguments de l’article en question.
Le 27/04/2021 à 13h 21
Désolé si mon message paraissait agressif ; ce n’était vraiment pas le but. Je voulais m’assurer que j’avais bien compris ce que tu disais et que je n’arguais pas contre une position que tu ne tenais pas ; d’où mon “si tu ne parlais pas de la méthode hypothético-déductive, ignores mon message”. Je dois travailler sur ma façon de communiquer, visiblement :( . PS : au passage, je sais pas ce qu’à fait mon cerveau, mais je voulais écrire hypothético-déductive.
Mais du coup, tu n’as pas répondu. Est-ce que tu te places du point de vue que la méthode hypothético-déductive est celle à appliquer ? Sinon, quelle épistémologie prônes-tu ? Si tu dis que tu l’aurais rejeté en étant reviewer, c’est que tu est expert du domaine ; tu as de meilleurs recherches sur le sujet à proposer ?
Le 26/04/2021 à 21h 50
Dejà, les chiffres, ce n’est pas l’alpha et l’oméga des sciences, surtout en SHS où se limiter à des chiffres revient à ignorer les aspects qui ne peuvent pas se représenter par des chiffres. Je remarque par ailleurs que certains se permettent d’affirmer des choses sur bases épistémologiques très faibles tout en critiquant un manque supposé de chiffres.
Ensuite, l’étude cite d’autres études qui elles sont chiffrées (l’étude sur laquelle se base l’article de Education Week ne fait pas d’expérience en elle-même, mais fait entre autre une revue des expériences pertinentes pour son sujet). L’argument est le suivant : la confiance que portent les élèves envers leur professeur est un prédicteur de leur performance (l’étude cite d’autres études de plusieurs domaines qui appuient ça, dont des études chiffrées), or les mesures de surveillances strictes créent un climat de défiance (l’étude cite plusieurs autres études yada yada), donc il est très raisonnable de penser que la surveillance stricte dégrade les performance des élèves. Si on veut arguer contre, il va falloir être un peu sérieux.
Dis-moi si je me trompe, mais tu sembles décrire la méthode hypothetico-inductive. Il y a plusieurs limites à ça ; la première est de savoir comment on génère les hypothèses à tester ? Il est tout-à-fait raisonnable de dire “j’observe cette corrélation, j’émets l’hypothèse que c’est en fait une causalité.” C’est même souvent de cette manière que ça se passe dans de nombreux domaines. En fait, dire “on obersve une corrélation, et on a explication pour dire que c’est une causalité” peut être suffisant pour dire que la causalité est très probable (sauf données contraires ou autre explication plus satisfaisante, bien sûr).
La deuxième est que cette méthode ne s’applique pas nécessairement à toutes les sciences. Il existe d’autres épistémologies, en particulier en SHS, et essayer d’y plaquer la méthode hypothetico-inductive ne me semble pas une attitude pertinente (j’ai vu des personnes plus informées que moi dire que c’était carrément de la pensée anti-science). Je vais être honnête, je ne suis pas un expert DU TOUT en sociologie, mais simplement les quelques lectures que j’ai pu faire sont tellement à l’opposé de pas mal de commentaires ici qu’on dirait des platistes qui parlent de géométrie. Je trouve dommage cette désinvolture envers tout un pan de la recherche scientifique.
Si ce n’était pas la méthode hypothetico-inductive que tu décrivais, tu peux ignorer les deux paragraphes précédents , et désolé du malentendu.
Le 26/04/2021 à 14h 39
Ils sont marrants ceux qui sortent en substance “corrélation n’est pas causalité”, à les écouter, on dirait presque qu’aucune corrélation n’est causalité. Pourtant, pour démontrer une causalité, il faut bien souvent commencer par démontrer une corrélation. Ensuite, on essaye de contrôler les variables cachées* et on essaye de fournir une explication. Ces deux choses ont été faites par des travaux (à en croire l’article mis en source) ; si vous voulez nier la causalité, il va falloir argumenter un peu plus sérieusement que par des slogans.
Ah, et aussi, ces études argumentent que la vidéosurveillance diminue les résultats en général, personne ne prétend que les mesures de surveillance affecte plus un noir qu’un blanc toutes choses égales par ailleurs. Ce qui y est argumenté, c’est que les mesures de surveillance diminuent les résultats de tout le monde, et que les noirs fréquentent plus les écoles avec ces mesures, ces deux phénomènes conjugués font que la surveillance accroit de fait les inégalités. Ceux qui essayent d’apprendre leur métiers aux scientifiques tout en déformant les propos de l’étude (en fait, il est clair qu’ils ne l’ont pas lu) sont définitivement très marrants.
*Lorsque c’est pertinent, parfois, des variables font partie du phénomène à étudier, et essayer de les neutraliser revient à regarder une situation théorique n’informant en rien sur le phénomène qu’on voulait étudier.
Covid-19 : comment la Chine a accéléré l’infodémie
23/02/2021
Le 23/02/2021 à 23h 04
Non, un sophisme ne se reconnait pas sans contexte. Il ne se reconnait pas non plus à sa forme seule. Dire “un sophisme est un sophisme” montre plus tu ne connais rien à ce champ de recherche. Sortir la carte “sophisme” montre plutôt une absence d’analyse critique des arguments. Surtout quand tu la sors juste après un non sequitur…
Mais qu’est ce que je fais ? Comme si répondre à un type qui se contente de répéter avec aplomb des slogans sans la moindre trace d’argumentation permettait d’engager une discussion sereine…
Ok.
Non, en fait, c’est pas à toi que je parle, il n’y a aucune discussion à avoir avec toi. Mais pour les autres, si vous voulez des réflexions plus précises et rigoureuses sur ce qu’est un sophisme, ainsi que sur les notions d’argumentation et d’esprit critique, je peux vous conseiller ce thread qui liste tout un tas de références scientifiques. Je n’en ai lu qu’une petite partie, et je ne vais pas prétendre être expert, mais je pense que vous verrez assez rapidement que les théories et arguments qui y sont développés sont autrement plus rigoureux que de crier au “sophisme”.
Le 23/02/2021 à 18h 02
Je me souviens qu’au début, le discours complotiste était “ce virus a été créé par les américains pour faire mal à la Chine, la preuve il tue plus de chinois”, puis il a disparu (bizarre) et a été remplacé par “ce virus a été créé par les chinois”. Hmmm, étrange.
Ps : Il ne faut pas que je nourrisse le troll, il ne faut pas que je nourrisse le troll, il ne faut pas que je n… Premier point, il est possible d’écarter des possibilité sans qu’on sache précisément l’origine du virus, hein. Je ne sais pas où sont mes clefs, mais je sais qu’elles ne sont pas ma poche ; aucune contradiction. Les scientifiques ne savent pas d’où vient le SARS-CoV-2, mais ils savent qu’il ne vient (presque certainement) pas d’un laboratoire ; aucune contradiction. Ensuite, un argument d’autorité n’est pas toujours un sophisme, malgré le discours simpliste de certain sceptiques qui n’ont pas visiblement pas lu de littérature scientifique sur le sujet. Parfois, un appel à l’autorité est légitime, c’est une “heuristique de confiance”, où on fait confiance à un tiers pour avoir plus d’informations, plus de contexte et plus de recul que nous pour interpréter les informations sans faire d’erreur. Même dans le monde scientifique, beaucoup de choses fonctionnent en fait comme ça ; personne ne peut revérifier toutes les théories scientifiques et refaire toutes les expériences passées sur lesquelles on s’appuie, alors on fait confiance, au moins un peu, à ses collègues passés et présents. Le caractère fallacieux d’un appel à l’autorité dépend du contexte (c’est en fait le cas de presque tout ce qu’on appelle des sophismes). Si on veut dire qu’un appel à l’autorité est fallacieux, il faut le justifier. Par exemple, peut-être le tiers auquel on fait confiance n’est en fait pas expert sur le sujet en question, peut-être n’a-t’il en fait pas dit ce qu’on lui fiat dire, peut-être les autres experts pensent différemment ?
Au CEA : « recycler le combustible nucléaire »
16/02/2021
Le 16/02/2021 à 18h 24
Je savais que la Russie avait des réacteurs à neutrons rapides, mais je ne savais pas que c’était des réacteurs jugés commerciaux, merci de l’information . Maintenant, stade prototype “largement” dépassé, euh, il faut le dire vite : il n’y en a qu’un dans le monde (plus une version plus ancienne), et on est loin d’une construction en série et en grand nombre, hein (il ne semble pas prévu de construire d’autre BN-800, mais plutôt d’en développer une nouvelle itération). Mais bref, je reconnais avoir pêché sur la vérification de cette info (j’ai passé plus de temps à télécharger les données du GIEC et à jouer du
ExcelLibreoffice Calc avec ).Ça ne change rien au reste du message, cela dit.
Le 16/02/2021 à 16h 11
Un peu de mesure ; oui des réacteurs à neutrons rapides pourraient recycler les produits de fission (conditionnel car on n’a pas encore dépassé le stade du prototype), et si je considère l’abandon de la recherche sur ces réacteurs comme stupide, ça n’a pas non plus fait du mal au climat. L’électricité française à toujours une faible intensité carbone, et elle reste climato-compatible. Superphénix ou pas. Même sans Fessenheim, elle le reste.
Rappelons au passage qu’au niveau global, l’utilisation massive de nucléaire pour limiter le changement climatique n’est pas nécessaire. En effet, dans les scénarios de GIEC présenté dans le rapport spécial “Global Warming of 1.5°C”, deux tiers des scénarios compatibles avec un réchauffement de 2°C prévoient moins de 15% de nucléaire dans la production d’électricité mondiale en 2050 (ou même 2100). Et aucun ne prévoit plus de 45%. Une grande part de nucléaire au niveau mondial ne semble donc pas une bonne voie pour limiter le changement climatique. (Mais ça n’exclue pas des variations locales.)
Mozilla dresse un état de santé d’Internet en 2020, et ce n’est pas brillant
02/02/2021
Le 02/02/2021 à 16h 49
Cet argument est déjà plus intéressant que crier à la censure dès qu’on est critiqué . Les plateformes en position dominante ont un pouvoir disproportionné sur la forme dont se passe une partie du débat public ; il est normal de réguler ce pouvoir. De la même manière qu’il est normal de réguler les vieux médias tels les journaux et la télévision (loi sur la diffamation, par exemple). Mais justement, il y a des régulations sur les vieux médias, on ne peux pas tout y dire. Et si je ne suis pas convaincu que le gouvernement actuel ait une bonne approche (euphémisme), on ne peut pas tout laisser dire sur les réseaux sociaux non plus.
Mais c’est différent de dire “on me censure” quand on se fait bannir d’une plateforme pour avoir enfreint les règles de manière répétée. En fait, ça ressemble surtout à un polémiste qui serait reçu sur tous les plateaux télés pour dire “on ne peut plus rien dire”. Si on appelle le deplateforming de la “censure”, deux cas :
C’est là qu’est l’argument, et il n’est pas neuf : le xkcd 1357 date d’avril 2014, et l’argument est encore plus vieux que ça. C’est juste qu’il faut, semble-t’il, le rappeler. Enfin, je rappelle que le message que je critiquais au départ affirmait que Mozilla était pro-censure… parce qu’elle appelait à plus de transparence sur les publicités et les algorithmes.
Le 02/02/2021 à 14h 10
Eh beh, il aura pas fallu attendre longtemps pour avoir un message confondant deplatforming et censure. Seul un état peut censurer, et si une entreprise ne veut pas de votre contenu sur sa plateforme, ce n’est pas de la censure : vous êtes toujours libre d’aller parler sur une autre plateforme. Mais tout le monde sait bien que ce n’est pas le sujet, n’est-ce pas ? Pour ceux qui ont été banni de Twitter et qui vont sur d’autres services, ça ne leur suffit pas parce qu’ils ne peuvent plus “own the libs”. Mais voilà, si quelqu’un ne veux pas entendre votre message, c’est son droit. Peut-être faut-il aussi rappeler le xkcd kivabien : https://xkcd.com/1357/
En plus, voici les propositions de la fondation Mozilla :
-Dévoiler qui paie les publicités, combien elles coûtent et qui est ciblé;
-s’engager à une transparence tangible des algorithmes de la plateforme afin de savoir comment et quel contenu est amplifié, à qui et avec quel impact.
-activer par défaut les outils permettant d’amplifier les discours factuels par rapport à la désinformation;
-travailler avec des chercheurs indépendants pour faciliter des études approfondies sur l’impact des plateformes sur les personnes et nos sociétés, et sur ce que nous pouvons faire pour améliorer les choses.
C’est un peu vague, mais il est clair que ça n’a grand chose à voir la censure (c’est plutôt le contraire) ; pourtant, un message au dessus tente de faire passer ça pour une position pro-censure.
Pour une note plus positive : merci de l’article que j’ai trouvé très bien, moi .
Renault arrête la location de batterie sur les Zoe et Kangoo ZE
19/01/2021
Le 19/01/2021 à 10h 06
Quitte à comparer les coûts sur le long terme, autant être exhaustif des deux côtés :
Je n’ai pas de données spécifiques à la France, mais en voici pour les États-Unis ; on peut modifier au moins le prix de l’essence, de l’électricité et leur intensité carbone pour un peu adapter à la situation française : https://www.carboncounter.com/#!/explore
NASA : 2020 est l’année la plus chaude jamais enregistrée sur Terre, à égalité avec 2016
15/01/2021
Le 16/01/2021 à 14h 37
L’existence ponctuelle de neige n’invalide pas le terme “réchauffement climatique”. Si on veux analyser comment se placent ces épisodes de neige, il faudrait regarder à quel point des épisodes semblables étaient fréquents auparavant. Personnellement, j’ai souvenir de neige beaucoup plus fréquente il y a 20 ans qu’aujourd’hui, mais si tu as des données contraires, je t’en prie.
Le 15/01/2021 à 20h 19
L’étendue géographique considérée n’est pas la même : Météo France ne considère que la France (ne me demande pas si ça compte les eaux territoriales, la Terre Adélie…), tandis que la NASA considère ici la surface de toute la Terre.
Le 15/01/2021 à 16h 28
Plus sérieusement que CryoGen, et pour compléter les autres réponses, la plupart des cartes parlant du réchauffement montrent l’anomalie de température par rapport à une période de référence (souvent la période pré-industrielle). Le “gros point chaud” (selon ton expression ) a causé les incendies en Sibérie dont on a tant parlé cet été. Pour plus de détails sur le climat cette année, il y a l’article State of the climate: 2020 ties as warmest year on record de Carbon Brief ; il y a une version de cette carte, avec la légende cette fois-ci . Je recommande Carbon Brief de manière générale, en fait.
Le 15/01/2021 à 13h 08
Aura-t’on une troupe “le réchauffement s’est arrêté en 2015” comme on a eu une troupe “le réchauffement s’est arrêté en 1998” en son temps ? Bizarrement, on n’en entend plus beaucoup parler de cette dernière
Toujours pas de tmt “je sors des modèles du néant qu’il sont meilleurs que ceux du GIEC” isfree ? Mais je vais faire quoi de mon popcorn ? Remboursez l’invitation ! (J’espère ne pas l’invoquer).
Next INpact v7 : premières évolutions et connexion unifiée
19/08/2020
Le 10/08/2020 à 13h 27
Désolé si un problème similaire a été mentionné avant ; j’ai parcouru les commentaires mais n’ai rien vu, alors j’exprime mes doléances : mon flux RSS complet me renvoi un Travolta confus — je veux dire un 404.
Voilà, c’est tout. Pour tout le reste : gg !
L’open science en transition : des pirates à la dérive ?
03/07/2020
Le 04/07/2020 à 21h 30
Je ne dis pas qu’il ne faut pas essayer ; j’ai bien mis en avant certaines initiatives qui me semblent aller dans le bon sens. Mais il ne faut pas se voiler la face, il y a des obstacles à leur succès, et prétendre le contraire ne le changera pas. Une revue ne devient importante que si des scientifiques décident d’y soumettre des articles de qualités. Et ils ne sont pas incités à publier dans des revues qui ne sont pas déjà importantes.
J’ai déjà vu des personnes exclure la soumission d’articles dans des journaux open access sans APC, citant explicitement l’impact factor trop faible. Et que dire des universités qui jugent leur personnels explicitement à leur impact factor (pour décider si on donne la tenure, par exemple) ? Pour avoir parlé avec des membres de jury d’admission en France, l’IF est parfois cité comme critère pour juger les candidats. (Et j’ai entendu parler d’universités étrangères demandant à leur thésard 4 articles publiés dans un journal avec IF d’au moins 1, mais c’était en passant lors d’une conférence et je n’ai pas plus de source, à prendre avec des pincettes, donc).
Le 04/07/2020 à 14h 48
Il y a deux obstacles à ta proposition : un journal scientifique, c’est avant tout un comité éditorial, composé de scientifiques, et qui décident quels articles publier. Ce sont ces éditeurs qui vont demander à d’autres scientifiques si tel ou tel article vaut le coup d’être publié, et qui décident en fonction de ces avis (c’est le peer review). Si tu veux espérer faire une “plateforme” de publication, il te faudra d’abord convaincre des scientifiques de former un comité éditorial.
Mais surtout, ça s’annonce presque impossible en raison des méthodes de recrutements. Pour être recruté, on a besoin d’un dossier hyper-béton avec 5 ans de postdoc à l’étranger et 50 articles dans des revues à fort facteur d’impact (j’exagère à peine). Publier dans un journal peu connu ? Tu plombes tes chances de sortir de la précarité et de pouvoir faire une carrière dans la recherche, ou de progresser dans ta carrière. Résultat : les scientifiques sont presque obligés de publier dans des journaux déjà connus, ce qui maintient le statu quo.
Pour répondre à ton autre question : à ma connaissance, Springer Elsevier & co ne financent pas de thèses, ni rien d’autres dans la recherche. En revanche, ça peut être le cas de certaines sociétés savantes, comme l’AMS, qui fait payer (très) cher l’accès à sa base de données MathSciNet, mais cet argent sert en partie à financer des thèses ou postdoc aux États-Unis. (Par contre les universités hors des États-Unis râlent un peu parce qu’ils payent très cher pour financer des thèses autre part…)
Le 03/07/2020 à 16h 00
Article intéressant.
Information complémentaire : en plus de la voie “traditionnelle” du lecteur payeur et de la voie “open access version APC” de l’auteur payant pour être publié, il existe une autre voie de publication : le journal est financé par une institution et ne fait payer ni les auteurs, ni les lecteurs. Il en existe par exemple publiés par le Centre Mersenne, ou encore Acta Mathematica (je donne surtout des exemples journaux en mathématiques parce que c’est mon domaine, mais je sais qu’il en existe dans d’autres domaines).
Les poupées russes de la désinformation à travers des médias « alternatifs » français
15/06/2020
Le 15/06/2020 à 13h 41
Usant, c’est le bon terme.
À chaque enquête sur l’ingérence russe, on voit comme “réponse” du whataboutism teinté de fausse équivalence et de plein d’autres sophismes. Cette rhétorique est vraiment faible et vide d’argument… Mais ses défenseurs font comme si ça suffisait à discréditer des vrais arguments.
Que l’enquête d’EU Disinfolab soit sujette à caution ou non (je ne sais pas), ça reste mieux comme preuve qu’une accumulation de sophismes.
Les conjectures mathématiques et l’informatique
13/03/2020
Le 13/03/2020 à 17h 03
“analyse complexe (qui porte très bien son nom)”
Je m’insurge : l’analyse complexe est bien plus simple que l’analyse réelle, qui elle est horriblement compliquée !
« Make our planet great again » : deux ans plus tard, 43 chercheurs lauréats
30/09/2019
Le 02/10/2019 à 19h 21
@OlivierJ @Commentaire_supprime
J’en ai bien conscience. Je ne m’attendais pas à le convaincre. Cela dit, regarder les arguments adverses, même foireux, n’est pas inutile. En fait, j’espérais surtout que si quelqu’un, après avoir lu tmtisfree, commençait à se dire “en fait il a des arguments, peut-être que c’est vrai”, puisse reprendre de la perspective. Parce que tout ce que dit tmtisfree (et les climatosceptiques en général) n’est qu’arguer sur des détails. Et ça fait perdre de vue le point principal : la théorie du réchauffement climatique explique un grand nombre d’observations et colle aux données (sauf si on les cherry-pick), contrairement aux autres hypothèses.
En parlant de détails, voyons-voir ce dont il nous a parlé. Je passe sur ta description microscopique des phénomènes thermiques, ce sont des détails intéressants, mais sans importances. Ce qui nous intéresse pour faire des prédictions, c’est une description macroscopique.
Ensuite, tu fais beaucoup d’hypothèses sans les justifier. Par exemple colonne d’air montante à 1m/s : pourquoi ? En moyenne, l’air est stable (la Terre à toujours une atmosphère). Si tu veux tenir compte des mouvements atmosphériques, il faudra être plus rigoureux que ça. Dans le même esprit, tu affirmes des choses sans les justifier. Effet epsilonesque : pourquoi ? D’après la loi de Beer-Lambert (puisque tu sembles l’apprécier), l’atténuation est multipliée par deux si la concentration de C02 est multipliée par deux. Et si on fait les calculs (comme dans l’article que j’ai cité pour une vision simplifiée), on observe bien une augmentation de la température.
Encore une fois, mettons en face les choses :
-Tu ne donnes pas tes calculs. On doit te croire sur parole. On ne peut pas vérifier si tu as fait une erreur de calcul ou pas (ce qui arrive à tout le monde). Ou si tes hypothèses sont justifiées. En fait, personne de compétent ne l’a fait puisque ton modèle n’est pas publié dans une revue à comité de lecture.
-La source que j’ai donnée est écrite par des scientifiques (qui savent donc de quoi ils parlent), et publiée dans une revue à comité de lecture : leurs arguments ont donc convaincus d’autres scientifiques qu’ils ne racontaient pas n’importe quoi.
Même question qu’avant : pourquoi devrais-je te croire et pas Jean-Louis Dufresne et Jacques Treiner ? Surtout qu’ayant relu leurs calculs, ils sont justes, même s’ils sont dans un cadre simplifié. Les tiens je ne sais pas.
Je ne répondrai pas en détails sur les autres commentaires. En deux mots : Lindzen et Choi (qui ont publié la figure donnée pour le forçage par tmtisfree) font du cherry picking, entre autres défauts. Et les calculs d’incertitudes donnés par l’autre papier dont tu parles sont douteux, et les modèles collent bien mieux aux observations que ce que cet article laisse penser. (Par contre, je suppose que ton modèle est bien meilleur que les modèles critiqués, lui ?)
Encore une fois, voici le point important : on observe une augmentation de la température de la basse atmosphère, etc. (j’ai déjà fait une liste). Quelle autre explication que la théorie du réchauffement climatique pour ces phénomènes ?
Je n’ai pas envie de me battre plus que ça contre un mille-feuille argumentatif. Sauf argument vraiment intéressant, il n’est pas nécessaire que je réponde à nouveau.
EDITH : orthografe
Le 02/10/2019 à 17h 00
EDIT : réponse à tmtisfree. je suis pas doué, j’ai oublié de cliquer sur “répondre”
Raisonnement dans le mauvais sens. Un modèle simpliste ne rend pas compte de la réalité (ici l’existence d’un forçage radiatif). Deux cas:
-le modèle est trop simpliste;
-le phénomène considéré n’est pas le bon.
Pour trancher, c’est facile, si avec un modèle moins simpliste, on rend compte de la réalité, c’est (sauf autres éléments) la première solution la bonne. L’article donne un modèle plus réaliste que l’atmosphère à une couche, et qui rend compte de la réalité. Conclusion ?
Au passage, il n’y a pas “d’hypothèse officielle”, seulement ce vers quoi tendent les faits. À moins que tu veuilles passer pour un tenant des théories du complot.
Et s’il y a une autre explication à tout ces phénomènes, propose la ? Si tu n’en a pas de meilleure, c’est la théorie du réchauffement climatique qui gagne.
Les
résultat ? Aucune autre ne colle avec les faits. Par exemple, ce n’est
pas le soleil, parce que l’irradiance solaire ne montre pas de tendance
(alors que les températures si). Et la haute atmosphère se refroidit
(alors que si le soleil chauffait plus, la haute atmosphère se
réchaufferait aussi). Et le rayonnement thermique qui s’échappe dans l’espace diminue (ce qui ne colle pas non plus avec un soleil qui chauffe plus).
Résumons :
-tu balaye d’un revers de la main les arguments qui ne te vont pas sans arguments
-tu ne propose pas de meilleures théorie
-et tu espères nous convaincre ?
EDITH : je viens de voir ton autre pavé. J’y répondrais après.
Le 02/10/2019 à 15h 08
Le consensus scientifique est le meilleur état des connaissances dont on dispose sur un sujet. Et ce n’est pas un sophisme d’appel à la popularité.
Même les scientifiques vont accepter certains faits sur base de consensus. Un climatologue ne va pas reconstruire la thermodynamique à partir de zéro, par exemple. Et même pour un climatologue, il est impossible de lire en détails toutes les études sur le climat (il en existe des milliers). Du coup, sur les domaines qui sortent un peu de notre domaine d’expertise, on accepte le consensus.
Quid du doute ? Si un scientifique se doit de douter, ce doute doit être raisonnable. Le but est de faire progresser les connaissances, pas de rester dans un doute perpétuel sans jamais conclure. Une personne qui n’accepte pas une théorie scientifique qui est pourtant bien établie pratique la méthode hypercritque. Et cette posture est aussi antiscientifique qu’être dogmatique. Il faut laisser la porte ouverte à une remise en question, mais aussi accepter que certaines théories sont plus probables que d’autres.
Profitons-en pour rappeler quelques bases :
-La physique de l’effet de serre est bien établie. C’est de la thermodynamique de niveau seconde année.
-Donc rajouter des gaz à effet de serre va augmenter la température moyenne à la surface de la terre. Les incertitudes sur l’amplitude, dues aux boucles de rétroaction, n’invalident pas cette conclusion.
-La théorie du réchauffement climatique est la seule théorie raisonnable qui explique les phénomènes suivant : augmentation de la température moyenne de la basse atmosphère, augmentation de la température moyenne des océans, augmentation du niveau des océans, fonte des glaciers et des calottes polaires, réduction de la température de la haute atmosphère, réduction de la quantité de rayonnement thermique de la terre qui s’échappe dans l’espace, et peut-être d’autres que j’oublie ou ne connais pas.
Mets-toi à ma place ; voici la façon dont je vois les choses :
-tu présentes des arguments venant majoritairement d’une seule source (WUWT), qui déforme les arguments et cherry pick ses données (exemple d’une analyse démontrant que WUWT fait du cherry picking)
-de l’autre côté, il y a une théorie qui explique beaucoup de phénomènes, qui se base sur des arguments physiques et thermodynamiques solides, et sur laquelle l’écrasante majorité de ceux qui travaillent sur le sujet sont d’accord.
Si c’est toi qui a raison, ça veut dire que 97% à 99% des climatologues sont incompétents ou vendus, ainsi que toutes les académies des sciences du monde, sans exception. Pourquoi tes arguments seraient meilleurs que les leurs ? Après les avoir lu, ce n’est pas mon impression.
« Déframasoftisons Internet » : Framasoft fermera progressivement 30 services
24/09/2019
Le 25/09/2019 à 13h 01
Je ne comprends pas ta remarque. J’ai l’impression que tu mélanges plusieurs choses :
-Framasoft qui ne fait pas d’argent
-L’impossibilité supposée de gagner de l’argent en déployant ces services
-Les utilisateurs qui vont devoir trouver une alternative
Framasoft arrête les frais parce qu’ils n’ont pas envie, pas parce qu’ils manquent d’argent. Ils se sont déjà inquiété plusieurs fois de devenir une sorte de “mini-Google, mais libre”, et ce n’est pas ce qu’ils veulent. La déframasoftisation est, il me semble, la suite de cette réflexion.
Encore une fois Framasoft ne fait pas d’argent parce qu’ils n’essayent pas. Ça ne démontre pas que c’est impossible. S’ils avaient essayé et échoué, ça aurait été un argument. Mais ce n’est pas le cas.
Un particulier ou une petite structure, si elle a un peu de compétence en informatique, peut déployer les services qui l’intéresse. Un des buts de framasoft était de démontrer que c’était possible, et de recenser quelques logiciels pour ce faire. Installer à la main TTRSS (par exemple) n’est certes pas à la portée de tout le monde, mais il y a d’autres solutions. Par exemple :
-Utiliser yunohost : il suffit de savoir installer un OS, et le reste est grandement automatisé
-Utiliser un NAS, beaucoup d’entre eux facilitent l’installation de ce genre services sur ledit NAS
-Acheter “la brique internet” (pas essayé personnellement).
En conclusion, le raisonnement “framasoft arrête, c’est parce qu’ils ne font pas d’argent, donc c’est impossible” n’est pas valide. Et je dis ça sans me voiler la face sur les difficultés de s’auto-héberger, qui sont un autre sujet.
Le 24/09/2019 à 15h 21
Framasoft est une association a but non-lucratif. Ils n’essayent même pas de gagner de l’argent sur ces services : ils ne les facturent pas, et ne revendent pas les données personnelles. Leur principale source de revenu est la collecte de don.
C’est donc un non-sens de dire que s’ils arrêtent, c’est parce qu’ils ne font pas d’argent. Le but de la campagne est seulement de démontrer la possibilité technique, pour les petites structure et particuliers, de mettre en place des alternatives. Ce but était clairement affiché dès le début de la campagne. Et est rappelé dans l’article.
Les principaux FAI français doivent bloquer Sci-Hub et LibGen
30/03/2019
Le 30/03/2019 à 10h 20
Je ne peux parler que pour mon domaine, mais je ne connais pas de
revues où à la fois l’auteur et le lecteur paye : soit l’auteur cède ses
droits, ne paye pas, et le lecteur paye (très cher), soit l’auteur
garde ses droits, paye (très cher) et le lecteur ne paye pas.
Il y a
aussi quelques journaux, souvent financés par des institutions, où ni
l’auteur ni le lecteur paye. C’est à mon avis le meilleur modèle de publication scientifique, mais ces journaux sont peu nombreux, et pas forcément très réputés (exemples dans mon domaine : Annales de l’Institut Fourier et Journal de l’École Polytechnique ; ce dernier est un rare exemple de journal très réputé).
Le 30/03/2019 à 10h 13
Ce que tu dis manque de précision : oui, personne n’impose au chercheurs de publier chez Elsevier, mais les circonstances les incitent très fortement à le faire.
En effet, si un chercheur veut avoir un poste (et donc sortir de la précarité), il doit avoir un dossier ridiculement solide : il n’y a que très peu de postes disponibles. Ceux qui jugent les dossiers des candidats sont d’autres scientifiques. Mais comme la recherche est très spécialisée, ce sont rarement des chercheurs du même domaine. Ils ne sont donc souvent pas en capacité d’évaluer directement la qualité du travail du candidat. Du coup, ils vont (au moins en partie) se rabattre sur la “réputation” d’un journal pour évaluer le candidat.
Conclusion : si tu veux avoir un poste, tu dois publier dans des journaux “réputés”. Et ces journaux sont en écrasante majorité chez Elsevier, Springer, WIlley, etc. (d’abord pour des raisons historiques, puis parce que le système s’auto-entretient).
Autres précision générale : les revues prédatrices ça existe. C’est une expression consacré, pas du “terrorisme sémantique” (il est cocasse de se plaindre d’une terminologie connotée en en employant une encore plus). Mais ce terme désigne autre chose que les revues des grands éditeurs.
Joyeux Pi Day !
14/03/2019
Le 14/03/2019 à 11h 56
Ok, c’est parti, tu l’auras voulu: la première valeur propre de l’oscillateur harmonique (avec m=1 et w²=2) sur l’intervalle (-1,1) est équivalente en limite semiclassique à h+4 sqrt(h/pi) e^(-1/h).
Théorème 22 et remarque 23 : arxiv:1701.06467. (Avec un scaling différent, remplacer alpha par 1/h et multiplier par h²). En vrai, cette formule existait avant pour h réel. Ce que j’ai fait, c’est la généraliser au cas h complexe, qui nécessite des techniques très différentes.
Le 14/03/2019 à 10h 10
Quelques formules avec des pi qui sortent de nul part:
-intégrale sur R de 1/(1+x²) = pi
-intégrale sur R de e^(-x²) = sqrt(pi)
-formule de stirling: n! ~ sqrt(2 pi n) (n/e)^n (n! est factorielle n)
-somme des 1/n² = pi²/6
Et bien d’autres encore, plus ou moins compliquées. Voir par exemple les formules de Ramanujan. Et je me retiens de donner une formule que j’ai démontrée (elle fait intervenir des objets un peu plus compliqués…).
Happy Pi Day !
Boring Company : Elon Musk annonce l’inauguration du tunnel de Los Angeles le 10 décembre
23/10/2018
Le 25/10/2018 à 11h 40
Merci d’avoir vérifié mes calculs, après tout, je ne fais pas confiance moi-même lorsque je fais des calculs.
" /> Pour rebondir le schmilblick gravité/accélération : une accélération est ressentie exactement comme de la gravité (et vice-versa). Dans un ascenseur, on a l’impression le temps de l’accélération de peser un peu plus si l’ascenseur accélère vers le haut, et un peu moins si l’ascenseur accélère vers le bas. Du point de vue de la mise en forme mathématique, ça se voit très bien avec le concept de force d’inertie*. Donc ajouter le champ gravitationnel et une accélération a du sens. (On pourrait aussi parler du principe d’équivalence,
mais on va éviter de sortir des bazookas peu pertinents pour la
situation en question. Et je ne le connais que superficiellement " />.)
Mais effectivement, on est parfaitement habitué à la gravité terrestre, et si on ajoute une accélération horizontale, c’est comme si la gravité augmentait et le siège était penché. Et c’est le côté siège penché qui n’est pas confortable, ce qui ne se voit effectivement pas lorsque je dis a = 1.036g.
On parlait de quoi déjà ? Ah oui, de trains dans un tunnel sous vide qui sont censés être moins chers que des trains sur rails (c’est la partie qui me laisse le plus sceptique dans cette histoire " />).
Si l’accélération est constante, il n’y a pas de rotation et dans les formules de cette page, Omega = 0, et on a donc Fic = 0 et Fie = -ma, qui est donc parfaitement analogue à une force de gravitation.
Le 24/10/2018 à 22h 15
Je sais tout ça (j’ai pas encore tout oublié de mes cours de prépa). Si on regarde l’homogénéité de ce que j’ai écrit :
Du coup, il n’y a aucune problème sur les unités. Les calculs faux, ça m’arrive hein " />, mais là, un calcul simple comme ça, vérifié trois fois, ça serait vraiment minable de me planter.
Le 24/10/2018 à 19h 06
Je dis v = v0 +a*t avec v0 = 0 et a = 0.27g. Je maintiens mes calculs. " />
Le 24/10/2018 à 11h 03
Je me suis peut-être planté dans mon calcul, mais vérifions : si l’accélération (horizontale) c’est a = 0.27g, la vitesse c’est 0.27 t g et la position 0.135 t^2 g, et à l’instant t= 26s, la position c’est 894m et la vitesse c’est 69 m/s soit 248 km/h. On dirait que j’ai bon. Après, 0.27g horizontal pendant 26s, c’est peut-être moyennement confortable, j’ai pas essayé après tout " /> .
Le 23/10/2018 à 10h 38
#Flock fait la fête (mais pleure sa vie privée) !
31/03/2018
Le 31/03/2018 à 13h 30
Mais ? Villani n’a pas son araignée ? Remboursez l’invitation !
En vrai, on est gâté, cette semaine :)
Intelligence, social… FreshRSS veut redonner un coup de fouet aux agrégateurs de flux
15/03/2018
Le 15/03/2018 à 12h 42
C’est vrai que pour tt-rss (même si je l’utilise sur mon serveur) le jour où il y a un problème que je ne parvient pas à résoudre un problème tout seul, je change d’agrégateur. Je n’ai pas encore eu à poser des questions sur leur forum, mais pour avoir cherché des réponses dessus, c’est dégoutant : anti-politesse, injures, humiliations…
Que les dev ne veulent pas aider les utilisateurs qui ont une configuration non supportée, c’est tout à fait compréhensible. Qu’ils insultent des personnes qui ne font que demander, c’est inacceptable. Qu’ils rembarrent ceux qui osent répondre à des questions sur des config non supportée ou jugées basiques, ça me dépasse.
De la cape d’invisibilité à SpaceX, la malheureuse « peopolisation » de l’actualité scientifique
12/02/2018
Le 12/02/2018 à 20h 07
Le pire, c’est que ce n’est probablement pas un troll, il croit probablement à ce qu’il dit, que ces affirmations sont solides et étayées, qu’étant passé dans un labo, il a une plus grande légitimité que ses interlocuteurs à affirmer ce qu’il dit.
Il est peut-être là aussi le problème, en plus des effets poussant au sensationnalisme dus au financement des scientifiques et des journalistes, chacun à leur manière : il y a tellement d’informations de produite qu’il est difficile, même pour quelqu’un ayant une formation scientifique, de distinguer le consensus scientifique. Peut-être parce que ce n’est pas une formation scientifique qu’il faut pour ça, mais une formation à l’esprit critique ? Savoir vraiment éviter le cherry-picking et les biais de confirmations, et globalement quelques bases d’épistémologie, qui permettraient à certains de se rendre compte qu’ils sont dans une logique complotiste, leur empêchant de se rendre compte si jamais ils avaient tort. (Oui, je pense aussi à Stéphane Foucart.)
Le 12/02/2018 à 16h 12
Et aussi le PhD. Comics 1174.