Bernie Sanders veut que l’IA permette de passer aux 32 heures
Politique de l'IA
Interrogeant les effets de l’intelligence artificielle sur le marché de l’emploi et sur la société américaine au sens large, le sénateur démocrate Bernie Sanders en fait un argument pour la réduction du temps de travail et de nouvelles taxations sur les entreprises.
Le 08 octobre à 08h32
6 min
Société numérique
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L’intelligence artificielle et l’automatisation pourraient détruire jusqu’à 100 millions d’emplois aux États-Unis dans la prochaine décennie. Telles sont les conclusions d’un rapport publié le six octobre par la commission à la santé, l’éducation, le travail et les retraites (commission HELP) du Sénat étatsunien, sur lequel Bernie Sanders s’appuie pour interroger la soutenabilité sociale du modèle dominant du secteur de l’IA.
Dans une tribune publiée dans le média conservateur Fox News, c’est-à-dire avant tout à destination d’un public qui lui est opposé, le représentant de l’aile gauche du parti Démocrate décrit les effets que l’industrie a déjà sur les emplois des américains.
Quel emploi dans un monde où l’IA fait tout ?
Et de citer les licenciements opérés chez Amazon ; le remplacement de conducteurs par des camions automatisés par des sociétés comme FedEx ou Walmart ; ou même les patrons de la tech eux-mêmes, lorsque, à l’instar de Bill Gates, ces derniers déclarent que grâce à l’IA, les humains « ne seront plus nécessaires à l’essentiel des tâches » d’ici une dizaine d’années, que ces occupations consistent à créer des produits, livrer des paquets ou cultiver de la nourriture.
« Si Musk et Gates ont raison sur la moitié de leurs prédictions, qu’arrivera-t-il aux dizaines de millions d’Américains qui n’auront plus d’emploi dans la mesure où on ne peut pas trouver un emploi qui n’existe plus ? » interroge le sénateur. « Dans ce merveilleux monde nouveau, comment les Américains paieront-ils leurs frais de santé, leur nourriture, leur toit et ces autres nécessités de la vie ? »
Le débat pousse le sénateur à évoquer des notions existentielles. L’enjeu, écrit-il, « n’est pas simplement économique. Le travail, qu’il s’agisse d’être concierge ou chirurgien du cerveau, fait partie intégrante de l’être humain. » Outre les questions qu’il soulève sur l’emploi, le monde économique et le partage des richesses, le développement de l’IA et de l’automatisation recomposent nos manières de faire société.
ChatGPT, McKinsey et Anthropic aux prédictions
Le rapport sénatorial, on l’aura saisi, est un objet à visée politique. En l’occurrence, pour aboutir à l’estimation de la destruction de 100 millions d’emplois aux États-Unis sur dix ans, la commission HELP indique s’être tournée… vers ChatGPT. La machine a été utilisée pour analyser la description de 774 postes répertoriés par le gouvernement fédéral à travers l’économie américaine, puis pour produire des prédictions du type de tâches automatisables.
En classant ces dernières entre tâches essentielles et tâches supplémentaires, les équipes de la commission HELP ont ensuite construit un score d’automatisation probable (en accordant plus d’importance aux tâches essentielles). Celui-ci a été traduit en pourcentages d’employés susceptibles d’être déplacés de leur activité, pourcentages appliqués au nombre d’employés américain de chacune des catégories.
Outre cette estimation assistée par agent conversationnel, le rapport s’appuie sur de multiples estimations produites par l’industrie de l’IA elle-même. En mai 2025, le patron d’Anthropic Dario Amodei estimait par exemple que l’IA pourrait causer la suppression de la moitié des emplois de bureaux de niveau débutant, créant une augmentation de 10 à 20 % du chômage chez les cols blancs. Le document cite aussi des travaux de McKinsey, qui affirmaient en 2023 que l’industrie de l’IA avaient le potentiel « d’automatiser des activités qui occupent 60 à 70 % du temps des employés aujourd’hui ».
L’impact réel du développement de l’IA sur l’emploi est très débattu. Une étude publiée début octobre par des chercheurs de l’université de Yale estime ainsi que derrière les discours marketing censés convaincre les dirigeants d’entreprise, l’automatisation réelle est très minimale. Mais certaines suppressions d’emplois ont de quoi interroger sur les effets de long terme. Au mois d’août, une étude de Stanford illustrait par exemple le net décrochage dans l’emploi de jeunes développeurs depuis le lancement de ChatGPT.

Ces dernières semaines, les dirigeants de sociétés aussi diverses que PricewaterhouseCoopers (PwC) ou Ford justifiaient le recul de leur nombre d'embauches par le recours à l'IA.
Recourir à l’IA pour réduire le temps de travail ?
Le rapport du Sénat américain, lui, rapproche les licenciements opérés par Amazon, Walmart, UnitedHealth Group ou JP Morgan, des discours de leurs dirigeants valorisant les gains de productivité permis par l’IA. Le document place par ailleurs dos à dos les dizaines de milliers de licenciés et les rémunérations des dirigeants de sociétés concernées : 34,3 millions de dollars en 2024 pour le patron d’Amazon Web Services, ou encore 27 millions de dollars pour le PDG de Walmart.
Il souligne aussi les promesses commerciales de sociétés comme Salesforce, voire de spécialistes de l'IA comme Mechanize ou Artisan, qui appellent à « cesser d’embaucher des humains » ou à économiser leurs salaires. De même, relève la commission HELP, la société spécialisée dans la conduite autonome Kodiak incite clairement à « gérer le défi du recrutement de conducteur » (en les automatisant, donc).
Déclarant ne « pas être un luddite », Bernie Sanders conclut sa tribune pour Fox News sur la nécessité de s’assurer que les nouvelles technologiques « servent les besoins humains » plutôt que d’enrichir « un petit nombre de multi-milliardaires ».
Et de proposer, entre autres, de passer à la semaine de 32 heures sans perte de salaires, d’obliger les grandes entreprises à ce que leurs travailleurs puissent élire au moins 45 % de leur conseil d’administration, pour être en mesure d’influer sur le développement des technologies, ou encore d’imposer une « taxe sur les robots » aux grandes entreprises, dont les fonds serviraient à « améliorer les conditions de vie des travailleurs lésés ».
Bernie Sanders veut que l’IA permette de passer aux 32 heures
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Quel emploi dans un monde où l’IA fait tout ?
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ChatGPT, McKinsey et Anthropic aux prédictions
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Recourir à l’IA pour réduire le temps de travail ?
Commentaires (77)
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Abonnez-vousLe 08/10/2025 à 08h40
Le 08/10/2025 à 08h48
Mais peut être que je me trompe et qu’il sera le prochain président des US en réaction au mandat Trump… moui
Le 08/10/2025 à 12h34
Le 08/10/2025 à 17h35
1. Tirer la fenêtre d'Overton dans l'autre sens (et ainsi la rééquilibrer un peu)
2. L'effet de simple exposition : quand on te parle de la même idée à de multiple reprises à la fin, elle devient familière et donc plus acceptable comparé à la première fois.
Bref, Sanders fait du bon boulot !
Le 08/10/2025 à 08h44
Le 08/10/2025 à 09h05
C'est la tendance actuelle, poussée par les marchés qui valorisent les entreprises ayant le courage de réduire les effectifs pour gonfler les marges... ce qui pénalise indirectement les entreprises qui ne le font pas. Bref, toujours la même rengaine, mais avec des arguments différents.
#SadButTrue
Le 08/10/2025 à 09h27
Le 08/10/2025 à 09h43
Ca permet des fusions/acquisitions.
Ca améliore le ratio dette/capital et donc la capacité d'emprunt.
Ca attire les investisseurs.
etc.
Le 08/10/2025 à 10h46
Tout ce qui est listé c'est du financier / boursier.
Le 08/10/2025 à 11h18
Mais dans un contexte ultra-concurrentiel et court-termiste, ta capacité à produire c'est surtout ta capacité à vendre. C-a-d ta capacité à trouver des clients et à combattre les concurrents. Deux choses qui requièrent du pognon et donc une capacité à emprunter/investir.
Y a pas des masses de preuve que l'IA améliore les performances de production. Mais en tant qu'excuse pour réduire le personnel, ca a déjà fait ses preuves.
Modifié le 08/10/2025 à 22h27
Le 09/10/2025 à 12h14
Modifié le 09/10/2025 à 14h03
Le 08/10/2025 à 09h28
Le 08/10/2025 à 16h06
Modifié le 08/10/2025 à 17h30
Le 08/10/2025 à 18h10
Le 08/10/2025 à 21h30
La pathologie c'est de ne pas être dans cet état lorsqu'on regarde la réalité en face, ça c'est problématique.
D'ailleurs il y a fort à parier que ceux qui ont les manettes en mains et qui créent tout ce bordel, eux, sont atteints d'une fucking pathologie mentale !
Pareil avec "l'éco-anxiété", pardon mais comment en faisant un constat factuel, scientifique de la tournure des choses, ne pas être anxieux ?
Là où cela peut poser problème c'est lorsque cela paralyse.
Tout l'enjeu est de transformer une "anxiété" ou d'une "dépression", en révolte grâce à une saine colère !
Le 08/10/2025 à 21h54
Chaque jour je ne fais que rentrer un peu plus de colère et de désarroi à l'intérieur. Il n'y a que le fait d'en rire et ma spiritualité qui m'aide à ne pas sombrer. Ceux qui n'arrive pas à rire ou à croire, je leur souhaite bon courage.
Modifié le 08/10/2025 à 21h33
Le 08/10/2025 à 09h41
J'utilise l'IA gen quotidiennement, et je ne vois pas en quoi elle peut remplacer complètement un profil junior. Au pire elle déporte le besoin, mais il y a toujours besoin de l'humain derrière (et heureusement).
Ceux qui font ces choix ne voient que par la lorgnette des économies à court-terme. Mais lorsque la réalité les rattrapera il sera trop tard pour eux : les concurrents ayant misé sur le couple IA + humain auront pris une avance considérable qu'il leur sera impossible de rattraper.
Clairement les profils juniors peuvent plus rapidement qu'auparavant monter en compétences grâce à l'IA (pour peu que ce soit fait avec intelligence). Et ces mêmes personnes vont ensuite être un réel atout pour les entreprises, car elles seront souvent plus à même d'exploiter l'IA que leurs collègues avec plus d'ancienneté (qui ont acquis leur expérience différemment encore).
Il n'y a aucun jugement entre les deux profils : ce sont juste des profils différents. Et dans les deux cas c'est l'expérience humaine qui prime, plus que les spécificités de ce que l'IA apporte (qui sont juste un plus).
Je suis complètement d'accord avec l'idée de réduire le nombre d'heures de travail, pour laisser enter sur le marché ceux qui sont mis sur le carreau. De former, solidement, les individus. Et d'enfin poser une taxe sur les robots/IA, qui me paraît de plus en plus pertinente et indispensable (et ce à l'échelle mondiale).
Modifié le 08/10/2025 à 13h03
Pour les cadres supérieurs, je suis plutôt d'accord avec votre commentaire : l'automatisation a toujours besoin des ingénieur(e)s spécialisé(e)s, concepteurs, dirigeants, gestionnaires, directeurs(trices). Car le capital a besoin d'automatiser les tâches qui s'enchaînent plus rapidement et créent plus de plus-value pour le même capital initial.
Le 08/10/2025 à 17h41
Modifié le 08/10/2025 à 18h19
Les caisses automatiques des supermarchés sont un très bon exemple que tout le monde peut expérimenter : la machine va sortir la fiche d'un produit que le client va lui présenter devant un capteur de code-barre, elle va faire le total de la somme à payer, elle va imprimer un ticket, contrôler si le client scanne bien tous les produits (avec une balance qui pèse le produit pour aider à l'identifier, avec des caméras algorithmiques qui détermine la nature des produits, les comportement éventuellement suspects autour de la caisse). Le problème vient quand la machine ne connait pas un problème qui se présente à elle ou quand la machine tombe en panne ou a besoin d'un entretien (rechargement du papier pour les tickets, alimentation du monnayeur). Il y a toujours aujourd'hui des caissiers et caissières qui surveillent les caisses automatiques et qui accompagnent les clients dans leurs actions.
Le 08/10/2025 à 18h40
Oui, bien sûr, les robots industriels ne sont pas capable de gérer un problème inconnu, mais sur une chaîne, ça arrive très rarement, et dans le pire des cas, c'est un humain qui gère pour 20 machines (chiffre au pif), et donc qui remplace 20 personnes.
On a plus de travail à la chaîne comme dans "Les Temps Modernes".
Le 08/10/2025 à 21h05
Le 08/10/2025 à 21h02
Et t'as pas idée du bon en qualité que permettent les machines outils programmables, avec des tolérances respectées sur quasiment toutes les pièces. Là où l'humain bat la machine, c'est quand il est plus sur de l'artisanat (sens large : par exemple, le polissage des pâles de turbines chez GE, c'est fait par des ouvriers parce que la qualité du polissage se perçoit bien haptiquement, domaine où les machines sont encore très loin)
Modifié le 10/10/2025 à 08h15
Le 10/10/2025 à 11h18
Contrairement à toute la br...ette actuelle sur les LLM, je pense que :
- les LLM peuvent apporter des gains de performances sur certaines applications particulières
- ils sont loin (mais genre immensément loin) de la révolution qu'a représenté la mécanisation parce qu'ils ne sont pas capables d'apporter justement cette conjonction de qualité+volume+baisse des coûts.
Le 14/10/2025 à 09h23
Elle est due en grande partie à tout un tas d'améliorations dans la fabrication des outils : deplacements par chemins de billes sans jeu au retournement / changement de sens, outils de coupe au carbure de tungstène etc.
On faisait déjà des pièces au micron (pour l'hydraulique) dans les années 50.
Le 14/10/2025 à 11h56
Ce qui rend le gain de l'automate de plus en plus important.
Derrière, il y a toujours un calcul de rentabilité : est-ce que le coût de l'automate se rentabilise sur la quantité produite ? Si oui, on automatise, si non, et même si l'humain ne fait pas aussi bien, on reste en manuel. Il y a des exceptions à ça (où le gain de précision/qualité, assorti à des réglementations contraignantes, poussera à automatiser plus ou moins).
Mais globalement, l'humain est dépassé par les machines dans une grande majorité des opérations de production (raison pour laquelle l'avenir semble être à la cobotique, pour rendre plus facile l'articulation du meilleur de chaque monde)
Le 08/10/2025 à 09h54
Modifié le 08/10/2025 à 10h33
Mais j'ai l'impression que tous ces techno-prophètes sont ceux qui seraient le plus facilement remplaçables par des LLMs, et ce sont eux qui s'opposent le plus à leur propre remplacement en se considérant comme essentiels pour leurs propres prophéties.
Le 09/10/2025 à 12h22
Faut arrêter de prendre les dirigeants pour bcp plus intelligent qu'ils ne le sont, et en tout cas, si intelligence il y a, qu'elle puisse servir à des projets utiles aussi à autrui plutôt que dans leurs uniques intérêts.
Le 09/10/2025 à 12h30
Le 09/10/2025 à 12h36
Or comme pour bcp de sujets, on peut avoir les meilleures expertises du monde, si celui qui a les manettes en main est une chèvre, l'expertise ou ici ce constat ne servent à rien... Malheureusement...
Le 08/10/2025 à 10h16
Modifié le 08/10/2025 à 12h26
Le problème de ce genre d'étude c'est qu'elle valide que l'IA fonctionne. Hors; pour peu qu'on connaisse son sujet, c'est du BS total. On a maintenant les exemples en nombre.
Je dirais même que c'est un aveu de faiblesse. Si l'IA mène au chômage des gens et donc les rend précaires (et aux USA c'est plus violent qu'ici bas). C'est que le système ne fonctionne pas. En tout cas qu'il ne produit pas les garanties pour les besoins de bases d'un être humain américain (qui rêve?) : Coca, burger, bunker.
Sous entendu qu'il n'y a pas de filet de sécurité. Donc qu'il se pointe le bout d'une révolte...
En attendant que la bulle éclate...
Le 08/10/2025 à 16h56
Faut se rappeler que pour celleux qui ont lu (et qui croient un peu en) Marx, l'industrie la mécanisation, l'énergie (et donc par extension toute forme d'automatisation du travail) et un des prérequis à la société utopique future où tu pourrais te débarasser du capitaliste (a.k.a. Le Bourgeois).
C'est très battu en brêche par le fait que depuis 50 ans, on a un mur écologique qu'on se prend plein fer, mais ça n'empêche pas de rêver à croire que Marx avait un peu raison. (indice: non en fait ça marche pas, cf. tout ce qu'on sait sur les externalités destructrices de l'IA générative telle qu'on nous la fait bouffer aujourd'hui).
Le 08/10/2025 à 10h58
IA cas, faux con ?
Modifié le 08/10/2025 à 11h21
" …monter en compétences grâce à l'IA (pour peu que ce soit fait avec intelligence) "
Le 08/10/2025 à 11h53
Ça n'enlève en rien les autres supports : livres, recherches, collègues, etc. Mais c'est un plus non négligeable si correctement intégré dans la phase d'apprentissage.
Très honnêtement, je suis très critique sur beaucoup de choses en ce qui concerne l'IA (gen) et tout ce qu'on lui colle. Très critique envers les dérives que cela engendre (sur tous les plans).
Par contre je ne supporte pas pour autant que l'on dise n'importe quoi à son sujet, et que l'on obscurcisse ses atouts (actuels ou potentiels).
C'est toujours pareil : je vois le monde en nuances, pas en bichromie.
Le 08/10/2025 à 11h33
Certains vont passer à 0h de travail/semaine grâce à l'IA.
Le 08/10/2025 à 12h31
Modifié le 08/10/2025 à 12h42
En savoir plus : Les Luddites : comment ces premiers "anti-tech" faisaient la guerre aux machines - Le mot « Luddite » est devenu un raccourci de technophobe mais les rebelles originels de la Révolution industrielle combattaient un ennemi beaucoup plus insidieux. - National Geographic 12/08/2025
Extrait : Gavin Mueller remarque : « Je pense souvent aux [Luddites] quand je vois des textes et des images générés par l’IA. Elles me semblent souvent inférieures au travail que même les êtres humains aux talents les plus modérés sont capables de produire. »
Le 08/10/2025 à 16h59
Les Luddites étaient loin d'être technophobes. Par contre ielles luttaient contre les formes de domination dans le travail que permettait "l'avancée" technologique du moment. A aucun moment il n'est question de dire que la mécanisation c'est mal. Par contre, permettre au client de dicter comment on bosse et nous ruiner à court terme, ça non.
Le 08/10/2025 à 17h24
Le 08/10/2025 à 16h09
Le 08/10/2025 à 16h29
En France, Hamon avait tenté de la mettre au débat en 2017 mais c'était bien trop tôt, l'IA était encore une idée floue, le grand public ne l'utilisait pas.
Il faut attendre d'avoir une catastrophe sociale pour qu'on commence à s'interroger.
Modifié le 09/10/2025 à 11h43
Le 09/10/2025 à 10h43
Le 09/10/2025 à 11h44
Le 09/10/2025 à 16h37
Le 10/10/2025 à 08h52
Le 10/10/2025 à 11h07
Le 08/10/2025 à 17h32
* Pas assez de boulot pour tout le monde
* Beaucoup de suppression d'emplois dues à l'"IA" et à l'automatisme
⇒ Taxe sur l'IA et les automatismes et baisse du nombre d'heures minimales.
On parle toujours de la destruction créatrice de Schumpeter, mais là, la destruction arrive trop vite pour soutenir la création, et ce sont les gens qui paient les pots cassés. Rééquilibrons tout ça ! (j'ai failli ajouter un "Camarades !" à la fin)
Le 09/10/2025 à 00h27
Comment une économie peut supporter un tel contexte, surtout quand c'est aussi brutal et sans garde-fou ? Il y aura probablement beaucoup de morts ou d'augmentation d'insécurité le temps de trouver une solution appropriée. 😢
Le 09/10/2025 à 11h34
Le 09/10/2025 à 11h57
Après, en France, on est officiellement à 7,5% et j'arrive pas à me rendre compte si c'est beaucoup ou pas.
En tous cas, passer de 4% à plus de 30% (les 345M d'américains ne sont pas tous en âge de travailler) d'un coup, ça pourrait faire très très mal s'il n'y a pas beaucoup d'emplois de crées d'un autre côté (ce qui a peu de chances d'arriver au vu du contexte).
Le 09/10/2025 à 13h24
Le 09/10/2025 à 15h15
Le 09/10/2025 à 17h12
Le 09/10/2025 à 23h18
Le 10/10/2025 à 10h57
En vrai, je sais pas si le niveau de réflexion des techbros a atteint cet horizon.
Le 10/10/2025 à 12h34
Pas de travail = pas de thunes (au moins sur le long terme) = pas d'achats = pas de thunes pour les entreprises = pas de travail
L'avenir s'annonce super bien !
Modifié le 10/10/2025 à 14h42
Et l'IA va en créer, des "bullshit jobs" et des jobs qui produisent (et qui font l'entretien de) plein d'objets issus de l'IA et conçus avec de l'IA dedans.
Le 11/10/2025 à 22h07
Le 12/10/2025 à 03h01
Le 12/10/2025 à 21h50
Quasiment tous les métiers ont un aspect ou un autre qui paraît bullshit aux yeux des autres sans que pour autant ce soit vraiment le cas ou sans que ce soit en soi mal, ni qu'il faille supprimer ces activités peu rentables, ou les postes associés, car ce serait la porte ouverte à la suppression de n'importe quel poste remis en question sur une supposée inutilité (d'où ma boutade sur le fait qu'on soit tous le bullshit job d'un autre).
Modifié le 17/10/2025 à 20h58
Le 18/10/2025 à 15h44
Modifié le 19/10/2025 à 00h16
Ce que j'ai compris de ce que tu mettais, c'est qu'on aurait tous un bullshit job du point de vue d'une autre personne (sous-entendu,: il n'y a pas de réel bullshit job ; ou alors "tous les jobs en sont").
Le cas des agriculteurs est justement un non-bullshit job assez "ultime", ce qui avait pour but de démontrer que, non, tous les jobs ne peuvent pas être pris pour des "bullshit jobs".
Après, je n'avais pas en tête les personnes de mauvaise foi ou ayant assez peu réfléchi à la question et que tu sembles dénoncer.
Mes excuses, donc, pour ce quiproquo. 😉
Le 20/10/2025 à 12h01
Je trouve cet article intéressant (mets le en mode lecture, alternatives éco ne sait pas encore s'en protéger :
https://www.alternatives-economiques.fr/bullshit-jobs-une-theorie-a-con/00099733
Derrière une réalité (le sentiment d'utilité ou d'inutilité des employés), le dévoiement du concept de bullshit job pour désigner des emplois utiles (souvent, mais pas que, peu rémunérés) opposés à des bullshits jobs (souvent de bureau et mieux rémunérés), c'est une forme cachée de poujadisme (et ça a le vent en poupe avec la montée de l'ED)
Modifié le 20/10/2025 à 16h24
J'avoue que j'avais plutôt en tête les agriculteurs cultivant des patates. ^^
Le 20/10/2025 à 18h58
Le 17/10/2025 à 16h25
Le 17/10/2025 à 16h55
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