« Victoire totale » : Epic gagne en appel contre Google, qui va devoir ouvrir son Store
Géants à terre
Après avoir reçu un jugement défavorable en première instance, Google a fait appel pour protéger son Play Store. Mais les arguments d’Epic ont fait mouche, le juge confirmant que Google a abusé de sa position sur la distribution des applications.
Le 01 août à 11h47
5 min
Droit
Droit
Apple, Google, même combat pour Epic. L’éditeur de jeux avait simultanément déposé plainte en aout 2020 contre les deux géants de la tech, pour les mêmes raisons : l’abus de position dominante constitué par leur boutique respective, l’impossibilité d’installer des applications autrement que par les boutiques officielles, la commission de 30 %, l’obligation de passer par le système de facturation de la boutique, etc.
Stratégie gagnante pour Epic
Pour Epic, la stratégie était parfaitement coordonnée. Échaudé depuis des années par une situation qu’il estimait injuste, l’éditeur avait préparé son coup. Par surprise, il introduit en aout 2020 un système de paiement direct dans Fortnite sur Android et iOS. Pour la première fois, il devient possible d’acheter de la monnaie virtuelle autrement que par l’App Store et le Play Store. Google et Apple réagissent : cette action est interdite par les conditions des boutiques. En quelques heures, Fortnite disparait sur Android et iOS. Le jour même, Epic dépose plainte contre les deux sociétés avec un dossier complet.
Après plusieurs années de défaites contre Apple, Epic a remporté une importante victoire en mai. La juge en charge de l’affaire n’a pas caché sa colère face au comportement de Cupertino, accusée d’avoir sciemment menti à la cour. Côté Google, la firme avait perdu en 2023 en première instance, pour les mêmes raisons, après le vote unanime du jury. Elle avait fait appel, obtenant que le jugement soit suspendu le temps que la procédure aboutisse. Le temps est désormais écoulé.
Conséquence pour Google
Le revers est aussi important pour Google que pour Apple. La conséquence la plus immédiate est que Google doit modifier les règles de son Store pour autoriser très officiellement les boutiques tierces. Même conséquence qu’en Europe sous l’effet du DMA. De même, Google doit maintenant autoriser tous les éditeurs tiers à intégrer leur propre système de paiement s’ils le souhaitent.
C’est un changement majeur pour les deux géants de la tech qui se prépare. En autorisant les autres boutiques à s’installer et en perdant le contrôle des paiements pour les achats in-app, Apple et Google vont passer à côté d’une importante manne financière.
La fameuse commission de 30 %, commune aux deux plateformes, assure une rente confortable et régulière, aussi bien sur les achats intégrés spontanés que les abonnements. Au point que certaines entreprises ont décidé de ne plus proposer leurs abonnements par ce biais, comme Spotify.
En outre, Google a interdiction pendant trois ans de pratiquer des incitations à proposer des contenus exclusivement sur son Play Store. En d’autres termes, Google ne peut plus proposer des conditions financières plus intéressantes aux éditeurs pour qu’ils fournissent – momentanément ou non – des applications et contenus exclusivement sur la plateforme de Google.
Même combat, mêmes conséquences, mêmes réponses
Pour Epic, qu’il s’agisse d’Apple ou Google, c’est le même combat. Tim Sweeney a évoqué plusieurs fois le duopole formé par les deux entreprises, étouffant la concurrence et interdisant aux éditeurs tiers de pratiquer les tarifs qu’ils souhaitent.
Pour Google cependant, la défaite en appel est une catastrophe pour les utilisateurs. « Cette décision nuira considérablement à la sécurité des utilisateurs, limitera le choix et sapera l’innovation qui a toujours été au cœur de l’écosystème Android. Notre priorité absolue reste de protéger nos utilisateurs et nos développeurs, et d’assurer une plate-forme sécurisée alors que nous poursuivons notre appel », a ainsi déclaré Lee-Anne Mulholland, vice-présidente des affaires réglementaires de Google.
Cet argument de la sécurité a été largement agité par Apple ces dernières années, que ce soit dans son procès contre Epic aux États-Unis ou dans le sillage du DMA. La firme de Cupertino persiste dans son exposé, affirmant que l’ouverture aux boutiques tierces casse la sécurité de l’environnement iOS, expose les utilisateurs à des risques inutiles, et nie l’effet positif de l’App Store sur le succès commercial des applications tierces. La boutique est souvent présentée comme un vecteur significatif de popularité et de gains financiers.
Mêmes arguments pour Google, mais qui n’ont pas fait mouche auprès de la juge Margaret McKeown, en charge de l’affaire. « Le dossier regorge de preuves que le comportement anticoncurrentiel de Google a enraciné sa domination, faisant bénéficier le Play Store des effets de réseau », a déclaré la juge. « Ces recours et leur portée sont étayés par le dossier et la nature du marché, et nous les maintenons ainsi que le verdict de responsabilité et l’injonction dans son intégralité ». The Verge a publié le jugement dans son intégralité.
Google réfléchit à porter l’affaire devant la Cour suprême, plus haute juridiction des États-Unis. Il n’y a cependant pas de garantie qu’elle examinera l’affaire ou donnera raison à Google.
Tim Sweeney, fondateur et CEO d’Epic, n’a pas caché sa joie sur X, évoquant une « victoire totale » et annonçant l’arrivée prochaine de l’Epic Games Store sur Android.
« Victoire totale » : Epic gagne en appel contre Google, qui va devoir ouvrir son Store
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Stratégie gagnante pour Epic
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Conséquence pour Google
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Commentaires (53)
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Abonnez-vousModifié le 01/08/2025 à 11h51
Le 01/08/2025 à 11h59
C'était déjà une stratégie des hôtels avec les minibar et les "jeux" sur les TV dans les chambres facturés plusieurs dizaines d'€ par heure...
Idem sur les smart TV avec les films à la location/achat...
Modifié le 01/08/2025 à 12h44
Le 01/08/2025 à 13h51
Epic défend pas les consommateurs — ils veulent juste plus de parts.
Le 01/08/2025 à 14h46
Le 01/08/2025 à 16h23
Le 01/08/2025 à 16h03
C'est vraiment des salauds /s
Modifié le 01/08/2025 à 16h24
Modifié le 01/08/2025 à 16h47
J'y crois parce que, de mon coté, je ne voulais pas payer une taxe à Apple sur chaque achat.
Laissez moi vous retourner une question: pourquoi pensez-vous qu'on ne devrait pas se réjouir de cette décision de justice ?
Modifié le 01/08/2025 à 17h18
et vous pensez avoir gagné en tant que consommateur ?
En réalité, vous avez juste changé l’intermédiaire qui ponctionne.
Ce n’est pas une victoire pour vous — c’en est une pour leur marge.
Applaudir ça, c’est se réjouir d’être mieux tondu.
Le 01/08/2025 à 20h38
Le 02/08/2025 à 11h50
Moi. L'acheteur. Je peux choisir l’intermédiaire.
Vous préférez quand c'est imposé par un fabriquant d'OS ?
Le 04/08/2025 à 13h14
Ce n’est pas une question de “préférer” un monopole à un autre.
C’est une question de ne pas se faire avoir par un changement d’intermédiaire qui, au fond, ne change rien.
Passer de Google à Epic, ce n’est pas “choisir librement” — c’est juste changer de guichet.
À quoi bon ce “choix” si le client paie le même prix à l’arrivée ?
Si Epic (ou une autre boîte) baissait réellement le coût, on pourrait en reparler.
Mais qu’est-ce qui vous fait croire qu’ils le feront ? Rien ne les y oblige.
Et tout indique qu’ils chercheront surtout à encaisser plus, pas à faire gagner le consommateur.
Dans la logique capitaliste qu’ils suivent, c’est plutôt :
“Le client est déjà habitué à ce prix. Pourquoi je le baisserais ? D’autant que sur mon produit, il n’y a pas de concurrence.”
Multiplier les options ne garantit rien en soi.
Encore faut-il que ces nouvelles options soient moins voraces, plus éthiques, ou plus respectueuses.
Et jusqu’à preuve du contraire, ce n’est pas le cas ici.
Le 04/08/2025 à 17h21
On ne demande pas que l'autre intermédiaire soit "mieux".
On ne demande même pas qu'un autre intermédiaire existe.
Bref ce n'était pas une question de tarif. C'était une question de principe.
Le 04/08/2025 à 17h28
Vous ne demandez ni un meilleur service, ni un meilleur prix, ni même un intermédiaire concret — juste le “droit” théorique d’en avoir un… même si rien ne change pour l’utilisateur.
Et vous appelez ça une victoire pour le consommateur ?
Vous venez littéralement de démontrer ce que je dis depuis le début :
ce combat ne vise pas à améliorer quoi que ce soit pour nous.
Il permet juste à une autre entreprise de venir ponctionner à la place de Google, sans promesse de faire mieux.
Et vous applaudissez ça… au nom d’un “principe”.
C’est une démonstration parfaite de ce que j’appelle une illusion de progrès :
On change la façade, on garde le système, mais on fait croire à une libération.
Merci d’avoir validé ça aussi clairement. Vous me donnez raison.
Modifié le 04/08/2025 à 17h47
Et, pour moi, le droit de pouvoir choisir est une liberté.
Désolé si tu es partisan de "la liberté c'est l'esclavage".
De mon coté, j'accepte avec joie le fardeau de devoir choisir.
Le 04/08/2025 à 18h03
Mais une liberté réelle se juge à ses effets — pas à son étiquette.
Or ici, ce “choix” ne produit ni baisse de prix, ni amélioration de service, ni pouvoir concret pour l’utilisateur.
Juste la possibilité de changer d’intermédiaire… pour payer exactement pareil.
Et vous appelez ça une victoire ?
Non. C’est une victoire pour ceux qui encaissent, pas pour ceux qui paient.
C’est comme poser la question : “vous préférez la peste ou le choléra ?”
Mais dans les deux cas, vous y passez quand même.
Il ne suffit pas d’invoquer la liberté pour lui donner du sens.
Une liberté qui ne change rien, ne protège rien, n’apporte rien — ce n’est pas un progrès, c’est une façade.
Vous confondez un symbole avec un bénéfice.
Et cette confusion, c’est exactement ce sur quoi misent ceux qui vous facturent.
Au passage : je vous vouvoie depuis le début.
Vous avez préféré glisser dans la familiarité ironique plutôt que de répondre sur le fond.
Franchement, on devrait viser plus haut que ça.
Modifié le 04/08/2025 à 18h46
Une liberté se doit d'être accordée par défaut, sans objectif spécifique à atteindre.
Seules les privations de libertés doivent avoir un objectif spécifique à atteindre.
Et cet objectif à plutôt intérêt à servir l'intérêt général !
Je reconnais ton droit à t'insurger contre Epic ou n'importe quel intermédiaire cherchant à faire de l'argent sur les app-store. Mais c'est pas ma guerre.
Je me contente de me réjouir que Google/Apple ne puisse pas m'imposer son app-store au motif qu'il a développé l'OS de mon smartphone.
Je préfère un démon qui me demande de choisir entre la peste ou le choléra, à un ange qui m'impose la peste. Comme je disais: question de principe.
Le 05/08/2025 à 10h57
Vous parlez de liberté comme d’un principe sacré, à protéger indépendamment de ses effets.
Mais une liberté qui ne change rien à la situation de ceux qui en disposent, c’est au mieux un confort rhétorique, au pire un leurre politique.
Je n’ai jamais défendu la privation de liberté.
Je dis simplement que la multiplication d’intermédiaires identiques ne crée pas une émancipation — seulement une illusion de choix.
Et ce “choix”, en l’occurrence, ne produit ni baisse de prix, ni meilleure protection, ni service plus vertueux.
On peut s’en réjouir “par principe”.
Mais alors il faut aussi assumer qu’on se satisfait d’une victoire de forme, sans exigence sur le fond.
Quant à votre image :
“Je préfère un démon qui me demande de choisir entre la peste ou le choléra, à un ange qui m’impose la peste”
Libre à vous.
Mais dans les deux cas, vous attrapez la maladie.
Et c’est précisément ce que je critique : se satisfaire d’un choix empoisonné, tant qu’il peut porter l’étiquette “liberté”.
Il y a là une posture familière : refuser ce qui est imposé, même si le résultat est identique, simplement pour préserver le sentiment de choisir.
Mais le confort psychologique de se croire libre ne suffit pas à créer un gain réel.
Crier “liberté” sans jamais regarder ce qu’elle produit, c’est applaudir un rideau vide.
La liberté pour la liberté, sans exigence d’impact, ce n’est pas un idéal. C’est une échappatoire.
Je propose qu’on en reste là, car nos visions sont manifestement diamétralement opposées, et je doute que la longueur du débat modifie en quoi que ce soit nos positions respectives.
J’ai apprécié le fond de l’échange, cela dit.
Le 04/08/2025 à 22h37
Il est bien question d'économie pour les joueurs, voir la FAQ : https://www.epicgames.com/site/fr/free-fortnite-faq
Cela parle de "jusqu'à 20%"
Je ne suis pas joueur de Fortnite, je n'ai pas de smartphone par horreur du duopole Apple/Google.
Je trouve donc que tout coin dans l'édifice du duopole est une bonne chose, mais pour la discussion en cours, l'idéal serait qu'un joueur de Fortnite qui a utilisé les deux alternatives : paiement in-app et externe, puisse confirmer (ou pas) ce que dit la FAQ
Le 05/08/2025 à 07h42
Le 04/08/2025 à 11h38
Des achats récurrents (si possible en abonnements) et si EN PLUS on favorise l'addiction du client, c'est merveilleux. Ma prof de commerce me disait "vends du PQ, en plus ta gestion de stock sera gérée par le client lui même".
Un client, c'est fait pour être essoré. Juste ce qu'il faut. Qu'il puisse revenir demain
Modifié le 01/08/2025 à 13h24
Ça ne change rien pour les gamins qu'ils payent 30% de commissions à Apple/Google ou non.
Y'a pas que Fortnite sur le store d'Epic.
Y'a un contrôle parental sur Epic.
Si t'aime pas Fortnite, laisse-donc les gamins s'amuser.
Modifié le 01/08/2025 à 13h44
Y’a une différence entre “s’amuser” et “s’abrutir”.
Le contrôle parental existe, ouais. Mais encore faut-il des parents capables de l’activer… et des gosses pas déjà biberonnés à la dopamine facile.
Fortnite, c’est pas un jeu, c’est un distributeur à dépendance.
Alors non, ça change rien qu’Epic file 30 % à Apple ou pas sur cet aspect:
les cerveaux sont déjà cramés, et les cartes bancaires déjà ponctionnées.
Mais leur but, c’est pas d’améliorer le système — c’est juste de presser le citron jusqu’à la dernière goutte, pour eux.
Le 01/08/2025 à 16h04
Quantité de gamins jouent à Fortnite sans payer.
Et ceux qui payent (et leurs parents) font ce qu'ils veulent de leur argent.
Fortnite n'est pas de plus mauvaise qualité ou plus addictif que la plupart des JV Free2Play.
C'est un modèle économique qui n'est pas plus pervers que nombres d'autres (allô Copie France ?).
Bref. Les arguments moraux concernant Epic me semblent déplacés, surtout face à Google et Apple qui, eux, abusent de leur position dominante depuis bientôt 20 ans avec des arguments de mauvaise foi.
Le 01/08/2025 à 16h28
À aucun moment j’ai parlé de bannir les jeux vidéo. Je parle de Fortnite, de son modèle, et de la complaisance qu’il génère.
Oui, plein de gamins jouent “gratuitement”… jusqu’au moment où ça devient : “allez steuplé, juste un skin”.
Et les parents ? Souvent dépassés, parfois absents — alors ouais, c’est leur argent. Et c’est aussi leur responsabilité.
Mais faut arrêter de faire passer Fortnite pour un simple jeu parmi d’autres. C’est une machine optimisée pour capter, fidéliser, et monétiser des enfants et pas que. Mais les adultes sont sensés assumer les conséquences de leur choix.
Et Epic n’a rien d’un chevalier blanc. Juste une boîte qui veut sa part du racket.
Qu’Apple ou Google aient abusé, c’est un fait.
Mais ça ne transforme pas Epic en sauveur. Juste en concurrent plus sournois.
Modifié le 01/08/2025 à 16h55
Le 01/08/2025 à 17h22
Et oui, beaucoup d’autres jeux ne fournissent pas assez de crédits… mais au moins vous êtes clairs sur le fait que le système est conçu pour faire redépenser.
- Le système de Battle Pass de Fortnite est critiqué pour exploiter la peur de rater des récompenses limitées, incitant les joueurs à débloquer ou acheter du contenu rapidement.
- Et même si certains joueurs vantent sa générosité — “un Battle Pass acheté en permet deux autres rien qu’en jouant” — ce modèle est calculé pour retenir et pousser à l’achat au lieu de simplement divertir
Le 03/08/2025 à 16h52
Ce qui est anormal, c'est que ça aie pris plus de 15 ans pour que cette situation soit finalement considérée comme problématique par la justice. Ça a un impact beaucoup plus large et significatif pour la société que la question de l'addition aux jeux.
D'ailleurs Apple aurait été ravie d'avoir Fortnite sur iOS et l'app store selon ses termes et de prendre 30% des revenus.
S'en prendre à Epic dans cette affaire n'a aucun sens, c'est surtout un argument de fanboy ou lobbyiste Apple pour essayer de justifier l'injustifiable.
Le 04/08/2025 à 08h14
Argument minable. On appelle ça une attaque ad hominem, et ça trahit surtout l’absence d’argument solide.
Mais revenons au fond justement. Google a été visé par la justice — et c’est mérité. Leur abus de position dominante est réel.
Mais ce que vous refusez de voir, c’est qu’Epic n’a pas mené ce combat pour défendre le consommateur.
Ils l’ont mené pour pouvoir installer leur propre système de paiement, optimiser leur marge, et continuer à monétiser l’attention sans passer par la case commission.
Apple, Google, Epic : même logique, même cynisme, juste des postures différentes.
Refuser de critiquer Epic sous prétexte qu’ils attaquent plus gros qu’eux, c’est remplacer un aveuglement par un autre.
Le 04/08/2025 à 09h29
Modifié le 04/08/2025 à 10h19
Je vous écoute. Expliquez-moi ce que le consommateur y gagne réellement — pas en théorie, en pratique.
Parce que pour l’instant, tout ce que je vois, c’est une entreprise qui veut réduire ses commissions pour mieux capter l'argent ensuite.
Alors si vous avez un vrai bénéfice économique à présenter, je suis tout ouïe.
Le 04/08/2025 à 10h20
Modifié le 04/08/2025 à 10h57
Ensuite, appelons les choses par leur nom : ce n’est pas une “taxe”, c’est une commission commerciale, que chaque entreprise choisit d’assumer ou de répercuter.
Et c’est Epic (ou toute autre entreprise), pas Apple ou Google, qui a choisi de la faire payer aux utilisateurs, tout en prétendant les défendre.
Donc non, je ne dis pas que c’est normal.
Je dis que ce n’est pas à nous d’être les pions d’un conflit entre géants, et encore moins d’applaudir quand l’un d’eux fait mine de nous défendre pendant qu’il nous fait les poches.
Modifié le 01/08/2025 à 12h27
Est-ce qu'il faut s'attendre à voir arriver des applis payantes sur F-droid ?
Et Google sera-t-il obligé d'enlever les messages FUD quand on installe un autre magasin ?
Le 01/08/2025 à 12h55
Le 01/08/2025 à 16h50
Absolument tout le reste vient de F-Droid, y compris ce qui est aussi présent sur le store: Plus confiance dans leur mode de fonctionnement ou c'est eux qui font le build à partir des sources, ce qui élimine les possibilités de cachotteries utilisant des dépendance non libres et d'avertir (via la page de description) quand c'est l'utilisation de services non libres par un code libre. Idem pour des dépendances tombant à l'abandon ou changeant de licence: Dans ce cas le développeur doit faire évoluer ce point pour que son application reste MAJ via F-Droid.
Le 01/08/2025 à 13h23
Moi qui pensait bêtement que leur priorité absolue était de rentrer un maximum de pognon ...
Modifié le 01/08/2025 à 13h56
Les mecs croient qu’Epic est “gentil” juste parce qu’ils tapent sur Apple ou Google.
Ils crient à l’abus de position dominante pendant qu’ils abrutissent une génération entière à coups de pass de combat et de V-bucks.
Mais bon, faut croire que tant que c’est “contre Apple” ou "contre Google"....
Modifié le 01/08/2025 à 14h27
Mais dire qu'ils abrutissent une génération entière, je me demande plutôt si ce n'est pas plutôt une génération qui comprend beaucoup d'abrutis.
Le 01/08/2025 à 16h29
Le 01/08/2025 à 18h22
En revanche on peut dire merci à Epic d'avoir permis que les utilisateurs puissent aller ailleurs sans devoir payer plus (Spotify à l'époque de l'Apple Store) ou que le dev qui demain veut être payé sans être ponctionné de 30%, le puisse.
Sinon, sur Android les stores alternatifs existent déjà.
Modifié le 05/08/2025 à 13h25
Aucun des commentateurs n'a dit que Epic était "le gentil" versus les méchants "Apple" ou "Google".
Nous nous rejouissons qu'une decission de justice puisse avoir un impact favorable sur le coût des achats fait au travers des magasins d'applications des teminaux de communications que l'on peut posséder.
La situation actuelle, avant jugement, est claire : Que ce soit par l'un ou l'autre des magasins d'applications. Il y a 30% de commission [Point].
Grâce à ce jugement, ou peut attendre, soit l'apparition d'autres magasins d'applications avec une moindre commission et-ou bien une réduction sur les magasins historiques.
Après libre au fournisseurs d'applications de repercuter ou pas cette réduction à leur clients.
Donc, oui pour moi, et d'après de ce que j'ai lu, oui cette decision est profitable.
Elle profite également à Epic, surement. Et quoi ?
Ce n'est pas parceque le diable dit, alors qu'il fait jour, :"il fait jour"; Que s'en en devient la nuit...
Après au fil des lectures j'ai penser à ça :
Le 05/08/2025 à 13h41
C’est précisément là où se trouve la faille : une décision juridique peut ouvrir la porte, mais elle ne garantit pas que quiconque l’empruntera dans l’intérêt du consommateur.
Oui, un monopole brisé est en soi un changement de structure.
Mais une ouverture de marché ne devient profitable pour l’utilisateur que lorsqu’elle produit un effet concret et mesurable sur son expérience ou son portefeuille.
Pour l’instant, nous n’avons qu’une hypothèse optimiste, pas une certitude.
Et pour reprendre votre métaphore :
Si “le diable” dit qu’il fait jour, je ne vais pas le contredire.
Mais je ne vais pas non plus lui confier mes volets sous prétexte qu’il a dit vrai une fois.
Quant à votre ton condescendant, il est clair.
Mais il ne renforce pas vos arguments — et il ressemble davantage à ce qu’on attend d’un troll que de quelqu’un qui débat sur le fond.
Enfin, pour l’image : classer son interlocuteur parmi les “trolls” est une méthode pratique pour éviter de répondre.
Mais ça ne remplace pas un argument.
Le 05/08/2025 à 13h56
Sans jugement : Probabilité que les choses changes de manières positives pour les consomateurs : Proche de néant.
Avec ce jugement : Probabilité que les choses changes de manières positives pour les consomateurs : possible.
Est-ce qu'avoir une chance est mieux que de ne pas en avoir ?
Oui.
Effet possitif constaté : Oui
Donc oui ce jugment est positif.
CQFD.
Les sentitments personnels que l'ont peut avoir contre ou pour telle ou telle acteur ne rentrant pas dans cette demonstration, y faire appelle ne serait qu'un détourment d'attention sans fondement.
En vous remerciant pour vore écoute.
Le 05/08/2025 à 14h05
Mais c’est bien là que se situe ma réserve :
le possible n’est pas l’acquis.
Et dans un contexte où rien n’oblige les acteurs à répercuter une baisse de commission, cette possibilité reste entièrement conditionnée à leur volonté — donc à leur intérêt économique.
Nous sommes d’accord : le jugement crée un potentiel.
Là où nous divergeons, c’est que je considère que ce potentiel n’est pas, en soi, suffisant pour qualifier la décision de “victoire consommateur” tant qu’aucun bénéfice concret et durable n’est constaté.
Sur ce point, votre démonstration se tient… mais elle reste un raisonnement sur hypothèse.
Merci pour cette dernière réponse en tout cas — l’échange est toujours plus intéressant quand on essaye de raisonner de manière structurée.
Le 06/08/2025 à 08h50
Le 01/08/2025 à 13h28
Le 02/08/2025 à 00h06
Le 01/08/2025 à 14h59
Le 01/08/2025 à 15h28
"Si vous publiez votre appli sur notre store vous devez utiliser notre service de paiement, sinon vous faites votre propre store"
Le fait est qu'utiliser son monopole sur un marché pour se propulser ou maintenir son monopole sur un autre est illégal.
Ici, Google comme Apple utilisent leur monopole sur le marché des "stores" pour se propulser/se maintenir sur le marché des "prestataires de paiement".
Apple est pire dans le sens où ils utilisent aussi leur monopole sur le marché des "systèmes d'exploitation" pour se maintenir sur le marché des "stores" (vu qu'ils n'autorisent pas le passage par ailleurs que l'App Store sur iOS), mais Google a aussi pas mal de torts dans l'affaire.
Le 02/08/2025 à 08h40
Du coup ça veux dire que si un jeu/app choisit de mettre sa propre plateforme de payement leur règles de remboursement s'appliques? Avec Google play on pouvait se faire rembourser facilement, j'espère que ce ce sera pas n'importe quoi...
Le 05/08/2025 à 19h16
Rien sur le fait que les stores , surtout sur le duopole Apple-Google, soient une perte de liberté pour les créateurs & pour les usagers et un vecteur des valeurs américaines....
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