Aylo met ses menaces à exécution : Pornhub, Redtube et Youporn inaccessibles en France
Vases communicants

Depuis quelques heures, trois sites pornographiques parmi les plus importants – Pornhub, Redtube et Youporn – affichent désormais le même message : leur accès est suspendu en France. Leur éditeur, Aylo, a pris cette décision pour protester contre la vérification d’âge obligatoire sur les sites pour adulte.
Le 04 juin à 17h17
6 min
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C’est donc fait. La loi du 21 mai 2024 visant à sécuriser et à réguler l’espace numérique, dite SREN, a permis à l’Arcom de déclarer la guerre aux sites pornographiques ne disposant d’aucun mécanisme pour contrôler l’âge des internautes. Comme le rappelait encore hier l’Autorité, laisser du contenu pornographique accessible aux mineurs est une infraction pénale (article 227 - 24 du Code pénal). Or, toujours selon l’Arcom, plus d’un tiers des adolescents de 12 à 17 ans visite au moins une fois par mois Pornhub.
La situation couvait depuis des années
L’autorité est devenue l’institution clé pour appliquer cette réglementation. À ce titre, elle peut intervenir directement auprès des plateformes et émettre des mises en demeure pour les sites ne respectant pas cette obligation. Au cours des derniers mois, celle-ci est devenue plus prégnante. Le 6 mars dernier, un arrêté ministériel a ainsi désigné 17 sites européens comme étant en infraction, dont ceux d’Aylo.
Le sujet de la vérification est revenu régulièrement sur la table ces dernières années. En 2022, une étude avait conclu que la vérification de l’âge à grande échelle était complexe. Pourtant, l’Arcom estime aujourd’hui que des solutions existent et qu’elles sont simples à mettre en place. La plupart des sites auraient aujourd’hui un tel mécanisme.
Mais Aylo, éditeur de Pornhub, Redtube et Youporn, est depuis le départ vent debout contre cette mesure. Le groupe peste et fustige contre cette obligation, arguant de sérieux problèmes de vie privée à résoudre, puisque les prestataires se retrouveraient avec de nombreuses informations identifiantes sur les internautes fréquentant ces sites pour adultes. Pourtant, dans sa délibération du 26 septembre 2024 (pdf), la CNIL se félicitait que toutes ses préconisations aient été prises en compte dans l’élaboration du référentiel pour les tiers de confiance, acteurs dont la mission est de collecter la preuve de l’âge et de transmettre une simple confirmation au site visité. La CNIL validait notamment le principe de « double anonymat ».
Aylo suspend de lui-même ses sites
Depuis le 11 avril, tout s’est emballé. La date a marqué la fin d’une période de grâce durant laquelle les sites devaient se mettre en conformité. Depuis, tous les sites pour adultes ont l’obligation de mettre en place ce système de double anonymat, comme l’a par exemple fait OnlyFans. Pourtant, début mai, la Cour d’appel de Paris remettait en question l’application extraterritoriale du droit français à des sites installés ailleurs en Europe, en l’occurrence xHamster et Tukif.
Aylo, éditeur installé à Montréal, n’a pas voulu attendre la date butoir du 6 juin. Depuis mercredi 4 juin, peu avant 15 heures, ses principaux sites Pornhub, Redtube et Youporn sont inaccessibles en France. Les trois sites affichent le même message. « Votre gouvernement propose de vérifier votre âge à chaque fois que vous visitez notre site, c'est fou, non ? Cela ne protège pas les mineurs — mais au contraire, cela met en danger la vie privée de tout le monde et expose les enfants à des risques », fustige Aylo.
L’éditeur met en garde contre le « risque de sécurité inacceptable » que ferait courir l’application du droit français, en voulant concentrer des informations sensibles entre les mains de quelques acteurs. « Votre gouvernement ne vous dira pas la vérité à ce sujet, mais nous le ferons », proclame Aylo.
Une solution « inefficace, aléatoire et dangereuse »
Le message, porté depuis dans un communiqué de presse, met surtout en avant deux arguments. D’une part, l’éditeur pointe la vérification de l’âge au niveau de l’appareil comme solution simple et ultime. Il suffirait d’imposer à Microsoft, Apple et Google que cette fonction soit présente au sein de leurs systèmes d’exploitation pour que les sites puissent récupérer un sésame. « Le gouvernement français refuse de prendre cette mesure simple et se concentre plutôt sur des actions réglementaires futiles et entièrement symboliques qui sont inapplicables, ne protègent pas les enfants et exposent vos données privées », ajoute Aylo.
D’autre part, « les gens ne cesseront pas de chercher du porno ». Pour l’éditeur, ils se dirigeront simplement vers des « centaines de milliers de plateformes peu sûres », qui ne se conforment pas davantage à la loi et n’ont aucune politique de confiance et de sécurité pour les informations collectées. Selon Aylo, « toutes les données indiquent que ces lois n'ont fait que détourner le trafic vers des sites web dangereux ».
La méthode française est donc jugée « inefficace, aléatoire et dangereuse ». On ajoutera que les blocages étant basés sur les DNS, leur contournement est aisé. Rappelons qu’aux États-Unis, des chiffres montraient en janvier que les États imposant des restrictions sur le porno avaient vu une explosion des téléchargements de VPN.
L’Arcom, de son côté, indique simplement avoir pris « acte de la décision du groupe Aylo ». L’éditeur aurait ainsi « fait le choix de se soustraire à l’impératif que constitue la protection des mineurs en suspendant l’accès à ses contenus en France y compris pour un public majeur, alors qu’il existe de nombreuses solutions techniques sur le marché permettant de vérifier l’âge des utilisateurs tout en assurant la protection de leurs données personnelles ».
Rappelons enfin que la Commission européenne a déclenché sa propre procédure contre plusieurs sites pornographiques, dont Pornhub. Elle leur reproche une absence de conformité avec le DSA dans le cadre de la lutte contre l'accès aux mineurs des contenus pornographique. En outre, l'Europe table sur une solution harmonisée de vérification de l'âge, qui a été confiée à l'Espagne.
Aylo met ses menaces à exécution : Pornhub, Redtube et Youporn inaccessibles en France
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Aylo suspend de lui-même ses sites
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Une solution « inefficace, aléatoire et dangereuse »
Commentaires (84)
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Le 04/06/2025 à 17h54
Le 04/06/2025 à 18h00
Le 05/06/2025 à 10h43
Le 04/06/2025 à 17h57
Le 04/06/2025 à 18h11
Ce n’est pas le cas du geoip coté fournisseur comme ce qui est fait là, hormis un vpn avec point de sortie dans un pays autorisé (ou tor ?), point de salut.
Le 04/06/2025 à 18h16
Le 05/06/2025 à 07h07
Le 05/06/2025 à 08h05
Le blocage DNS intervient quand le site ne prend pas de mesure spécifique. Alors, la justice peut solliciter les FAI et les fournisseurs DNS majeur pour rediriger le trafic.
Blocage DNS et géolocalisation IP sont deux mécanismes qui peuvent aboutir plus ou moins au même effet (d'un point de vue utilisateur, rendre l'accès impossible au site), mais n'ont absolument pas les mêmes contraintes techniques.
Passer outre le blocage par DNS est assez simple.
Passer outre le blocage par Géolocalisation nécessite l'usage d'une solution qui va changer l'IP, un VPN.
Modifié le 05/06/2025 à 09h45
C'est la même technique qu'on utilise pour renvoyer les utilisateurs vers le serveur le plus proche d'eux quand anycast est trop complexe ou impossible à mettre en place.
Ça peut même être plus simple que de créer une redirection en fonction de l'IP visiteur dans certains cas.
Après, sur le blocage dont on parle ici, on est apparemment sur un blocage par blacklist, où c'est effectivement les IP visiteurs qui sont utilisées pour détecter la provenance.
Le 05/06/2025 à 10h27
Le 05/06/2025 à 13h05
Le 05/06/2025 à 14h48
Le 05/06/2025 à 15h32
Si on veut de l'efficacité (en risquant les faux positifs) il y a le fingerprinting (clavier AZERTY + langue FR_FR + timezone Europe = probablement français) et le blocage IP.
Si on veut de la simplicité (pour un simple coup de com' ou juste dire devant un juge "regardez on a bloqué" tout en laissant volontairement des possibilités simples de contourner), il y a la réponse DNS ciblée
Le 05/06/2025 à 15h50
Nos amis belges et helvètes apprécieront.
Qui plus est, la timezone et le type de clavier ne sont pas des informations qui transitent classiquement dans le cadre d'une requête HTTP. Difficile de se baser dessus, sauf à afficher une première page qui va utiliser du javascript pour récupérer les informations avant de faire une redirection.
En quoi le blocage par DNS ciblé serait plus efficace que le blocage par IP ? Et en quoi serait-il plus simple ?
Le 09/06/2025 à 08h18
Le 04/06/2025 à 18h09
Le 04/06/2025 à 18h14
Et sait-on à quoi l'éditeur fait référence quand il dit "Vous obliger à fournir, de façon répétée, des informations personnelles sensibles crée un risque de sécurité" ? Soit je n'ai pas compris le principe du double anonymat (il faut le répéter à intervalle régulier ?), soit ce message dit n'imp' ?
Le 04/06/2025 à 18h49
Ca n'empêche pas que je trouve correct leurs arguments sur la gestion des infos personnelles sur chacun des sites.
.... Et au final, si ça peux habituer les branleurs à utiliser des VPN par défaut, je me dit que c'est toujours un réflexe de pris lorsque le prochain mouvement social d'ampleur éclatera - car les flics se sont pas gênés pour exploiter les réseaux sociaux et les messageries pour venir cueillir chez eux les leaders des contestations politiques. Un peu d'hygiène numérique peux pas faire de mal...
Modifié le 04/06/2025 à 19h05
Ça dépend quels VPN... Si c'est pour prendre le premier résultat de "vpn gratuit" sur Google pour soit-disant protéger sa vie privée, le remède est pire que le mal.
Le 04/06/2025 à 20h15
Les 3 sites cités affiche la même image et le même texte. Vers la fin de ce texte, il y a un lien vers le communiqué de presse sur le site aylo.com. C'est ce communiqué qui contient les citations que tu as reprises.
Sur le "de façon répétée", je pense qu'ils se placent dans le cas où l'on n'a pas de compte sur le site et que dans ce cas, ils demanderaient à chaque fois que l'on va sur le site une preuve de majorité. Je pense que beaucoup de leurs utilisateurs n'ont effectivement pas de compte et que c'est pour cela qu'ils utilisent cette expression.
Par contre si l'on se crée un compte, il faut probablement donner une adresse e-mail et dans ce cas, fini l'anonymat même si la preuve de majorité passe par le double anonymat : l'adresse e-mail est une donnée personnelle considérée comme identifiante. Sans adresse e-mail, c'est difficile de récupérer le compte en cas de perte de mot de passe.
Je me demande bien pourquoi la CNIL considère que le double anonymat protège les données personnelles et la vie privée alors même qu'il est évident que pour une utilisation simple (c'est à-dire ne nécessitant pas de fournir une preuve de majorité à chaque utilisation), celle-ci doit s'associer à la création d'un compte sur le site porno, ce compte étant lui-même associé à une adresse e-mail donnée personnelle identifiante. J'ai l'impression qu'ils ont raisonné uniquement sur le périmètre de la preuve de majorité.
Modifié le 04/06/2025 à 18h20
Peut-être l'erreur HTTP 069, voire la 425 "Too Early"
Le 04/06/2025 à 18h25
Le 04/06/2025 à 18h39
Dans les faits, c'est une continuité de plusieurs autres sites qui se sont retranchés derrière les paywall ou des services tiers de vérification qui font fuir. Les risques sont trop graves pour la vie privée.
Pas grave, Internet ne se limite pas qu'à la France.
Modifié le 04/06/2025 à 18h53
Quand j'étais ado, c'était magazine (difficile à avoir), ou une VHS si un pote avait Canal+, ou le film érotique sur M6 très tard (donc difficile à matter).
Ces films (Canal et M6) n'avaient pas les contenus violents qu'on peut maintenant facilement trouver en ligne. Et c'est mon plus gros problème. La sexualité via la pornographie d'aujourd'hui a complètement fausser la donne et de ce que j'ai pu entendre, les jeunes (dès 13 ans) tentent des choses très violentes (sodomie, choking, et j'en passe). C'est pas normal.
Le 05/06/2025 à 13h36
Et dans une large mesure, ça tient aussi au tabou que les parents rechignent à avoir des conversations sur la sexualité de leurs enfants, avec eux. Ce qui importe, ce qui déconne dans les représentations dans les médias (et quels intérêts est-ce que ça sert de continuer à montrer une domination mâle nauséabonde).
Pour les plus inconscients des parents, il y a juste ignorer le sujet ("c'est sale" --> puritanisme), pour d'autres "c'est à l'école d'éduquer mes enfants", et refile leur taf de parent à une école pas équipée, formée, financée pour faire ça.
Et ça c'est que pour celleux qui se posent la question. Pour les autres "ben ça arrive". Comme si la sexualité de leur enfants sortait de la cuisse de Jupiter.
Modifié le 07/06/2025 à 11h41
Résumer l'impact du contenu pornographique à son accessibilité, c'est (feindre d') ignorer les raisons sous-jacentes.
À quoi répond l'augmentation de (la recherche de ?) pratiques violentes que tu cites ?
Par ailleurs, à l'époque déjà, était soulignée l'insuffisance criante de l'évocation du sujet par les parents. N'est-ce pas surtout les conséquences de la continuité de ce manque que l'on constate aujourd'hui amplifiées ?
Ce puritanisme consistance à utiliser le prétexte pédiatrique-pornographique pour aller atteindre aux libertés en mettant en place toute solution afin de filtrer l'accès (oui : toute… j'insiste régulièrement sur l'impossibilité d'une solution ne sacrifiant rien qui ne soit inquiétant en ayant l'impression de siffler dans un violon) n'est pas nouveau.
À l'époque, c'était la pédocriminalité qui justifiait les actes/lois liberticides. Et puis les prétextes terroriste et/ou d'insécurité ont pris le pas, à la faveur d'une actualité montée en mayonnaise.
Si on recherchait réellement une solution pour les générations futures, on mettrait des moyens dans une éducation (nationale ?) qui ne manque pas de sujet non-adressés, mais qui manque de budgets, de personnes, les deux permettant ensuite de créer du temps humain que l'on pourrait allouer en fonction des priorités.
On ne devrait d'ailleurs que faire cela : être débarrassé des contraintes budgétaires & de personnel pour passer l'essentiel de notre réflexion à déterminer sereinement les priorités et quelle part des ressources disponibles y consacrer.
Les prétextes changent, les faux-semblants ne cessent de draper les pires idées, leurs conséquences restent.
Le 10/06/2025 à 17h53
Et ça indépendement de l'hypocritie crasse sur le sujet de la sexualité de nos élites...
Le 04/06/2025 à 19h00
C'était tellement simple à mettre en place que la vérification de l'âge par carte bancaire, d'abord retoqué, a été accepté temporairement le temps de trouver une solution pérenne et respectueuse de la vie privée (= validée par la CNIL).
Donc oui, je veux bien croire qu'il existe des solutions, que d'autres acteurs ont mis en place (lesquels d'ailleurs ? Un petit rappel ne ferait pas de mal ^^), mais les qualifier de simple me parait quel que peu exagéré.
Le 04/06/2025 à 19h35
Sinon n’importe quel site de parie en ligne ou de banque.
Modifié le 04/06/2025 à 20h25
Tu te prends un mur demandant de prendre en photo ta tronche (ou filer des documents sensibles, ou tenter une méthode de charlatan) et espérer pour que on-ne-sait-qui établi on-ne-sait-où respecte le RGPD et ne s'en serve pas pour faire des recoupements, du profilage, et un dataset d'entraînement de modèle.
Les trucs qui n'arrivent jamais quoi.
Merci l'Arcom.
Modifié le 04/06/2025 à 20h30
J'espère que la rédaction va interroger l'ARCOM pour avoir la liste de toutes ces solutions ainsi que la manière de les mettre en place sans collecter pour autant de données identifiantes du côté des sites pornos. (Voir mon autre commentaire au sujet des comptes et de l'adresse e-mail associée).
Éventuellement, j'aimerais savoir comment il sera possible de prouver sa majorité simplement à un site à chaque fois que l'on veut l'utiliser si l'on ne veut pas y créer de compte.
Édit :
J'aimerais aussi que l'ARCOM soit interrogée sur la fiabilité de cette affirmation et de sa source.
Le 04/06/2025 à 20h29
Le 04/06/2025 à 20h33
Je suppose que l'expression à la con met en doute le respect du RGPD et plus généralement de la vie privée.
Modifié le 04/06/2025 à 20h49
Pour le moment le workflow que j'ai vu :
1. Mur demandant de valider l'âge
2. Ça file un QRCode pour le faire sur tel et ouvre une page web proposant plusieurs méthodes telles que selfie ou papier d'identité (j'ai pas vu d'autre pour le moment - pour la déconne j'ai testé des photos de stock footage, mais les outils semblent suffisamment perfectionnés pour le voir, et j'ai pas voulu passer ma journée à ça). Au passage, le nombre de tentatives est limité de mon expérience actuelle.
3. À la fin le service propose de s'inscrire pour être "automatiquement validé" et redirige la session en attente (càd si t'as ouvert sur un PC desktop, elle se met en attente le temps que la proc sur le tel se finisse) sur le site désiré.
Non seulement j'ai des doutes sur la capacité de ces opérateurs à respecter le RGPD (ma confiance est par défaut à zéro pointé - trop de passif d'acteurs défaillants), mais en plus je doute que la procédure soit totalement déconnectée du site où la tentative d'accès est faite. Trop connecté à mon goût avec ces redirections automatiques et cette proposition de s'inscrire pour ne plus avoir à le faire.
Enfin, un des principes de base de la sécurité IT est de limiter la surface d'attaque et minimiser les accès. Là, on ouvre l'accès à de la reconnaissance faciale de masse en tant que moyen obligatoire pour accéder à ces contenus. Et comme le code pénal ne se limite pas qu'au porno, comme je l'ai déjà pissé plusieurs fois dans les violons ici, il est évident que ça va se généraliser avec tous les risques avenant en cas de fuite.
Le 05/06/2025 à 09h40
https://broken-by-design.fr/posts/proto-authz-porn/
Le 05/06/2025 à 10h39
Le 05/06/2025 à 16h57
Je crois avoir vu en fouillant un peu je ne sais plus où une proposition d'identification par "France Connect".
Le 05/06/2025 à 18h04
Le 05/06/2025 à 21h27
Le 06/06/2025 à 01h08
Aucune solution de vérification d'âge ne permet la continuité des droits et la garantie de l'absence d'abus (liant identité & contenu par exemple).
Ce n'est pas un problème technique, c'est un problème conceptuel.
Le 04/06/2025 à 19h30
- la CNIL se réjouit d'une expérimentation qui n'a jamais eu lieu
- l'ARCOM dit que c'est facile yakafocon
- les spécialistes disent que c'est compliqué
- les sites implémentent des méthodes contraire au RGPD ou bloquent l'accès en France
Modifié le 06/06/2025 à 01h10
Modifié le 04/06/2025 à 19h44
Je ne comprends pas la stratégie de l'éditeur qui pouvait juste se contenter de ne rien faire. Et s'il croit qu'informer les gens sur un ton scandaleux va changer quelque chose, c'est mal connaître la France, le peuple est loin d'avoir un tel pouvoir.
Le 04/06/2025 à 19h50
Enfin si, y a peut être qui existent mais avec un risque monstrueux en cas de fuite de données.
Ils veulent pas se ramasser un procès -> ils ferment
Le 04/06/2025 à 23h19
Le 04/06/2025 à 20h00
Tiens... ca me rappelle quelque-chose ce texte...
Le 04/06/2025 à 21h08
Le 04/06/2025 à 21h10
Le 04/06/2025 à 21h26
Modifié le 04/06/2025 à 22h47
de mémoire, back orifice était un serveur de contrôle pour un trojan ou tu pouvais contrôler clavier/souris/lecteur CD / etc de la victime...
Le 05/06/2025 à 08h58
Le 05/06/2025 à 00h33
Le 04/06/2025 à 21h24
J'ai installé deux logiciels de contrôle parental sur le pc de mon neveu de 14 ans (Microsoft et Qustodio). Ça a tenu une grosse semaine et ensuite il a réussi à les désactiver et/ou passer outre.
Du coup, rupture du "contrat de confiance". Il a plus de pc pour le moment. Et on discute comment rétablir cette confiance et un bon usage de l'appareil.
Ps: désolé, commentaire un peu HS car dans mon histoire il ne s'agit pas de p0rn.
Le 04/06/2025 à 21h25
Modifié le 04/06/2025 à 21h31
J'avais fait pas mal de tests et tout était niquel. Et Impossible de savoir comment le bougre a fait !
Mais quand tu ne reçois plus autant de notifs ou que le temps d'utilisation de correspond plus, ça met la puce à l'oreille rapidement.
Le 04/06/2025 à 21h35
Ou
https://blog.cloudflare.com/fr-fr/introducing-1-1-1-1-for-families/
Mais il faudra bloquer le dns via https d'une manière ou d'une autre et pas de téléphone en 4g...
Le 04/06/2025 à 22h06
Bref très compliqué en pratique - si le jeune veux, il pourra. Et toute les sanctions & prières du monde n'y changera rien. L'interdiction parentale est là davantage se donner bonne conscience en tant que parent que pour le bien de l'enfant.
De bonnes discussion familiales, de bon bouquins & des interventions scolaire, ça c'est sans doute trop demander. ...
Le 05/06/2025 à 09h55
Modifié le 05/06/2025 à 10h40
Le 05/06/2025 à 16h52
Et lui me répétait sans cesse qu'il comprenait pas non plus pourquoi ça fonctionnait pas. J'ai eu beau fouiller de fond en comble sa session non admin, les services et soft rien de suspect.
Bon par la suite plus de problème le PC fixe a été revendu et je l'ai remplacé par un portable quand il a eu le sien du collège.
Le 05/06/2025 à 11h27
Le 05/06/2025 à 14h34
De toutes manières, du temps de ma jeunesse et de la guerre Betamax/VHS, notre curiosité s'était aussi éveillée avant cet âge:
Certains découvraient (à cette époque pré-péritel ou les magnétoscopes "diffusaient" sur un canal comme si c'était une chaîne classique) qu'on pouvait régler une autre TV du foyer (idéalement dans sa chambre poue ceux qui en avaient) pour voir les boulards en même temps que papa/maman (ou le voisin, dans de petits immeubles ou de simples répartiteurs suffisaient sans besoin d'amplis d'antennes collectives).
D'autres, se demandant pourquoi papa allait dans un certain placard 2 fois tard certains soirs, trouvaient les K7 et faisaient des projections le mercredi a.m. avec les potes...
Et tout ceci s'enrichit collectivement des trouvailles des autres dans les collèges.
Pour une machine a laquelle on a un accès physique, ça restera toujours possible de désactiver ces contrôles si on n'empêche pas les modes de démarrage dépannage ni ne chiffre intégralement le stockage... Suffit d'avoir recherché ou taper.
Le 05/06/2025 à 15h40
(mode ninja)
Le 04/06/2025 à 20h14
Il me semble que le véritable objectif des décideurs est atteint avec la fermeture totale des sites.
Modifié le 04/06/2025 à 20h39
ça fera moins de ciblage publicitaire sur les internets
Le 05/06/2025 à 08h54
https://www.20minutes.fr/societe/4156890-20250604-si-france-porno
Le 05/06/2025 à 10h19
Modifié le 05/06/2025 à 11h17
Table ronde sur l'accès des mineurs aux contenus pornographiques et ses conséquences - Mercredi 30 mars 2022
Elle a étudié le rapport des adolescentes avec la pornographie et elle est très critique sur les discours moraux par rapport à la pornographie. C'est très intéressant sur ce sujet et son approche ne va pas au delà. Dans l'article de 20Minutes, le sujet est la prohibition de la pornographie pour les adolescents. Il n'y a qu'une seule phrase où Ludi Demol Defe reconnait qu'il faut protéger les enfants plus jeunes : « Je comprends la nécessité de protéger les enfants, » (seule occurrence du mot enfant dans l'article de 20Minutes).
Le 05/06/2025 à 10h45
Le 05/06/2025 à 11h02
Le 05/06/2025 à 15h23
Le 05/06/2025 à 13h34
La pente est bien raide.
Le 05/06/2025 à 14h22
Le 06/06/2025 à 09h57
CMB
Le 06/06/2025 à 10h46
Le 06/06/2025 à 12h42
(je suis caché sous le tapis)
Le 05/06/2025 à 13h38
Le 05/06/2025 à 14h39
Le 05/06/2025 à 19h56
Le 05/06/2025 à 20h41
c'est affublant de voir qu'elle ne veut même pas répondre avec honnêteté aux questions:
- sur les fameuses méthodes de controle, quid de la vie privée, éventuel fichage et protection
des données personnelles :
"je vous garanti que c'est bon, c'est sûr, c'est marche".
Je voudrais bien voir si elle serait prête à engager sa responsabilité civile personnelle sur ce genre d'affirmation/promesse si demain il y a une MEGA fuite des données chez France Connect ou autre "tiers de confiance".
- est-ce que clairement, vous avez le pouvoir de coupez Twitter s'ils refusent de se conformer?
" Si ils refusent, on mets des amendes et on déréférence".
"Je sais pas c'est quoi "déréférencer", est-ce que vous pouvez couper Twitter???"
"Je le dis, on sanctionne, on mets des amendes et on fait déréférencer".
bis repetita...
pour terminer par définir "déréférencer, c'est supprimer de l'hébergeur"...
Bon, je paraphrase énormément, mais c'est un bel exemple de mauvaise foi.
Elle a beau accuser les sites porno de se poser en victimes et de jouer sur la comm', elle aurait au moins pu approfondir ses arguments techniques.
Modifié le 06/06/2025 à 15h13
Le 06/06/2025 à 13h19
https://www.tf1.fr/tmc/quotidien-avec-yann-barthes/videos/invitee-clara-chappaz-comment-proteger-les-enfants-de-la-pornographie-09072112.html
séquence sur le bloquage de X à partir de 14'03"
Le 06/06/2025 à 14h18
L’immense débat, en France, sur le contrôle de l’âge pour accéder aux sites pornographiques, doit nous faire réfléchir de manière plus large. Il faut agir, mais avec prudence
Publié le 05 juin 2025
https://www.letemps.ch/opinions/editoriaux/pornographie-et-mineurs-reglementer-le-web-est-possible