Réseau électrique : pourquoi le solaire et l’éolien sont des « passagers clandestins »
Toute une histoire pour quelques Hz

Assurer la stabilité d’un réseau électrique n’est pas une mince affaire, surtout s’il est interconnecté (c’est le cas en Europe) avec des sources variées de production. Mélanger nucléaire, hydraulique, thermique, solaire et éolien, n’est pas aussi simple que de brancher des prises sur une multiprise. De nombreuses notions entrent en ligne de compte, notamment l’inertie et la fréquence. On vous explique.
Le 06 mai à 14h35
12 min
Société numérique
Société
RTE a publié une foire aux questions sur le black-out qui a touché l’Espagne et le Portugal lundi dernier. Les causes ne sont pas connues et ne le seront pas avant plusieurs jours, voire semaines. Le gestionnaire de réseau consacre une partie de sa FAQ au rôle des énergies renouvelables.
RTE marche sur des œufs, affirmant ne pas disposer pour le moment « d’élément indiquant qu’il s’agirait de la cause du black-out ». Il ajoute tout de même que « des investigations en cours devront analyser dans quelles mesure cette forte part des énergies renouvelables [70 % d’éolien et de solaire au moment du black-out, ndlr] a pu jouer un rôle dans la propagation de l’incident ».
Pour certains, l’essor des énergies renouvelables est en cause. Ces suppositions sonnent comme un écho à l’intervention récente d’André Merlin, ancien directeur de RTE et de l'Association européenne des gestionnaires de réseaux de transport d'électricité, lors d’un colloque au Sénat sur la programmation pluriannuelle de l’énergie pour la France.
Mais pourquoi cette piste est-elle privilégiée ? Une question de fréquence et de stabilité du réseau, on vous explique.
Solaire et éolien sont-ils des « passagers clandestins » du réseau ?
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Commentaires (89)
Le 06/05/2025 à 14h44
Modifié le 06/05/2025 à 14h57
edit (trompage de smiley :o)
Le 06/05/2025 à 15h11
Le 06/05/2025 à 18h32
ça peut représenter plusieurs minutes si il n'y a pas de microcoupure entre deux changements d'heure.
Le 07/05/2025 à 10h04
Le 07/05/2025 à 10h13
Le 08/05/2025 à 11h41
Ceci dit, si on regarde de près, la plupart dérive car ils n'ont pas de compensation en température.
Le 06/05/2025 à 14h58
du coup faudrait qu'ils en parles à Geredis/Seolis en deux sèvres, qui refusent de faire des consuels sur les installations solaire auto construite ... pas l'idéal pour avoir une vision claire des potentiels "perturbateurs" sur les infrastructures...
Le 06/05/2025 à 15h31
Le 06/05/2025 à 18h38
Le 06/05/2025 à 20h20
Le 06/05/2025 à 21h35
Le 06/05/2025 à 22h28
La puissance électrique transmise est avant tout fonction de l'avance de phase de l'alternateur vis à vis du réseau sur lequel il est couplé. Pour avancer ou reculer cette phase, on contrôle la pression vapeur en entrée des turbines. En cas de retard de phase, l'alternateur devient consommateur et cela déclenche les sécurités.
La pression vapeur est directement liée à puissance thermique envoyée aux générateurs de vapeur. On en revient donc à la régulation de la production thermique et donc aux barre de régulation de la réaction.
Certains réacteurs sont parfaitement capables de réguler sur une grande plage de puissance thermique et d'autres sont plus limités. C'est une question de choix technique et non une caractéristique subie.
Le 06/05/2025 à 23h06
Le 06/05/2025 à 21h41
Une centrale nucléaire est 100% pilotable. Comme une voiture. Même si faut faire le plein de temps en temps.
Le 07/05/2025 à 16h51
Le 07/05/2025 à 17h43
Mais bon, l'exemple de l'Espagne montre que l'on a pas besoin de tout le monde en même temps, en France, la puissance installée totale est de 140 GW, pour une consommation moyenne de 50 avec des pics à 80, et un record à 102 en 2012 et des minis à 30, il y a l'import aussi, mais bon en principe tout le monde en a trop ou pas assez en même temps en europe, ça n'aide pas forcément.
Le 09/05/2025 à 21h29
La définition d'une énergie intermittente, non pilotable ou fatale, c'est qu'en période de fonctionnement, on ne peut pas en tirer absolument ce qu'on veut et qu'on est limité par des facteurs externes (débit, vent, soleil).
Le 10/05/2025 à 00h28
Le 12/05/2025 à 22h03
Modifié le 12/05/2025 à 22h23
l'absence de vent est pire car elle touche tout le site et personne ne peut prévoir combien ça va durer, mais pas deux mois probablement.
Le 13/05/2025 à 10h58
Tout comme on n'est pas obligé de stopper tous les réacteurs d'une centrale nucléaire en même temps ?
Le 07/05/2025 à 09h29
Par ailleurs le débit d'un cours d'eau aménagé pour permettre de la production électrique est bien plus prévisible et régulier que le vent ou le solaire.
Le 07/05/2025 à 16h53
Le 06/05/2025 à 15h33
Le 06/05/2025 à 15h53
Le 06/05/2025 à 17h16
Le 06/05/2025 à 21h45
Plus le temps passe plus on se rend compte que les ENR ont des coûts cachés pas prit en compte, c'est dingue : stockage, pilotabilité, fréquence…
Modifié le 06/05/2025 à 23h52
Modifié le 06/05/2025 à 23h57
Le 07/05/2025 à 18h59
Je parlais pas forcément d'inertie quand je parlais de l'intégrer aux ENRs, je parlais plus de la possibilité pour RTE d'avoir le contrôle sur l'électronique des transfos pour ajuster suivant la nécessité. Ce qui n'est pas un coût immense, je pense, mais devrait être inclut pour tout fournisseur, grand comme petit. Je pense notamment au PV pour le public.
Modifié le 08/05/2025 à 01h41
Néanmoins, ça reste à mon sens très hypothétique. Je ne pense pas que la part en panneaux PV des particuliers en France soit très importante par rapport aux part ENR des centrales professionnelles, et encore moins importante si on la compare au reste de la production électrique. Quant à l'Espagne, 1.2% des logements semblent équipés de panneaux photovoltaïques.
Est-ce qu'il faut pour cela remettre en question "l'obligation d'achat" du surplus d'énergie des particuliers qui ont fait réalisé leur installation par des professionnels, et qui incite les particuliers à mettre en place des panneaux PV pour si peu d'amélioration potentielle du réseau ? ou est-ce qu'il faut simplement envisager de changer de méthode lorsqu'une masse critique hypothétique de panneaux PV de particuliers aura été atteinte ? Je penche personnellement pour la deuxième option. Quant à ceux qui ont fait leur installation eux mêmes, ils ne peuvent de toute façon déjà pas prétendre à l'obligation d'achat, et s'ils ne trouvent pas de responsable d'équilibre, Enedis leur refuse toute injection dans le réseau. Dans le derniers cas (en cas de refus d'injection dans le réseau), il est facile aujourd'hui d'avoir des onduleurs (centraux ou micro-onduleurs), qui n'injectent rien dans le réseau et qui limitent toute la production à l'autoconsommation (le trop plein n'est ni injecté ni consommé). Donc je ne vois pas spécialement de problèmes insurmontables.
Edit : dans le cas où les installations ont une puissance installée inférieure à 3Kwc, il n'y a pas besoin de responsable d'équilibre (c'était le cas la dernière fois que j'ai vérifié en tout cas), mais il faut quand même faire une déclaration à Enedis pour injecter dans le réseau (en principe pour les installation fixes). Mais même là, il suffirait simplement d'abaisser le seuil pour les nouvelles installations.
Modifié le 08/05/2025 à 21h52
La déclaration est purement hypothétique, en cas d'intervention sur la ligne Enedis coupe le courant et il n'y a plus d'injection.
Le seul risque potentiel serait un cas très tordu : coupure d'une alimentation d'une rue très équipée, mise en tension avec un groupe électrogène isolé, et ???
Le 08/05/2025 à 11h49
Et encore, c'est très théorique: je n'ai jamais eu de preuve qu'on arrive à démarrer un micro onduleur (qui veut un signal parfait) avec un groupe électrogène.
Si par malheur ton cas se déclecherait (groupe électrogène branché alors que le courant n'arrive pas via EDF): il me semble que linky ne se réactivera pas et que le groupe n'exportera pas au-delà de la maison.
Par contre: si les panneaux solaire sont dans la même maison, il y a de fortes chances que le matos crame (les onduleurs n'aiment pas qu'on ne consomme pas ce qu'ils produisent - le groupe électrogène n'aime pas qu'on lui injecte du courant ...)
Modifié le 08/05/2025 à 22h18
Le but chez Enedis dans ce cas c'est d'alimenter les foyers isolés, donc le compteur linky devrait passer ça comme un rétablissement de ligne.
Tu vois les gros containers qui sont mis dans certains cas en attendant de réparer une ligne ?
On a aussi un groupe électrogène (2kW) dans le garage, il fonctionne à ~50Hz "by design", ie il accélère le carbu si on tire dessus, ou tourne à vide à ~50Hz par défaut au ralenti. Son réglage de carbu est limité, comme tout moteur thermique. Tu entends les variations quand on lui met une charge de 2kW, c'est mécanique la régulation: Il tombe à ~40Hz le temps de se reprendre. Ca s'entend moins à la déconnexion de la charge, il régule mieux à vide; par contre je ne l'ai pas encore testé avec les panneaux solaires.
On est en triphasé dans ma campagne, on ne peut pas simuler ce cas. Juste mettre les frigos et congélos en route si la coupure dure 8h++ avec des rallonges.
Mais reprenons le cas d'usage : Une maison qui a eu une coupure consommera plus que les 3kW autorisés de production au redémarrage (800W dans mon cas avec 400W de pompes permanentes pour le bassin de carpes koï, le talon)
La déclaration d'injection potentielle est pour éviter des cas bien plus tordus justement je pense.
Le 08/05/2025 à 11h44
Modifié le 08/05/2025 à 12h31
D'un point de vue administratif, concernant les installation fixes (qui ne se branchent pas à la prise), vous n'avez pas le droit d'injecter sans le déclarer à Enedis, même gratuitement. J'étais donc passé par cette étape. Puis j'ai rajouté des micro-onduleur pour augmenter la puissance installée. Mais comme je suis passé au dessus de 3Kwc, il faut forcément un responsable d'équilibre pour avoir le droit d'injecter dans le réseau. J'en ai trouvé un qui me "redonne" mon surplus injecté en ne me facturant pas ce que je consomme depuis le réseau. Du coup, ça équivaut à une revente de mon surplus même si ce n'est pas exactement ça. Ce responsable d'équilibre est déclaré au près d'Enedis (obligatoire). Si vous avez plus de 3Kwc en puissance installée, et si vous n'avez pas trouvé de responsable d'équilibre, vous devez empêcher vos onduleurs d'injecter le surplus dans le réseau (obligation administrative), et même là, cela ne vous exonère pas de devoir passer le Consuel pour certifier de la conformité technique de l'installation.
Concernant les micro-onduleurs, par défaut ils injectent tout dans le réseau. J'ai laissé comme ça vu j'ai le droit d'injecter. Donc je n'ai pas besoin de "brider" les micro-onduleurs. Toutefois, si je devais le faire, les micro-onduleurs que j'ai ne peuvent pas à eux seuls limiter leur injection. Il faut les coupler à un hub central fait pour et communiquant avec les micro-onduleurs via le protocole Zigbee. Ce hub s’occuperait alors de limiter l'injection en pilotant les micro-onduleurs pour que cette dernière ne soit propagée que dans l'habitation, et qu'il n'y ai pas de surplus injecté sur le réseau détecté par le Linky (ou alors un surplus négligeable). Dans mon cas, ce hub est inutile.
Edit : je pense que s'il devait y avoir plus de panneaux PV sur les installations pour particulier, je suis sûr qu'à un moment, les autorités finiraient par interdire les injections, même gratuites, qui n'auraient pas été affectées à un responsable d'équilibre, justement pour éviter des injections non gérées qui déstabiliserait le réseau. Je pense qu'on en ai loin aujourd'hui concernant les installations pour particulier.
Le 06/05/2025 à 17h40
Si on prend 2 centrales C1 et C2 distantes de 2000km parfaitement synchronisées qui produisent du 50Hz.
- Soit 6ms à l'électricité pour parcourir théoriquement ces 2000km à la vitesse de la lumière.
- Soit une période de 20ms correspondant aux 50Hz.
Ça veut dire que le signal de C1, quand il arrive au niveau de C2, est déphasé de 6ms? 6ms sur 20ms, c'est énorme. Et dans la pratique, on doit plutôt être autour des 10ms, soit l'exact inverse entre C1 et C2 ?!
Alors vu que concrètement, ça fonctionne bien, c'est que mon raisonnement a un problème, mais je ne sais pas où... Si quelqu'un sait ce que j’oublie, merci d'avance :)
Le 06/05/2025 à 18h14
Le 06/05/2025 à 19h25
Le 06/05/2025 à 20h37
Le 06/05/2025 à 20h49
Déjà, pourquoi l'électricité parcourirait 2000km ?
les électrons ne font que quelques centimètres dans le fil, puis quelques centimètres dans l'autre sens.
C1 va alimenter ses 300MW autour d'elle; C2 va faire pareil.
S'il y a une ligne HT entre les 2 et que C1 baisse, alors C2 va pouvoir fournir de la puissance, ce qui va alléger C1 donc l'accérérer et mécaniquement faire baisser C2 aussi.
Il faut le voir comme des vases communiquants jusqu'à un certain stade.
Après toutes les centrales se mettent automatiquement en sécurité si elles ne sont pas en phase. Elles se débranchent et se resynchronisent.
Ici la STEP de Montézic
Lors d'un démarrage (8'), tout une circuiterie électronique met en phase la dynamo à vide d'abord, puis branche d'un coup sec tout le monde ensemble une fois synchronisés (12').
Modifié le 07/05/2025 à 13h27
La STEP peut participer à la reconstruction d'un réseau.
Le 06/05/2025 à 21h51
Les centrales ne se synchronisent pas entre elles sur 50 Hz, elles assurent juste de produire autant que la demande, ce qui maintient les 50 Hz.
Du coup, pas de problème de durée communication, on est pas à la seconde près.
Le 06/05/2025 à 22h42
Ton réseau est constitué de producteurs et de consommateurs répartis tous le long qui vont générer des torsions différentes. Tous les producteurs vont être en avance d'angle sur les consommateurs.
Si on revient aux lignes électriques, il ne s'agit pas d'ondes se propageant entre les producteurs mais entre les producteurs et les consommateurs.
Si un consommateur C1 est au milieu d'une ligne dont chaque extrémité est reliée à un producteur l'avance des producteurs P1 et P2 sera identique et ils seront parfaitement en phase.
Le 07/05/2025 à 00h29
Je crois qu'avec l'exemple de l'arbre de Wanou et la vidéo de Science Étonnante, je commence à piger le principe.
Pour imager ce que j'ai en tête, le réseau alternatif, je vois ca comme un tas de billes dans un tube qui oscillent d'avant en arrière, poussées et tirées par des piston au niveau de C1 et C2. Chacun piston ne fait pas bouger SES billes jusqu'au consommateur, mais bouge l'unique tas de bille, qui contraint la synchronisation entre les producteurs, mais qui apporte une sorte de souplesse (la lente vitesse de la lumière) et donc du déphasage
Admettons que C1 tourne déjà, quand on allume C2, il subit les les oscillations qu'il recoi de C1 et doit se caler dessus. Puis au fur et à mesure de la monté en charge, C2 devient acteur du 50Hz et l'impose. D'où le truc que j'ai lu sur la synchro des centrales via GPS qui devient nécessaire quand la centrale C2 passe de "slave" du réseau à "master" qui impose le 50Hz.
C'est pas facile à écrire l'image que j'ai en tête mais
Le 06/05/2025 à 17h42
Modifié le 06/05/2025 à 19h18
on peut admettre que quand on tire plus sur un alternateur, on demande plus de force mécanique au moteur qui l'entraine et donc que celui ci ralentisse comme un cycliste en côte, et inversement que quand il y trop de production en aval, l'alternateur devient moteur synchrone et fournit alors de l'énergie mécanique ce qui fait accélérer comme un vélo assistance électrique au même cycliste, bien que tout soit plus difficile à admettre sur un grand réseau composé de milliers d'alternateurs de puissance équivalente.
Par contre un onduleur n'a aucune source de force mécanique, donc il peut avoir une fréquence très très stable issue d'un quartz par exemple, ou mieux synchronisé sur une horloge atomique, comme l'était le réseau télécoms synchrone (SDH/PDH) donc pas de raison de se décaler, le seul truc c'est qu'il doit être synchro avec le reste du réseau qui lui est composé de bons vieux alternateurs qui eux peuvent dériver de par leur animation mécanique.
Dans la logique c'est donc l'onduleur qui est stable en fréquence et le réseau qui ne l'est pas, reste qu'on doit déconnecter un appareil qui n'est pas synchrone en fréquence ou en phase car on perdrait toute l'énergie sur place, avec ce que ça suppose en échauffement.
Aujourd'hui quand on interconnecte une source électrique à une grande distance, on le fait en courant continu et donc on remet un onduleur au bout pour coupler, la fréquence locale est donc indépendante de la fréquence distante, c'est bien plus stable et on ne risque pas de propager une variation de fréquence. La technologie permet de construire des onduleurs de très grosse puissance.
Le 06/05/2025 à 20h23
Modifié le 09/05/2025 à 22h10
La tolérance de 20ms sans alim, beaucoups d'appareils le supportent sûrement avec les capas sur l'étage d'entrée de l'alim.
Pour la détection des gros systèmes dynamo EDF l'instruction de chaque groupe c'est 50Hz théorique mais il faut suivre le reseau quoi qu'il en coûte, en 49 et 51Hz au delà duquel d'autres sécurités se mettent en place.
Il suffit de mesurer à chaque cycle s'il y a plus de courant juste avant ou juste après le passage à zéro.
Si c'est avant c'est que tu es trop rapide, donc en mode moteur, si c'est après c'est que tu es en mode dynamo.
EDITH:
J'ai ptet dit une connerie pour la mesure de déphasage, mais dans tous les cas ça se mesure; il y a une tolérence/correction, puis une coupure si ça va trop loin.
On disconnecte pour éviter d'avoir des conflits si les moteurs forcent entre eux au lieu d'avoir une synergie de production pour la consommation.
A chaque passage à zéro (100Hz) tu peux corriger ton régime pour rester en phase en changeant la géométrie de la roue, en modulant le débit, ou en inclinant les pales de l'éolienne pour travailler avec plus de couple ou plus de vitesse.
Le 06/05/2025 à 21h25
Quand aux liaisons HVDC, elles sont plus chères que les HVAC dans bien des cas.
Le 06/05/2025 à 21h50
Les interconnexions DC sont certes plus chères, mais elles ont moins de pertes et de plus elles sont souvent enterrées ou sous la mer, donc plus fiables (tempête, givre, foudre), le problème c'est l'électronique à l'extrémité.
Le 06/05/2025 à 22h50
Si, une dynamo qui force avec une production constante ralentit, une dynamo sans charge devient moins résistive mécaniquement; donc si tu souffles sur des pales sans résistance ça tourne plus vite.
la régulation se fait sur cette base. C'est même ce qui rend le réseau tolérent, avec une variation de voltage aussi.
En se basant sur des "compteurs" tu mesures la conso peut-être, mais tu fais quoi à part couper quand ça franchit la ligne ?
Le centre de contrôle RTE
Les intercos DC sont indispensables sous l'eau à cause des capas qui impliquent des pertes énormes en 50Hz avec le RU par exemple.
Elles permettraient un éventuel découplage de fréquence, mais ce n'est pas le cas actuellement dans son usage.
Quand on parle de GW, il vaut mieux être en phase, parce que tu ne peux rajouter des capas pour lisser la courbe.
Tu as une puissance max à la crète, un trou au passage à zéro. Si les 2 systèmes sont asynchrones, la capa pour cacher les 5ms de décalage devrait être énorme.
Le 07/05/2025 à 00h39
Pour avoir développé des outils de pilotage de microréseaux (EMS - DERMS), je peux t'assurer qu'il est très difficile de relever tous les compteurs de consommateurs en temps-réel de manière synchronisée, et impossible au-delà de quelques dizaines. Et même si cela était possible, tu mesures la production instantanée moins les pertes en lignes. En effet, il ne peut pas arriver d'énergie chez toi si quelqu'un ne l'a pas produite ailleurs sur le réseau électrique. Donc Production = Consommation. C'est pour cela que je parle de demande et non de consommation. La grandeur qui permet de mesurer cet équilibre, de manière simple et fiable, c'est la fréquence ... si les équipements en "grid-forming" ne sont pas des onduleurs. Si ce sont tous des onduleurs, c'est différent car la fréquence est "artificielle".
Les interconnexions DC sont certes plus chères, mais elles ont moins de pertes et de plus elles sont souvent enterrées ou sous la mer, donc plus fiables (tempête, givre, foudre), le problème c'est l'électronique à l'extrémité.
Les lignes enterrées sont moins soumises aux intempéries. C'est aussi vrai en AC qu'en DC. Le DC est intéressant quand il faut piloter finement le flux ou si les lignes sont très longues ou s'il faut relier 2 plaques qui ne partagent pas la même fréquence (cas de la France et de l'Angleterre). Pour le reste, l'AC est économiquement plus intéressant ... pour l'instant.
Le 06/05/2025 à 22h55
Les alternateurs ont aussi pour avantage de produire une électricité propre au niveau parasites, alors que cela peut être assez affreux en sortie d'éoliennes à cause des conversions statiques d'énergie.
Le problème avec le HVDC est que l'on ne sait pas encore, à ma connaissance, faire des lien multi points. Ces liens sont donc point à point uniquement. On les réserve donc aux très grandes distances.
Le 06/05/2025 à 23h13
j'ai du mal à concevoir qu'un onduleur ne pourrait pas reproduire cette histoire d'inertie.
Le 06/05/2025 à 23h34
https://www.finning.com/content/dam/finning/en_gb/Documents/Industries/ElectricPower/ElectricPowerBrochures/Cat-Integrated-Systems-LEXE0179.pdf
Le 07/05/2025 à 11h31
parer à qqch et palier qqch
Moyen mnémotechnique : on pare au plus pressé.
/mode Maître Capello (ou Capelo) off
Le 06/05/2025 à 23h42
La variation de vitesse enter 49 et 51Hz est vraiment minime pour ce genre de mécanique.
Pour un onduleur de 1,2GW en 320 KV, ça fait une pièce assez grande quand même.
Sachant que juste une turbine simple de 20m3 apporte en plus une inertie nécessaire au lissage, ...
Tu sais, ils ont des ingés qui ont bossé des années chez chaque fournisseur d'énergie. Ils ont des labos qui ont tenté et expérimenté chaque approche en grandeur semi-réelle.
Il y a eu différents compte-rendus selon l'état de l'art de l'époque.
Et on n'est pas sur des IGBT 20KW de la SNCF. que ce soit les turbines ou les salles "onduleur", c'est de l'orfèvrerie, des pièces uniques. 10ans de design pour des dizaines d'exploitation.
La robustesse, l'entretien, le taux de panne ont été chiffrés avant ces projets.
Les axes des turbines sont équilibrées à la volée par des piezzos par exemple pour ne pas vibrer.
Le 07/05/2025 à 11h35
Ah, tant que j'y suis, même si ce n'est pas toi, merci d'utiliser le mot/verbe conception/concevoir pour design/designer lorsque la forme de ce dont vous parlez n'a rien à faire dans l'histoire.
/mode Maître Capello (ou Capelo) off
Modifié le 06/05/2025 à 23h06
Le 07/05/2025 à 07h44
Si cela t'intéresse, il existe une grosse centrale solaire thermique au Maroc et son article Wikipedia est assez fourni.
Le 07/05/2025 à 08h17
D'ailleurs l'Espagne a la plus grande puissance solaire thermique installée dans le monde avec plus de 2GW installé. L'avantage du solaire thermique c'est de lisser les variations du soleil et de pouvoir produire même tard dans la nuit.
Le 07/05/2025 à 17h57
Le 07/05/2025 à 10h43
Modifié le 07/05/2025 à 13h36
Le mot « fossile » seul n'aurait pas suffi. Premièrement parce qu'il n'inclut pas la biomasse. Deuxièmement car étymologiquement il signifie « tiré de la terre », or j'ai déjà vu des anti-nucléaires utiliser ce sens large et vieilli pour inclure l'uranium dans les énergies fossiles.
Le 08/05/2025 à 15h20
Le 08/05/2025 à 15h53
Le 08/05/2025 à 16h56
Modifié le 07/05/2025 à 11h26
Compte tenu de ce qui est expliqué dans cet article, il semblerait que ça ait un avantage supplémentaire, même si niveau puissance et inertie, on est assez loin d'une centrale "conventionnelle".
Edit: j'ai retrouvé les liens !
-
- https://www.energiestro.fr
Le 07/05/2025 à 13h04
Le 07/05/2025 à 14h08
Le 07/05/2025 à 19h44
Modifié le 07/05/2025 à 21h31
Le 07/05/2025 à 20h34
Pour les off-shores, le coût d'entretien fait qu'ils ont préféré mettre en couplage direct des larges moteurs avec de multiples pôles:
Si tu as 500 pôles N-S en 1 tour, et que tu tournes à 6tr/min, tu passes bien devant 500 aimants en 10s, donc 50Hz théorique.
Après pour le off-shore assez éloigné des côtes, ils repassent en DC pour faire de la distance sous l'eau sans pertes.
Le 07/05/2025 à 13h24
Le 07/05/2025 à 13h53
Le 07/05/2025 à 14h02
Le 07/05/2025 à 14h49
Et oui, certains calculs peuvent être différé, mais alors le DC ne rapporte rien pendant ce temps.
Le 07/05/2025 à 22h24
Le 08/05/2025 à 10h18
Donc la montée en puissance des EnR, nucléaire ou pas. Et donc avec des problèmes à résoudre, c'est sûr, mais c'est ça ou la mort.
Laisser penser qu'on n'a pas besoin d'augmenter la production d'électricité revient à garder les usages des fossiles, donc à être climatosceptique.
Pour info au débat, ça me semble utile, mais je n'y connais rien :
Post Linkedin de Ketan Joshi
Fun fact : la production éolienne et solaire en Espagne contribue directement au contrôle de la fréquence et aux services auxiliaires. Selon le International Energy Agency (IEA), 60 % de la capacité éolienne et 25 % de la capacité solaire contribuent ensemble à 35 % de l’énergie allouée dans les marchés d’équilibrage.
Si vous êtes curieux de savoir pourquoi vous n’en avez jamais entendu parler auparavant, c’est parce qu’il existe un biais structurel agressif en faveur du statu quo technologique dans la politique, les médias et les espaces de médias sociaux professionnels comme LinkedIn :)
(Rapport sur l’intégration des énergies renouvelables, publié en septembre 2024)
https://lnkd.in/dFht7MDT
Le 13/05/2025 à 11h15
Le 08/05/2025 à 14h12
L'hydraulique est une énergie renouvelable, mais j'ai pas l'impression qu'elle soit traitée en tant que telle dans cet article.
De plus est-ce que Mr Merlin peut nous expliquer comment se sont passées les quelques années où une grande partir du parc nucléaire français été arrêté pour maintenance. Y compris quelques centrales complètes (tous les réacteurs) ?
Le 08/05/2025 à 15h15
Le 13/05/2025 à 11h14
Sauf qu'il modifie aussi la pluviométrie et que l'eau peut s'abattre en pluies torrentielles plus rares, ou ailleurs qu'avant. Donc on va éviter de reposer sur une hypothétique augmentation de l'hydraulique avec le RC pour résoudre nos problèmes de RC.
Le 08/05/2025 à 16h22
Le sujet est énergie pilotable ou non pilotable. C'est juste sur cet aspect que l'hydraulique est opposée au solaire photovoltaïque et à l'éolien.
Ça a l'air de venir plutôt de RTE, l'utilisation du terme renouvelable.
Mais, oui, tu as raison, le terme renouvelable est parfois utilisé à tort par RTE et dans l'article surtout quand il n'est pas accolé à intermittente.
Le 08/05/2025 à 16h50
C'est un sujet à part entière, qui peut bouffer 2GW d'ENR pour restituer 0.5GW en cas de besoin ?
Le stockage de l'énergie de surplus est un sujet complet. L'hydrogène est une hypothèse à ce stade.
Le 08/05/2025 à 23h20
Donc on peut catégoriser les ENRs comme étant globalement non pilotables, avec les STEP n'étant pas renouvelables, mais étant pilotables.
Le 09/05/2025 à 00h02