L’administration Trump efface et censure au moins 200 mots, dont injustice et pollution
1984 was not supposed to be an instruction manual

L'un des premiers décrets signés par Donald Trump visait à « Rétablir la liberté d'expression et mettre fin à la censure fédérale ». Le New York Times, recourant à un grand modèle de langage, a découvert 250 mentions de près de 200 mots et expressions ayant disparu, sans explication, des sites de l'administration fédérale, depuis l'investiture du nouveau président. L'agence Associated Press a de son côté identifié 26 000 photographies « marquées pour suppression », dont celles de l'avion ayant largué une bombe atomique sur Hiroshima, Enola Gay, et de militaires dont le nom de famille est, lui aussi, « Gay ».
Le 12 mars à 08h36
8 min
Société numérique
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Des journalistes du New York Times ont identifié une liste de près de 200 mots et expressions dont certaines mentions ont disparu des principaux sites web de l'administration états-unienne. La liste, qui figure en exergue de leur article, est tellement longue qu'il est impossible d'en faire une capture sur un écran horizontal.


Y figurent notamment les mots : accessible, plaidoyer, avocat, antiracisme, à risque, biais, noir, énergie propre, crise climatique, science climatique, biais de confirmation, handicap, discrimination, qualité environnementale, égalité, exclusion, féminisme, violence sexiste, discours haineux, identité, immigrants, inclusion, inégalité, injustice, minorité, multiculturel, oppression, politique, pollution, préjugé, privilège, racisme, ségrégation, sexe, sexualité, justice sociale, stéréotype, défavorisé, victimes, femmes.
Certains termes indiqués avec un signe + représentent des combinaisons de mots associés à des personnes transgenres, « ce qui n'est pas conforme à la position actuelle du gouvernement fédéral selon laquelle il n'y a que deux sexes immuables », précise le New York Times.
Il souligne également que si tous les termes répertoriés figuraient sur un document d' « au moins une agence », cela ne signifie pas nécessairement que l'ensemble des autres agences aient également été dissuadées de les utiliser.
Il relève en outre que, dans certains cas, des responsables des agences fédérales « ont conseillé la prudence dans l'utilisation des termes sans pour autant instaurer une interdiction pure et simple ».
Cette liste est, au surplus, « très probablement incomplète », d'une part parce que le journal étasunien s'est contenté d'analyser un peu plus de 5 000 pages seulement, mais également parce que les modifications identifiées l'ont été début février, et que d'autres ont pu intervenir entre-temps :
« Il est possible qu'il existe davantage de notes de service des agences que celles qui ont été vues par les journalistes du New York Times, et certaines directives sont vagues ou suggèrent un langage qui pourrait être inadmissible sans l'affirmer catégoriquement »
Un LLM pour analyser les modifications sur plus de 5 000 pages
Pour parvenir à établir cette liste, les journalistes du Times ont extrait le texte de plus de 5 000 pages, qu'il s'agisse des pages d'accueil des principaux sites web des ministères et agences fédérales, ou de pages vers lesquelles elles renvoient, avant et après l'investiture de Donald Trump.
Ils ont ensuite utilisé un grand modèle de langage pour identifier les changements avant/après, et « en particulier les mots mis en évidence comme n'étant plus utilisés ». Ils ont ensuite examiné manuellement chaque passage modifié « afin de déterminer la signification et la pertinence » de chacune des 250 modifications ou suppressions répertoriées.
Si certains mots (comme transexuel, transgenre ou l'expression « Diversité, égalité et inclusion ») semblent avoir été bannis en tant que tels, d'autres (comme femmes, victimes ou noir) ne semblent l'avoir été que dans certains contextes spécifiques. Le New York Times ne fournit pas, cela dit, l'intégralité des 250 modifications identifiées, mais seulement quelques-unes.
La crise climatique ne connaît pas de frontières
Où l'on découvre par exemple qu'une phrase précisant que « la pandémie de COVID-19 a eu un impact disproportionné sur les communautés défavorisées » a été effacée, tout comme le fait que « 60 % du personnel enseignant du programme Head Start [qui, sous l'égide du département de la santé, de l'éducation et des services sociaux, vient en aide aux enfants et familles défavorisées, ndlr] sont des Noirs, des indigènes et des personnes de couleur, et 30 % ont une langue principale autre que l'anglais », ainsi que ce passage :
« L'injustice raciale dans notre pays a également fait l'objet d'une attention accrue, ce qui a conduit à des appels à des réformes majeures pour remédier à des inégalités sociétales de longue date. »
Le département d'État a pour sa part effacé la mention de l'accord de Paris sur le climat, ainsi que le fait que « la crise climatique ne connaît pas de frontières, et tant le défi que ses solutions vont de l'échelle locale à l'échelle mondiale. C'est pourquoi la coopération et la collaboration internationales par la négociation et la mise en œuvre d'accords internationaux sont essentielles ».

26 000 photos marquées pour suppression, dont celles d'Enola Gay
L'agence AP révélait de son côté la semaine passée que « plus de 26 000 photographies » avaient par ailleurs été « marquées pour suppression » par le ministère de la Défense, qui s'efforce lui aussi de « purger le contenu relatif à la diversité, à l'équité et à l'inclusion » (DEI) :
« La grande majorité de la purge du Pentagone vise les femmes et les minorités, y compris les événements marquants survenus dans l'armée. Il supprime également un grand nombre de messages mentionnant divers mois commémoratifs, notamment pour les Noirs, les Hispaniques et les femmes. »
Y figurent notamment des photographies d'Enola Gay, l'avion qui avait largué une bombe atomique sur Hiroshima, quand bien même son nom est une référence à la mère du pilote du bombardier, et nullement à l'homosexualité, comme l'explique AP :
« Plusieurs photos d'un projet de dragage du Corps des ingénieurs de l'armée en Californie ont été marquées pour être supprimées, apparemment parce qu'un ingénieur local figurant sur la photo portait le nom de famille Gay. Une photo de biologistes du Corps d'armée figurait également sur la liste, apparemment parce qu'elle mentionnait qu'ils enregistraient des données sur les poissons, notamment leur poids, leur taille, leur écloserie et leur sexe. »

« Nous sommes satisfaits du respect rapide, par l'ensemble du département, de la directive visant à supprimer le contenu DEI de toutes les plates-formes », explique à AP le porte-parole du Pentagone, John Ullyot. Il précise cela dit que « Dans les rares cas où le contenu retiré n'entre pas dans le champ d'application clairement défini de la directive, nous donnons des instructions aux composantes en conséquence ».
Ce 11 mars, la photo d'Enola Gay était encore consultable sur le site de l'US Air Force. Un fonctionnaire, sous couvert d'anonymat, précise à AP que la purge pourrait supprimer jusqu'à 100 000 images ou messages au total, si l'on tient compte des pages de médias sociaux et d'autres sites web qui sont également examinés à la recherche de contenu DEI.
« Rétablir la liberté d'expression et mettre fin à la censure fédérale »
Le New York Times souligne que le président Trump et ses proches conseillers se sont pourtant souvent présentés « comme des champions de la liberté d'expression ». Intitulé « Rétablir la liberté d'expression et mettre fin à la censure fédérale », l'un des premiers décrets signés par le président des États-Unis, le premier jour de son retour au pouvoir, rappelait ainsi que « la censure de la parole par le gouvernement est intolérable dans une société libre ».
S'en prenant plus particulièrement à ce qu'il décrivait comme une campagne de pression menée par l'administration Biden pour « étouffer » le droit à la liberté d'expression, « en censurant les propos des Américains sur les plateformes en ligne, souvent en exerçant une pression coercitive importante sur des tiers, tels que les entreprises de médias sociaux, pour qu'ils modèrent, déplacent ou suppriment d'une autre manière les propos que le gouvernement fédéral n'approuvait pas » :
« Sous couvert de lutte contre la "désinformation" et la "malinformation", le gouvernement fédéral a enfreint les droits d'expression protégés par la Constitution des citoyens américains à travers les États-Unis de manière à faire avancer le récit préféré du gouvernement sur des questions importantes du débat public ».
Il s'engageait dès lors à « s'assurer qu'aucun fonctionnaire, employé ou agent du gouvernement fédéral ne s'engage ou ne facilite une conduite qui restreindrait de manière inconstitutionnelle la liberté d'expression de tout citoyen américain », et à « identifier et prendre les mesures appropriées pour corriger les fautes passées du gouvernement fédéral liées à la censure de la liberté d'expression ».
L’administration Trump efface et censure au moins 200 mots, dont injustice et pollution
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Un LLM pour analyser les modifications sur plus de 5 000 pages
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La crise climatique ne connaît pas de frontières -
26 000 photos marquées pour suppression, dont celles d'Enola Gay
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« Rétablir la liberté d'expression et mettre fin à la censure fédérale »
Commentaires (74)
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Abonnez-vousLe 12/03/2025 à 08h48
Le 12/03/2025 à 11h52
En tout cas on voit bien que côté US, le Ministère de la Vérité est en pleine action.
Le problème, c'est que là on semble finalement arriver à une combinaison des deux, où les intérêts économiques et politiques se combinent, ce qui s'annonce encore pire que tout ce qu'avait pu anticiper Orwell dans sa dystopie...
Le 12/03/2025 à 08h51
On peut également évoquer les censures qui se mettent en place dans les bibliothèques et librairies aux US. Ou sur l'interdiction de parler d'avortement. Ou de restaurer la grandeur de l'Amérique (qui va probablement finir par faire l'inverse)
Bref, on est pas rendus.
Le 12/03/2025 à 09h02
Quel bel exercice de contradiction mentale. Mais bon, c'est à ça qu'on les reconnaît.
Le 12/03/2025 à 10h06
Le 13/03/2025 à 12h11
Le 12/03/2025 à 11h11
Le 12/03/2025 à 09h34
Le 12/03/2025 à 09h38
Génial !
Le 12/03/2025 à 10h23
J'aurais peut-être rajouté une croix gammée sur une face de cube ou sur la couche de Musk, mais sinon, c'est très très bon.
Le 12/03/2025 à 10h49
Le 12/03/2025 à 11h39
Par contre, je plussoie sur la qualité du dessin de Flock qui fait sacrément chauffer les crayons ces derniers temps avec talent
Modifié le 12/03/2025 à 09h40
Les américains ont voulu Trump, les français ont voulu/laissé passer Macron, et, pas grand monde ne bouge le petit doigt lorsqu'il y a des dénis de démocratie et un bafouement de l'esprit d'une loi, et de la constitution.
En France on se paie même le luxe d'avoir un ministre pouvant ouvertement dire qu'il est contre la république des juges... Parce que la Justice, supposément indépendante et pilier de l'État de droit et de l'égalité de traitement de tous devant la loi, l'emmerde.
Le 12/03/2025 à 09h40
Le 12/03/2025 à 09h51
Le 12/03/2025 à 09h43
J'ai l'impression d'assister à la fin d'un empire ou d'une civilisation en direct.
Le 12/03/2025 à 10h47
Le 12/03/2025 à 11h23
Le 12/03/2025 à 12h08
Aujourd'hui on peut plus faire discuter deux opposés pour trouver un compromis, et c'est pas valable que sur ce sujet là. Chacun pousse l'autre à camper davantage sur ses positions, et les méthodes d'opposition sont de plus en plus violentes.
Il y a selon moi une majorité qui considère que la "vraie vérité" doit pouvoir se trouver quelque part au milieu, on le voit d'ailleurs aux taux d'abstention de gens qui ne se reconnaissent dans aucune des figures qu'on leur présente et qui ne croient plus en la capacité de la politique de trouver une solution aux problèmes de ce monde.
Pour autant, cette vision modérée est complètement éclipsée, en particulier quand les algorithmes poussent les discours extrêmes en priorité et quand les moyens déployés (techniques, financiers...) pour les diffuser s'industrialisent.
Même à titre personnel, je vois bien que ça devient difficile d'être modéré dans un propos, et même ne pas prendre de position arrêtée a tendance à nous faire basculer dans un choix par défaut "être contre" dans l'esprit de l'interlocuteur. J'avais pas cette impression il y a 10 ou 15 ans en arrière.
Modifié le 13/03/2025 à 09h43
Edit: @SibeR je n'avais pas vu ton historique. Du coup pas la peine de répondre à la question.
PS: pour répondre à tes nombreux éléments de langage, effectivement un humaniste est un "bien pensant", mais je ne vois pas en quoi cela pourrait être péjoratif comme sobriquet.
Le 12/03/2025 à 12h10
Le 12/03/2025 à 12h54
(je ne vois pas bien ce que ça apporte au "débat" ou aux discussions de les laisser s'exprimer de toute façon)
Le 12/03/2025 à 12h59
Vouloir supprimer tout ce qui nous déplaît n'est pas la solution. Et c'est surprenant de demander à la modération d'agir ici alors même que le sujet de l'article est la critique de la suppression de certains mots par l'administration US.
Le 12/03/2025 à 13h51
Modifié le 12/03/2025 à 14h12
Voir ici ou là pour un peu plus de détails sur la stratégie Next de modération.
Le 12/03/2025 à 16h29
comme dit plus haut, ne tombons pas dans les travers que l'on dénonce.
Le 12/03/2025 à 17h05
Modifié le 12/03/2025 à 18h51
Typiquement, dans ce cas précis, utiliser le mot "woke" dénote d'une couleur politique donnée, mais est-ce là un comportement irrespectueux ?
Je n'ai pas la réponse personnellement, et si je réprouve fondamentalement ce courant de pensée, est-ce pour autant du mauvais côté de la ligne ?
A l'inverse, quelqu'un qui va utiliser ce type de champ sémantique va souvent finir par écrire UN message complètement hors des clous. Et là, paf le lecteur.
On a banni moins de 2% de commentateurs actifs depuis la reprise, et ça suffit à rendre l'atmosphère beaucoup plus respirable.
Si on devait se prendre la tête sur les nuances de tous les messages, c'est quasi du plein temps.
Le 12/03/2025 à 22h49
Par contre, je m'interroge sur "je réprouve fondamentalement ce courant de pensée".
Je parle de l'inclusion des diversités.
Autant j'ai réagi assez fortement il y a 10 ans quand certaines entreprises prônaient maladroitement l'embauche en prenant ce critère de diversité comme essentiel avant les compétences, autant je ne rejette pas l'idée de compenser un peu les biais cognitifs d'une majorité bienséante.
Est-ce que ces mots viennent d'un père de famille qui veut montrer la voie, d'un chef d'entreprise, ou d'une conviction autre ?
Le 13/03/2025 à 00h00
L’utilisation péjorative du terme « woke » me fait souvent lever le sourcil à titre personnel, je ne vois pas très bien ce qu’on reproche au principe de vouloir se soucier des autres - j’ai même été élevé, à l’inverse, dans l’idée que l’égoïsme était un problème.
Cela dit, c’est un avis personnel et général, qui ne couvre pas l’ensemble des cas particuliers.
Modifié le 13/03/2025 à 11h16
Comme la plupart de ses militants partent du principe que c'est leur "éveil " qui les a mené à cet engagement, le terme a été utilisé aux US pour les caractériser et ce terme est repris par les politiques français.
S'il existe une autre dénomination merci de la partager.
Modifié le 13/03/2025 à 11h44
La misère à voir, c'est la misère de la réflexion. S'il fallait prendre au sérieux tous les slogans et tous les positionnements politiques (ce qui se nomme propagande ou publicité politique), c'est pas un dictionnaire, c'est un manuel politique qu'il faut.
Le 14/03/2025 à 12h16
D'où mon sourcil levé par défaut quand je le lis quelque part - préjugé oblige.
Je précise que je n'ai pas une immense sympathie pour les idéologues radicaux de tous bords en général.
Modifié le 13/03/2025 à 22h41
Ca me paraissait gros.
Désolé
[EDIT]
Pour compléter mon propos, la mentalité des gens peut évoluer.
La moralité des entreprises aussi.
J'ai eu écho de politiques RH et COMM très maladroites à une époque, ou il fallait rétablir un curseur DEI à court terme, coûte que coûte.
Mais sachant qu'on produit 10 à 20% d'ingénieur femme, vouloir arriver à la parité dans l'entreprise c'est utopique, surtout en prenant le passif de l'entreprise.
Dans d'autres retours que j'ai aussi entendu récemment avec une autre entreprise, le DEI était valorisé dans les primes annuelles; ça peut avoir du sens aux US mais c'est bancal en UE.
Mais surtout la mentalité a beaucoup évolué depuis 10 ans, on cherche beaucoup plus à valoriser l'individu dans son environnement il me semble, avec ses différences.
Les formations internes dans certaines grosses boites internationales sont positives sur ce point.
Je n'ai pas trouvé de mail ferd, si jamais...
Le 12/03/2025 à 13h09
*je ne sais pas écrire avec un trait au dessus
Le 12/03/2025 à 13h38
Le 12/03/2025 à 13h50
_______
trumpisme = wokisme
Ce qu'oblige l'un, l'autre l'interdit
Le 12/03/2025 à 13h35
La seule chose qui existe est le mot "woke", qui correspond à l'ouverture d'esprit et à la volonté d'une égalité pour tous, sans condition. Quelle horreur, tout de même! :)
Modifié le 12/03/2025 à 20h59
Le terme fut repris par le camp opposé pour le rendre péjoratif, en s'appuyant sur des extraits ou articles montrant des situations dépassant le raisonnable.
Et il faut avouer que parfois c'est allé un peu trop loin... Genre des lois annulées comme ici quand il aurait peut-être suffit d'une période de transition, ou alors des propos clairement racistes comme là encore que ce n'est pas pire que Biden en 2020
Je veux bien que l'on soit « éveillé » mais quand ça vire au ridicule, ça fournit des munitions au camp opposé... et on ne peut pas lui reprocher de s'en servir
Modifié le 13/03/2025 à 00h03
Les personnes noirs recevaient 4x plus de PV pour absence de port du casque, que les personnes blanches
C'était donc la preuve que c'était un truc utilisé par les flics racistes pour se faire plaisir facilement.
Modifié le 13/03/2025 à 02h47
Un autre exemple serait cet article, bien que pour le coup l'économiste cité avait formulé une proposition de remplacement. Car sinon on fait quoi, on évite de faire ça ? Je ne suis pas certain que tout le monde serait content de cela.
Le 13/03/2025 à 08h56
La période de transition ne sera pas pour équiper les gens mais pour éduquer ou virer les flics racistes
Modifié le 13/03/2025 à 13h31
Oui on peut aussi recadrer/licencier les fautifs, ça aurait été plus productif que de retirer le tout.
Modifié le 12/03/2025 à 22h58
Le 12/03/2025 à 13h58
le post peut être modéré mais voir ce genre de messages jusqu'ici sur Next c'est attristant. Enfin ça fait un moment que ça a commencé.
Hier à 09h30
Le 12/03/2025 à 09h58
Le 12/03/2025 à 10h26
Ca va mal finir la censure pour contrer la "pseudo" censure.
Le 12/03/2025 à 13h40
Le 12/03/2025 à 11h36
Je voyais bien revenir un retour de boomerang à force de faire chier absolument partout entre DEI et wokisme, mais celui là n'est clairement pas fin: Pour un Enola Gay qui ne va au final pas finir en auto-cancel, qui ne pouvait que se remarquer, combien de moins visibles?
Le 12/03/2025 à 12h16
Le 12/03/2025 à 12h43
Le 12/03/2025 à 12h49
On est d'accord sur ce paradoxe.
Le 12/03/2025 à 11h31
Et vous, vous en êtes où exactement: colère ? dépression ?
Le 12/03/2025 à 11h40
C'est quand même une première dans un pays démocratique que le gouvernement établisse des listes de mots à supprimer des publications passées des administrations.
En plus, le gouvernement soutenu par de nombreuses sociétés de la tech n'est même pas capable de mettre en place des outils intelligents qui utilisent le contexte pour voir s'il faut ou non censurer.
L'exemple d'Elona Gay est à pleurer !
Le 12/03/2025 à 11h55
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Le 12/03/2025 à 18h30
Je vais plutôt attendre que Next franchisse les étapes "acceptation" et "reconstruction".
Le 13/03/2025 à 09h34
Alors effectivement, la tonalité des articles insiste plus sur l'aspect négatif de ces actes que sur l'aspect positif (mais existe-t-il seulement ?).
J'imagine que d'autres médias français louent les actes de la nouvelle administration US. Lis les donc.
Le 13/03/2025 à 10h20
Le 13/03/2025 à 14h28
Le 13/03/2025 à 13h02
Modifié le 12/03/2025 à 12h33
L'info de qualité se paye, donc, suis le conseil de @Ferd
Sinon, Slashdot n'est pas plus un site d'information que Google Actualité.
Le 12/03/2025 à 12h18
D'autres aiment prioriser les news importantes pour les citoyens.
J'ai personnellement plaisir à payer (je vais bientôt passer à l'abonnement) pour un media indépendant qui se soucie à la fois de la tech sociétale et de la bulle autour de l'IA.
Si les news autour de Trump et Musk te dérange, je te suggère plutôt de les contacter pour leur demander d'arrêter de sortir/faire une connerie par heure. Je crois que tout le monde en sera soulagé.
Le 12/03/2025 à 11h31
Modifié le 12/03/2025 à 13h17
Pour autant c'est la fin de la guerre. On a Trump version 2 et surtout la droite US a bien compris qu'elle ne doit pas refaire la même erreur. Du coup maintenant elle veut s'assurer que ses idées restent en place pour longtemps.
Le vocabulaire est parfois utilisé comme une arme pour changer les idées, aussi bien dans un camp que dans l'autre. Or il y a dans cette liste beaucoup de mots qui sont clairement spécifiques à la gauche US donc les maintenir c'est leur laisser de la place pour re-rentrer à l'occasion. La droite US ne peut pas faire cela, donc elle efface.
Et comme d'habitude on passe d'un extrème à l'autre avec les dérives habituelles. Autant dans cette liste il y a des mots que l'on oubliera sans soucis (comme « BIPOC » ou « Allyship » ou « Latinx » qui sont vraiment discutables), autant je ne vois pas pourquoi retirer « status », « expression » ou même simplement « black »... et on voit bien les impératifs idéologiques avec « climate crisis » ou même « pollution ».
Et il y a les bizarreries... « men who have sex with men » mais il n'y a pas gay ou homosexuel, par contre il y a « LGB » ?
Le pendule swinge. On connaîtra le résultat avec les élections de mi-mandat.
Le 12/03/2025 à 13h30
Serieux, y a vraiment besoin de passer par une IA pour une bete analyse statistique?
Le 12/03/2025 à 13h36
Ca fonctionne sous dos
Le 12/03/2025 à 16h34
Le 12/03/2025 à 16h33
La liberté d'expression rétablie avec la censure :clap:
La guerre c'est la paix, comme l'indique le sous-titre... Quand on sait comment se finit le roman, ça jout les jetons
Le 13/03/2025 à 14h33
Le 14/03/2025 à 12h21