Oui, dans notre société, les stéréotypes de genre sont une réalité, notamment pour les femmes dans les nouvelles technologies. Oui, les conséquences sont réelles et il faut en parler. Non, il n’est pas nécessaire de toujours tout comparer à la situation des hommes.
« Les problèmes, les problèmes », pourrait être un tout aussi bon sous-titre. Sur Next, l’arrivée de Mathilde a permis d’élargir notre ligne sur les enjeux de société et nous diriger vers de nouvelles problématiques, notamment la place des femmes dans la tech. C’était un choix totalement assumé.
Mais pourquoi n’en avons-nous pas parlé avant, ou alors seulement du bout des lèvres, par petites touches ? Ce n'était pas faute de vouloir ni de pouvoir, mais plutôt un sentiment – voire une peur, soyons honnête – de ne pas être légitime dans certains propos.
Qui suis-je, quelle est ma légitimité ?
Plongeons dans ma tête deux secondes : moi, moche et méchant homme blanc hétéro de (presque) 50 ans (oui), en quoi suis-je légitime à parler des violences (numériques) faites aux femmes – alors qu’elles sont principalement faites par des hommes – ou des injustices qu’elles vivent au quotidien ? Ai-je bien cerné le problème et suis-je en capacité d’en parler ?
D’ailleurs, ce n’est pas seulement en parler, mais comme pour tout sur Next, c’est en parler correctement. Et puis, pourquoi serais-je concerné ? Je ne pense pas être sexiste ou misogyne. Autant de questions qui ont fait que, pendant un temps, nous avons malheureusement laissé ce sujet à d’autres. Cela ne doit plus être le cas.
Il est temps de prendre le taureau par les cornes. C’est un vrai problème de société qui nous concerne tous. Mathilde n’a pas vocation à descendre seule dans l’arène face aux hordes de commentaires qu’elle se prend à chaque fois ou presque sur la question des stéréotypes et du sexisme dans le numérique.
Je ne me sens pas assez compétent ? Comme si c’était une excuse valable : il existe de nombreuses expertes, des références bibliographiques, des études, des articles… Bref, des tonnes de connaissances sur lesquelles s’appuyer pour apprendre, comprendre et analyser. Nous le faisons déjà au quotidien pour nos actus, rien de neuf ni d’insurmontable.
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Commentaires (28)
#1
#1.1
Historique des modifications :
Posté le 30/09/2024 à 19h39
YES !
#2
Ayant une demoiselle de 15 ans à la maison, je peux t'assurer que les réseaux sociaux sont une plaie a suivre "en mode par dessus son épaule en toute discrétion". Ça change a toute heure et la moindre critique fait qu'une garde-robe flambant neuve est à changer dans la seconde parce qu'une parfaite inconnue (qui fait partie des cercles de la gamine) a fait une remarque... 😅
#2.1
#2.2
#3
De mon point de vue, ne pas pratiquer des actions dégradantes pour la gente féminine n'est certainement pas la cause d'un manque de légitimité pour en parler.
Après tout, tout être humain est légitime à avoir une opinion !
Pour faire un parallèle au sujet de l'article de mon propre vécu, là où les sujets qui traitent du féminisme, des régimes alimentaires particuliers comme le veganisme, peuvent dérailler c'est lorsque les discours deviennent extrêmes. J'avais été très mal perçu au sein d'une communauté de vegan en ayant dit simplement que je n'etais pas moi même vegan, sans jugement particuliers pour les choix qui étaient les leurs. Je me suis limite fait agressé pour ca et il a fallut expliqué longuement mon approche en détaillant qu'à mes yeux le boycott complet et généralisé de certaines activités agricoles pouvait être plus négatif pour leur cause que le fait de consommer intelligemment, auprès de personnes qui travaillent bien et localement.
Pour en revenir au sujet de l'article, s'il est évident que tous les hommes ne sont pas acteurs de discrimination (à minima volontaires), ce n'est manifestement pas l'évidence pour toutes les personnes qui tiennent des discours féministes. Les discours extrêmes ont tendance à déservir la cause initiale...
Après, homme ou non, nous vivons dans cette société et sommes donc de fait concerné par les sujets de discrimination et légitimes à en parler de manière constructive.
#4
J'aime toujours votre conception d'équipe.
Une évidence, qui est catastrophiquement absente aujourd'hui dans votre profession.
#5
#6
J'ajouterais aussi que si en tant qu'homme on a pas l'impression d'être sexiste ou misogyne ... ce n'est qu'une impression que même votre pire collègue raciste a, avec la même conviction. En ayant été élevé dans une société toujours patriarcale (même si moins qu'à certaines époques bien sûr), on en a forcément intégré en partie les biais, les manières de pensées.
L'idée n'est pas là de se flagellé mais bien de prendre du recule, sur soit même et sur les autres. Et surtout, comme le dit bien l'article, d'écouter, d'apprendre et de mettre son égaux de côté.
#7
En tant qu'homme blanc cis hétéro (aussi) je trouve également que c'est important de soutenir et de ne pas invisibiliser ces problématiques.
Quant à celles et ceux qui trouvent que certains discours féministes sont trop extrêmes, j'aime beaucoup l'argument que face à un système profondément inégal, il faut parfois faire pencher du côté très opposé pour pouvoir rétablir un (semblant) d'équilibre. Au final quand on se met à la place des premières victimes plutôt que de se regarder le nombril, on se rend compte que les discours ne sont peut-être pas si extrêmes que ça ;-)
#7.1
La haine ne fait qu'engendrer la haine.
Je n'entends pas par là que les problèmes ne sont pas réels et profondément intégrés et violents. Simplement, et d'autant plus que le point de départ est négatif, aller vers l'extrême opposé ne fait pas "qu'equilibrer une balance" elle ajoute aux discriminations simplement sur une cible supplémentaire.
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Posté le 30/09/2024 à 19h30
Être objectif et juste, c'est se rapprocher d'un équilibre sain, aller d'un extrême à l'autre, c'est générer de nouvelles discriminations.
La haine ne fait qu'engendrer la haine.
Je n'entends pas par là que les problèmes smne sont pas réels et profondément intégrés et violents. Simplement, et d'autant plus que le point de départ est négatif, aller vers l'extrême opposé ne fait pas "qu'equilibrer une balance" elle ajoute aux discriminations simplement sur une cible supplémentaire.
#8
#9
Ça m'a été utile pour améliorer / changer mes aprioris sur pas mal de choses, en tant que mâle hétéro. Je vous le recommande. :)
#9.1
#10
Merci pour l'édito et la prise de position.
#11
Et également merci à @SébastienGavois pour cet édito salutaire.
#11.1
#12
#13
Est-ce que cet article, que je considère d'intérêt public, pourrait être en libre accès ? Il mériterait d'être lu par le plus grand nombre, j'aimerais bien le partager.
Historique des modifications :
Posté le 30/09/2024 à 19h01
Est-ce que cet article, que je considère d'intérêt public, pourrait être en libre accès ? Il mériterait d'être lu par le plus grand nombre, j'aimerais bien le partager.
#14
Je crois que tout est là : tous ces détournements du sujet ne sont là que pour souligner notre surdité et notre manque d'empathie (et personne ne dit ni ne suppose ici qu'il ne faut pas avoir d'empathie pour les hommes, c'est même tellement stupide d'écrire ça ! Encore un détournement de sujet !), et c'est vrai que ces sujets dérangent, on n'aime pas l'idée que notre voisin de palier est peut-être un harceleur ou un violeur...
Vous savez comment je suis devenu féministe ? Un jour, dans les années 80, j'ai lu dans un magazine féminin un reportage très courageux (et très détaillé) sur les violences faites aux femmes, essentiellement à base de témoignages vécus. Il y avait même un témoignage sur un phénomène dont on ne parlait pas du tout à l'époque : les pervers narcissiques.
Je n'en ai pas dormi pendant des nuits. A l'époque, encore totalement immature, j'ignorais tout de cette problématique, qui me semblait aussi étrangère qu'une rencontre du centième type.
Je n'ai pas fait de généralité, j'ai juste compris d'où vient le féminisme, et pourquoi il est essentiel à l'avancement du monde.
Pourquoi il concerne tout le monde. Pourquoi atteindre l'équilibre nous rendra plus forts et plus éveillés, si nous prenons le temps de transmettre cela autour de nous, si nous intégrons cela dans l'éducation de nos enfants.
Personne n'accuse "tous les hommes", il s'agirait juste, pour une fois, de lire, d'écouter avec ses deux oreilles, son coeur et sa Raison.
Juste écouter, et juste comprendre.
Les victimes ne demandent pas en retour une opinion personnelle (dont elles n'ont pas grand-chose à faire, car cela ne résout rien).
Ce que demandent toutes les victimes, quelque soit leur genre et leur sexualité, c'est : RECONNAISSEZ MA SOUFFRANCE. Reconnaissez-moi en tant que victime. Examinez les faits, les vécus, les contextes. Dites juste : "Oui, je reconnais que tu as été victime d'une agression, que tu as souffert et que tu en souffre encore." Ou, plus simplement : « Je te reconnais. »
.
Historique des modifications :
Posté le 30/09/2024 à 19h03
Ben voilà, comme les autres au-dessus, je vais dire un grand MERCI !, et surtout d'avoir relayé cette phrase essentielle d'"Elena Sans H" :
Je crois que tout est là : tous ces détournements du sujet ne sont là que pour souligner notre surdité et notre manque d'empathie (et personne ne dit ni ne suppose ici qu'il ne faut pas avoir d'empathie pour les hommes, c'est même tellement stupide d'écrire ça ! Encore un détournement de sujet !), et c'est vrai que ces sujets dérangent, on n'aime pas l'idée que notre voisin de palier est peut-être un harceleur ou un violeur...
Vous savez comment je suis devenu féministe ? Un jour, dans les années 80, j'ai lu dans un magazine féminin un reportage très courageux (et très détaillé) sur les violences faites aux femmes, essentiellement à base de témoignages vécus. Il y avait même un témoignage sur un phénomène dont on ne parlait pas du tout à l'époque : les pervers narcissiques.
Je n'en ai pas dormi pendant des nuits. A l'époque, encore totalement immature, j'ignorais tout de cette problématique, qui me semblait aussi étrangère qu'une rencontre du centième type.
Je n'ai pas fait de généralité, j'ai juste compris d'où vient le féminisme, et pourquoi il est essentiel à l'avancement du monde.
Pourquoi il concerne tout le monde. Pourquoi atteindre l'équilibre nous rendra plus forts et plus éveillés, si nous prenons le temps de transmettre cela autour de nous, si nous intégrons cela dans l'éducation de nos enfants.
Personne n'accuse "tous les hommes", il s'agirait juste, pour une fois, de lire, d'écouter avec ses deux oreilles, son coeur et sa Raison.
Juste écouter, et juste comprendre.
Les victimes ne demandent pas en retour une opinion personnelle (dont elles n'ont pas grand-chose à faire, car cela ne résout rien).
Ce que demandent toutes les victimes, quelque soit leur genre, c'est RECONNAISSEZ MA SOUFFRANCE. Reconnaissez-moi en tant que victime. Examinez les faits, les vécus, les contextes. Dites juste : "Oui, je reconnais que tu as été victime d'une agression, que tu as souffert et que tu en souffre encore." Ou, plus simplement : "Je te reconnais."
Posté le 30/09/2024 à 19h10
Ben voilà, comme les autres au-dessus, je vais dire un grand MERCI !, et surtout d'avoir relayé cette phrase essentielle d'"Elena Sans H" :
Je crois que tout est là : tous ces détournements du sujet ne sont là que pour souligner notre surdité et notre manque d'empathie (et personne ne dit ni ne suppose ici qu'il ne faut pas avoir d'empathie pour les hommes, c'est même tellement stupide d'écrire ça ! Encore un détournement de sujet !), et c'est vrai que ces sujets dérangent, on n'aime pas l'idée que notre voisin de palier est peut-être un harceleur ou un violeur...
Vous savez comment je suis devenu féministe ? Un jour, dans les années 80, j'ai lu dans un magazine féminin un reportage très courageux (et très détaillé) sur les violences faites aux femmes, essentiellement à base de témoignages vécus. Il y avait même un témoignage sur un phénomène dont on ne parlait pas du tout à l'époque : les pervers narcissiques.
Je n'en ai pas dormi pendant des nuits. A l'époque, encore totalement immature, j'ignorais tout de cette problématique, qui me semblait aussi étrangère qu'une rencontre du centième type.
Je n'ai pas fait de généralité, j'ai juste compris d'où vient le féminisme, et pourquoi il est essentiel à l'avancement du monde.
Pourquoi il concerne tout le monde. Pourquoi atteindre l'équilibre nous rendra plus forts et plus éveillés, si nous prenons le temps de transmettre cela autour de nous, si nous intégrons cela dans l'éducation de nos enfants.
Personne n'accuse "tous les hommes", il s'agirait juste, pour une fois, de lire, d'écouter avec ses deux oreilles, son coeur et sa Raison.
Juste écouter, et juste comprendre.
Les victimes ne demandent pas en retour une opinion personnelle (dont elles n'ont pas grand-chose à faire, car cela ne résout rien).
Ce que demandent toutes les victimes, quelque soit leur genre, c'est RECONNAISSEZ MA SOUFFRANCE. Reconnaissez-moi en tant que victime. Examinez les faits, les vécus, les contextes. Dites juste : "Oui, je reconnais que tu as été victime d'une agression, que tu as souffert et que tu en souffre encore." Ou, plus simplement : "Je te reconnais."
Posté le 30/09/2024 à 19h14
Ben voilà, comme les autres au-dessus, je vais dire un grand MERCI !, et surtout d'avoir relayé cette phrase essentielle d'"Elena Sans H" :
Je crois que tout est là : tous ces détournements du sujet ne sont là que pour souligner notre surdité et notre manque d'empathie (et personne ne dit ni ne suppose ici qu'il ne faut pas avoir d'empathie pour les hommes, c'est même tellement stupide d'écrire ça ! Encore un détournement de sujet !), et c'est vrai que ces sujets dérangent, on n'aime pas l'idée que notre voisin de palier est peut-être un harceleur ou un violeur...
Vous savez comment je suis devenu féministe ? Un jour, dans les années 80, j'ai lu dans un magazine féminin un reportage très courageux (et très détaillé) sur les violences faites aux femmes, essentiellement à base de témoignages vécus. Il y avait même un témoignage sur un phénomène dont on ne parlait pas du tout à l'époque : les pervers narcissiques.
Je n'en ai pas dormi pendant des nuits. A l'époque, encore totalement immature, j'ignorais tout de cette problématique, qui me semblait aussi étrangère qu'une rencontre du centième type.
Je n'ai pas fait de généralité, j'ai juste compris d'où vient le féminisme, et pourquoi il est essentiel à l'avancement du monde.
Pourquoi il concerne tout le monde. Pourquoi atteindre l'équilibre nous rendra plus forts et plus éveillés, si nous prenons le temps de transmettre cela autour de nous, si nous intégrons cela dans l'éducation de nos enfants.
Personne n'accuse "tous les hommes", il s'agirait juste, pour une fois, de lire, d'écouter avec ses deux oreilles, son coeur et sa Raison.
Juste écouter, et juste comprendre.
Les victimes ne demandent pas en retour une opinion personnelle (dont elles n'ont pas grand-chose à faire, car cela ne résout rien).
Ce que demandent toutes les victimes, quelque soit leur genre et leur sexualité, c'est : RECONNAISSEZ MA SOUFFRANCE. Reconnaissez-moi en tant que victime. Examinez les faits, les vécus, les contextes. Dites juste : "Oui, je reconnais que tu as été victime d'une agression, que tu as souffert et que tu en souffre encore." Ou, plus simplement : "Je te reconnais."
Posté le 30/09/2024 à 19h19
Ben voilà, comme les autres au-dessus, je vais dire un grand MERCI !, et surtout d'avoir relayé cette phrase essentielle d'"Elena Sans H" :
Je crois que tout est là : tous ces détournements du sujet ne sont là que pour souligner notre surdité et notre manque d'empathie (et personne ne dit ni ne suppose ici qu'il ne faut pas avoir d'empathie pour les hommes, c'est même tellement stupide d'écrire ça ! Encore un détournement de sujet !), et c'est vrai que ces sujets dérangent, on n'aime pas l'idée que notre voisin de palier est peut-être un harceleur ou un violeur...
Vous savez comment je suis devenu féministe ? Un jour, dans les années 80, j'ai lu dans un magazine féminin un reportage très courageux (et très détaillé) sur les violences faites aux femmes, essentiellement à base de témoignages vécus. Il y avait même un témoignage sur un phénomène dont on ne parlait pas du tout à l'époque : les pervers narcissiques.
Je n'en ai pas dormi pendant des nuits. A l'époque, encore totalement immature, j'ignorais tout de cette problématique, qui me semblait aussi étrangère qu'une rencontre du centième type.
Je n'ai pas fait de généralité, j'ai juste compris d'où vient le féminisme, et pourquoi il est essentiel à l'avancement du monde.
Pourquoi il concerne tout le monde. Pourquoi atteindre l'équilibre nous rendra plus forts et plus éveillés, si nous prenons le temps de transmettre cela autour de nous, si nous intégrons cela dans l'éducation de nos enfants.
Personne n'accuse "tous les hommes", il s'agirait juste, pour une fois, de lire, d'écouter avec ses deux oreilles, son coeur et sa Raison.
Juste écouter, et juste comprendre.
Les victimes ne demandent pas en retour une opinion personnelle (dont elles n'ont pas grand-chose à faire, car cela ne résout rien).
Ce que demandent toutes les victimes, quelque soit leur genre et leur sexualité, c'est : RECONNAISSEZ MA SOUFFRANCE. Reconnaissez-moi en tant que victime. Examinez les faits, les vécus, les contextes. Dites juste : "Oui, je reconnais que tu as été victime d'une agression, que tu as souffert et que tu en souffre encore." Ou, plus simplement : « Je te reconnais. »
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Posté le 30/09/2024 à 19h26
Ben voilà, comme les autres au-dessus, je vais dire un grand MERCI !, et surtout d'avoir relayé cette phrase essentielle d'"Elena Sans H" :
Je crois que tout est là : tous ces détournements du sujet ne sont là que pour souligner notre surdité et notre manque d'empathie (et personne ne dit ni ne suppose ici qu'il ne faut pas avoir d'empathie pour les hommes, c'est même tellement stupide d'écrire ça ! Encore un détournement de sujet !), et c'est vrai que ces sujets dérangent, on n'aime pas l'idée que notre voisin de palier est peut-être un harceleur ou un violeur...
Vous savez comment je suis devenu féministe ? Un jour, dans les années 80, j'ai lu dans un magazine féminin un reportage très courageux (et très détaillé) sur les violences faites aux femmes, essentiellement à base de témoignages vécus. Il y avait même un témoignage sur un phénomène dont on ne parlait pas du tout à l'époque : les pervers narcissiques.
Je n'en ai pas dormi pendant des nuits. A l'époque, encore totalement immature, j'ignorais tout de cette problématique, qui me semblait aussi étrangère qu'une rencontre du centième type.
Je n'ai pas fait de généralité, j'ai juste compris d'où vient le féminisme, et pourquoi il est essentiel à l'avancement du monde.
Pourquoi il concerne tout le monde. Pourquoi atteindre l'équilibre nous rendra plus forts et plus éveillés, si nous prenons le temps de transmettre cela autour de nous, si nous intégrons cela dans l'éducation de nos enfants.
Personne n'accuse "tous les hommes", il s'agirait juste, pour une fois, de lire, d'écouter avec ses deux oreilles, son coeur et sa Raison.
Juste écouter, et juste comprendre.
Les victimes ne demandent pas en retour une opinion personnelle (dont elles n'ont pas grand-chose à faire, car cela ne résout rien).
Ce que demandent toutes les victimes, quelque soit leur genre et leur sexualité, c'est : RECONNAISSEZ MA SOUFFRANCE. Reconnaissez-moi en tant que victime. Examinez les faits, les vécus, les contextes. Dites juste : "Oui, je reconnais que tu as été victime d'une agression, que tu as souffert et que tu en souffre encore." Ou, plus simplement : « Je te reconnais. »
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#15
#15.1
#16
J'ai la même fatigue a vrai dire… Je suis né homme, j'ai pas demandé à être associé a ce que tout les autres font. C'est pesant. Mais, je suis d'accord, il faut continuer a sensibiliser, continuer a dénoncer les inégalités, la furie des réseaux sociaux, continuer a bâtir cette égalité. Courage à tous.
P'tit anecdote : J'ai reçu des mains au fesses aussi, et j'ai poussé des gueulantes.
#17
#18
Il y a plus de 25 ans, alors en classe de 3eme j'ai eu la surprise d'entendre notre prof principale (une femme) s'étonner que la meilleure élève de notre classe avait choisit en second choix une option pour l'entrée en seconde "techniques et systèmes automatisés" qui orientait vers un bac S option SI au prétexte qu'elle allait devoir se mettre les mains dans le cambouie... Et déjà à l'époque j'avais trouvé cette réaction... stupide (je me retiens de ne pas devenir vulgaire).
#19
Merci à elle.
Je lis rarement le nom de l'auteur de l'article ou de l'édito avant de lire le contenu, surtout depuis qu'il n'apparaît pas en page d'accueil. J'ai donc pensé au tout début de cet édito que c'était Mathilde qui l'avait écrit et je me suis rendu compte très vite que ce n'était pas le cas (elle est citée très tôt). Et je me suis dit tant mieux, comme je me l'étais dit pour ton article de la semaine dernière. Le fait que tous les journalistes abordent le sujet est une bonne chose. Ça évitera au moins "l'argument" : l'autrice a un parti pris.
#20
Historique des modifications :
Posté le 30/09/2024 à 20h56
Concernant l'image qui accompagne l'article (une scène de La Cité de la Peur, si je ne me trompe pas), j'aime aussi le personnage de The Equalizer, l'homme tourmenté qui tente de mettre sa propre violence au service des victimes de la violence d'autres hommes. Ça reste de la fiction (la rédemption n'est pas toujours de mise dans le monde réel) mais j'aime l'idée de maîtriser ses pulsions et ses emportements autant que faire se peut.
Posté le 30/09/2024 à 20h57
Concernant l'image qui accompagne l'article avec le personnage de Rick Hunter (une scène de La Cité de la Peur, si je ne me trompe pas), j'aime aussi le personnage de The Equalizer, l'homme tourmenté qui tente de mettre sa propre violence au service des victimes de la violence d'autres hommes. Ça reste de la fiction (la rédemption n'est pas toujours de mise dans le monde réel) mais j'aime l'idée de maîtriser ses pulsions et ses emportements autant que faire se peut.
#21