[Édito] Parler féminisme n’est pas l’apanage des femmes, parler réseaux sociaux celui des « jeunes »
Crache ton venin
Oui, dans notre société, les stéréotypes de genre sont une réalité, notamment pour les femmes dans les nouvelles technologies. Oui, les conséquences sont réelles et il faut en parler. Non, il n’est pas nécessaire de toujours tout comparer à la situation des hommes.
Le 30 septembre à 17h17
11 min
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« Les problèmes, les problèmes », pourrait être un tout aussi bon sous-titre. Sur Next, l’arrivée de Mathilde a permis d’élargir notre ligne sur les enjeux de société et nous diriger vers de nouvelles problématiques, notamment la place des femmes dans la tech. C’était un choix totalement assumé.
Mais pourquoi n’en avons-nous pas parlé avant, ou alors seulement du bout des lèvres, par petites touches ? Ce n'était pas faute de vouloir ni de pouvoir, mais plutôt un sentiment – voire une peur, soyons honnête – de ne pas être légitime dans certains propos.
Qui suis-je, quelle est ma légitimité ?
Plongeons dans ma tête deux secondes : moi, moche et méchant homme blanc hétéro de (presque) 50 ans (oui), en quoi suis-je légitime à parler des violences (numériques) faites aux femmes – alors qu’elles sont principalement faites par des hommes – ou des injustices qu’elles vivent au quotidien ? Ai-je bien cerné le problème et suis-je en capacité d’en parler ?
D’ailleurs, ce n’est pas seulement en parler, mais comme pour tout sur Next, c’est en parler correctement. Et puis, pourquoi serais-je concerné ? Je ne pense pas être sexiste ou misogyne. Autant de questions qui ont fait que, pendant un temps, nous avons malheureusement laissé ce sujet à d’autres. Cela ne doit plus être le cas.
Il est temps de prendre le taureau par les cornes. C’est un vrai problème de société qui nous concerne tous. Mathilde n’a pas vocation à descendre seule dans l’arène face aux hordes de commentaires qu’elle se prend à chaque fois ou presque sur la question des stéréotypes et du sexisme dans le numérique.
Je ne me sens pas assez compétent ? Comme si c’était une excuse valable : il existe de nombreuses expertes, des références bibliographiques, des études, des articles… Bref, des tonnes de connaissances sur lesquelles s’appuyer pour apprendre, comprendre et analyser. Nous le faisons déjà au quotidien pour nos actus, rien de neuf ni d’insurmontable.
Message d’une lectrice : « ce serait bien que »…
Notre ligne ne bouge pas, mais nous – journalistes hommes de Next (j’ai consulté mes collègues avant de m’engager dans le « nous ») – étions restés à distance de ces problématiques pour éviter, d’une certaine manière, les problèmes. Mais cette (in)action ne fait-elle pas que renforcer les problèmes en question, contre lesquels nous devons tous lutter ? Ne pas agir a aussi des conséquences, qui peuvent être importantes.
Un message d’une lectrice, adressé à Mathilde, nous a aidé à ouvrir les yeux. Plus exactement, elle nous a obligé à voir les choses en face : « ce serait bien que ce soit aussi les sujets des autres journalistes ». C’est vrai, elle a parfaitement raison. Maintenant, il n’y a plus qu’à…
« Merci pour relayer la propagande du féminisme »
La semaine dernière, j’ai publié un article sur les carrières des femmes en sciences. La conclusion de l’étude est sans appel : « les stéréotypes de genre continuent d'influencer négativement l'orientation des filles et des femmes vers les métiers scientifiques et techniques ». Quand on parle des hordes de commentaires, j’ai pu en faire l’expérience.
Il n'a pas fallu attendre longtemps pour avoir des remarques comme « Merci pour relayer la propagande du féminisme de la 3e vague » ou « Par ailleurs, le problème de fond, c'est qu'on oublie d'aborder les inégalités du point de vue masculin ». Autre auteur (Martin), même problématique dans son actualité sur les effets de TikTok sur l’image qu’ont les femmes d’elles-mêmes.
On en passe et des meilleurs, les commentaires se trouvent dans les actualités, on ne va pas faire un « best of ».
Dans son épisode sur l’empathie, L’Esprit critique apporte une forme de réponse : « Ça demande une forme d’arrogance très spéciale de dire à des centaines de milliers de victimes d’actes qui vont au pénal : "ça va, faut relativiser…" ». Il répondait à Pascal Bruckner qui demandait de « relativiser [...] tous petits incidents de la vie quotidienne » comme… une « main aux fesses ».
Il s’agit pour rappel d’une agression sexuelle (Article 222 - 22 du Code pénal) et « la peine encourue est de 5 ans d'emprisonnement et de 75 000 euros d’amende ». La main aux fesses est justement donnée en exemple sur le site du gouvernement comme un type d’agression sexuelle.
« Vous en avez assez d’entendre les féministes gueuler […] »
La suite de la courte vidéo de L’Esprit critique est tout aussi intéressante :
« Nous, les hommes, des fois, on est face à des discours féministes musclés qui ne sont pas agréables à entendre parce qu’on se sent visés. Entendre que le viol, c’est un phénomène massif, c’est inconfortable, car on n’a pas envie d’être associés à ça. Sauf que, on a le privilège, pour la grande majorité d’entre nous, de ne pas nous faire violer, de ne pas nous faire agresser, de ne pas avoir à affronter des regards dégradants.
En fait, ça ne fait même pas partie de notre paysage. Pendant que l’autre moitié de la population vit avec ça toute sa vie. On ne pourrait pas encaisser l’injustice de se sentir un peu visé le temps d’une discussion ? Oui, mais tous les mecs ne sont pas des violeurs… Moi je pense que… [Alexis Bellas, présentateur de la chaine, fais un non de la tête, ndlr].
Peut-être que l’esprit critique, c'est aussi ça : l’intelligence émotionnelle, de voir qu’on ne doit pas faire un débat intellectuel de tout, qu’il y a des choses qu’on peut avoir du mal à comprendre parce qu’on ne les a pas vécues et qu’on ne peut avoir un avis et écouter ».
Il termine avec une phrase dont il a le secret, et qui résume bien la polémique (stérile) autour de #NotAllMen : « Vous en avez assez d’entendre les féministes gueuler contre les agressions sexuelles ? Imaginez combien elles doivent en avoir assez de les vivre ».
En effet, comme le rappelait déjà il y a trois ans Elena sans H sur son blog, « l’objectif de ce hashtag [NotAllMen, ndlr] est de signifier que non, tous les hommes ne sont pas de telle ou telle manière. Il apparaît dès lors qu’une femme témoignera de violences et/ou accusera “les hommes” dans leur ensemble, en tant qu’entité genrée. Sauf que… c’est ÉVIDENT ». Elle précise, s’il en est besoin : « Lorsqu’une femme partage son vécu, elle sait parfaitement que tous les hommes ne sont pas comme cela. Quand une femme raconte avoir subi du harcèlement de rue, elle saura pertinemment que tous les hommes ne harcèlent pas dans la rue ». En fait, ce hashtag détourne le débat : « plutôt que de s’intéresser à ce que disent les femmes, on va s’intéresser (encore une fois) aux hommes ».
Next ne change pas de ligne et va continuer à parler des problèmes de violences numériques faites aux femmes, des stéréotypes de genre dans les sciences et la tech au sens large, etc. Ça permet de mieux comprendre le fonctionnement de l'industrie, les produits qu'elle vend, etc.
Et pour ceux qui voudraient découvrir un peu plus le quotidien des femmes, Arte a mis en ligne il y a maintenant plusieurs années une série inspirée de faits réels « qui rend compte des violences faites aux femmes au quotidien » : H24 : 24 heures dans la vie d'une femme. Série proposée par DantonQ-Robespierre dans les commentaires de la semaine dernière.
On en parle des réseaux sociaux ? Ok boomer…
Dans une bien moindre mesure sur Next, se pose aussi la question de parler des réseaux sociaux. Dans mon cas, je suis un dinosaure de l’informatique. Mon premier ordinateur était un Amstrad PC1512 sous MS-DOS, avec lecteur de disquette. Je vous parle d’une époque où le web n’existait pas encore (il date de 1991).
Je ferais donc un très bon gardien de musée. Je suis capable de reconnaitre un disque dur MFM ou SCSI d’un coup d’œil, même chose pour une carte d’extension ISA, VLB, AGP… Là, je suis parfaitement dans ma zone de confort. Je suis bien moins à l’aise pour envoyer et écouter des vocaux (je ne vise personne, promis), faire mes « flammes », etc. Oui, j’ai encore un compte Facebook, même si je ne m’en sers plus vraiment…
Faire ses flammes en despi, j’suis chokbar des vocaux
Heureusement, avec trois enfants (que des garçons, mais promis juré craché, ce n’est pas fait exprès, rapport à la première partie de l’édito) et 17 ans pour le « petit » dernier, je garde un pied dans le monde des réseaux sociaux préférés des jeunes. Une certitude : ils sont différents des miens. Mais qu’en sera-t-il dans cinq ou dix ans ? Qui m’expliquera pourquoi Discord (ou son remplaçant) « c’est la vie », qu’il faut aller sur BeReal, car c’est la tendance, que Snapchat est devenu has been, etc. Attention, je ne fais aucune généralité, je parle de mon cas personnel !
Mais c’est aussi ça être un journaliste du numérique : se faire « mal » et ne pas laisser de côté des sujets au prétexte que je serais « trop vieux pour ces conneries » (L’Arme Fatale, pour ceux qui ont la réf) ou bien trop « homme blanc hétéro de 50 ans » (re oui). C’est valable pour parler des réseaux des jeunes, de la violence qui s'y déversent, des mouvements de lutte contre les inégalités qui s'en emparent, etc.
Les enjeux sont pourtant cruciaux
Que ce soit la place des femmes dans la société ou l’omniprésence des réseaux sociaux dans nos usages, traiter des deux est d’une importance vitale pour comprendre notre société numérique. D’autant plus avec la place qu’occupe désormais l’intelligence artificielle… et donc avec tous les biais de notre société, le traitement réservé aux femmes, mais aussi celui des classes populaires, des populations immigrées, des personnes LGBTQ+, handicapées, etc.
Si, aux urgences, un homme blanc est mieux pris en charge qu’une femme noire, il en est de même pour une analyse par une intelligence artificielle. Elle proposera de meilleurs diagnostics sur des hommes blancs que des femmes noires. C’est un fait.
Au début de l’année, le CHU de Montpellier se faisait l’écho d’une étude confirmant « une approche différenciée selon le sexe et l’origine, dans des services d’urgence ». La conclusion peut inquiéter et questionner : « Par rapport aux patients blancs, les patients noirs sont moins susceptibles de recevoir un traitement d'urgence. Il en va de même pour les femmes par rapport aux hommes ».
Je ne prétends pas pouvoir apporter une solution, mais il faut parler de ces dysfonctionnements pour qu'ils soient connus, débattus et qu’une solution puisse être envisagée.
En parler, c’est faire le premier pas, tout le monde en est capable. Si tu ne sais pas demande, si tu sais partage… et pour ceux qui ne savent pas, écoutez les autres sans tout ramener à vous.
Un journaliste n’a pas besoin de tout connaître (ce serait tellement prétentieux de le prétendre), mais il a le devoir de se renseigner, d’évoluer, d’apprendre et de transmettre. Cela doit être un travail collectif de la société, pour la société.
[Édito] Parler féminisme n’est pas l’apanage des femmes, parler réseaux sociaux celui des « jeunes »
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Qui suis-je, quelle est ma légitimité ?
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Message d’une lectrice : « ce serait bien que »…
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« Merci pour relayer la propagande du féminisme »
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« Vous en avez assez d’entendre les féministes gueuler […] »
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On en parle des réseaux sociaux ? Ok boomer…
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Faire ses flammes en despi, j’suis chokbar des vocaux
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Les enjeux sont pourtant cruciaux
Commentaires (140)
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Abonnez-vousLe 30/09/2024 à 17h36
Modifié le 30/09/2024 à 19h40
Le 30/09/2024 à 17h38
Ayant une demoiselle de 15 ans à la maison, je peux t'assurer que les réseaux sociaux sont une plaie a suivre "en mode par dessus son épaule en toute discrétion". Ça change a toute heure et la moindre critique fait qu'une garde-robe flambant neuve est à changer dans la seconde parce qu'une parfaite inconnue (qui fait partie des cercles de la gamine) a fait une remarque... 😅
Le 30/09/2024 à 17h52
Le 30/09/2024 à 19h55
Le 02/10/2024 à 14h49
Bon, il me reste environ 15 ans pour me préparer psychologiquement, ça me laisse un peu de marge
Le 02/10/2024 à 17h17
Le 02/10/2024 à 19h24
Le 30/09/2024 à 17h38
De mon point de vue, ne pas pratiquer des actions dégradantes pour la gente féminine n'est certainement pas la cause d'un manque de légitimité pour en parler.
Après tout, tout être humain est légitime à avoir une opinion !
Pour faire un parallèle au sujet de l'article de mon propre vécu, là où les sujets qui traitent du féminisme, des régimes alimentaires particuliers comme le veganisme, peuvent dérailler c'est lorsque les discours deviennent extrêmes. J'avais été très mal perçu au sein d'une communauté de vegan en ayant dit simplement que je n'etais pas moi même vegan, sans jugement particuliers pour les choix qui étaient les leurs. Je me suis limite fait agressé pour ca et il a fallut expliqué longuement mon approche en détaillant qu'à mes yeux le boycott complet et généralisé de certaines activités agricoles pouvait être plus négatif pour leur cause que le fait de consommer intelligemment, auprès de personnes qui travaillent bien et localement.
Pour en revenir au sujet de l'article, s'il est évident que tous les hommes ne sont pas acteurs de discrimination (à minima volontaires), ce n'est manifestement pas l'évidence pour toutes les personnes qui tiennent des discours féministes. Les discours extrêmes ont tendance à déservir la cause initiale...
Après, homme ou non, nous vivons dans cette société et sommes donc de fait concerné par les sujets de discrimination et légitimes à en parler de manière constructive.
Le 30/09/2024 à 17h40
Une évidence, qui est catastrophiquement absente aujourd'hui dans votre profession.
Le 30/09/2024 à 17h43
Le 30/09/2024 à 17h48
J'ajouterais aussi que si en tant qu'homme on a pas l'impression d'être sexiste ou misogyne ... ce n'est qu'une impression que même votre pire collègue raciste a, avec la même conviction. En ayant été élevé dans une société toujours patriarcale (même si moins qu'à certaines époques bien sûr), on en a forcément intégré en partie les biais, les manières de pensées.
L'idée n'est pas là de se flagellé mais bien de prendre du recule, sur soit même et sur les autres. Et surtout, comme le dit bien l'article, d'écouter, d'apprendre et de mettre son égaux de côté.
Le 30/09/2024 à 17h54
En tant qu'homme blanc cis hétéro (aussi) je trouve également que c'est important de soutenir et de ne pas invisibiliser ces problématiques.
Quant à celles et ceux qui trouvent que certains discours féministes sont trop extrêmes, j'aime beaucoup l'argument que face à un système profondément inégal, il faut parfois faire pencher du côté très opposé pour pouvoir rétablir un (semblant) d'équilibre. Au final quand on se met à la place des premières victimes plutôt que de se regarder le nombril, on se rend compte que les discours ne sont peut-être pas si extrêmes que ça ;-)
Modifié le 30/09/2024 à 19h31
La haine ne fait qu'engendrer la haine.
Je n'entends pas par là que les problèmes ne sont pas réels et profondément intégrés et violents. Simplement, et d'autant plus que le point de départ est négatif, aller vers l'extrême opposé ne fait pas "qu'equilibrer une balance" elle ajoute aux discriminations simplement sur une cible supplémentaire.
Modifié le 01/10/2024 à 01h10
Que peut-il bien se passer :
Quand une personne subit durablement un état ou une situation ?
Lorsqu'au lieu de progresser n'apparaît qu'une stagnation délétère ?
Quand on ne parvient pas à se faire entendre ?
Quand certains ramènent constamment la couverture à eux ou tente de minimiser les faits ? (C-à-d réduire au silence les femmes ou étouffer leurs voix)
Moins les choses changent, moins les concernées se sentent entendues. Plus la situation où l'état problématique a perduré, plus la tension est élevée.
Par exemple, quand je sors, je ne suis totalement à l'aise que dans des bars FLINTA ou Queer.
Dans un bar Flinta, mon verre peut demeurer sans surveillance sans que j'ai peur d'être droguée.
Sauf exception, un homme cis qui va dans un bar classique ne fait pas ATTENTION à ce genre de choses. Il n'a pas besoin d'être sur le qui vive.
Ton propos est en décalage avec la réalité de celles qui vivent cela, depuis longtemps déjà.
Le 01/10/2024 à 11h02
Les discriminations et les dangers auxquels sont exposés certaines personnes (femmes, trans, etc.) ne devraient pas exister.
Mais il n'est pas normal, au même titre que pour les personnes citées précédemment, qu'un homme hetero standard qui ne souhaite faire de mal à personne subisse des pressions telles qu'il puisse avoir peur de dire bonjour à sa voisine
Le 01/10/2024 à 11h12
Modifié le 01/10/2024 à 15h01
Le 01/10/2024 à 14h07
Le problème est qu'on vit dans une société dysfonctionnelle.
Nombreuses sont celles qui ne vont pas présumer les bonnes intentions.
Un simple sourire ou un bref regard, et certains deviennent plus lourd qu'un A380 complet.
Reconfiguration du cerveau : sourire = problème ; solution = pokerFace || fakeCheckSmartphone.
Rajoute à ça l'usage toxique des réseaux sociaux, qui amplifie l'effet sandbox des individus et des communautés, et la perte ou l'absence de compétences relationnelles dans le réel qui en découle ; cela n'habitue pas aux échanges spontanés, imprévus et fluides, donc sans gênes... #LectureDAmbiance
J'ai zéro réseaux sociaux donc ce n'est pas mon cas mais je tenais à souligner ces points "hors sujets", pour le coté multifactoriel des barrières à l'interaction et à la compréhension, donc pas spécifique au sujet traité.
Le 01/10/2024 à 15h06
En effet, la société est telle qu'il peut tout à fait y avoir des raccourcis sécuritaires pris pour éviter les problèmes.
Mais est-ce une solution ? J'entends que c'est bien facile à dire... Je suis le premier à vouloir vivre dans un monde façonné bien différemment de celui qui est le nôtre aujourd'hui...
Le 01/10/2024 à 22h43
En démographie, une génération c'est entre 22 et 32 ans.
Il y a un temps de génération complet (32 ans, 1992 donc), si mon géniteur restait plus de 30 minutes au même endroit, les gens appelaient les gendarmes et il se faisait contrôler. Et ce, alors qu'il est né français par son père, qui s'est battu dans l'armée coloniale lors de la WW2.
À l'échelle de l'humanité, 30 ans, c'est hier (pour un elfe dans le seigneur des anneaux).
Il y a eu certainement des évolutions. Pour autant, ce n'est pas parce que c'était pire avant, qu'on doit tolérer le bullshit actuel. Il faut poursuivre le "combat", car rien de ce qui a été obtenu ne l'a été de bonne grâce.
Bref, il faut contribuer au niveau individuel, afin que la toile de fond collective mène à des changements générationnels, en temps utile (point de bascule). Le meilleur des mondes ne se manifestera pas passivement de lui-même.
Raison pour laquelle la prise de position de Next est importante, c'est une pierre de plus à l'édifice d'une évolution positive.
Le 30/09/2024 à 17h58
Le 30/09/2024 à 18h11
Ça m'a été utile pour améliorer / changer mes aprioris sur pas mal de choses, en tant que mâle hétéro. Je vous le recommande. :)
Le 30/09/2024 à 21h23
Le 30/09/2024 à 18h14
Merci pour l'édito et la prise de position.
Le 30/09/2024 à 18h43
Et également merci à @SébastienGavois pour cet édito salutaire.
Le 30/09/2024 à 18h52
Le 01/10/2024 à 08h13
Modifié le 01/10/2024 à 12h08
Le 01/10/2024 à 13h46
Le 02/10/2024 à 09h42
Rien que parmi mes collègues féminines, je vois vraiment de tout : ca va de l'ultra-rigide à 2 doigts de pousser une gueulante si tu ne respectes pas une procédure à la virgule près, à presque je-m'en-foutiste-de-toute-manière-ca-passera.
Le 02/10/2024 à 13h07
Le 30/09/2024 à 18h46
Modifié le 30/09/2024 à 19h21
Est-ce que cet article, que je considère d'intérêt public, pourrait être en libre accès ? Il mériterait d'être lu par le plus grand nombre, j'aimerais bien le partager.
Modifié le 30/09/2024 à 19h27
Je crois que tout est là : tous ces détournements du sujet ne sont là que pour souligner notre surdité et notre manque d'empathie (et personne ne dit ni ne suppose ici qu'il ne faut pas avoir d'empathie pour les hommes, c'est même tellement stupide d'écrire ça ! Encore un détournement de sujet !), et c'est vrai que ces sujets dérangent, on n'aime pas l'idée que notre voisin de palier est peut-être un harceleur ou un violeur...
Vous savez comment je suis devenu féministe ? Un jour, dans les années 80, j'ai lu dans un magazine féminin un reportage très courageux (et très détaillé) sur les violences faites aux femmes, essentiellement à base de témoignages vécus. Il y avait même un témoignage sur un phénomène dont on ne parlait pas du tout à l'époque : les pervers narcissiques.
Je n'en ai pas dormi pendant des nuits. A l'époque, encore totalement immature, j'ignorais tout de cette problématique, qui me semblait aussi étrangère qu'une rencontre du centième type.
Je n'ai pas fait de généralité, j'ai juste compris d'où vient le féminisme, et pourquoi il est essentiel à l'avancement du monde.
Pourquoi il concerne tout le monde. Pourquoi atteindre l'équilibre nous rendra plus forts et plus éveillés, si nous prenons le temps de transmettre cela autour de nous, si nous intégrons cela dans l'éducation de nos enfants.
Personne n'accuse "tous les hommes", il s'agirait juste, pour une fois, de lire, d'écouter avec ses deux oreilles, son coeur et sa Raison.
Juste écouter, et juste comprendre.
Les victimes ne demandent pas en retour une opinion personnelle (dont elles n'ont pas grand-chose à faire, car cela ne résout rien).
Ce que demandent toutes les victimes, quelque soit leur genre et leur sexualité, c'est : RECONNAISSEZ MA SOUFFRANCE. Reconnaissez-moi en tant que victime. Examinez les faits, les vécus, les contextes. Dites juste : "Oui, je reconnais que tu as été victime d'une agression, que tu as souffert et que tu en souffre encore." Ou, plus simplement : « Je te reconnais. »
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Le 01/10/2024 à 10h44
Le 30/09/2024 à 19h03
Le 30/09/2024 à 19h07
Le 01/10/2024 à 13h03
Coulé
Le 30/09/2024 à 19h15
P'tit anecdote : J'ai reçu des mains au fesses aussi, et j'ai poussé des gueulantes.
Le 01/10/2024 à 08h13
Tu n’en dors pas la nuit ?
Tu es ralenti dans ta vie professionnelle ?
Tu n’oses plus sortir le soir ?
Le 04/10/2024 à 09h45
Le 04/10/2024 à 11h15
En face, tu as des femmes qui se font agressées, violées ou "juste" dévalorisées par des hommes à cause de leur genre. C'est exactement la phrase extraite de la vidéo de l'Esprit critique : l'association à tout ce que font les autres n'est rien comparé à ce que subissent les femmes. Alors ne nous plaignons pas.
Modifié le 08/10/2024 à 17h37
Mais il est sûr que chaque homme va devoir s'habituer à écouter des femmes parler sérieusement de la chose publique et de tout un tas de questions décisives. Et ça, il y a des égos masculins qui n'y sont toujours pas prêt (même si les femmes ont le droit de vote, les femmes¹ peuvent devenir ingénieure, pilote de chasse ou Présidente de la République).
¹ j'ai bien écrit les femmes, pas toutes les femmes 😉
Le 08/10/2024 à 16h07
Je suis une personne avant tout. Physiquement je suis un homme. Dans l'éducation et la culture, je suis un "homme" (de ceux qu'on choisi en dernier en sport au collège, mais qui ont leur revanche au lycée et adulte s'il faut préciser quelque chose).
Et pour ce que j'en sais, il y a très peu de personne dont le fait qu'elles soient "homme" ou "femme" m'intéresse.
Mais ces articles récurrents partout sur la condition de la femme me renvoient en permanence au fait que je suis un "homme", une espère stupide et inutile à abattre qui ne sait rien faire qu'oppresser les autres.
Voilà la fatigue que m'inspirent ces articles. Et je pense que ces articles m'inspirent cela parce que chez moi, dans ma famille, il n'y a pas tant que cela de place de l'homme ou de la femme, il y a la place de chacun, selon ses envies et ses compétences.
De plus, ces combats c'est une redite d'il y a 40 et 20 ans.
Et pourtant, statistiquement je reconnais que si une femme postule en logistique, j'aurai en tête de jauger si elle fait le poids, si elle a la taille et les muscles pour. Si un mec postule en informatique, je testerais plus son côté méticuleux/organisé.
Mais j'assume totalement avoir des a priori (mais si ça peut rassurer: je n'ai aucun à priori sur le fait que l'un ou l'autre soit meilleur en math ou en couture, c'est plus sur les façons d'être), ça ne change pas que mon avis final n'en dépend pas forcément!
Enfin, j'entends d'autres sons de cloches, de la part de la gente féminine (dont je suis proche, eh ouais): le discours féministe est trop catégorique, il dérange aussi des femmes (en couple).
En résumé: pas la peine de me culpabiliser, je le fais déjà par moi-même et je le gère. Cette ambiance aurait plutôt tendance à me radicaliser contre tout propos féministe que je relève dans la vie de tous les jours avec un certain humour grinçant (et que ma femme résume en: bizarrement les femmes ne manifestent pas pour le droit de sortir les poubelles ou déboucher les toilettes).
Le 09/10/2024 à 10h17
Le 09/10/2024 à 12h11
J'exprimais juste mon ressenti - et le fait que maintenant c'est partout qu'on me rappelle que je suis un mâle blanc.
Et ce ressenti est certainement une partie du "plan": harceler les harceleurs. Mais il y a des dommages collatéraux. Dans mon cas, ça me donne juste envie de dire "merde, et puis zut, si on s'en prend à moi et à mes gamins, je vais céder à mes instincts, oublier mes principes et mon éducation, riposter et devenir leur pire cauchemar".
Le 09/10/2024 à 12h45
Le 01/10/2024 à 10h25
S'il est besoin de le dire : il existe des hommes harcelés, des hommes battus, c'est une évidence, c'est pas la peine de le rappeler à chaque instant. Concernant les hommes, c'est surtout de l'inceste (violences familiales) et de la pédophilie dont il faudrait parler (mais là encore désolé de le rappeler, ce sont des hommes qui agressent généralement, pas tous les hommes mais des hommes plutôt que des femmes).
Le 01/10/2024 à 14h25
Du genre : des hommes battus, bah... ils devraient avoir honte, ce sont vraiment des hommes ? Des hommes harcelés, bah... ils devraient se sentir honorés en fait. Un gosse violé par une prof, putain la chance qu'il a le petit coquin !
Euh... mouais.
Le problème dans tous les cas est surtout la forme, des deux côtés. La radicalité est devenue la norme et à mon avis crée une logique de groupe, et chaque groupe veut défendre ses intêrets, alors que l'on devrait tenter de rassembler.
Le 04/10/2024 à 11h18
Le 04/10/2024 à 09h50
Modifié le 04/10/2024 à 11h12
Édit: dans les médias, il y a beaucoup de commentaires, pas souvent d'analyses ou d'enquêtes. On parle beaucoup trop de ce qu'a dit l'autre ou de ce qui s'est passé dans l'actu.
Le 07/10/2024 à 14h33
Pour ça, le "les" est justifié. (à mon humble avis)
Le 08/10/2024 à 18h04
Et chacun peut remarquer dans sa vie courante des exemples qui illustrent ces phénomènes sociaux. Et heureusement qu'on entre pas forcément dans ces cases, individuellement. D'ailleurs, c'est intéressant de constater que dans la vie courante, ces phénomènes sociaux ne dérangent personne ou presque mais dès qu'on pose des mots et des "chiffres", ça se transforme en une sorte de psychanalyse collective.
Le 30/09/2024 à 19h21
Le 30/09/2024 à 19h34
Il y a plus de 25 ans, alors en classe de 3eme j'ai eu la surprise d'entendre notre prof principale (une femme) s'étonner que la meilleure élève de notre classe avait choisit en second choix une option pour l'entrée en seconde "techniques et systèmes automatisés" qui orientait vers un bac S option SI au prétexte qu'elle allait devoir se mettre les mains dans le cambouie... Et déjà à l'époque j'avais trouvé cette réaction... stupide (je me retiens de ne pas devenir vulgaire).
Le 01/10/2024 à 18h32
Après, les professeurs étant des humains, et passant 8h par jour avec les élèves pendant une voire plusieurs années, il est difficile de rester totalement détaché, que ce soit dans un sens positif ou négatif d'ailleurs. ^^
De ce point de vue, je ne sais pas ce qu'il en est actuellement, mais j'aimerais que les médias d'information sur l'orientation pro soient non genrés (je parle pas de l'écriture dégueulasse avec des points partout, mais juste l'usage de vocabulaire et tournures de phrases neutres, et/ou en cas de présentation vidéo deux témoignages de praticiens de genre différents pour bien montrer que si t'es motivé et compétent ça le fera).
Le 30/09/2024 à 20h26
Je lis rarement le nom de l'auteur de l'article ou de l'édito avant de lire le contenu, surtout depuis qu'il n'apparaît pas en page d'accueil. J'ai donc pensé au tout début de cet édito que c'était Mathilde qui l'avait écrit et je me suis rendu compte très vite que ce n'était pas le cas (elle est citée très tôt). Et je me suis dit tant mieux, comme je me l'étais dit pour ton article de la semaine dernière. Le fait que tous les journalistes abordent le sujet est une bonne chose. Ça évitera au moins "l'argument" : l'autrice a un parti pris.
Modifié le 30/09/2024 à 21h09
Le 30/09/2024 à 21h06
Le 30/09/2024 à 21h36
J’ai beau être un mec impliqué à la maison quand je vois ce que se prennent les femmes et la chance que j’ai d’être de l’autre côté, je m’inclus quand même dans le genre oppresseur et j’essaye de participer à le changer. Plus les hommes s’assumeront féministe, moins les femmes se feront tacler pour ça et plus vite on avancera. C’est un combat de tous.
Le 30/09/2024 à 21h39
Le 30/09/2024 à 21h45
Merci Mathilde.
Merci Sébastien.
Merci aussi le reste de la rédaction.
Mille mercis. Vraiment.
Le 30/09/2024 à 21h51
Le 01/10/2024 à 00h08
Le 30/09/2024 à 22h08
Sur ce, j'arrête de commenter ce genre d'actualité qui n'ont pas d'intérêt pour moi.
Le 30/09/2024 à 23h57
Ou sinon on devient soit schizo, soit un robot humanoïde dépourvu d'âme et de coeur....
Le 02/10/2024 à 12h26
Le 30/09/2024 à 22h15
« Vous n'êtes pas un salaud Mark, mais vous faites beaucoup d'effort pour l'être. »
Le 01/10/2024 à 08h26
Vachement pratique pour cliver les communautés.
Le 01/10/2024 à 09h15
Je peux donc comprendre les victimes de discrimination qui en ont assez qu'une personne non discriminée donne son avis alors qu'elle ne connait pas le sujet.
Le 01/10/2024 à 12h01
Mais force est de constater que c'était avant.
D’où les discussions de comptoir omniprésentes =/
Le 01/10/2024 à 12h25
Qu'il y ait des zones de confort entre soi, parfait, c'est nécessaire.
Faire germer une idée et ne la faire grandir en communauté, c'est un risque de cultiver une erreur et de s'en persuader.
C'est valable dans énormément de domaines: les ados, les genres, les affaires, les relations sociales, les recherches scientifiques…
Bref, s'exclure soi-même c'est prendre le risque d'un gros retour de manivelle quand on se met à l'ouvrir publiquement.
Gros sujet philosophique sur l'intelligence du militantisme (ou publicité).
«l'opinion de quelqu'un qui ne connait pas un sujet ne vaut pas grand chose»
A un moment donné c'est bien d'avoir un terrain d'échange, on a tous les pieds sur la même planète. Exemple on peut très bien apprécier la présence de quelqu'un quand l'un des deux vient de vivre un traumatisme comme la perdre d'un proche et pas l'autre (dans les 2 sens).
L'exclusion radicale est à mon sens une erreur… volontaire ou non.
PS: Certes dehors je reste ouvert, et chez moi j'apprécie faire l'ermite.
Le 01/10/2024 à 13h41
Parce que c'est ce genre de réflexions que se prennent certaines victimes de discriminations.
Comme le disent d'autres commentateurs/trices, il est important d'écouter la parole de l'autre et si on ne comprends pas, se renseigner au lieu de dire "Oui, mais tu vois, moi, je pense ..."
Le 01/10/2024 à 10h40
Sinon, c'est facile de donner son avis sur tout. D'ailleurs, les experts autoproclamés qui ont tout vécu, ça court les rues et les plateaux TV.
Modifié le 01/10/2024 à 10h32
Pour revenir dans la tech, il y a déjà eu des remontés (par des femmes) de comportements problématiques chez les dev du noyau Linux, et depuis, il y a un code de conduite d'adopté, c'est plutôt bien. Je ne dis pas qu'il faut n'y voir qu'un moyen répressif, mais plutôt une base commune pour essayer de le respecter à peu près sans pinailler.
Je pense aussi aux problèmes de harcèlement par exemple aux collèges. On en parle aujourd'hui, mais ça existait déjà avant à mon époque on en parlais pas tellement. Je me demande si finalement, c'est toute une culture de la moquerie qui s'est répandue sous couvert "d'humour" et si finalement tout ça n'est pas lié.
Je fait partie des personnes qui ne considèrent pas le sarcasme comme une forme d'humour depuis longtemps. Je peux citer cet article Wikipédia : "Pour Claude Tapia, professeur émérite de psychologie sociale à l'université de Tours, « Une première façon de définir l'humour consiste à l'opposer au sarcasme, au ricanement, au persiflage, « une passion française » (M. Séry) qui trahit la tendance au culte de soi et à la haine de l'autre (A. Demailly) »"
Edit : correction de quelques fautes.
Le 01/10/2024 à 10h23
Vous êtes capables de faire de super articles de vulgarisation des biais de perception engendrés par les réseaux sociaux (et il y en a ... beaucoup trop).
Mais dès que l'on aborde un sujet compliqué hors tech, vous vous rapprochez des "données présentes" et immanquablement, vous retombez dans "une étude sur les réseaux sociaux / sur les réseaux sociaux"
(bon rassurez-vous, quasi TOUS les autres journaux font de même)
"Un journaliste n’a pas besoin de tout connaître (ce serait tellement prétentieux de le prétendre), mais il a le devoir de se renseigner, d’évoluer, d’apprendre et de transmettre. Cela doit être un travail collectif de la société, pour la société. "
Et si vous faisiez, juste pour vos articles, l'effort de NE PAS vous baser sur les réseaux sociaux et leur production de merde quotidienne ?
Vous avez quantité d'informations disponibles sur la toile.
Bref, un peu moins de contenu "machin a dit que" et plus d'analyse, comme vous êtes capables de le faire sur les autres sujets.
(les sujets avec les demandes CADA wow !!)
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L'exemple de l'article sur la carrière dans les métiers scientifiques est parfait : « les stéréotypes de genre continuent d'influencer négativement l'orientation des filles et des femmes vers les métiers scientifiques et techniques »
Vous vous basez sur un sondage d'opinion (donc déjà biaisé ...)
Et vous reprenez des conclusions fournies par d'autres, sans plus d'arguments.
A côté, vous avez des rapports factuels et précis
(comme souvent dans les rapports produits par la fonction publique quand on se plonge dedans)
Le rapport de Dress sur l'articulation entre vies familiale et professionnelle est factuel et statistique
https://drees.solidarites-sante.gouv.fr/publications-communique-de-presse/etudes-et-resultats/larticulation-entre-vies-familiale-et
Axe de journalisme : il n'apporte aucune explication sur le pourquoi ...
Pourquoi la mère décide de "sacrifier" son travail pour ses enfants plus que le père ?
Un choix fait par les 2, par la mère, par le père ?
Un lien avec la relation à l'enfant ?
Une reproduction d'un modèle connu (par les parents/grands-parents, etc) ?
Le rapport sur les inégalités est intéressant et donne plus d'explications :
"Si l’on retire l’effet de la profession exercée et du type d’employeur, les femmes gagnent en moyenne 4,3 % de moins que les hommes pour un même temps de travail et un poste comparable. Cet écart « toutes choses égales par ailleurs », comme disent les statisticiens, reste inexpliqué par l’Insee. Il résulte pour partie de discriminations salariales de la part des employeurs, et peut-être aussi d’autres facteurs non mesurés ici tels que les différences d’expérience, d’ancienneté dans l’entreprise, de niveau de diplôme, chacun de ces facteurs pouvant jouer en faveur ou en défaveur des femmes. Cet écart de 4,3 % « ne peut s’interpréter comme une mesure de la discrimination salariale dans les entreprises », avertit l’Insee, mais c’est celui qui s’en approche au plus près."
Plusieurs éléments connus des équipes RH :
- les femmes négocient moins leur salaire, demandent moins d'augmentations et SI demande, vont demander des augmentations de salaire plus faibles
- la gestion des congés maternité fait que "souvent", cela fait une année "blanche" sur l'augmentation générale (si augmentation générale). Un an d'augmentation étant dans les 3-4%, ça peut aussi expliquer
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Le 01/10/2024 à 10h57
Le 01/10/2024 à 11h45
Autant le dernier, n'est pas un modèle de courtoisie avec les dames, autant le premier, je n'ai pas souvenir que cela soit un macho.
Le 01/10/2024 à 11h54
Le 01/10/2024 à 12h11
Modifié le 01/10/2024 à 13h02
D'ailleurs, l'actrice qui joue Lacey dans la série Cagney et Lacey, a joué dans un épisode de l'Inspecteur Harry avec un personnage de femme-flic qui réussit à étonner l'inspecteur Harry, personnage rustique et macho (en apparence puisqu'il déteste les ronds-de-cuir)
Le 01/10/2024 à 12h03
Le 01/10/2024 à 12h15
Le 01/10/2024 à 13h46
Je peux bien l'offrir à des amiEs, mais la diffusion reste limitée
Modifié le 01/10/2024 à 14h55
Les réseaux sociaux ont contribué à simplifier le discours, ne serait-ce parfois de part une limitation technique volontaire (nombre de caractères notamment) au point de devenir simpliste.
Car oui ça semble évident. Pourtant, que ne lis-je pas sur les réseaux à propos des hommes en général, quand ce n'est pas spécifique tel les hommes blanc hétéros qui sont devenus si détestables que je me rappele encore d'un article sur le sujet que « les hommes noirs hétéros sont les hommes blancs des noirs » (en anglais). Ça ne s'invente pas.
Le problème est la forme. Des gens ont commencé à agir par la radicalité et adopté un discours ad hoc, mais ça a plutôt crée un fossé entre les groupes concernés qui s'agrandit avec le temps. J'ajouterai avoir l'impression que l'on me demande aussi de faire un travail de nuance de leur propre discours POUR EUX alors que j'ai déjà bien du mal à l'être POUR MOI-MÊME.
Un exemple même si c'est un peu hors-sujet : Jean-Luc Mélenchon indiquant qu'il faut se focaliser sur les jeunes et les quartiers, "tout le reste on perd notre temps". Beaucoup ont commenté en citant la réalité du terrain, qui est que le militantisme dans les zones rurales n'est pas facile tant en moyen humain que financier alors que LFI a justement pas les reins pour cela, donc autant se concentrer là où ça peut le mieux marcher. Alors... j'entends l'argument et c'est évident que militer n'est pas facile, mais c'est un exercice de nuance qu'il aurait dû sortir lui-même au lieu de sortir une telle phrase. Ce n'est pas à moi de faire le travail de nuance pour lui.
Bref, il serait temps de revenir à un discours plus mesuré. La radicalité, ça ne marche pas.
Le 01/10/2024 à 16h06
Ouuui, je dis OUI :)
Modifié le 01/10/2024 à 17h44
- le féminisme non radical a mis des centaines d'années à amener l'égalité (théorique) des droits, y a pas beaucoup moins de féminicides, les filles sont toujours critiquées pour leurs choix vestimentaires et leurs droits (reproductifs mais pas que) sont menacés de toute part dans le monde entier.
- l'écologie non-radicale accouche de "croissance verte" et autre ZFE, industrie du lithium, etc... alors que les problèmes qui vont nous arriver nécessitent très concrètement des réponses radicales
- la gauche "non radicale" c'est la sociale démocratie et donc un machin libérale qui continue à donner les clés du pays aux intérêts privés en leur demandant gentiement de pas trop en faire s'il vous plait. (genre Partie Socialiste, pour fixer les idées. on attend tous et toutes avec impatience leur prochain coup de poignard dans le dos).
Donc oui sur le papier la radicalité ça fait suer, ça fait malpoli, etc... et je suis le premier à en critiquer la radicalité dans la FORME. sur le fond, on est bien obligé de voire que c'est nécessaire pour pousser les systèmes de dominations à disparaître.
Je peine à voire ce à quoi aurait ressemblé la Révolution Française non radicale. Ca a failli avoir lieu (ne pas couper la tête du souverain, une monarchie constitutionnelle etc...).
Fun fact : les niveaux d'inégalité économiques qu'on a aujourd'hui (ratios de revenus, capitaux...) sont les mêmes qu'à la veille de la Révolution Française.
Sinon....
Un grand merci à Next pour cette prise de position. J'avais laissé expirer mon abonnement payant à cause de la rudesse des commentaires sexistes à chaque article de Mathilde. De voir ça en édito me fait reprendre de ce pas un abonnement.
Modifié le 01/10/2024 à 20h41
Les progrès sociaux étaient rares pendant longtemps pour trois (voir quatre) raisons simples : l'influence de la religion, les moyens de transport, les moyens de communication, avec peut-être en bonus celui du nombre.
Il est difficile d'organiser un mouvement sociétal quand il est difficile de se regrouper, de communiquer/d'informer et si l'on n'est pas assez nombreux (ou sans avoir une vision de ce nombre car on ne se connaît pas), sans compter la non-existence de la presse et autres qui pourraient aider à mobiliser l'opinion publique. La réalité est que beaucoup des progrès sociétaux obtenus sur les deux derniers siècles ont d'abord été le triomphe de la technologie et du quasi-anéantissement de la contrainte géographique, avec au passage le travail de sape contre la religion sur plusieurs siècles. Il n'est donc pas étonnant qu'avant cela, il n'y en avait presque rien.
Pour l'écologie, le problème est que les changements radicaux proposés, je les vois comme une pression contre les pauvres car les riches pourront s'adapter. Il est fréquent de lire qu'il faudrait davantage de transport en commun par exemple et qu'il faudrait restreindre l'usage de la voiture individuelle, mais à part que ces personnes vivent en ville où c'est pertinent à l'inverse des zones rurales, elles ont souvent le moyen de supporter les conséquences. Bref, il n'est pas étonnant que la population se contente du greenwashing. Après... libre à toi de t'organiser pour monter une entreprise concurrençant les autres en étant réelement écologiste. Car oui, je crois que la seule façon de changer le capitalisme passera par le capitalisme.
Ensuite, la gauche radicale donne aussi des clés aux intêrets privés. Le puritanisme en cours est tel qu'il n'est plus possible pour les classes populaires de s'organiser. On m'a déjà rétorqué par exemple que si le voisin homophobe veut aller à une manifestation sur le pouvoir d'achat alors il était hors-de-question pour eux-même d'y aller. Cette division profite forcément toujours aux mêmes, il y a même une théorie du complot sur l'idée que suite à OWS (Occupy Wall Street) les riches ont diffusé l'identity politics pour s'assurer que l'on s'entretue. Le fait est que pendant que des abrutis m'expliquent que la lutte des classes est de la suprémacie blanche, les profits explosent vu qu'on n'a plus temps ou l'envie de lutter contre les riches. C'est peut-être la seule que j'aurai envie de croire.
Accessoirement on peut se prendre un très méchant pushback. Je me rappele avoir lu un article de journal vers 2011 qui expliquait en substance qu'en Inde, les villes avançaient si vite dans les droits humains que la campagne a opposé une réaction de rejet complet et s'est radicalisée. Quelques années plus tard, Narendra Modi était élu. En Occident, si les droits des homosexuels se sont beaucoup améliorés, il a fallu tout de même pas moins de 30 à 40 ans pour parvenir à la légalisation du mariage même s'il y a eu des résistances. A l'inverse, le mouvement trans est allé tellement vite que non seulement il s'est perdu en chemin en changeant la définition de ce terme en route mais il semble se prendre un très méchant retour de bâton depuis deux ans. Je n'ose imaginer si on avait été aussi vite pour les homosexuels dans les 70/80s...
Qu'on le veuille ou non, une société a de l'inertie, même dans notre ère moderne. Si l'on refuse d'en tenir compte et que l'on préfére la radicalité, alors il ne faudra pas s'étonner des conséquences.
Le 01/10/2024 à 22h17
Le 01/10/2024 à 21h13
Le 01/10/2024 à 22h13
Si c'est le cas, ce sera avec regret que je mettrais fin à des années d'abonnement ..
Next a bien sur toujours été militant, concernant a minima les libertés numériques, mais là, ça changerait de dimension. Je ne viens/venais pas ici pour lire la section "technologie" de mediapart ou d'asi. Je me serais directement abonné chez eux si c'était ce que je voulais.
Dommage
Le 01/10/2024 à 22h21
Du coup je vois pas trop le lien.
Je viens pour un ensemble de raisons et tu es libre de venir pour un autre ensemble.
Il se trouve que combattre les systèmes de domination n'est pas réservé à la gauche radicale.
Le 01/10/2024 à 22h53
D'où ma demande de clarification.
Le 02/10/2024 à 01h10
Il parait évident pour le lecteur lambda de bonne fois que Sébastien Gavois remercie le dernier paragraphe. il ne commente ni ne répond au reste.
Le 01/10/2024 à 22h45
Extrait : « Dans ce contexte, le hashtag #NotAllMen (#pastousleshommes), brandi par des hommes qui se défendent d’être des agresseurs, peut apparaître comme une fuite en avant. Quelque chose dérange dans cette réaction épidermique. Peut-être parce qu’elle est défensive quand il s’agit d’aller au combat, qu’elle reconduit l’essentialisation des rapports hommes-femmes quand il faudrait trouver un mot d’ordre commun – suggérons à ces hommes si prompts à se dégager de la réflexion le hashtag : #allunited – « tous unis ». »
*je blague à peine en qualifiant La Croix de journal de gauche, car les commentaires de la page facebook du journal La Croix qualifient régulièrement La Croix de "journal de gauche" (peut-être un journal un peu trop sensible aux sciences humaines et sociales, pas assez traditionaliste).
Le 01/10/2024 à 22h57
Je ne vais pas être très original, mais je vous propose un exercice simple: remplaçons "men" par une autre catégorie de personnes comme "black" ou "jews". Est ce que les propos tenus sur AllMen vous sembleraient alors acceptables? Ou bien est ce que cela vous fait réaliser que c'est de l'essentialisation qui doit être combattue, comme doivent l'être toutes les essentialisations ?
Le 02/10/2024 à 01h07
Le 02/10/2024 à 10h36
La gauche et son aysmétrie habituelle, c'est quand même quelque chose.
Sous prétexte de ce délire, il serait bon ton de pouvoir mettre tous les hommes dans le même panier, mais surtout pas les autres. Pire, dans un "édito" qui parle du "féminisme", l'auteur se sent obligé de dire "homme blanc hétéro". Quel rapport avec la race et l'orientation sexuelle avec le sexe ?
C'est insupportable ce genre de discours, qui vise à créer de la "discrimination positive" pour "réparer" de la discrimination. Tu me diras, vous n'avez rien inventé, vous n'êtes que les enfants du juge Baudot, et qui explique pourquoi la société va de plus en plus mal en France.
Pour faire écho à un commentaire plus bas, je ne renouvelerais pas non plus mon abonnement. J'attendais de Next des articles sur le numérique, pas un compte-rendu d'un atelier de "déconstruction" digne de LFI ou des articles qui citent streetpress ou reporterre.
Le 02/10/2024 à 11h21
Le 02/10/2024 à 11h32
Le 02/10/2024 à 21h38
On ne peut forcer personne à se cultiver et à apprendre, à lire des bouquins , à sortir de son univers parallèle, à tendre la main pour parler au voisin. Donc bon vent!
C'est juste dommage pour la perte de revenus de Next. Tiens c'est marrant, on a là des journalistes indépendants non soumis à des lignes éditoriales dictées par des milliardaires conservateurs.. Est-ce que par hasard il y aurait quelque-chose d'intéressant à apprendre ? Qui fasse réfléchir ? Qui sorte de la zone de confort?
Le 02/10/2024 à 22h23
En effet, on ne peut forcer personne à ne pas se considérer comme le centre du monde, que d'autres personnes peuvent avoir d'autres points de vue, ou encore tout simplement à ouvrir les yeux. Tout comme lire, tu me diras; je n'ai pas dit que je désertais le site. :]
Mais ne t'inquiète pas, mon budget information sera redirigé vers d'autres journalistes indépendants, qui semblent offrir un niveau d'information un peu plus intéressant que cet entre-soi nupes. La littérature est d'ailleurs unanime sur le sujet, il faut combattre l'effet bulle des réseaux sociaux, qui induit ce genre de comportements.
Le 03/10/2024 à 08h41
Le 03/10/2024 à 09h26
Je ne suis pas le public de la partie technique poussée par Next, et je ne suis pas aligné avec le traitement des sujets technologiques qui est bien trop militant; ces thématiques sont déjà bien couvertes par l'offre qui existe sur internet, donc pas de problème à ce niveau-là. Ne reste que la partie Légale, qui bien que de plus en plus réduite à sa partie congrue ici, sera plus difficile à remplacer.
Le 03/10/2024 à 10h11
Le 03/10/2024 à 10h33
Sinon, je n'ai pas de problème avec la pluralité, au contraire ! Je l'ai appelé plusieurs fois ici, et c'est resté lettres mortes.
Le 03/10/2024 à 11h28
Le 03/10/2024 à 14h39
Le 03/10/2024 à 10h21
Numerama, Le Pavé numérique (Canard PC), Presse Citron, TechTrash, … Next, c'est de la tech.
Modifié le 02/10/2024 à 03h23
Le 02/10/2024 à 08h54
Quand à ce dit La Croix, ce n'est pas le sujet, je m'adresse à vous, je ne suis pas en train de faire de l'étude de texte d'un article.
Et oui mais non: le whataboutisme ce n'est pas ça: c'est vouloir se dédouaner sous prétexte que d'autres font pire dans le but donc de diminuer sa responsabilité ou la gravité de celle-ci. Ce n'est pas le cas ici: je vous fait remarquer que ces propos, appliqués à d'autres groupes vous sembleraient inacceptables et sont l'illustration d'un double standard. "essentialiser c'est mal sauf quand on l'applique à un groupe que je combats ou méprise".
Le 02/10/2024 à 08h55
Le 02/10/2024 à 09h29
Le commentaire de Citan ? Ce n'est pas le sujet, je parle à vous. Allez, je rigole, je fais comme vous.
Bonne journée, et bonne journée Citan.
Le 02/10/2024 à 09h15
Modifié le 02/10/2024 à 15h41
C'est facile de coller des étiquettes et des hashtags, ça empêche tout vrai débat, et tout réel échange d'arguments et de vécu...
Le résultat est que la plupart des gens comme toi ne veulent lire que ce qu'ils pensent, et uniquement ce qu'ils pensent, comme un putain de miroir ! C'est comme cela que la pensée s'appauvrit, et que l'on devient de plus en plus obtus, de plus en plus stupides et retranchés dans nos "camps" imaginaires.
En fermant la porte à tout, sans essayer de comprendre, sans aucune curiosité, on se coupe d'une partie du réel, on s'enferme dans un monde bien normé, bien balisé ou aucune contradiction, aucune distance, aucun vrai humour ni aucune fantaisie n'est permise.
Le 02/10/2024 à 21h11
Vous me faites ici un énorme procès d'intention. Je ne suis pas contre la pluralité, j'essaie justement de ne pas rester enfermé dans une bulle qui partage mes idées. Mais comme je le disais plus haut, ce n'est pas sur next que je recherche cette pluralité. J'attendais, et j'attends toujours une information, si pas objective, au moins qui essaie de prendre de la distance et ne relaie pas sans recul des sources très orientées.
Modifié le 02/10/2024 à 23h29
Je ne vois pas en quoi l'article qui a entraîné ce débat est "orienté" et "pas objectif". J'aime bien l'idée que le journaliste ait choisi un angle personnel pour démarrer son exposé, et qu'il ait posé dès le départ la question de la légitimité.
Qui est légitime pour parler des inégalités, et en particulier de l'inégalité entre les sexes ? La réponse qui s'impose, et qui s'est imposé depuis nombre d'années au vu de l'actualité et de la régression générale des mentalités : tout le monde. Tout le monde devrait être concerné, parce que les inégalités font malheureusement partie de notre réalité quotidienne à tous.
Et donc plutôt que de balancer un discours vu et revu par ailleurs sur "les journalistes" (en citant à chaque fois les mêmes "mauvais exemples" de journaux "orientés", la plupart du temps sans avoir pris le temps de les lire et de se faire sa propre opinion, et donc en partant uniquement sur des a-priori) et donc "les médias de gôôôche", il serait peut-être temps de réagir autrement, moins à l'emporte pièce et de considérer les arguments d'autrui à l'aune de son propre vécu.
Donc plutôt que de sortir toi-même le mêmes discours et les mêmes a-priori que tu as entendu par ailleurs, (discours et a-priori que personnellement je trouve "très orientés"), il vaudrait mieux, lorsque tu réponds à un article quel qu'il soit, d'aller dans les détails et de répondre point par point sur ce qui diverge entre ton expérience, tes infos, ta vision du monde, et celle du journaliste émérite qui je suis sûr n'en attendais pas tant, juste une prise de conscience...
Le 03/10/2024 à 08h46
Le fait que vous soyez capable pondre un tel pavé sur le peu d'éléments de moi que vous connaissez montre un bel homme de paille. Sans me connaitre, vous savez que "[je n'ai pas] pris le temps de les lire" et "[je ne me suis pas] fait ma propre opinion". Et bien entendu, je ne fais que "sortir [moi même] les mêmes a-priori (..) entendus par ailleurs".
Sur internet, personne ne sait que vous êtes un chien, mais vous, vous savez. Grand bien vous en fasse. Je vais en rester là pour ma part.
En vous souhaitant une bonne journée.
Modifié le 04/10/2024 à 19h01
Dans vos messages précédents, vous visiez pourtant bien ce site, en disant que vous n'avez pas envie de renouveler votre abonnement parce que vous le trouvez trop "militant"... vous ajoutez même, histoire de bien enfoncer le clou "militant radical de gauche"...
Et là je vous disais : attention aux a-priori et aux étiquettes faciles, le débat gagnerai en qualité si vous répondiez point par point à l'article plutôt que de faire des généralités.
Et là vous me dites que je suis un... euh... "chien" ? Je ne vois pas le rapport entre cet article, vos élucubrations et nos amis canins, que je respecte absolument !
Un peu trop de ou de aujourd'hui ?
.
Modifié le 02/10/2024 à 16h16
Il ne faudrait pas ici alimenter la confusion entre "radical" et "extrême" ou autres attributs caricaturaux que l'on lit un peu partout... "Radical" veut dire : "trouver et s'attaquer à la racine d'un problème".
Un exemple volontairement simpliste, pour que tout le monde comprenne :
Une personne est atteinte d'un cancer du cerveau. Elle se plaint de maux de tête auprès de son médecin.
- La méthode "non-radicale" consisterait à lui filer de l'aspirine, et au-revoir.
- La méthode "radicale" elle, consiste à faire des examens poussés, et à élaborer avec un collège de spécialistes un protocole précis pour diminuer voire éliminer la tumeur au cerveau, qui est la vraie cause du mal de tête.
Le 02/10/2024 à 18h20
Mais le parti radical, par exemple, en tant que démocrates radicaux, ne sont pas spécialement classés chez les extrémistes, comme tu le soulignes.
Le 02/10/2024 à 21h04
À Noter aussi que l'extrémisme est à géométrie variable en fonction des époques , des groupes sociaux, des cultures, etc...
Le 01/10/2024 à 18h24
Complètement d'accord sur certains points, notamment...
- Le fait que la lutte contre les abus sexistes sont l'affaire de tous.
- L'ignorance actuelle ne justifie pas de ne pas se saisir d'un sujet.
- Il faut être particulièrement vigilant sur l'influence des réseaux sociaux (bien que ce ne soit pas le seul facteur de problème).
Et de ce point de vue je suis très content que Mathilde ne soit plus la seule à pousser des articles sur ces thématiques.
En revanche...
1/ L'insinuation comme quoi le "NotAllMen" c'est bidon parce que "c'est évident qu'une femme ne cible pas tous les hommes".. Non. C'est profondément stupide d'oser prétendre ça.
Il suffit d'ailleurs de remplacer la "cible" et le "qualificatif" par des combinaisons classiquement illégales (du genre "Noirs" ou "Juifs" d'un côté et whatever de l'autre) ou juste des combinaisons formant des préjugés culturels dans lesquels un individu peut tout à fait ne pas se reconnaître ("les Français sont des râleurs", "les Italiens sont des séducteurs") pour le réaliser.
Même une généralité que l'on pourrait qualifier de positive ("les Français sont tous cultivés") pourrait être perçue négativement ou au moins juste à côté de la plaque.
Dire "Tous les hommes" ou "Les hommes" (où le "Tous" est sous-entendu) c'est juste faire preuve d'une flemmardise linguistique et intellectuelle qui va au mieux décrédibiliser le propos, au pire braquer ceux parmi la population concernée qui auraient plutôt par défaut envie d'aider.
Un moyen de "noyer le poisson" qui ne fait que révéler un potentiel manque de solidité du propos de fond.
Il y a bien assez de moyens de s'exprimer posément, explicitement et pourtant rapidement en langue française.
Astuce : "Certains" suffit largement dans la majorité des cas et permet de garder le même degré de concision. Si ça manque d'impact, on peut varier avec "Des" qui est "numériquement flou", ou "Une partie des" qui l'est également mais bizarrement induit tout de même une proportion non négligeable pour une majorité d'interlocuteurs. Le top restant d'avoir des chiffres évidemment. ^^
2/ Réduire (pour décrédibiliser) les commentaires que tu as reçu sur ton article de la semaine dernière, à en bref des commentaires de rageux ou d'égocentriques, c'est contribuer largement à miner le travail que tu affiches mener pour soutenir le féminisme.
Être précis et rigoureux, c'est la base quand on veut faire un argumentaire efficace, et le degré à atteindre est d'autant plus élevé qu'une opposition de principe est forte (ce qui pour rappel est le présupposé de beaucoup de féministes : un machisme patriarcal systémique).
Or comme plusieurs l'ont souligné, l'étude dont tu as parlé est entachée de facilités et biais qui empêchent de donner à sa conclusion la portée qu'elle voulait avoir.
Il eut été bien plus efficace de justement relever ces biais et limitations, quitte à les "compenser" en citant d'autres études plus complètes et factuelles qui viendraient corroborer les hypothèses formulées. Bien entendu cela demande aussi plus de temps, que tu n'avais peut-être pas.
De manière générale, réduire toutes les remarques "qui vont à l'encontre d'une assertion féministe" à "commentaire non constructif de gens immatures ou ignorants" fait partie des pires comportements à avoir si on veut vraiment faire avancer le schmilblick.
L'exemple typique que j'aime à donner en exemple étant le sujet du "problème des inégalités de revenus" (qui existe mais s'explique certes en partie par des facteurs discriminants - typiquement les "risques" de grossesse - mais également en bonne partie par des facteurs non discriminants, notamment les choix de carrière ou de vie, les disparités de conditions de travail selon les secteurs, l'offre et la demande, le dynamisme variant des secteurs etc)...
Que la plupart des gens confondent avec un "problème d'inégalité de salaires" qui n'existe en fait tout simplement pas (mais pour s'en rendre compte il faut faire l'effort de lire dans le détail les études et stats de l'INSEE et les corréler à la vie réelle de l'entreprise, ce que peu de gens font).
Le 03/10/2024 à 08h36
Cela voudrait donc dire que pour toi, les femmes sont toutes les mêmes ?
Ou comment retourner ton propre argumentaire.
Après on lit en permanence ta prose visant à minimiser les contraintes que subissent les femmes y compris dans nos société occidentales.
Modifié le 14/10/2024 à 12h52
Ne m'empêchera pas de dormir la nuit, ne t'en fais pas.
Sachant que par ailleurs je ne prétends pas, moi, écrire des articles lus par des milliers de personnes pour traiter un sujet ou propager une opinion, donc il est effectivement possible que je ne sois pas super attentif. En attendant tu dis "JAMAIS" sans donner ni la liste exhaustive, ni même juste un exemple... Typique de tes interventions.
En revanche, c'est un peu triste de révéler ainsi tes tendances au commentaire non-constructif. Mais t'inquiète tu progresseras au fil du temps. :)
Un jour tu cesseras d'être un troll dans une bonne partie de tes commentaires, et tu sauras réagir sans directement passer dans le préjugé moisi.
Le 01/10/2024 à 20h53
And leave those umbrellas at home.
Alright!
Humidity is rising, barometer’s getting low
According to all sources, the street’s the place to go
Cause tonight for the first time
Just about half-past ten
For the first time in history
It’s gonna start raining men.
It’s Raining Men – Geri Halliwell – 2001
Le 02/10/2024 à 15h54
Perso, je préfère laaargement l'original des Weather Girls...
Modifié le 02/10/2024 à 17h51
Moi, la mélodie me rappelait la chanson "Fame" qui servait de générique à la série tv "Fame".
D'ailleurs, je viens de m'apercevoir que la chorégraphie de Geri Halliwell est dans le film Flashdance
Le 02/10/2024 à 12h40
Ça n'a encore une fois pas raté.
Modifié le 02/10/2024 à 17h13
Il y a énormément de commentaires positifs par rapport à cet édito. Arrêtons de voir seulement les quelques discordants.
Le 02/10/2024 à 12h46
Le 03/10/2024 à 10h35
Me réabonne en novembre.
Le 03/10/2024 à 13h02
Le 04/10/2024 à 18h54
Sortie de son contexte, la tech ne vaut rien.
Tout cela n'empêche pas de continuer à en parler comme avant (dans d'autres articles et dossiers, plus techniques)... MAIS avec un supplément d'âme. Perso je dis MERCI à la rédaction !
Le 05/10/2024 à 17h25
J'y suis d'autant plus sensible que ma femme elle-même a vécu dans un environnement où les hommes n'étaient que des moins que rien - mais en est sortie. Et qu'elle m'a souvent décrit ce milieu.
Que des faits divers continuent dans des proportions toujours aussi alarmantes, c'est un fait, et j'y suis sensible aussi, étant père (et content que ma fille fasse du taekwondo ou de la boxe française, aie de la répartie et ne boive pas), et ayant des proches qui ont eu leur filles confrontées à ce genre de crime.
Je pense toutefois que l'effet principal de cette campagne est surtout de culpabiliser et museler les non coupables.
Voire dans le cas d'un ami: de le rendre coupable aux yeux du public alors que tous les faits ont non seulement été invalidés, mais que les preuves contre lui ont été démontrées comme fausses, ainsi que plusieurs témoignages.
Il n'empêche, pour les femmes du village, il est coupable...
Bref, vive les réseaux (tribunaux) sociaux... (en étant conscient que ce post a la même base que ce quil tente de contrer)
Le 03/10/2024 à 14h40
Je vous souhaite malgré tout bonne chance à vous et vos lecteurs, et le meilleur pour plus tard, quelque soit votre sexe, homme ou femme, votre couleur de peau, ou votre religion non radicale.
Merci pour ces presque 20 années de voyages en commun.
Le 03/10/2024 à 15h58
J'aime l'idée qu'un journal "pour geeks" (au départ) n'est pas déconnecté du monde ni de la société... Cela n'empêche rien, et ceux qui ne veulent pas lire des articles tels que celui-là - qui ne représentent qu'un petite partie des publications - peuvent toujours lire les autres articles et dossiers qui n'ont pas perdu en qualité, je trouve.
Derrière "L'informatique", il y a des gens, dont certain(e)s vivent de vraies problématiques dont ils aiment lire l'expression dans leur journal préféré, c'est l'occasion ou jamais de se dire et de témoigner de ce qu'on vit.
Le 04/10/2024 à 20h41
Bravo pour cet édito et les articles sur ces sujets dans l'égalité F/H, notamment dans un contexte informatique.
Moi, je m'y retrouve. Je me posais beaucoup de question sur la suite chez Next, et notamment sur la masse de commentaires que je ne supporte plus depuis plusieurs années, à l'image de ce qu'il se passe dans le pays. Donc bref, bravo, continuez, et tant que je m'y retrouve et me sens bien, je pourrais renouveler mon abo' en 2025, contrairement à ce que m'étais dit depuis 2 ans.
Ne lâchez rien, bravo.