Vidéo à l’appui, le site de MonPuteaux.com a montré qu’il était bloqué sur le réseau Wi-Fi de la ville de Puteaux. Contacté, le bureau du maire nie toute censure à l'égard de cet opposant politique, évoquant un problème sur les serveurs suite à des coupures d’électricité. Des problèmes balayés par Christophe Grébert, l'auteur de MonPuteaux.com

Censure ou pas censure ? Pour Christophe Grébert, opposant au maire de la ville de Puteaux, avec qui il a multiplié les litiges ces dernières années, cela ne fait pas de doute. « Nous nous connectons sans problème à plusieurs blogs, notamment un blog de militants UMP parisiens... Mais lorsque nous essayons de consulter le blog MonPuteaux.com, l'accès est bloqué "pour violation des politiques de sécurité" (sic) ».

Si des sites UMP ou celui de Maitre Eolas fonctionnent,

celui de MonPuteaux.com est inaccessible sur le réseau de la municipalité

Ce conseiller municipal, candidat aux municipales de la ville explique ainsi que « ce réseau Wi-Fi financé par la ville de Puteaux, donc avec de l'argent public, est filtré par un logiciel "Sophos Web Protection" qui promet un "Filtrage Web personnalisable". Ici, le filtrage est clairement politique ». Il s’agirait ainsi d’un cas flagrant de « censure et d'atteinte à la liberté d'expression » de la part de la maire UMP Joëlle Ceccaldi-Raynaud.

La mairie évoque une coupure d'électricité

Contactée, la mairie de Puteaux nie farouchement ces accusations. « Le domaine n’était pas bloqué ! Nous avons dépêché une équipe sur le terrain pour voir ce qui se passe sur les différentes bornes. A la médiathèque, le réseau Wi-Fi a été endommagé suite à une coupure d’électricité vendredi dernier et un certain nombre de sites n’étaient pas accessibles. Nous avons fait le nécessaire pour que ce ne soit pas le cas. En revanche si monsieur Grébert s’était donné la peine par exemple d’aller jusqu’au Palais de la Culture qui est à une centaine de mètres et qui a également le Wi-Fi municipal, il se serait rendu compte que ni son site ni aucun autre site n’étaient bloqués. »

Accusant Christophe Grébert d’être un « habitué à la polémique », le bureau du maire nous explique encore que « s’il s’était donné la peine de s’asseoir derrière un ordinateur de la médiathèque qui était à peu près à un mètre de lui et est connecté au réseau, il se serait rendu compte que n’importe quelle personne qui vient à la médiathèque pour faire des recherches, plus souvent d’ailleurs derrière un ordinateur que sur son téléphone portable dans le hall d’entrée, il aurait pu accéder à son site. Encore une fois malheureusement, c’est une information partielle. »

A ces affirmations, Christophe Grébert contre-attaque sur Twitter :  

@reesmarc @pcinpact la mairie ment et nous en avons la preuve : nous avons fait le même essai sur d'autres bornes d'accès !

— Christophe Grébert (@grebert) October 21, 2013

Impossible également de savoir combien de sites étaient jusqu’alors impactés suite à cette fameuse coupure d’électricité qui a généré un blocage d’accès chirurgical. « On vérifie scrupuleusement. Toute la ville de Puteaux et quelques communes environnantes ont été impactées par des coupures » nous assure la municipalité qui répête que c’est suite à ces coupures que « des serveurs ont sauté ». Mais le même candidat opposant à la maire UMP nous signale que ces essais ont été réalisés avant ces fameux orages...

Grébert rappelle sur son site que la maire Joëlle Ceccaldi-Raynaud avait par exemple « fait racheter tous les exemplaires du Canard Enchaîné. » Dans son édition, le palmipède « révélait qu'elle possédait un compte au Luxembourg sur lequel la justice a retrouvé 4 millions d'euros. Une instruction est en cours au tribunal de Nanterre. Le maire de Puteaux y est régulièrement convoqué en tant que "témoin assisté" ».