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jchcaron

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111 commentaires

Le 02/02/2015 à 15h 58

Décidément on aura tout entendu, voici une ministre de la Culture qui se plaint du trop grand succès de la diffusion de la culture par des moyens actuels, c’est un comble !.  Au lieu d’en reconnaitre le succès inouï qui ne lui a réclamé aucun effort ni subventionnement, elle devrait tout au contraire l’encourager c’est dans son mandat originel, mais aussi  l’étendre dans d’autres modes (théâtre, expositions, musées..). Voici un ministère qui aurait son véritable rôle, et sa véritable utilité sociétale, ce n’est pas celle d’une ministre chargée uniquement  de gérer des rentes de situations, qui est le seul visage qui nous reste aujourd’hui.

 

Il est incroyable de constater l’absence totale de vision des derniers ministres en charge, et de cet aveuglement choisi sur la réalité des usages qui dictent pourtant très simplement les politiques à suivre. Comme le droit d’auteur ne peut être protégé dans certaines circonstances, il faut donc le modifier pour tenir compte de ces évolutions. Ni l’abroger, ni le nier. Même si cela signifie par ailleurs un subventionnement plus important du secteur, et une aide bien nécessaire à la création. Le savoir comme la culture n’a de valeur que s’il est partagé. Il est curieux de constater que ce terrain de friction, ce symptôme de l’incompréhension, à été transféré, de ministre en ministre, sur les hébergeurs, sur les usagers, sur les futures “plate-formes”, mais n’a jamais conclu que le mal venait de l’absence de définition claire du rôle du ministère de la culture, et de son dévoiement -total- aux intérêts privés.

Le 12/01/2015 à 15h 06

Une idée fausse, mais claire et précise, aura toujours plus de puissance dans le monde qu’une idée vraie, mais complexe. Ce qui est résumé en fin d’article est simple à admettre, mais par destination, également faux.



Étrangement, c’est le poids de l’individu face à l’état qui s’est exprimé hier, se réappropriant un de ces fondements, qui ne voit, ni ne comprends, ni les mêmes causes, ni les mêmes effets. C’est sur ces bases  que devrait se faire la politique. Comme le disais marc, le glissement sémantique est manifeste, et choquant, parce qu’il n’avalise pas cet enseignement.



Le danger d’un patriot act est qu’une fois voté, il se révèle  impossible à abroger par la suite. Le danger n’est pas une suspension temporaire des libertés, il est l’étouffement progressif de ces libertés pour “ la bonne cause”. Pour autant c’est précisément les limitations dans les durées de surveillance et l’absence de moyens qui en sont les causes.



Cette réponse ne peut être que temporaire et très partielle sur le long terme, tout au contraire ne faudrait il pas plutôt renforcer la liberté d’expression et la véhiculer dans toutes les sociétés ? Ce deuxième volet me parait au final beaucoup plus nécessaire que le premier, et c’est à l’échelle de cet horizon que l’on mesure la valeur d’une politique. Du pur pragmatisme.

Le 08/01/2015 à 22h 48







misterB a écrit :



Ce qui me dérange avec leur idée c’est qu’ils veulent protéger la liberté d’expression en l’interdisant a d’autres. Bien sur les paroles extrémistes sont dangereuses, mais il faut comme dit précédemment les combattre avec force et détermination pour qu’elle disparaissent d’elle même, je sais c’est utopique, mais je crois en la raison.





Moi ça ne me dérange pas que l’on prive d’expression les ennemis de la liberté d’expression, leur dernier acte à clairement validé ce statut. Le sophisme n’est qu’apparent.


Le 08/01/2015 à 22h 03







Pikrass a écrit :



Pourquoi est-ce qu’on est toujours aussi prompts à mettre des horreurs dans la case “nature humaine”, et jamais les bons côtés ?

Voilà où on en est, à considérer que l’Humain est un connard par défaut, et que c’est seulement à coup de carottes et de bâtons qu’on peut réprimer ses pulsions et en faire quelqu’un de Bon™.





Parce que l’on peut faire de terrible choses au nom du bien, et que c’est éminemment subjectif. Les personnes qui commettent le mal n’ont presque jamais ce sentiment, ou se bercent dans l’illusion du bien. Ex : redonner la liberté à l’Irak (= invasion),  venger le prophète (Charlie..), etc, etc  Les bons cotés de la nature humaine ne sont rien sans la raison qui l’anime, mais aussi la tempérance, l’humilité, et le refus.


Le 08/01/2015 à 21h 49







Cypus34 a écrit :



…beaucoup de gens viennent rendre hommage à Charlie Hebdo par un simple “éveil éphémère” sur le monde qui nous entoure, et retourneront bien vite à leurs occupations égoïstes et indifférentes. Mais il faut aussi voir le bon côté des choses : cet acte indicible a tout de même provoqué un éveil, un rassemblement de la population, et pas que des intolérants.





C’est même la seule très bonne surprise de ces derniers jours, une de ces surprises qui nous réconcilie, l’air de rien, avec le genre humain. 



 Malheureusement, et on le voit dés aujourd’hui,  comme une longue remise en scène du quotidien, tout va être récupéré, et répété a l’envie jusqu’à vider de tout son sens ce réveil  (sujet du dernier dessin de vidberg), jusqu’à la lobotomie, pensez donc, des foules apolitiques et solidaires c’est inconcevable…   Un seul parti, charlie ! 



Joli dérivatif, récupérable, bientôt récupéré (attendez donc dimanche, tout est prévu), qui n’est finalement que la manifestation d’une crainte commune a tous les partis politiques, une terreur noire, celle de perdre le soutien de l’opinion. Ont-ils vraiment compris qu’elle est apolitique en cet instant ?  C’est a craindre, et dérange l’ordre des choses. Les moutons sont tellement nécessaires pour remplir  leurs cases en béton précontraint qui leur servent d’idées et de programme. Vite clivons ! Est-il  encore temps de s’extasier qu’il puisse encore y avoir tant d’opinions plutot que quelques unes ?  N’est ce pas notre état normal que nous aurions retrouvé ?


Le 08/01/2015 à 09h 30







Drepanocytose a écrit :



 l’islmophobie elle est déjà là, clairement[…]



Il est en train de se passer une lame de fond dans la société qui attaque de tous les côtés à la fois, je trouve ca simplement navrant qu’il faille une drame pour que beaucoup commencent à s’en rendre compte…





Tu lie l’un à l’autre, pourquoi ?


Le 07/01/2015 à 22h 25







Alucard63 a écrit :



Désolé, je suis un peu comme Drepanocytose: j’ai du mal avec cette guimauve quasi universelle et temporaire qui sera oubliée dès qu’un nouvel événement médiatique passera sur le devant de la scène.<img data-src=" />



Tout le monde est lecteur de Charlie Hebdo aujourd’hui, hier, tout le monde s’en foutait.



Ils se sont battus pour leurs idées, respect et paix à leurs âmes. Passons aux vraies questions et actes maintenant: le gnangnan n’apporte rien que le soulagement de l’obligation sociale personnelle…





C’est peut être la raison d’être de cette “guimauve”, canaliser positivement les choses, réaffirmer des principes,&nbsp; plutôt que de déclencher des pogroms, tu ne devrais pas t’en désoler. C’est une manière civilisée et digne de faire face.



&nbsp;Si cet acte reposait sur un espoir contraire, les manifs partout en France viennent de l’invalider. Quand aux vraies questions et actes, il est fort à parier que ce terrain de jeu sera très occupé par les politiques dans les prochains jours, et c’est la que les vrais dégâts peuvent arriver…


Le 07/01/2015 à 21h 27







Drepanocytose a écrit :



Ouah putain mais un gros +1



Clair que c’est laid, clair que c’est triste, bouh les méchants, tous derrière Cabu et kisses for all, etc.

MAIS, et clairement : c’était prévisible, c’est la vie, ca arrive… Tout le monde tombe des nues et verse sa larme aux grands ideaux, que demain la plupart s’empresseront de ne surtout pas défendre….



&nbsp;Tout ca me parait tellement surfait que je demande honnêtement quelle est la proportion de sincérité dans tout ca…





Que tu t’offusque d’une récupération est défendable , en revanche ça n’excuse rien du geste barbare, qui ne fait pas partie “de la vie, ca arrive”, ou alors ton registre de l’humanité est bien triste.&nbsp; Un peu de compassion et de retenue ne retirait rien à ton jugement. C’est bien une attaque de la liberté d’expression même si au départ&nbsp; c’est n’est qu’un simple acte commis par des imbéciles comme une punition divine et qui n’ont certainement pas compris que ce qu’ils attaquaient, dans la vraie vie, ne méritent pas la mort. Ne pas aimer, ne pas acheter font partie d’un autre registre que tuer. Merci de remettre les choses à leur place.


Le 07/01/2015 à 19h 41

Alors que tout parait sombre en ces heures, je vois comme une source d’espérance nouvelle et définitive en ces multiples rassemblements partout en France. Incroyable !



Non les hommes de bonne volonté ne sont finalement pas tous anesthésiés. Ni par la politique, ni par la manipulation. Non la liberté d’expression n’est pas morte. Une seule certitude ce soir : le premier politique qui tentera de récuperer ces mouvements perdra définitivement tout soutien et toute crédibilité.

&nbsp;

&nbsp;KEEP CALM and CARRY ON

Le 14/10/2014 à 16h 57







gogoal a écrit :



Je me suis intéressé un peu ces derniers jours à CanalPlay, suite à mon essai de Netflix qui est assez concluant chez moi (j’étais sceptique, mais finalement ça me convient bien, et surtout à mes enfants). Les comparatifs Netflix / Canalplay commençant à apparaitre sur le net semblent dire que Canalplay a une meilleure offre pour l’instant en terme de contenu (non non <img data-src=" />, je ne pense pas uniquement au pr0n <img data-src=" />).

&nbsp;

D’un point de vue technique par contre, je m’interroge encore… A quand le dossier PCI NXI complet sur le fond et la forme ?

&nbsp;Pour Netflix, je passe par la Wii U pour diffuser sur la TV (encore que je trouve l’appli vraiment mal faite par rapport à l’appli PC), pour Canal Play, je ne vois pas comment faire (je suis chez OVH, pas de boitier TV du coup…). C’est le frein majeur pour envisager de tester CanalPlay pour moi.





J’essaye aussi les deux en ce moment, à mes yeux l’avantage semble pourtant du coté de Netflix, certes il manque encore du contenu, et quelques informations pratiques (de type prochaines sorties etc), le système de recommandation est globalement peu pertinent (50 % de ce qui m’est proposé est absolument loufoque), techniquement, rien à redire c’est impeccable.



Canalplay dispose d’un contenu plus important sur le papier, ce qui ne signifie pas qu’il dispose de plus de contenu -intéressant-. Venant de Netflix on note tout de suite un des défauts majeur qui est l’absence de visibilité des titres (pas de classement par catégorie !) qui oblige à chercher dans de multiples sous catégories, pas forcément pertinent (pas mal de B movie), une fois choisi, l’ensemble est bien moins souple, et l’interface de visualisation apparait techniquement obsolète (contenu HD), la qualité de l’image ne dépend pas du récepteur mais bien de l’émetteur ce qui permet de visualiser des séries dans un format pire que divx….. c’est un peu dommage de recevoir à 1.8mbs quand on dispose d’une ligne à 20mbs.


Le 12/09/2014 à 13h 55



Autant dire que le public visé est plus que restreint.





Vous êtes arrivés à mi chemin de votre réflexion, ce qui est dommage. S’il n’y a pas d’intérêt à s’adresser à un public si restreint, c’est donc que sa finalité est autre, et la limite de 500 exemplaires permettra de s’en assurer.



Il parait pourtant évident que ceci est, avant tout, une opération de communication, dans laquelle NI saute a pieds joints… un piège à buzz. Le pourquoi de cette stratégie mériterait un dernier paragraphe…

Le 09/09/2014 à 18h 27







mononokehime a écrit :



Et c’est partie pour le concours du plus gros troll de la soirée sur NextInpact.





Je me lance.



Newton avait raison !


Le 27/08/2014 à 12h 32







SuperBaobab a écrit :



Bon les Inpacticiens, ne me décevez pas, j’ai ma grille de Bingo pour les commentaires.







Non sans une once de vérité, mais il ne faut pas systématiquement désespérer. Le documentaire est de qualité, mais survole vraiment vite certains points de vue.



Il n’est pas seulement question de modèle économique mais de modification plus profonde du rapport avec l’information et celui des communautés. Celui du choix de l’information. De fait, de nombreuses questions restent ouvertes, et ces questions restent tout a fait valables pour Next Inpact,



Une simple illustration de ce choix, et de ce qui m’apparait comme une dérive, hier, j’ai été trés surpris de voir publié, ici, la composition -complète- du gouvernement, ce qui n’a vraiment rien a voir avec les technologies. Immanquablement s’en suis 300 commentaires sans véritable information. Pourquoi ? Faire du buzz ? Il est évident que ce sujet sera mieux traité ailleurs.



Les articles qui suivent sont par contre complètement justifiés et dans le bon angle, mais il n’y avait pas d’urgence à publier la liste complète quand tous les autres médias… font la même chose. Pas d’angle, pas de valeur ajoutée. Et cette valeur vient de deux choses, de l’article, et des réactions. Si vous proposez l’un sans tenir compte de l’autre, l’ensemble est raté. Au point ou SuperBaobab en vient à douter… la quantité de réactions (hors sujet) n’est pas la qualité.



Cette complaisance est dangereuse, justement parce qu’elle éduque le lectorat à ne plus avoir que des réactions de troll de compet, et en réduit, mécaniquement l’intérêt. Celui de NI est de trouver de l’information que l’on ne trouve nulle par ailleurs et c’est autant valable pour les articles que les commentaires.


Le 23/07/2014 à 16h 43







ArhK a écrit :



Idem, mais j’ai arrêté de poser la question, n’ayant jamais de réponse claire.



On est dans le fait divers clivant politique, je ne vois absolument ni le rapport avec le traitement de l’actualité dans le domaine des nouvelles technologies ni la valeur ajoutée journalistique apportée dans ce type d’article…



Bientôt, les faits divers sur les roms et les manifestations….





C’est une illustration de l’impact des technologies et des difficultés de nos sociétés à l’absorber (y compris juridiquement). Le fait qu’elle soit connue n’implique pas de ne pas la traiter. Le VTC n’est que le haut de l’iceberg qui n’en finit pas d’arriver et il est juste qu’il soit aussi traité ici.



Autre temps même problème


Le 23/07/2014 à 15h 44







samuele a écrit :



Pour quelle raison on devrait se contenter de répondre au sujet en droit selon le sens que vous voulez donner au débat en fonction de vos convictoins alors qu’on sait très bien que le droit des robots, des animaux est quand meme un débat qui n’est pas qu’une question exclusivement de Droit.





Tout d’abord, il ne s’agit nullement de mes convictions mais de l’illustration de la façon dont le droit fonctionne en vrai, et c’est un terrain glissant sur lequel vous vous aventurez, hélas, avec de fausses informations, définitions, et donc conclusions. Le droit se construit sur une cascade de définitions précises pour définir les possibilités juridiques. Non que cela occulte les discussions en amont (c’est même tout le contraire, il s’en nourrit tous les jours), mais parce qu’a la fin on en arrive à établir des lois, et que celles ci doivent s’inclure -aussi- dans un écosystème existant. Quand Alain Bensoussan affirme qu’une modification du droit serait nécessaire SI on voulait les inclure il ne dit rien d’autre que cela, cela ne préjuge pas du bien fondé d’une position morale différente par ailleurs. Que se soit son intérêt est lui aussi bien évident.







samuele a écrit :



Vous pensez que je suis hors sujet? Justement non on ne peut réfléchir sur les questions de droit des robots justement qu’en s’écartant du droit au nom de la morale par exemple mais aussi pour d’autres raisons surtout quand il s’agit de définir ce que pourrait être notre propre humanité et notre responsabilité en tant qu’homme vis à vis de dautres especes ou d’autres êtres intelligents!





Si vous entendez par la que l’incroyable égoïsme humain ne devrait pas être reflété aussi dans son droit, c’est une cause qui semble perdue. Il en est bien le reflet, humain.



A vrai dire, hors sujet, vous l’êtes d’une certaine façon parce que vous êtes parti sur un terrain sensible qui consisterait à réécrire tout code juridique alors que vous lui portez des intentions qu’il n’a pas. Il faut faire preuve d’une patience infinie pour arriver à vous suivre. Imaginer une seconde que le droit et la morale sont découplés (alors qu’il en est l’essence) est suffisamment énorme en soit, mais ensuite affirmer que les enfants seraient des biens .. bon courage pour trouver ça dans le code civil. C’est factuellement faux. Quand à ne pas comprendre la situation juridique du sandwich, qui démontre pourtant le pourquoi de la définition de la personnalité juridique, malgré toutes les explications, pour la troisième fois, je jette l’éponge. Un indice quand il y a juridique dans l’acception, c’est donc juridique.



Il est bien connu que des mauvaises informations sont synonymes de mauvaises conclusions et que, pire encore, l’absence d’information est synonyme d’absence de conclusions.



Pour en revenir au sujet (et aussi parce que je suis d’accord avec vous), il est bien trop tôt pour légiférer. Mais que cela n’occulte pas nos doutes lorsque l’on considère que nous sommes finalement -aussi- une sorte de machine extraordinairement complexe, rien ne peut présager de l’avenir, que sera cette complexité dans 20, 50, 200 ans appliqué aux machines ?

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Le 22/07/2014 à 09h 40







samuele a écrit :



D’une tu ne peux pas restreindre les mots a leurs simples définitions juridiques

de deux tu ne peux pas avoir un regard a peu près rationnelle du droit et de la justice si tu te contentes de reprendre les concepts dans leur sens strictojuridique

Cela n’a pas grande valeur , pour preuve, le droit n’a jamais été absolu donc ton approche est complètement faussée alors c’est très bien de citer par exemple éolas qui nous décrit ce que c’est le droit Francais mais en aucune facon sa parole ne peut être interpreté comme quelque chose d’établi et de définitif surtout quand cela touche à des domaines beaucoup plus large. Tu penses peut etre par exemple que la protection de l’environnement ou le droit des animaux voire l’humanité des robots c’est une question qui se règle uniquement d’une facon juridique.

Ce que je constate encore une fois c’est que tu me fais des reproches infondées et que tu mélanges les notions. Quand je parle par exemple de responsabilités tu te fais l’avocat des voitures; des chevaux, des robots et des sandwitch en disant qu’ils ne sont pas coupables or selon moi cette approche est juste ridicule! Je dis également que vous avez une vision subjective et étroite du droit qui selon vous ne concerne que les individus alors que le droit est plus large!







Il est bien évident que dans un édito qui parle de droit, qui fait intervenir un avocat, qui parle de “personnalité juridique”, on est sur le terrain du droit, pas celui du doigt mouillé, ni celle de l’acception langagière. Quant a l’humanité des robots, elle se traduira un jour de façon juridique, tout comme celle des humains, tout comme la protection de l’environnement (qui repose sur des lois), et le droit des animaux (même combat), elle ne s’y substitue pas, elle l’encadre et la définie, et ses définitions évoluent elles aussi avec notre société.



Quand tu utilise le mot responsabilité, tu le confond avec la cause, quand un lion dévore un enfant, il en est bien la cause, la responsabilité est une notion juridique, précisément encadrée, que l’on utilise pas impunément. Le lion ne peut être ni poursuivi, jugé, et condamné, parce que l’on ne peux pas juger une cause en l’absence de cette responsabilité juridique, c’est donc bien la clef de tout. La responsabilité juridique ne s’applique qu’aux individus et aux sociétés, pas aux choses…



Juger en cette absence entrainerait des absurdités sans nom, comme en effet poursuivre son sandwich avarié en justice pour intoxication et le condamner a de la prison, poursuivre les voitures et leur demander des dommages et intérêts plutôt que leurs conducteurs, etc.



L’arrivée de robots autonomes entraine la nécessité d’élargir la responsabilité juridique à ces derniers, c’est ce qu’affirme Alain Bensoussan, les dotant ainsi de droits et de devoir, et les mettant enfin en capacité d’être jugés et condamnés.


Le 21/07/2014 à 09h 17







samuele a écrit :



Ce à quoi j’ai répondu:

1 un robot tueur pourrait parfaitement être autonome , renvoyer la faute sur son créateur, n’enlève rien aux crimes et à la nature criminel de la machine Bien au contraire. Est ce que pour autant le créateur sera reconnu coupable de complicité de crimes? j’en doute. Ou alors autant faire un procès aussi aux marchands d’armes et aux ingénieurs!



2 Si un lion dévore un enfant, le responsable c’est le lion , pas l’enfant.







Toujours sur le plan juridique (les mots que tu utilise sont du lexique juridique : criminel, coupable, complicité, procès), c’est faux. Actuellement le robot n’as pas de personnalité juridique (comme un individu ou une société), il n’est donc juridiquement responsable de rien. Même chose pour le lion qui ne peut être ni poursuivi ni condamné. En pratique, il sera simplement abattu pour éviter qu’il recommence, ce qui n’aura aucune conséquence puisqu’il n’a aucun droit.



Pour le robot -autonome-, sur le plan juridique le créateur est responsable, tout autant que la personne qui l’a fabriqué et activé. Il y a tout une partie de la législation qui s’occupe spécifiquement des armes qui ont pour le moment le point commun de nécessiter la présence d’utilisateur sur laquelle repose toute la responsabilité. Cette notion d’autonomie entraine donc inévitablement un accroissement des responsabilités à de multiples niveaux.



Dans l’affaire du vol au dessus de l’ukraine, on pourrait imaginer un procès entre la compagnie aérienne vs le tireur vs le fabricant de l’arme qui n’a pas prévu de discriminer avions civils ou avions militaires.



Si demain un bug affecte une Google Car -autonome- qui se met à ignorer la présence des piétons et en écrase une centaine avant de s’arrêter, on ne poursuivra pas la voiture, mais son propriétaire, les concepteurs, les fabricants et tout autre personne impliquée. Si cette voiture avait une personnalité juridique il suffirait de la poursuivre et de la condamner à la destruction, et hop, plus de procès couteux pour ces sociétés…on comprend mieux pourquoi il faudrait éviter de donner avant très longtemps des droits à des entités complexes et autonomes.


Le 21/07/2014 à 08h 28







samuele a écrit :



Ben je vais te le dire, en cas d’accident, le responsable ce sera soit le concepteur, le technicien, le propriétaire, ca peut aussi être la route et surtout la voiture notamment pour des raisons techniques.

Pour autant cela ne veut pas dire que la voiture serait reconnu coupable et que ce “serait” de sa faute au niveau juridique.







Tout l’enjeu est la, dès qu’il s’agit de définir une responsabilité, il n’y a de réalité que juridique. Et dès qu’on utilise les mots, responsabilité, propriétaire, coupable, faute, on est dans cet univers aux contours et définitions particulièrement précises.



On utilise pas le langage juridique et courant en faisant un méli mélo impunément dans l’espoir que cela fasse sens. Au niveau juridique, que l’on invoque, c’est simplement une absurdité d’affirmer que “le responsable çà peut être.. la voiture”.



Une voiture ne peux être poursuivie au motif qu’elle ne dispose pas de personnalité juridique. Donc impossible à poursuivre, encore plus à condamner, pareil pour la route ou la météo, mais pas de ceux qui en sont responsables (=qui eux disposent d’une personnalité juridique) qui sont les individus et sociétés qui l’entretiennent et qui peuvent eux être poursuivi pour une faute ayant conduit à l’accident.



C’est en définissant les responsabilités que l’on peut espérer obtenir à l’avenir des produits plus fiables


Le 20/07/2014 à 16h 29







samuele a écrit :



Le droit ce ne concerne pas seulement les humains et les individus “responsables” mais aussi les êtres vivants en général, les idées et les choses qui nous entourent.

Votre raisonnement est absurde mais il est faux car il part du principe que le postulat de départ est vrai (à savoir que les robots sont des humains à part entière) or il me semble que ce n’est pas cela le problème qui est soulevé.

Prenons un exemple concret: si je créée un robot tueur et cette machine serait autonome et capable de se recharger. On peut accuser le créateur de crimes, je veux bien mais que je saches, celui qui tue c’est bel et bien le robot conscient ou pas. Et si c’est la police elle même qui créée ce robot et que le role de ce robot est de faire respecter la loi?

Peux tu me dire si je n’aurais pas de devoir vis a vis de ce robot?







Les mots sont précis. Tu confonds droit et responsabilité et affirme une chose absolument fausse : que les chose/animaux/idées sont responsables d’eux mêmes ce qui n’est aucunement le cas sur le plan juridique, pénal et financier. C’est ici qu’intervient la notion de personnalité juridique, et c’est elle qui permet de déterminer, ou non une responsabilité, c’est un pivot du droit.



Je n’ai encore jamais vu un consommateur poursuivre son sandwich mayonnaise pour intoxication. Et l’on ne verra pas non plus un procès contre un robot au motif précis qu’il ne dispose pas de personnalité juridique.



Le dernier procès en date pour un robot tueur retient la responsabilité du fabricant source au motif de l’absence de sécurité ce qui permet de comprendre les enjeux financiers en cause.



La responsabilité de l’usage d’une arme repose sur son utilisateur, celui qui décide d’activer un robot armé et autonome est le seul responsable, parce qu’il en connait les potentialités. Ce sont ses dysfonctions qui peuvent être poursuivies.



Au premier crash d’un véhicule autonome (et il y en aura), qui sera poursuivi ? Dans le cadre actuel il s’agira de définir les accidents évitables et qui ne l’ont pas été, et ceux causés par le système. Dans les deux cas, la détermination de responsabilité sera difficile, mais in fine, le constructeur sera retenu, parce qu’une société dispose d’une personnalité juridique.


Le 19/07/2014 à 10h 46







Pr. Thibault a écrit :



La notion d’accorder des “droits” et “devoirs” aux robots est une idiotie. …



Accorder la personnalité morale aux robots, dès qu’on y réfléchit deux secondes on réalise que ce serait une grosse connerie avec beaucoup plus d’inconvénients que d’avantages. Qui dit personnalité morale dit patrimoine, ce serait une belle usine à gaz de reconnaître que chaque robot serait titulaire d’un patrimoine… Les robots n’ont, en l’état actuel de la science, besoin d’aucun droit (M. Bensoussan a sans doute trop regardé Terminator, Matrix ou Battlestar Galactica). A partir de là il est beaucoup plus simple (et c’est sans doute l’état actuel du droit français) de désigner un “gardien” du robot qui sera responsable des dommages qu’il cause…



La loi de 1985 sur l’indemnisation des accidents de la circulation reconnaît déjà que le responsable d’un accident de la circulation est le conducteur ET/OU le gardien du véhicule. Dès lors s’il y avait un accident de la circulation impliquant une voiture sans conducteur (type Google Car) on peut facilement imaginer que la responsabilité du gardien du véhicule serait engagée (reste à savoir qui serait reconnu gardien du véhicule, probablement son propriétaire ou celui qui a entré la destination dans l’ordinateur de bord et qui était à bord du véhicule au moment de l’accident).







Très bonne réflexion d’ensemble. Une précision tout de même si le gardien du véhicule est retenu comme responsable c’est avant tout par son coté pratique, qui donne toujours une personne vers laquelle se retourner. La détermination de la responsabilité est la clé de l’assurance. Le droit et la détermination de cette responsabilité vont certainement évoluer puisque l’on parle maintenant de robots autonomes ou les intervenants et responsables sont multiples : concepteur du code, fabricant, utilisateur, sous-traitant, formation, maintenance etc. On est déjà dans ce cas de figure lors des accidents aériens. Retenir le propriétaire seul comme base juridique ne suffira donc plus, ce qui promet des procès à rallonge, très couteux aux états unis.



A l’analyse du contexte, cela m’amène à la réflexion suivante : La promotion d’une personnalité juridique (ou seul serait responsable le robot) n’est elle pas justement promue avant tout avec l’intention d’échapper ainsi à ces procès en cascade, qui risquent, le cas échant d’étouffer tout développement industriel ?


Le 22/07/2014 à 10h 37

Pragmatisme et sagesse.. chapeau !

Le 07/07/2014 à 18h 54

Le coup est beaucoup plus subtil, et ce n’est surement pas pour pouvoir “espionner” en paix, il serait naïf d’imaginer que le FSB ai attendu cette occasion pour faire son travail. Non ce qui est en jeu ici, ce n’est pas le contenu qui importe mais le fait qu’il soit toujours disponible, en toute condition.



C’est un élément, et une conséquence, du jeu diplomatique, dont on a vu ces derniers mois les développements dans l’affaire ukrainienne. Ici, on souhaite se protéger d’un embargo numérique, à l’iranienne, qui pourrait survenir demain sur la simple requête d’un député US.



Imposer des serveurs sur le sol russe permet (mais simplement en théorie) de conserver une certaine continuité de fonctionnement en cas de possibles “sanctions” extérieures, donc de se protéger et de son application et de la menace. Fixer des sociétés américaines et leurs intérêts sur le sol russe rend l’obligation d’un accord indispensable plutôt qu’accessoire, et le coup le plus fin est bien finalement la, il crée une force d’opposition au sein même de l’appareil de son adversaire.

Le 27/06/2014 à 20h 24







Fuinril a écrit :



En quoi c’est une mesure essentielle ? Vraie question tant je n’ai jamais compris la logique d’imposer un prix très élevé à des produits culturels dont la consommation est en déclin…



Résultat : ça donne encore moins envie de lire à des gens qui lisent peu et les gros lecteurs lisent dans une langue étrangère, faisant au passage de substantielles économies







La logique est de trouver le même prix partout. Le fait que tu le perçoive comme étant très élevé est vraiment subjectif, on trouve quantité de livre de poche moins cher qu’une place de cinéma, pour une durée de “consommation” finalement bien plus importante. La logique de l’éditeur est toujours d’écouler le plus possible d’exemplaire, ce qui l’incite a maintenir à un prix faible, un livre étant plus facilement substituable à un autre.



Non s’il y a déclin, il est relatif, sur une échelle de 15 ans le marché à progressé de 50%, la plus grosse concurrence c’est le temps disponible qui se réduit face à des usages plus chronophages de la TV, internet, smartphone.. etc. Le cout s’il y en un est ici.



Le gros lecteur lui, a depuis bien longtemps découvert les bibliothèques publiques…


Le 27/06/2014 à 17h 10







wapamat a écrit :



Qu’on le veuille ou non, la littérature est un des arts premiers et une des plus grande richesse de notre patrimoine culturel… Assurer une diversité des points de distribution, c’est assurer la permanence d’une production riche et diverse, en un mot : vivante…



Je comprends que ces quelques arguments vous dépassent… Mais c’est ma conviction la plus profonde…. en tant que professionnel du livre. (et non, je ne suis pas libraire indépendant).







Merci ! Enfin un commentaire dans le sujet, non cette décision n’est pas complètement “stupide”, dès que l’on dépasse les apparences.



L’intention est d’abord louable, elle consiste à maintenir l’efficacité de la mesure essentielle celle du prix unique du livre, en supprimant une distorsion de concurrence nouvelle (parce que les libraires sont eux dans l’incapacité financière d’envoyer gratuitement les livres).



A l’échelle d’un pays, il est plus important de maintenir un réseau de distribution culturel non “compétitif” que de le voir disparaitre purement et simplement.



L’exemple de la musique, les mp3, la disparition des disquaires puis l’incroyable faillite créative des 30 dernières années doit rester dans les mémoires pour alimenter les réflexions. Tout progrès n’est pas bon par nature.


Le 15/06/2014 à 11h 49







tmtisfree a écrit :



L’analyse de l’éditorial est correcte mais cependant très largement superficielle et donc trompeuse en omettant complètement le fait que la réussite de ces ‘géants’ n’a jamais été écrite et ne doit rien au hasard : ils sont le résultat d’une sélection par les seuls à même de les choisir, c’est à dire nous, les consommateurs.



On nous offre et on nous offrira en permanence le choix tant que ceux qui le produisent en auront la liberté. Venir les blâmer alors que nous sommes les seuls acteurs de leur réussite dans un marché encore à peu près libre est faire preuve de courte vue, de naïveté voire de mauvaise foi assumée, surtout quand on apprécie le dynamisme du secteur, un des rare à encore innover, l’un (la liberté) n’allant pas sans l’autre (le dynamisme), évidemment.







Je trouve également cet édito très bon. Par contre j’ai un peu de mal à suivre ta réflexion. Telle qu’est la situation, nous sommes dans une société de sur-production, et depuis longtemps. Le marché est donc à conquérir plus qu’a servir. Le succès de ces sociétés se fonde sur l’absence de réponses adaptées jusque la aux besoins pourtant latent, eux aussi, depuis longtemps, et pour lesquelles les “anciennes” sociétés n’ont pas jugées nécessaire de répondre autrement que par des moyens connus, c’est aussi une conséquence du sous investissement, particulièrement en France.



L’évolution des technologies, et leur adoption de plus en plus large remet pourtant en cause leurs modèles, au point de rupture (cf uber). Ce que promet l’avenir c’est une personnalisation sans pareille des produits dans l’industrie ou les services (ex: un contrat d’assurance réellement unique qui corresponde bien au risque, ou des chaussures réellement adaptées à vos pieds). Ces besoins existent depuis longtemps c’est évident, mais ne sont pas pourvus. Et c’est le processus commercial (limitation aux tailles de chaussures, ou au nombre de produits dans les contrats d’assurance) ou technique (chaine de production limitée) qui inhibe une meilleure réponse, ces freins sont en passe d’être levés à courte échéance, big data, temps réel, système d’intelligence artificielle, impression 3D (quand elle fonctionnera !).



L’arrivée de système d’intelligence artificielle dialoguant avec un interlocuteur de manière crédible supprime le téléconseiller, mais aussi le cancérologue qui ne connait plus le dixième des traitements connus et de leur efficacité dans tel ou tel cas tant la recherche est active, à l’avocat qui est incapable de gérer le flux d’information sans système expert. L’expérience n’est plus un facteur pertinent c’est l’accès a la bonne information adaptée qui l’est.



Nous sommes en révolution, et cet excellent édito en est signe évident. Et tout ce qui est aujourd’hui “imparfait” est appelé à se transformer ou disparaitre faute d’adaptation.


Le 07/05/2014 à 17h 05







Romaindu83 a écrit :



Sur NEXT INpact, il est certain que tu trouveras peu de monde qui rejetteront l’ultra HD. Mais les membres de NEXT INpact sont loin de représenter le Français lambda.



Comme le dit Krutors, le Français lambda ne porte aucune attention à l’image et à toutes les technologie qui gravitent autour d’elle. Tu peux le déplorer, mais c’est ainsi. Nous ne sommes pas des Américains, mon ami !





J’abonde dans ton sens. La technologie, seule, ne présente qu’un intérêt réduit. Ce qui a fait le succès des premiers (et très couteux) écrans plats c’est leur compacité, et la commercialisation conjointe des dvd, celui de la HD vient de la TNT, et des prises USB… Rien a voir avec ce qui était mis en avant.



La qualité de l’image n’est qu’une partie de l’équation totale, et sans ces usages, elle ne sert à rien. La praticité immédiate d’un mp3 l’emporte sur sa qualité. Il y a fort à parier que ce marché suivra la même tendance le succès des 4K sera sans doute basé sur des usages nouveaux. Dématérialisation des contenus, couplage avec vdsl, capacité de stockage, progrès interface etc.. seront les vrais motifs de changement. L’accroissement drastique des couts de l’énergie et l’augmentation des tailles de dalles va aussi promouvoir la technologie oled, et peut devenir un facteur bien plus décisif que le 4K. Son succès viendra mécaniquement, au renouvellement des appareils de génération précédente.


Le 26/04/2014 à 12h 17

On devine vos intentions, mais l’obsolescence du terme PC ne précédè t’il pas finalement celui d’inpact d’une courte tête ? Pourquoi ne pas aller plus loin dans le changement de nom ?



Car d’une pratique de geek avant la lettre on est passé a un usage généralisé, de l’informatique personnelle aux réseaux, puis la téléphonie, et l’informatique est aujourd’hui absolument partout. L’univers est notre prochain système d’exploitation. Dans une banalisation si grande qu’un grand nombre de sujets traversent maintenant les autres médias, meure ainsi l’identité qui était alors unique du propos, et avec elle l’enjeu même de mesurer l’impact de ces plus du tout si nouvelles technologies.



De fait, Il n’y a aujourd’hui plus de rupture sociétale, non plus que ce ressort puissant sur lequel s’est construite l’identité historique de PC inpact. Changer de nom, pourquoi pas, mais le Next n’est-il pas autre chose qu’une incantation un peu creuse en l’avenir ? Passer d’une affirmation à une incantation est étrange, quand le présent est en lui même assez clair, les conséquences profondes de la massification entraine des résistances croissantes à l’utilisation de la technologie tout simplement parce qu’elle déborde dans tous les autres domaines de la vie, domaines qui sont moins aptes au changement. Nous sommes clairement situés après “l’inpact”, et dans la phase juste avant “Extinctpact”, parce que le monde change, lui aussi. TransInpact, GlobalInpact peut-être ?

Le 19/04/2014 à 10h 29







dave8888 a écrit :



Il ne faut pas mélanger cause et conséquence!

Orange avait déjà une vision de délestage du personnel en France depuis deux décennies déjà… l’arrivée de Free n’a rien changé sur le rythme et n’a pas amplifié les suppressions.







Merci de cette intervention. Il est essentiel de ne pas plonger benoitement dans les “éléments de langage” de communication d’entreprise (ou simplement politiques) mais d’en comprendre les racines. L’ère du monopole n’est plus, et quoi que l’on en dise, il n’y a rien de mal à ce qu’une entreprise s’adapte réellement aux besoins de ses clients. Pendant des années la politique d’Orange à été de suivre avec retard ce que faisaient ses concurrents, avec une offre moins attractive. Pourquoi ?



La difficulté, on le comprend bien, est de maintenir les emplois de cette entreprise (contractuellement garantis et logiquement taillés pour un monopole qui occupe tous les niveaux), dans un marché qui se dirige uniquement vers le low cost, tout en maintenant une capitalisation permettant de gros investissements (chantier fibre), ce qui est sans doute plus difficile dans ses conditions, car c’est un des seul terrains qu’elle ne peut occuper avec succès, ce que les concurrents n’ignorent pas.



Ce n’est pas la concurrence de X opérateurs qui semble être le problème, mais la stratégie poursuivie par le marché dans son ensemble. Le contexte c’est qu’elle correspond bien à une réponse aux besoins, sans doute plus puissante que la fibre optique.


Le 13/01/2014 à 21h 08







brazomyna a écrit :



Aj mais je suis parfaitement d’acoord avec toi concernant le dogmatiqme, sauf qu’en l’occurence, le dogmatique ici … c’est toi !



Mes missions de l’arcep elles sont parfaitement définies, et en aucun cas elles n’incluent une mission de service universel pas plus que le pouvoir de la créer.







Faux

http://www.arcep.fr/?id=8102


Le 13/01/2014 à 18h 05







brazomyna a écrit :



Oui: le monde évolue.



Donc l’argument c’est de dire que puisqu’ils ont choisi un domicile il y a 30 ans et qu’à l’époque il n’y avait pas d’ADSL donc qu’ils ne “pouvaient pas savoir”, ça leur donne le droit de vouloir demander à l’Etat de subvenir à toute évolution de la société qui ne serait pas à leur avantage.



Bien entendu, devoir déménager de 2km si on estime que c’est quelque chose de vital pour soi n’est absolument pas envisageable. Non, c’est à “l’autre”, ici l’Etat de faire l’effort pour notre confort, et d’installer un NRA au pied de mon jardin pour que je n’aie pas à payer 20 euros par mois supplémentaire pour un accès par satellite.



Un peu comme si j’avais choisi de vivre en centre ville il y a 30 ans, que je n’avais pas prévu que petit à petit les petits commerces de denrées alimentaire fermeraient à cause des grandes surfaces en périphérie, et donc que ça me donne le droit de réclamer à l’Etat une carte de bus gratuite parce que je ne peux plus aller faire mes courses chez Leclerc à pied, alors que je pouvais le faire quand l’épicier du quartier était à 100m de chez moi.





Ce qui leur donne le droit de se retourner vers l’état, c’est que les télécoms étaient un secteur de l’état, et qu’a la privatisation, un organisme l’arcep à été crée précisément pour que les missions de service public soient toujours remplies, faute de quoi il n’y aurait d’internet ou de téléphone portable que dans les capitales régionales avec de multiples concurrents et des prix très bas et rien du tout ailleurs avant un délai considérable… au lieu de quoi il y eu, de fait, en échange un marché protégé, partagé entre peu d’acteurs, fortement rémunérateur, et prévisible, à la condition que cet aménagement ai lieu.



Tu pourrais parfaitement te retourner vers l’état, s’il était responsable de la désaffection de ses petites boutiques, ce n’est qu’indirectement le cas, alors qu’il est flagrant et manifeste pour les télécoms (secteur encadré).



C’est l’Etat et l’Arcep qui sont responsables de l’encadrement de l’évolution d’internet en France.


Le 13/01/2014 à 17h 38







Drepanocytose a écrit :



Exact.

Donc que ces guignols aillent se plaindre aux opérateurs, et surtout pas à l’Etat.

Ils ferment leur groin et ils paient leurs impôts.





Même un dogmatisme troolesque ne peut s’affranchir des faits têtus.



L’état est bien le responsable. Il dispose d’un organe de contrôle direct dédié aux télécom l’Arcep(tous nommés par le président de la république, sénat et assemblée nationale) qui a été mise en place précisément pour que ces situations n’arrivent pas, en encadrant par la loi strictement l’action des opérateurs (qui ne font, eux, que s’y conformer). Dans ce cadre la l’aménagement du territoire peut se maintenir, c’est une nécessité nationale, faute de quoi, à te reprendre, nous deviendrons bientôt les guignols des uns ou des autres, et de nation il n’y aura plus…


Le 13/01/2014 à 14h 07







loser a écrit :



le problème il est avant tout dans la tête des gens… Sauf cas très particuliers (agriculteurs), ils ont CHOISI d’habiter un hameau isolé plutôt que le village d’à-côté… et ils voudraient que ce soit le contribuable qui assume financièrement les conséquences de ce choix…





Remet les choses en perspective, ils n’ont pas choisi de se retrouver petit à petit déclassés par le seul choix d’opérateurs de ne pas investir, année après année, alors même que ces derniers investissaient ailleurs dans le même temps. C’est bien l’ARCEP qui est le pilote de cette évolution.



Il était d’ailleurs, pour les propriétaires, virtuellement impossible de savoir ce que ces choix, essentiellement politiques et commerciaux, seraient au moment d’investir, la péréquation tarifaire étant théoriquement le corolaire de l’égalité dans les moyens et résultats, la rentabilité locale n’étant qu’un critère secondaire dans un réseau global (qui comme le téléphone n’a d’intérêt que si l’on peut contacter tout le monde). Par contre cet effet a maintenant une conséquence directe sur l’attractivité d’un bourg et sa valeur immobilière…



C’est singulièrement cette simple notion d’égalité qui semble être devenue obsolète et qui justifieraient l’abandon de services pourtant indispensables, ou une large gamme de débits pour un prix qui lui est unique, tout comme des zones dégroupées qui ne s’étendent plus…



D’après wikipédia l’acquisition d’orange par france télécom a couté 39.7 milliards d’euros, de quoi équiper en 2000 (comme ce fut le choix des japonais) les 23 de la population… directement en fibre optique plutôt qu’en ADSL. C’est bien aux opérateurs d’assumer maintenant les conséquences de leurs folles décisions.


Le 13/01/2014 à 15h 52







WereWindle a écrit :



bah flûte… depuis que les Russes sont devenus des “gentils” et qu’il n’est plus de bon ton de défoncer du vilain terroriste Arabe (ou Perse), le Chinois était le prochain sur la liste (logique)…





Portrait tout a fait lucide, quand un ennemi imaginaire ne suffit plus, créons le de toute pièce, y compris au mépris du bon sens. La problématique du pentagone elle ne change pas, comment maintenir un niveau de dépense militaire de 700 milliards de dollars post guerre froide sans véritable menace ?



Les ambitions de conquête économique par une force militaire et nucléaire étant quelque peu rendu impossible par le fait même de leur existence (sans compter de l’interdépendance des économies ou 40% du commerce mondial se fait sur des biens intermédiaires), un conflit entre ces deux grands serait un désastre d’abord pour ces deux la (ils sont leurs principaux clients respectifs). Mais cela reste un business tout à fait lucratif, et proche des pouvoirs respectifs dont le fonctionnement est finalement très simple.



A chaque tension crée, un nouveau marché s’ouvre… et plein de moutons bien endoctrinés prés à suivre qui en ignorent, et les buts, et les bénéficiaires…



Dans le cinéma on a eu droit aux aliens, aux communistes, aux météorites, aux méchants espions, aux dangereux arabes, puis de nouveaux aux super héros, aux aliens, et aux chinois, à la cyberguerre (mais si, mais si, carrément) plus ça change moins ça change.


Le 25/12/2013 à 18h 25







kalimero a écrit :



La TVA devrait être à 20% pour tous. Ras le bol des régimes “spéciaux” et des privilèges avec au moins 4 taux de TVA, 50% de la population qui ne paie ni Impôt sur le Revenu, Impôts locaux, redevance… et les dizaines de milliards d’euros de gaspillage justifiées par l’assistanat







Ce serait bien si cela fonctionnait, ce n’est pas le cas. D’ailleurs, aucun pays au monde ne dispose d’un taux unique, car ce serait se priver de recettes indument, mettons la TVA a 20% sur le carburant, les alcools, les médicaments, l’eau, juste pour en voir les effets pervers (explosion des dépenses d’équipement routier, de santé et déficit). Qui serait assez dérangé pour désirer cela ? C’est précisément la raison de ses taux différenciés. Ils sont économiquement plus utiles qu’un taux unique, et cette réflexion est aussi valable dans les autres domaines que vous abordez. Vous avez raison de réclamer l’équité, mais que cela ne prenne pas le pas sur la réflexion et la distance nécessaire à la démagogie d’un discours pré-formaté. Il n’y a pas de réponses simples à des problèmes complexes. Quand vous voyez une réponse simple, posez vous sincèrement la question d’en déterminer à qui elle profite…


Le 25/12/2013 à 18h 00







Commentaire_supprime a écrit :



Je ne dis pas que les aides à la presse sont à revoir, tant sur leur application que sur leur principe même (quels autres pays, en dehors de la France, ont ce genre de politique ?), mais l’égalité de tous devant la loi doit primer dans cette histoire de TVA.







Pour répondre à tes questions, bien d’autres pays disposent de mêmes aménagements, et l’égalité devant la loi est respectée, puisqu’elle ne s’adresse, pour le moment, qu’a la presse papier. Pour autant, le fond de ta question mérite d’être creusé. Quelle distorsion de concurrence européenne peut-il bien exister dans ce domaine si un taux de tva est différent d’un pays à un autre, puisque le facteur le plus discriminant et qui va donc en définir l’usage, est de loin, la langue utilisée. Ce n’est pas parce que le Monde sera vendu moins cher que Der Spiegel sera lu davantage.



Malheureusement la seule réponse cohérente, et qui la justifierait, est une distorsion de concurrence entre les grands groupes de presse multinationaux et eux seuls, qui sont selon les uns ou les autres, les principaux organes de la manipulation des foules ou le seul support de la démocratie (et donc pas forcément à condamner de prime abord). Dans les deux cas, c’est une vision post-internet.


Le 25/12/2013 à 17h 42







David_L a écrit :



Je doute que de mélanger toutes les aides, directes ou indirectes soit une bonne chose. Que le financement de la presse ait besoin d’être réformé soit. On est les premiers à le dire (tout en ne touchant aucune de ces aides). Qu’on doive tout supprimer sans se poser aucune question, par contre…







Il est, en effet, temps de le reformer, que Closer (liste en pdf sur l’article du monde diplomatique) perçoive plus que le Canard enchainé, ou d’autre supports participants eux réellement au débat public est choquant.



J’imagine pour autant qu’ouvrir cette boite de pandore est une épreuve nécessairement douloureuse à plus d’un titre, et quelle dépasse de loin le secteur de la presse, car enfin, selon quel critère définir ce qui est nécessaire à une démocratie (et avec quelle pluralité des médias), et qui doit être encouragé en en rendant son accès moins couteux, et ce qui ne l’est pas ?. Est-ce que de nos jours l’information ne provient pas aussi aussi du fil google actualités, de tweeter, de l’utilisation des réseaux sociaux, d’une multitude de sites web, est ce que l’accès à bas coût d’une connexion internet, et des terminaux le permettant ne participe pas aussi à cette même démocratie ? Pourquoi limiter cette taxe à seulement quelques usages, inventés au siècle passé, alors que la démocratie dispose maintenant de bien plus d’outils pour communiquer et de s’accomplir que l’unique presse papier ?.



PCI devrait aussi en bénéficier, parce son utilité est de reposer les questions sous l’angle technologique ou sociétal, comme deux regards croisés, et non opposés. D’après le même tableau, slate.fr a perçu 166.000 euros cette année, peut-être devriez vous prendre contact avec eux pour savoir comment ils ont réalisés cet exploit ?


Le 20/12/2013 à 20h 25







yvan a écrit :



Je suis d’accord que “peut mieux faire” mais tout n’est pas si simple non plus.







Il est évident que des gardes fous doivent exister pour les informations de sécurité, ce qui à d’ailleurs été mis en place aux USA après le 11 septembre (filtration de l’eau, infrastructure de communication, architecture des bâtiments publics etc).



Pour autant la rétention volontaire (ou leur non communication) d’information est aussi préjudiciable au fonctionnement de l’économie et de la société.



Quel est donc l’intérêt d’une collecte d’information au bénéfice seul d’un organisme public, lorsque son coût est lui doublement partagé par ce même public (en budget et temps), songez ici, par exemple, au volume important de données collectées sur l’activité des entreprises, qui ne bénéficient à personne d’autre que le ministre du budget et qui sont gâchées par ce seul usage unique au lieu de fournir un tableau de bord personnalisé…



La complexité du mille-feuille actuel est bien le problème majeur à cette communication, ou tout ce construit sur une strate existante et doit s’y insérer. Avec parfois des situations cocasses, utilisation d’internet qui doit être confirmée par un formulaire papier.. etc.



Paradoxalement il serait plus aisé de partir à zéro (comme en Lettonie) pour bâtir un réseau d’information public que de tenir compte de multiples écosystèmes, limitations, et pré-carré de chaque organisme existant. A partir du moment ou ces organismes auront pris conscience que leur finalité première est de produire et diffuser ses informations, pas de les retenir, le changement aura lieu.



Force est de reconnaître que cette révolution culturelle n’a pas encore eu lieu, la meilleure démonstration se rencontre aujourd’hui au quotidien, on nous parle encore, 15 ans après l’arrivée d’internet, de “nouvelles technologies”… c’est absolument hallucinant. Le fait que ce soit “nouveau” serait ainsi une justification à un éventuel retard qui serait donc “normal”. Or ce n’est pas du tout le cas, nous sommes en retard sur notre age présent, et non plus seulement celui de l’avenir.


Le 20/12/2013 à 13h 27

Nous sommes dans une situation de retard abyssal par rapport à de ce qui existe aux Usa. La cause est sans doute culturelle, mais plus surement organisationnelle. Ces 40 dernières années ont vues la multiplication de structures étatiques à financement public spécialisées, ce qui en constitue, aujourd’hui, par sa fragmentation, le frein le plus puissant.



L’idée est toujours que l’information est la source d’un pouvoir et donc d’un contrôle. Financées pour collecter et analyser, elles ne diffusent pas tout ce qui appartient pourtant au public, paradoxalement ce sont les structures les plus organisées qui sont les plus rétives au changement :




  • INA (il faut un abonnement)

  • IGN (modèles d’élévation numérique non libres)

  • Insee (données payantes)

  • Radio France /France télévision (absence de catalogue complet accessible, qui existe par ailleurs en interne)

  • musées nationaux (pas de catalogue centralisé)

  • cadastre (absence de numérisation)

  • carte grise (information collectée et vendue)

  • la quasi totalité des agences (eau, environnement, agriculture, etc).

  • thèses, publications cnrs

  • données sur les transports (ex : métro, sncf)

  • etc etc…



    Bref pour y arriver, il faudrait sans doute tout remettre à plat, introduisant la possibilité du deuxième chantier, sans doute plus essentiel encore qui est de faire communiquer les administrations entre elles (pour que ce ne soit plus à l’usager de rechercher les formulaires dans tout les sens quand l’information existe déjà par ailleurs…), en cause, le mille feuille des logiciels…



    Toute information collectée par des fonds publics devrait pouvoir être consultable par tous.



Le 20/12/2013 à 12h 56







Danytime a écrit :



Je ne pense pas que les libertés fondamentales existent en France, j’en suis même certains.







Le fait d’avoir pu exprimer cette opinion librement invalide largement cette thèse. Il est bien entendu que le meilleur moyen de ne pas devenir une dictature est d’abord de ne pas chercher à se doter d’outils la permettant si la situation politique dérape à un moment de l’histoire, et il est normal, et sain, de s’en émouvoir, mais il y a un monde entre la situation actuelle et ce que tu subodore sans la moindre démonstration pratique.







Le 03/12/2013 à 18h 04

C’est une mise au point bienvenue, ce qui est cause ne sauraient être les outils eux-mêmes, la NSA espionne d’abord parce que c’est son mandat. La responsabilité, et l’intention n’est que politique. L’utilisation des données fournies et les tractations d’informations entre états est une extension du soft power et de la diplomatie, qui les rends donc indispensables. L’équilibre mondial n’est plus que militaire ou seulement économique, l’information est bien le point central de l’évolution de la prochaine décennie, et de la survie des états, rendue possible par la technologie.



Voila pourquoi la plupart des pays occidentaux sont devenus des maillons du système global, et s’insurgent plus timidement contre la NSA que contre les agissement de Snowden. Le refus d’asile en est le révélateur le plus évident, au grand étonnement des populations des pays démocratiques, toujours formatées par l’influence de presse d’antan alors même que son rôle démocratique à lui aussi disparu.



Le lanceur d’alerte a remplacé le journaliste qui ne peux plus faire ce travail, pour des raisons économiques, et ce déficit de transparence de nos états n’arrange rien. Si les états anticipent et provoquent les évolutions, si les évolutions technologiques sont si rapides, il semble bien que la partie la moins capable d’évoluer est bien la population.



Il serait temps de faire preuve de transparence, l’outil semble avoir évolué beaucoup plus vite que les besoins qu’il entend satisfaire au yeux de l’exécutif américain.



La partie la moins crédible, ou la plus délicate est bien l’affirmation que 54 attentats ont été évités, puisque justement ils n’ont pas eu lieu, et que la liste précise n’est pas publiée. 25 attentats évités en Europe, dans ce cas, quelle est la nature effective de la coopération sinon celle décrite plus haut ? Quel serait donc le prix de l’aveu ?



Il est aujourd’hui étonnant de constater que la NSA ne prenne pas l’initiative de communiquer elle même les informations de snowden, puisqu’il est bien évident que tout sera publié dans les prochains mois.

Le 30/11/2013 à 22h 52

Sortir un projet destiné à protéger la vie privée après les dernières révélations de snowden (échange effectif de données des services français avec la NSA) paraitrait pour le moins ambigu, comme la reconnaissance d’une faute à corriger d’urgence, et un acte de défiance au niveau international, ou l’heure est à plutôt à l’apaisement et la coopération (cf: accords avec l’iran), on en comprends donc les délais.



La réponse est pourtant fort simple, des écosystèmes importants dépendent de l’exploitation de ces données personnelles, mais ils sont sans limites, et les franchissent une par une sans contrôle moral.



L’objectif d’internet est de satisfaire les besoins humains, et par un curieux renversement, on s’aperçoit que c’est l’humain, (la vie privée quelle horreur ! cf: Larry Page) qui devrait se modifier pour les besoins de fonctionnement de ce système. C’est la base d’un asservissement technologique, qui peut compter bien des étapes, et qu’il faut bien aujourd’hui appeler par son nom.



Il est temps de percevoir ce qu’un outil à le droit de nous imposer, et a quel moment nous en sommes propriétaires plutôt que d’en être la propriété. Un bon ordinateur est celui que l’on peut jeter par la fenêtre, littéralement. La vie privée n’est pas un dogme mais une conquête, qui est aussi celle de la liberté. Il est temps de lui restaurer son caractère sacré, inaliénable, essentiel.

Le 28/11/2013 à 16h 35







InSide75 a écrit :



Sinon en ce moment sur bfmtv.com BFM TVy a la question suivante :



François Hollande a-t-il trop promis sur le chômage ?



Peut-on dire que les résultats sont inutiles car pas représentatif de ceci ou cela ?





L’opinion exprimée ne représente que celle des gens qui répondent (et ce seul fait déforme déjà immensément le résultat) a un instant T (facteur limitant) sur un support donné (facteur encore plus limitant) sous réserve que la question n’oriente pas d’elle même la réponse ( le “trop” ici le garanti) et qu’il n’y ai pas de mobilisation externe (souvent visible au “retournement” des résultats), et comme le disait un intervenant précédent, dans ces systèmes les extrêmes sont sur-représentés car sur-mobilisés.



Tout est donc organisé pour construire un résultat déformé et inexact, -il n’est même pas représentatif de l’opinion des lecteurs-, uniquement par ceux qui se sentent concernés par la question….et qui acceptent d’y répondre.



Ces résultats seraient infiniment plus utiles s’ils étaient “représentatifs de la population”. Ce qui est proposé c’est une vision low-cost de la réalité, totalement déformée, à qui l’on prête les éclairages de l’autre… c’est donc toute l’approche qui est malhonnête.



Cela n’a rien de représentatif (au sens statistique) puisqu’on définit d’avance le profil du répondant possible (alors qu’un véritable sondage effectue, lui, un tirage au sort) et qu’il impose une réponse (fut elle “je ne sais pas”).



La véritable illusion est donc de laisser à penser que cela représente l’opinion commune, de la teinter d’une approche rationnelle, ou démocratique, et de s’en servir pour conforter une thèse, un fait, ou un a-priori de la rédaction (illustré par l’intitulé de la question). Quand le journaliste refuse de faire passer les résultats, il a d’ailleurs bien conscience de l’échec de cette manipulation, il est curieux que cela ne l’affecte pas lorsque les résultats du sondage le conforte, parce que fondamentalement cela participe de la même illusion.


Le 27/11/2013 à 17h 26

Transférer Hadopi au CSA ne restaurera pas la crédibilité, ni de l’une ni de l’autre, ni de l’une par l’autre, et finira, probablement, par décrédibiliser les deux : mises en place par des lobbying (médias, producteurs), elles ne sont -in fine- qu’un moyen étatique de les contenir ou les contrôler politiquement. Le contrôle qui est dirigé vers le grand public ne semble d’ailleurs que la partie accessoire de l’ensemble (ce qui est de fait démontré par ces résultats effectifs).



Soit, c’est le rôle d’un état que de vouloir protéger ses citoyens en disposant de tous les pouvoirs, en en assumant la complexité et l’ambivalence, mais ce Statu-quo paralyse aussi les évolutions sociologiques extérieures en les niant, et rend à la volonté de contrôle une plateforme disponible. Et l’on se retrouve alors dans la situation, trop, ou trop peu, ce qu’illustre d’ailleurs (pour d’autres motifs), l’élu. Que le poids politique de l’un ou que l’influence économique progresse et nous aurons demain l’embryon idéal à une nouvelle Stasi.



L’enfer est pavé de bonnes intentions…et l’équilibre démocratique, précisément, le résultat d’un équilibre.. paralysant.

Le 21/11/2013 à 18h 02

Ce qui va être amusant à suivre, c’est la montée équivalente des dispositifs protectionnistes des pays extérieurs… et leur conséquences.

Le 18/11/2013 à 15h 10

Les députés sont tout à fait dans leur rôle de réclamer l’application de la loi. Sur ce point la il n’y a pas de camp politique qui tienne, c’est juste le fonctionnement normal de l’institution. Il ne s’agit pas ici de discuter du bien fondé de la loi originelle, ni de l’opportunisme politique, mais bien des “innovations” apportées.



La procédure semble illogique, s’il y a une qualification de proxénétisme, elle ne peut se faire qu’après enquête et une intervention obligatoire d’un procureur de la république. L’appareil judiciaire étant déjà mobilisé pourquoi ne pas simplement demander à un juge de statuer sur ce point, dans le même dossier, au moment du jugement ? Au pire c’est un paragraphe de plus et un document à valider… c’est trop complexe ?



Pourquoi serait-il plus urgent de fermer les sites que de mener l’enquête et de juger ?



Le point important est bien la présence de ce juge. Sans lui n’importe qui pourrait bientôt décider que facebook, yahoo, gmail ou google est complice de proxénétisme…

Le 18/11/2013 à 13h 26







A-snowboard a écrit :



Bon en fait tout ça tourne autour de la pub ciblée que personne ne veut…



Ben je suis pas optimiste alors…







En fait personne ne veux de publicité pour les couches culottes quand il n’a pas d’enfants en bas age, de tunnels publicitaires de 10 publicités se suivant, et de rabattage de la même publicité pendant des mois, ni de la novlangue de bois (produit traditionnel = industriel), qui de fait limite aussi l’accès à la publicité aux grands acteurs…



Tout les travers de la publicité actuelle, envahissante, avec une large part d’inefficacité. Je préférerais une seule publicité par jour, vraiment adaptée, et les annonceurs aussi. Celle qui me propose une voiture chez mon revendeur local avec un rabais spécial lorsque que j’envisage, à ce moment là, d’en acheter une, serait bien plus pertinente.



A ce niveau la ce n’est même plus de la publicité, mais de la facilitation d’achat. Et on en retire le coté subit.



C’est la différence entre la pêche au filet et celle à la ligne…. Ici le poisson peut être demandeur.


Le 18/11/2013 à 13h 12







HarmattanBlow a écrit :



En supposant que la fourniture de l’accès internet en fibre coûte 30€ par mois et par foyer, cela équivaudrait à une dépense de 10,8 milliards annuels pour nos trente millions de foyers. Pour rafler 3,3 milliards de budgets pub ?



PS : plutôt payer 100€ par mois que de voir Google inspecter toute mon activité. Chacun son truc.



[…]La télé ? Un bâton merdeux.





Tout d’abord, merci de la qualité de tes commentaires. C’est ce genre de discussion qui permet de définir les champs du possible.



Il parait ainsi évident que la solution google ne pourrait être gratuite pour l’utilisateur, (pour la plupart des gens l’accès à la fibre seule serait déjà perçu comme suffisant à ce niveau de cout). Le déploiement de la fibre optique est estimé à 21 milliards d’euro par l’Arcep.



Ce qui est en jeu c’est l’avenir et la transformation de google internet en google médias à l’horizon 2025. Le seul moyen d’y arriver est de développer une synergie acceptée et rémunératrice avec les autres secteurs, ajouter une couche, et ne pas rentrer en concurrence frontale, d’ici la, l’internet que nous connaissons sera mort…


Le 18/11/2013 à 05h 19







HarmattanBlow a écrit :



Pour toi l’expansion de Google passe par la transformation en une “chaîne de télé” ? Diffuser des films et séries sur Youtube, attirer davantage de visionnages et passer davantage de spots de pub de 30s ?





Il faut oublier Youtube sous sa forme actuelle, qui n’est finalement qu’un fantôme du passé, ce qui arrivera sera tout autre, et la révolution ne sera pas sur le contenu, mais la manière dont on l’utilise. Au mieux, Youtube restera périphérique et accessoire.



Il ne s’agit pas de faire de la TV, mais de l’enrichir, en tirant parti des faiblesses du “vieux média”, communication bi-directionnelle, applications dédiées, disponibilité horaire, enrichissement du média, approfondissement, recherches connexes, favoris, scoring, stockage, accès au catalogue, interaction téléphone/ordinateur, interaction utilisateurs média. Le contenu suit toujours sa source de financement, qui est la publicité pour la TV classique, google en rajoute une autre, le cœur de son métier et de sa source de rentabilité principale, la collecte et la vente des données comportementales.



Doté d’un tel outil, il peut enfin accéder à la plus grande partie du marché publicitaire mondial, tout en lui permettant de continuer son métier de base avec de nouveaux moyens, dans un secteur beaucoup vaste, avec des synergies toujours croissantes appréciées par les régies publicitaires.



En France Google contrôle 90% du marché publicitaire en ligne, pour environ 900M d’euros, il ne progressera plus en part de marché. Le marché publicitaire TV est de 3.3 Milliards d’euros, un gâteau trois fois et demi plus gros…mais inaccessible.



Pour y arriver il doit pénétrer dans chaque foyer, en proposant des contenus plus accessibles et enrichis de fonctionnalités (et des publicités véritablement ciblées), au niveau même du poste familial, voir de l’individu.



Pour séduire l’usager, et du fait de sa haute rentabilité, il est devient alors possible d’offrir un accès gratuit illimité et permanent au réseau haut débit (internet/tv/téléphone), et je vois mal qui pourrait y résister (surtout si les fonctions sont intéressantes /pratiques/ utiles !).



Il sera alors possible de voir nos programmes habituels avec une surcouche de google analysant les données et les transmettant à ses serveurs, ou les enrichissant pour l’usager, il n’y aura pas de pénurie de contenu, ni de données. Il n’est même pas avéré que google ai d’ailleurs le moindre besoin de produire du contenu, un rôle d’intermédiaire technique est sans doute suffisant.



Le système remplacera les “bêtes” publicités TF1 “mass-média” avec dans la même durée, une autre très ciblée, sur laquelle google prendra une marge et rétribuera aussi TF1 plus largement qu’a l’origine… La publicité ciblée étant infiniment plus rémunératrice… tout le monde des médias serait gagnant, ce qui serait une autre garantie de succès. Ce n’est qu’une des nombreuses possibilités offertes par un système de cet ordre… il y aura évidemment d’autres innovations.



Par effet de contagion, cela rendrait aussi les autres médias obsolètes, et d’autant plus intéresses pour rejoindre le mouvement…


Le 17/11/2013 à 19h 39







SebGF a écrit :



Pour le second point, c’est de l’infrastructure. Ca ne pousse pas sur les arbres et ça se rentabilise sur des dizaines d’années.







Si le modèle ne repose que sur l’abonnement oui, mais s’il est basé sur un scénario de TV connectée généralisée avec publicité personnalisé il devient :




  • abonnement au réseau (ou pas)

  • revenus publicitaires (c’est la qu’est vraiment la rentabilité actuelle de google).

  • services à venir (facturés ou non)



    L’équation est, alors, profondément changée, le réseau n’a même plus besoin d’être rentable si l’ensemble lui l’est. Cela permettrait à google de devenir incontournable, de tuer a la fois les régies publicitaires et les chaines actuelles, récupérant un gigantesque gâteau publicitaire en étant devenu absolument incontournable.


Le 17/11/2013 à 19h 12







HarmattanBlow a écrit :



On ne devient pas FAI sous prétexte que les services dépendent de la connectivité à Internet, ça n’a aucun sens, pas plus que Renault ou La Poste qui investiraient dans les routes, ou Nescafé qui rachèterait EDF au motif que leurs cafetières sont électriques ! Alors en plus investir dans un secteur qui stagne !



Un tel investissement ne pourrait se justifier que par des synergies ; par exemple ce serait pour Google une belle mine d’or de données personnelles. Cela dit je ne pense pas que ce soit le plus beau coup à jouer pour eux, à leur place je rachèterais plutôt Visa, Mastercard, American Express, ou des acteurs traditionnels de la pub, ou je créerais un back-office incontournable pour tous les supermarchés avec accès aux détails des tickets de caisse.



Quoi qu’il en soit, une telle perspective ferait frémir. Vous aimez l’état policier américain ? Alors bouffez-en !







Google n’agit pas sans but. Lorsque que 40% du trafic américain actuel vient de Youtube et Hulu, il y a lieu de s’interroger sur l’évolution de cette courbe. L’existence de l’un dépend clairement de l’autre acteur, alors même qu’il est possible d’offrir une définition que les tuyaux ne peuvent supporter (4K dans l’avenir en particulier). L’expansion de google est donc déjà freinée par les réseaux existants et à venir.



Hors de tous les terrains à conquérir il reste celui de la télévision qui est à réinventer, et son corollaire technologique, la fibre. C’est à ce prix la que pourront apparaitre les publicités TV réellement personnalisées (bien supérieur à la valeur actuelle de google seul actuellement).



On ne fait pas un investissement pareil pour assurer une surveillance type état policier, il ne peut être qu’une des conséquences, et ne se réalise pas dans une société privée qui n’assurerait pas d’abord sa propre existence économique.



Alors oui, le meilleur des mondes se rapproche….