L’Assemblée nationale devrait débattre cette semaine de l’instauration d’un « revenu de base à l’heure du numérique », le député Frédéric Lefebvre (LR) ayant déposé un amendement à cet effet dans le cadre du projet de loi Égalité et citoyenneté. La majorité s’oppose toutefois à une telle réforme.
Après avoir vainement tenté, lors des débats sur le projet de loi Numérique, d’obtenir un rapport du gouvernement sur ce sujet – aux côtés notamment de la socialiste Delphine Batho – l’élu de l’opposition revient à la charge. Frédéric Lefebvre souhaite cette fois que l’exécutif propose sous huit mois des pistes de mise en place d’un « revenu universel, notamment pour les jeunes, en vue d’éradiquer la pauvreté et rendre la liberté de chacun ». En janvier, le député expliquait que « la révolution numérique et [les] mutations qu’elle entraîne sur le travail » justifiait tout particulièrement d’explorer cette voie, en référence notamment aux progrès de la robotisation, qui pourrait détruire à terme des milliers d’emplois.
Une allocation universelle qui remplacerait APL, chômage et retraites ?
L’idée : réformer en profondeur le système français d’aides sociales, en instaurant en lieu et place un revenu universel (alloué donc sans condition d’âge ni de ressources) afin de verser à l’ensemble des citoyens de quoi subvenir à leurs besoins vitaux. Frédéric Lefebvre brandit en exemple l’expérimentation envisagée par la Finlande : « Selon des hypothèses actuellement en discussion, ce revenu universel remplacerait alors toutes aides sociales en vigueur. En particulier, l’ensemble des aides au logement, aux chômeurs, aux étudiants ainsi que les pensions de retraite seraient supprimées. »
L’élu ne s’avance pas en revanche sur le montant de ce revenu de base – et encore moins sur la question de son financement. « Les citoyens qui souhaitent avoir un niveau de vie plus élevé pourront bien sûr compléter ce revenu de base en étant salariés, artisans ou entrepreneurs » précise néanmoins le député.
Le gouvernement préfère une refonte des minimas sociaux
La position du gouvernement sur ce dossier est désormais connue. Si Axelle Lemaire avait jugé l’idée « très séduisante » lors des débats sur le projet de loi Numérique (prenant toutefois le soin de demander aux députés de se pencher sur le sujet autrement que via une demande de rapport), Manuel Valls a tranché fin avril, suite à la remise du rapport Sirugue : le chef du gouvernement a clairement expliqué qu’il ne souhaitait pas « une allocation versée à tous, y compris à ceux qui disposent de revenus suffisants – cela serait coûteux, et n’aurait aucun sens – mais une allocation ciblée, versée à tous ceux qui en ont vraiment besoin ».
Le Premier ministre annonçait ainsi que l’exécutif allait se pencher sur « une refonte globale, en élargissant l’accès aux minima sociaux aux jeunes en difficulté, en les fusionnant tous (RSA, AAH, ASPA...) afin de les remplacer par une couverture socle unique pour celles et ceux qui en ont besoin, complétée en fonction des situations individuelles (en recherche d’emploi, en situation de handicap, etc.) ». Aucune mise en œuvre n’est toutefois prévue avant 2018, ce qui laisse à penser que ce sujet a de fortes chances de s’inviter dans la prochaine campagne présidentielle. Les débats pourraient alors être nourris, les lignes étant nombreuses sur ce dossier entre les tenants d’une position très libérale, reposant principalement sur la suppression des aides existantes et de leurs lourdeurs administratives, et ceux qui militent pour davantage de justice sociale.
Rappelons enfin que le Sénat a rejeté le mois dernier une proposition de résolution écologiste sur le revenu de base, avec l'appui du gouvernement. La Haute assemblée a préféré lancer une mission d'information sur ce sujet (voir notre article).
Commentaires (147)
#1
Je préfère l’utilisation du mot “salaire”. " />
Le mot “revenu” insinue le fait que la personne vit aux crochets de la société, alors que le mot salaire implique un travail, une activité derrière.
Pour en revenir à la news, l’amendement va se faire dégager, comme d’hab, la France n’est pas prête.
#2
Ce n’est pas au crochet de l’état, puisque normalement le revenu de base implique de ne plus avoir d’aides diverses. C’est plutôt, on te donne un revenu qui te sert de base pour subvenir à tes besoins primaires, nourriture, santé, ect.
#3
Ouais en gros ils ont rien compris…
L’idée du salaire/revenu de base/universel, c’est la non-discrimination du destinataire dudit revenu, c’est ça qui effacerait les lourdeurs administratives, pas le fait de créer une entité usine à gaz, sans moyens, qui va devoir gérer ce que faisaient plusieurs administrations…
Le choc de simplification, virer tout le monde, couper les budgets. Ça va être plus simple et plus efficace " />
#4
Je sais bien, mais tout le monde ne pense pas ça. :)
#5
Mais justement, cela serait faux.
Le but d’un tel revenu c’est que tout le monde y touche : les inactifs, les enfants ou bébés ou les retraités en plus de tous les salariés ou autres personnes ayant une activité partielle.
À moins que tu ne considères qu’un bébé ou tout autre être humain fassent une activité méritant un salaire… C’est donc un revenu.
#6
Euh….le salaire à vie est versé à la majorité hein…
T’as pas compris le principe toi.
Le salaire à vie, s’il est mit en place, permettra à ceux qui le veulent de par exemple, refuser un emploi dégradant, humiliant, avoir la liberté de dire non à un job qui peut les atteindre dans leur dignité.
Le salaire à vie permet de vivre de façon décente, un bébé, ou un enfant n’ont pas de facture à payer, de nourriture à acheter, et encore moins de travail à chercher.
Et pour les retraités, ça existe déjà, pour ça qu’on les appel retraités d’ailleurs.
#7
On a besoin de simplification, pas de complications. Et vu ce qu’ils ont fait de cette fameuse loi travail sensée tout simplifier …
Ça serait bien de se pencher aussi sur certains cas spéciaux où une personne ne travaillant pas gagne plus toutes aides cumulées que si elle travaillait au SMIC (sous certaines conditions, genre mère isolée + autre chose encore etc). C’est un cas marginal (j’ai un exemple d’une amie qui ne demande qu’à travailler, mais qui toucherait moins en le faisant …), mais qui est quand même assez abérrant. On en vient à un point où on comprend plus rien dans ce mille-feuilles, et où les français qui payent des impôts toujours plus gros se demandent où va leur argent ^^
#8
Ben, oui, c’est plus efficace de gérer ce revenu pour tous de la même façon, c’est assez logique.
Ne me dis pas que tu es pour le principe de garder des emplois juste pour les garder. C’est pas comme si c’étaient des emplois passionnants en plus.
#9
puisqu’il est bien connu que les allocations servent surtout pour acheter des écrans plasma, pourquoi s’entêter à leur donner de l’argent ?
L’état n’a qu’à attribuer directement aux familles des écrans et comme il les achètera ainsi en gros directement aux constructeurs, il pourra négocier des baisses de prix de folie.
C’est un bon moyen de faire des économies.
#10
Quand il parle plus de retraite pour tous les citoyens, est-ce qu’il inclut les élus ???
#11
Faudrait faire un référendum pour ou contre le revenu de base. Et le refaire tant que le refus est pas à 75% avec 90% de participation (ou que le pour gagne) " />
#12
Le fonctionnement en soit est relativement simple.
La question est toujours la même. Comment on le finance.
#13
Tu n’as pas du comprendre ce que j’ai écris. C’est ce que je dit, le revenu de base devrait être non discriminant.
C’est pas ce qu’ils proposent…
#14
Quand on sait que la lourdeur administrative actuelles coûte plusieurs milliards par an (en incluant la non demande des aides auxquelles certains ont droit, ce qui a aussi un coût)… Faut être vraiment aveugle pour ne pas voir qu’un revenu de base universel serait tout benef’.
Surtout quand des essais dans d’autres pays ont été plus que concluants, et tendent à être étendus au niveau national.
La discrimination actuellement se situe justement dans toute la paperasse, les conditions à remplir etc pour percevoir les aides. Suffit de voir les paliers, c’est du n’importe quoi : il suffit de dépasser une tranche de quelques euros pour n’avoir droit à rien, alors que la demande va venir d’une mère de deux enfants célibataires qui doit tout payer seule. Seulement en touchant un poil plus que le SMIC… niet.
Au moins avec un tel système on supprime toute cette lourdeur, on pose tout à plat, sans discrimination. Tu es citoyen français ? Tu as droit à tant, à vie.
Sans compter que ça relancerait bien plus la machine économique que leurs rustines sur un système social qui est devenu une usine à gaz.
Mais bon, les mentalités ne sont pas prêtes.
Trop encore pensent que cela va mener à un pays de fainéants, alors que cela permettrait au contraire de relancer l’entrepreneuriat. Quand on sait que l’on a un minimum vital garanti, on prend plus facilement de risques que lorsque l’on a rien (ou que l’on a des aides mais pour une durée limitée seulement).
Reste à voir le montant, surtout pour éviter que les retraités/étudiants ne se retrouvent pas plus dans la galère qu’actuellement.
Il me semblait avoir vu qu’un montant convenable se situerait aux alentours de 700€ / personne majeures (un peut moins pour les mineurs qui auraient droit aux alentours de 400€, si l’on part sur l’idée de revenus définis selon l’âge, ce qui soulage déjà bien les parents aussi).
#15
J’avais entendu parlé de la suppression de toutes les aides sociales ( caf tout ça) et les retraites.
Et une instauration d’une TVA unique. Après je sais pas si c’est faisable, on doit trouver ça sur le net. " />
#16
Vu l’argent qui est utilisé actuellement pour financer toute l’administration autour des différentes allocations/aides financières, ça devrait pas être trop difficile de tout remettre à plat.
#17
Rejeté Anéfé
#18
Je trouve l’idée intéressante a voir pour le financement et le montant versé, la seule chose qui me gène et le remplacement de la retraite.
Va dire aux personnes qui ont cotisées que leurs retraites va baisser du jour au lendemain pour arriver au même niveau que ceux qui ne travail pas.
#19
#20
#21
#22
Ce serait tellement plus simple un revenu de base en remplacement de ces dizaines de systèmes d’aides sociales diverses et variées. Un montant fixe pour tout le monde, de la naissance à la mort, sans distinction de ressources ou de charges.
La différence de participation au financement se faisant uniquement via l’impôt sur le revenu.
Derrière ça, il faudrait supprimer les centaines de taxes qui existent, pour ne garder que la TVA : 0% pour la nourriture de base, taux réduit pour la nourriture non essentielle, taux normal pour tout le reste.
#23
Un des discours de promotion du revenu universel de base était aussi qu’avec le développement du numérique et de la robotique, le marché de l’emploi allait de toute façon s’effondrer et qu’à côté de ça, beaucoup de citoyens ont des activités, quelles qu’elles soient, dans le milieu associatif principalement qui ont un intérêt pour la société (de près ou de loin) et que ce revenu permettrait également de revaloriser ces activités là (style le bénévolat principalement et il y a plein de sortes : croix rouge, restos du coeur mais aussi plein de petits trucs qui rendent finalement la société plus agréable à vivre).
#24
Frédéric Lefebvre !! C’est une blague non ?
#25
Ah ok, désolé.
#26
Je crois que c’est une solution proposée pour le revenu de base.
Par contre ce n’est pas du tout ce qui est proposé pour le salaire à vie (du Réseau Salariat).
Eux sont plutôt pour augmenter le taux de cotisation.
D’autre part contrairement à ce que tu as dit, le salaire à vie ne permettra pas de mieux choisir son emploi, le salaire à vie remplace l’emploi!
Pour plus d’information sur la différence entre revenu de base et salaire à vie, les parisiens peuvent aller ce soir ici :http://paris.demosphere.eu/rv/48540
ça s’annonce trèèèès intéressant!
#27
Plus besoin de croix rouge ou de restos du coeur avec un revenu de base universel suffisant. M’enfin bon, je vois où tu veux en venir et je suis d’accord avec toi ;-)
#28
D’autant plus qu’avec un revenu de base, ces activités seraient d’autant plus encouragées que les gens auraient plus de temps à y attribuer et n’auraient plus d’inquiétudes sur le contrecoup financier de se consacrer au bénévolat à plein temps.
#29
T’es complètement largué mon pauvre…
Le plasma c’est complètement has-been , maintenant c’est du OLED UHD ou rien !!
Mais que va-t’il rester aux riches qui bossent 36h/jour ? " />
#30
#31
#32
Je dis “salaire à vie” non pas pour désigner la différence entre le salaire à vie comme tu l’entends, et le revenu de base, mais pour ne pas que les gens disent que les personnes ayant un “revenu” de base sont des faignasses.
Le mot salaire récompense un travail, le salaire à vie permet de payer un “salaire” qui n’est actuellement pas compris comme étant un travail ( le travail domestique, le bénévolat par exemple ), quand une femme de ménage est payé pour faire le ménage, elle travaille, alors que quand une femme le fait chez elle, elle est considéré comme non-travailleuse, alors qu’elle fait exactement la même activité.
#33
au moins tout cela a le mérite de faire entrer l’idee d’une suppression des aides sociales des états dans la tète des quidams.
Avec l’Europe fédérale a venir (brexit=scission de GB comme la france a réduits ses “régions”) c’est important de lancer la petite graine.
#34
Pour fonctionner il faudrait le faire au niveau européen et le coupler avec un protectionnisme intelligent
#35
Je pense que les mentalités vont très vite évoluer. Chez les gens qui s’intéressent un peu à l’économie déjà, les bénéfices d’un tel revenu universel mettent un peu tout le monde d’accord (droite comme gauche, libéraux ou pas). Et les idées d’arriéré comme quoi on va faciliter la vie des «assistés» ou qu’il est injuste d’aider ceux qui n’ont rien vont disparaitre.
Le problème est le financement, et c’est là qu’il faudrait surtout faire évoluer les mentalités. L’argent est là, il faut le prendre là où il est. Faire payer le capital, mettre à plat la fiscalité européenne, taxer réellement les riches.
Au jour de l’extrême glorification de la richesse et de ses travers ça parait impossible :
être riche et inutile à la société c’est bien (ne pas payer d’impots, investir dans n’importe quoi, ne pas avoir de réelle activité…)
alors qu’être pauvre et ne rien avoir c’est mal (s’occuper de ses gosses n’est pas un travail, il a du mériter sa situation, etc…)
De plus la plupart des gens ignorent que plus on monte dans la hiérarchie d’une entreprise/société, plus on s’éloigne d’une activité réelle et concrète, et plus on devient inutile. Une entreprise sans ouvrier ne peux pas fonctionner, alors qu’une entreprise sans patron le peut très bien.
Enfin bon, de toute façon, il ne faut pas trop rêver…
#36
#Francistanat
#37
Pour regarder côté financement, regardez juste comment les Suisse souhaitaient financer le leur (Sans rentrer dans les commentaires politiques de type pilier de bar).
RBI = Revenu de base inconditionnel
Tu te retrouves avec un mécanisme financeur/financé qui est trop bas et c’est pour ça que les gens ont voté non.
Le problème reste toujours le même. Avoir un RBI suffisamment haut pour qu’il soit suffisant pour vivre tout en s’assurant qu’il soit suffisamment bas pour ne pas représenter une part trop haute du revenu de la majorité des gens.
#38
Le deuxième soucis c’est le problème du serpent qui se mords la queue.
Tu peux pas financer un RBI sur l’activité traditionnelle (Impôt, taxe, etc.) en partant du principe que ton RBI va redéfinir une nouvelle vision de l’activité traditionnelle.
Parce que si le truc que tu conçois va sur le futur casser sa propre source de financement, c’est compliqué sur le long terme.
#39
Bah le minimum pour vivre quoi.
Si les veulent plus, ils trouvent un travail à mi-temps.
Comme ça y’a plus de job de dispo, s’cool. " />
#40
Le salaire à vie qui remplace l’emploi existe déjà via la qualification personnelle.
Un fonctionnaire a une qualification qui lui est attachée et qui lui donne droit à un salaire. Comme cette qualification ne peut lui être enlevée il a un salaire à vie!
Pour clarifier la différence avec l’emploi : sur le marché du travail un salaire est attaché à un poste: tu quittes les postes, tu n’as plus de salaire.
Un revenu, nous reconnaissant comme des “êtres de besoins” c’est le projet du revenu de base.
Comme le dit @dylem29, un salaire reconnait un production, le salaire à vie reconnait chacun comme producteur de valeur.
#41
Pour info, la solution proposée pour le salaire à vie: très différente de celles que tu évoques :
https://www.reseau-salariat.info/6a2aa40dce09799c0cadcbffcef31985
#42
et donc moi le lamba de base avec X euro /mois qui me permet l’access a aucune aides socials , je vais me retrouver avec Y euro /mois( disons au moins 500e ) en plus sans avoir quoi que ce soit à justifier ?
une petite question dans ce cas la :
pourquoi les prix des loyer ne vont pas explosé ?( la demande devenant d’un coup bcp plus importante ) ?
#43
#44
#45
Je n’ai jamais dit que les retraités ne devraient pas avoir de salaire à vie. Au contraire hein.
Mais si tu préfère, les ados qui n’ont personnes pour assurer financièrement derrière ( parents décédé par exemple, ou émanciper ) pourront avoir le salaire à vie. :)
#46
#47
Ca ne changerai pas grand chose, les APL sont versées au locataire de toute façon, si à la place on lui donne un “revenu de base” le résultat sera le même.
De toute façon, c’est toujours comme ça, dès qu’il y a une aide de l’Etat les biens et services sont plus chers.
Quand le taux de crédit d’impôt pour les fenêtres est passé de 40% à 25%, le prix des fenêtres sur le marché a diminué, “comme par hasard”. Et je n’ai donc pas payé plus cher que si je l’avais fait faire deux ans plus tôt, quand c’était encore à 40%.
Même chose pour les panneaux solaires, les chaudières à condensation etc.
#48
Le problème de ces beaux sites c’est qu’ils ne contiennent que du discours idéologique.
J’ai pas besoin qu’ils m’expliquent le principe d’un salaire à vie. Surtout que leur définition fumeuse de salaire à vie face au revenu inconditionnel, voilà quoi.
J’ai besoin qu’ils m’expliquent quel montant sera fixé. Combien ça coûte. Qui le finance et à hauteur de combien. C’est de ces informations là que l’on a besoin pour décider si on est pour ou contre (L’application du projet, pas l’idée).
Dans mon cas, je suis pour le RBI mais j’ai voté contre son adaptation lors de l’initiative populaire.
#49
Je m’intéresse un peu au sujet, et ce qui ressort de mes lectures est que, si l’idée est intéressante, PERSONNE (y compris les vrais spécialistes) n’a la moindre certitude concernant les conséquences à long terme du revenu de base. Les expériences menées dans certains pays le sont à petite échelle et dans des circonstances non transposables à la France.
Bref, tu affirmes beaucoup de choses sans explication ni citer de source… peut-être que tu devrais envisager l’emploi du conditionnel " />
#50
Personnellement, le RBI, je trouve ça très aguichant, mais je me méfie d’un système dont une des première chose à faire pour le mettre en place et de casser tout le système de protection sociale existant. Et je comprend parfaitement les doute sur sa mise en place. Si ça foire, c’est tout le système social qu’il faut reconstruire.
L’évolution des prix et des salaires reste la grande inconnue, parce qu’avec une demande beaucoup plus importante, les prix vont vite gonfler. Comment vont évoluer les salaires dans un monde du travail débarrassé de la contrainte ? Est-ce que le RBI ne va pas au final engendrer une spirale inflationniste et provoquer une crise économique ?
Beaucoup de questions avec des réponses encore trop floues pour moi.
A choisir, je préfère la théorie du salaire à vie, qui permet un contrôle bien plus aisé sur l’inflation et les salaires.
#51
je te rejoins dans l’idée que le RBI est un beau concept, mais j’ai des doutes quant à la mise en place :
Parce
que prenons un chiffre au pif : 1000 Eur. Pour quelqu’un qui vit à la
campagne, c’est plutôt sympathique, mais pour quelqu’un qui vit à Paris,
il y a sûrement à peine de quoi se payer un coin de trottoir. Donc les
gens dans les grandes villes vont gueuler que c’est pas assez, et
ensuite on va adapter disons au coût de la vie de la région concernée,
donc augmentation des prix, si le RBI est indexé sur ce paramètre.
Il faudrait aussi que cela se fasse sur un plan international de façon concerté, car sinon on ôtera pas de la tête de beaucoup de monde que ça va faire un appel d’air à immigrés. Taxer les transactions de façon solitaire, c’est aussi se tirer une balle dans le pied. Les capitaux ont juste se déplacer
Je pense que le RBI n’est pas encore assez mûr et abouti pour être réaliste. Il n’y pas de chiffres ou de Business Plan ^^
#52
#53
La mafia au pouvoir a tellement de familles/copains qui ont des emplois fictifs grassement payés dans le mille-feuilles administratif, qu’ils feront tout pour maintenir la complexité organisée qui permet de détourner l’argent public en masse " />
#54
#55
Merci de cet argumentaire enrichissant.
C’est vrai que si mis en place, le revenu de base ne va absolument pas rendre les rapports d’entreprises/sociétés plus horizontaux.
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#57
#58
Cette proposition est une grosse fumisterie !!
Pour le coût, c’est estimé à 650-700 milliards d’€ par an. Cela remplacera toutes les dépenses sociales et d’assistanat (sauf maladies de longue durée) et il y aura une augmentation de la TVA. Ce sera donc la fin de la Sécurité Sociale (mais je doute que le gouvernement supprimera les dizaines de milliers de postes).
Après faut pas non plus rêver. Pour les travailleurs, cette somme sera confisqué via l’Impôt (l’Impôt à la source est la 1ère phase de cette méga arnaque) et il faudra payer de sa poche les dépenses de santé (à moins de privatiser complètement, il y aura les mutuelles Santé et Retraites).
Dans les derniers travaux, il prévoient 3 montants : 500€ de 0 à 18 ans, 750€ jusqu’à 65 ans et 1150€ au-delà.
#59
C’était pour illustrer mon propos, peut être un mauvais choix de mots. Je ne suis pas dans une vision manichéenne des choses. Évidemment que les «patrons» ont leur utilité.
Je pensais plus en terme de rapport de force, entre les grands possédants (grande fortunes/entreprises etc…) et les personnes en bas de l’échelle. Ça aura le bénéfice de lisser les rapports (en enlevant un certain nombre de contraintes dans un sens comme dans l’autre).
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amen " />
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#67
l’idée est beaucoup trop simple : on ne peux donc pas l’appliquer, laissez tomber voulez-vous….
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#69
Tout le monde travaille, y compris les retraités. Ils ne sont pas considérés comme productifs, là est la différence.
Pour reprendre un exemple de Friot :
Le matin, quand tu te fais un café, tu n’es pas productif, et donc ce n’est pas considéré comme du travail.
Quand un employé de starbucks fait un café, c’est productif, et c’est donc considéré comme du travail.
L’activité est la même, c’est sa perception qui est différente.
Quand les grands parents gardent leurs petits enfants, qu’est-ce que c’est ? Des vacances en famille ou de l’assistance maternelle ?
Un ado pense, écrit, vit, participe à la vie de communauté. Dans un sens, il travaille aussi, tout en étant considéré improductif.
Donc pour moi, il s’agit bien de salaire à vie et non un revenu. Car toute activité entreprise peut être considérée comme un travail.
#70
#71
#72
Tu n’as strictement rien compris à ce que j’ai écrit, ni aux raisons pour lesquelles je l’ai écrit.
#73
Je suis d’accord. Je suis un créateur d’entreprise, et je suis très loin des positions du medef et autres positions “patronales” telles qu’elles sont décrites par les médias. Je suis aussi un défenseur du salaire à vie.
Quant au financement, qui est une question que beaucoup se posent, je te mets le lien d’une excellente vidéo de usul sur Bernard Friot, qui explique très bien tout ça :
https://www.youtube.com/watch?v=uhg0SUYOXjw
Pour résumer. Déjà avec un salaire à vie, les entreprises ne payent plus leurs salariés un salaire complet, mais un complément de salaire correspondant à la différence (un salarié qui touche actuellement 1500 € toucherait alors 300 € de revenu par son employeur et 1200€ par le salaire de base). Les 1200€ que l’employeur ne verse plus iraient donc alimenter la caisse commune qui sert à payer tous les salaires de base.
Deuxième piste : Aujourd’hui, 600M partent chaque année de notre PIB en tant que revenu du capital (donc de l’argent qui va aller dormir). L’idée serait donc d’en prélever automatiquement la moitié (300 milliards) pour le paiement du salaire universel. Et il y a d’autres moyens évoqués dans la vidéo.
Bref, c’est possible, et ça peut se financer. Mais c’est normal que ça fasse peur, c’est une remise à plat de tout le système.
#74
#75
Je reconstruis rien du tout. A partir du moment ou la personne est indépendante, elle y aura le droit, sinon, non.
Le but de ce système, c’est de s’émanciper du travail dégradant et de permettre de vivre de façon décente.
Les personnes qui ne travaillent pas et qui dépendent d’autres personnes n’ont pas besoin du salaire à vie…
#76
Oui. " />
Comme les actionnaires.
#77
Je pense qu’un projet politique ne peut pas exister sans idéologie. Si on a l’impression qu’il n’y en a pas, il faut se méfier et creuser plus loin!
En ce qui concerne le salaire à vie en tant que projet, ce n’est pas du “clé en main” en effet!
Il s’agit de reconnaitre qu’on est (ou a été) capable de :
On voit bien que le projet de salaire à vie est assez différent du revenu de base, et les modalités sont à discuter!
(un exemple comptablement viable : 1500€ à 18ans et une échelle de salaire de 1 à 4, jusqu’à 6000€ donc)
Pour aller plus loin, il y a une vidéo d’Usul (ex testeur de JV!) sur le salaire à vie.
https://www.youtube.com/watch?v=uhg0SUYOXjw
Il y a aussi pas mal de vidéos de Bernard Friot sur YT. Ainsi que son bouquin “émanciper le travail”.
Et pour les parisiens, il y a un débat salaire à vie - revenu de base ce soir dans le 20eme (MYLONDO-FRIOT).
http://paris.demosphere.eu/rv/48540
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Et il y a ça aussi (mais il faut être abonné) :
http://www.monde-diplomatique.fr/2016/07/CHOLLET/55965
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On le fera quand tout le monde l’aura fait… Autant dire que ce n’est pas pour demain.
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+1 sur la propriété d’usage. Le salaire universel serait cependant un bon préalable à la propriété d’usage.
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Le revenu du base est une idéologie transpartisane de simplification qui permet soit la survie (RBI de droite) soit un équivalent au SMIC (RBI de gauche). L’idée est avant tout basée sur l’argent et sur les coûts de la population.
Le salaire universel n’est jamais évoqué à droite, et s’attache avant tout à la valeur de la personne et au fait que ses actions enrichissent la société, qu’elles soient productives ou non.
Donc oui, c’est une grosse différence idéologique, et je souscris aussi à la seconde idée.