Modération : critiquée, Ulule cesse de promouvoir le projet de Bertrand Cantat
financera, financera pas
Interpelée par des personnalités féministes, Ulule s’est excusée pour la promotion offerte à une cagnotte du groupe Détroit, auquel appartient Bertrand Cantat. Une nouvelle illustration des problématiques de modération auxquelles ce type d’acteur financier doit aussi faire face.
Le 12 février à 15h30
4 min
Société numérique
Société
Le 7 février, le groupe Detroit a ouvert une cagnotte sur la plateforme de financement participatif Ulule. Formé de Pascal Humbert, Jérémie Garat et Bertrand Cantat, condamné à huit ans de prison pour avoir tué en 2003 sa compagne Marie Trintignant, le trio visait les 60 000 euros.
En quelques heures, le projet a amassé près de 90 000 euros. En deux jours, il dépasse les 120 000 euros, réunit auprès de plus de 2 000 internautes.
Mobilisation féministe
Face à l’engouement, plusieurs personnalités féministes très suivies en ligne, dont la réalisatrice Elvire Duvelle-Charles (Clitrevolution), la journaliste Lauren Bastide et l’écrivaine Rose Lamy (Préparezvous pourlabagarre) ont interpellé la plateforme de crowdfunding.
Elles ont signifié qu’elles cesseraient de faire financer leurs projets par l’intermédiaire de la plateforme ou d’en soutenir d’autres.
Ulule ne veut pas être « associé » à Cantat
Ulule n’a pas tardé à réagir, s’excusant dans un communiqué posté sur Instagram. « Bien que ce projet n’ait rien d’illégal », l’entreprise indique « ne pas souhaiter associer » son nom « à ce que Bertrand Cantat représente pour les victimes de violences conjugales ».
Elle a ensuite indiqué avoir pris une série de mesures consistant essentiellement à ne plus promouvoir les projets sur ses canaux habituels de communication. Elle précise par ailleurs compter reverser les commissions perçues sur l’opération de financement à une association d’aide aux femmes victimes de violences conjugales, en accord avec sa politique de modération.
Les questions de modération, problème régulier des plateformes de financement
Ça n’est pas la première fois qu’une plateforme de financement participatif ou de soutiens aux créateurs se retrouve prise dans une polémique relative à la teneur des projets soutenus. En 2021, Leetchi avait suspendu la cagnotte créée en soutien à l’ex-boxeur et Gilet Jaune Christophe Dettinger, en garde à vue après avoir frappé deux policiers. La justice a ensuite ordonné la restitution des fonds aux contributeurs, estimant la cagnotte contraire à l’ordre public.
L’été dernier, GoFundMe a aussi été critiqué pour avoir hébergé la cagnotte lancée par l’ex-porte-parole de la campagne d’Eric Zemmour, Jean Messiha, en soutien au policier qui a tué le jeune Nahel. Au bout de quelques jours, la cagnotte a finalement été fermée.
Il y a trois ans, plusieurs youtubeurs ont aussi quitté Tipeee après que le fondateur de la plateforme a déclaré, auprès de Complément d’enquête, accepter tous les contenus, « du plus antisémite au moins antisémite, et du plus complotiste au moins complotiste ». C'est notamment sur cette plateforme que le documentaire complotiste Hold Up s'est financé.
En pratique, l’entrepreneur adoptait une position légaliste : ce qui était acceptable aux yeux de la loi l’était sur Tipeee, ce qui ne l’était pas n’avait pas droit de cité.
L’approche engagée d’Ulule
Ulule adopte une autre approche. Intitulée « politique de modération et de lutte contre les discriminations », son texte relatif à la question prend explicitement position en déclarant refuser « tous les projets à caractère racistes, homophobes, sexistes, antisémites, transphobes, etc ». Ulule y indique faire « le choix d’une modération a priori », quand bien même « il y a parfois, bien entendu, des interprétations polémiques ».
Le cas de Bertrand Cantat, qui a purgé sa peine de prison, est certainement l’un de ceux-là (en l'occurrence, l’entreprise plaide l’erreur d’appréciation).
Elle indique par ailleurs que les projets portés par « les "trolls" du racisme, de l’homophobie, etc. » ne sont « pas les bienvenus » chez elle. Et précise « si un projet à l'extrémisme tendancieux réussit au final à se financer, l'intégralité de la commission qu'Ulule aurait dû percevoir sera reversée à une association de défense du public ou de la minorité ciblée ».
Modération : critiquée, Ulule cesse de promouvoir le projet de Bertrand Cantat
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Mobilisation féministe
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Ulule ne veut pas être « associé » à Cantat
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Les questions de modération, problème régulier des plateformes de financement
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L’approche engagée d’Ulule
Commentaires (109)
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Abonnez-vousLe 12/02/2024 à 15h43
Et, dans les faits, lorsqu'une personne a purgé sa peine, ces mêmes personnes vont ensuite peser de tout leur poids, quitte à faire du harcèlement même, pour éviter des personnes comme Cantat de pouvoir avoir cette seconde chance...
Que l'on soit d'accord ou pas avec le jugement, il reste qu'il a purgé sa peine. Et que donc il a droit à se produire.
On ne peut pas avoir une justice à géométrie variable, qui tombe systématiquement sous la vindicte populaire. A ces personnes alors de saisir la justice une bonne fois pour toute.
Dans le cas présent Ulule n'aurait pas dû céder. Tout est dans les clous et rien ne poursuit actuellement Cantat pour éviter qu'il ne se produise à nouveau. C'est plutôt les extrémistes de tout bord, qui encore une fois ne sont pourtant qu'une minorité, que l'on devrait calmer. Plutôt que de leur donner quasi systématiquement satisfaction.
*N.B : je ne cautionne en aucun cas ce que Cantat a commis. Pour moi sa peine a été trop légère, quand bien même toute cette affaire a pris une ampleur qui dépasse la réalité des faits et qu'il a tout avoué.
Par contre il a purgé sa peine et n'a rien commis depuis à ma connaissance, ni condamné à nouveau. Donc rien ne justifie cette traque permanente à son encontre. Le combat devrait plutôt se porter sur les peines, souvent trop légères et mal appliquées dans le cadre des violences conjugales, plutôt que contre lui*
Modifié le 12/02/2024 à 15h55
Il lui est reproché d'avoir régulièrement battu et provoqué le suicide d'une autre de ses compagnes, Krisztina Rády, et ce en 2010, alors que Cantat est en liberté conditionnelle suite au meurtre de Marie Trintignant.
Les faits n'auraient pas donné lieu à des poursuites judiciaires, mais de là à dire qu'il n'a rien commis depuis, il y a un pas.
Edit : si, les faits ont donné lieu à des poursuites, my bad.
Selon Wikipedia :
Le 6 juillet 2018, la justice annonce que la plainte déposée contre Bertrand Cantat par l'association féministe Femme et libre concernant le suicide de Krisztina Rády est classée sans suite. La procureure de la République de Bordeaux déclare que « les investigations menées n’ont pas permis de caractériser que le suicide de Krisztina Rády était en relation avec des violences physiques et psychologiques commises sur elle par Bertrand Cantat »
Le 12/02/2024 à 15h54
Pour ma part je ne suis pas dans les dossiers judiciaires pour dire s'il est coupable ou pas. Je n'ai pas les éléments nécessaire pour juger de sa culpabilité. Donc, dans de tels cas, je fais (encore) confiance à la Justice.
Ce n'est pas comme les propos d'un Depardieu où là on a des preuves accessibles à tous.
Le 12/02/2024 à 15h59
Bref, ce n'est pas clair, et pour ma part je ne peux m'empêcher d'avoir un jugement personnel très négatif du personnage.
Je n'ai pas d'avis super tranché quant-à sa possible réhabilitation artistique (qui est tout à fait différente de sa réintégration à la société, il ne faut pas confondre).
D'un côté, il a "payé", aux yeux de la justice.
De l'autre, le voir venir étaler ses sentiments d'artiste après de tels actes, je trouve cela indécent.
Modifié le 12/02/2024 à 16h06
Tout comme je comprends que certains puissent être choqués de le voir encore se produire.
A quel niveau doit-on placer le curseur entre la prise en compte de l'opinion et l'aspect purement légaliste ?
Chacun va avoir un point de vue différent là-dessus, selon sa propre sensibilité, son vécu, etc. Car si on donne trop de crédit à l'opinion, alors la Justice devient faible, inopérante (puisqu'elle est sensée se placer au-dessus de l'émotionnel, etc). Mais si on ne tient pas suffisamment compte de l'opinion, alors la Justice peut devenir inhumaine.
La question centrale derrière tout ça c'est : à quel moment la vindicte populaire doit-elle outrepasser les décisions de Justice ?
Et j'ai tendance à constater que, depuis quelques années, c'est bien l'opinion qui prend le pas sur la Justice. Et Ulule confirme un peu plus mon constat...
Modifié le 12/02/2024 à 16h44
A considérer également, quel est l'intérêt d'Ulule à financer un projet qui peut lui porter préjudice en termes d'image ?
Et au delà de ça, est-ce qu'ils en ont envie ?
Moi, personnellement, et sans préjuger du jugement populaire, si BC venait m'acheter une fibre pour son studio, je lui dirais non.
Comme j'ai pu dire non à Spoutnik (nouvellement Russia Today) par le passé sur la même demande.
On a le choix et le droit de ses convictions.
Le 12/02/2024 à 18h12
Le 12/02/2024 à 18h33
Mais ça ne change pas grand chose au fond du propos 😊
Le 12/02/2024 à 19h40
Pour un professionnel, c'est autorisé par contre.
Le 12/02/2024 à 20h16
Je pense que dans le contexte d'une activité artistique, le code de la consommation ne s'applique pas.
Il faudrait qu'un spécialiste nous confirme ça cependant, et c'est possible qu'on soit dans une forme de zone grise, j'ai l'impression que cette question de refus de vente est très sujet à jurisprudences exceptionnelles, les exceptions semblent nombreuses (et dans le cas BC certaines semblent être invocables).
En tout état de cause, c'est très différent de ne pas ouvrir au financement participatif un album et de refuser de vendre des pâtes en supermarché, comme j'ai pu lire plus bas.
Le 12/02/2024 à 16h01
On est d'accord que cela n'enlève en rien le caractère tragique de ce qui s'est passé, c'est juste pour éviter la diffamation sur le mésusage d'un mot.
Le 12/02/2024 à 16h03
Je plaide la méconnaissance de la chose juridique, mais la nuance est importante.
Partons sur « violences ayant entrainé la mort sans intention de la donner ».
Le 13/02/2024 à 09h18
Cantat a bien été jugé et à purgé sa peine envers la société, ça c'est le volet légal.
Certain(e)s souhaitent qu'il n'exerce plus d'activités médiatisées basées sur son ou ses faits de violences avérés et supposés : ça c'est un point de vue moral.
Or la moral étant fluctuante selon chacun, elle ne peut être considérée comme un moyen de juger un individu. C'est pour cela que le droit existe : tout le monde a les mêmes droits et encourt la même peine devant un tribunal quand bien même il y aurait un jury populaire, ce dernier ne peut aller au delà ce que prévoit la Loi même s'il jugerait moral de le faire.
Donc la question qui est soulevée ici, faut-il que les questions morales exprimées sur BC l'emporte sur la Loi et son application par la Justice ?
Pour ma part, la réponse est non, le Droit rien que le Droit C'est la Loi qui doit d'être modifiée si la société souhaite bannir un individu condamné, à l'exclusion sociale et/ou médiatique à perpétuité donc même après avoir purgé sa peine.
Bien sûr, le prix à payer, c'est la boite de Pandore bien ouverte avec tous les excès possibles en conséquence..
ps: Ulule devrait quand même informer ses utilisateurs potentiels sur l'application d'une politique morale qu'elle devrait définir clairement et qui lui permet de censurer tout ou parti des projets.
Modifié le 13/02/2024 à 10h49
- Déjà, on ne peut enlever à personne son droit de porter un jugement sur une autre personne.
C'est au cœur du fonctionnement de nos sociétés, et c'est légitime, et intrinsèquement lié à l'expérience de la vie.
Certains individus sont appréciés, d'autres honnis, et c'est la première étape pour se constituer un environnement personnel sain (quand une fois qu'on a un jugement sur une personne qu'on estime dangereuse, on l'écarte de sa vie dans un second temps).
Le fait que BC ait purgé sa peine n'oblige personne à lui serrer la main, ni à le considérer en faisant abstraction de tout ce qu'il s'est passé. Évidemment, nos actions ont des conséquences sur le long terme, et il faut vivre avec cela.
Une des questions ici, c'est de savoir si on peut exercer ce jugement dans le cadre d'une prestation professionnelle. Moi, je pense globalement que oui dans ce cas précis, mais ce n'est que mon avis personnel.
- La justice est là pour assurer une forme de cohésion de la société, mission éminemment compliquée qu'elle assure avec des moyens très imparfaits.
Elle a donc ses lacunes, comme chacun sait, et un jugement pénal, quel qu'il soit, ne dispense pas d'ailleurs tout un chacun de se faire une opinion sur des faits qui sont portés à sa connaissance.
Bien sûr, ça ne veut pas dire qu'il faut avoir une attitude de revanche, ou de justicier, la justice reste seule maîtresse des moyens de protection à mettre en place contre les atteintes physiques.
Mais il ne s'agit nullement de cela ici, on parle de refuser à quelqu'un qui a violenté au moins deux femmes différentes sur une base régulière de redevenir une personnalité publique.
Personne n'a le droit d'être une personnalité publique.
C'est une qualité qui se conquiert.
BC a parfaitement le droit de vouloir rejouer de la musique en public, ou de vouloir se faire financer un album.
Et si une part de ce public proteste, c'est tout aussi parfaitement légitime.
Être une rockstar n'est pas un droit fondamental, il faut aussi un public consentant pour cela.
Ce qui nous emmène au point suivant.
- Dans le cas de BC et de son métier, il a une forte dimension publique, voir d'exemple (j'étais moi-même un fan de Noir Désir dans mes plus jeunes années).
Et c'est ce point, comme l'a souligné Labsyb ce matin, qui est au centre du sujet selon moi.
Est-ce qu'une personne qui a fauté à ce point peut reprendre une activité artistique publique sans que personne n'y trouve à redire ? Quid des proches qui sont perpétuellement exposées à ce crime via l'exposition médiatique de son auteur ?
Le risque de répondre à cette question par l'affirmative, c'est aussi de banaliser ce type de comportements dans l'esprit de millions de personnes. Je vous rappelle que le problème de la violence domestique envers les femmes tue directement environ une centaine de femmes par an en France (sans compter les suicides, probablement plus nombreux encore), et fait subir un enfer à des milliers d'autres.
Ce n'est pas un petit problème.
D'où les protestations d'une partie du public.
Un homme qui a tué au moins une femme et qui - à son corps défendant - devient le symbole de la violence faite aux femmes ne peut décemment pas prétendre à récupérer sa place de role model.
Pas sans que cela ne suscite une forme d'indignation générale, en tout cas.
Modifié le 14/02/2024 à 07h40
Et si la Loi venait à être remplacée par la morale (ie: tribunal des RS), l'étape d'après, ce sera la demande de rétablissement de la peine de mort qui sera devenue moralement défendable et acceptable selon les variables d'appréciation de chacun.
Après tout, tabasser une femme c'est plus grave que tabasser un homme mais tabasser un enfant c'est plus grave que quoi?
C'est en cela que la Loi est compatible avec le vivre ensemble: elle met tout le monde au pied de l'égalité en droit sans distinction et sans l'appréciation au doigt mouillé du quidam moyen qui se rêve procureur et juge sur X.
La Justice n'est pas la Vengeance.
Je ne peux résister d'en profiter de faire un hommage à M Badinter (paix à son âme) et à son magnifique discours à l'AN lors des débats sur l'abolition de la peine de mort en 1981:
YouTube
Le 14/02/2024 à 09h55
L'abolition de la peine de mort est né du militantisme des personnes opposées à celle-ci,
=>la morale a redéfini la loi.
Et la peine de mort risque de revenir sur base de (l'absence de?) principes moraux de l’extrême droite, mais c'est bien par un changement législatif qu'elle sera appliquée.
Si justice et vengeance sont deux choses différentes, loi et justice sont aussi deux choses différentes, et le concept même de "ministère de la justice" est un abus de langage et devrait plutôt être nommé "ministère du contrôle de l'application de la loi".
Une loi peut être fondamentalement injuste et être d'application, le concept qu'une loi soit injuste ou inéquitable n'a aucune influence sur son applicabilité.
Modifié le 18/02/2024 à 20h08
Personnellement, je ne crois pas. Ou alors, on pourrait renverser le raisonnement : c'est une personne qui a purgé sa peine, et s'est réinséré avec succès, c'est donc un modèle pour la société.
Bref, c'est un point de vu extrêmement subjectif.
Personnellement, je pense que tant que ça contrevient pas avec les raisons de son crime, et les conditions de sa libération*, on devrait le laisser faire son boulot, même médiatisé. Le passage devant un juge et l'exécution de la peine remet les pendules à zéro d'un point de vue dette à la société.
* J'entend par là qu'on pourrait lui interdire à vie de prendre de l'alcool et des drogues, et d'être seul en compagnie d'une femme, ça ne me dérangerait pas. Là, il avait été libéré sous condition qu'il ne parle pas de son crime dans ses chansons. Que ce soit à vie me conviendrait parfaitement aussi.
Bref, il a fait le boulot, je vois pas pourquoi on le laisserait pas tranquille (sous les conditions susdites).
Par ailleurs, et pour rappel, Matthew Broderick a tué 2 personnes ; Mark Whalberg a battu et aveuglé une personne pour cause raciste ; Will Smith a semble-t-il participé à une attaque ayant aveuglé une personne ; Eminem a plaidé coupable d'une attaque à main armée ; Jay-Z a poignardé un producteur de disques ; Mike Tyson a violé Desiree Washington ; Sean Penn a violemment frappé à de multiples reprises Madonna et l'a séquestré…
Bref, que ces artistes travaillent toujours malgré leurs crimes, ça ne pose pas de problème, mais BC oui ?
Modifié le 18/02/2024 à 20h45
Ton commentaire est juste un symptôme du fait que la société dans sa globalité se fiche des violences conjugales en particulier et des comportements sexistes en général.
Autre exemple : la présidente de mon agglomération est actuellement accusée de harcèlement moral par plusieurs agents territoriaux, elle fait l'objet d'une enquête préliminaire par le procureur de la République et de 3 plaintes pour harcèlement moral avec constitution de partie civile. Elle est toujours en fonction car elle brandit le jocker de la présomption d'innocence. En attendant, les victimes n'ont qu'à subir ou partir en congé-maladie ou démissionner.
NB: franchement, que Bertrand Cantat fasse l'affiche de l'Olympia ou qu'il devienne guichetier à Euro Disney, c'est son problème.
Le 13/02/2024 à 09h56
Bertrand Cantat »
Modifié aujourd'hui à 15h55
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Aujourd'hui, c'est le 13/02, 09:56.
Ferd peut-il nous donner les chiffres du loto ?
Le 13/02/2024 à 10h42
Mais pour tous ceux qui y auront souscrit dans les deux prochaines semaines, offre limitée à un seul foyer en France métropolitaine, Les jeux d’argent et de hasard peuvent être dangereux : pertes d’argent, conflits familiaux, addiction…
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Le 12/02/2024 à 16h09
Modifié le 12/02/2024 à 16h16
D'ailleurs ne rien faire aurait pu permettre de récolter plus de commission, donc de reverser plus ensuite aux associations (un mal pour un bien). Cela n'empêchant pas par la suite de signaler d'être plus vigilant dans le futur pour éviter ce type de situation.
Prendre des mesures pour diminuer sa visibilité au projet, qui n'a rien d'illégal comme mentionné, c'est déjà céder.
Modifié le 12/02/2024 à 20h40
Par l'utilisation de "céder" tu sous-entends que c'est la pression populaire qui aurait fait changer d'avis Ulule, mais tu n'en sais strictement rien ... (moi non plus d'ailleurs). Et au vu du passif du bonhomme, ça ne m'étonnerait pas que chez Ulule, les gens qui ont fait ce choix n'avaient pas envie de participer à ce projet, polémique ou pas polémique.
Le fait que le nom de Cantat ne soit pas cité dans le descriptif du projet *, et que pas grand-monde ne connait le groupe, ça rend crédible la version des faits avancé par Ulule. Ils ont appris la participation du bonhomme via la polémique, et ont choisi de ne pas vouloir en être. D'autres plateformes de financement ont fait le choix inverse dans la même situation. Personnes différentes, entreprises différentes, choix différents. L'expression d'une certaine forme de liberté.
( * ) Edit : en fait c'est bien indiqué en description du projet, du coup je suis un peu sceptique 🤨
Le 12/02/2024 à 22h16
Mais je ne leur en tiens pas rigueur, ça serait impossible (en tout cas, largement pas rentable) de faire une enquête approfondie sur chaque projet déposé…
Le 12/02/2024 à 15h45
normalement Mr C a purger sa peine envers la société donc a le droit a retrouver une vie "normal"
Que ce soit lui ou tout autre justiciable devrait pouvoir reprendre une vie "normal"
Ce qu'il voulais financer était sans rapport avec ce pourquoi il a purger ça peine.
La justice populaire dois t elle prévaloir? dois t il rester dans l'anonymat jusqu’à sa mort ?
Je comprend également les motivations des personnes qui demande le retrait de se financement. Je ne pense pas que ce soit acceptable pour autant.
Le 13/02/2024 à 14h46
Perso, si je sait que moins voisin est un tueur et qu'il a purgé ces 20 ans de prisons, j'aurais pas spécialement envie de le fréquenter ou de m'associer à lui. Je peux comprendre que pour une entreprise c'est pareil.
Le droit est une chose, l’opinion est une autre. Et tu ne pourras jamais empêcher les gens d'en avoir une. Et quand tu as tué quelqu'un, une bonne image ne se regagne peut-être jamais.
Le 13/02/2024 à 17h46
C'est assez différent l'absence d'intention. C'est aussi pour cela qu'il n'a été condamné qu'à 8 ans. En France, la peine maximale dans ce cas est de 15 ans.
Je te réponds à toi (parce que tu es le premier), mais aussi aux autres qui parlent de meurtrier ou d'assassin (Personne qui commet un meurtre avec préméditation ou guet-apens ; donc, non, c'est encore moins un assassin).
Le 14/02/2024 à 15h41
Puis même si c'est pas « volontaire ».... il est en est là cause directe.
Le 14/02/2024 à 19h41
Modifié le 14/02/2024 à 17h35
Je me demande si les tenants de cette interprétation de la loi seraient toujours d'accord s'ils devaient payer, chaque fois qu'ils prennent le volant de leur voiture, un PV d'exces de vitesse, parce qu'ils en ont commis un dans le passé. Ou s'ils devaient accrocher un panneau "chauffard" pour complaire aux mêmes tenants du coupable un jour...
Au passage, on avait aussi le "Qui vole un oeuf, vole un boeuf" et surement une ribambelle d'autres belles phrases morales qui faisaient tout le fondement de la justice de l'ancien régime.
Le 12/02/2024 à 16h01
Tôt ou tard, une entreprise doit faire face à des choix qui ont des conséquences sur les individus.
Plus tôt une entreprise est claire sur ses engagements et ses orientations (et donc se définit une identité et des valeurs), moins elle sera prise à défaut.
Pour le reste, un homicide reste pour moi un crime impardonnable. La punition ne retire pas l'erreur. Oui, Bertrand Cantat vivra avec ce fardeau toute sa vie.
Le 13/02/2024 à 08h31
C’est très difficile de définir une ligne « politique ».
Ca l’est pour une personne, une entreprise, et même pour un parti politique alors que c’est son métier.
Dans le cas BC, ça correspond à l’immense majorité des cas d’arbitrage qui ne sont pas anticipables. Tu passes ton temps à jauger telle ou telle situation à l’aune de ton expérience, de tes sentiments, de si tu as bien dormi ou si tu as pris trop de café.
Enlève cet arbitrage au doigt mouillé et c’est pire, tu obtiens une organisation administration lourde et sans âme, où la mission de l’entreprise devient sa raison d’être unique (souvent purement liée au profit des actionnaires), sans le souci de son environnement direct.
Tu peux définir tes lignes de conduite dans les grandes largeurs, mais le risque de la politique « tarte à la crème » n’est jamais loin.
Vouloir faire le bien sans le formaliser, c’est toujours moins ridicule que de l’écrire sur une charte d’entreprise, où se posera en plus la question de la sincérité de la démarche, et qui sera éternellement une cible à la rancoeur de tel ou tel collaborateur en désaccord avec une des décisions prises.
Et quoi qu’il en soit, il va sans cesse falloir réajuster - et parfois décevoir - face aux facéties des événements. Le futur est déjà imprévisible sur le business, alors sur des thèmes humains complexes…
Le 12/02/2024 à 16h06
Sur le fond, il veut un financement, et il existe des fans qui veulent le financer, la solution évidente est de se passer d'intermédiaire, avec des dons en cryptomonnaie, il n'y a pas besoin d'obtenir la permission d'une plateforme pour dépenser son argent comme chacun l'entend.
Le 12/02/2024 à 16h18
Le 12/02/2024 à 16h25
C'est du foutage de gueule. Ils font ce qu'ils veulent. Pourquoi pas, ils sont chez eux, mais des règles claires seraient un plus. Ici, les seuls critères de modérations cités sont des critères concernant des comportements illégaux. Autant ne rien écrire.
Le 12/02/2024 à 16h26
EG: alain juppé
"Ses démêlés judiciaires le conduisent à démissionner de ses fonctions parlementaires, municipales et dans son parti : il quitte la présidence de l'UMP le 16 juillet 2004 et son siège de député le 23 septembre suivant83. Son adjoint à Bordeaux Hugues Martin lui succède à la mairie de Bordeaux, ainsi qu'à son poste de député, et Nicolas Sarkozy le remplace à la direction de l'UMP. La communauté urbaine de Bordeaux, dont il était président, bascule à gauche au profit du socialiste Alain Rousset.
En 2005, des remous dans le monde universitaire québécois l'empêchent d'obtenir, pour des raisons d'éthique, un poste à l'université du Québec à Montréal (UQAM)84. Il enseigne finalement à Montréal à l’École nationale d'administration publique (ENAP). Plusieurs universitaires s'étonnent alors qu’un homme politique condamné à une peine de prison et d’inéligibilité puisse donner des cours à de futurs hauts fonctionnaires84. "
source : Wikipedia
Le 12/02/2024 à 16h30
Le 13/02/2024 à 12h00
Le 12/02/2024 à 16h12
Ululle dit que le projet n'est ni illégal ni ne contrevient à ses conditions d'utilisation : "ce qui n'est pas le cas de celle-ci".
Quant à sa politique de modération, elle est tout sauf claire : Puis plus loin : Le projet dont il est question n'entre pas dans ce cadre, de modération sauf si le "etc." signifie "tout ce qui peut nous déplaire ou déplaire à des activistes bruyant.e.s".
On lit aussi dans sa politique de modération : Quel est donc le doute raisonnable pour ce projet ? Va-t-il faire l'apologie de la violence envers les femmes ?
Là, c'est moi qui ait un sérieux doute.
Modifié le 12/02/2024 à 16h22
Le 12/02/2024 à 16h29
Le projet ne contrevient à aucun des critères cités dans leur politique de modération, ils le disent eux-même. Il n'est pas anormal dans ce cas que leur équipe de modération l'ait laissé passé.
Le 12/02/2024 à 16h46
Ils auraient à la limite juste dû limiter la communication dans les canaux réseaux sociaux/mails. Mais pas sur le site alors que le projet n'enfreint pas leurs règles actuelles.
Par contre c'est l'occasion pour eux de mettre au clair lesdites règles s'ils ne veulent pas se voir reproduire ce type de situation. Sinon c'est la porte ouverte à la libre interprétation, avec les risques que cela comporte en terme de dérives.
Modifié le 12/02/2024 à 20h33
C'est dans les conditions générales d'utilisation du site
Ça me paraît pourtant très clair.
Le 12/02/2024 à 23h17
Et moi, dans ce commentaire, je ne parlais que de l'aspect modération.
Le 12/02/2024 à 16h12
Le 12/02/2024 à 17h03
Le 13/02/2024 à 09h46
Le reste, par contre, oui totalement. S'il veut rester dans la lumière, il peut même devenir politicien!
Le 13/02/2024 à 11h40
Le 13/02/2024 à 12h28
Le 13/02/2024 à 10h59
On se souvient de comment Claire a été traitée suite à son viol par un clandos, avec la gauche qui se tait et préfère dénoncer "l'extrème droite" que les faits.
Le 13/02/2024 à 11h16
C'est limitant, ça brouille le débat, et dans ce cas précis, c'est franchement inadapté.
Cantat était très à gauche, déjà, alter mondialiste même, d'après Wikipédia.
Ensuite, je pense que la grande majorité des gens à droite sont évidemment opposées aux violences faites aux femmes. Personnellement, je ne me sens pas représenté politiquement aujourd'hui, et pourtant, je suis d'accord avec la légitimité de ce débat.
Modifié le 13/02/2024 à 11h54
On a en face des gens qui politisent tout et se parent d'une posture morale complètement asymétrique, au cas par cas, et qui veulent supplanter la loi et la justice.
Le débat ici n'est pas les violences, mais la justice.
Il a été condamné au pénal, et au civil, et a executé sa peine. Pour la société, l'affaire est réparée et justice a été faite. Si les "associations" ne sont pas contentes, c'est auprès du législateur qu'il faut faire pression pour changer les règles. Pas harceler en bande.
Cette façon de vouloir ostraciser les personnes qui ne correspondent pas à leur dogme du moment, c'est un vrai poison, et presque une peine de mort sociale. Paradoxal pour des gens contre la peine de mort, et qui sont prêtes à trouver toutes les excuses possibles quand ça peut leur servir. Il n'y a qu'à voir comment les "associations" féministes se taisent en fonction des affaires : Claire, le 7 octobre ...
D'ailleurs, en tant que chef d'entreprise, ce climat délétère me ferait peur. Regarde comment Ulule est obligé de se plier et de montrer qu'elle est du côté des "gentils". Demain, ça peut vous arriver avec Moji, vu que vous êtes hébergeur. Je ne dormirais pas tranquille en sachant que tout peut basculer du jour au lendemain parce qu'une bande de névrosés va harceler en bande pour quelque chose de légal mais qui ne leur plaît pas par rapport à un client ...
Modifié le 13/02/2024 à 16h17
Elle a été rendue, la peine a été exécutée, par convention, sur ce plan, l'affaire est bien close.
Je pense que c'est un sujet de société (voir ce message : Next
Toujours pour parler de mon expérience, je ne suis pas inquiet en ce qui me concerne.
Déjà, je fais du B to B, donc je ne suis pas aussi exposé à des affaires relevant d'individus (je n'ai eu à refuser un client qu'une seule fois en 7 ans, celui cité plus haut).
Ensuite, si jamais un groupe me poursuivait en me reprochant d'héberger du contenu polémique, je me poserais deux questions :
- Est-ce que je partage le point de vue du groupe en question ?
- A quel point suis-je légalement exposé ?
Si je partage le point de vue du groupe, je suis prêt à prendre un risque juridique pour aller vers une meilleure société en ditchant le client, au détriment de ma rentabilité, et un risque réputationnel le cas échéant.
Si je ne partage pas le questionnement, je suis prêt à prendre un risque réputationnel en expliquant ma position, et un risque juridique si le droit me parait mal fagoté et qu'il est attaquable devant les tribunaux.
Ceci toutes proportions gardées évidemment, c'est une question de dosage.
Au titre d'un hébergeur, je pense vraiment que ces cas sont dans l'épaisseur du trait.
Et pour étendre le sujet, je pense que c'est similaire pour Ulule, les gars ont dû avoir moins de 1 pour 1000 dossiers polémiques, je ne suis pas super inquiet pour eux.
Pour aller encore plus loin, je n'ai pas en tête d'exemple de boîte qui a coulé à cause d'une opération de boycott ou d'attaques publiques de la part d'asso ou courants politiques (et dont les pratiques de la direction ne sont pas elles-mêmes l'objet du scandale, la Weinstein Company ne compte pas bande de petits malins).
Par contre, je suis inquiet sur plein d'autres trucs (et peut-être à tort, mais chacun ses lubies).
Je suis inquiet du manque de cohésion de nos sociétés, je suis inquiet de la perte d'influence des idées des lumières, je suis inquiet du désintérêt que je perçois des gens pour les sujets qui comptent au profit de shorts sur les RS, je suis inquiet de ce qui se passe en Ukraine, en Chine, aux US).
Et des problèmes environnementaux, évidemment.
Le 13/02/2024 à 11h29
Modifié le 13/02/2024 à 11h54
D'ailleurs, étonnant de voir qu'après autant de commentaires acharnés ici sur les VSS, tu relègues celui-là au statut de simple fait divers.
Le 13/02/2024 à 12h12
- ta manœuvre n'est pas originale. On parle d'un côté d'un meurtrier qui bénéficie d'une aura qui peut promouvoir le sentiment d'impunité et toi tu choppe un autre débat pour essayer de faire dérailler le premier.
Le 13/02/2024 à 12h30
Ce n'est pas un meurtrier, au sens de la loi, étant donné qu'il a été condamné en ayant "écarte l'intention d'homicide" ( page 2 : https://www.lefigaro.fr/assets/pdf/cantat2.pdf )
Ensuite, si la moindre critique de votre discours suffit à le faire dérailler, c'est que vos positions ne sont pas assez solides. J'oserai rajouter que la critique est saine, et que le débat a été à la source de la démocratie.
Ma "manœuvre" est simple : la même loi appliquée à tous, et non pas interprétée selon le caractère militant que l'on peut en retirer. Actuellement, Cantat n'a pas eu de peine complémentaire qui vise à l'effacer ou le mettre au ban de la nation.
Et pourtant, comme rappelé plus haut, je suis loin d'avoir les mêmes accointances politiques que Cantat. Mais cela ne s'oppose pas à un traitement rigoureux, au lieu d'un traitement sentimental.
Le 13/02/2024 à 13h48
Pour le reste, oui, critiquer, c'est bien, d'ailleurs critiquer Ulule a fait avancer les choses positivement.
Le 12/02/2024 à 16h18
Je comprends qu'on soit mal à l'aise avec le personnage (moi aussi je le suis), mais pour ceux qui ne l'aiment pas, il suffit de ne pas le financer, de ne pas aller à ses concerts, de faire comme s'il n'existait pas. Je ne comprends pas ce besoin de passer le lance-flamme sur tout ce qu'il touche.
Le 12/02/2024 à 20h04
Le 12/02/2024 à 23h47
Une bande de féministes, toujours les mêmes, menace régulièrement de brûler tout ce que Cantat touche, pour imposer leur point de vue plutôt que de simplement l'ignorer. Ça a un petit effet Streisand, en plus : je ne savais même pas que le groupe Detroit était encore en activité.
Je ne conteste pas la noblesse de leur cause ni leur opinion, juste leurs méthodes de voyou.
Le 13/02/2024 à 10h17
Je préfère de toutes façons "une bande de féministes" qui ne lâche pas l'affaire face à un horrible féminicide que de voir ce gars revenir sur le devant de la scène et donner le signal à tous les hommes qui veulent défoncer leurs compagnes que ce n'est pas la fin du monde de passer à l'acte.
Le 13/02/2024 à 10h56
Parce-que concrètement, dire : "cette personne a fait ça, pour cette raison je veux qu'elle n'ait plus aucune activité sociale", ça revient à ça.
C'est juste faire fi de centaines d'années d'évolution de la doctrine juridique, qui a abouti dans bon nombre de pays à l'abolition de la peine de mort, au motif que quoi qu'une personne ait pu faire par le passé, elle peut changer. Ce que ces associations, aujourd'hui, refusent à toute personne, qu'elle ait été jugée coupable ou juste soupçonnée (parce-qu'il n'y a pas de fumée sans feu), que les actes en question soient récents ou qu'ils datent de plus de 50 ans.
Je t'invite à réfléchir sérieusement au monde dont tu rêves en disant préférer "une bande de féministes qui ne lâche pas l'affaire". Et à te méfier : parfois, les rêves deviennent réalité, donc prends bien garde à ce à quoi tu rêves !
(quant à ma position personnelle, je souscris au commentaire initial de Furanku, et au commentaire de Labsyb plus bas, en n'ayant aucune envie de suivre la carrière artistique du personnage après Noir Désir, mais en appréciant à peu près tous les 36 du mois un des vieux titres du groupe)
Modifié le 13/02/2024 à 11h08
Le 13/02/2024 à 16h32
Là, tu marques un point, elles ont évidemment la possibilité de s'exprimer
Ceci dit, je trouve malsain et dangereuse l'incapacité de certaines personnes à simplement oublier, ou accepter l'idée de prescription.
Cette affaire me rend mal à l'aise, non par solidarité vis à vis de la personne - je me contrefiche de Cantat, qui est un homme violent, un assassin et qui devrait visiblement se faire soigner avant d'envisager d'approcher une femme -, mais par ce qu'elle me semble révéler par derrière, le fait que quand tu as fait une connerie, ou quand tu as simplement été accusé d'avoir fait une connerie par quelqu'un, tu vas devoir la payer. Toute ta vie. J'ai un parallèle direct avec Polansky, qui dès qu'il fait un film voit ses acteurs accusés de promouvoir un violeur. Pour des faits qui auraient été commis il y a près de 50 ans (conditionnel de rigueur, l'affaire n'ayant jamais été jugée)... je ne peux pas m'empêcher de trouver ça exagéré.
Et de craindre le jour où quelqu'un pourrait ressortir une chose que j'ai pu dire sur un forum en 2005 parce-qu'elle n'est plus conforme à la pensée du moment. Bon, ce dernier point est peu probable, je suis bien trop insignifiant pour ça.
Le 13/02/2024 à 11h24
Juste du fait que dans une société en défaillance grâve face aux violences faites aux femmes, je salue celles qui ne lâchent pas l'affaire malgré la chape culturelle que la France cultive pour donner la parole trop souvent aux agresseurs plutôt qu'aux agressées.
On sait très bien où ça mène, d'abord un projet, de la scène, des passages radio, et ensuite des interview où il raconte sont histoire, se pose soit en "victime" soit en "mec qui a muri et appris de ses erreurs" ... capital artiste torturé en hausse, plus de ventes , plus de pognon, plus de porté médiatique, plus de passage dans les médias...
... plus de perception de l'impunité ...
... plus de mecs qui se défoulent sur leurs compagnes.
Il faut prêter ce cercle vicieux.
Le 13/02/2024 à 13h04
Non. Déjà, "vouloir" et "exiger" ce n'est clairement pas la même chose.
Ensuite un boycott, ça n'a rien à voir ni avec la mort ni avec la prison à perpet'. Vraiment rien à voir.
Tu déformes complètement ses propos.
Le 13/02/2024 à 11h50
Je pense qu'au départ, Ulule avait bien vu que c'était Bertrand Cantat, et avait un point de vue neutre : s'il se fait supporter, tant mieux pour lui ; sinon, bah tant pis. Alors que là, avec l'intervention des enragées, la position neutre n'est plus possible : il faut soit être pour, soit être contre. Moi ça me gonfle tous ceux qui vont prétendre que si tu n'es pas contre, c'est que tu es pour (Sarko aussi était fort à ce petit jeu rhétorique). Avec les réseaux sociaux, il n'y a plus aucune subtilité de possible.
Le 13/02/2024 à 13h34
Après, c'est à la plateforme Ulule de faire des choix... il n'y avait plus de possibilité de rester neutre vu la situation. Ulule a choisi où était son intérêt.
Le 13/02/2024 à 16h39
Par exemple, si je te blackliste individuellement ou si je demande à NXI de te bannir, ce sont deux choses très différentes.
Le 13/02/2024 à 18h33
Le 19/02/2024 à 00h34
Est-ce un drame ? Oui. Cela a-t-il été révélateur des violences que peuvent subir des femmes ? Espérons-le.
Après on parle d'un couple qui était à priori fortement alcoolisé et potentiellement drogué au moins côté homme (hélas ce "détail" a été oublié pourtant ça ferait du bien à beaucoup de piger à quel point c'est de la merde la drogue). Et d'un mari qui a prévenu la famille de sa femme et a immédiatement reconnu ses actes.
On est TRÈS loin des affaires sordides de femmes tuées sous le coup d'une colère lucide voire pire assassinées froidement avec un plan établi.
Alors commencer à voir un lien entre "Bertrand Cantat reprend la chanson" et "le laisser chanter promeut les violences conjugales"... C'est une connerie d'un niveau digne d'une promesse de campagne ça. ^^
Modifié le 13/02/2024 à 13h07
Non. Juste non. pourquoi balancer une affirmation foireuse, avec un "peut-être" qui sert juste à te dédouaner si jamais t'as tord ?
D'une manière générale, je trouve que le boycott est loin d'être une "méthode de voyou", c'est presque le seul levier qu'on a en tant que consommateur. On est intimé à l'utiliser en permanence par les cyniques ( "Ben si t'aime pas t'as qu'à ne pas en acheter"), et dès que c'est utilisé c'est critiqué, et on insinue même que ça serait illégal 😑
Le collectif de féministes n'exigent rien du tout. Elles appellent à boycotter la plateforme. Libre à chacun de suivre ou non.
Si un collectif appelait un boycott d'un album de musique d'un pédophile ayant purgé sa peine, est-ce que les réactions dans les commentaires seraient les mêmes ? J'en doute très fort.
Le 13/02/2024 à 16h36
En l'occurrence, elles n'ont pas appelé à boycotter Cantat, mais à boycotter tout Ulule (relis la news) pour leur tordre le bras. Tu n'as donc pas compris de quoi je parle.
Le 14/02/2024 à 09h37
Le 19/02/2024 à 00h37
Le 14/02/2024 à 12h20
Le 14/02/2024 à 13h58
Modifié le 14/02/2024 à 14h03
Entraver l'exercice normal d'une activité économique est illégal si c'est fait sur le fondement de l'origine, du sexe, de la situation de famille, de la grossesse, de l'apparence physique, de la particulière vulnérabilité résultant de la situation économique, apparente ou connue de son auteur, du patronyme, du lieu de résidence, de l'état de santé, de la perte d'autonomie, du handicap, des caractéristiques génétiques, des mœurs, de l'orientation sexuelle, de l'identité de genre, de l'âge, des opinions politiques, des activités syndicales, de la qualité de lanceur d'alerte, de facilitateur ou de personne en lien avec un lanceur d'alerte, au sens, respectivement, du I de l'article 6 et des 1° et 2° de l'article 6-1 de la loi n° 2016-1691 du 9 décembre 2016 précitée, de la capacité à s'exprimer dans une langue autre que le français, de l'appartenance ou de la non-appartenance, vraie ou supposée, à une ethnie, une Nation, une prétendue race ou une religion déterminée des membres ou de certains membres de ces personnes morales. (article 225-1 et suivants du code pénal).
Edit : ce qu'on reproche à Cantat, ne serait-ce pas ses moeurs ? Auquel cas, on tombe dans le cas de la discrimination définie ci-dessus.
Modifié le 12/02/2024 à 16h38
Mais si ces mêmes personnes voulaient aujourd'hui produire autre chose sans impact sanitaire ça ne me poserait pas de problème. Et surtout, le fait qu'ils aient propagé des trucs antivax dans le passé ne devrait pas être une raison de leur interdire de faire quoi que ce soit de leur vie entière.
Le 13/02/2024 à 11h37
Le 13/02/2024 à 15h38
Le 12/02/2024 à 16h42
République Française
Le 12/02/2024 à 16h56
Ce monde deviens hystérique.
Le 12/02/2024 à 17h02
Est-ce que Ulule compte reverser les fonds de la cagnotte à ces associations (ça serait bien hein) ou est-ce que l'on parle d'autre chose ?
Le 12/02/2024 à 17h09
Le 12/02/2024 à 17h11
Modifié le 12/02/2024 à 17h53
Donc ça me convient : le groupe peut produire son album avec ses fans, mais on évite de lui faire de la pub, surtout qu'il n'en a pas besoin, au contraire de plein d'autres projets qui n'ont pas la renommée du groupe (bonne ou mauvaise).
Sinon merci aux "personnalités féministes très suivies en ligne", qui ont mis un sacré coup de projecteur sur la campagne. L'effet Streisand, ça fait 20 ans qu'il existe (qu'il est connu sous ce nom en tout cas), mais c'est toujours aussi efficace
Le 12/02/2024 à 18h26
On peut y lire : Cela permet de se rendre compte du sérieux de Ulule qui déclare :
C'était écrit en toutes lettres qu'il était dans le trio !
Ulule se moque de qui ?
Le 12/02/2024 à 20h27
Soit ils n'ont pas lu le descriptif (pas pro du tout), soit ils racontent des mythos (c'est pire), soit le descriptif a été modifié ... Je voulais aller voir sur Wayback Machine, mais je n'arrive pas à voir le snapshot du 07 février. Si jamais ça marche de votre coté, je veux bien voir le résultat : https://web.archive.org/web/20240207194328/https://fr.ulule.com/detroit-nouvel-album
Le 13/02/2024 à 07h53
Le 19/02/2024 à 00h41
Après bon, malheureusement pour lui je l'aurai sans doute oublié demain (enfin, plutôt, d'ici quelques jours, car je ne doute pas l'arrivée prochaine de commentaires dans le jugement voire la détestation du fait que j'ose dire avoir apprécié une chanson écrite par un criminel, donc le temps de les lire puis de passer à autre chose... xd).
Le 13/02/2024 à 00h32
Le 13/02/2024 à 06h06
Article 225-1 du code pénal sur les atteintes à la dignité humaine et 225-2.
Le 13/02/2024 à 07h39
La position d'Ulule est scandaleuse, de quel droit une plateforme serait supérieure à la Justice !
Concernant cet article, j'avoue ne pas bien comprendre l'angle pris, on est clairement dans une situation de harcèlement en ligne, le fait que ce soit menée par des féministes ne rend pas la cause noble !
Le 13/02/2024 à 08h59
Maintenant prenons un peu de recul sur les raisons de ces attaques.
Comprenez que pour certaines personnes, ces apparitions publiques sont insupportables. Essentiellement de par les activités qui ne sont pas celles d’un boulanger, d’un manœuvre, d’un codeur, d’un assistant de direction. Mais celle d’une profession qui s’exprime publiquement. Et qui, de par le drame lui même, le contexte (un individu public, médiatique, qui se retrouve auteur de la mort d’une autre personne publique, médiatique, fille de parents médiatiques) est appelé à remuer la vase.
En forçant le trait, imaginez voir évoluer régulièrement, librement, en bas de la rue, la personne qui a tué un proche et qui après avoir purgé sa peine, serre des mains, se marre au bar du coin, fait une petite blague à la mamie du 5ième, est apprécié de l’élu local. Tandis que vous, vous ruminez la perte de ce proche causée par cette personne qui évolue tranquillement comme si de rien n’était. Et que cette personne vous rappelle en permanence ce drame humain dont elle est en partie l’auteur.
La nature des activités de Bertrand Cantat n’est pas à négliger dans cette histoire. L’exposition médiatique qui en résulte ou peut en résulter est à considérer comme un poids important dans la balance.
Je ne commenterai pas des masses la position de Ulule qui se retrouve le cul entre deux chaise dans cette histoire. Ils n’ont pas interdit la collecte. Ils décident de prendre une position intermédiaire qui consiste à ne pas retirer ce projet qui ne contrevient pas à leurs règles, mais décident de ne pas faire la promotion de celle ci sur leur réseau.
Je ne commenterai pas des masses la position des associations féministes qui se sont insurgées sur le fait que Ulule ait accepté ce projet. Elles sont outrées et réagissent en annonçant le boycott de la plateforme.
Bertrand Cantat ne vivra plus jamais tranquille ne serait ce que dans ses tentatives d’activités tournées vers le public. Juridiquement est est libre de ses mouvements. Publiquement il ne peut ignorer (et certains seront toujours là pour le lui rappeler) ce qu’il a fait sur Marie Trintignant.
On peut le regretter, comme on peut aussi comprendre pourquoi certains ne supportent pas l’idée de le voir s’exprimer publiquement, faire l’objet d’une adoration (fans), développer une activité qui peut l’amener à être mis en avant dans les média, et ainsi revenir hanter la mémoire de ceux qui ont perdu un être cher par son entremise.
Il n’y pas beaucoup de gens qui veulent qu’il soit puni encore et encore. Il y a surtout des gens qui veulent ne pas risquer de le voir fanfaronner au yeux de tous.
Pour terminer, je confesse que j’apprécie l’oeuvre artistique de Noir Désir, dont Cantat est une pierre angulaire. Je confesse que je connais Détroit et qu’il m’arrive d’écouter leur album. Je confesse que tout ce merdier me fait mal au cœur. Mais je comprends aussi la position des victimes. Pour qui le pardon ne passera jamais par un retour à la normalité médiatique pour celui qui leur a enlever un enfant, une amie chère.
Le 13/02/2024 à 09h54
Pour ma part, je n'écouterai pas Détroit tant qu'il sera dedans, que ce groupe soit excellent comme merdique à souhait. Il a purgé la peine qui a été prononcée contre lui par une décision de justice, on n'a rien à dire sur ce point. Par contre en effet le voir à nouveau vouloir revenir sur le devant de la scène, après tout ce qu'il a fait, me dérange pas mal.
Le 13/02/2024 à 11h05
Le 13/02/2024 à 09h07
Oh oui, c'était mieux avant.
Le 13/02/2024 à 10h15
Le 13/02/2024 à 10h24
... oui cette lutte est splendide et d'utilité publique.
Combien de femmes en France se font-elles cancel à coups de poings, de pieds ou de bitte?
Modifié le 13/02/2024 à 10h50
Noir Désir avait des paroles très politiques et morales dans les années 1990, ça change de la culture du neutre et du légal des commentaires de Next sous cette news.
Le 14/02/2024 à 08h50
Déjà parce que c'est un sujet de société, en lien avec le numérique, qui mérite une couverture. Ensuite car on retrouve des échanges intéressants et majoritairement respectueux/sereins en commentaires, malgré des avis parfois antagonistes, ce qui permet à chacun de forger sa propre opinion (ou de la changer) en ayant plusieurs points de vue.
Et ça c'est un point non négligeable qui mérite notre soutient en tant que lecteurs.
Donc merci à Mathilde et au reste de l'équipe pour tout cela !
Le 14/02/2024 à 17h41
Merci à Next et à ses lecteurs de le permettre sans que ça dégénère en pugilat.
C'est suffisamment rare de nos jours pour le souligner.
Le 16/02/2024 à 17h20
Le 16/02/2024 à 17h54
Quant à l'Agora, je pensais au début que c'était une place perdue sur l'écran, mais j'ai changé d'avis. C'est très pratique pour voir les nouveaux commentaires sur les sujets les plus commentés.
Le 17/02/2024 à 08h19
Je ne dis pas que l'article n'a pas sa place sur Nxi ! En aucun cas. Juste que c'est amusant de constater que c'est le sujet le plus commenté.
Le 19/02/2024 à 00h10
Effectivement, grosse erreur d'appréciation. La bonne réaction était d'envoyer chier, gentiment mais fermement, ces féministes à deux francs.
La meilleure aurait peut-être été de les ignorer directement.
Le 19/02/2024 à 08h08
La supposée neutralité des plateformes est parfois fatale pour l'avenir économique de ces entreprises (on salue bien fort «Silicon Sentier» Paris).