Un rapport de l’Institute for Strategic Dialogue et de la Fondation des femmes décortique la manière qu’ont les groupes anti-choix de diffuser en ligne des informations trompeuses, voire dissuasives sur l’avortement, s’appuyant sur les relais de diverses pages d’extrême-droite.
Sur YouTube, Instagram, Facebook et X, les manipulations d’informations au sujet de l’avortement sont légion et les réseaux qui les promeuvent, bien organisés.
49 ans après la dépénalisation de l’interruption volontaire de grossesse (IVG) en France par la loi Veil, la Fondation des Femmes et l’Institute for Strategic Dialogue présentaient le 17 janvier leur rapport « Mobilisation anti-avortement en France, Quand les réseaux sociaux menacent le droit à l’IVG ».
Une publication qui se fait dans un contexte international de recul des droits reproductifs des femmes : en Pologne, la loi est devenue l’une des plus restrictives d’Europe en 2020. Aux États-Unis, le retour de la Cour suprême sur l’arrêt Roe v. Wade en juin 2022 a rendu l’accès des femmes à l’IVG impossible dans 13 États et restreint dans 24. Quant à la Hongrie, elle a adopté en septembre 2022 une loi obligeant les femmes cherchant à avorter à « écouter les battements de cœur du fœtus ».
En France, le paysage est un peu différent : la commission des lois de l’Assemblée nationale a donné hier son accord pour ancrer le droit à l’IVG dans la Constitution, projet qui doit ensuite être voté à l’Assemblée puis au Sénat. La veille, cela dit, le Président de la République reprenait une antienne de la droite la plus conservatrice en appelant au « réarmement démographique ». Des propos qui inquiètent les défenseuses des droits des femmes.
Quoiqu’il en soit, l’avortement est légal, et son entrave punie par la loi depuis 1993. Depuis 2017, la loi encadre aussi l’entrave numérique à l’IVG : celui-ci est un délit passible de deux ans de prison et d’une amende susceptible de grimper jusqu’à 30 000 euros.
Or, les autrices de l’étude constatent que, sous des dehors neutres voire relativement convaincants pour qui chercherait à s’informer sur l’IVG, la désinformation et les contenus visant à dissuader les femmes d’exercer leur choix de manière éclairée prolifèrent sur les réseaux sociaux.
Parmi les techniques employées : l’usage de hashtags pro-avortement ou d'images et de messages qui semblent favorables à l’avortement, pour en réalité promouvoir un discours biaisé en sa défaveur. Leurs auteurs « sont très créatifs », pointe la co-autrice de l’étude Cécile Simmons, qui comparent leurs tactiques à celles utilisées ailleurs sur la planète. « L’une de leur clé de diffusion consiste à placer l’avortement dans une logique de guerre culturelle : ils le lient à des sujets comme les droits des personnes trans, ou l’éducation aux questions de genre à l’école. »
Pour démultiplier leur audience, ces comptes s’appuient ensuite sur d’autres pages et comptes, souvent liés à l’extrême-droite, constate-t-elle.
- Les réserves du Conseil constitutionnel sur le délit d’entrave numérique à l’IVG
- Aux États-Unis, l’avortement révélateur des problématiques de vie privée et de désinformation
- Au Royaume-Uni, la police fouille les données personnelles des femmes qui avortent
Levier principal : la désinformation
En pratique, les publications les plus partagées pour lutter contre le libre accès de l’IVG sont celles qui se présentent comme des pages neutres voire en faveur de l’avortement. Sur internet, certains de ces sites sont connus : depuis des années, le site « ivg.net » et son numéro vert semblent proposer de l’information fiable, mais véhiculent tout un discours anti-avortement, notamment via de multiples témoignages négatifs.
Sur les réseaux sociaux, les vieilles recettes ont été reprises et adaptées pour se propager aussi loin que possible. Les contenus les plus partagés ont souvent, la forme de témoignages personnels invérifiables, avec une dimension « choquante »- terme que l’ISD définit comme « un texte, image, vidéo ou document audio qui traite en détail et sans avertissement de sujets ou d’expériences psychologiquement éprouvants, y compris le viol, le harcèlement sexuel, le suicide, l’automutilation, le meurtre, etc » et, dans le cas présent, qui aborde l’avortement « avec des termes connotés sur le plan émotionnel et susceptibles de provoquer un sentiment de détresse ».
Autre tactique classique : la manipulation de chiffres (les chiffres de la Drees montrent qu'hormis une légère hausse post-Covid, le ratio du nombre d'avortements rapportés au nombre de naissances reste stable dans le temps).
La machine publicitaire et algorithmique au service du discours anti-choix
Les activistes anti-choix utilisent aussi la machine publicitaire de Meta. En parcourant la Meta Ad library, l’ISD a relevé un total de 199 publicités publiées par 6 pages Facebook pendant sa période d’étude : IVG : Vous Hésitez ?, Choisir la Vie, European Centre for Law and Justice, CLARA Life, Alliance Vita et la Fondation Jérôme Lejeune.
À elles toutes, elles cumulent 174,2 k followers et diffusent donc majoritairement des contenus trompeurs, devant les publications liées à la collecte de fond ou la sensibilisation et celle du plus pur militantisme anti-avortement (7 sur l’échantillon total). Au total, ces publication ont enregistré 9,4 millions d’impressions et Meta a récolté 43 750 euros. Directement liées à ivg.net, la page « IVG : Vous Hésitez ? » a dépensé à elle seule 40 033 euros de publicité sur un an pour augmenter la diffusion de 134 contenus relevant du témoignage personnel ou du contenu dissuasif.
L’ISD calcule par ailleurs que sur les 135 publicités proposant du contenu dissuasif, 50 ciblaient des mineurs âgés de 13 à 17 ans. Et parmi ces 50, 24 « contenaient des propos choquants, et abordaient des sujets tels que le viol ».
Sans parler de la logique publicitaire, l’infrastructure algorithmique des plateformes a son rôle à jouer dans l’exposition des internautes aux discours dissuasifs. Pour analyser le fonctionnement de celle de YouTube, l’ISD a créé trois profils automatisés représentant une internaute mineure et deux majeures, configurés pour manifester un intérêt pour le sujet de l’IVG.
En récoltant les recommandations formulées par la plateforme toutes les 15 minutes pendant deux semaines, les chercheuses ont constaté que la plateforme suggérait du contenu de mésinformation, choquant ou contre l’avortement aux trois profils. Un tiers des vidéos proposées au profil représentant une utilisatrice de 16 ans présentaient soit un contenu dissuasif, soit des témoignages décrivant les conséquences négatives d’un avortement.
De même, du côté d’Instagram, l’ISD constate qu’un cinquième des contenus poussés sur Reels comportaient des informations fausses (décrivant par exemple la pilule contraceptive comme toxique) ou trompeuse. Par ailleurs, les comptes les plus recommandés étaient systématiquement liés à la mouvance tradwives (« épouse traditionnelle »), qui promeut des idées conservatrices.
Les règles des plateformes, peu adaptées et mal appliquées
Sur les quatre plateformes étudiées, seul YouTube a une politique claire sur la mésinformation liée à l’avortement, intégrée à son Réglement concernant les fausses informations médicales et sur l’interdiction de sa monétisation.
Facebook dispose d’une politique sur la désinformation en matière de santé mais rien de plus spécifique, en matière de monétisation, que l’interdiction formulées par Meta de produire des publicités contraire à ses normes de communauté. Côté Instagram, il est interdit de monétiser les publications « présentant des revendications médicales qui ont été réfutées par une organisation spécialisée ».
X dispose de son côté d’une définition large de la désinformation qui pourrait englober certaines informations fausses sur l’avortement, et indique que les publicités doivent être conformes à ses politiques.
Théoriquement, chaque plateforme dispose d’outils pour modérer les publications contrevenant à leurs règles, mais ces dernières ne semblent pas appliquées « de manière cohérente ou adéquate, en particulier en ce qui concerne les contenus en langue française », indique l’ISD.
En pratique, l’institut pointe par exemple que les panneaux d’information prévus par YouTube et les étiquettes informatives prévues par Instagram n’apparaissent pas sur les fonctionnalités les plus récentes - les shorts pour le premier, les Reels pour le second. Et regrette, comme toujours, l’opacité des plateformes numériques sur les mécanismes régissant « le choix, l’amplification, la monétisation et la modération » des contenus en question.
Les comptes d’extrême-droite, caisse de résonance du discours anti-choix
Or les communautés anti-choix connaissent bien les rouages des outils numériques et les utilisent à plein, indique Cécile Simmons. Outre les pages et comptes bien identifiés, son rapport détaille comment des communautés moins régulièrement liées à l’opposition à l’avortement contribuent à la diffusion de ces discours, comme ceux d’organisation de défense des personnes handicapées, d’associations anti-LGBT, et de militants chrétiens ou royalistes.
Pour l’analyse des interconnexions de communautés sur Facebook et Instagram, les chercheuses ont étudié les publications anti-avortement publiées entre mai 2022 et juillet 2023 de près de 250 comptes. Ceci leur a permis de créer les cartographies ci-dessus, dans lesquelles chaque nœud correspond à un compte ou une URL présentant du contenu anti-avortement, et la taille du nœud représente la propension à promouvoir des discours anti-avortements sur la période.
Les autrices constatent un lien important entre trois communautés : celles spécifiquement anti-avortements, notamment liées au Centre européen pour le droit et la Justice (ECJL), proche du réseau international Ordo Iuris, qui œuvre à limiter les droits reproductifs partout où c’est possible ; celles contre la GPA et liées à La Manif Pour Tous ; et celles d’extrême-droite, en particulier des pages liées de manière non officielle au parti Reconquête ! (quelques autres sont aussi liées au Rassemblement National, comme les « Amis patriotes de Marine Le Pen »).
Et le rapport de souligner qu’outre le soutien qu’ils apportent aux propos en question, « les comptes d’extrême-droite constituent une communauté clé pour la diffusion et l’amplification des contenus anti-avortement ».
Ils jouent aussi un rôle dans l’effacement de potentiels témoignages de l’espace public, pointe la présidente du Planning familial Sarah Duroucher. Sachant qu’une femme sur trois a recours à l’IVG au cours de sa vie, « nous, on aimerait qu’elles n’aient plus honte, qu’elles puissent partager leur expérience. Sauf que dès qu’elles le font en public, comme le fait l’animatrice Enora Malagré, elles se prennent des raids super violents. »
Pas étonnant, regrette-t-elle, que les récits soient si peu nombreux. « C’est un vrai problème car l’occupation de l’espace numérique par ces discours empêchent d’aborder d’autres sujets », ajoute Cécile Simmons. Et de citer un réel problème de terrain : en France, l’accès à l’IVG est inégalement réparti à travers le territoire.
Commentaires (189)
#1
Ouhla.
Gros amalgame.
Effectivement, la droite en général s'émeut de la chute de natalité des populations. Certes il y a un aspect "civilisationnel" chez les plus gros droitards derrière cette question, mais se focaliser dessus comme le fait Mediapart en source du lien (source d'une neutralité bien connue) est un non-sens et un parti pris proprement édifiant (mais pas surprenant, on fait feu de tout bois)...
En réalité, énormément de gens, de droite mais aussi beaucoup de gauche, sont inquiets de la chute de la natalité pour des raisons économiques principalement : payer une cohorte de retraites de vieux quand il y a de moins en moins d'actifs, ca ruine la structure d'un pays et ca finira par retomber sur les actifs. Les exemples sont nombreux dans le monde : la Chine, le Japon, etc. L'Europe en prend carrément le chemin.
Franchement, j'aime pas Macron, mais là sans déconner, c'est une récupération politique honteuse de ses propos.
Sinon, pourquoi "défenseuses du droit des femmes" ? Défénseur.euse.s serait de meilleur aloi, et plus inclusif.
#1.1
[btw, j'ai vu dans mes fils mastodon, un toot beaucoup -vraiment beaucoup- plus virulent que cette inquiétude.]
#1.2
Donc "défenseurs du droit des femmes" serait plus approprié, et plus français que la proposition - que je suppose ironique - de Trooper
#1.3
#1.11
#1.4
Après, cette volonté de natalité pourrait se traduire par des mesures sociales : accès à des revenus stables, à un logement assez grand pour y élever des enfants, à un système de santé (assez essentiel pour accoucher), à des places en crèche/en école. Mais au vu des « économies » annoncées dans tous ces secteurs, on en prends le chemin inverse. Il y aurait aussi l'immigration pour contrer le phénomène, mais les textes actuels prennent là encore le chemin inverse.
Donc à la part la restriction (d'abord, l'interdiction ensuite ?) du droit à l'IVG et à la contraception, je vois pas comment nos gouvernants veulent repeupler le pays.
#1.6
Et puis quoi encore ?
L'interdiction de l'IVG ne diminuerait pas les IVG, elle les rendrait juste beaucoup plus meurtrières pour les femmes.
Ton second paragraphe donne quelques bonnes pistes (il y en a probablement d'autres) pour augmenter la natalité. Il faut avant tout donner aux couples l'envie d'avoir des enfants, leur donner une vue plus positive du présent et de l'avenir.
#1.9
Ça, mais dans tout les foyers et pas seulement chez les pauvres qu’on subventionne ou les riches qui s’ennuient mais pour ça il faudrait sortir idéologiquement du misérabilisme, c’est compliqué quand l’essentiel du discours politique est a base de "...les plus précaires qui...".
Par contre solutionner le "problème économique" pour les retraites comme indiqué par Trooppper il me semble que c’est du bluff: si on sponsorise les naissances chez des pauvres qui se contentent de ne pas bosser (car payé pour) ou qu’on mise sur une immigration non qualifié/non intégré l’augmentation des cotisants/actifs est loin d’être garantie (c’est même plutôt l’inverse amha).
#1.12
C'est l'évidence même, mais je me permet d'insister sur le mot « concept » que j'ai pris soin d'employer. Dans la tête de pas mal de monde IVG = pas de naissance = baisse de la natalité. Nos personnalités politiques en sont bien conscientes, et ma crainte (que partagent sûrement celles des assos pour les droits des femmes mentionnées dans l'article), c'est que des mesures concrètes soient prises contre l'accès à l'IVG. Sans que ça soit efficace au niveau de la natalité, mais si ça l'est au niveau symbolique et électoraliste, c'est tout ce qu'une personnalité politique demande.
#1.13
#1.20
pour aller dans ce sens Madmoizelle 26 mai 2021
«Il y a quelques jours, comme à mon habitude, j’ai dîné chez des voisins avec qui je m’entends bien. Des amis à eux étaient présents, dont un homme d’environ 70 ans avec lequel j’ai eu une conversation qui m’a mise passablement hors de moi.(...)Et puis, d’un seul coup, cet homme que je ne connaissais pas s’est mis à m’expliquer qu’il ne fallait pas que je tarde à faire des enfants.
(...)pour résoudre la crise économique. Parce que plus de naissances seraient égales à plus de consommation, et donc à une amélioration de la situation nationale !
« (...) Par esprit patriote, il serait donc grand temps pour nous jeunes trentenaires de faire des enfants, et de relancer l’économie grâce à nos utérus ! Le pire, c’est que ce n’était pas le premier à me faire la remarque : plusieurs hommes de ma connaissance avaient déjà mentionné qu’en ces temps difficiles, les femmes devaient faire cet « effort de guerre », et enfanter plus.
(...)
« Alors, premièrement « no uterus, no opinion ». Mais plus important encore : je n’ai pas les moyens d’avoir un enfant !(...)à leur époque, le marché de l’emploi proposait des perspectives d’avenir plus reluisantes qu’un SMIC…
(...)si on se retrouve seule, comment on fait ? Alors, j’ai envie de me poser les bonnes questions. Ne pas imaginer autre chose que des lendemains qui chantent, est-ce vraiment une bonne approche de la maternité ? Pour ma génération, il semblerait qu’avoir un enfant soit devenu un luxe… particulièrement pour les femmes.
(...) les évolutions de carrières sont plus difficile à atteindre (c’est le patriarcat qui le dit), il est plus difficile de travailler à temps complet (donc moins d’argent), et il faut pouvoir assumer les frais quotidiens d’un nourrisson. Ce n’est pas que je ne veux pas d’enfant du tout — à vrai dire, je n’ai pas encore statué sur la question — c’est que je n’ai même pas les moyens de l’envisager, si je veux vivre avec un certain degré de confort.»
#1.10
Une politique nataliste n'implique pas de faire naître tous les bébés - y compris tous ceux qui vont passer leur vie à l'ASE, être lourdement handicapés à vie, n'avoir qu'un parent, être orphelin car leur mère était atteinte d'une maladie grave, porter le poids du regard que la société avait sur leur parents à leur naissance...
Une politique nataliste favorise l'accueil des enfants et leur encadrement, limite l'impact de leur arrivée dans la vie des parents, limite les risque d"accident" financier par exemple ou leur impact.
On n'est pas du tout dans le même registre de mon point de vue.
Ceci dit, le déficit de naissance serait une bonne chose pour l'écologie. C'est une mauvaise chose pour nos retraites, pour le moral de la société (encore que...), et pour sa stabilité (car si on combine baisse de natalité et augmentation de l'immigration liée à la situation mondiale, on obtient une baisse du ratio des "natifs" qui nécessite une éducation des natifs...(bon, et des immigrés aussi, mais eux sont souvent réceptifs :) ))
#1.5
Et, moi, je n'aime plus Macron ; toi, tu ne l'as jamais aimé il me semble.
Le Monde dit aujourd'hui à propos de la baisse de natalité :
#1.14
Donc si Macron propose de travailler la question par ce biais là, je ne pense pas que cela débouche sur quelque chose de viable, voir pire, que cela serve de prétexte à d'autres actions gouvernementales.
#1.15
Et cela d'autant plus que souvent, ce n'est pas de l'infertilité mais une baisse de la fertilité et qu'en attendant par exemple 2 ans au lieu d'un an, les choses s'améliorent :
Cela n'empêche pas que ça soit un problème pour les couples concernés, mais ça n'a que peu de rapport avec la baisse de la natalité a priori.
En recherchant le lien ci-dessus, je suis tombé sur cela. C'est édifiant !
#1.16
Si cela se confirme, ce serait assurément un scandale d'utiliser des fonds publics (sécurité sociale ) pour cela, sauf pour les laboratoires concernés.
#1.17
#1.18
le lien vers le rapport de 2022 qui est mentionné dans l'article et qui a semble t-il a servi de support pour cette communication présidentielle en 2024:
https://sante.gouv.fr/IMG/pdf/rapport_sur_les_causes_d_infertilite.pdf
#1.7
défenseuses du droit des êtres humains.
#1.8
Bref: mauvaise idée, bien plus conservatiste qu'on ne pourrait le croire, et totalement ingérable.
#1.19
#2
ça peut être aussi intéressant de rappeler que 97% des demande d'IVG sont faites sur un échec de contraception (l'IVG qui remplacerait la contraception n'est qu’extrêmement - extrêmement - marginal)
ah, et si j'ai bien compris, la principale chose qui distingue IVG légale et IVG illégale (selon les pays) c'est les conditions dans lesquelles elles sont faites, pas vraiment leur nombre...
Une petite vidéo plus légère sur la thématique : https://www.youtube.com/watch?v=hmlObFONqlE ("t'as pris ta pilule" petit court-métrage d'Arte de 3m30 sur la charge mentale contraceptive).
ah, et pour celles qui cherchent : https://ivglesadresses.org/
#2.1
[Il me semblait que 100% des demandes d'IVG font suite à un échec de contraception et une relation hétérosexuelle :) ]
#2.2
#2.3
Il y en a, par exemple quand on remarque une maladie congénitale lors des echographies tardives (ex : trisomie 13, malformations, etc.).
Il y a aussi la question des viols : une femme qui n'a pas l'intention d'avoir de rapports sexuels n'a pas besoin de contraception a priori.
Du coup; le 97% me semble cohérent.
#2.9
On peut proposer une contraception pour une régulation de cycle ou pour calmer des douleurs menstruelles.
On peut aussi proposer un médicament qui peut agir sur l'acné mais aussi sur le cycle.
#2.16
Pour reguler un cycle ou calmer des douleurs menstruelles, ou limiter l'endometriose, c'est un traitement hormonal, pas une contraception.
Il se trouve effectivement que c'est la meme molecule à l'oeuvre, mais la finalité est differente.
Un peu la meme chose quand on donne de l'aspirine pour le coeur ou pour la fievre : meme molecule, traitement different.
#2.17
J'ai utilisé contraception car généralement, ce sont des médicaments ayant comme indication un effet contraceptif mais sont utilisés dans un autre but (on peut donc dire en dehors de l'AMM).
Autre exemple, le médicament DIANE, donné pour traiter certains type d'acné n'a pas l'indication de contraceptif mais au vu de sa composition, agit en même temps sur l'acné et la contraception.
Pour l'aspirine, en effet, même molécule, dosage différent et indication différente.
#2.10
En plus ça nous aurait évité bien des tracas et de suivis psychologique. Et dieu sait si on en a eu besoin comme expliqué dans le premier document de l'article
#2.7
#2.4
échec ou absence et on sera plus dans le vrai.
Quant à la relation hétérosexuelle, elle est inutile à préciser parce qu'obligatoire.
#2.5
Mefie toi, la transphobie n'est pas loin mon vilain...
#2.6
#2.11
Dans ce cas là, la relation est qualifiée d'homosexuelle, car l'homme trans est un homme (qui possède un utérus).
#2.12
Un humain mâle restera un mâle toute sa vie, quoi qu'il fasse, car son ADN restera un ADN de mâle.
#2.18
Bref, faut revoir les généralités.
#2.15
#2.19
#2.13
Elle n'est pas obligatoire: une IVG peut être a but thérapeutique suite à une fécondation in vitro.
#2.14
#2.8
#3
#3.1
#3.2
#3.3
----------> [] parti très loin.
#3.4
#3.5
Mais bon, je pense que quand Marc publiait un article fouillé sur un point de droit spécifique, il recevait aussi des réactions de ce type.
#3.6
#4
#4.1
La plupart te diront que ca va dans les 2 sens.
Par exemple les progressistes leur imposent de l'immigration massive, ca impacte la vie des conservateurs. La gauche est connue pour imposer des taxes aux gens, ca impacte la vie des conservateurs. Etc., etc.
Tous les camps politiques imposent des idees qui impactent la vie des membres des autres camps, en fait. C'est clairement pas, mais alors clairement pas, une spécificité des conservateurs
#4.2
Et ici c'est le conservatisme qui est extrême et merdique pour moi.
#4.3
C'est pas les US ici, serieux.
Edit : rappelle toi juste que c'est justement une conservatrice (Veil) qui a obtenu l'avortement en France.
#4.4
Avoir une posture conservatrice qui soit mesurée, ce n'est pas un extrême.
Imposer sa posture par le mensonge et la désinformation comme ce qui est évoqué ici, pour moi c'est de l'extrémisme. Et j'aime pas ça.
#4.5
#4.6
Pour la seconde explication, je ne pensais pas avoir besoin de préciser la raison de ma réaction compte tenu du contexte de l'article qui parle de propos mensongers pour tenter de faire supprimer un droit.
#4.10
Quant à ta déclaration "Par exemple les progressistes leur imposent de l'immigration massive, ca impacte la vie", on tombe en plein dans la théorie complotiste et raciste du grand remplacement, ce qui souligne que tous tes avis n'ont aucun intérêt et aucun fond.
#4.11
Attaque personnelle, manque de courtoisie, etc.
#4.12
#4.13
Merci.
Ps : ou remettez vite une fonction filtre, ca eviterait les lectures toxiques
#4.14
#4.19
La fonction filtre va revenir, même si je vois cela comme une forme de renoncement, nécessaire certes, mais dommage.
Le sujet de la modération est très compliqué.
Déjà, je ne peux pas m’empêcher de remarquer que dans ce feed, les noms d’oiseaux proviennent plutôt de personnes qui ne sont pas abonnées (donc en théorie incapables de comprendre de quoi parle l’article en détail).
Ensuite, ça nous fait bien chier - pardon my french - de devoir déterminer au quotidien ce qui est legit, et ce qui ne l’est pas.
Ca prend du temps, ca prend la tête, et on a que des coups à prendre.
Si on serre trop on risque de perdre en richesse et diversité du débat (sans parler de la restriction de liberté d’expression - qui n’est pas un dû ici je le rappelle)
De l’autre, si on ne fait rien, on prend le risque de lasser les lecteurs qui veulent juste lire des commentaires de qualité - et j’en fais partie.
Les cartons jaunes arrivent, l’idée est de flaguer les commentaires border, et d’éviter la répétition trop fréquente de polémiques qui impliquent le même auteur.
Le next step c’est de laisser une IA sabrer toute seule. Si les IA remplacent les journalistes après tout, on ne va pas s’emmerder avec de la modération depuis notre plage de Copacabana, on risquerait de renverser nos mojitos.
#4.20
Pluriel de trop, si tu regardes bien.
"Le next step c’est de laisser une IA sabrer toute seule. "
Franchement reperer "loser, facho, connard, merde absolue" etc. dans un texte, meme une IA codée par un babouin y arriverait.
" Si les IA remplacent les journalistes après tout"
Monsieur est touché qd meme, je vois
" on risquerait de renverser nos mojitos."
Il en manque déjà la fin....
Mais plus sérieusement merci pour le filtrage en approche.
Perso je t'ai écouté, j'evite l'attaque frontale insultante (sauf sur 1 seul com ici j'admet, mas je suis resté soft je pense avec ma porcherie).
#4.21
À Rio, on boit plutôt de la Caïpirinha !
#4.22
Pour te répondre dans la foulée Trooppper, je suis d’accord avec le fait que ce genre de mots n’a pas sa place ici. Cela étant dit, on peut aussi être offensant sans les utiliser, et j’intègre pleinement ce périmètre quand j’invoque le débat de qualité. Et merci pour tes efforts, l’étape suivante c’est de chercher à élever le débat quand il y a un désaccord plutôt que d’en rester à l’invective, même « polie ».
On y est presque 😍
#4.23
Oups.
Je n'avais pas fait le rapprochement et donc pas compris sa remarque.
Encore un nom de société choisi devant un verre (ou plusieurs) ?
#4.24
#4.26
Sorry mais non, c'est pas l'etape "suivante".
Je le fais déjà depuis longtemps, en fait je ne fais meme que ca, parce que si je voulais ne parler qu'avec des gens qui pensent comme moi j'aurais pris ma carte à LFI, ca aurait ete plus rapide ; et j'ai répété ici des dizaines de fois que ce n'est qu'en se confrontant à la contradiction qu'on progresse personnellement.
Ici on parle de marba : pour vouloir debattre il faut etre 2. Mais ce mec là ne veut pas debattre, ce qu'il veut c'est simplement que ne soient pas exprimées des idees contraires aux siennes (donc justement l'inverse d'un debat). Il n'arrete pas de le dire, et rien que sur ce fil il l'a dit au moins 8 fois.
Exemple : "C'est surtout que tu ne comprends rien à rien, sur tous les sujets. Pourquoi nous imposer ton avis toujours à coté de la plaque ?"
Que vous ne le voyez pas, vous qui etes des gens intelligents, me surprend, pour ne pas dire plus.
Donc STP ne me mets pas au meme niveau que cette espèce de dictateur stalinien de la pensée, honnêtement je le prends comme une vraie insulte. Et moderez le, bordel.
#4.30
T'attends quoi pour être un peu crédible et vraiment impartial ?
#4.31
J'ai enlevé les messages avec des insultes à l'intérieur, je laisse le message auquel tu réponds sinon on ne verra plus ma propre réponse.
Suite à cet échange épique Marba/Trooppper, je suis précisément en train de me pencher sur une solution magique, mais je ne peux pas en dire plus pour le moment, donnez-nous quelques semaines.
D'ici là, tout le monde se calme please, sinon je vais devoir ban et franchement j'en n'ai pas envie.
#4.32
J'en appelle simplement à une application de vos propres règles.
Et évidemment je m'attendais à ce que tu lises ce petit message quand tu en avais le temps (et l’envie, ca compte quand même), à ta convenance et sans stress.
Sinon c'est pas un échange entre lui et moi (j'echange pas avec ca, moi, je te l'ai dit c'est impossible : je le filtre dès que tu remets la fonction), c'est un monologue de lui qui me traite de facho et d'abruti (du haut de sa grande sagesse que tous ici peuvent voir) sur tous mes posts, même à plusieurs jours d'intervalle, tel le roquet rageux qu'il est. Nuance amigo. Encore une fois ne me compare pas à ce machin, tu seras gentil.
#4.33
Si Marba te chauffe, rien ne t'oblige à répondre, même si son propos est objectivement insultant.
Et oui, clairement, ses propos des dernières minutes ont largement dépassé les bornes de notre patience déjà grande, j'étais par hasard sur le site et je n'ai pas attendu ton comm pour me diriger vers le backoffice pour info. Et ce n'est que la seconde fois que je modère moi-même un comm, c'est dire si je ne suis pas porté sur la chose.
#4.34
Les fois où j'ai répondu avec des mots autres que "modération SVP", c'est quand (ca lui arrive parfois) il a lâché des arguments.
Moi aussi je suis un idéaliste, parfois je me prends à espérer que même la lie peut avoir du bon. Mais je déchante vite en général
Edit : par contre je te fais une prédiction : bientôt il va vous dire comme il dit à Fred42, que vous êtes des soutiens objectifs des fachos, et donc des fachos vous mêmes, parce que vous les laissez parler. Tu verras, ca fait plaisir
On parie ?
#4.35
Toute allusion contraire serait immédiatement poursuivie en justice, avec la plus grande fermeté.
#4.36
Sinon, j'aime bien te lire, donc essaie de rester dans les clous et de ne pas tomber dans son piège, reste cool.
#4.25
C'est là le meilleur résumé.
Cela dit, une erreur commune de mon point de vue sur la modération est qu'on entend immédiatement sanction.
Non, un modérateur n'est pas qu'un bourreau. C'est avant tout un animateur, pas au sens du community manager attention, qui est là pour rappeler que la communauté a des règles et qu'il faut les respecter. De ce fait, avant de sanctionner, il doit avertir les personnes concernées, faire un rappel à l'ordre. Et si celles-ci refusent de s'y plier, la punition tombe.
Personnellement, quand je vois de telles diarrhées verbales à l'écran sans intervention de la part d'une personne faisant autorité au sein de la communauté, ça me lasse. Les attaques personnelles, voire la diffamation, sans conséquences pour leurs auteurs, ça me lasse aussi.
Les intervenants ne peuvent pas être en roue libre et il faut qu'ils en aient conscience. Un débat peut être houleux, mais on peut se foutre sur la gueule respectueusement. Mais dès que ça vire au débat d'étiquettes plutôt qu'au débat d'idées, il doit y avoir avertissement puis coup de pelle si refus d'obtempérer.
Ah et surtout, car ça c'était le gros défaut de Next Inpact à l'époque, la modération n'a pas à être à charge des journalistes. Ils ont clairement autre chose à faire.
#4.27
Risque-t-elle de pécher par excès ou l'inverse ?
#4.28
#4.15
#4.16
#4.17
#4.18
#4.29
#4.7
Les progressistes n'ont aucun pouvoirs sur l'immigration.
Ils devraient plutôt accuser "les grand patrons"
#4.8
#4.9
#5