À tout juste 31 ans, Paula Forteza est l’une des plus jeunes députées de l’Assemblée. Avec Emmanuel Raviart, son collaborateur parlementaire, elle espère pouvoir faire évoluer l’institution de l'intérieur, en s’inspirant de démarches chères au logiciel libre. Mais ce binôme atypique arrivera-t-il à entrainer dans son sillage d'autres élus du Palais Bourbon ?
Paula Forteza fait partie de ces (rares) parlementaires qui n’ont pas attendu de réforme législative pour se montrer transparents quant à l’utilisation de leur IRFM – cette fameuse indemnité d’environ 5 000 euros par mois, destinée à couvrir différents frais professionnels de type location d’une permanence, coiffeur, etc.
Sur son site, l’élue permet aux citoyens de prendre connaissance de l’ensemble des transactions réalisées avec cette enveloppe : le 4 août, un déjeuner avec ses assistants parlementaires pour 138,20 euros, un taxi quelques jours plus tôt pour 18,60 euros, un café à l’Assemblée pour 90 centimes, bientôt 500 euros de cotisation au groupe LREM, etc. La liste est pour l’instant assez courte, mais sera bien évidemment amenée à s’étoffer au fil de la législature.
« C'est du travail, ça prend du temps d'organiser cette comptabilité », explique Paula Forteza. « Mais c’est ainsi qu’on avance pour que ça devienne la norme auprès des députés, l’objectif étant que les citoyens sachent comment a été dépensé l'argent qui provient de leurs impôts. »
« Il faut montrer l'exemple » renchérit immédiatement Emmanuel Raviart, son assistant parlementaire. « Les députés sont très ouverts à ce genre de mesure. Ils veulent aller vers plus de transparence et d'ouverture, mais ont juste besoin de savoir comment faire. » La méthode préconisée ? Fournir rapidement un outil qui réponde à un objectif bien identifié, le faire évoluer en fonction des retours de premiers « bêta-testeurs », pour l’améliorer au fil de l’eau et ainsi augmenter progressivement la communauté d’utilisateurs (en cas de succès).
Deux anciens agents de la mission Etalab
Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si l’ancien directeur de campagne de Paula Forteza prône ce type de démarche. Informaticien de métier, Emmanuel Raviart est un fervent défenseur du logiciel libre et fin connaisseur des méthodes dites agiles, qu’il exploitait dernièrement au sein de la mission Etalab (ce service du Premier ministre chargé d’aider les administrations dans l’ouverture de leurs données publiques). Nous l’avions ainsi rencontré à l’occasion d’un article consacré aux logiciels libres OpenFisca et Mes-Aides, tous deux développés sous l’égide des pouvoirs publics.
Quant à Paula Forteza, c’est avant tout au sein de cette jeune institution qu’elle s’imprègne des méthodes agiles. Originaire d’Argentine, où elle effectue la majeure partie de sa scolarité, la future députée termine ses études à Science Po avant de décrocher un poste de chargée de mission chez Etalab, début 2015. Après le sommet de Paris pour l’Open Government Partnership (OGP), qu'elle a contribué à organiser, l’intéressée décide de rendre son tablier. Nous sommes alors en janvier 2017. L’objectif : fonder une société aux côtés d’Emmanuel Raviart, qui a lui aussi laissé son poste de directeur technique-développeur chez Etalab.
Quelques temps plus tard, une « opportunité » se présente toutefois à Paula Forteza : se lancer dans les élections législatives sous la bannière En Marche, dans la circonscription des Français d’Amérique du Sud. « J'avais été active au niveau politique en Argentine auprès de la communauté française, en créant la section du PS à Buenos Aires, en m’impliquant dans plusieurs associations, etc. Et l'on m'avait déjà proposé d'être candidate en 2012, mais j'étais un peu jeune et je n'avais pas voulu me lancer dans l'aventure... » raconte-t-elle aujourd’hui.
Suit alors une période de désillusion : « J'ai été déçue, comme de nombreux jeunes de mon âge, par la politique, par les partis traditionnels, etc. Et ce mouvement [En Marche, ndlr] un peu plus transversal, ouvert, dynamique, m'a paru un espace intéressant pour avancer en matière d'innovation politique ». Retenue par la commission d’investiture d’En Marche, Paula Forteza affronte le député écologiste sortant, Sergio Coronado – qu’elle bat au second tour avec plus de 60 % des suffrages.
Premiers pas à l’Assemblée
Fraîchement débarquée au Palais Bourbon, la nouvelle députée a tenté de faire ses griffes lors de l’examen des lois sur la confiance dans la vie politique, même si son nom reste pour l’instant associé à l’affaire de l’élue « inexistante », « comme si elle était à Nouméa sur une chaise longue », dixit la rapporteur Yaël Braun-Pivet (LREM).
« Cette histoire a pris dans les médias au tout début parce que polémique, mais beaucoup d'eau a coulé depuis et mon travail en tant que responsable de texte pour le groupe LREM a été reconnu par les journalistes, mes collègues et Yaël [Braun-Pivet] elle-même, qui s'est excusée en séance publique » se défend aujourd’hui Paula Forteza. L’intéressée tient ainsi à mettre en avant son action concernant la suppression des réserves parlementaires et ministérielles, le statut des collaborateurs parlementaires, etc.
Quand on lui parle des sujets « numériques » qui sont d’ores et déjà sur son bureau, l’élue ne se vante pas d’avoir préparé tel projet d’amendement ou de proposition de loi. « Notre dossier principal va être celui de la réforme des pratiques au niveau des députés, à travers le numérique. » Dans l’idée de faire bouger le Palais Bourbon de l’intérieur, Paula Forteza et son équipe ont esquissé un plan en trois niveaux :
- L’outillage des députés. « Nous avons lancé il y a quelques semaines un laboratoire d'innovation politique au sein du groupe LREM, afin de travailler sur des outils numériques dont les députés auraient besoin au quotidien. » Exemple ? De quoi mettre son IRFM en Open Data, diffuser un agenda ouvert, organiser des vidéo-conférences avec les électeurs ou des « permanences virtuelles », créer des sortes de forum pour collaborer au sein d’un groupe ou d’une commission, etc. « L'idée, c’est vraiment d’aider les députés à installer leurs propres outils, explique Paula Forteza. Ça permet aussi de faire passer quelques messages autour des grands enjeux du numérique : la question du logiciel libre, la protection des données personnelles, le chiffrement, etc. »
- La réforme de l'Assemblée nationale en tant qu'institution. « On commence à réfléchir à la notion de « Parlement plateforme », un peu comme on parle d'État plateforme, poursuit la députée. Il s’agit de dire : ouvrons les données, ouvrons les API, ouvrons les codes sources, etc. Tout ça pour que l’Assemblée puisse collaborer plus facilement avec tout un écosystème technique capable d’aider l'institution à se moderniser. »
- La collaboration à l'international. Afin de favoriser les partages d'expérience, Paula Forteza souhaite « continuer à travailler avec l'écosystème de l'OGP ». Selon elle, « il y a un mouvement de parlement ouvert assez riche à l'international, et la France a l'opportunité de se placer à l'avant-garde dans les prochaines années ». La parlementaire ne manque pas de souligner que sa circonscription est d’ailleurs « particulièrement motrice » sur ce dossier, le Parlement brésilien ayant par exemple installé un « hacker lab » en son sein.
Entre « legal way » et « hacker way »
Le plus emblématique de ces chantiers devrait tourner autour des amendements, cœur de la machine parlementaire. « Aujourd'hui, pour pouvoir suivre ce qu'il se passe dans une séance publique, nous avons des liasses d'amendements sur papier (ou sur eliasse). Mais c'est assez compliqué à lire », soupire Paula Forteza. « On n'a même pas, sur une même application ou sur un même document, la version du texte qu'on est en train de discuter et les amendements. Donc il nous faut déjà nous y retrouver nous-mêmes ! Tout le monde s'y perd et personne n'arrive à suivre... »
Les nouveaux députés pâtissent donc autant que de nombreux citoyens à « décortiquer » chaque amendement. Et pour cause, ceux-ci se composent de la modification législative proposée (remplacer telle disposition, en ajouter une ailleurs, etc.) ainsi que de ce qu’on appelle dans le jargon l’exposé des motifs, c’est-à-dire l’explication fournie par le parlementaire pour justifier sa proposition. Pour savoir quelles dispositions seront finalement gravées dans le marbre de la loi en cas de vote, il faut obligatoirement aller chercher le texte de référence visé par l’amendement...
L’équipe de Paula Forteza entend ainsi pousser au développement d’outils permettant de simplifier le suivi du processus législatif, en commission comme en séance. « Notre défi, c'est de commencer par un outil qui soit très pratique pour les députés eux-mêmes, qu'ils puissent vraiment utiliser comme un outil de travail », explique Emmanuel Raviart. « Commencer par là, c'est la bonne façon de réfléchir à la modernisation des processus d'élaboration de la loi en version agile et itérative. »
Par la suite, cet outil pourrait être ouvert au grand public – pourquoi pas pour permettre ultérieurement aux citoyens « d'interagir avec les députés », un peu à la façon d’un réseau social. Autre piste de travail : améliorer le suivi des amendements, pour retrouver plus facilement qui a introduit telle modification, et surtout pour quelle(s) raison(s)...
À terme, l’objectif est ambitieux : « Avec ce projet, conclut Paula Forteza, nous voulons dépasser les consultations en ligne « traditionnelles » et arriver à faire participer les citoyens tout au long du processus d'élaboration de la loi, directement sur l'outil de travail des députés. Nous voudrions qu'ils puissent donc, à terme, suivre le processus en temps réel, connaître le calendrier précis de l'examen de loi, comprendre et identifier les réelles occasions d'influence, cartographier les arguments de part et d'autre, reconstruire l'historique des interventions et des modifications... » En d'autres termes, il s’agit de « passer de la simple consultation des citoyens à un véritable travail collaboratif ».
Un informaticien dans l’ombre, une politique pour porter les projets
D’un point de vue plus législatif, Paula Forteza attend avec impatience les débats autour de la réforme constitutionnelle annoncée début juillet par Emmanuel Macron. Le président de la République a notamment évoqué dans son discours devant le Congrès une possible évolution du droit de pétition, « afin que l’expression directe de nos concitoyens soit mieux prise en compte et que les propositions des Français puissent être présentées, dans un cadre défini et construit, à la représentation nationale ».
Fallait-il y voir une allusion aux propositions de pétitions « impératives », auxquelles les pouvoirs publics pourraient être tenus de répondre à condition qu’ils atteignent un certain seuil de signatures ? « J'y crois vraiment et je vais pousser pour ça, rebondit Paula Forteza. L'écosystème est un peu mitigé, mais je pense que ce n'est pas une raison pour ne pas tenter le coup et essayer d'organiser un peu mieux cette idée, en se disant aussi que ça ne devra pas être uniquement en ligne. » Avant d’insister : « Il faudra voir comment l'articuler pour que ça marche vraiment. »
Les débats autour des lois Confiance ont pourtant montré que la majorité n’était pas encore prête d’avancer sur les sujets touchant à la participation citoyenne, aucun amendement relatif aux consultations en ligne n’ayant par exemple été adopté. « J'ai quand même entendu un intérêt pour ce sujet, pour apprendre, savoir comment faire, interagir avec la communauté. C'est juste que dans cette session extraordinaire, on n'a pas eu le temps », rétorque la députée LREM. « Je crois que les sujets sont sur la table. Les députés sont prêts à avancer, il suffit d'organiser le travail. »
Parmi les autres sujets qui attirent Paula Forteza, figure la reconnaissance des Communs (grand oublié de la loi Numérique d’Axelle Lemaire). Et Hadopi ? « Pour être totalement sincères, on n'y a pas encore réfléchi » confesse Emmanuel Raviart. « Sur ce dossier-là, on fait plutôt partie de ceux qui s'étaient sentis floués lorsque la loi était passée... On aura donc quelque chose à dire, c'est sûr ! »
Les questions de surveillance ? « Je vais être très sincère : ce n'est pas mon domaine de compétences principal, admet Paula Forteza. Mais là aussi on va s'appuyer sur des associations dans lesquelles on a vraiment confiance, comme par exemple La Quadrature du Net. » L’épisode des « exégètes amateurs » semble à des années-lumière...
La greffe prendra-t-elle à l’Assemblée nationale, où de nouveaux élus LREM se sont récemment fait remarquer pour leurs critiques à l’égard du site « NosDéputés » ? « Déjà, ils essaient, c'est bien », commente un acteur militant pour davantage de transparence au sein du Palais Bourbon. Un de leurs anciens collègues de travail nous confie par ailleurs que « c’est vraiment un binôme qui fonctionne ; je les vois bien ainsi : lui l’informaticien dans l’ombre, elle pour porter ça dans le débat public... » Les cinq prochaines années permettront d’en juger.
Commentaires (273)
#1
Article intéressant, je ne connaissais pas cette députée.
Il y a de bonnes idées globalement, espérons seulement qu’elle ne sera pas entravée dans ses tentatives de les mettre en place, mais je reste sceptique.
#2
Intéressant " />
#3
Beaucoup de bonnes idées et une vraie volonté d’agir.
A mille lieux de ses collègues LREM qui tapent sur Regards Citoyens sans comprendre qu’ils sont les premiers responsables des données qu’ils fournissent aux public et à l’association.
En espérant que toutes ses initiatives aillent au bout !
#4
J’ai envie d’y croire mais elle vient de science po, le même moule que tous ses autres camarades…
Et nous avons un gouvernement dans la même lignée que les précédent (sauf qu’il se drape de vertu pour faire croire au changement).
Alors, sera-t-elle une exception ?
#5
#6
L’idée de co-construction de la loi est vraiment novatrice. C’est bien plus que de simple référendum contraignant. On peut mesurer l’intérêt de la chose en quantité d’information retourné par le public vers les dirigeants. Les votes actuels représenteraient 6bits/an d’informations !
Concernant la co-construction des lois, je pense qu’il vaut mieux l’avis de 1000 personnes concernées, que la rédaction par 4 conseillés ministériels influencés par des dizaines de lobbys privé, puis voté par 10 députés qui n’ont pas vraiment tout compris. Je pense que finalement les 1000 personnes actives sont plus représentatifs de la France, que le système actuel.
#7
#8
Mouais, enfin “geek” ou pas, j’aurais toujours du mal à faire confiance à quelqu’un qui a refusé tout débat à l’entre deux tours face à Sergio Coronado.
Car lui aussi était bien calé dans ce domaine là, et bizarrement elle a toujours refusé d’en débattre, y compris sur les sujets “geek”.
J’ai surtout une grosse impression de communication.
En espérant que je me trompe…
#9
À voir si c’est une vraie députée, soit c’est une godillote. Impossible de savoir pour l’instant. Le temps nous le dira…
#10
Super initiative, mais il faudrait que tout soit transparent surtout pour tout les politiciens, les entreprises du CAC40 aussi.
Mais nous savons tous que Macron et ces moutons travaillent pour les 1% des plus riches.
Vivement la révolte social.
#11
Le plus emblématique de ces chantiers devrait tourner autour des amendements, cœur de la machine parlementaire. « Aujourd’hui, pour pouvoir suivre ce qu’il se passe dans une séance publique, nous avons des liasses d’amendements sur papier (ou sur eliasse). Mais c’est assez compliqué à lire », soupire Paula Forteza. « On n’a même pas, sur une même application ou sur un même document, la version du texte qu’on est en train de discuter et les amendements. Donc il nous faut déjà nous y retrouver nous-mêmes ! Tout le monde s’y perd et personne n’arrive à suivre… »
Ça c’est assez effarant. Quand on voit ce qu’on fait de nos jours sur la gestion du code, on se dit qu’il y a vraiment un problème sur la fabrique de la loi à ce niveau (qui n’est pourtant pas très différente, c’est gérer un gros paquet de texte qui évolue au fil de temps, avec des PR qui seront acceptées / rejetées).
#12
#13
Les connaissances techniques semblent plutôt venir d’Emmanuel Raviart, pas d’elle, donc ce n’est pas totalement idiot d’avoir refusé un débat qui, de toute évidence, ne l’aurait pas mis à son avantage.
Le binome avec Raviart a l’air de fonctionner, donc à voir.
#14
Le bilan dans 5 ans comme je le vois:
" />
#15
#16
Donc il ne faut débattre que quand on est sûr de gagner? Et bien ça ne va pas être facile de débattre à ce train là.
Le débat n’aurait pas eu lieu que sur l’informatique hein. On était à l’entre 2 tours, plein de sujets sociaux, écologiques, économiques, etc auraient pu être abordés.
Bref, la démocratie selon ces gens-là. J’aurais toujours du mal à avoir confiance en ce genre de personne, mais comme je l’ai déjà dis, j’espère me tromper et que tout cela ira dans le bon sens.
#17
Pour l’impact en temps réel des amendements sur la loi, je suggère à Paola et Emmanuel de jeter un œil aux projets DuraLex et SedLex.
-https://github.com/Legilibre/DuraLex
-https://github.com/Legilibre/SedLex
Démo :http://legilibre.fr/loi_77-729/article-1.html
#18
C’est comme le 42. C’est inscrit.
#19
“bientôt 500 euros de cotisation au groupe LREM”
Elle cotise à son parti avec son irfm (indemnité de frais professionnel ….) ?
#20
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#22
Une geek. J’espère qu’elle comprends que les sentiments des gens doivent être protégés sur le Net quitte à saper la liberté d’expression.
#23
Ça fait combien de fois qu’on recrée des logiciels qui existent déjà, autour de la création et l’affichage de textes de lois, d’amendements et autres ? Ce qui est drôle avec l’E-Democracy, c’est que ça donne des impressions de déjà-vu de déjà-vu de déjà-lu de déjà-fait.
#24
#25
Pitié, pas ces inepties sur Macron, franchement " /> .
C’est le degré zéro de la réflexion là.
Quant au CAC40, les entreprises du CAC40 sont soumises à une réglementation plus complexe que les entreprises non cotées, et ont plus d’obligations de publication (et sont plus scrutées). Ça n’a rien à voir avec l’assemblée, il s’agit d’entreprises privées, soumises aux lois en vigueur, dont la fiscalité.
#26
Sans vouloir faire mon rabat-joie… le néant de l’article me consterne: on va publier nos dépenses en ligne, dématérialiser les documents pour les mettre sur le cloud et si entre copains LREM on est d’accord on fera un doodle citoyen.
Il vous suffit vraiment que dans un discours sans le moindre fond, on place les mots geek, net et logiciel libre pour vous faire oublier qui ils sont?
Ceux qui ont voté la surveillance administrative comme étant la règle en droit commun. Que par ce texte des brouettes de fichiers de surveillance ont été modifiés sans que les citoyens puissent savoir en quoi comme Marc l’a relevé encore récemment (à l’inverse, vraiment heureux de savoir le prix de caoua à l’Assemblée).
C’est vraiment de la communication stérile;
Bref de la com avec le mot geek à la fin.
#27
Je n’ai pas suivi le sujet, mais tu as probablement raison sur ce point oui.
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Regarde, combien d’année cela dure? La politique donne de plus en plus de droit à la finance et aux plus riches.
Lui, il est carrément dans ce milieu la. Tu connais tout son parcours et par qui il à été aidé?
Les gens, disent que le changement mais la c’est un troll. Et concernant les entreprises du CAC40, elles bien moins d’impôt à cause de l’optimisation fiscale et aussi pas mal de magouille.
Macron, c’est ultra libéralisation de la finance.
On va bien voir, ce qu’il va se passer en 5ans.
#35
#36
Raisonnement absurde, ce n’est pas les riches qui crée la richesse, c’est l’ensemble de la communauté.
Si tout les riches partent, la production, elle est toujours là, et les perspective de profit aussi.
#37
C’est bien; mais je ne suis pas sûr que ce soit aussi urgent.
Toute cette vague de recherche de transparence occulte les missions prioritaires. C’est le pays qu’il faut réformer, pas uniquement les assemblées.
On dirait un microcosme très égocentré; certain que si lui va mieux tous les problèmes seront réglés.
#38
Avec Emmanuel Raviart, son collaborateur parlementaire, elle espère pouvoir faire évoluer l’institution de l’intérieur, en s’inspirant de démarches chères au logiciel libre.
" />
« Il faut montrer l’exemple » renchérit immédiatement Emmanuel Raviart, son assistant parlementaire. « Les députés sont très ouverts à ce genre de mesure. Ils veulent aller vers plus de transparence et d’ouverture, mais ont juste besoin de savoir comment faire. » La méthode préconisée ? Fournir rapidement un outil qui réponde à un objectif bien identifié, le faire évoluer en fonction des retours de premiers « bêta-testeurs », pour l’améliorer au fil de l’eau et ainsi augmenter progressivement la communauté d’utilisateurs (en cas de succès).
Alors les députés LREM, pourquoi pas mais les autres (mis à part quelques cas), j’ai un doute. " /> " />
Les questions de surveillance ? « Je vais être très sincère : ce n’est pas mon domaine de compétences principal, admet Paula Forteza. Mais là aussi on va s’appuyer sur des associations dans lesquelles on a vraiment confiance, comme par exemple La Quadrature du Net. » L’épisode des « exégètes amateurs » semble à des années-lumière…
" />
Bref, on sait d’avance qu’elle y arrivera pas (baton dans les roues, leeeeenteuuuuuuuuuur administrative, réticences des députés, etc …) mais pourvu que je me trompe.
En tout cas, bon courage à eux deux.
#39
#40
raisonnement absurde. " />
Si les riches partent, ils investissent autre part; les entreprises qu’ils possèdent ne tarderont pas à aller ailleurs; les impôts qu’ils payaient devront être compensés d’autre manière, sur la production, ou sur les citoyens devenus du coup les plus riches… qui à leur tour seront poussés vers le départ…
Dans le genre cercle vicieux, on ne fait pas mieux.
#41
Si les riches partent, les profits réalisable ici seront fait par d’autres un peu moins riche qui jouerons plus le jeu.
La perte ne me semble pas significative .
#42
Bah, opendata, transparence, ça suffit pas ?
Tu préfères que rien ne bouge et continuer à te plaindre que rien ne bouge ?
Si chacun envoye cet article ou une demande de transparence à son député, ça ferait aussi bouger les choses :)
#43
si les riches partent, les profits de leurs entreprises s’en vont aussi…
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Et comment ? Si l’argent est produit ici, les profits doivent être payer ici.
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Je ne parle pas de délocalisation là.
Regarde la famille Mulliez, propriétaire de la chaine Auchan.
Ils sont partis depuis des années dans un coin plus accueillant fiscalement.
Les hypers sont toujours là; mais tout le bénef se barre à l’étranger…
Y a aucun “un peu moins riche” qui en profite.
Pourtant, les impôts qu’ils ne payent plus en France, on en rembourse tous une petite partie…
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Là c’est pas le problème des riches, c’est l’état qui ne fait pas son boulot.
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#54
donc c’est qui ?
des banques, des actionnaires particuliers, des sociétés d’investissement, etc.
C’est tous plus ou moins des riches selon où tu mets la barre
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#56
tu veux que l’Etat nationalise les supermarchés???
On n’est pas en URSS.
Les gens ont le droit de déménager où bon leur semble, encore heureux, et les marchandises et le capital passent les frontières.
Sans ça les 4⁄5 des entreprises françaises seraient sous capitalisées; déjà que c’est loin d’être brillant…
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#58
Je ne vois pas où est le problème de taxer les riches … Sauf à ce que vous trouviez aussi normal que Apple paye 0,001% de taxes sur son bénéfice sur l’Europe tout en utilisant de la main d’oeuvre formée par les écoles publiques, en utilisant pour sa logistique les routes financées par le public, en sachant que ses produits utilisent largement le réseau internet qui tire quand même pas mal parti du public … (parce que vos riches, ils ont aussi largement profité des investissements publics sans forcément le rendre à la nation)
Quand à dire “si on taxe trop les riches ils partiront”, et bien, ils partiront quand même parce qu’on trouvera toujours moins de taxes ailleurs. La question est plutôt de savoir quelle société on veut, une où les riches seront toujours plus riche, et ce dès leur naissance en s’étant donné la peine de naître (pour paraphraser Figaro), tandis que le reste de la société humaine, à savoir la vaste majorité, saura que de part sa simple naissance la plupart des portes leurs sont déjà fermées ?
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On a passé les 100 jours; période normalement propice à passer les mesures d’ampleur.
Tu en as vu beaucoup de ces mesures qui ne tournent pas autour des parlementaires et politiques en règle générale?
Puis si tu t’amuses à prendre le “certain que” sans le “on dirait” qui le précède… Tu ferais un bon journaliste " />
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Ou faire comme la chine, que 50% des actions soit détenues par des résidents Français.
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Ben oui, ils paient des impôts moins confiscatoires à l’étranger, donc plus du tout en France.
Ce manque à gagner en impôts des Mulliez et de tous les autres, c’est bien quelqu’un qui le paye à moins que l’état ait sensiblement diminué ses dépenses… Ce qui n’est pas le cas.
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Je compte sur les intérêts financiers des uns et des autres pour faire taire les militants GPListes et les chevaliers de la Quadrature du Net.
#SadButTrue
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Pour info je n’ai plus 20 ans ni même 30 ans.
Je ne suis pas engagé à LREM mais je suis sympathisant, et autour de moi j’ai vu des connaissances adhérer à En Marche très tôt, en m’expliquant pourquoi.
J’ai trouvé que la dynamique Macron était intéressante, il y a une certaine part de “com” (mais qui n’en fait pas ?) mais il y a aussi des convictions de fond, et une ATTITUDE dont je rêvais depuis longtemps, par rapport aux candidats usuels de droite et de gauche.
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Si on pouvait avoir un député comme Attard, qui questionnait les ministères sur leur investissements en matières de logiciels libres.
Bref du travail de parlementaires: l’exécutif nous affirme une volonté avec un décret, on contrôle que ce n’est pas que du vent et on donne aux citoyens le moyen de se faire une opinion avec des faits et pas des déclarations d’intention.
#83
Macron :
ENA (formation des élites française) dans l’inspection des finances. Il rencontre Jean-Pierre JOYET.
Jean-Pierre JOYET il a piloté le traité de Maastricht avec Jacques DELORS , avec JOSPIN pour l’entrée de la france en euro. Ministre des affaire européen sous Sarko et secrétaire général de l’Élisée sous HOLLANDE. Un mec qui centrale dans le pouvoir et qui as pris Macron comme son disciple en commission Attali.
Attali c’est quoi? Réunion de toute l’économie des entreprises du CAC40 où il a rencontré tout ces nouveaux ami(e)s comme Serge WEINBERG banque Rothschild (la plus grande banque au monde - qui as financé toute les guerres des deux côtés et aussi La loi no 73-7 du 3 janvier 1973 et fais mal à la dette publique française). Et il à rencontrer le PGD de Nestlé et on connais tous le rachat etc où il es devenu millionnaire. Et Attali, c’est lois économique qui on rien à foutre de tout : supprimer des emplois, reculer l’age de la retraire, etc etc pour baisser le cout du travail.
https://blogs.mediapart.fr/gerardfiloche/blog/181014/les-316-decisions-de-la-com…
Il a un solide réseau économique (d’entreprise) et politique. Puis sur Hollande, le CICE, un scandale. etc etc
Alors, dis moi, Macron, c’est le président de qui?
#84
Stratégie de com’ ni plus ni moins.
Aujourd’hui, LREM veut prouver sa bonne foi concernant la transparence au travers de l’initiative d’une députée tout comme hier une autre exprime la nécessité d’une reforme fiscale pour les GAFA.
Nous avons compris qu’il s’agissait d’un écran de fumée qui survient au moment où le gouvernement s’apprête à publier des mesures sociales impopulaires notamment en direction des plus fragiles des citoyens.
Demain, un(e) autre député(e) viendra à l’An en vélo et en fera un compte rendu de son activité dans l’(hémi)cycle en lien avec l’écologie ?
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C’est la cotisation au GROUPE à l’assemblée, pas au parti.
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#89
Il faudra changer la loi alors car contrairement à l’Etat, les collectivités locales ne peuvent pas s’endetter sur leur frais de fonctionnement (merci Angoulème)
#90