Jérémie Zimmermann vient d’annoncer sur le site de la Quadrature du Net qu’il quittait l’association, dont il est l’un des fondateurs voilà dix ans. Quatre ans après avoir délaissé la coordination, il cesse aujourd’hui d’être membre. Au même moment, les deux co-présidents ont démissionné de l'assemblée générale organisée ce week-end.
Avec ce départ, la Quadrature vient de perdre une figure historique. Dans une tribune publiée à l’instant, ce « gus » se souvient des premiers pas dans ce garage (on ne remerciera jamais assez l’AFP). « Une bande de potes derrière une bannière commune, partageant des idées et certaines formes d'inspiration et d'expérience, pour apprendre ensemble et inventer des modes d'action marquants et irrévérencieux, pour surprendre et être là où l'on ne nous attendrait pas. »
Garagiste, Jérémie Zimmermann fut l’un des combattants acharnés de la loi Hadopi en gestation. Il reçut trois ans plus tard le prix EFF Pioneer Award en 2012, année où il participa très activement à la lutte contre l’accord Acta avec le succès que l’on sait. « Si dès le début nos actions étaient portées sur les dossiers législatifs, c'était avant tout pour les documenter, et avec eux la corruption des processus de prise de décision politique et l'influence des lobbies industriels. »
Pourquoi ce départ ? La Quadrature a vécu « pendant plus de 4 ans [sans] locaux, ni structure formelle, ni compte en banque » avant de s’institutionnaliser tout naturellement.
Une prise de distance progressive avant l'éloignement
Pour Jérémie Zimmermann, qui avait déjà pris une première retraite en 2014 suite à un burn-out, la cause est entendue : « Après une prise de distance progressive, les processus administratifs ont fini de m'éloigner définitivement de la Quadrature. Il me semble que budgets, rapports, mais surtout recrutements (« ressources humaines » !), gestion et autres processus plus ou moins déshumanisants sont la norme de toute structure institutionnalisée, son essence ».
L’analyse qu’il dessine de ce mouvement a deux visages : en interne, des réunions, des informations « qui circulent mal », des « conflits inter-personnels », le carcan des statuts... De l’extérieur, une structure apparaissant « comme plus sage, plus prévisible, plus "présentable", plus compatible avec le fait de devenir un "bon client" des médias, un "interlocuteur" pour des pouvoirs publics avides de vernis démocratique ».
Démission des deux co-présidents
Sur Twitter, Okhin, développeur et coordinateur du développement des outils, a fait état de sérieux problèmes organisationnels, source de risques psychosociaux.
Ce week-end, à l’occasion d’une assemblée générale, Felix Tréguer et Benjamin Bayart ont démissionné chacun de leur poste de coprésidents, tout en restant toujours membres. Pas de commentaire officiel pour l'heure. Au sein de l'association, une réorganisation est toutefois sur la rampe, avec la promesse d'une remise à plat de son fonctionnement, sur laquelle l'organisation devrait communiquer prochainement.
En attendant, toujours sur le réseau social, Jérémie Zimmermann a décrit plus précisément le moteur de sa décision : « comme j'ai pu le constater à bien des endroits au cours des années, la structure devient parfois un élément prépondérant pour ses membres, au point que sa gestion et sa continuation en consomment une part essentielle de vie... ».
« Je crois, lui a répondu Félix Tréguer, qu'on était tout aussi consommés, voire plus, lorsqu'on était une toute petite bande. Qu'en son sein, et en dépit de l'amitié, se nichaient aussi des rapports de pouvoir et de violence au moins aussi aigus. » Au contraire, pour Zimmermann, LQDN faisait peur à l'époque, sans les contraintes nées d'années de cadre associatif. « On s'amusait, on faisait peur à nos adversaires, [...] on développait un sens politique collectif » résume-t-il.
Commentaires (80)
#1
Une page se tourne " />
#2
Merci Jérémie pour tout ton travail. Je me souviens du début, de tout ce que vous avez fait. Il était temps aussi que tu te range un peu et que tu souffles.
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Merci :)
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Merci à toi, grand Gus devant L’Éternel
#5
On dirait que dés que l’on veut s’organiser, le risque est que le “comment” prenne plus de place que le “pourquoi”.
#6
En effet c’est un peu le fond de son message. Après cela s’explique aussi pas le nombre d’interaction exponentiellement croissant suivant le nombre de personne dans l’organisation. Ils ne sont plus “5 gus dans un garage”.
#7
Mouais, ça sent quand même le message assez “aigri” et la guerre des chefs tout ça….
LQDN devait forcement changer de forme, évoluer pour continuer à exister…. Comme n’importe quelle organisation le sait il faut savoir avancer en respectant son passé mais en se tournant vers l’avenir.
On dirait que certains voulaient rester des dinosaures avec leurs méthodes et façons d’agir. Façon d’agir qui sont semble t’il à la source d’un Burn Out du chef, peut être pas la meilleure organisation du monde après tout.
Faire un départ sec aussi tonitruant soit il reste un aveu d’échec. L’aveu qu’il n’ont pas réussi à s’entendrent et à avancer ensembles, car après tout, LQDN n’est pas si vieille que ça !
NxI le montre bien, si on arrête d’innover, de créer, d’inventer et d’évoluer on risque la vie de nos idées. Tchao grand défenseur du web libre, dommage que tu n’ai pas su t’entendre avec tes comparses ni avec personne d’autre…
#8
Ah! le bonheur des AG ! C’est sûr qu’à moins de 10 personnes dans la salle, on s’entend mieux.
NB: quid de l’anarchisme ou de l’autogestion sur la base de ce cas pratique ?
#9
Il y a déjà plusieurs années que j’ai quitté l’association. M’étonne pas du tout. " />
#10
3 démissions d’un coups ça sent jamais bon.
Attendons de voir la suite. Cela ne m’étonnerai guère qu’on découvre une ‘affaire’. Ce ne serait pas la première fois qu’on voit ça.
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Cela me fait penser à Paul Watson quittant GreenPeace pour monter Sea Shepherd, une ONG moins sage que GreenPeace…
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Plutôt des querelles d’egos je pense.
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Ça fait bizarre …
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Faut pas s’emballer : les détails sont plus doux. On est lundi et l’AG a eu lieu ce week-end, c’est normal qu’il n’y ait pas ou peu de commentaires officiels. Du coup il y a deux possibilités : combler les trous en imaginant librement tout et n’importe quoi ou patienter un petit peu sans divaguer ni s’affoler histoire d’avoir des infos réelles (de manière surprenante, les gens ont une vie et faire des CP qui se reprennent, ça nécessite du temps). :)
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#16
Merci à toi Jérémie, et dommage pour LQDN…
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Qu’adviendra-t-il de l’association ? Elle a largement oeuvré à la prise de conscience politique des geeks et moins geeks d’entre nous.
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Je ne suis pas membre, mais à mon avis elle vit toujours. Il me semble que les personnes listées dans l’article n’étaient plus actives de toute façon.
#19
Merci pour tout votre travail, merci d’avoir opposé des arguments logiques aux slogans publicitaires des politiques " />
#20
J’avais bien aimé son vécu sur l’UE, où il détaillait la corruption généralisée des fonctionnaires de Bruxelles, avec d’un côté des responsables politiques qui promettaient la lune face publique, et qui votaient systématiquement pour les GAFAM et l’esclavagisme numérique dès qu’on avait le dos tourné.
Entre la trahison des politiques, et celle des journalistes achetés par les GAFAM, pour noyer le monde
du libre dans un monde de l’open source qui n’a rien à voir, je peux aussi comprendre que se battre pour des cons qui prostituent leurs gosses aux GAFAM dès le plus jeune âge, et n’arrêtent plus de s’américaniser stupidement en oubliant (pardon : en réécrivant…) leur propre histoire, ça finit par user.
Qui plus est : la première génération de libriste atteint un âge où elle a aussi envie de souffler un peu. Si la jeune génération ne prend pas les rênes pour assurer la relève, alors elle le paiera à un prix que je n’ose même pas imaginer…
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#23
Oh l’association continue. Ils viennent même de recruter un nouveau juriste avant l’été (enfin, c’est un remplacement, mais c’est un bon signe malgré tout). Et les Quadrapéros se tiennent toujours " />
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1 gus dans son salon " /> " />
#25
À lire les commentaires on croirait que quelqu’un est mort " />
#26
Un burn-out pour un membre d’une assoc ? MDRRR ! Qu’est-ce que je suis en train de lire ?
A part faire parler de lui et s’autoproclamer porte parole de LQDN il n’a jamais rien fait.
“des pouvoirs publics avides de vernis démocratique”
HAHAHA il a l’air d’avoir oublié que ce sont les pouvoirs publics qui filent des montagnes d’argent à des associations comme la sienne. Eux ils ont choisi le financement par les dons (privés, entreprises qui représentent environ 75% des recettes et 25% de l’Open Society, n’oubliez pas le sulfureux milliardaire Georges Soros, rien que pour ça cette association devrait disparaitre) mais ça revient au même, il vit sur le dos des autres. Quel sale parasite. Les permanents de l’association se dégagent un salaire annuel total de 165 000 euros. Ce qui est vraiment confortable.
Si vous consultez les comptes 2017 :https://www.laquadrature.net/en/node/10497 et que vous mettez en relation les projets de voyage M. Zimmermachin en Amérique Latine, on comprendra vite pourquoi il y a 15k euros de frais de transport. Le type voyage tranquille dans le monde et fait des placements (intérêts financiers) grâce à son assoc " />
#27
@Mimoza
C’est une bonne question en effet. Entre les vieux libristes “élitistes” qui n’en ont rien à foutre du bas peuple, et les vieux libristes plus “normaux”, qui donnent un peu de leur temps, je pense qu’il n’y a pas de règle fixe en la matière.
Quoi qu’il en soit, le problème de l’engagement des jeunes est une réalité associative indéniable.
Et vu le nombre d’universités qui ont perdu leur GUL/LUG ces dernières années, au détriment d’associations externes plus souples et ouvertes en soirée ou le week-end, on comprend surtout que les universités n’arrivent plus à couvrir la demande grand public, et se tirent elles-mêmes une balle dans le pied, en se coupant de l’expérience des vieux qui savent, et qui pourraient précisément passer plus facilement le témoin aux jeunes.
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Tout à fait. Ce n’est pas parce qu’un bénévole n’est pas payé monétairement pour le travail qu’il fournit que ça réduit pour autant la charge dudit travail.
Le président, puis la vice-présidente, de l’association dans laquelle j’étais salarié il y a peu encore ont fait tour à tour un burn-out, lié leur activité dans l’asso…
#32
Il n’est pas de ton avis donc c’est un connard ? Je ne sais pas trop ce que je devrais dire à ton sujet alors.
Bien que la forme de son commentaire soit catastrophique, il pose des questions de fond intéressantes. George Soros est connu pour pousser ses idées politiques à travers des dons (un lobby donc) et je préfèrerai largement un fonctionnement plus sain avec de multiples donneurs (à la Next Inpact).
Après, la partie sur les salaires c’est nimporte quoi vu qu’il y a 6 salariés; pareil pour les frais de transport.
Pour revenir à l’article, ça ressemble effectivement à une confrontation d’egos qui devait durer depuis un petit moment.
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Merci pour ces infos, interessant a connaitre.
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La Quadrature Du Net is the new Les Républicains.
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c’est triste
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Félix Tréguer et Okhin étaient très actifs jusqu’à il y a peu, mais ils ne sont pas les seuls. L’association est entre de bonnes mains, ne vous inquiétez pas !
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Faut en effet vraiment jamais avoir été actif dans une asso, un syndicat ou un parti politique pour penser que le burn out n’y existe pas (comme le harcèlement physique ou moral, les guerres d’ego etc etc).
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C’est un problème assez courant et résumé dans une dérivée du fameux “Principe de Peter” : “Toute organisation tend, avec le temps, à tourner sur elle-même et pour elle-même…”
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C’est possible de devenir membre de l’association LQDN? J’avais essayé un jour et je n’y étais pas parvenu
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Le fédéralisme anarchiste n’est pas issu du néant mais de ce genre de pb pratiques :)
Effectivement à plus de trois on est une bande de cons (Brassens) donc il faut éviter le “centralisme démocratique” type asso loi 1901 au maximum pour rester agile et ne pas perdre le fond ou développer une bureaucratie.
Ca a le défaut que tu ne capitalises pas sur ton glorieux passé, et en termes de communication politique c’est un pb puisqu’il faut reconquérir la confiance à chaque fois, ça a l’avantage que même les egos de gens très très convaincus ne débordent pas trop et qu’il est possible de conserver une certaine pureté sur le fond.
Mais sinon c’est pas pour rien que quand l’humain doit faire la guerre il met en place des structures verticales et centralisées, c’est plus efficace. A court terme. Et surtout pour faire la guerre. Et avec des dégâts internes conséquents. Mais c’est plus efficace.
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C’est le cas si on regarde les comptes de l’assoc. Les dons de fondations ne pèsent que 20% du budget.
Et on peut supposer que c’est pas 100% Sorros derrière.
Pour le reste “connard d’extrême droite” je ne sais pas mais effectivement la forme dédaigneuse et mensongère de son commentaire y ressemble beaucoup.
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Si ma mémoire est bonne, seule une poignée restreinte d’activistes au sein de l’association est membre. On peut soutenir l’association financièrement, sans que cela ne définisse un statut de “membre.”
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Arf… Je découvre la nouvelle. Dommage, mais je respecte sa décision. Avec le temps on se rend compte qu’on se bat contre des moulins. J’avais et j’ai toujours un grand respect pour la LQDN, pour ce qu’a fait Jérémie Zimmermann, j’espère qu’il continuera le combat même de loin. Pour l’avoir rencontré il y a maintenant un bail, c’est une personne eminement accessible, intéressante et sympathique, mais c’était l’époque où c’était un gus^^. En tout cas merci à lui… Sans oublier Benjamin Bayart que j’ai jamais rencontré mais beaucoup écouté. Ces types sont nécessaires et courageux, quand on voit comment malgré leur combat on nous a bien chié dans les bottes, il y a de quoi rendre les armes ; j’espère qu’ils ne le feront pas.
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La vraie raison c’est qu’il rêve d’ouvrir un restaurant de spécialitées asiatique : La quadrature du nem.
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Je rapprocherais cela plutôt d’un billet de blog sur la tyrannie des chiffres :
http://internetactu.blog.lemonde.fr/2018/09/29/de-la-tyrannie-des-chiffres/
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Une news sur LQDN qui dérive en troll sur l’Europe…
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Je ne vais pas détailler plus que ça mais l’initiative légale n’est pas dans les mains des élus. C’est donc le conseil de l’union sur “impulsion” du conseil de l’Europe qui l’a et ce sont bien les fonctionnaires bossant pour eux qui font les lois que vote le parlement ensuite.
Globalement l’idée qu’untechnostructure est neutre dans son exécution et imperméable aux pressions, corruptions etc. tient du délire.
C’est déjà valable pour une association de parents d’élèves ou un club de foot alors à ce niveau d’enjeux sociaux et économiques…
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relis ce que tu viens de commenter.
relis mon commentaire d’origine " />
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S’il s’agit de critiquer (constructivement) le fonctionnement des institutions européennes, on peut toujours ; une bonne partie des élus et fonctionnaires européens eux-mêmes en sont conscients.
Après, ce n’est pas facile à faire évoluer car il faut mettre d’accord tout le monde.
(“un nid de vipères judéo mondialistes” : MDR, Jean-Marie sors de ce corps “ou comme la marionnette des usa” : hansi, sors de ce corps ;-) )
(cette dernière citation m’a toujours semblé particulièrement inepte, vu que c’est une opposition aux USA)
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ça fait du bien de voir un peu de nuance de temps en temps " />
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Ben l’Europe (UE et en général) était bien contente que les USA se chargent de la protection du territoire face à l’URSS (au moins jusqu’en 1989), et depuis c’est apparemment pas un souhait assez fort puisque l’OTAN existe toujours et rempli une fonction.
La jeune génération n’ayant pas connu la menace soviétique et du Pacte de Varsovie, elle ne peut imaginer la situation à l’époque (moi j’ai connu le mur), et l’héritage qui en découle.
« prendre un ascendant sur les états en pressurisant leurs fonctions régaliennes tout en n’étant pas un système démocratique » : je n’ai pas cette vision un peu étrange (la formulation déjà), ni sur l’expression “pressurisant leurs fonctions régaliennes” vu qu’en pratique c’est faux, la France continue à décider l’essentiel elle-même (elle laisse même filer son déficit et son endettement), ni sur “pas un système démocratique”, car l’évolution de la CEE puis de l’UE a été impulsée par les gouvernements, eux-mêmes issus d’élections.
Mais on peut se rejoindre sur le fait qu’on peut (et doit) améliorer des choses sur le fonctionnement des institutions.
Pour ton histoire de baronne un peu plus haut, je demande à voir plus en détail, car en fonction du point de vue de celui qui l’observe, les motivations ne sont pas les mêmes. Ce qu’on type modéré va trouver une idée raisonnable, un type très à gauche ou à droite va trouver mauvais voire très mauvais.
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Je doute d’avoir écrit ça…
Ce sont des fonctionnaires qui traduisent les travaux du conseil pour le soumettre au parlement si c’est plus clair ainsi.
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On a déjà eu un désaccord là dessus. Pour moi ce n’est pas parce qu’on vote pour quelqu’un qu’on est en démocratie.
Il y a un article récent de médiapart qui utilise un langage plus académique que moi (et qui a trois pages pour développer) qui va plutôt dans le sens de ce que j’indiquais sur ce sujet
https://www.mediapart.fr/journal/international/031018/la-democratie-illiberale-une-notion-trompeuse?onglet=full
Pour le torpillage de textes sur la vie privée en mettant une primauté au business sur le sujet via amendements j’ose espérer que ça dépasse un clivage droite/gauche comme thématique et qu’être de droite ou de gauche ne signifie pas a priori qu’on accepte de se faire profiler par les GAFAM.
#77
Ils influent dessus en étant source des formulations, ou pour les assimilés fonctionnaires assistants en étant la source d’information/synthèses des élus.
Avoir une influence sur quelque chose n’implique pas d’être la seule influence ou la source de tout. Et donc oui ce sont des fonctionnaires et assistants qui font les textes de lois qui sont votées en grande partie, et sur la forme et sur le fond.
Après en quelques lignes et en parlant d’un autre sujet sur le fond on va forcément au raccourci.
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#79
Je ne comprends pas bien ce débat… si les fonctionnaires sont suspects d’influence illégitime sur la réglementation européenne, alors que dire des traducteurs et interprètes, puisqu’il y a 24 langues officielles dans l’Union européenne ?
C’est comme si on accusait les ouvriers et les ingénieurs d’une usine d’influer sur les qualités d’un produit au lieu de rendre responsable le conseil d’administration de l’entreprise. J’ai l’impression qu’on nage dans une suspicion déraisonnable. C’est quoi le problème en fait ? Vous voudriez qu’on élise toute l’administration d’une institution ?
#80
La quadrature du net, j’en entendais parler de deci-delà sur NextINpact, mais j’ai l’impression qu’elle est largement méconnue.