Interdiction de la reconnaissance faciale : Muselier, Estrosi et Ciotti furieux contre la CNIL
Dans ta face
Le 29 octobre 2019 à 16h17
4 min
Droit
Droit
La CNIL a donc estimé que le dispositif de reconnaissance faciale installé à l’entrée de deux lycées de la région PACA était illicite au regard du RGPD. La situation provoque la fureur des élus locaux.
Même si ce portique virtuel ne devait concerner que les lycéens ayant préalablement consenti dans le cadre d’une expérimentation sur l’année scolaire, la commission l’a jaugé « contraire aux grands principes de proportionnalité et de minimisation des données posés par le règlement général sur la protection des données » (notre dossier).
Pourquoi ? Tout simplement parce que les établissements peuvent opter pour des solutions comme un contrôle par badge, moins invasives et surtout moins sensibles que les traitements de données biométriques. « Les dispositifs de reconnaissance faciale sont particulièrement intrusifs et présentent des risques majeurs d’atteinte à la vie privée et aux libertés individuelles des personnes concernées. Ils sont par ailleurs de nature à créer un sentiment de surveillance renforcé » explique la CNIL.
La situation est d’autant plus épineuse qu’elle concerne des mineurs, lesquels doivent faire l’objet d’une protection renforcée sur l’autel du règlement. « Dans ce contexte (…), le recours à un dispositif de reconnaissance faciale pour contrôler les accès à un lycée apparaît disproportionné ».
Conclusion de la commission : « Un tel dispositif ne saurait donc être légalement mis en œuvre et il appartient désormais à la région et aux lycées concernés, responsables du dispositif envisagé, d’en tirer les conséquences ».
« Une idéologie poussiéreuse », un « projet essentiel », « une CNIL bloquée au 20e siècle »
Une situation qui a pour le moins énervé Renaud Muselier, président de la Région Sud. « Je regrette vivement que la CNIL place la sécurité des élèves (…) en dessous de son idéologie poussiéreuse. Avec Christian Estrosi, nous ne lâcherons rien et déposerons une nouvelle demande très rapidement ! Oui à la comparaison faciale dans les lycées, non à l’idéologie » expose-t-il dans un tweet. « La comparaison faciale dans les lycées est un progrès en matière de sécurité et a un réel intérêt pédagogique. Il est navrant que la CNIL ne s’en rende pas compte... »
Dans un communiqué, il juge la décision « tout à fait regrettable ». « Dans un monde où la reconnaissance faciale fait le quotidien de centaines de millions d’usagers de smartphones, il est incompréhensible de refuser des dossiers aussi simples et ambitieux que le nôtre ». Et celui-ci d’appeler l’État à la rescousse pour encourager ces expérimentations. « Pour la sécurité de nos enfants, nous devons pouvoir avancer rapidement en faveur de ce projet essentiel ».
Même son de cloche chez Éric CIotti, député, conseiller départemental des Alpes Maritimes, à l’origine de plusieurs tentatives parlementaires sur le sujet : « La sécurité des lycéens et du personnel éducatif doit prévaloir sur des blocages idéologiques d’un autre temps ! ». Pour ce fervent admirateur de la reconnaissance faciale, « cette technologie est vitale pour renforcer la sécurité des enceintes sensibles ».
Le maire de Nice, président délégué de la Région Sud, y va également de ses critiques. Pour Christian Estrosi, « encore une fois la CNIL démontre son rejet de toute forme d’évolution et d’expérimentation sur une technologie, la reconnaissance faciale, qui présente un réel intérêt pour renforcer la sécurité de nos concitoyens ».
« Cette décision basée sur des principes dépassés, poursuit-il, intervient alors même que les deux conseils d’administration des lycées avaient donné leur accord. Triste et incompréhensible de la part de la CNIL qui semble bloquée au 20e siècle ».
Interdiction de la reconnaissance faciale : Muselier, Estrosi et Ciotti furieux contre la CNIL
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« Une idéologie poussiéreuse », un « projet essentiel », « une CNIL bloquée au 20e siècle »
Commentaires (112)
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Abonnez-vousLe 29/10/2019 à 21h31
Tu es pathétique.
Expérimentation limitée et encadrée. On ne parle pas de tout faire. Mais quand on a pas envie de comprendre.
Le 29/10/2019 à 21h33
Du coup, comment on faisait avant ?
Le 29/10/2019 à 22h11
Je ne suis pas d’accord, c’est assez sensé.
C’est une pas une expérimentation, il faut arrêter, c’est effectivement un pied dans la porte, une boîte de Pandore !
On sait très bien quels seraient les effets, les avantages comme inconvénients.
Le 29/10/2019 à 22h18
Et j’ajoute qu’on met “securité” à toute les sauce, mais qui est-ce qu’on protége vraiment ? Sa conscience de politicien qui se targue de faire quelque chose de pas différent à droite (et à maxi dépense)…?
Dans mon bahu (en ZEP), on avait des pions, qui pouvaient intervenir et faire un peut de pédagogie.
Tandis qu’avec une camera, c’est tout à posteriori.
Le 29/10/2019 à 23h13
Encadrée par qui ? Pas par la CNIL manifestement.
Le 30/10/2019 à 00h05
Cette décision basée sur des principes dépassés, poursuit-il
Les fascistes qui remettent en cause les droits de l’Homme… on a déjà vu ce que ça donnait en France " />
“non à l’idéologie”
et plus loin
“La comparaison faciale dans les lycées est un progrès en matière de sécurité et a un réel intérêt pédagogique. Il est navrant que la CNIL ne s’en rende pas compte…”
LOL. Sources scientifiques? Ou sinon c’est de l’idéologie bas du front " />
Le 30/10/2019 à 00h23
Le 30/10/2019 à 00h56
Non !
Tout d’abord parce que dans la majorité des cas les responsables sont retrouvés et que d’autres part si ils sont souvent remis en liberté c’est parce que les lois pondues le permettent, la-dessus j’aurais beaucoup à dire, et que les infrastructure carcérales Françaises ne permettent pas de les accueillir…
Alors avant de vendre nos libertés individuelles sur l’autel de la Sécurité, je suis désolé, mais je suis né libre dans un pays libre et j’entends le rester sans être fliqué à chaque coin de rue !
Le 30/10/2019 à 01h07
Mais expérimenter quoi au juste ? De savoir quel sera l’effet sur les élèves de se savoir surveillés alors que l’on est sensé leur donner les moyens d’étudier au lieu des les masser à plus de 30 élèves par classe ?
Le fait est que certains seront content d’obtenir de nouveaux marchés d’installation de caméras et d’infrastructures de surveillance dans des villes déjà quadrillées à ce niveau.
Le 30/10/2019 à 01h11
Pour ouvrir une porte il faut déjà mettre un pied dedans…
Le 30/10/2019 à 01h13
Avant il y avait du personnel, des personnes quoi, avec un minimum d’intelligence et de réflexion, mais on sait que depuis bien longtemps le chômage n’est pas la préoccupation première de nos politiques…
Le 30/10/2019 à 04h25
Je veux bien ta liste de pays démocratiques, et celles des pays totalitaires " />
(c’est juste pour comparer avec la mienne)
Le 30/10/2019 à 04h54
Ça n’a rien de complotiste, tu dis toi-même que les volontaires sont les parents de ceux qui sont concernés.
Le 30/10/2019 à 05h06
Ces projets doivent être extrêmement lucratifs pour que les politiques soient aussi énervés.
Normalement ce sont les champions du baratin, mais la , j’entends un cri du cœur, une sincérité.
Ca doit les toucher au porte monnaie.
Le 30/10/2019 à 06h24
Et le business des caméras de surveillance initié par Sarkozy on en parle ? J’aimerais bien connaître les chiffres de leur utilité.
Le 30/10/2019 à 06h56
Tte facon la reco faciale ca ne marche pas sur les ados, avec tous les boutons qu’ils ont sur la face ca perturbe les algos
Le 30/10/2019 à 11h27
Ben quoi, t’es pas au courant? La vie privée, c’est so XXe siècle…
Le 30/10/2019 à 11h30
Le 30/10/2019 à 12h04
Le 30/10/2019 à 12h21
+42 " />
Le 30/10/2019 à 12h22
La dyslexie se glisse même dans les acronymes…
Le 30/10/2019 à 12h40
Je serais curieux de savoir comment la caméra va faire pour ne pas traiter ceux qui ne sont pas volontaires.
Elle les reconnaît comment ? :)
Le 30/10/2019 à 13h04
Le 30/10/2019 à 13h15
Le 30/10/2019 à 13h16
Parce qu’elle ne scanne le visage que quand l’élève a présenté le badge qui contient sa photo. Ceux qui ne sont pas volontaires n’ont pas de badge avec leur photo enregistrée dans une puce.
Le 30/10/2019 à 13h19
Le 30/10/2019 à 13h30
Le 30/10/2019 à 13h45
Je ne comprends pas… Il y a aussi un badge ? Je ne vois pas l’info ici
Le 30/10/2019 à 14h04
“Je regrette vivement que la CNIL place la sécurité des élèves (…) en dessous de son idéologie poussiéreuse.”
Jamais lu ni entendu le moindre début de preuve que la RF va améliorer la sécurité des élèves.
Le 30/10/2019 à 14h06
Le 30/10/2019 à 14h08
L’info était dans l’article initialsur le sujet en décembre dernier. Le lien vers cet article était dans cet article-ci.
Mais bon, tu n’es pas à blâmer (au moins, tu demandes des précisions), la plupart des gens qui discutent du sujet n’ont pas été relire l’article initial, ce qui leur aurait éviter d’écrire n’importe quoi.
Plus précisément, il y a soit un badge, soit un smartphone qui fait office de badge, sûrement en utilisant le NFC.
Le 30/10/2019 à 15h36
Le 29/10/2019 à 16h55
Il me semble (je n’ai pas de sources à exposer) qu’au 20eme siècle, les problèmes d’insécurités au sein des établissements était bien inférieurs à ceux d’aujourd’hui, et sans qu’il y ait besoin de reconnaissance faciale et de badges partout.
Il faudrait déjà commencer par combattre l’origine du mal, pas ses symptômes. Les enfants étaient bien mieux éduqués (et formés) avant.
Le 29/10/2019 à 16h57
Le 29/10/2019 à 17h05
Même son de cloche chez Éric CIotti, député, conseiller départemental des Alpes Maritimes, à l’origine de plusieurs tentatives parlementaires sur le sujet : « La sécurité des lycéens et du personnel éducatif doit prévaloir sur des blocages idéologiques d’un autre temps ! ». Pour ce fervent admirateur de la reconnaissance faciale, « cette technologie est vitale pour renforcer la sécurité des enceintes sensibles ».
C’est marrant qu’il parle d’idéologie dépassée alors que la décision de la CNIL est basée sur le RGPD et qu’il a lui-même voté son adaptation dans le droit français " />
Le 29/10/2019 à 17h49
Dans les années 80, dans une petite ville du Nord, il était impossible d’entrer ou sortir sans présenter notre badge. Couleur différente pour ceux qui ne mangeaient á la cantine et les élèves majeurs.
Je précise que ces établissements étaient publics.
Le 29/10/2019 à 17h56
Ta fameux feuille verte est tjrs interdite par la loi à la représentation ( excepté qq cas , mais tu n’en fais pas parti )
Le 29/10/2019 à 18h16
Tiens tiens, ce matin je parlais d’Estrosi et de Ciotti, vraiment des gens ridicules..
Le 29/10/2019 à 18h18
…de son idéologie poussiéreuse
La vie privée est une “idéologie poussiéreuse”… bien bien bien " />
Le 29/10/2019 à 18h28
Moi ça ne me choque pas. On parle d’expérimentation, de plus sur une population volontaire.
Mais comme d’habitude en France tout me monde s’offusque avant la fin de l’expérimentation.
Pendant ce temps là dans le reste du monde…..
Le 29/10/2019 à 18h40
Par rapport à quand au 20è siècle ? Et par rapport à quelle violence ?
Si d’un côté les châtiments corporels des enseignants envers les élèves ont disparu de l’autre la violence de gang (qui existait dès le début du 20è) s’est peut-être empiré. Quoique ça reste à démontrer.
Et en même temps ces violences là, visibles et médiatisées ne sont rien par rapport à la violence ordinaire et systémique des établissements scolaires : agressions physiques et verbales, harcèlement, violences sexuelles, racisme et discriminations de tout poil, elles, demeurent de décennies en décennies et de siècles en siècles.
Je suis toujours étonné que vouloir préserver l’école de la violence extérieure soit une telle évidence indiscutable alors que c’est sans doute en France le milieu le plus violent après le milieu carcéral…et qu’on le sait tous puisqu’on y est tous passé, qu’on en a tous souffert, que pourtant on ne fait rien de générations en génération alors qu’on y envoie même nos gamins chaque matin !
Le 29/10/2019 à 18h55
J’ai relu l’article de NXI de décembre dernier où la CNIL disait « Nous n’avons plus de « feu vert » à donner comme c’était le cas pour les autorisations, mais nous les avons aidés à l’élaboration de leur projet d’expérimentation » . Ils n’avaient donc plus d’avis à donner. Pourquoi en donnent-ils un maintenant alors que l’an dernier, ils expliquaient les avoir aidé sur le projet ?
J’ai du mal à comprendre. Et pour une fois, je comprends que ceux qui ont poussé ce projet soient remontés contre la CNIL qui a l’air d’avoir changé de discours. Pourquoi les avoir aidé s’ils savaient dès le départ que ce projet était illégal à leurs yeux ?
Après, les promoteurs du projet répètent “sécurité” sans arrêt sans expliquer comment cette reconnaissance faciale apporterait de la sécurité par rapport au système actuel. Ce qui permet à la CNIL de se prononcer sur l’aspect disproportionné du dispositif.
Le 29/10/2019 à 19h00
+1 " />
Le 29/10/2019 à 19h26
Pourquoi être contre un système de reconnaissance faciale qui n’a aucun autre but que d’ouvrir une porte ? C’est pas comme s’il était question de surveiller les rues…
Le 29/10/2019 à 19h32
Le 29/10/2019 à 19h34
Le 29/10/2019 à 19h34
Le 29/10/2019 à 19h38
Tout simplement parce qu’il n’y a rien de moins utile et que ça coûte une fortune, si tu n’es pas sensible aux aspects d’atteinte à la vie privée.
Il n’y a plus de pions dans les collèges et lycées ? On en recrute combien pour le prix de ces portiques ?
Le 30/10/2019 à 07h00
Il faudrait déjà arriver à démontrer que, tous les viols dans l’enceinte d’un lycée auraient pu être évité par la reconnaissance facial. Bonne chance.
Le 30/10/2019 à 07h10
Jolie, si j’avais Twitter, je lui aurait envoyé " />
Le 30/10/2019 à 07h16
Pour plusieurs raisons, ça coût énormément, la fiabilité est bancale, les données biométriques sont disponibles et donc potentiellement récupérable avec suffisamment de compétence, sans parler de la surveillance que ça peut donner en fonction de comment est foutu le système.
Un système avec un badge par exemple peut être bien plus efficace.
Le 30/10/2019 à 07h38
Je ne vois pas de théorie du complot. Je parlerais de méfiance maximum à appliquer venant de personnages comme Estrosi. Je me souviens encore de la mise en place du FNAEG qui promis ne serait que pour les délinquants sexuels puis a été étendu puis encore étendu.
Le 30/10/2019 à 07h43
La reconnaissance faciale n’est qu’un début de la surveillance totale et je suis totalement contre.
Mais je m’interroge néanmoins sur tous ces gens qui refusent d’être surveillés “à l’insu de leur plein gré” mais qui vont se répandre volontairement sur les réseaux sociaux où ils sont catalogués et surveillés à outrance.
De même cette liesse que suscite l’arrivée prochaine des véhicules autonomes dont les occupants seront tracés en permanence au mètre près.
Posez-vous la question de savoir quelle réelle différence il peut y avoir entre un ciotti et un zuckerberg, moi je pense qu’il n’y en a pas tant que ça, sauf que le second est assez malin pour se faire passer pour un type qui ne pense qu’au bien être des autres…
En même temps, se montrer plus malin qu’un ciotti c’est pas très difficile… " />
Toutes ces nouvelles technologies sont potentiellement dangereuses car aucune n’est à l’abri de tomber entre des mains sales (quand ce n’est déjà pas le cas) et des “mains sales” il y en a de plus en plus qui se tendent dans le monde…
Ce ne sont pas les progrès technologiques qui sont dangereux mais l’usage que les humains peuvent en faire. Et si il y a un truc qui n’évolue pas, voire qui a tendance à régresser, c’est bien l’humanité. " />
Je crois que l’un des plus grands fléaux de notre époque c’est l’incroyable naïveté de plein de gens qui se croient irréprochables et à l’abri de tout car bien sûr ils n’ont rien à cacher…" />
Le 30/10/2019 à 07h47
Pourtant, étonnamment, les fouilles systématiques (et invasives) à l’entrée du moindre parc d’attractions ne dérangent personne, de même que l’acharnement biométrique dans les aéroports…
Il faudrait aussi peut-être regarder du côté des régions (quasiment toutes de gauche) qui sont responsables des budgets des lycées et leur poser la question des effectifs dédiés à ce type de tâches. Y aura-t-il autant de véhémence de la part de la plupart des commentateurs sur ce forum ??
Le 30/10/2019 à 07h47
Le 30/10/2019 à 07h49
Le 30/10/2019 à 07h50
En même temps, tu me citeras une seule époque dans l’Histoire de l’Homme où l’humanité a reellement existé… C’est justement parceque tu es un peu plus instruits et au courant de ce qui se passe que tes ancêtres que tu découvres ce que l’Homme est en général.
Le 30/10/2019 à 08h01
Trop gros, passera pas 🤔
Le 30/10/2019 à 08h25
Sinon il n’y aurait tout simplement pas une histoire de marché juteux promis à quelque mécène? On parle PACA là…
Le 30/10/2019 à 08h26
Idem . Et ca me fait rager.
Le 30/10/2019 à 08h39
Le 30/10/2019 à 08h51
Le 30/10/2019 à 08h58
Faudra m’expliquer en quoi des caméras empêchent la réalisation d’un crime / délit…
La caméra va se détacher d’elle même pour empêcher une agression ? non, elle est juste là pour fliquer les gens et garder des éventuelles preuves.
Prochaine étape, interdiction de porter capuche, casquette, barbe etc … et obligation de montrer son visage devant chaque caméra.
Le 30/10/2019 à 09h00
Le 30/10/2019 à 15h46
Le 30/10/2019 à 16h17
Ah oui ! Je suis passé à côté du premier lien donné en haut de cet article…
On y apprend alors que c’est (aussi) pour fluidifier le traffic à l’entrée des établissements, franchement je ne suis pas convaincu : pour certains faut sortir le smartphone, trouver l’appli, la lancer jusqu’à ce qu’elle demande une mise à jour ou qu’elle foire vu l’état des smartphones… En quoi c’est un gain de temps ?
Puis ça parle du suivi de personnes dans l’établissement. Puis c’est Cisco qui gère la partie technique. Non non, pas de doute, ça pue.
Le 30/10/2019 à 18h50
Pas forcément besoin d’ouvrir une application, badger avec son téléphone via le nfc devrait suffire à identifier la personne. La caméra permettrait l’authentification.
Moi qui m’attendais à ce qu’on nous demande un jour d’être tous pucés, ce ne sera probablement même plus nécessaire avec ce type de solution technique. " />
Le 31/10/2019 à 08h22
Le 31/10/2019 à 08h47
Le 31/10/2019 à 10h08
C’est pas vraiment pertinent de juger de l’apport de sécurité d’une techno “en soi”. Sinon on en vient à parler de sécurité en termes d’absolus et ça n’a plus aucun sens et on en vient à des discussions du style “ si on élimine tous les élèves et professeurs, un réduit à zéro le risque de problème au sein de l’établissement”.
C’est en application qu’on peut déterminer si l’utilisation d’une technologie dans le cadre d’une politique est pertinente, et on ne peut pas couper au fait qu’il faille comparer ses risques potentiels avec les avantages qu’elle va procurer.
Le législateur a souligné que les techno biométriques présentaient potentiellement un risque élevé, et que les mineurs devaient être protégés particulièrement. la CNIL a comparé les potentiels risques et avantages ( risuqe d’accès frauduleux aux données (risque zero ou faible avec un contrôleur de badge) par exemple vs moins d’“erreurs”) et en a conclu que ça ne justifiait pas de mettre en oeuvre un tel système dans ce cas spécifique tout simplement.
Le 04/11/2019 à 14h27
Président de région, député conseillé départemental, maire de nice, ils ont tous les trois les mêmes mots à la bouche : Plus de Sécurité. “ne sacrifions pas la sécurité”, “il faut renforcer la sécurité”, “pour la sécurité de nos enfants”.
On dirait d’après-eux qu’il faut renforcer la sécurité parcequ’on peut le faire techniquement et que le budget leur convient, sans aucun débat.
Ce qui ne leur donne pas plus de chance d’être ré-élu ne semble pas les interesser. La peur est un formidable outil fédérateur
Le 29/10/2019 à 16h28
Pour Christian Estrosi, …..« Cette décision basée sur des principes dépassés, poursuit-il, …..Triste et incompréhensible de la part de la CNIL qui semble bloquée au 20e siècle ».
Et 1984, c’était pas au 20 ème siècle ? " />
Le 29/10/2019 à 16h30
les gens contre sont responsable des millers de viols/vols/délits impunie chaque jours
Le 29/10/2019 à 16h32
Si ça rend Estrosi et Ciotti furieux, ça confirme que c’était la bonne décision à prendre.
Le 29/10/2019 à 16h33
Cnil : “Les dispositifs de reconnaissance faciale sont particulièrement intrusifs et présentent des risques majeurs d’atteinte à la vie privée et aux libertés individuelles”
Renaud Muselier : “Je regrette vivement que la CNIL place la sécurité des élèves (…) en dessous de son idéologie poussiéreuse.”
Regretter de placer la sécurité en dessous des libertés individuelles et de la vie privé, c’est le genre de discours que je retrouve souvent et je ne comprend pas comment on peut l’appuyer " />
Le 29/10/2019 à 16h36
Le 29/10/2019 à 16h36
Quel discours honteux…
Le 29/10/2019 à 16h47
Le 29/10/2019 à 16h50
« La comparaison faciale dans les lycées est un progrès en matière de sécurité et a un réel intérêt pédagogique. Il est navrant que la CNIL ne s’en rende pas compte… »
J’ai du mal à voir l’intérêt pédagogique de la reconnaissance faciale. Qq1 pour m’aider ? ^^
Le 29/10/2019 à 16h55
Réponse A : Pour qu’ils s’habituent à être constamment surveillés et identifiés, comme ça ils seront mûrs pour vivre dans la société orwellienne que veulent ces messieurs.
Réponse B : Pour qu’ils apprennent des abus inévitables qu’il y aura si telle technologie est mise en place pour assurer la “sécurité” des lycées.
Je vois que ça.
Le 29/10/2019 à 19h41
Et ce n’est que le début… on va en bouffer de la reconnaissance faciale dans les années à venir.
La solution est de supprimer la CNIL. <—- humour " />
Le 29/10/2019 à 19h56
Il y a plus de démocraties qui testent la reconnaissance faciale que de pays totalitaire.
Et comme dit plus haut, on parle de contrôle d’accès et pas de surveillance des déplacements.
Le 29/10/2019 à 19h57
Je comprends qu’au regard du RGPD la CNIL n’a plus de feu vert préalable à donner mais n’a plus que le pouvoir d’intervenir et de sanctionner a posteriori. Cela ne l’empêche pas de donner des recommandations et si celles-ci ne sont pas correctement suivies de sanctionner.
Au hasard, une sécurisation trop faible des données biométriques qui permettrait leur détournement et l’usage pour d’autres finalités ?
Cela ne m’étonnerait pas que les chantres de la sécurité à tous crins trouvent que celle portant sur les données ne soit pas si importante et essentielle que cela " />
Le 29/10/2019 à 20h01
Quand on n’a pas de vrais arguments on s’en remet toujours à la théorie du complot !!!
Et puis c’est peut être des mineurs, mais c’est les parents ont accepté l’expérimentation.
Franchement parler de surveillants ou de contrôle par badge c’est ne pas connaitre la problématique d’accueillir/ contrôler plusieurs centaines de personnes en quelques minutes.
Le 29/10/2019 à 20h23
Le 29/10/2019 à 20h23
Je ne donne pas plus de 10 ans d’espérance de vie à la CNIL.
Le futur qui nous est promis est une laisse dans le cul avec un LBD sur la tempe.
Le 29/10/2019 à 20h24
Le 29/10/2019 à 20h28
Le 29/10/2019 à 20h39
Ayant été lycéen jusqu’en 2011 à Paris, j’avais droit au même fonctionnement. Ça fonctionnait plutôt bien.
Le 29/10/2019 à 20h42
C’est étonnant, toute la population d’un établissement scolaire volontaire. Ça pue la case à cocher obligatoire sinon “on pourra pas t’inscrire”.
J’avais la même dans mon ancienne école avec le “partage des données personnelles à des partenaires”, et j’ai été le premier à gueuler et refuser de cocher la case… Mais en 2e année, parce qu’en 1e année tu as peur.
Le 29/10/2019 à 20h47
Même son de “cloche” chez Éric CIotti … C’est bien ce que je me disais aussi
" />
Le 29/10/2019 à 20h53
Le 29/10/2019 à 21h02
Wikipedia
Le 29/10/2019 à 21h06
Elle ne sera pas supprimée, ça se verrait trop.
Elle sera plutôt “modernisée”, “réformée”. Elle changera de nom, sera fusionnée avec l’ANUS (l’Autorité Nationale d’Uberisation de la Société) ou un autre entité àlakon, avec un budget qui baissera tous les ans. Et on lui donnera un os à ronger pour avoir la paix sur les dossiers qu’elle aurait pu faire capoter, avec de nouvelles attributions pour dire “regardez, la CNIL fonctionne toujours”.
Le 29/10/2019 à 21h13
Savoir que tu as ces trois moustiquaires contre toi est un bon moyen de te dire que tu as raison.
Hélas, la position de la CNIL est nécessaire et louable, mais il ne fait aucun doute qu’un texte ultra securitaire viendra autoriser la pratique dénoncée à raison, sous le prétexte fallacieux d’un encadrement purement formel.
Sur ce sujet, tout comme celui de la collecte de masse par l’Etat, la CNIL n’a plus qu’un seul outil symbolique et qui je l’espère portera: lorsque la proposition ou projet de Loi arrivera, la direction devra remettre sa démission collectivement et médiatiser celle-ci.
A défaut, elle deviendra malgré elle l’élément de légitimation de ces pratiques, les promoteurs du texte lui reservant un rôle fantoche de contrôle.
Le 29/10/2019 à 21h22
Donc selon toi, si on colle l’étiquette “expérimental”, on peut tout faire ? Je vais peut-être expérimenter de t’insulter, alors, juste pour voir. T’auras rien à dire, puisque c’est expérimental.
Le 30/10/2019 à 09h02
Bravo la CNIL, une très bonne lecture du RGPD ! (les vieux réac de droite fan de la “sécurité” intrusive l’ont dans le bec et c’est tant mieux !)
Le 30/10/2019 à 09h04
Le 30/10/2019 à 09h20
Ils ont vraiment la mémoire courte ces deux là.
Nice = caméras = sécurité….. 14 juillet 2016 !?
Le 30/10/2019 à 09h27
La biométrie est un truc du 19e siècle et la reconnaissance faciale n’en est que sa mise à jour.
Ces braves gens ont-il pensé aux conséquences des vols de fichiers de reconnaissance faciale ? Un mot de passe ça se change. Un visage non.
Le 30/10/2019 à 09h29
Elles n’empêchent pas et c’est confirmé par nombre d’études. Elles permettent éventuellement de retrouver plus facilement les auteurs (et les auteures) des crimes et délits, et encore.
Le 30/10/2019 à 09h45
Je propose de commencer ces expérimentations de reconnaissance faciale à l’entrée du Sénat et de l’Assemblée Nationale " />
Le 30/10/2019 à 09h49
Rire d’un viol… Est-ce bien sérieux ?
Le 30/10/2019 à 09h53
tout ‘le problème’ vient de là, au début : ce n’est QUE POUR LES…………….., puis
‘une fois qu’on a le pied dans la porte’, hop….la liste s’allonge à…….., c’est pour ça
qu’il dire “STOP” dès le début (comme pour TOUT) !!! " />
Le 30/10/2019 à 09h58
Pour remettre cette histoire en perspective. Le mieux est de consulter, sur le site de la CNIL, le pourquoi de cet avis.
La position et la réponse de la CNIL se fait donc entièrement dans le cadre du RGPD et uniquement sur la notion de stockage des données personnelles biométriques d’enfants par les lycées. Ceci intervient après un AIDP déclenchée par les établissements parce qu’ils avaient bien conscience que ce traitement de données était particulièrement impactant.
Il n’y a pas, comme le laisse entendre tous nos “brave politicien” une intervention de la CNIL, mais une réponse à une AIDP normalement déclenchée par le DPO des établissements, conformément au texte du RGPD qui est entré en activité en 2018.
On a donc des politiciens du 20éme siècle confronté à des lois du 21ème siècle. Je comprend qu’ils soient troublés.
Le 30/10/2019 à 10h06
oubli…
…qu’il FAUT dire “STOP” dès le début (comme pour TOUT) !!!
Le 30/10/2019 à 10h12
Lire et comprendre, deux éléments nécessaire à une réponse éclairée.
L’avis de la CNIL fait suite à une AIDP demandée par les DPO des établissements en question. Elle porte sur la gestion d’un traitement de données personnelles biométriques sur un mineur (art 8 et art 9 du RGPD). Au vu du texte, la gestion de ce type de données n’est pas envisageable dans ces conditions.
Il n’y a pas de valeur morale dans cet avis. Le fait que l’on puisse arriver à la finalité du traitement sans avoir à passer par des données biométrique n’est là que pour confirmer que ces données biométrique n’ont pas à être utilisées.
Le 30/10/2019 à 10h38
Le 30/10/2019 à 10h52
Le 30/10/2019 à 10h54
Aie aie aie aie aie aie aie !
Le 30/10/2019 à 11h16
Le 30/10/2019 à 11h21
Merci d’avoir fait le travail de journaliste qui manquait à l’article (ou au précédent).
Tu réponds ainsi à mon questionnement plus haut sur l’intervention de la CNIL.
Note : tu voulais sûrement écrire AIPD (analyse d’impact relative à la protection des données).