Hier, le président de la République François Hollande a reçu Virginia Rometty, patronne d'IBM depuis près de deux ans, et Alain Bénichou, président d'IBM France. Une réception qui n'a pas été du goût de la CGT, qui profite de l'évènement pour rappeler que la filiale française de Big Blue est en train de mourir.
« La danse du ventre d’IBM France devant les Pouvoirs Publics »
Le 2 juillet dernier, Arnaud Montebourg, alors encore ministre, avait fait du président d’IBM France un chevalier de la Légion d’Honneur. Une nouvelle qui avait déjà particulièrement déplu à la CGT, alors que la société américaine « est une entreprise qui a massivement détruit ses emplois en France depuis vingt-deux ans, et qui a entamé le processus de son démantèlement ».
Il faut dire que le syndicat a de quoi fulminer. De plus de 32 000 emplois dans l'Hexagone dans les années 1990, IBM France a vu son effectif fondre au soleil, au point de passer sous la barre des 9 000 salariés l'an passé. Et d'après le syndicat, l'entreprise pourrait compter moins de 6 000 employés dès l'an prochain, et même moins de 4 000 en 2017.
Une véritable purge au goût amer pour la CGT. Cette dernière s'est d'ailleurs posé quelques questions : « que veut récompenser le ministre de l’Économie et du Redressement productif ? L’efficacité destructrice d’IBM Corp relayée par son président français ? La CGT sait que M. Montebourg n’est pas dupe de la danse du ventre d’IBM France devant les Pouvoirs Publics, qui sont un client majeur. »
« IBM-France est en voie d'auto-destruction »
Deux mois plus tard, Alain Bénichou et sa patronne Virginia Rometty ont donc mis les pieds à l'Élysée, et le discours du syndicat n'a pas changé d'un iota. La CGT rappelle ainsi que « IBM-France est en voie d'auto-destruction, en se séparant de nombreux domaines d'activité, et en délocalisant ce qui reste de développement informatique au profit des pays offrant les plus bas coûts (ce qui n'est même plus le cas de l'Inde et de la Chine) ».
Le syndicat en profite pour pointer du doigt les relations trop amicales entre IBM et le gouvernement français. Il faut ainsi rappeler que la société est très présente dans le secteur professionnel, mais aussi public, et que des milliards sont en jeu chaque année. Le Canard Enchainé indiquait même en juin dernier que la Direction interarmées des réseaux d’infrastructure et des systèmes d’information, sorte de DSI du ministère de la Défense, avait signé en mai avec IBM un contrat de 160 millions d'euros afin de fournir des serveurs x86. Serveurs qui appartiendront bientôt à Lenovo par ailleurs.
Grève chez IBM : Interview de Noel Le Querler par TVSud
La CGT déclare aussi que le gouvernement ne doit pas se laisser manipuler par les faibles créations d'emplois réalisées par IBM (à Lille par exemple), qui ne compensent en rien les destructions opérées ailleurs. D'autant plus que les nouveaux salaires sont bien inférieurs aux précédents.
Le syndicat estime que du fait de l'importance majeure de la filière informatique en France, il faut désormais « bloquer la destruction des emplois organisée par les grandes multinationales ». Il n'est toutefois pas certain que la CGT soit écoutée, ceci malgré les grèves qui ont été organisées ces derniers mois, notamment pour demander une augmentation générale des salaires (de 5 %) et une amélioration des conditions de travail.
Commentaires (186)
Ces syndicats (financés par l’argent public soit dit en passant) ne comprendront jamais qu’une entreprise qui ne se restructure pas est vouée à disparaitre. Définitivement. Et que la destruction des emplois est rendue nécessaire par l’adaptation de l’entreprise à de nouveaux marchés. Et donc à la création de nouveaux emplois. Ailleurs, si le contexte fiscal et/ou social local est défavorable. La boucle est bouclée.
Ben quand on sait que 95% des employés ont accepté de baisser leur salaire de 7,7% volontairement en 1995 , faut pas trop s’étonner
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La direction est certaine de rester impunie et elle aurait bien tort de s’en priver
En plus ils ont perfectionné l’évasion fiscale 30 ans avant Google sans qu’on n’emette un son sur ces pratiques !
moi je dis chapeau
Il faut bien dire la vérité : dans un monde concurrentiel, si les entreprises disparaissent, c’est tout simplement que les employés sont mauvais, faut pas chercher bien loin.
Donc là, on a une bande de mauvais qui détruisent eux-mêmes leur outil de travail par leur incompétence et leur incapacité à s’adapter aux données d’un monde nouveau, et qui en plus ont le toupet de venir dire au président de la RF ce qu’il doit faire ou pas…..
Lamentable….
Commencez déjà par apprendre à bosser, les mecs. Dans la vie votre seul ami, c’est vous.
Les trolls sont vraiment nuls depuis le passage en V6
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j’ai réussi à tenir un mois chez ces types …
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IBM c’est 20 manager et ….. seulement 2 gaziers qui eux codent, scriptent, administrent !
Et encore quand ils ne font pas faire cela sur leur plate-forme polonaise, ou indienne !
Bref ce sont des négriers.
Foutez moi TOUTES ces boites dehors, boycotez les !
et creez des boites FRANCAISES
En même temps si on arrêtait de donner de l’argent aux cassos et aux branleur qui ne veulent pas bosser qui touchent le chômage et qui font 15 gosses pour toucher les alocs, on pourrait en donner plus aux entreprises. Si les patrons n’ avaient pas délocalisé la grande majorité des entreprises là où la main d’oeuvre est moins cher tout ça pour se gaver toujours plus, il y aurait des emplois… Et si tout le monde pouvait vivre simplement et se contenter d’un salaire correcte, il y aurait de l’argent et du travail pour tout le monde…
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Merci à la CGT de défendre l’emploi en fustigeant les patrons, entreprises, actionnaires, …
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Très bonne stratégie.
C’est ‘dredi (pas pour la news mais eh), et ça n’a pas beaucoup de lien avec le sujet itou… mais tant pis :) C’est pas mal de voir cette analyse de quelques années, et comparer les observations d’alors avec les discours de maintenant
http://www.senat.fr/rap/r10-227/r10-227_mono.html
(utilisanthttp://www.insee.fr/fr/publications-et-services/default.asp?page=dossiers_web/pa… )
Wah ça troll dure par ici!
Certains commentaires sont à gerber quand même!
Vu de l’extérieur, IBM est une grosse société qui vendait et vend encore du mainframe à prix d’or. Ca marche, mais les clients ont sorti progressivement leurs applications du mainframe. Un compromis qu’on voit souvent : le coeur des données reste sur le mainframe, mais le reste est fait côté serveurs Intel.
Outre le facteur prix, le mainframe et le Cobol ne sont pas étudiés en école. Ce que j’ai du mal à comprendre, n’étant pas de cet univers, c’est qu’IBM aurait pu faire évoluer la façon de travailler, tout en gardant la base robuste. Je pense à une refonte du client 3270 ou un vrai IDE par exemple.
La CGT n’a rien compris: En France, pour attirer l’attention, il faut écrire un livre et non pas une lettre.
J’ai vu trop de mouvements syndicaux mettre à genoux des boîtes “parce qu’il fallait montrer qui c’est le plus fort” pour leur apporter la moindre considération.
Ça fait longtemps que la plupart d’entre eux n’a la défense du travailleur qu’en vitrine.
Des trolls ? où ça ?
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Moi je vois que des individus plein de bons sens