L’accélération de l’IA pose déjà des questions de pénuries d’eau et d’énergie
De l'eau dans le gaz

Crédits : Matthew Henry, Unsplash
Le Royaume-Uni comme les États-Unis viennent de présenter de nouveaux plans pour soutenir la mise en place d'infrastructures pour l'IA dans leurs territoires. Mais actuellement, aux États-Unis, de nouvelles centrales au gaz sont ouvertes pour répondre aux demandes d'énergie de l'IA. Au Royaume-Uni, l'implantation par le gouvernement de sa « première zone de croissance de l'IA » près d'un nouveau réservoir pose la question des priorités d'accès à l'eau.
Le 15 janvier à 09h08
6 min
IA et algorithmes
IA
Ce mardi 14 janvier et six jours avant la passation de pouvoir à Donal Trump, Joe Biden a publié un décret pour l'investissement des États-Unis dans des infrastructures. « Je signe aujourd'hui un décret historique visant à accélérer la vitesse à laquelle nous construisons la prochaine génération d'infrastructures d'IA ici aux États-Unis, de manière à renforcer la compétitivité économique, la sécurité nationale, la sécurité de l'IA et l'énergie propre », affirme-t-il.
Selon certaines estimations, la consommation énergétique de l’IA devrait être multipliée par 4 à 9 d’ici 2050 et la consommation d'énergie des data centers aux États-Unis est déjà très carbonée.
Le gaz comme source d'énergie future aux États-Unis
Mais, malgré les différentes annonces d'investissements dans le nucléaire par les géants du numérique, les États-Unis seraient plutôt à l'aube d'un boom de la construction de centrales électriques au gaz naturel, selon le Financial Times. Le journal économique américain explique que « les grandes entreprises technologiques se tournent vers les combustibles fossiles pour répondre aux énormes besoins en électricité de la révolution de l'intelligence artificielle, ce qui met en péril les objectifs en matière de climat ».
Le journal cite le cabinet de conseil en énergie Enverus qui prévoit qu'au moins 80 centrales électriques au gaz seront construites aux États-Unis d'ici à 2030. Le Financial Times estime la capacité supplémentaire de ces centrales à 46 gigawatts, « soit la taille du réseau électrique norvégien et près de 20 % de plus que ce qui a été ajouté au cours des cinq dernières années ». Et selon Corianna Mah, analyste pour Enverus interrogée par le journal, « le gaz croît en fait plus rapidement aujourd'hui, et à moyen terme, que jamais auparavant ». Aucun des projets qu'Enverus a listés ne prévoit d'être équipé d'un système de capture de dioxyde de carbone.
Approvisionnement de l'eau dans un lac de barrage prévu pour la population britannique
De son côté, le gouvernement du Royaume-Uni vient d'annoncer une stratégie nationale pour faire de son pays un leader en matière d’intelligence artificielle. Dedans, il prévoit entre autres des « Zones de croissance de l'IA » (IA growth zones), « des zones bénéficiant d'un meilleur accès à l'électricité et d'un soutien pour les autorisations de planification, afin d'accélérer la mise en place d'une infrastructure d'IA sur le sol britannique », comme l'explique le communiqué du Secrétariat d'État à la science, à l'innovation et à la technologie.
Mais des questions se posent sur l'emplacement prévu de la première « zone de croissance ». Situé à Culham, au siège de l'Autorité britannique de l'énergie atomique (UKAEA), cet endroit est aussi celui du premier nouveau lac de barrage construit depuis 30 ans aux Royaume-Uni, « qui était censé fournir de l'eau aux habitants du sud-est de l'Angleterre, qui souffre d'un grave problème d'approvisionnement en eau », explique le Guardian.
Le journal britannique souligne que cette région est celle qui, selon l'agence environnementale nationale, est la plus sensible du pays aux manques d'eau. Entre les réserves d'eau disponibles et la demande attendue sans compter les data centers, le sud-est du pays sera confronté à un déficit potentiel de plus de 2,5 milliards de litres par jour d'ici 2050.
Du côté énergétique, le gouvernement britannique a mis en place un Conseil de l'énergie de l'IA qui doit travailler avec les entreprises du secteur pour « pour comprendre les demandes et les défis énergétiques » liés à l'intelligence artificielle. Il parie encore sur la possibilité de mettre en place des SMR (réacteurs nucléaires modulaires).
« L'expansion de l'IA a été un sujet de préoccupation pour National Grid [entreprise de distribution de l'électricité et du gaz notamment au Royaume-Uni], mais la vitesse à laquelle la demande de calcul de l'IA augmente a pris tout le monde par surprise et, à moins que nous n'équilibrions correctement les compromis ci-dessus, avec des politiques appropriées, toute l'énergie verte et bon marché dont nous disposons sera utilisée par les grandes entreprises technologiques, ce qui privera les familles qui souffrent déjà de la pauvreté énergétique », explique Gopal Ramchurn, chercheur de l'université de Southampton, interrogé par le Guardian.
La France s'appuie sur son nucléaire, mais des tensions sont présentes
Quant à la France, l'instabilité politique ne permet pas d'y voir très clair dans la politique du pays concernant l'IA. Lors de son discours de politique générale, le premier Ministre François Bayrou a évoqué l'IA lorsqu'il a annoncé la création d’un fonds spécial « entièrement [consacré] à la réforme de l’État ». Ce fonds sera financé par des actifs « en particulier immobiliers, qui appartiennent à la puissance publique, de façon à pouvoir investir, par exemple, dans le déploiement de l’intelligence artificielle dans nos services publics ».
Lors de ses vœux, le Président de la Région Normandie Hervé Morin a évoqué la volonté de sa région d’être référente en matière d’intelligence artificielle et d’accueillir des data centers sur trois ou quatre points du territoire. Il a mis en avant « son potentiel énergétique décarboné », faisant référence aux centrales nucléaires de Flamanville, Paluel et Penly et à l'EPR situé lui aussi à Flamanville.
Mais RTE tirait récemment un signal d'alarme sur le foisonnement de projets de data centers prévus pour l'IA. Si l'entreprise affirmait en novembre à l'Usine Nouvelle avoir « assez d’électricité pour répondre à la croissance des besoins », elle pointait aussi du doigt une « course à la capacité » et un manque de planification :« plusieurs projets ont été abandonnés en raison de tensions sur la distribution de l’énergie », ajoutait-il.
L’accélération de l’IA pose déjà des questions de pénuries d’eau et d’énergie
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Le gaz comme source d'énergie future aux États-Unis
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Approvisionnement de l'eau dans un lac de barrage prévu pour la population britannique
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Commentaires (52)
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Abonnez-vousModifié le 15/01/2025 à 11h01
Avant deTout en parlant d'IA, il serait bon que quand les gens songent à l'eau qu'ils utilisent pour se doucher, ils prennent conscience de combien d'eau a nécessité tout ce qu'ils utilisent/achètent au quotidien...On parle d'énergie grise, mais rarement d'eau grise...
1kg de coton : ~10 000 litres
1kg de viande de bœuf : ~15 400 litres
1kg de maïs : ~1800 litres
1kg d'aluminium : ~15 000 litres
1kg de cuivre : ~ 350 litres
1kg d'acier : ~200 litres
1kg de verre : ~35 litres
1l de gazole : ~3 à 4 litres
1kg de polyuréthane : ~2 500 à 3 000 litres
1 parpaing : ~12,5 litres
1 voiture : ~150 000 litres
1m2 de bitume : ~40 litres
1 douche par jour et par an : ~25000 litres
Le 15/01/2025 à 09h45
Modifié le 15/01/2025 à 10h14
Et pour les Jean's un lavage par mois suffit, même les fabricants le disent.
Le 15/01/2025 à 12h09
Le 15/01/2025 à 13h43
Ha délavé ? Jean's délavé !? mais c'est pour ça en fait. Pas pour la propreté inatteignable de 99,98%, mais plus pour se faire "rebel" à la récré avec "Regardez trop mon Jean's !"
Le 15/01/2025 à 15h27
Le 15/01/2025 à 16h34
Le 15/01/2025 à 10h09
L'eau, contrairement à beaucoup de chose comme l'électricité, est un besoin vital. 3j sans boire, on n'est pas "très très bien" généralement.
Je me dis que, dans un sens, c'est peut être une bonne chose que cela arrive (la pénurie), si cela permet enfin à certains de comprendre que non, les ressources ne sont pas infinies et illimités, qu'on ne peut pas espérer une croissance ad vitam eternam et de repenser les véritables priorités de la vie (et non, l'IA, surtout la générative, n'en est pas une pour moi).
Le 15/01/2025 à 10h21
Le liquide de refroidissement dans une voiture tourne bien lui en circuit fermé ?
Le 15/01/2025 à 10h36
Modifié le 15/01/2025 à 10h54
Le cas le plus fréquent, c'est d'utiliser l'eau d'un cours d'eau (fleuve, rivière, etc). Cette eau peut être utilisé à plusieurs fins :
- refroidissement de centrales (nucléaire, thermique, etc.) : une partie est rejetée sous forme de vapeur dans l'atmosphère, l'autre est réinjectée dans le cours d'eau à une température plus élevée
- refroidissement de datacenter : même problème que pour les centrales. Les datacenter ont tendance à privilégier maintenant les refroidissements "basse consommation énergétique", ce qui nécessite très souvent un fluide caloporteur (souvent de l'eau)
- usage agricole
- usage "robinet" (alimentation d'une ville)
Sachant que l'usage que j'appelle "robinet", c'est celui en bout de chaine. Il y a d'ailleurs des règlementations sur l'usage de l'eau, notamment sur la quantité "pompable" et sur la température de sortie de l'eau réinjectée dans le cours d'eau (pour les centrales sûr, pour les datacenter, je ne sais pas).
Maintenant, avec un été un peu chaud et sec, on va avoir :
- des centrales qui veulent produire plus donc refroidir plus (les gens allument la climatisation)
- des datacenters qui veulent refroidir plus (il y a eu le cas il y a quelques années, avec un datacenter de Microsoft qui avait consommé beaucoup plus d'eau que prévu)
- des agriculteurs qui veulent arroser pour éviter la perte de leur culture
- nous qui voulons plus boire, remplir les piscines, etc.
Sans compter que le débit d'un cours d'eau n'est pas constant. Il est généralement plus faible en été, et à une température plus élevée (donc le refroidissement des centrales et des datacenters va nécessiter de prélever plus d'eau qu'en plein hiver).
Donc quand on met tout bout à bout, d'un côté, un cours d'eau dont le débit ne va pas magiquement croitre, nos usages qui eux, croissent (et de manière presque exponentielle !), il y a forcément un moment où on va avoir un souci et on ne pourra pas contenter tout le monde.
Le 15/01/2025 à 10h52
Pas forcément, en été les installations solaires produisent beaucoup et couvrent une bonne partie de la consommation. Les installations thermiques sont pour partie à l'arrêt pour maintenance.
Le 15/01/2025 à 11h09
L'eau évaporée est faible (je crois que c'est de l'ordre de 2% de mémoire), et le reste est effectivement remis dans le cours d'eau. Ce qui augmente la température du cours d'eau, et à un impact négatif sur les prélèvements pour refroidissement en aval (sans compter sur la perturbation des écosystèmes).
Par eau consommée, j'entendais dans mon commentaire l'eau évaporée (bien évidement), mais aussi l'eau réinjectée (car à une température différente avec un impact sur l'écosystème et tout ce qui se trouve en aval).
Oui, comme tu le dis, ça couvre une partie. Le reste est géré par des sources pilotables, donc des centrales ou des barrages hydroélectriques (dont l'utilisabilité de ces derniers va dépendre de leur niveau, généralement plus bas en été). Cela limite en partie les besoins.
Le 15/01/2025 à 11h42
Il n'y a jamais eu de problème de disponibilité en été. Et raison de plus pour construire des nouvelles centrales nucléaires ET des installations renouvelables.
On a des données là dessus ? Si on va sur eco2mix et qu'on prend des années chaudes en France (2022 et 2023 par exemple), le pic de conso est <60 GW, très loin des 85 et plus qu'on peut observer en hiver (avec un record historique autour de 110).
La clim a un immense avantage, c'est que son usage est bien corrélé à la production du solaire photovoltaïque.
Le 15/01/2025 à 11h27
https://www.rte-france.com/eco2mix/la-production-delectricite-par-filiere#
Par exemple en cas d'été chaud elles produisent fortement (ex été 2023 pointe à 4600Mw)
Le 15/01/2025 à 11h42
Le 16/01/2025 à 13h20
Alors qu’avec une tour aéroréfrigérante, l’évaporation permet d’évacuer beaucoup plus de chaleur avec beaucoup moins de débit, par contre c’est une « perte sèche » pour le cours d’eau, mais beaucoup moins problématique.
Surtout qu’une partie de l’eau est condensée et récupérée, donc le prélèvement ne sert qu’à compléter.
Et il m’a semblé qu’on pouvait même refroidir le cours d’eau si nécessaire, mais j’ai plus de source pour le coup.
Le 16/01/2025 à 15h49
Modifié le 15/01/2025 à 14h09
Je pense que la difference entre un circuit ouvert et un circuit fermé est l'efficacité.
J'ai par exemple un kit watercooling pour CPU complètement scellé. Le liquide (glycol) ne faisant office que de caloporteur vers 3 ventilos sur une grille... Zéro évaporation de liquide.
En circuit ouvert, en effet une usine va jeter les calories, pas trop besoin de ventiler pour les extraire et les sortir d'un kit ou circuit.
Et puis aussi si on a un changement d’état eau liquide --> évaporation, ça aussi ça aspire un max de calories, genre brumisateur ou tour aero-réfrigérante.
D'ailleurs j'avais lu que:
- centrale nucléaire sans tour: 50m3/s d'eau consommée
- centrale nucléaire avec tour: 5m3/s d'eau consommée
Après les datacenters pourraient peut-être au prix d'une consommation électrique supplémentaire pour les ventilos, de ré-injecter une partie de l'eau dans le circuit surtout si les villageois d'à côté ont très soifs.
Le 15/01/2025 à 11h11
Le 15/01/2025 à 11h18
Donc si pénurie d'eau sévère pour les habitants, peut-être qu'on régler le curseur "ventilos" du datacenter selon les conditions climatiques du moment ?
Le 15/01/2025 à 11h23
Mais cela revient à ce que je disais précédemment : on ne fait que déplacer le problème ;)
Le 15/01/2025 à 11h45
Modifié le 15/01/2025 à 14h06
"Mais dans cet mé
tga site d'IA, y-a-t-il un sélecteur pour choisir la part d'eau potable octroyée et réservée pour les Machines et donc le restant pour les Humains?"(John Connors - 2042)
Une association écologiste militant pour le développement durable, la décroissance et contre la sur-exploitation des ressources naturelles avait dit il y a quelques années :
"Une civilisation humaine qui utilise de l'eau potable pour s'en servir pour l'eau des toilettes - plus exactement ils avaient dit: " une civilisation qui chie dans de l'eau potable - est condamnée à disparaitre à long ou moyen terme"
(Les toilettes
Modifié le 16/01/2025 à 13h24
Infomaniak a récemment fait un datacenter relié au réseau de chauffage urbain, ce qui permet de fournir de l’eau chaude sanitaire en utilisant moins les autres chaufferies de la ville, c’est tout bénef’.
Le 16/01/2025 à 15h52
Modifié le 16/01/2025 à 22h19
D'après tes chiffres:
- une centrale de 1300MW électrique fait grosso modo le double en thermique soit 2600MW
- soit 260 tranches de 10MW
- soit 520kg d'eau
- soit 0,5m3/s.
Il faudra que je revérifie mes chiffres à moi.
Mais sinon oui en effet comme tu le dis, l'eau pour les tours aero réfrigérantes est prélevée dans la rivière mais n'est pas rendue. Enfin si une partie plus tard sous forme de précipitations nuageuses alors que sans tour, tout est retourné dans la rivière.
Par contre 0°C supplémentaire pour la faune et la flore aquatique avec une tour.
La centrale nucléaire de Chinon a juste une petite tour aéro réfrigérante
de 25m de haut seulement au lieu des 110m habituelles, car située près des Châteaux de la Loire, il y a interdiction de construire en hauteur.
Pour ne pas trop réchauffer l'eau de la Loire, elle utilise un gros gros système d'air conditionné pour évacuer les calories dans l'air, donc pas par convection naturelle.
Ce système de climatisation consomme grosso modo 2% de sa production d'électricité... (ce qui n'est pas négligeable...)
Le 16/01/2025 à 23h22
Modifié le 20/01/2025 à 12h05
Après, certains ont eu le malheur de pousser un peu plus la puissance thermique involontairement... enfin un et un seul qui a fait n'importe quoi à 1h21 du mat... bref... mais il a eu des problèmes... (et la population autour aussi malheureusement).
Réacteur RBMK-1000 @ Tchernobyl :
- Puissance électrique: 1000MW
- Puissance thermique: 3200MW
- Dernière puissance thermique relevée avant qu'il n'y ait plus de capteurs du tout pour enregistrer quoique soit (car plus de réacteur non plus) : ~ 32 000MW
Au passage, Tchernobyl n'est pas un "accident" mais un test qui a voulu être validé coûte que coûte pour satisfaire la hiérarchie en piétant toutes les protocoles de sécurité mais en URSS, seul le résultat comptait....
Comme si un chauffeur d'autocar voulait savoir si son bus chargé au max pouvait réussir à prendre le virage bien serré en bas d'une descente bien raide, et cela sans direction assistée, ni ABS et juste des freins mais seulement sur 2 roues sur les 6 au total... Même niveau...
" - Alors ça l'a fait ? "
Modifié le 15/01/2025 à 18h01
ça m'étonnerait qu'il y ait énormément de nouvelles piscines qui sortent de terre chaque année
Le 15/01/2025 à 18h14
Modifié le 15/01/2025 à 19h44
Edit
Le 15/01/2025 à 20h25
Le 15/01/2025 à 19h05
Le 15/01/2025 à 10h34
Le 15/01/2025 à 10h46
Le 15/01/2025 à 11h00
Le 15/01/2025 à 11h49
Le 15/01/2025 à 13h42
En plus, je sais que ça cadre pas avec le narratif de beaucoup, mais les économies de carbone faite grâce à l'IT ont vite été mises sous le tapis. Les millions de km non parcourut en voiture grâce au télétravail ou à l'administration en ligne, les optimisations de circuits logistiques, etc...
Pour les projections, évite de sortir des chiffres de nul part. Ça me rappelle des publications d'organismes reconnus qui, chiffres et calculs à l'appui, nous prouvaient que le bitcoin consommerait autant d'électricité que les état-unis d'ici fin 2019, la totalité de l'électricité de la planète début 2020 et que ça ferait bouillir les océans fin 2020... Next tente de nous faire le coup avec l'IA. Mais moi, depuis lors, les projections de chiffre partisanes, à l'emporte-pièce, c'est poubelle direct !
Le 15/01/2025 à 14h43
Ça ne concernait pas que l'électronique (loin de là), c'est un label poussé par l'EPA, et les conditions pour l'obtenir sont loin d'être drastiques. Les exemples donnés dans la version 8 sont d'ailleurs édifiants.
SVP, arrêtez avec cet argument tout moisi. Le gros de l'effet de l'IT, c'est des chaînes logistiques de plus en plus complexes et longues (optimisées par unité produite, mais avec de plus en plus de flux), une internationalisation totale du commerce qui tire les prix vers le bas (devine ce que ça a comme incidence sur le volume de biens de consommation), et toutes les économies faites dans l'exemple du TT par exemple, sont réinvesties ailleurs (dans des usages potentiellement plus émissifs, comme partir en WE en avion parce qu'on en a un peu marre de voir les murs de chez soi - moi aussi je peux caricaturer une situation et j'utilise l'avion parce que c'est un secteur, comme l'IT, qui a du mal à aller au delà du greenwashing et qui fait toujours des plans de croissance totalement incohérents avec une quelconque soutenabilité).
Tous les indicateurs commerciaux et environnementaux montrent que ces soi-disants effets positifs sont soit inexistants soit surcompensés par un effet rebond ou une réaffectation des usages.
Ça me rappelle rien vu que personne avec un peu de bon sens n'aurait publié ça. Et il n'empêche que le PoW du BTC et d'autres cryptos est le système le plus débile qui puisse exister vu sous l'angle énergie/climat.
Modifié le 15/01/2025 à 16h20
Les effets positifs (amélioration de l'efficacité énergétique) sont compensés par une augmentation des usages quand ces améliorations font baisser les prix, mais ce n'est pas toujours nécessairement le cas.
Mais c'est clairement un problème politique : les mesures qui font une vraie différences sont celles qui font monter les prix et donc incitent à changer de comportement. Mais évidemment ces mesures sont impopulaires.
Il est plus agréable de penser que tout est de la faute des méchantes industries et des politiciens corrompus, alors que les électeurs et consommateurs sont eux aussi au cœur du problème et consciemment ou non élisent des politiciens qui favorisent la consommation - même à gauche avec la "politique de la demande" promue par LFI, qui signifie subventionner les consommateurs et entreprises publiques pour acheter des chinoiseries et autres biens et services importés - et les électeurs comprennent très bien le message : qui n'a pas envie d'une nouvelle TV ?
Le 15/01/2025 à 17h06
Il faut bien dire que ça partait de nettement plus bas, l'aérien étant bien plus limité par la physique : l'efficacité énergétique des avions est déjà très bonne, le problème principal, c'est de faire déplacer des millions de passagers par an, sur des milliers de km, à des centaines de km/h.
Oui, et là dedans, l'informatique a clairement un effet catalyseur dans l'autre sens. Et surtout, il faudrait d'urgence sortir de ce mythe où l'IT est la solution à tout : on voit assez clairement les grands groupes du numérique commencer à préempter des ressources (renouvelables mais pas que) pour leur croissance sans s'interroger sur ce qui est prioritaire pour la société (genre cramer du pétrole dans des bagnoles et construire des centrales nucléaires pour encore plus d'IA, ou se calmer un peu sur l'IA et électrifier les usages qui existent déjà et dont on peut difficilement se passer). C'est pas totalement exclusif, mais le all-in sur un sujet au détriment des autres me dérange beaucoup.
Quand on combine les discours sur les supposés bienfaits sans contrepartie du numérique, la concentration des plateformes (et des modèles d'IA) entre les mains de qql milliardaires qui méprisent ouvertement leurs congénères, j'adhère très peu au chemin suivi.
Je suis en particulier assez fâché avec l'expression "pouvoir d'achat" (qui a envahi les médias et toutes les discussions politiques publiques et privées) et surtout son omniprésence dans tous les partis comme si c'était le seul objectif des politiques à mener et d'une société.
Connectée bien sûr !
Le 15/01/2025 à 18h07
Toute la chaîne fait des efforts pour réduire la consommation, même si bien sûr le plus gros des gains viennent de la finesse de gravure et l'efficacité énergétique des circuits logiques qui continue d’augmenter (ça serait plutôt TSMC et Samsung ces temps ci).
Le 16/01/2025 à 09h44
Je ne dis pas qu'il n'y a pas d'entreprises/datacenters dont les émissions baissent, mais le global n'évolue pas du tout dans le bon sens, parce que l'IT refuse toute limite (en ce moment, c'est l'IA, avant c'était les cryptos, après ce sera encore autre chose). C'est certainement rageant pour les organisations qui profitent des améliorations pour ne pas croître mais maintenir leur activité à impact réduit, mais ça ne représente pas le gros des acteurs/usages.
Le 18/01/2025 à 21h49
Le 15/01/2025 à 12h29
-Augmentation à très cours terme des émissions de CO2 du pays
-Augmentation de CO2 qui durera le temps de vie de la centrale, genre 40/50 ans ?
On accélère la course et on va droit dans le mur climatique, pour tellement rien, c'est invraisemblable.
[https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/climat-sans-actions-fortes-gros-rechauffement-en-vue-selon-meteo-france_151388]
Le 16/01/2025 à 09h48
Mais je te rejoins, en l'occurrence il s'agit d'un ajout net au système électrique américain, donc c'est une très mauvaise nouvelle (venant de boîtes dirigées par des clowns égocentriques masculinistes libertariens et je-m'en-foutistes, on ne s'en étonne en revanche pas).
Le 15/01/2025 à 12h57
Le 15/01/2025 à 19h53
Le 15/01/2025 à 20h05
Modifié le 15/01/2025 à 20h15
Infomaniak est donc autorisée à continuer d'intégrer du LLM dans sa suite. Mistral peut continuer de fournir La Plateforme. Et Antidote peut enrichir sa fonctionnalité de retouche / réécriture.
C'est quand même 'achement ciblé comme interdiction, je trouve.
Le 16/01/2025 à 00h01
Mais je reste persuadé qu'il faut faire une discrimination vis-à-vis des entreprises.
Il faudrait un quota fixe. Antidote a peu d'impact au global vu le nombre d'utilisateurs.
En ce qui concerne Infomaniak
Sans être méchant, Infomaniak est une crotte, peut-être considérée comme une TPE face à Google. Je suis moi-même utilisateur de Infomaniak avec une boite gratuite, je n'ai jamais vu de personne en avoir. Sans arrêt du gmail. Bien entendu, il ne faut pas que je prenne mes observations pour une généralité mais il faudrait avoir des chiffres à l'appui, mais Infomaniak, c'est dérisoire par rapport à Gmail. Seb, le rédacteur-chef, a une boite Gmail et non pas Infomaniak.... et nous avait partagé des fichiers Google Sheet.
Il faudrait avant tout limiter là où l'impact est le plus important, les entreprises avec une base client monumentale. Il faudrait instaurer un quota par entreprise.
Mais en effet, c'est très ciblé, mais le plus efficace. ¯\_(ツ)_/¯