Au Pays-Bas, les data centers de Microsoft ont consommé 4 à 7 fois plus d'eau potable que prévu

Au Pays-Bas, les data centers de Microsoft ont consommé 4 à 7 fois plus d’eau potable que prévu

Au Pays-Bas, les data centers de Microsoft ont consommé 4 à 7 fois plus d'eau potable que prévu

Le complexe de data centers de Microsoft à Middenmeer, au nord des Pays-Bas, aurait consommé 84 millions de litres en 2021, contre les 12 à 20 millions de litres initialement estimés par Microsoft et la municipalité. 

Une situation qui pourrait empirer cette année, sur fond de sécheresse et de pénuries d'eau. Microsoft affirme en effet n'utiliser de l'eau que lorsque les températures extérieures dépassent 25 ° C, une limite qui n'avait été dépassée que six jours en 2021, selon les données météorologiques, contre six jours pour ces deux dernières semaines seulement.

Or, la municipalité a ajusté ses chiffres consacrés à la consommation d'eau (potable) par les data centers, qui indiquent que Microsoft a utilisé 75 millions de litres pour refroidir ses centres de données et 9 millions de litres pour « d'autres choses ».

Le chiffre, classifié, a été repéré par le média local Noordhollands Dagblad, et repris par Data Center Dynamics. Cette surconsommation d'eau est d'autant plus problématique que des fermiers s'étaient opposés à l'ouverture de nouveaux data centers, en 2021, précisément en raison de l'impact environnemental et de la consommation d'eau de refroidissement.

Au total, les 28 centres de données installés dans le bassin versant de la région ont utilisé 550 millions de litres d'eau potable soit 0,5 % de l'approvisionnement total en eau potable, qui était de 112 milliards de litres en 2021. En comparaison, les entreprises avaient de leur côté utilisé 650 millions de litres, soit 0,6 %.

L'association néerlandaise des data centers rappelle cela dit que « l'eau potable [pour les personnes] prime toujours sur l'eau pour l'industrie », et qu' « il est donc très peu probable qu'une pénurie d'eau potable survienne à cause des centres de données ».

La totalité des centres de données installés aux Pays-Bas, qui se fournissent à 88 % en électricité renouvelable, ont par ailleurs consommé 2,8 % de la consommation électrique néerlandaise

Commentaires (49)


84 millions de litres,
12 à 20 millions de litres initialement estimés par Microsoft et la municipalité
550 millions de litres d’eau potable soit 0,5 %
les entreprises avaient de leur côté utilisé 650 millions de litres, soit 0,6 %



Etc,



Ce sont des gros chiffres, alors qu’à notre niveau en tant que simple consommateur, on exprime la consommation d’eau en mètre-cube (soit par unité de 1000 litres).



SI on utilise les même terminologies, ce donnerait :



84 milles litres,
12 à 20 milles litres initialement estimés par Microsoft et la municipalité
550 milles de litres d’eau potable soit 0,5 %
les entreprises avaient de leur côté utilisé 650 milles litres, soit 0,6 %



Dans tous les cas, tout cumulé (Microsoft et toutes les entreprises) consommerait 1.1% de la consommation totale, y a pas de quoi à s’alarmer en somme


Gné ?



84 000 000 L ==> 84 000 M³
12 à 20 Millions L ==> 12 000 à 20 000 M³
550 000 0000 L ==> 550 000 M³



Ou alors je ne suis pas encore réveillé



Il n’y a pas moyen de refroidir le circuit fermé avec de l’eau impropre à la consommation ? Avec 2 circuits indépendants (comme dans les centrales nucléaires).



J’avais assumé que c’était pour ça que le centre Strasbourgeois d’OVH était au bord de l’eau. 1 circuit propre qui circule dans le data center et qui se refroidit à l’aide de l’eau provenant du Rhin, mais sans qu’il y ait contact entre les 2 (juste des tuyaux proches).



Sur google map le centre de microsoft semble être proche de l’eau, je serai étonné qu’ils n’aient pas de système similaire.


misocard

Gné ?



84 000 000 L ==> 84 000 M³
12 à 20 Millions L ==> 12 000 à 20 000 M³
550 000 0000 L ==> 550 000 M³



Ou alors je ne suis pas encore réveillé



Il n’y a pas moyen de refroidir le circuit fermé avec de l’eau impropre à la consommation ? Avec 2 circuits indépendants (comme dans les centrales nucléaires).



J’avais assumé que c’était pour ça que le centre Strasbourgeois d’OVH était au bord de l’eau. 1 circuit propre qui circule dans le data center et qui se refroidit à l’aide de l’eau provenant du Rhin, mais sans qu’il y ait contact entre les 2 (juste des tuyaux proches).



Sur google map le centre de microsoft semble être proche de l’eau, je serai étonné qu’ils n’aient pas de système similaire.


Effectivement, ça aurait pu être une solution



Sauf qu’ici, l’eau est utilisé en dernier recours, donc quand l’air ne suffit plus à refroidir.
Si c’est pour faire passer dans un radiateur qui va à peine faire baisser la température, pour la réinjecter dans le circuit, je vois pas trop l’intérêt.



6 jours d’utilisations en 2 semaines, ça pourrait coller avec les fortes chaleurs (les nôtres en tout cas, j’ai pas connaissance de la météo locale à ce moment-là). Donc le passage par un radiateur aurait pas vraiment été utile dans ce cas.
Je laisse à d’autres de préciser ou non, je sèche un peu.


Il y a 2 choses que je ne comprends pas :




  • Pourquoi utiliser de l’eau potable

  • Pourquoi les systèmes de refroidissement ne sont pas en circuit fermé.


Pour l’eau potable, je comprend pas trop non plus. Utilisé en dernier recours je suppose mais ça change pas grand chose.
Pour le circuit fermé, ça vaudrait dire que tôt ou tard, il faudra utiliser de la clim pour refroidir le liquide. Vu qu’ils utilisent de l’eau, le refroidissement “classique” doit être à l’air (un peu comme certains centres de Free ?).



Et si c’est déjà la clim’ (au lieu de l’air), aucun intérêt pour le refroidissement de l’eau.


Arcy

Pour l’eau potable, je comprend pas trop non plus. Utilisé en dernier recours je suppose mais ça change pas grand chose.
Pour le circuit fermé, ça vaudrait dire que tôt ou tard, il faudra utiliser de la clim pour refroidir le liquide. Vu qu’ils utilisent de l’eau, le refroidissement “classique” doit être à l’air (un peu comme certains centres de Free ?).



Et si c’est déjà la clim’ (au lieu de l’air), aucun intérêt pour le refroidissement de l’eau.


Disons que c’est le système de refroidissement des véhicules thermiques avec un radiateur pour refroidir l’eau.


Concernant les eaux (non-)potables, je pense qu’il faut s’intéresser à la classification, car une eau non-potable devrait effectivement pouvoir être utilisée pour des besoin non-liés à la consommation (nettoyage hydrique, irrigation, refroidissement, etc.).



Cependant… à moins d’une classification que je ne connaisse pas, une eau non-potable renferme pour moi toute eau non-traitée, renfermant potentiellement tout un tas de germes sources/véhicules de prolifération bactériologiques, et in fine de maladies lorsque parvenant au contact d’être vivants.
C’est je pense pour cela qu’une eau non-potable est interdite d’utilisation dans le domaine privé : cela créait des soucis de santé qui retomberaient sur le domaine public, donc par définition un problème de santé publique.



Il faudrait pouvoir permettre/encadrer la génération d’eau suffisamment traitée pour ne plus être source de prolifération, mais insuffisamment pour être potable.
Cela permettrait tout un tas d’utilisation.
La classification actuelle la prévoit-elle ?



Enfin, et quand bien même elle existerait, quid de son acheminement ?
Aujourd’hui, le réseau est fait pour de l’eau potable exclusivement.
Dans l’idéal, il faudrait un réseau annexe d’eau non-potable permettant d’alimenter les usages non-liés à de la consommation (toilettes, machines à laver - vaisselle, linge, etc.). Cela servirait aussi les entreprises, bien évidemment.
Je ne crois pas à une production exclusivement locale, sauf pour de petits besoins (potager ou équivalent).
Mais quid de la possibilité/du coût de tels chantiers ?


Berbe

Concernant les eaux (non-)potables, je pense qu’il faut s’intéresser à la classification, car une eau non-potable devrait effectivement pouvoir être utilisée pour des besoin non-liés à la consommation (nettoyage hydrique, irrigation, refroidissement, etc.).



Cependant… à moins d’une classification que je ne connaisse pas, une eau non-potable renferme pour moi toute eau non-traitée, renfermant potentiellement tout un tas de germes sources/véhicules de prolifération bactériologiques, et in fine de maladies lorsque parvenant au contact d’être vivants.
C’est je pense pour cela qu’une eau non-potable est interdite d’utilisation dans le domaine privé : cela créait des soucis de santé qui retomberaient sur le domaine public, donc par définition un problème de santé publique.



Il faudrait pouvoir permettre/encadrer la génération d’eau suffisamment traitée pour ne plus être source de prolifération, mais insuffisamment pour être potable.
Cela permettrait tout un tas d’utilisation.
La classification actuelle la prévoit-elle ?



Enfin, et quand bien même elle existerait, quid de son acheminement ?
Aujourd’hui, le réseau est fait pour de l’eau potable exclusivement.
Dans l’idéal, il faudrait un réseau annexe d’eau non-potable permettant d’alimenter les usages non-liés à de la consommation (toilettes, machines à laver - vaisselle, linge, etc.). Cela servirait aussi les entreprises, bien évidemment.
Je ne crois pas à une production exclusivement locale, sauf pour de petits besoins (potager ou équivalent).
Mais quid de la possibilité/du coût de tels chantiers ?


Certains récupèrent l’eau de pluie pour la chasse d’eau des wc. À la fin de l’article il y a un paragraphe sur la législation.
https://www.gammvert.fr/conseils/conseils-de-jardinage/la-recuperation-de-l-eau-de-pluie-pour-les-wc


kamui57

Certains récupèrent l’eau de pluie pour la chasse d’eau des wc. À la fin de l’article il y a un paragraphe sur la législation.
https://www.gammvert.fr/conseils/conseils-de-jardinage/la-recuperation-de-l-eau-de-pluie-pour-les-wc


Sacré facture à la fin de l’année 🤑 :francais:



Tandhruil a dit:


Il y a 2 choses que je ne comprends pas :




  • Pourquoi utiliser de l’eau potable

  • Pourquoi les systèmes de refroidissement ne sont pas en circuit fermé.




C’est probablement un circuit fermé, je suppose que quand l’eau extérieure (rivière) est trop chaude, tu ne peux plus t’en servir pour refroidir ton système, donc dans ce cas-là, ils utilisent le réseau d’au potable bien plus froid qu’une rivière sur-chauffée.
C’est ce qui se passe dans le Gard où on a éteint (ou mis au ralenti) des réacteurs nucléaires, car l’eau de la rivière était déjà à plus de 25° en amont et l’utilisé comme réfrodissement aurait cuit toute vie en aval…


Ou mais … Bête question:



Si l’eau de la rivière est déjà à 25°, par quelle magie l’eau du circuit potable serait-elle significativement plus froide ?


On pourrait très bien penser utiliser un circuit fermé avec de l’eau potable traitée pour récupérer la chaleur du data-center et l’amener dans un radiateur immergé pour que la chaleur s’échappe dans la mer.



Principe utilisé avec le watercooling de PC, sauf que le radiateur utilise de l’air pour le refroidissement.


Et quid de l’impact environnemental pour les écosystèmes marins à proximité de ce radiateur ? Ainsi que du réchauffement de l’eau de mer engendré alors que celle-ci voit déjà sa température augmenter dangereusement ?



Par contre je ne comprends pas qu’ils utilisent de l’eau potable pour cela. Je vois bien venir les effets négatifs d’une eau non potable (corrosion, etc). Mais ça peut se traiter en amont avec des osmoseurs etc au besoin. Sauf que le coût est pour l’entreprise. L’eau potable c’est la collectivité qui paie…
A voir l’impact environnemental ensuite. Mais dans tous les cas ça ne va pas piocher dans une ressource qui se fait de plus en plus rare.


Furanku

Et quid de l’impact environnemental pour les écosystèmes marins à proximité de ce radiateur ? Ainsi que du réchauffement de l’eau de mer engendré alors que celle-ci voit déjà sa température augmenter dangereusement ?



Par contre je ne comprends pas qu’ils utilisent de l’eau potable pour cela. Je vois bien venir les effets négatifs d’une eau non potable (corrosion, etc). Mais ça peut se traiter en amont avec des osmoseurs etc au besoin. Sauf que le coût est pour l’entreprise. L’eau potable c’est la collectivité qui paie…
A voir l’impact environnemental ensuite. Mais dans tous les cas ça ne va pas piocher dans une ressource qui se fait de plus en plus rare.


Avec un radiateur assez gros, il chauffera pas suffisamment pour avoir un impact : la mer c’est pas un fleuve, la quantité d’eau est quasi infinie pour l’échange.



Quand à l’impact environnemental, il y a eu un Data-center de construit : c’est déjà mort pour jouer le jeu de l’écologie. Par contre le problème d’eau potable est un réel sujet, et ça va se généraliser.



Donc soit tu coupes le data-center pour plus consommer d’eau potable, soit tu trouves une alternative.



Arcy a dit:


Effectivement, ça aurait pu être une solution



Sauf qu’ici, l’eau est utilisé en dernier recours, donc quand l’air ne suffit plus à refroidir. Si c’est pour faire passer dans un radiateur qui va à peine faire baisser la température, pour la réinjecter dans le circuit, je vois pas trop l’intérêt.



6 jours d’utilisations en 2 semaines, ça pourrait coller avec les fortes chaleurs (les nôtres en tout cas, j’ai pas connaissance de la météo locale à ce moment-là). Donc le passage par un radiateur aurait pas vraiment été utile dans ce cas. Je laisse à d’autres de préciser ou non, je sèche un peu.




Ils doivent utiliser cela en évaporation, ce qui est très efficace, et intéressant d’un point de vue carbone, mais pas ouf d’un point de vue consommation d’eau.


Un évaporateur marche très bien avec de l’eau non-potable. Moi aussi je m’interroge.


Ah, je me demandais pourquoi ne pas réinjecter cette eau, puisqu’elle est potable, dans le réseau, au moins pour l’irrigation. Tu réponds à ma question, “perdue” en évaporation.



misocard a dit:


Gné ?



84 000 000 L ==> 84 000 M³
12 à 20 Millions L ==> 12 000 à 20 000 M³
550 000 0000 L ==> 550 000 M³



Ou alors je ne suis pas encore réveillé




Non c’est moi qui s’est mal réveillé.
C’était juste pour dire que les chiffres ne sont pas si énormes que ça.
Surtout que la consommation globale des entreprise (microsoft y compris) excède à peine 1.1% de la consommation globale.



Pour l’eau potable, bah c’est l’eau du robinet. Faut bien l’eau propre pour mettre dans le circuit de refroidissement… Ca coute moins cher de mettre l’eau du robinet que de filtrer eux même l’eau je pense (c’est pas trop leur métier). Les gens utilisent bien l’eau du robinet pour arroser leur jardin. C’est la même logique. LOL


La consommation moyenne annuelle par habitant en Europe doit tourner autour des 32 850 Litres (33 m³)



Donc pour un seul data center on a la consommation de 16 667 Européens.



Si on prend en compte que le centre se situe à un endroit où je pense qu’il n’y a pas d’eau douce proche et de ce que je vois beaucoup de champs, je n’ai pas l’impression qu’une consommation élevée ne soit pas problématique.


L’eau est toujours potable en sortie ?
On ne pourrait pas créer un circuit d’alimentation en eau chaude pour les voisins ? Ou piscine ou center park…


Pas con comme idée.



AlbertSY a dit:


Non c’est moi qui suis mal réveillé. C’était juste pour dire que les chiffres ne sont pas si énormes que ça.




84.000 m3 / an = < 10 m3 par heure = 160 litres par minute.
Un robinet moyen ouvert au max débite 12 litres par minute.



Cette surconsommation d’eau est d’autant plus problématique que des fermiers s’étaient opposés à l’ouverture de nouveaux data centers




La traduction de “farmers” en français, c’est “agriculteurs”, pas “fermiers”.



Ce qui compte quand c’est la sécheresse, ce n’est pas la consommation moyenne annuelle, mais la consommation journalière.



L’article dit que Microsoft prévoyait entre 12 et 20 millions de litre par an, en ne consommant de l’eau que quand la température dépasse les 25°C, soit 6 jours en 2021. Donc l’estimation basse, c’est donc 126 = 2 millions de litre par jour où il fait plus de 25°C. L’INSEE dit qu’en moyenne, un français consomme 145 L par jour, donc une consommation de 2 millions de litre par jour, c’est l’équivalent de plus de 13 000 personnes.



Quand le datacenter de Microsoft ouvre les vannes, c’est donc comme si tu venais de rajouter 13 000 habitants dans ta zone de distribution. En période de sécheresse, c’est très loin d’être négligeable !


Rozgann


Cette surconsommation d’eau est d’autant plus problématique que des fermiers s’étaient opposés à l’ouverture de nouveaux data centers




La traduction de “farmers” en français, c’est “agriculteurs”, pas “fermiers”.



Ce qui compte quand c’est la sécheresse, ce n’est pas la consommation moyenne annuelle, mais la consommation journalière.



L’article dit que Microsoft prévoyait entre 12 et 20 millions de litre par an, en ne consommant de l’eau que quand la température dépasse les 25°C, soit 6 jours en 2021. Donc l’estimation basse, c’est donc 126 = 2 millions de litre par jour où il fait plus de 25°C. L’INSEE dit qu’en moyenne, un français consomme 145 L par jour, donc une consommation de 2 millions de litre par jour, c’est l’équivalent de plus de 13 000 personnes.



Quand le datacenter de Microsoft ouvre les vannes, c’est donc comme si tu venais de rajouter 13 000 habitants dans ta zone de distribution. En période de sécheresse, c’est très loin d’être négligeable !


En pressant le cloud trop vite il n’y a plus d’eau à faire pleuvoir pour 2023.



Et 6500 acqueducs d’habitation c’est aussi + d’énergie de pompage ou de traitement ultérieur.
Donc d’où vient leur eau ? :D



(reply:2089363:33A20158-2813-4F0D-9D4A-FD05E2C42E48)




Parce qu’elle circule dans une terre à 11°C ?



Au Pays-Bas, les data centers de Microsoft ont consommé 4 à 7 fois plus d’eau potable que prévu




En France, le 11 Aout, Mme Michu a bu 4 bouteilles d’eau au lieu d’une seule.



Bon, ok y a pas microsoft dans le titre. Mais quand même… 4 fois plus ! ca fait réfléchir.


6 à 10,5 Litres d’eau, elle va mourir Michu.



Et ce sont les chiffres de 2021, avec une faible chaleur en été, je n’ose pas imaginer les chiffres de 2022.



v1nce a dit:


L’eau est toujours potable en sortie ? On ne pourrait pas créer un circuit d’alimentation en eau chaude pour les voisins ? Ou piscine ou center park…




Ou un [réseau de chaleur] (des tuyaux avec du liquide calorifique dedans) à échelle locale. Un circuit interne réchauffe le circuit global, le data center agissant comme une chaufferie d’appoint. Ce qui permettrait de produire de l’eau chaude pour les usages locaux, les piscines comme les particuliers.
Il y en a un qui est déployé vers le centre-ville chez moi (y’a pas de data-center), et à l’air de bien marcher, ils l’étendent petit à petit chaque année.



Certes c’est encore assez nouveau comme système, et assez lourd à déployer à grande échelle, mais vu les enjeux de chaleur/refroidissement des data-centers actuels, ça devrait être quasi-obligatoire. Et à titre personnel, vu les enjeux énergétiques et hydrologiques actuels, je pense que c’est LE truc à déployer en masse.



Au lieu de ça, on bouffe de l’énergie pour chauffer de l’eau (même en été) et on en bouffe encore pour refroidir tout le monde : clim, data-centers, etc. :mad2:



v1nce a dit:


Parce qu’elle circule dans une terre à 11°C ?




Mais ça change quoi ? Si l’eau potable est maintenue fraîche par l’inertie thermique des canalisations enterrées, pourquoi une eau non traitée ne serait pas tout aussi rafraîchie si elle suivait un chemin similaire ?



(reply:2089402:33A20158-2813-4F0D-9D4A-FD05E2C42E48)
Le problème que je vois c’est qu’il faudrait 2 réseaux. Déjà que le réseau d’eau potable n’est pas très bien géré (en France au moins), alors 2.




Atreide_NI a dit:


Le problème que je vois c’est qu’il faudrait 2 réseaux.




D’où l’existence du réseau Climespace à Paris.



AlbertSY a dit:


Dans tous les cas, tout cumulé (Microsoft et toutes les entreprises) consommerait 1.1% de la consommation totale, y a pas de quoi à s’alarmer en somme




Au contraire, je trouve qu’une multinationale qui consomme 1,1% de la conso d’un pays, c’est beaucoup.
Ça dépend si on voit le circuit de refroidissement à moitié vide, ou à moitié plein :francais:


Je crois que c’est la conso de la zone et pas du pays entier.



La consommation totale des ménages tournait autour des 818 000 000 000 de Litres au pays bas.
Les entreprises 386 000 000 000 de Litres



Données de 2019



Donc les 550 000 000 de litres sont un faible pourcentage du total.



Le soucis c’est que le data center se trouve dans une zone agricole, au bord de la mer, je n’ai pas vu de rivière naturelle sur google map, donc l’eau potable doit être compliquée à acheminer par là.


misocard

Je crois que c’est la conso de la zone et pas du pays entier.



La consommation totale des ménages tournait autour des 818 000 000 000 de Litres au pays bas.
Les entreprises 386 000 000 000 de Litres



Données de 2019



Donc les 550 000 000 de litres sont un faible pourcentage du total.



Le soucis c’est que le data center se trouve dans une zone agricole, au bord de la mer, je n’ai pas vu de rivière naturelle sur google map, donc l’eau potable doit être compliquée à acheminer par là.


Ce que j’en ai vu, c’est en bordure de l’IJsselmeer. Qui est un lac. D’eau douce.



(reply:2089469:33A20158-2813-4F0D-9D4A-FD05E2C42E48)




Ah, merci, j’étais persuadé que c’était de l’eau de mer.



Du coup … j’ai encore plus de mal à comprendre pourquoi ils utilisent de l’eau potable, ils sont à 5 KM (par la route) du lac.



Mais c’est effectivement beaucoup moins grave que je ne le pensais.



L’association néerlandaise des data centers rappelle cela dit que « l’eau potable [pour les personnes] prime toujours sur l’eau pour l’industrie », et qu’ « il est donc très peu probable qu’une pénurie d’eau potable survienne à cause des centres de données ».




Si l’eau consommée vient d’une ressource qui ne se renouvelle pas en continue (nappe phréatique par exemple), les prélèvements participent au risque de pénurie.



AlbertSY a dit:


84 millions de litres, 12 à 20 millions de litres initialement estimés par Microsoft et la municipalité 550 millions de litres d’eau potable soit 0,5 % les entreprises avaient de leur côté utilisé 650 millions de litres, soit 0,6 %



Etc,



Ce sont des gros chiffres, alors qu’à notre niveau en tant que simple consommateur, on exprime la consommation d’eau en mètre-cube (soit par unité de 1000 litres).



SI on utilise les même terminologies, ce donnerait :



84 milles litres, 12 à 20 milles litres initialement estimés par Microsoft et la municipalité 550 milles de litres d’eau potable soit 0,5 % les entreprises avaient de leur côté utilisé 650 milles litres, soit 0,6 %



Dans tous les cas, tout cumulé (Microsoft et toutes les entreprises) consommerait 1.1% de la consommation totale, y a pas de quoi à s’alarmer en somme




Tout à fait, c’est complètement normal qu’une seule entreprise consomme autant en 6 jours que 1 million de particuliers en 1 an.
Aucun besoin de changer quoi que ce soit, d’ailleurs la Terre se porte très bien comme ça :incline: :yes:


84 millions de litres, c’est juste la consommation annuelle d’un peu plus de 2 000 personnes. En moyenne, un européen consomme 100 L par jour, donc cela fait 36 500 L par an pour chacun d’entre nous, soit un peu plus de 2 000 personnes pour arriver à 84 millions. Et on parle d’un data center qui sert à des millions de personnes, voire des dizaines de millions.



Est-ce vraiment si énorme que ça ? Oui, si on réduit l’utilité des data center à faire tourner Office 365 en cloud mais c’est évidemment bien plus que ça. On ne peut pas faire de miracle, tu mets un champ de blé à la place du data center, tu consommeras des dizaines de millions de litre d’eau aussi.



Et puis l’eau n’est pas perdue non plus. Elle n’est surement plus potable à la sortie, mais elle ne disparaît pas, et elle est probablement bien moins polluée à la sortie que dans l’évier de chez pas mal de gens.


Weepangel

84 millions de litres, c’est juste la consommation annuelle d’un peu plus de 2 000 personnes. En moyenne, un européen consomme 100 L par jour, donc cela fait 36 500 L par an pour chacun d’entre nous, soit un peu plus de 2 000 personnes pour arriver à 84 millions. Et on parle d’un data center qui sert à des millions de personnes, voire des dizaines de millions.



Est-ce vraiment si énorme que ça ? Oui, si on réduit l’utilité des data center à faire tourner Office 365 en cloud mais c’est évidemment bien plus que ça. On ne peut pas faire de miracle, tu mets un champ de blé à la place du data center, tu consommeras des dizaines de millions de litre d’eau aussi.



Et puis l’eau n’est pas perdue non plus. Elle n’est surement plus potable à la sortie, mais elle ne disparaît pas, et elle est probablement bien moins polluée à la sortie que dans l’évier de chez pas mal de gens.


Pas vraiment d’accord sur le calcul. Comparer une consommation annuel avec une consommation de 6j, c’est biaisé ! Il faut tout mettre par jour pour pouvoir faire des comparaisons :




  • datacenter : 84 millions L / 6 = 14 000 m3/j

  • personne : 35m3 (conso annuel) / 365 = 0, 096 m3/j

  • ratio : 146 000.



Les datacenters de Microsoft ont donc, par jour, consommés autant que 146 000 personnes. On est bien loin des justes 2 000.



Qui plus est, cette consommation supplémentaire n’intervient pas à n’importe quelle moment, elle intervient à des moments où il fait chaud, donc plus enclin à être en période de sécheresse, où on “chasse” le gaspillage.



Mais du coup, cela soulève également une autre question : que se passerait-il s’il y avait pénurie et que priorité était donné aux personnes. On arrête le datacenter ?


Weepangel

84 millions de litres, c’est juste la consommation annuelle d’un peu plus de 2 000 personnes. En moyenne, un européen consomme 100 L par jour, donc cela fait 36 500 L par an pour chacun d’entre nous, soit un peu plus de 2 000 personnes pour arriver à 84 millions. Et on parle d’un data center qui sert à des millions de personnes, voire des dizaines de millions.



Est-ce vraiment si énorme que ça ? Oui, si on réduit l’utilité des data center à faire tourner Office 365 en cloud mais c’est évidemment bien plus que ça. On ne peut pas faire de miracle, tu mets un champ de blé à la place du data center, tu consommeras des dizaines de millions de litre d’eau aussi.



Et puis l’eau n’est pas perdue non plus. Elle n’est surement plus potable à la sortie, mais elle ne disparaît pas, et elle est probablement bien moins polluée à la sortie que dans l’évier de chez pas mal de gens.


Quand il n’y aura plus d’eau, il n’y en aura ni pour les DC, ni pour les personnes, ni pour le blé …
Mais tout va bien.
Je rejoins
Tout va bien. Le parechoc de notre véhicule vient d’heurter le mur. C’est encore bon, il y a d’abord tout le compartiment moteur à défoncer avant d’arriver à l’habitacle …


Les clouds tournant sous GNU/Linux, et consommant donc moins d’énergie que la concurrence, on n’ose imaginer l’explosion de la facture si les serveurs avaient tourné sous w10 ou w11.
Donc avant de critiquer le DC, je m’intéresserai plutôt au pourquoi du gaspillage énergique honteux côté clients… Idem côté disques : les dernières distros GNU/Linux montent à 10Go d’occupation logiciels libres classiques inclus, quand windows est déjà à 60 - avec juste quelques mises à jour, et sans logiciels tiers !
Écologiquement parlant, microsoft reste donc un désastre évident.


“L’association néerlandaise des data centers rappelle cela dit que « l’eau potable [pour les personnes] prime toujours sur l’eau pour l’industrie », ”
Qui ? Ah. On a confiance.



fdorin a dit:


Les datacenters de Microsoft ont donc, par jour, consommés autant que 146 000 personnes. On est bien loin des justes 2 000.




Il y a juste un tout petit détail à ne pas négliger : les datacenters de Microsoft ont consommé de l’eau pour servir des clients. En réalité, ce n’est pas réellement Microsoft qui a consommé, mais les clients, qui au bout du compte sont des personnes. Évidemment que le datacenter concentre la consommation et cela la rend considérable, mais est-ce que la consommation aurait réellement été moindre si tous les clients avaient refroidi leurs serveurs sur leurs propres sites ?



Et accessoirement, pour des applications comme le refroidissement industriel, utiliser de l’eau non potable c’est permis. Au moins en Belgique :



https://www.vrt.be/vrtnws/nl/kijk/2022/08/20/aquafin-gezuiverd-water-arvato_51031270/



(quote:2089834:33A20158-2813-4F0D-9D4A-FD05E2C42E48)
Évidemment que le datacenter concentre la consommation et cela la rend considérable, mais est-ce que la consommation aurait réellement été moindre si tous les clients avaient refroidi leurs serveurs sur leurs propres sites ?




C’est justement le problème. Qu’importe le nombre final de clients, la concentration fait que la consommation d’eau se fait localement au datacenter, tandis que les clients eux peuvent être partout dans le monde…




https://www.vrt.be/vrtnws/nl/kijk/2022/08/20/aquafin-gezuiverd-water-arvato_51031270/




Je suis français de France. Comme beaucoup de mes congénères, je ne parle ni ne lit le néerlandais :roule:



fdorin a dit:



Je suis français de France. Comme beaucoup de mes congénères, je ne parle ni ne lit le néerlandais :roule:




Ah… oui, désolé. Y’a pas les sous-titres en FR ? Enfin bref une station d’épuration rejette 90% des eaux traitées, propres mais non potables, alors qu’elles pourraient être réutilisées pour la réfrigération, et en plus on pourrait l’avoir gratuitement. Mais les utilisateurs potentiels rechignent devant le coût, mais ça devient intéressant si les sécheresses se multiplient. Puis un gars de l’usine d’à côté dit que c’est bien mais bon voilà quoi, ils utilisent une piscine par jour, et on va essayer de la rendre potable en plus.



fdorin a dit:


Pas vraiment d’accord sur le calcul. Comparer une consommation annuel avec une consommation de 6j, c’est biaisé ! Il faut tout mettre par jour pour pouvoir faire des comparaisons :




  • datacenter : 84 millions L / 6 = 14 000 m3/j

  • personne : 35m3 (conso annuel) / 365 = 0, 096 m3/j

  • ratio : 146 000.



Les datacenters de Microsoft ont donc, par jour, consommés autant que 146 000 personnes. On est bien loin des justes 2 000.



Qui plus est, cette consommation supplémentaire n’intervient pas à n’importe quelle moment, elle intervient à des moments où il fait chaud, donc plus enclin à être en période de sécheresse, où on “chasse” le gaspillage.



Mais du coup, cela soulève également une autre question : que se passerait-il s’il y avait pénurie et que priorité était donné aux personnes. On arrête le datacenter ?




Et prendre ce nombre de 6 jours est biaisé aussi. Il a été utilisé par l’auteur de l’article cité avec les statistiques de Weather Data, qui sont certainement fiables, je n’en doute pas, mais la région a des températures très souvent proches de 25 degrés l’été. C’est trop facile de prendre les jours supérieurs à 25 degrés. Les relevés météo ne sont pas une science exacte tant c’est localisé et les températures peuvent varier à quelques km seulement.



J’ai fait pareil avec les données de AccuWeather, et entre mai et septembre 2021, je compte 14 jours où la température est au delà des 25 degrés dans cette ville. On est loin des 6 jours de l’article.



Et on peut aussi se dire que lorsque la température a été de 24 ou 25 degrés exactement, Microsoft a pu avoir besoin de refroidir plus efficacement son data center également. Et on trouve 25 jours où la température maximale a été de 24 ou 25 degrés. Ce sont donc potentiellement 39 jours l’année dernière où Microsoft a pu utilisé le water cooling.



De plus, parmi les 84 millions de litre, 9 millions ont été utilisé pour autre chose que le refroidissement, donc diviser 75 par ce nombre aurait plus de sens dans le calcul. Et rien ne nous dit non plus que les 75 millions de litres n’ont servi intégralement que pendant ces jours-là non plus…



Je suis d’accord que faire une moyenne annuelle n’est pas la solution idéale, mais en faire une moyenne par jour ne l’est pas non plus. Nous n’avons pas assez d’informations. Il faudrait que Microsoft précise de lui même les jours de fonctionnement et si les 75 millions ont été utilisés à 100% uniquement ces jours-là.


Tout à fait. L’idée, c’est d’avoir une estimation. Et mon message était pour dire que l’estimation initiale était plus qu’erronée d’un bon facteur 70 au moins.




J’ai fait pareil avec les données de AccuWeather, et entre mai et septembre 2021, je compte 14 jours où la température est au delà des 25 degrés dans cette ville. On est loin des 6 jours de l’article.




Et pour continuer dans votre sens (manque de précision sur les données) mais à contre courant de votre argumentaire, Il faudrait aussi savoir où la température est prise au niveau de AccuWeather. Est-ce en coeur de ville ou à proximité ? Car il fait généralement plus chaud de quelques degrés en ville ;) Et si on regarde sur une carte, le datacenter est plutôt situé en campagne.




Et on peut aussi se dire que lorsque la température a été de 24 ou 25 degrés exactement, Microsoft a pu avoir besoin de refroidir plus efficacement son data center également. Et on trouve 25 jours où la température maximale a été de 24 ou 25 degrés. Ce sont donc potentiellement 39 jours l’année dernière où Microsoft a pu utilisé le water cooling.



De plus, parmi les 84 millions de litre, 9 millions ont été utilisé pour autre chose que le refroidissement, donc diviser 75 par ce nombre aurait plus de sens dans le calcul. Et rien ne nous dit non plus que les 75 millions de litres n’ont servi intégralement que pendant ces jours-là non plus…




Il ne faut pas surinterpréter non plus. Certaines données proviennent de Weather Data, d’autres de Microsoft lui-même. Donc quand Microsoft dit qu’il n’utilise de l’eau que s’il fait plus que 25°, inutile d’aller chercher les températures de 24°.



Pour les 9 millions, qu’importe. Il y a un flou sur son utilisation, puisque d’un côté, ces 9 millions de litres servent à autre chose qu’au refroidissement, mais que de l’autre, Microsoft précise qu’il n’utilise pas d’eau en deça de 25°C. Quoi qu’il en soit, ça va changer le chiffre global de 10%, mais l’ordre de grandeur restera le même malgré tout.



Maintenant, on peut aller plus loin, et rapporter la consommation par rapport à la commune de Hollands-Kroon (commune où est installée le data center), qui était d’un peu moins de 50 000 habitants en 2012 d’après Wikipédia. On arrive quand même à une consommation qui est 2 à 3x supérieure à celle de la commune. C’est donc loin, très loin d’être négligeable.


Fermer