EPR de Flamanville : retour sur la mise en marche du 57e réacteur nucléaire français
Apprends à compter avec le nucléaire : CP0, CP1, CP2, P4, P’4, N4, EPR
Le réacteur nucléaire de Flamanville a produit ses premiers électrons ce week-end. C'est le premier d’un nouveau genre en France et le quatrième au niveau mondial. L’occasion de revenir sur cet EPR (Evolutionary Pressurized water Reactor), ses promesses, retards et déboires.
Le 23 décembre 2024 à 16h30
12 min
Hardware
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Ce samedi 21 décembre 2024 à 11h48, les équipes d’EDF « ont réalisé la première connexion au réseau électrique national de l’EPR de Flamanville ». Le réacteur a produit 100 MW de puissance électrique, loin des 1 600 MW de sa puissance nominale.
« Un évènement historique »
« C’est un évènement historique pour toute la filière nucléaire française. Le dernier démarrage d’un réacteur en France remonte à celui de Civaux 2, il y a 25 ans », affirme Luc Rémont, PDG d’EDF. Le réacteur est en marche après 17 ans de travaux – dont 12 ans de retard – et une explosion des coûts.
Après ce premier couplage, le chemin est encore long avant d’atteindre un régime de croisière : « les phases d’essais et de connexion et de déconnexion au réseau électrique se poursuivront pendant plusieurs mois, sous le contrôle de l’ASN [Autorité de sûreté nucléaire, ndlr], jusqu’à ce que le réacteur atteigne 100 % de puissance ».
40 ans après, un troisième réacteur à Flamanville
Ce premier branchement sur le réseau d’EDF est l’occasion de revenir un peu sur ce nouveau réacteur. Première question, pourquoi nouveau alors que la centrale nucléaire de Flamanville est en fonctionnement depuis maintenant 40 ans ?
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Commentaires (73)
Le 23/12/2024 à 18h23
Il lui faudra dépasser les aléas inhérents au démarrage d’une machine si complexe et obtenir les autorisations réglementaires de la nouvelle autorité de sûreté, l’ASNR. « On fonctionnera au niveau de puissance qui nous sera autorisée », avait déclaré, prudent, le directeur de Flamanville 3 Grégory Heinfling, lors d’une réunion de la commission locale d’information (CLI), en septembre dernier.
D’ici là, une autre question majeure se pose à EDF : combien coûte l’électricité qui va sortir de l’EPR de Flamanville ? Entre 110 et 120 euros le mégawattheure (MWh) selon l’estimation de la Cour des comptes en 2020. « Nous ne partageons pas plus d’informations sur ce point », dit EDF, sans contester publiquement ce chiffrage. Pas non plus d’indication sur un éventuel effet prix du couplage pour 2025 : « Les mécanismes sont complexes et ce n’est pas l’objet d’aujourd’hui », a balayé Régis Clément.
Le 25/12/2024 à 00h20
Et pourquoi il ne pourrait pas ?
As-tu des éléments factuels & techniques qui te permettent de penser le contraire ?
Actuellement en période de rodage pour 6 mois.
Vu les milliers d'ingé. qui ont bossé et bossent encore sur cette machine très complexe, j'aurai du mal à imaginer au 31 Mai: "ha ben non, mince, ça bloque à 1200MW seulement, on a oublié un truc..."
Le 25/12/2024 à 09h03
Le 25/12/2024 à 10h00
Le 25/12/2024 à 11h28
Le capot de la cuve ? Tellement grossière que l'ASN a quand même donné son feu vert pour un an d'utilisation car toujours dans la tolérance mais tolérance basse de l'acier utilisé.
Je t'invite à lire la fiche Wikipédia sur cet EPR et comment les Allemands ont une double responsabilité aussi dans l'histoire et nous ont bien plantés .
EDF n'est pas tout propre non plus avec une gestion de projet calamiteuse jusqu'en 2015.
Le rapport Foltz (ex patron de Peugeot - Citroën) est particulièrement riche et intéressant.
Le 25/12/2024 à 12h54
Malfaçons comme les soudures ou le béton. Tout cela est dans la fiche wiki. Franchement heureusement que l'ASN fait son boulot. Si pour vous un projet qui va bien est un projet qui multiplie par 4-5 sa durée et son budget avec une forte accumulations de malfaçons alors ok. Mais excusez moi si je ne suis pas entousiaste.
Le 25/12/2024 à 22h47
Le 23/12/2024 à 22h54
Attention, concernant éCO2mix les valeurs en MW au dessus du graphe et les pourcentages à droite sont de l'instantané au moment pointé par le curseur vert. Il est donc faux de dire que les pourcentages sont "pour la semaine dernière" alors que ce sont ceux du 16/12 à minuit.
A minuit effectivement le solaire produit peu chez nous :P
Le 24/12/2024 à 00h38
Modifié le 25/12/2024 à 00h36
L'énergie produite sur une période, elle par contre , est fonction du temps par définition (mais pas calculée/mentionnée sur le graph) :
E = P x t
Modifié le 23/12/2024 à 23h39
Je trouve dommage que l'évolution du coût estimé ne soit pas expliquée. Je doute que ce soit évident pour tout le monde qu'elle est due en bonne partie aux coûts financiers, pas exactement au chantier en lui-même. Autrement dit à chaque retard le coût global augmente automatiquement, même dans le cas où celui de la construction en elle-même ne change pas, simplement parce qu'EDF est endettée et doit emprunter davantage que prévu tant que l'EPR de Flamanville ne produit pas ce qu'il était censé produire.
En ce qui concerne le suivi de la production électrique, il y a Electricity Maps et Energygraph.info en complément d'éCO2mix.
Enfin, j'aurais préféré une fin d'article orientée vers le futur, évoquant l'EPR2, voire l'étude massive publiée par RTE en 2021, mais peut-être est-ce en réserve pour un prochain article ?
Modifié le 23/12/2024 à 23h31
Avec une valeur à 1USD le W déployé en solaire (valeur 2024), l’équivalent en puissance crête est de 4,3 Milliards de dollars, soit moins cher que le premier EPR de la tête de série.
Si on part sur un facteur de charge de 14%, « l’équivalent » solaire couterait 30 Milliards, en étant optimiste, sans le foncier, sans les batteries nécessaires à l’intermittence (ce qui nous emmènerait beaucoup plus haut), vs 20 Milliards pour l’epr tête de série « seulement ».
Et je ne parle même pas de l’empreinte en co2 et en matériaux d’une telle installation, largement supérieure à n’importe quel EPR, quels qu’en soient les paramètres.
D’ailleurs la solution solaire n’est pas vraiment équivalente tant l’intermittence est forte là quand nous avons besoin de l’énergie (en hiver), mais il fallait bien oser la comparaison.
Bon, on peut se dire que c’est tout de même un bon choix malgré tout, d’autant plus que les epr suivants vont couter moins cher, selon tout probabilité.
PS je ne suis pas anti solaire, du tout.
C’est une excellente solution pour diminuer l’empreinte CO2 du fossile, ou faire de l’auto production.
Mais si on doit se passer du nuc, il faut savoir ce que les alternatives impliquent réellement.
Modifié le 24/12/2024 à 00h07
Modifié le 24/12/2024 à 00h24
À titre de comparaison, la Commission de régulation de l’énergie (CRE), l’autorité régulatrice, a estimé que le coût complet des réacteurs nucléaires déjà construits serait de 60,7 euros le mégawattheure sur la période 2026-2030 (en euro 2022), avec une tendance à baisser les années suivantes. Ces montants sont à comparer aux 70 euros le mégawattheure auquel EDF s’engage à vendre son électricité, dans le cadre de nouvelles règles prévues après 2025.
Donc on est bien au-dessus des valeurs cibles fixées.
Pour les grands parcs éoliens en mer si on regarde le PPE on est entre 50 et 60 euros le mégawattheure pour les mâts posés sur les fonds marins – les éoliennes flottantes sont plus chères, autour de 110 à 120 euros le mégawattheure. Le parc en construction au large de Dunkerque serait moins cher avec un coût de 44 euros le mégawattheure d'après ce qu'ils disent.
Pour le photovoltaïque d’ici à 2050 le coût de production devrait être de l’ordre de 30 euros le mégawattheure pour le solaire au sol, et environ 45 euros pour les grandes toitures, selon les estimations de RTE. Le coût devrait rester élevé pour les installations de petite taille sur toiture, autour de 110 euros le mégawattheure.
D’ici à 25 ans, l’éolien terrestre devrait produire pour un peu moins de 40 euros, et les centrales hydrauliques sortent une électricité à 50 euros, toujours selon RTE. Les centrales à biomasse restent, elles, très chères, à l’exemple de la centrale à bois de Gardanne, qui va sortir du courant entre 250 et 260 euros le mégawattheure,
Mais comme le souligne aussi Olivier Houvenagel, directeur de l’économie chez RTE « Il est difficile de comparer des filières sans regarder les différences de services rendus et de profils de production, et donc l’enjeu de la flexibilité ». Bref, comme d'hab. on a besoin d'un mixe.
Pas forcément justement, les nouveaux vont nous coûter certes moins chers enfin le prix normal (si on nous refait pas le coup du retard & de la panne) mais l'électricité produite sera tout aussi chère.
Et si on prends l'institut négaWatt, qui élabore des scénarios de référence (sur un système électrique 100 % renouvelable), « c’est le film qui est le plus intéressant et il est très clair : il y a dix ou quinze ans, le nouveau nucléaire paraissait moins cher. Mais depuis, les courbes se sont inversées, et la différence est aujourd’hui de 1 à 3 ».
Le 24/12/2024 à 08h26
Cela dit, j’ai du mal à comprendre la différence énorme de coût pour l’epr à l’exploitation par rapport aux solutions alternatives (et tout particulièrement nuc legacy), comment expliquer cette différence ?
Le 24/12/2024 à 09h05
En prenant au complet les cycles de vie de chaque techno, c'est pas aussi rose que ça le renouvellable.
Dans les prix pratiqués pour le Nuc EDF doit intégré les coûts de démentellement estimés de la centrale, ce qui n'est pas pris en compte pour l'éolien. D'ailleurs, pour l'éolien, généralement, ils laissent les socles en béton ...
Modifié le 24/12/2024 à 14h10
Le vrai coût du nucléaire est juste complètement fou... c'est pour ça qu'on en parle pas et qu'on ne le considère pas financièrement, parceque si on le faisait, le nucléaire serait juste de la folie.
Le 25/12/2024 à 20h30
"Le coût est fou [...] c'est pour ça qu'on en parle pas" : le coût est fou (donc on en parle puisqu'on peut en trouver la valeur), ou on en parle pas et on ne peut pas dire qu'il soit fou.
Cigéo c'est environ 15 milliards d'euros pour gérer les HA-VL, coût à ventiler sur 100 ans (150 millions d'euros par an)
Le 26/12/2024 à 00h49
Mais bon, on peut toujours déclarer par décret que la demi-vie du plutonium 235 a été rabaissée à 100 ans, ou qu'après 100 anbs il n'est plus dangereux pour la santé de boire de l'eau aromatisée à l'iode 129...
Bref, après 100 ans, les générations suivantes n'ont qu'à payer si elles trouvent nos déchets trop dangereux...
Le 26/12/2024 à 12h23
Le 26/12/2024 à 07h47
Exemples: gestion des cours d'eau, gestion des mines (position des mines), gestion de sols pollués (transformés en zone habitables dans lesquels les gens font un carré potager) ...
Le 26/12/2024 à 12h26
Le 26/12/2024 à 15h55
En gros, en 100 ans, on est sur du "on dit" et du "légende de cimetierre indien", mais fondés sur du réel.
L'année dernière, un trou s'est formé dans un champ (2m de profondeur, boyau taille humaine creusé horizontalement). Les plus vieux disaient qu'il y avait des caches de la guerre et que c'est pour cela que ce terrain n'était pas construit.
On ne sait pas (ou plus) gérer ce genre de terrain.
Dans 200ans, les anciennes centrales seront des endroits maudits...
Se rappeler pourquoi il y a telle ou telle règle, c'est trop pour certains. Et quand une règle n'a pas de sens visible, on finit par la contourner ou ne pas l'appliquer. Et on l'oublie.
(en bonus: entre les touristes et l'armée russe, il y a suffisamment d'accidents sur les terres autour de Chernobyl pour se dire qu'on a la mémoire collective très courte)
Le 26/12/2024 à 22h42
Tu sous-estimes beaucoup la capacité, et surtout la volonté, à transmettre un savoir. Il y a un siècle, les archives étaient sur papier, ça se recopiait avec des fautes, il y a eu des pertes (accidentelles ou volontaires). Ce sont des choses auxquelles on est plus attentif aujourd'hui, et sur lesquelles les solutions idéales sont recherchées (permanence des stockages, stratégies d'archivage). Il y a des normes pour traiter l'archivage et la transmission des informations.
De plus, Cigéo ne sera pas un trou dans un coin pendant le siècle d'exploitation, puisque ce sera une installation industrielle, le but étant que, dans 100 ans, on ferme physiquement le site pour que plus personne n'ait à y travailler (personne ne va creuser pour rien 500m dans des roches argileuses).
Dans 200 ans, leurs sites seront comme celui de la centrale de Zion (démantelée en 10 ans) : utilisable pour tout usage.
Le 27/12/2024 à 08h24
Le 27/12/2024 à 18h40
Le 25/12/2024 à 10h06
Le 26/12/2024 à 12h30
C'est pris en compte, mais souvent sous-estimé. Les techniques de fabrication intègrent de plus en plus l'aspect du recyclage, justement pour éviter de se retrouver à enterrer des pales d'éoliennes (pas sûr que ce soit extrêmement polluant, mais c'est a minima bête de perdre ces matériaux).
Le 24/12/2024 à 13h18
Il semble que ce soit surtout le coût du projet : le document cite (en 2020, donc), un quadruple des coûts. Quid des futures augmentation encore ?
Si on revient à des coûts "normaux", on retomberait rapidement sur 50 €/MWh (ici même moins, à 40-50 €/MWh, ce qui parait surprenant avec une unité unique de production).
On paie donc ici l'unicité du réacteur, les retards avec ce qu'ils impliquent (financièrement, en changement des règles/normes impliquant aussi un emballement du retard).
Le retard et ses conséquences n'a en théorie rien d'anormal; ce qui surprend sont l'amplitude et l'incapacité à sortir du cercle vicieux, d'où cette sensation de "trop gros pour échouer", comme dans les structure qui échappent à tout contrôle, ici un projet qui dépasse ses décisionnaires, incapables de trancher et/ou d'obtenir du soutient politique afin endiguer cet emballement.
La différence entre la théorie et la pratique dans la gestion des grands projets, dirons-nous.
Peut-être étions-nous meilleurs à cet exercice dans les années 1950-1960, avec une forte affirmation du secteur public, des fonctionnaires valorisés, une forte volonté politique et une vision long-termiste ?
Je pose cet étonnement et cette réflexion là. À méditer.
Le 25/12/2024 à 11h37
Ca reste quand même un scandale mondiale que le financement et le remboursement d'un emprunt sans risques (on est obligé de consommer de l'electricité, donc monopole et l'assurance, c'est l'Etat...) va jusqu'à tripler/quintupler le prix de la centrale.
Comme indiqué par refuznik, sur ce niveau de montant et de durée (l'amortissement est sur 40ans), juste prendre 1% de taux d'emprunt en plus va doubler le cout, et on passe vite d'un 30€/MWH a taux 0 à des 50-90-120€/MWH "juste" avec le cout de l'emprunt sur les marchés.
C'est d'une stupidité sans noms, et juste un transfert de plus d'argent public vers le privé...
Et a ça on rajoute l'ARENH et on se rend compte que nos gouvernements ont filer 10 fois le coût réel de l’électricité au capital...
EDF devrait rouler sur l'or, et l'Etat de même, comme avant Gisgard...
(J'imagine a peine un cout de revient "normal" à 30€ d'EDF durant la période COVID/Guerre en Ukraine, nous aurions eu un excédent commercial en centaine de milliards...).
Ca plombe le pays (électricité pas cher = industrie qui s'installe et est compétitive, le contraire = industrie qui se barre, cf : Allemagne).
Le 30/12/2024 à 01h22
Tout d'abord, évidemment que les nouvelles centrales vont coûter moins cher que Flamanville, puisque ce dernier était une tête de série, conçu et construit en même temps.
Mais surtout, des simplifications ont lieu entre l'EPR et l'EPR2, qui ont été détectées par le chantier de Flamanville : la quadruple redondance va passer en triple redondance, et la double paroi de protection va passer en simple (mais de l'épaisseur de la double), simplifiant grandement la conception et la construction.
Et forcément, cela va influer sur le prix, puisque 84% du prix de l'électricité vient de la construction et du fonctionnement de la centrale. Or, centrale moins chère+simplifiée veut dire que mécaniquement ces coûts baissent. Surtout que ces centrales sont conçues pour 60 ans minimum dès le début (et donc rentabilité calculée sur cette période).
Bref, le nucléaire reste extrêmement bon marché surtout que notre système électrique est conçu pour lui. Changer pour des EnR demanderait de changer foncièrement le réseau, et ça, en plus de la pilotabilité, ça a aussi un coût qui plombe largement les EnR.
Modifié le 24/12/2024 à 17h09
Edit : formulation
Le 25/12/2024 à 20h32
Le 30/12/2024 à 01h40
Il faut donc obligatoirement du pilotable pour prendre le relais en cas de manque.
Le problème étant que ce pilotable vient faire doublon le reste du temps, et donc sera moins rentable, entraînant une augmentation des prix. C'est déjà le cas aujourd'hui, où les EnR sont prioritaires sur le réseau et font donc baisser la rentabilité du nucléaire.
On a besoin de pleins d'énergie, faut donc effectivement investir beaucoup aujourd'hui. Mais faire le choix des EnR juste parce que ça fait bien, c'est pas le meilleur moyen d'avancer.
Au lieu de lancer _que_ 6 EPR2, faudrait en lancer une vingtaine, pour profiter au maximum de la construction en série, même si ça s'étale un peu dans le temps.
Le nucléaire reste moins émetteur de carbone que le PV ou l'éolien, utilise moins de place au sol, et est pilotable, le tout avec un prix modéré prouvé (contrairement aux prédictions des prix du PV en 2050…). C'est, _aujourd'hui_, le choix à faire.
Modifié le 30/12/2024 à 10h14
"Mais faire le choix des EnR juste parce que ça fait bien, c'est pas le meilleur moyen d'avancer." -> autre exemple de phrase stérile qu'on peut inverser qui abîme le débat : "Mais faire le choix du nucléaire juste parce que ça fait bien, c'est pas le meilleur moyen d'avancer."
Enfin, même s'il y avait assez de capacité industrielle pour faire du 100% nucléaire, je ne suis pas d'accord avec cette approche, car il n'y plus qu'une seule technologie. Or dans mon commentaire précédent, j'ai argumenté sur le fait qu'il valait mieux ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier. Le scénario RTE avec 50% ENR et 50% nuc n'est pas plus cher. Alors pourquoi s'en priver ?
Edit : pour RTE, il ne peut pas y avoir plus de 50% de nucléaire dans le mix électrique dans 50 ans.
Le 30/12/2024 à 10h40
"La proposition industrielle la plus haute de
la filière consiste à date à atteindre un parc
nucléaire d’une capacité complète de 50 GW
en 2050, dans un scénario de relance volon-
tariste du nucléaire." (Donc c'était pas dans 50 ans, mais en 2050.)
nuancé par "Cette projection pourra être amenée à évoluer avec
le temps : sans réinvestissement dans la filière,
sa capacité projetée à long terme continuera de
diminuer, tandis qu’une décision rapide de relance
pourrait conduire, ultérieurement, à revoir à la
hausse ses perspectives."
puis juste après "Un parc de 50 GW est susceptible de produire de
l’ordre de 325 TWh en 2050. Un tel volume repré-
sente, dans la trajectoire de consommation de réfé-
rence, environ 50 % de la production d’électricité
nationale. La part relative du nucléaire dans la pro-
duction varie selon la trajectoire de consommation
considérée : dans le scénario « sobriété », un parc de
50 GW pourrait alimenter environ 60 % des besoins,
dans le scénario « réindustrialisation profonde » envi-
ron 44 %. Il n’y a donc aucune limite intrinsèque à la
part du nucléaire dans les différents scénarios."
Modifié le 30/12/2024 à 11h29
Là encore, il faut voir le rapport RTE à ce sujet https://assets.rte-france.com/prod/2022-06/Futurs%20%C3%A9nerg%C3%A9tiques%202050%20_%20rapport%20complet.zip. La projection en 2050 (page 958) dit :
- Biomasse - Bois : 66 gCO2 eq/Kwh
- Biomasse - Biogaz agricole : 70 gCO2 eq/Kwh
- Photovoltaïque : 14 gCO2 eq/Kwh
- Eolien terrestre : 13 gCO2 eq/Kwh
- Eolien en ler : 7 gCO2 eq/Kwh
- Hydrolique : 6 gCO2 eq/Kwh
- Gaz : 81 à 120 gCO2 eq/Kwh
- Hydrogène : 35 gCO2 eq/Kwh
- Nucléaire : 6 gCO2 eq/Kwh (soit autant que l'hydrolique ou presque autant que l'éolien en mer qui sont des ENR)
- Charbon : 1100 gCO2 eq/Kwh
- Batteries stationnaires : 26 à 90 gCO2 eq/Kwh selon les scénarios
Donc quand on dit que le nucléaire émet moins de CO2 par rapport aux ENR, non seulement, ce n'est pas toujours vrai, mais en plus c'est négligeable si on compare avec les énergies fossiles. Ce n'est pas un facteur de décision pour moi entre nucléaire et ENR. Et souvent, quand je vois ces arguments, je vois rarement pour nuancer la citation des points négatifs comme le problème des déchets nucléaires, les problèmes éventuelles de contamination des sous sols, le risque faible d'accident, mais le danger énorme d'un accident nucléaire, etc. Je n'arrive pas à comprendre cette vision uniquement centrée sur les points positifs d'une technologie que l'on souhaite défendre, et une autre uniquement centrée sur les points négatifs d'une technologie que l'on souhaite enterrer. C'est vraiment dommage de vouloir orienter le débat que dans un sens. C'est ce qui fait que le débat sur ces questions n'est pas bon à mon sens.
Edit : rajout des batteries stationnaires
Le 30/12/2024 à 18h39
1. Il ne peut pas y avoir plus de 50% de nucléaire : tu cites un passage qui montre que le nucléaire peut représenter 60%, donc déjà tu te tires une balle dans le pied. Ensuite, si on se lance vraiment dedans, on peut la créer la capacité industrielle. Il suffit de le vouloir vraiment.
2. Je suis d'accord que multiplier les technologies _peut_ être un avantage. Sauf quand ça se fait au détriment des autres technologies.
3. Le prix : d'où le scénario 50/50 serait au même prix que le 100% nuke ? Parce que, rappel, les 50% d'EnR doivent avoir un backup pilotable, ce qui redonde une partie du parc, et donc augmente son coût intrinsèque.
4. Sur le CO₂, pareil, tu prends pas en compte le service rendu : le nucléaire est à 6gCO₂eq/kWh, en étant pilotable, et centralisé. Les EnR ne sont pas pilotables, et demandent une modification du parc électrique, ce qui a un coût pécunier, mais en CO₂eq également. Regarde en Allemagne, leurs éoliennes ont un backup au charbon. Ca influe forcément sur le CO₂ total. Et ils doivent reconstruire une partie de leurs grilles électriques, ce qui ajoute au total.
Bref. Je vois vraiment pas quels sont les points positifs des EnR dans un cas comme la France. Parce que si tu prends le système électrique dans son ensemble, il y en a pas vraiment.
Oui, le nucléaire a des inconvénients, notamment le coût et la gestion des déchets. Mais le coût est étalé sur 60 ans, et les déchets sont gérés (contrairement au CO₂ des autres techno…)
Ce qui fait que pour moi, le choix est facile à faire.
Modifié le 30/12/2024 à 21h18
Le chiffre de 64%, ça concerne uniquement le scénario de consommation "sobriété". Or les personnes qui défendent le nucléaire à tout prix ne sont pas trop pour le scénario sobre dans leur vision des choses, c'est mon avis. Dans le cas d'une consommation plus élevé, c'est plutôt 44%, et le scénario dit de "référence" est à 50%. Donc non, je me tire pas une balle dans le pied ! Je sais simplement faire preuve de nuances...
Je vois pas trop pourquoi débattre, ce n'est pas un débat. Vous n'allez que retenir les arguments qui vous intéressent, là où j'essaye d'avoir une position qu'équilibre. 50%, c'est la position d'équilibre même pour RTE, mais vous savez mieux qu'eux. Le GIEC soutiens les ENR ET le nucléaire dans ses quatre scénarios, mais vous savez mieux qu'eux. Je réitère le fait que je trouve dommage ces débats sur l'énergie, où finalement, c'est artificiellement polarisé, comme beaucoup de choses.
Je vois pas trop pourquoi j'essaye de prendre des sources sérieuses (900 pages quand même), s'il vous suffit de dire, "oui le bon sens c'est moi, je prends les arguments que je veux, le positif pour le nucléaire, le négatif pour les ENR, donc la conclusion c'est 100% nucléaire, même si personne ne se semble se projeter comme ça dans le milieu".
Edit : corrections
Le 30/12/2024 à 23h20
"Il ne peut pas y avoir plus de 50%" c'est nuancé ? Non. C'est péremptoire. Surtout quand les chiffres montre qu'il peut y avoir plus. Rappel : pour démonter une négation, il suffit d'un contre exemple.
Après, les attaques ad personam, ce sont pas des arguments non plus.
Tu veux que je source mes arguments ? Comment je source "les EnR c'est pas pilotable" ? Parce qu'on en est à ce niveau là, visiblement. Je ne fais qu'appliquer de la logique, de base, à partir d'éléments évidents :
- Les EnR sont intermittentes (je parle du PV et de l'éolien)
→ Donc il faut un backup pilotable
→ Donc le prix et le coût CO₂ de l'énergie finale est plus élevé que l'EnR seule
C'est pas un raisonnement compliqué.
Mais OK. Je vais poser une seule question :
Dans une hypothèse 50/50. On est le 24 décembre, et ça fait une semaine que y'a pas de vent. Il est 20h. Les batteries sont à plat (puisque pas de vent et peu de soleil. Le nuke est à fond mais couvre que 50% de la demande.
On fait quoi pour les 50% de la population restante ? Sérieusement. Ces personnes n'ont plus d'électricité ? Ou quoi ?
(j'ai oublié, pour simplifier, l’hydraulique, qui représente ~15%, mais qui ne change fondamentalement rien à la question, il s'agit juste de 35% de la population restante, du coup)
Modifié le 31/12/2024 à 00h32
Non, ce n'est pas un contre exemple. C'est juste que dans un espace commentaire, je donne la version simple, et je développe si nécessaire. En développant, on est toujours plus nuancé, c'est normal.
Pour répondre à votre unique question précédente, cherchez le mot "intermittent" dans le rapport de RTE que je vous ai cité. Vous y trouverez des réponses importantes.
Deuxièmement, page 14, on peut trouver "1.1 Un objectif de neutralité carbone en 2050"
puis "1.5 Les options sur la table : un système électrique « renouvelable + nucléaire »
ou « 100 % renouvelable » à terme"
Donc dès le sommaire, ça annonce la couleur. Je n'y peux rien, inutile de vous en prendre à moi, ni de prétendre que je n'ai pas remarqué que les ENR était intermittentes.
Vous sous-entendez que parce que les ENR sont intermittentes, fin du débat, on passe au nucléaire, car sinon, c'est soit le blackout total soit un niveau de CO2/Kwh excessif, mais ne vous citez pas de rapport ou d'expertise qui dit que ce sera forcément le cas. Mais dans le même temps, on peut inverser la question. Que se passerait-il s'il ne devait pas avoir assez de nucléaire pour supporter la demande ? Là, encore, lisez le rapport de RTE qui parle de la fin du parc nucléaire de deuxième génération comme un impensé français, et parle même de ce genre de débat très polémiques que nous avons.
Je soutiens que RTE dit que c'est soit ENR, soit ENR+nucléaire dans les options possibles, avec les engagements climatiques à prendre en compte, je cite qui le dit, soit RTE, et la (les) page qui le dit. Je ne fait que citer une position. Ce n'est pas moi qui le dit, inutile de vous en prendre à moi.
Donc à minima, vous devriez quand même vous demander pourquoi RTE dis tout cela, avant de vous positionner.
Vous me demandez d'expliquer comment on peut gérer une perte sèche d'énergie ENR un 24 décembre, mais en dehors du fait que vous ne traitez pas le cas de la perte sèche suite à la fermeture des vielles centrales nuk, ou à l'augmentation de la consommation d'électricité lié à la transition énergétique, en réalité, j'ai déjà répondu en creux dès mon premier commentaire à cette question. Vu que ne l'avez pas pris en compte, et comme vous vous présentez comme le plus objectif, je me dis qu'il vaut mieux que vous preniez le temps d'avoir votre propre interprétation du rapport de RTE. Je n'ai plus rien à ajouter à ce que j'ai déjà dit. J'ai déjà répondu à toutes vos questions, même avant que vous me les posiez, ne vous en déplaise. Et comme vous semblez imperméable à mes réponses, très franchement, je vois pas quoi rajouter.
Enfin, si je ne vous ai pas convaincu, et si vous ne m'avez pas convaincu, admettez tout de même que la conversation est stérile ! Nous serions au moins d'accord sur un désaccord !
Edit : corrections
Le 31/12/2024 à 12h29
Ah, et notes que les scénarios de RTE ne sont pas les scénarios possibles, mais les scénarios qu'on lui a demandé d'explorer.
Enfin, bien sûr que tu ne m'as pas convaincu. T'as pas apporté d'arguments pour le faire. Citer le sommaire d'un rapport, c'est pas comme ça qu'on débat. Mais c'est pas grave. Si t'es satisfait, c'est ce qui compte…
Modifié le 31/12/2024 à 13h17
Modifié le 31/12/2024 à 13h16
Le 31/12/2024 à 13h38
Le 31/12/2024 à 13h20
Tandis que vous, depuis le début, vous dites que plus de 50% de nucléaire c'est possible, mais il est ou le rapport qui dit que le scénario médian qui permet de faire plus de 50% de nucléaire ? Vous n'avez rien cité, mais vous me prenez de haut, tout en estimant être un meilleur débatteur. Et vous continuez de me tutoyer sans mon accord.
Le 30/12/2024 à 21h25
Modifié le 02/01/2025 à 10h35
https://fr.statista.com/statistiques/1382848/nombre-morts-par-source-de-production-d-electricite/
Un accident tel que tchernobyle n'est absolument pas possible sur les réacteurs autres que RBMK de l'URSS, et cet accident fait quasiment la totalité des morts. Sans tchernobyle le risque est même beaucoup moins important par térawatt-heure d'électricité produite.
Les réacteurs sont en perpétuelle amélioration en France, même Fessenheim qui a été fermé, avait eu les modifications suite à l'accident de Fukushima (rendant l'enceinte béton étanche même en cas de fonte du réacteur).
Le plus important étant que le recul que nous avons sur le nucléaire avec beaucoup de réacteurs moins sécurisés que les réacteurs français est parmi les sources le moins dangereuses (en France nous somme les seuls a faire autant de mises a niveau des réacteurs existant grâce à l'ASN).
C'est comme si on comparaît les 1 ers avions, avec les avions de ligne d'aujourd'hui.
Le rapport RTE est la vision du transporteur d'électricité. Ce n'est pas la seule visions.
Pour info, le coût de la modification du transport de l'électricité est astronomique pour s’adapter aux ENRs jusque 2040 : dans les 100 Mrd
D'autres ordres de grandeur que je trouve intéressants :
Production depuis les débuts du solaire + éolien : 570 TWh cumulés jusqu'en 2023 (coût dans les 100 Mrd)
Un unique EPR : 1.6*0.9*24*365*60 = 756 TWh devraient être produit sur les 60ans minimum prévues d'activité.
Je ne sais pas d'ou tu sort les chiffres que tu donnes pour le co2 ? (Pas mal me semble éloigné de la réalité) Pour la France, derniers chiffres ADEM (https://base-empreinte.ademe.fr/donnees/jeu-donnees chiffre qui on peu bougé depuis au moins 10 ans) :
Nucléaire 3,7g
Gaz 418g
Fioul 730g
Charbon 1060g
Hydrologique 6g
Éolien terrestre 14,1g
Éolien en Mer 15,6g
Photovoltaic 43,9g
Edit : lien manquant
Modifié le 31/12/2024 à 12h18
Deuxièmement, si j'ai pris la peine de dire "le risque faible d'accident, mais le danger énorme d'un accident nucléaire" comme simplement à ranger dans les inconvénients, c'est bien parce que je voulais donner le signal que je faisais bien la différence entre risque et danger. Alors pourquoi utiliser la technique de l'homme de paille si vous souhaitez réellement discuter ? Concernant le fait que pour vous, le danger n'est pas si important, je ne souhaite pas me lancer dans débat aussi sérieux dans un espace commentaire. Mais ce qui est sûr, c'est qu'il me semble qu'on entends toujours dire que le risque 0 n'existe pas. Pour Fukushima (puisqu'ils ne faudrait pas tenir compte de Tchernobyl), ce n'est pas seulement le tsunami qui a provoqué l'accident, c'est des dysfonctionnements conceptuelles de certaines pièces qui les rendaient inopérantes et de l'architecture même du bâtiment qui étaient mauvais. Donc, si vous ne rangez pas ça dans la catégorie "inconvénient" (même pour dire que le risque est faible), que voulez vous que je réponde quand par ailleurs le lis en retour je suis censé accepter uniquement les inconvénients des ENR (exemple, ils prennent trop de place), et ignorer totalement les "faux" inconvénients factuels du nucléaire dont les faits devraient être enlevés des statistiques comme ça hop l'inconvénient il a disparu. Qu'est que je suis censé répondre ? Que vous devriez conduire avec des lunettes en réalité augmentée qui vous cachent les éoliennes quand vous roulez en campagne ou sur l'autoroute et "hop, il n'y a plus d'inconvénient" ? D'autant que personnellement, je trouve pas ça moche les éoliennes.
Edit 1 : corrections
Edit 2 : * -> environ
Le 31/12/2024 à 19h17
Je connais ce rapport par des résumés. Mais effectivement je ne l'ai pas lu (ouvert avec ton lien mais j'ai tout de suite laissé tombé !).
Pour la partie empreinte carbone, ce qui m'a le plus interpellé est le gaz ! D'un facteur 3-4 en dessous de ce que permet la loi de Carnot. Mais il y a certainement une explication... Peut être pour le thermique ? Et non pas électrique ? (Je ne sais pas).
Le rapport est clairement un des plus importants, car il a été financé ! Mais le choix de a qui le financement a été donné, a sont importance. Je fais simplement remarquer que pour des dépenses dans le réseau, ils on intérêt à faire le plus possible d'ENR.
C'est la 1er fois que je te répond il me semble. Tu me semble vraiment sur la défensive... en tous les cas mes remarques me semblait apporter quelque chose.
Le 31/12/2024 à 19h27
https://fr.statista.com/statistiques/1382848/nombre-morts-par-source-de-production-d-electricite/
Le 02/01/2025 à 13h02
Concernant le rapport de RTE, peut être effectivement que RTE a intérêt à avoir un réseau plus maillé via les ENR, c'est une bonne remarque. La question qui vient après, c'est est-ce qu'il y a un organisme compétent qui ne peut que défendre l'intérêt général et non les siens ? C'est peut être le prix à payer le manque d'indépendance quand on ne veut pas de service publique et quand ont souhaite plutôt plutôt des entreprises, mais c'est sans doute une autre histoire. Maintenant, ce n'est pas parce que votre épicerie a intérêt à vous vendre des légumes qu'il ne faut pas en acheter.
On peut en tout cas dire que RTE est une entreprise qui assure une mission de service public : garantir l’alimentation en électricité à tout moment et avec la même qualité de service sur le territoire national. On peut aussi observer les rapports d'autres institutions. On peut par exemple citer le GIEC qui dans ses dernières positions a plutôt tendance à dire que nucléaire+ENR est la bonne solution, mais c'est moins précis étant donné sur ça porte sur une recommandation mondiale. En France, certains partis vont plutôt dire que le rapport RTE va trop dans le sens des ENR et d'autres vont plutôt dire que RTE est trop timoré sur les ENR et est trop pro nucléaire. Donc là dessus, je trouve que ça fait pas beaucoup avancer le problème. L'association négaWatt plaide pour une réduction de 30% de la consommation si ma mémoire est bonne, avec 100% ENR. Ils annoncent que c'est complètement possible. C'est une association donc, il n'ont pas d'intérêt financier à défendre, mais il n'ont pas de mission de service public. Il y a aussi Carbone 4. Mais c'est une société sans mission de service public. Carbone 4 n'a pas produit de rapport équivalent à ceux de RTE et négawatt. Souvent, c'est Jean Marc Jancovici qui parle à la TV ou ailleurs, et qui est présenté comme quelqu'un venant de Carbone 4. Il répète souvent "là c'est la position de Carbone 4", ou "la c'est seulement ma position, par celle de Carbone 4". A la fin, on ne sais pas très bien si c'est Carbone 4, l'enseignant énergéticien Jancovici, ou l'avis personnel de Jancovici sans faire un tableau détaillé de tout ce qu'il a dit dans quel cadre. En tout cas, il est très pro-nucléaire. Autant il a fait beaucoup de travail pour défendre la cause climatique ou la vulgarisation sur l'énergie, sur le problème de intermittence, autant, il a un parti pris trop orienté pour qu'il envisage à mon sens de voir s'il est réellement possible de faire avancer les ENR dans la bonne direction. Il passe plus de tend à y trouver des problèmes qu'à y trouver des solutions. Pourtant d'autres trouvent des solutions à l'intermittence, mais il feinte de ne pas le voir, et surtout il tranche la question à notre place. Et pour le coup, on peut dire qu'il a intérêt soit à défendre les intérêt de Carbone 4, soit à défendre ses positions personnelles. Personnellement, je peux comprendre sa communication franchouiarde. Il peut parler à des députés, à des ingénieurs, ou dans un bar exactement de la même façon, et ça semble fonctionner très bien. Vu qu'il parle à la TV et qu'il n'a pas beaucoup de temps pour dire les choses, je comprend vraiment sa stratégie de communication. Mais le revers de la médaille, c'est qu'il impressionne. Il apparaît comme l'homme du peuple idéal qui parle à tout le monde, presque un fantasme. Les personnes qui le suivent et l'idôlatrent peuvent quand même parfois être taxés de sectaires. Il est pourtant critiqué par moment, "pour son discours nucléariste tellement truffé d’erreurs et de raisonnements fallacieux qu’une correction s’avère essentielle". D'ailleurs, je crois que Jancovici a dit une fois dans une interview quelque chose comme "Quand quelqu'un vous parle d'ENR, demandez lui que faite vous un 24 décembre si les éoliennes ne tournent plus" (trop long à retrouver la source dans une vidéo, donc j'en suis pas sûr. C'est pour ça que je demande toujours les sources quand quelqu'un affirme quelque chose. Ce qu'on pense ne vient jamais uniquement de nous même, ni de "notre bon sens", ni de notre "objectivité". Mais par exemple, quand regarde cette page de Jancovici, pourquoi à aucun moment il ne parle d'hydrogène comme énergie de stockage/destockage des ENR, même pour dire que c'est pas bien ? Voilà toutes les raisons où personnellement, je préfère partir du rapport de RTE comme base de réflexion.
Pour revenir au sujet du MIX, ce qu'on peut simplement se dire, c'est que c'est clair que le nucléaire, c'est très compliqué à mettre en place, et ça prend beaucoup de temps. On parle souvent du projet EPR de Flamanville comme un retard cher, voir comme un scandale, et on attribue souvent ça comme le fait que c'est normal, c'est le premier (depuis longtemps), ça va finir par prendre avec les suivants. Ca parait logique, mais ce n'est pas tout à fait le premier. EDF a participé à celui d'Angleterre et à celui de Chine je crois (mais pas à 100%). Donc ce que je veux dire, c'est que dire que c'est une énergie pilotable est un peu trompeur, car encore faut-il avoir quelque chose à piloter. Concernant Flammaville, il faudra quand même l'arrêter pour réparer la cuve si j'ai bien compris, avec toute la lourdeur sans doute que cela implique que de manipuler des matériaux contaminés, et s'il n'y a pas de nouveaux problèmes entre temps. C'est une chose de pas avoir d'électricité le 24 décembre, c'en est une autre de ne pas en avoir du tout. Tandis que les ENR peuvent être mis en place assez rapidement en comparaison. Si une éolienne ne fonctionne plus pour défaut important, personne ne le remarquera, sauf les techniciens. A la limite, ça fera l'objet d'un fait divers dans la presse locale. Donc en fait, il me semble que si on fait un raisonnement de surface de ce type, on arrive à la même conclusion que RTE ou que cette du GIEC (qui ont une analyse beaucoup plus profonde), c'est à dire qu'il faut développer les deux technologies.
Concernant le stockage d'énergie via les ENR, il y a l'hydrogène, mais il ne peut pas dépasser un seuil en stockage si j'ai bien compris, car il n'y a pas tant d'endroit où le stocker. Est-ce suffisant ? Est-ce maîtrisable ? Ce qui est sûr, c'est que vu que personne en politique semble d'accord sur le sujet, ça va pas beaucoup avancer.
Il y a d'autres moyen de stockage à envisager, mais ce n'est que de la R&D. Est-ce qu'il y a assez d'argent de fléché sur le stockage des ENR en R&D ? Ca pourrait faire l'objet d'un autre débat, mais personnellement, je trouve qu'il y a pas assez d'argent en R&D, pour une technologie pourtant censée être moins mature que le nucléaire, tandis qu'il y en a beaucoup plus d'injectée dans la R&D du nucléaire.
Concernant Tchernobyl et le nombre de morts, les chiffres sont quand même discutés (avec des amplitudes énormes). Je n'ai pas de position, et je n'ai pas envie de me lancer dans ce débat. Je sais que Jancovici cite le chiffre 4000 morts de l'OMS. Mais une étudie de Forbes parle d'une centaine de morts, une autre issue d'une étude "COMMISSIONED BY Rebecca Harms, MEP, Greens/EFA in the European Parliament WITH THE SUPPORT OF The Altner Combecher Foundation" parle plutôt de 30000 à 60000 morts en tenant compte des cancers, et Greenpeace parle plutôt de 200000 morts. Tout est résumé ici : https://www.rtl.fr/actu/debats-societe/35-ans-apres-combien-de-morts-la-catastrophe-de-tchernobyl-a-t-elle-fait-7900024368. Quand la question est posée à Jancovici quand il parle de 4000 morts : "et les autres chiffres" ? il balaye ça d'un revers de main, dit que les autres chiffres, c'est pas sérieux, et c'est tout. Wikipédia dit la même chose en creux, c'est à dire que les études liées au parlement européen ou au à Greenpeace ne sont pas publiées dans des revues scientifiques, donc elles sont exclues. Sachant qu'en réalité, c'est sans doute compliqué de faire une réelle étude indépendante dans la région vu le manque de transparence politique de l'époque dès le début de la crise, et c'est aussi compliqué de savoir si une personne a eu un cancer à cause de la centrale, ou pas. Mais on peut citer aussi les vérifications des chiffres faites par ce journaliste, où il parle d'une fourchette qui peut aller jusqu'à 200000 morts, qui ne se positionne ni tranche. On peut aussi citer l'ONU de 2006 qui parle d'une fourchette allant jusqu'à 93000 morts. Comme je l'ai dit, je préfère ne pas me positionner ni débattre de cela.
Toutefois, 30Km de rayon à enlever d'un pays, plus le coût énorme que cela représente, cela peut faire beaucoup en fonction de la taille du pays. Donc de toute façon, quelque soit pour moi les chiffres qu'on attribut où l'affect qu'on y met, c'est quand même à ranger dans la catégorie "inconvénient", et même "gros inconvénient". C'était juste le sens de mon propos au départ. D'autant que Tchernobyl comme Fukushima aurait bien plus mal se passer quand on s'intéresse à leur histoires respectives. Si en plus je spécule, je me suis toujours demandé si la chute de l'URSS n'était pas liée en partie à Tchernobyl (pour le meilleur et/ou le pire), vu les moyens énormes qu'ils ont du mettre en place pour stopper la crise (1 million d'homme mobilisés d'après mes vagues souvenirs+énormément de ressources mobilisées). Maintenant, je ne souhaite plus insister, mais je demande, est-ce qu'on peut simplement dire en 2024 que le nucléaire est dangereux puis passer à autre chose ?
Concernant le gaz, il peut quand même être utilisé avec les ENR à mon avis, tant que ce n'est pas trop important. Je n'ai pas regardé dans les détails, mais vu de loin, je peux faire un raisonnement de surface en disant qu'il y a 22 jours rouges par ans en abonnement Tempo. Donc on peut dire qu'éventuellement, si rien ne va un jour, on peut lancer les centrales à gaz sans que cela n'impacte réellement le bilan carbone annuel. Par contre je suis sûr que compter uniquement sur le gaz pour gérer l'intermittence des ENR donnera un mauvais bilan carbone comparé au nucléaire. Ca ne peut être qu'une solution de replis temporaire dans l'année.
Donc, voilà, au final, sur toutes les positions évoquées en terme de rapport/étude/expertise, et donc, si j'ignore les positions de partis politiques, il y a 1 position "nuk+ENR ou 1 position juste ENR" (RTE), 1 position "NUK+ENR" (GIEC), et 1 position "juste ENR" (negaWatt). Les ENR sont là dans tous les scénarios de toutes les études existantes. Si vous avez une autre étude à citer, je suis preneur.
Le 02/01/2025 à 19h57
Le fait de pouvoir publier implique en général d’être spécialiste du milieux, et d'être relu par d'autres spécialistes. Le milieux en question est la "médecine nucléaire" ! Milieux qui n'a pas de lien direct avec les réacteurs nucléaire, la quasi totalité sont spécialiste dans le cadre des procédés utilisés en médecine.
Pour info un scanner abdominal fait 7 mSv. Si t'a un problème de santé avec investigations, tu peux avoir 5-10 scans dans l'année.
https://afcn.fgov.be/fr/dossiers/applications-medicales/comparaison-des-doses-de-rayonnements
Les mSv mesurent l'impact biologique des radiations sur la santé humaine pour les fortes doses, mais visiblement pour les doses inférieurs à 100mSv on ne mesure pas d’impact (ou du moins tellement faible que pas vraiment mesurable).
Si tu devait prendre les même calcules "sans seuil" (que sur les papiers de Greenpeace), il serait complètement aberrent de permettre de faire des scans à tous vas ... Il serait question de combien de millions de morts tous les ans dans le monde ? Sachant que s'il y a un effet il est tellement faible qu'on n'arrive même pas à l'observer...
Les études autour de Tchernobyl sont peut être compliqué, mais la majorités des études sur l’effet des radiation ne sont pas du tout dans ce cadre ! Mais pour l'utilisation en médecine. Les exposition de la population lié à l'accident est elle par contre plutôt bien connue.
Tu dis que les accidents passé auraient pu être plus grave, oui mais aussi moins grave. L'avantage d'avoir le recule, est de ne pas avoir besoin de faire des suppositions. On observe ce que l'on a ... On peux dire la même choses sur tous les sujets, dire que ca aurait pu être différent.
Par contre tu dis qu'on devrait miser sur une solution de stockage pour les ENR. Peut être devront nous mettre plus de moyen (je n'en sais rien). Mais surtout aujourd’hui il n'y a pas de solution satisfaisante. On devrait miser sur une possible solution future ? Je n'ai pas trop de doute qu'on arrivera à trouver une solution, mais dans combien de temps ? 30 ans ? 200 ? Plus ? On ne sait pas (même en y mettant les moyens), et avec quelle impact ?
Installer les ENR n'est pas du tout facile non plus. En France il est question sur la trajectoire actuelle de l'ordre de 100 Md en plus d'investissements en raison de la partie ENR pour les 15 prochaines années rien que pour la partie réseau.
J'ai fait remarquer que la production des ENR éolien + solaire depuis leur début on produit moins que ce que va produire un seule EPR. ENR qui on couté dans les 100 Md (5x plus). EPR qui est une tête de série 20 Md (13 Md construction, 7 Md pour les taux d’intérêt / Banques).
Dans l'exemple du 24 décembre, je ne comprend pas exactement quelle est l'avantage que tu voie avec les ENR par rapport à un ou quelques réacteurs à l’arrêt ? Si la production du pays est ENR (donc principalement éolien et solaire). Dans un cas (quelques réacteurs) on a une faible proportion de la production qui manque, et dans le cas ENR, pratiquement toute la production qui peut être à zero (peut être moins longtemps, mais plusieurs fois par an). Les effets ne sont pas du tout les même !
Jancovici peut avoir des examples caricaturaux, mais aujourd'hui malheureusement c'est une des façons le plus utilisé pour être audible ... Perso je n'ai pas lu grand chose, mais je l'ai trouvé très caricatural dans ca BD (sans énergie = homme des cavernes : perso je n'aime pas). Mais clairement ca ne veut pas dire qu'il n'y a rien à prendre.
En résumé :
- ENR il faut trouver un moyen de stockage (il n'existe pas aujourd'hui)
- les réacteurs nucléaires eux sont une solution existante réaliste (d'un point de vue impacte carbone)
- en moyenne les réacteurs passées sont clairement parmi les moyens de production avec le moins d’impacts sur la santé
- je fait remarquer qu'en plus les réacteurs français sont bien moins risqué que le modèle moyen, parce que pas les 1ers réalisées (donc avec un petite expérience), et grace à l’adaptation continue (chose que ne font pas forcement autant les autres pays)
Pour information tous les réacteurs en France sont à eau pressurisé (plus haute température que sans), ce qui leur permet d'avoir un échangeur. En gros l'eau en contact avec le combustible ne sort pas du bâtiment réacteur (ce n'était pas le cas de Fukushima). Il me semble qu'une grande partie des émissions de la radioactivité était du à ca.
Clairement tout le monde est d'accord que Tchernobyl est une énorme catastrophe ! Mais grace au recule y compris malheureusement à travers cette catastrophe, nous ne somme pas du tout dans la même situation aujourd’hui !
Tout est une question de dosage, des impacts associées, des risques que l'on prends à chaque fois.
Il n'y a pas de solution parfaite. Le but étant d'avoir le moins défaits négatifs. Sur les pollutions, les couts (il y a aussi d'autres sujets important), ...
De mon point de vu, il est aussi important d’être le plus souverain possible en ce qui concerne les énergies (une grande partie des guerres y sont liés). La France n'est pas du tout souveraine aujourd'hui pour les ENR, mais on pourrait aussi l'être pour le photovoltaic et l'éolien (question de choix politiques).
Dans le rapport de RTE, la plupart des scénarios se basent sur le stockage, sans savoir si on saura le faire (visiblement t'en a conscience). Il peut être intéressant de faire des projections, mais partir dans une voie qui n'est potentiellement pas possible en est une autre.
L'Hydrogène est toujours loin d'être une solution envisageable aujourd'hui pour le stockage.
Les personnes qui on participé au GIEC sont certainement beaucoup mieux informé que nous pour orienter des éventuelles choix ... le milieux scientifique me semble avoir une organisation qui permet les résultats les plus rationnels (dans notre société actuelle).
Modifié le 02/01/2025 à 21h21
Concernant le reste, globalement je suis d'accord, et du coup, c'est un peu ce que tout le monde dit. Il n'y a pas vraiment débat en fait. C'est que je dis depuis le début, ce sujet est artificiellement polarisé.
"Mais clairement ca ne veut pas dire qu'il n'y a rien à prendre." -> non, mais c'est pourtant plus sur ses non travaux, c'est à dire ses opinions, qu'on débat, pas vraiment sur les travaux effectivement réalisés des autres. Même quand on le cite pas, c'est bien lui qui parle au final.
" Il peut être intéressant de faire des projections, mais partir dans une voie qui n'est potentiellement pas possible en est une autre." -> C'est valable pour toutes les voies, on est pas vraiment avancé avec ce genre de phrases :)
"L'Hydrogène est toujours loin d'être une solution envisageable aujourd'hui pour le stockage." -> source ?
"Les personnes qui on participé au GIEC sont certainement beaucoup mieux informé que nous pour orienter des éventuelles choix ... le milieux scientifique me semble avoir une organisation qui permet les résultats les plus rationnels (dans notre société actuelle)." -> Oui, c'est pour ça que je cite des rapports, et non des discours camouflés en faisant croire que l'objectivité va de soi. Dans tout ce fil de discussion en partant de mon commentaire initial, je suis presque le seul à le faire. Il n'y a que vous qui avez cité les chiffres que le nombre de morts/Kwh. Pourquoi ne pas expliquer ça aux autres plutôt qu'à moi ?
Le 03/01/2025 à 12h22
Les sources sont nécessaires quand il est difficile de trouver l'information correspondante. Tu semble savoir pas mal de choses, et savoir chercher les informations. Nous ne somme pas en train de faire un article scientifique non plus ... après je peux retrouver les sources sur quelques point si besoin.
"Hydrogène est toujours loin d'être une solution envisageable aujourd'hui pour le stockage." Peut être j’aurai du dire "à ma connaissance" ? C'est une piste sur laquelle il a déjà été mis pas mal de moyens, et sera une solutions à certains problèmes, mais à ma connaissance c'est loin d’être une solution de stockage pour l'électricité (rendement théorique maximal d'environ 25%, et énorme problème du stockage physique ...). Dans des messages au dessus tu semblais avoir conscience d'au moins certaines des énormes difficultés ...
"C'est valable pour toutes les voies ..."
Ce n'est pas la même chose de faire quelque chose qu'on à déjà fait à une échelle équivalente (parc nucléaire), et faire des projections sur des choses dont la faisabilité n'as pas été prouvé !
Parc existant (que l'on veut améliorer), est très faible émetteur de CO2, et parmi les plus sur de toutes les solutions envisagées ... il reste la peur de la technologie, qui est bloquante ! Les réponses techniques ne me semble pas être la meilleur réponse à une peur, mais de regarder le passé me semble une bonne façon non technique / plus parlante de voir le problème ! (on a la chance de pouvoir le faire).
Le problème de la technique est qu'on est pas à l’abri de passer à coté de choses que l'on a pas prévu (on peut minimiser, mais ça arrive tout le temps : par exemple il y a des morts dans tous les domaines).
Par rapport à la dernière partie, tu semble pourtant insensible à l'argument de Jancovici sur le fait que ce ne sont pas des articles scientifique (que ce ne sont pas des spécialistes reconnues...). Après si au moins ils se basent sur les consensus scientifiques ça pourrait être des explications entendables ! Mais ce n'est au moins pas le cas pour l'article que je connait de greenpeace, de mon expérience, la partie qui pose question est toujours sur l'estimation des cancers que j'ai exposé. J'ai fait la démarche plusieurs fois d'essayer de vérifier le fondé de documents, et suis prêt à le faire encore, mais on ne peut pas le faire tout le temps !
Modifié le 04/01/2025 à 22h10
Concernant le stockage, vous dites que "Hydrogène est toujours loin d'être une solution envisageable aujourd'hui pour le stockage." Vous rajoutez "à votre connaissance". Mais vous dites aussi que les publications à commité de lecture sont importantes. Suite à cette discussion, vous savez au moins que RTE, l'ADEME, ou negaWatt, ont écrit leur propres études, et RTE dis que l'hydrogène est envisageable pour le stockage, donc à votre connaissance, vous savez au moins ça. Et même si la preuve n'est pas faite, il reste que c'est envisagé et envisageable pour RTE. Ensuite, pour les publications avec commité de lectures sur le sujet, d'une part, il y en a, d'autres part, une publication de ce type ne concernera que 16 pages en général dans un journal. Donc on pourra y parler d'un aspect, mais pas y intégrer 900 pages de rapport à l'intérieur. Et je ne vois pas comment un commité de lecture va relire puis discuter ces 900 pages. Ça ne se passe pas comme ça. Et puis de toute façon, on parle de recherche, qui par nature peut être à sujette à discussion.
Il peut ensuite y avoir des agrégations d'articles, et par construction, on peut imaginer avoir une synthèse dans un article. Donc par exemple, cet article scientifique à commité de lecture d'une revue classée Q1 parle de la possibilité de stockage en Espagne de l'électricité d'ici 2030 : https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/S0360319920314452. Ce n'est qu'un exemple.
Je pense que si vous n'étiez pas convaincu jusque là, vous ne le serez pas plus avec cet article d'autant que le conditionnel est utilisé. Mais au moins, vous savez que c'est envisagé.
Ensuite concernant le rendement de l'hydrogène, RTE a chiffré le prix au kWh en tenant compte de tout le système électrique, et ce chiffrage ne fait pas diverger les chiffres. Ce n'est pas toute la consommation qui sera en hydrogène, donc ce n'est pas forcément très important le rendement, car le but, c'est de stocker l'énergie pour gérer intermittence, sans augmenter le budget carbone au kWh. Le but n'est pas de faire de l'électricité uniquement avec de l'hydrogène. Après RTE prévoit aussi de décaler la consommation dans les heures creuses, avec un résultat non négligeable dans leurs calculs. Ce n'est pas non plus "tout le risque est porté sur la techno hydrogène".
Mais c'est intéressant que vous parlez d'article à relecture. Jean Marc Jancovici fait ses calculs sur son blog, ou ses BD, et ne les soumets à aucune publication avec relecture. Il admet lui même qu'il n'est pas un scientifique.
Si le sujet vous intéresse, vous pouvez aussi lire une critique de ses positions et sa BD ici : https://lvsl.fr/jancovici-faux-ami-de-la-transition-ecologique/ en même temps que le résumé du rapport RTE. Quant à cet article, il critique ses positions politiques (ou dépolitisées), qui l'amène à des conclusions pour le moins surprenantes dont je n'avais pas beaucoup conscience pour certaines avant la lecture de l'article.
S'il fallait retenir plusieurs choses, au minimum, 1. même Jancovici ne défend pas 100% de nucléaire 2. Pour RTE, en l'état actuels des capacités industrielles, il n'est pas possible ni envisagé de déployer 100% de "nucléaire+hydro" si on envisage une augmentation de la consommation d'électricité, 3. Pour RTE, "le déploiement massif des ENR" est nécessaire 4. Vous évoquiez la souveraineté : justement, autant ne pas perdre de temps vis à vis de la concurrence sur ces questions.
Le 07/01/2025 à 16h31
Principalement, l'URSS s'est effondrée parce que 1) c'était un modèle politique de m... 2) les citoyens en avaient marre d'un système politique qui n'avait aucune considération pour eux 3) la situation économique était lamentable, contrairement à ce qu'en disaient les stats bidonnées par le PC.
Le coût de Chernobyl était une goutte d'eau dans l'argent perdu en Afghanistan, et dans la fuite en avant dans la défense pour tenter de combler l'écart qui se creusait avec l'OTAN.
Le 31/12/2024 à 11h37
- avez consulté ce rapport, ou au moins pris connaissance de sa version vulgarisée ?
- avez vous un autre rapport à citer ?
Le 26/12/2024 à 16h14
Des batteries disséminées sur le territoire et permettent d'absorber des surplus en journée et de gérer les pics.
Parce qu'en plus, le solaire, en plus d'être intermittent il produit le max quand on en a pas besoin et rien quand on en a le plus besoin. Les chiffres "en moyenne" sur le solaire, c'est totalement faussé en fait, ça ne colle pas à la réalité du terrain.
Le 24/12/2024 à 00h40
Le 24/12/2024 à 12h18
Ici, ils mettent en fonction le réacteur pour le couper dans quelques temps, détruire les 1.4m de béton armé au dessus, sortir le couvercle avec tous les câblages dedans, remettre un nouveau, rebrancher et refaire des tests.
ça valait la peine ? juste pour ne pas dire "13 ans de retard"
Déjà rien que pour installer la grue, ça va prendre des mois. (Big Carl comme à Hinkley Point ?)
Modifié le 24/12/2024 à 22h19
Le 24/12/2024 à 13h13
Le 24/12/2024 à 13h27
Modifié le 24/12/2024 à 14h58
Donc oui j'ai confondu les deux.
C'est donc plus simple d'échanger ça. (Reste que bon ça fait quand même des matériaux contaminés)
Le 25/12/2024 à 00h47
Le 25/12/2024 à 22h27
Et pour la dénomination, P4 est le 4e palier mais le référentiel était différent avant: CP = contrat plan. Avec le N4, le référentiel change encore. Parler le palier est donc compliqué dans ce contexte.
Le 26/12/2024 à 13h31
Le 26/12/2024 à 18h34
Ok, l'ASN s'est focalisée sur certains éléments de sûreté lourds de l'enceinte en simplifiant un peu vite les choses.
Le fait est qu'il ne s'agit pas de passer de deux à quatre redondances pour « chaque système de sûreté » vu que je t'en ai cité un qui était déjà quadruplé sur les P4 et P'4.
Tout ne s'est pas amélioré magiquement avec l'arrivée de l'EPR ; chaque palier technique a amélioré les choses concernant la sûreté et ce dès les CP1 avec le placement du bâtiment réacteur dans l'axe des turbines.
Le 28/12/2024 à 22h35
Je suis d’accord avec toi que la sûreté a été améliorée au fil du temps entre chaque palier, via ton exemple ou ceux donnés dans l’article. À ce titre, l’EPR ne révolutionne rien, d’où son nom : « Evolutionnary power reactor».
Le 29/12/2024 à 14h22
Mais le monsieur de l'ASN à parlé à juste titre de sûreté, c'est un mot qu'il n'a pas choisi par erreur.
Retour aux définitions:
- Sécurité: protection de la centrale contre les agressions extérieures ;
- Sûreté: protection de l'extérieur contre les rayonnements et la contamination issus de la centrale via trois à cinq niveaux de défense https://www.irsn.fr/savoir-comprendre/surete/defense-profondeur, et via trois barrières successives (crayons, cuve et enceinte de confinement).
Les systèmes de sauvegarde font donc partie des systèmes de sûreté.
Les systèmes que j'avais en tête sont les systèmes de protection réacteur, ceux qui lancent les actions d'arrêt ou de sauvegarde, en fonction des informations glanées par les différents capteurs et les détecteurs neutroniques. Ces systèmes sont déjà au nombre de 4 depuis les P4.
Côté détections neutronique, je ne faisait pas référence aux CNS et CNI qui ne sont que doublée jusqu'à présent, mais aux CNP qui sont quadruplées depuis les P4.
Les CNS ne servent quasiment qu'à l'arrêt, elles sont avant tout là pour détecter les divergences qui pourraient se produire cœur ouvert.
Les CNI prennent le relais des CNS pour assurer la sûreté tout le long du cycle et ne sont pas coupée à pleine puissance ; elles doivent aussi fonctionner en post accident.
Les CNP servent en premier lieu à la régulation mais elles permettent également de repérer les points chauds et participent à ce titre à la sûreté.
Le 30/12/2024 à 10h10
Ce qui a été quadruplé sur l’EPR sont bien les trains de sauvegarde, afin de disposer pour chaque système de sauvegarde de quatre trains indépendants. L’idée au départ était de pouvoir faire de la maintenance sur un train alors que le réacteur est en fonctionnement, je ne sais pas si c’est encore le cas aujourd’hui. Chaque train comprend également ses alimentations en eau/air/électricité et tout le contrôle-commande qui va avec (régulation et protection).
Il y a toujours eu 4 CNP par réacteur, même sur le 900. Ce sont bien les tandem CNS/CNI qui sont passés de 2 à 4 à partir du 1300.
Le 30/12/2024 à 16h31
My bad pour les CNP.