Directive sur le droit d’auteur : les droits voisins, petite meute entre amis
Hystérique est Obélix
Le 11 septembre 2018 à 06h30
14 min
Droit
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L’approche de l’examen au Parlement européen de la proposition de directive sur le droit d’auteur est source d’une certaine hystérie chez ses partisans. Entre les manifestations non loin du ministère de la Culture, les différentes tribunes et autres articles à charge, les esprits s’échauffent quand la pudeur recule.
Mercredi, un peu au-delà de midi, les eurodéputés procèderont au vote de la directive sur le droit d’auteur. Le texte dessine un avenir doré pour les industries culturelles et les sociétés de gestion collective.
Deux piliers attisent leurs convoitises. L’article 11, d'une part, qui instaure un droit voisin au profit des éditeurs de presse en ligne, soit une rémunération payée par les plateformes comme Google News à une société de perception, à charge pour elle de les redistribuer aux heureux bénéficiaires.
L’article 13, d’autre part, qui veut faciliter la signature de licences entre les sociétés de perception et les acteurs comme YouTube, Dailymotion, Facebook ou Twitter, sous le règne d’un quasi-filtrage généralisé des contenus mis en ligne par les internautes.
Réunies ce 6 septembre par la Sacem, plusieurs dizaines de représentants de l’industrie culturelle se sont retrouvés derrière le ministère de la Culture pour plaider ces deux causes.
La scène plantée, ne restait plus que sa théâtralisation. C’est Emily Loizeau qui s’y est pliée, dégommant l’appétit des géants du Net, qualifiés d’« ogres incontestables ». Selon cette artiste engagée, qui a perçu en 2016 et 2017 plus de 84 000 euros de soutien de la part des sociétés de gestion collective (au titre des 25 % de la copie privée), « l’obscurité est l’atout des ogres. Ils n’aiment pas la lumière. Ils n’aiment pas être dérangés ».
Source : aidescreation.org
Ciselé, son « appel du Palais Royal » se résume malgré tout facilement : les plateformes sont accusées de faire de la création « de la pâte à publicité », ne rémunérant pas le secteur, ou si peu, mais gagnant des « milliards » avec « cette nourriture ». Le temps est donc venu de redéfinir le partage de la valeur entre contenant (débiteur) et contenus (créditeur).
Des journalistes appelés par la Sacem au chevet de l’industrie culturelle
Pour gagner une bataille juridique, le champ médiatique est toujours un bon levier. Un texte qui réunit l’industrie culturelle et les géants des médias a toutes les chances d’occuper l’espace-temps jusqu'à saturer les canaux mainstream.
Dans cette fête à la perception, Jean-Noël Tronc, numéro un de la Sacem, a donc pris le micro pour défendre cette activité, sans s’épargner d’un bel appel du pied : « Je voudrais juste dire aux journalistes qui sont avec nous et la presse que c’est d’abord leur combat. Cela fait des années que des pays d’Europe, l’Espagne, l’Allemagne, ont essayé d’adopter une rémunération normale pour que Google ou Facebook, qui s’enrichit grâce à la presse, rémunère aussi votre travail. Ce n’est toujours pas le cas. Il n’y aura pas de solution nationale. Il doit y avoir une solution européenne. C’est aussi et d’abord ça qui se joue mercredi prochain. Voilà, tous ensemble, merci ! »
Le représentant de la société de gestion collective, qui n’a cessé de fustiger le lobbying des plateformes dans ce dossier, a donc demandé sans rougir aux journalistes venus couvrir la manifestation de les rejoindre dans cette opération d'influence. Eux, au chevet du droit voisin en matière de presse, les sociétés de perception, au chevet du filtrage et des licences sur les plateformes.
Une manière élégante de les inciter à oublier leur impartialité ou au moins leur libre arbitre, avec le droit voisin comme nuage de fumée. Certes, le patron de la Sacem a oublié quelques fondamentaux. Par exemple, rappeler à ces plumitifs que le flux du droit voisin profitera d’abord aux éditeurs, sans garanties de retombées pour les pigistes ou salariés. Mais dans une grande campagne, il n’est pas rare que les menus détails passent à la trappe.
Un sondage sur le sentiment des Européens
Profitant de cette fenêtre, le directeur de la Sacem a également secoué les résultats d’un sondage mené dans huit États membres. L’étude avait été préalablement sulfatée auprès des rédactions, dont Next INpact, via le cabinet Élan Edelman, une agence de communication et de stratégie.
Mis en œuvre par Harris Interactive, elle a été commandée par la plateforme Europe for Creators, une émanation du Gesac, le Groupement européen des sociétés d'auteurs et compositeurs, où Jean-Noël Tronc occupe le poste de vice-président.
Que dit-elle ? « Une très large majorité de répondants (87 %) soutient une législation qui protège les droits des créateurs vis-à-vis des géants de l’Internet ». En outre, « 67 % des répondants estiment que les plateformes ont plus de pouvoirs que l’Union européenne et 61 % que la souveraineté et l’indépendance des pays européens sont compromises par l’influence des plateformes numériques ».
Mieux : « 66 % des répondants estiment que les plateformes numériques ne partagent pas correctement les revenus avec les créateurs dont le contenu est publié sur leurs sites ». Parmi eux, « les Français (76 %) et les Allemands (72 %) sont les plus catégoriques sur le déséquilibre actuel dans le partage des revenus. 81 % des sondés pensent que les plateformes devraient mieux rémunérer les organes de presse. L’Allemagne (43 %) et la Roumanie (41 %) comptent le plus grand nombre de personnes en faveur de cette mesure ».
Ce sondage réalisé en France, République tchèque, Allemagne, Grèce, en Italie, Pologne, Roumanie et Espagne, scrute donc le ressenti et les estimations d’un panel de 6 600 personnes. Il a eu un certain succès : rien qu’en France, ses commanditaires ont pu s’enorgueillir de reprises dans Le Parisien, Franceinfo ou encore Le Figaro.
Si toutes les personnes interrogées s’accordent à dire que les créateurs doivent finalement être rémunérés pour leur travail – quelle révolution ! –, aucune des questions n’a abordé la problématique phare : le moyen d’arriver à cet objectif quand est abordée la question des plateformes.
Au-delà de cette approche émotionnelle, il aurait donc été précieux de demander aux sondés si, au prix de cette généreuse redistribution des cartes, ils étaient d’accord pour voir leurs contenus filtrés. Ou plus benoitement, s’ils avaient lu et compris la proposition de directive, sans compter ses nombreux amendements visant à industrialiser ce tamis ou à instaurer un droit voisin...
De fait, jamais l’influent Gesac n’a osé soulever à leurs oreilles les conséquences d’une remise en cause du statut des hébergeurs, impliquant autant d’atteintes à la liberté d’expression. Dommage. Certes, ces points sont beaucoup moins sexy, extrêmement techniques, mais cela montre avant tout que légiférer sous le coup des bons sentiments est toujours casse-cou.
Le droit voisin garantira l’indépendance des médias dépendants des « GAFA »
Présente lors de cette manifestation organisée à quelques mètres de la Rue de Valois, la ministre de la Culture a également pris sa plume ce week-end dans le JDD pour tenter d’influer sur les eurodéputés.
D’abord payant – un comble –, le texte cosigné par plus de 200 personnalités invoque un « combat décisif » pour la diversité culturelle, le pluralisme des médias et « l’indépendance de la presse ».
« À l’heure où prolifèrent les campagnes de manipulation de l’information, écrit la ministre, la création d’un droit voisin pour les éditeurs et agences de presse est décisive pour l’équilibre économique, et donc pour l’indépendance et le pluralisme du secteur : c’est un enjeu démocratique ».
Il s’agirait même d’une question de souveraineté : « Cette réforme s’inscrit dans le prolongement du règlement général sur la protection des données (RGPD) sur internet (…) Ces textes prouvent que l’Europe peut gagner des batailles décisives face aux géants numériques et bâtir un cadre protecteur pour ses artistes, ses entreprises, ses citoyens ».
Indépendance de la presse ? Si la directive est votée, des médias, du moins les heureux éligibles à cette manne auprès d’une société de gestion collective, verront leurs ressources intimement liées à l’activité des plateformes qu’ils ne pourront donc que soutenir « harder better faster stronger ».
L’avènement d’une presse sous toujours plus de perfusions, après celles de la Rue de Valois, n’est pas un vain scénario. Plus les créditeurs plébisciteront les débiteurs, plus importantes seront leurs retombées. Mieux, dans ce lien incestueux, les grandes plateformes risquent finalement de sortir renforcées, tout comme les grands médias, mais pas forcément la presse en général, et encore moins les journalistes en particulier.
Quand la ministre couple directive et RGPD
Quant à l’invocation du RGPD, elle est pour le moins malaisée. Peut-on secouer cet étendard quand plusieurs grands titres utilisent tous les artifices possibles pour stocker leurs cookies (entre autres) sans consentement des lecteurs ?
Où est cette belle indépendance quand ces mêmes acteurs multiplient des accords avec les réseaux sociaux pour sauver leur visibilité technologique, au prix de trackers et autres boutons « J’aime » mitraillés chez les visiteurs ?
Sur ce point précis, un maigre salut pourrait venir de la CJUE, qui se demande si ces boutons n’entraînent pas une coresponsabilité entre réseaux sociaux et sites...
L'allégorie du Musée et de la RATP
La présentation même du droit voisin n’est pas exempte de critiques chez ceux qui espèrent en être bénéficiaires. Hier, Le Parisien a publié un article pour en vanter les charmes. L’accroche est faite de béton armé : « Ils profitent des contenus de presse, mais ne versent pas un sou. La directive « Copyright », qui vise à faire payer les GAFA, sera à nouveau soumise au vote des députés européens mercredi ».
On a beau lire et relire, pas une seule fois, n’est expliquée la logique juridique d’un tel droit : pourquoi les intermédiaires devraient-ils payer pour une indexation autorisée par les sites d’éditeur ?
Revenons sur sa mécanique : les géants (et les plus petits) de l’intermédiation auraient à payer parce qu’ils indexent, exploitent et promeuvent les titres et extraits d’articles, à l’image de Google News.
Il est indéniable que Google tire profit de ces fréquentations. Même si la page en question ne comporte aucune publicité, les visiteurs s’habituent à vivre dans la bulle américaine. Par ricochet, Google amplifie ses fréquentations sur l’ensemble de ses services, en capacité de maximiser ses revenus publicitaires. « Business as usual ».
Néanmoins, la logique montre ses limites. Que dirait-on si le Musée du Louvre demandait une rente à la RATP, au motif que la régie de transport engrange chaque année des revenus avec des millions de visiteurs drainés devant des œuvres d’art ? Allons plus loin : demandons aussi aux fournisseurs d’accès voire d’électricité de subvenir à une presse en mal de subsides puisque des octets et de l’énergie sont vendus sur le dos des pauvres journalistes…
Les géants ont été dépeints comme des voleurs, des profiteurs, mais personne ne s’est souvenu de l’utilité de l’indexation et ses retombées. Oui, les moteurs profitent d’une fréquentation accrue dans leur environnement grâce à la presse, mais celle-ci doit bien en profiter, non ? Si tel n’était pas le cas, la solution est là, sans directive, ni loi ni décret : que les mécontents activent les bonnes options du fichier Robots.txt à la racine de leur site pour couper les ponts avec Google, Qwant ou Bing. Fin de la spoliation.
Comment profiter gratuitement des contenus mis en ligne
Le plus piquant dans cet article du Parisien se trouve peut-être dans l’illustration, accompagnée de cette petite phrase : « Actuellement, les GAFA tels que Google et Facebook profitent entièrement gratuitement du contenu mis en ligne par les médias, qui génère du trafic sur leurs plateformes ».
D’où vient cette image ? De Pixabay, une plateforme d’images en CC0 Creative Commons, libres pour un usage commercial, sans attribution requise.
Donc, quand les « GAFA » profitent de contenu mise en ligne gratuitement par les sites de presse qui ont autorisé l’indexation de leurs contenus, c’est mal. Mais il est naturel que Le Parisien pioche dans cette base pour illustrer ses articles. Et c’est même normal : la plateforme a opté pour la diffusion plutôt que l’occultation. Elle ne réclame rien, et surtout pas de rente des médias.
« Il faut que tu le fasses en ton nom »
Pour finir, un article de TéléObs révèle les coulisses de l’intervention de Sammy Ketz. La plume de ce grand reporter, reconnu, directeur du bureau de l’AFP à Bagdad, a fait mouche fin août.
Reprise en chœur par Le Monde et Le Parisien / Les Échos (très actifs sur la question, voir ici ou là), elle fait le procès de Google et Facebook, ces géants qui « se servent sans payer », sans employer de journaliste, ni ne produire « aucun contenu éditorial » alors qu’ils « se rémunèrent par la publicité associée au contenu que les journalistes produisent ». Et celui-ci de plaider pour le droit voisin.
Mais comment un grand reporter a pu s’intéresser à un tel débat ? Explications de l’Obs : « Sa science sur les "droits voisins" est (…) extrêmement récente. Il n’en avait jamais entendu parler jusqu’au mariage de Christine Buhagiar la directrice de l’AFP pour l’Europe. Celle-ci, inquiète du vote de juillet, lui lance : "Tu es grand reporter, tu devrais raconter cette histoire… Les conséquences pour notre métier de cette absence de rémunération… Il faut que tu le fasses en ton nom". »
Ainsi, c’est la directrice de l’AFP qui a demandé au reporteur de monter au front européen, « en son nom ». Cette mission accomplie, sa tribune s’est aussi retrouvée sur le site de cette agence, dont la charte éditoriale vante l’impartialité et l’équité.
La problématique générale de ces développements se focalise finalement sur le trésor de guerre des grands acteurs du numérique. Plutôt que de faire un bruit équivalent en faveur d’une réforme de la fiscalité ou de la distribution numérique de la presse, les sociétés de gestion collective ne plaident finalement que pour leur boutique.
Avec un vote favorable au droit voisin ou aux licences couplées au filtrage, ces flux dorés resteront dans leurs tuyaux. Soit tout le contraire d’une profonde réforme de la territorialité fiscale dont les retombées profiteraient au bien commun, ou d'un travail sur la mise en avant des contenus d'information de qualité, quels que soient leur modèle économique.
Directive sur le droit d’auteur : les droits voisins, petite meute entre amis
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Des journalistes appelés par la Sacem au chevet de l’industrie culturelle
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Le droit voisin garantira l’indépendance des médias dépendants des « GAFA »
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« Il faut que tu le fasses en ton nom »
Commentaires (107)
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Abonnez-vousLe 11/09/2018 à 06h54
Je trouve ce passage un peu compliqué à appréhender en terme d’explication au niveau de l’article :
“Ciselé, son « appel du Palais Royal » se résume malgré tout facilement : les plateformes sont accusées de faire de la création « de la pâte à publicité », ne rémunérant pas le secteur, ou si peu, mais gagnant des « milliards » avec « cette nourriture ». Le temps est donc venu de redéfinir le partage de la valeur entre contenant (débiteur) et contenus (créditeur). ”
Mais je trouve que c’est un super article très explicatif (surtout sur la fin) de cette problématique de rémunération.
Un grand merci et bravo.
Le 11/09/2018 à 07h06
Je serais curieux de connaître la part (j’imagine importante) de trafic sur ces médias provenant des plate-formes web. Ne seraient-il pas en train de scier la branche sur laquelle ils sont assis ?
Le 11/09/2018 à 07h10
Que les rats se bouffent entre eux, je pense que le réseaux décentralisé ont un grand avenir devant eux. Pour que tout ces charlatans ne puissent plus légiférer sur des magouilles de lobbistes
Le 11/09/2018 à 07h20
Si cet article (le n°11) est voté en l’état, quel impact aura-t-il sur Next Impact ?
Le 11/09/2018 à 07h21
Une grande desindexation de tous les sites de presse. Comme ca, d’un coup et sans prevenir.
Et pour le reste, qu’ils mettent un fichier voisin de robots.txt (genre rights.txt) qui dit clairement qu’ils abandonnent toute demande de fric pour etre indexés et beneficier de la visibilité de google & co.
Google : “Ah donc, pour “profiter” de votre travail d’editeur de presse, il faut signer un accord qui stipule combien je dois vous reverser ?
Le 11/09/2018 à 07h36
Le 11/09/2018 à 07h36
Le 11/09/2018 à 07h44
Mais qu’est-ce que Google attend pour virer les journaux français de G News ?
Je pense qu’il y a plein de journaux francophones qui seront ravis de récupérer de la visibilité (et de la publicité)
Le 11/09/2018 à 07h49
Hier article dans la version électronique de mon journal local (le bien public et l’article “Les géants du net menacent l’avenir de votre journal”) défendant à fond la directive notamment ce fameux droit voisin pour la presse avec un côté larmoyant et on est près de mourir. J’envois un commentaire où sur le fond je suis plutôt d’accord sur ce droit voisin mais en rappelant que cette directive comporte aussi une extension du contrôle des plateformes sous couvert du droit d’auteur et hop rejeté pour “non conformité à la charte”. Pourtant certains autres commentaires n’étaient pas vraiment dans le sens de l’article notamment en dénonçant les subsides étatiques dont profite la presse. Belle démonstration de l’objectivité d’un journal dès qu’on touche à leur revenu. Alors pour l’objectivité journalistique on repassera et surtout ne pas oublier que dans nombre de journaux l’indépendance éditoriale est plus théorique que pratique.
Content de soutenir un média comme next inpact surtout au travers de ces analyses éclairées de sujets souvent complexes ou le canard enchainé même si c’est parfois démoralisant devant les affaires qu’ils sortent !
Le 11/09/2018 à 07h49
C’est dingue, ils en arrivent à faire passer Google pour le gentil…
Le 11/09/2018 à 07h50
”…, qui a perçu en 2016 et 2017 plus de 84 000 euros de soutien de la part des sociétés
de gestion collective (au titre des 25 % de la copie privée),
* les Ogres
Le 11/09/2018 à 07h51
Les journaux français c’est un peu comme si les campings exigeaient des offices de tourisme
ET qu’ils mettent en avant leurs dépliants (sinon ils perdent en visibilité)
ET qu’ils payent pour les dépliants
A un moment il faut choisir :
soit tu fournis le dépliant,
soit tu ne bénéficies pas de la visibilité de l’office de tourisme
On ne peut pas avoir les deux.
Le 11/09/2018 à 07h54
Emily Loizeau -> et hop une artiste à eviter
Le 11/09/2018 à 07h54
Je ne comprends pas en quoi la “presse” est spécifique avec ce texte. Si on l’applique à la lettre, Google va devoir payer les éditeurs de tous les sites webs qu’ils indexent, non ?
Le 11/09/2018 à 08h05
à la différence que l’office de tourisme correspond plutôt à la SACEM ou à un syndicat de presse qui gère collectivement la promotion de l’activité commerciale de la profession. Google et Facebook sont plutôt des entreprises commerciales de services, des intermédiaires qui fournissent, entre autres, un service de publication et de communication. L’analogie correcte serait de comparer les géants du web à une agence immobilière mondiale vis-à-vis d’un loueur d’appartements (par exemple).
Le 11/09/2018 à 08h10
Si ça te fait plaisir.
C’est comme si un loueur exigeait que son bien soit présenté (gratuitement) par une agence immobilière ET que l’agence paye pour l’utilisation des photos et du descriptif fourni.
Le 11/09/2018 à 09h09
Le 11/09/2018 à 09h17
Ce qui m’inquiète, à la lecture, c’est de constater que plein de monde (célèbres, journalistes, etc.) prend position sans vraiment comprendre ce pourquoi ils s’engagent…
Le 11/09/2018 à 09h20
“Cette réforme s’inscrit dans le prolongement du règlement général
sur la protection des données (RGPD) sur internet (…) Ces textes
prouvent que l’Europe peut gagner des batailles décisives face aux
géants numériques ”
Pourtant, vu de l’utilisateur soucieux de la configuration de son navigateur, ce RGPD est une sacrée connerie: On se retrouve alors systématiquement à donner son accord (car c’est la seule possibilité rapide offerte, le “non” global à tout pompage n’étant jamais proposé), ce qui peut en lasser certains… et les conduire à revenir sur le rinçage de tout l’historique/cookies/données de sites à la fermeture du navigateur voir en cours de navigation avec les raccourcis genre ctrl+shift+suppr (en mode tout coché) de Firefox.
Bref, c’est vraiment offrir un pont d’or aux GAFA pour pouvoir mieux cibler ceux qui s’efforçaient jusque là de se préserver autant que possible. Bref, une réglementation inutile pour la plupart des gens qui s’en foutent et qui fout la merde dans les stratégies des autres.
Google doit être mort de rire quand on parle de l’Europe dans les étages de son siège à Moutain View…
Le 11/09/2018 à 09h22
Le 11/09/2018 à 09h36
Le 11/09/2018 à 09h39
Le 11/09/2018 à 09h44
Le 11/09/2018 à 09h44
Le 11/09/2018 à 09h45
Ce qui me ferait vraiment mourir de rire, c’est, qu’au final, les accords de référencement penchent dans l’autre sens et forcent les éditeurs de presse à payer les plateformes pour être référencés " />.
Le 11/09/2018 à 09h47
Cette campagne n’est vraiment montée que sur des mensonges. C’est aberrant.
La presse ne veut plus que Google pompe son contenu ?
La presse est soucieuse des données de leurs lecteurs ?
Bref, ils ont la main là-dessus. Pourquoi s’empêchent-ils de le faire ?
Pourquoi vont-ils chercher des arguments mensongers sur leur relation avec les GAFA alors que la SEULE chose qui est vrai et qu’ils n’assument pas est leur appât du gain facile.
Ce qui est débile dans cette histoire est qu’ils vont renforcer leur dependance aux GAFA au final… car on cherche toujours à renforcer ses sources de revenus.
Le 11/09/2018 à 09h50
Le 11/09/2018 à 09h54
Le 11/09/2018 à 09h54
Le 11/09/2018 à 09h54
Pour moi, tout ce que ce genre de réglementation va faire, c’est juste scléroser un secteur (la presse) et bloquer l’émergence d’une concurrence à Google et FB.
Quand on sait que, sur internet, un mastodonte multimilliardaire peut émerger ou disparaitre en 5 ans, ce genre de règlementation est le meilleur moyen de tuer dans l’oeuf des startups qui pourraient casser l’hégémonie de Google et FB…
Le 11/09/2018 à 09h56
Tres bon résumé, mais il ne pourra jamais etre mis en avant au meme titre que les articles qu’on trouve dans les journaux, ce qui est bien dommage.
Le 11/09/2018 à 09h59
Le 11/09/2018 à 08h10
Quant à l’invocation du RGPD, elle est pour le moins malaisée. Peut-on secouer cet étendard quand plusieurs grands titres utilisent tous les artifices possibles pour stocker leurs cookies (entre autres) sans consentement des lecteurs ?
Paille, poutre, voisins, tout ça tout ça " />
Le 11/09/2018 à 08h11
l’autre solution : c’est de ne PLUS les indexer, du-tout (il n’est pas obligé) ! " />
“l’arroseur, arrosé” en fait !
Le 11/09/2018 à 08h12
“la ministre de la Culture a également pris sa plume ce week-end dans le JDD pour tenter d’influer sur les eurodéputés.
D’abord payant – un comble –,”
Pourquoi est-ce un comble ?
Le Parisien vit grâce aux abonnements, papiers ou en ligne et la publicité. Là, il a choisi de faire payer, comme NXI le fait aussi.
Le 11/09/2018 à 08h12
Si tel n’était pas le cas, la solution est là, sans directive, ni loi ni décret : que les mécontents activent les bonnes options du fichier Robots.txt à la racine de leur site pour couper les ponts avec Google, Qwant ou Bing. Fin de la spoliation.
il me semblait aussi que pour être indexé sur Google News il fallait faire la démarche de s’y inscrire… double combo pour la presse !
Le 11/09/2018 à 08h16
C’est très important de considérer que “Google” n’est pas un organisme syndical ou philanthropique qui ne ferait qu’exclusivement de la publication de presse, sinon on ne sort pas de cette caricature :
Et je rappelle que les sites web de presse utilisent allègrement les services de publicité fournis par Google et Facebook : la presse française se sert d’autres services Google autres que le seul petit service “Google news”.
Le 11/09/2018 à 08h22
Arrête de poser des questions qui dérangent.
De toutes façons la solution à ce problème est connue :
créer une solution de gestion collective,
déclarer que celle-ci est compétente pour gérer du contenu qu’elle n’a pas créé (au motif qu’elle agit pour le bien commun)
recaser des copains dans la structure (ancien de MiniCul ou autres) ,
ne rémunérer les bénéficiaires qu’au delà d’un certain seuil (pas toi donc),
payer les frais de gestion et les salaires délirants sur le dos des petits créateurs,
faire du lobbying pour conserver le monopole
Le 11/09/2018 à 08h26
Faire payer pour lire une lettre pseudo ouverte d’un membre publique du gouvernement, c’est bizarre tout de même…
Le 11/09/2018 à 08h26
rien compris. Ta citation est antagoniste de ta considération.
Le 11/09/2018 à 08h31
c’est un putain de fléau la toxicomanie.
Les mecs sont sous perfusion de l’Etat depuis des lustres, et en redemandent encore.
Et les petites mains qui se fourvoient dans cette entreprise de communication, quelle déchéance…
Je propose qu’on conditionne les aides à la presse au montant de cette link-tax.
je vois pas pourquoi je continuerais de filer du blé à des journaux qui bénéficieraient de cette taxe, touchent une manne publique annuelle, affichent de la pub un peu partout, et traquent leurs lecteurs pour vendre leurs données au plus offrant.
Non seulement cette presse n’est plus libre ni indépendante (c’est tout l’inverse dans une situation de dépendance financière totale), mais en plus elle devient nocive pour ses lecteurs.
Le 11/09/2018 à 08h38
Ne pas oublier que le JDD est aussi un journal papier.
Il ne te viendrait pas à l’esprit de demander à ce qu’il soit fourni gratuitement sous forme papier parce qu’il contient aussi cette tribune. Il n’y a pas de raison d’appliquer un raisonnement différent parce que le média est en ligne.
(J’ai parlé à tort du Parisien dans mon message précédent ! " />)
Le 11/09/2018 à 08h39
excellent article sur le fond comme sur la forme.
c’est bien pour ce type de réflexion et analyse critque que je suis abonné depuis plusieurs années à nextinpact.
Le 11/09/2018 à 08h39
Disons que lorsqu’un représentant de la puissance publique s’exprime, c’est aux citoyens qu’il s’adresse, pas aux abonnés du Parisien. Perso, d’une manière générale, je n’ai jamais bien compris l’intérêt de publier la tribune ou l’appel ou la lettre ouverte d’une personnalité en réservant la lecture aux abonnés. C’est pas comme si leparisien.fr ne publiait jamais d’article en accès libre, notamment pour élargir son audience sur Facebook ou Twitter.
Le 11/09/2018 à 08h40
Europe for Creators mène une grosse campagne publicitaire sur Twitter. Ils sont “partout” avec un message type “myth buster”
On a la vérité, tous les autres sont des méchants qui font de la désinformation.
Le 11/09/2018 à 08h45
Google joue le rôle de distributeur et les éditeurs payent généralement assez cher les distributeurs, il n’y a aucune raison d’inverser ce processus sur le contenu dématérialisé.
Le risque par contre est que google décide de ce qu’il met en valeur ou pas (comme apple).
A mon avis c’est plus cette impartialité qu’il faut border.
Le 11/09/2018 à 08h47
Il est là le comble justement : que lejdd.fr ne publie rien sans faire payer le lecteur ! La tribune d’un ministre comme tout le reste. Et d’une pierre, deux coups : plus besoin de cette directive sur le droit d’auteur de la presse… plus besoin de cette tribune de la ministre de la culture.
Le 11/09/2018 à 08h58
Le 11/09/2018 à 16h08
“Ainsi, c’est la directrice de l’AFP qui a demandé au reporteur de monter au front européen, « en son nom ». Cette mission accomplie, sa tribune s’est aussi retrouvée sur le site de cette agence, dont la charte éditoriale vante l’impartialité et l’équité. ”
Aller chercher un journaliste reconnu (*) sur un sujet sensible pour qu’il apporte son crédit sur un sujet dont il ignore tout, pour in fine le réduire au rôle de lobbyiste livrant des éléments de langage, la méthode est détestable.
Avec de telles pratiques, on peut ramer pour tenter de convaincre que oui le journalisme existe, que tout n’est pas manipulé et que la presse ne fait pas que de la désinformation.
(* du moins par ses pairs semble-t-il, car perso je connais pas le garçon).
Le 11/09/2018 à 17h17
Je suis très déçu par notre Ministre, j’espérai qu’elle écrive un beau livre sur le sujet. Elle aurait pu le faire publier, par exemple, aux éditions Actes Sud…
Plus sérieusement, je suis outré que la Ministre se permette de prendre parti officiellement sur un sujet qui la touche directement. Elle aurait au moins pu avoir la décence de déléguer un sous-fifre, et de s’abstenir pour la tribune (ou la faire signer par son époux).
Le 11/09/2018 à 17h56
Le 11/09/2018 à 21h11
Le 11/09/2018 à 21h16
Merci Marc pour ces articles décapants!
" />
Sinon très déçu du nombre de trolls, pour un article en libre service.
(je parle pour nxi, pas au gouvernement)
Le rentrée s’est mal passée? la maitresse vous prend beaucoup de temps cette année?
Le sujet est trop grave, personne n’ose une petite pêche à la grenade?
" />
Le 12/09/2018 à 06h12
Le 12/09/2018 à 06h24
Le 12/09/2018 à 06h43
Au passage, Le Soir (quotidien belge) a publié une “une” spéciale aujourd’hui :http://plus.lesoir.be/177892/article/2018-09-12/la-une-speciale-du-soir-informer…
Cette une,malheureusement réservée aux abonnées, explique que :
“ […]Au moment même où il a été publié sur le site du « Soir », cet article, comme tous les autres de ce journal (et de tous les journaux d’Europe), a été aspiré par des robots. Google, qui ne rétribue pas les producteurs de contenus, valorisera ensuite ces « copier-coller » grâce à la publicité. Les Gafa (Google, Apple, Facebook, Amazon), qui contrôlent 80 % du marché publicitaire, auront, au passage, siphonné vos données personnelles.[…]”
Ca m’a un peu amusé tout de même, vu que leur site est calssé D par Duckduckgo privacy essential (soit la pire note) et qu’on y trouve de très nombreux traceurs de tous poils (dont, bien entendu, google analytics).
Certes, il y a effectivement un problème et une presse de qualité, ça coûte de l’argent, mais il y a quand même comme un fond de malhonnêteté dans cet article…
Le 12/09/2018 à 07h08
Je ne suis pas assez au fait de ces matières pour y comprendre grand chose mais min supermarché du coin qui propose un point presse à l’intérieur du magasin devrait-il payer quelque chose à ces sociétés de collecte ???
À+
Le 12/09/2018 à 07h17
Le 12/09/2018 à 07h32
Le 12/09/2018 à 07h32
oui…mais démontre que “leur Chronologie des Médias”, c’est–<" />
et rien-que-ça " />
Le 12/09/2018 à 08h25
Cette tribune est citée sur le site du ministère mais n’est pas publiée.
En fait, depuis le début de mon intervention sous cet article, j’essaie de comprendre pourquoi Marc parlait d’“un comble”.
Je n’ai aucune réponse convaincante et la tienne ne m’aide pas à comprendre. Seule une réponse de sa part permettrait de le comprendre. En fait, en relisant le tweet de Marc, je m’interroge toujours.
Je suggérerais bien que pour les non abonnés, on ne publie que les réponses et pas les questions du journaliste, mais je pense que cela ne te conviendrait pas non plus.
Le 12/09/2018 à 09h00
Le 12/09/2018 à 09h13
Le 12/09/2018 à 09h15
Les propos de ces fonctionnaires sont choquants et rappellent les comités soviets. Que font-ils pour diffuser la culture auprès du public ? Rien, à l’image de l’INA qui revend ses enregistrement télé à prix d’or !
Netflix, YouTube, Dailymotion, Google, Wikipédia, Spotify ou Deezer ont fait infiniment plus que toutes ces administrations réunies pour diffuser la culture auprès des citoyens. Il ne faut rien attendre d’autres de ces technocrates que de nouvelles taxes, lois et des restrictions de nos libertés.
Le 11/09/2018 à 06h43
Y a un truc qui me chiffonne dans tous les articles sur ce sujet : où sons les preuves et chiffres ?
Est-ce qu’il y a aussi un contre mouvement de journalistes / éditeurs qui est actif ?
Le 11/09/2018 à 10h01
Merci Marc pour cet excellent article . Le paragraphe “L’allégorie du Musée et de la RATP” devrait etre lu et relu par les députés avant de voter …
Le 11/09/2018 à 10h12
Le 11/09/2018 à 10h16
Le 11/09/2018 à 10h21
Le 11/09/2018 à 10h26
Le 11/09/2018 à 10h28
Pas lu tous les commentaires, mais toutes mes félicitations pour cette introduction d’inspiration classique : « les esprits s’échauffent quand la pudeur recule », du Corneille tout craché. (Polyeucte : « Vous me connaissez mal : la même ardeur me brûle / Et le désir s’accroît quand l’effet se recule »
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Le 11/09/2018 à 10h29
Le 11/09/2018 à 10h30
Image désastreuse à condition qu’elle soit véhiculée par les media qui sont juge et partie.
Si tu expliques objectivement la situation le public verra bien que Google a raison :
il ne peut pas dépenser des millions à indexer les sites de presse et leur envoyer gratuitement des visiteurs et devoir EN PLUS payer pour les extraits.
Depuis toujours les journaux ont la possibilité de se désindexer s’ils ne veulent pas figurer dans G News s’ils ne sont pas contents.
Le 11/09/2018 à 10h54
Le 11/09/2018 à 11h16
Excellent article !
Le 11/09/2018 à 11h20
Le pire dans tout ça, c’est que les médias qui tapent sur les GAFA, ne parlent à aucun moment de leurs lecteurs qui utilisent ces services. S’ils acceptent d’être présents sur facebook et google, c’est parce que les gens utilisent ces plateformes comme des “portails” qui agrègent les données en un seul lieu. Ce sont en parti leur lecteurs qui sont responsables de cette situation.
Si ça les dérange, au delà d’une modification de robots.txt, ils peuvent, à leur frais, mettre en place une grande plateforme qui leur permettent de faire ce travail d’agrégation, indépendamment des géants du net. Mais j’imagine que l’idée ne leur à même pas effleuré l’esprit et que c’est plus simple de geindre et d’essayer de gratter quelques brouzoufs aux GAFA.
Le 11/09/2018 à 11h54
Le 11/09/2018 à 11h59
Le 11/09/2018 à 11h59
Et après, ils vont faire passer l’obligation pour les GAFA de publier les médias qui exigent des rémunération, parce que la non publication par les plateformes passera pour une menace pour la “liberté de la presse” - ce qui en soi reviendrait à faire de la vente forcée, mais ce n’est qu’un détail…
tout ça n’est qu’une vaste blague pour cacher le fait que l’unique motivation des médias, c’est “moi y en a vouloir des sous”
Le 11/09/2018 à 12h03
Le 11/09/2018 à 12h07
Le 12/09/2018 à 09h18
Le 12/09/2018 à 09h19
De quels fonctionnaires parles-tu ?
Le 12/09/2018 à 12h41
Le 12/09/2018 à 15h30
Le 13/09/2018 à 06h39
Le 13/09/2018 à 15h52
Le 13/09/2018 à 16h00
et à propos du “les méchants GAFA”, la lecture de cet édito du NewYorkTimes (en anglais) est intéressante:
https://www.nytimes.com/2018/09/09/technology/internet-industry-hearings.html
If tech companies are forced to be more responsible for the content on their platforms, they will most likely need to build a significant apparatus for compliance. That would cut into profitability. It would also make it very hard for upstarts to challenge them.
Le 15/09/2018 à 09h00
j”espère, seulement, que “Google & co.”* vont “sortir la GROSSE artillerie”
* tous les autres Mot. de Recherche
Le 17/09/2018 à 11h30
Tant que l’on me collera des droits sur la copie privés de mes supports alors que ce sont mes données dessus, je continuerais de m’asseoir le fut merbeux sur le droit d’auteur
Le 17/09/2018 à 16h10
Le 11/09/2018 à 12h13
Le 11/09/2018 à 12h15
Le 11/09/2018 à 12h17
Qu’est-ce que c’est saoulant l’utilisation de l’expression “GAFA” pour désigner tout et n’importe quoi dans le but de diaboliser…. C’est devenu les nouveaux Nazi et pédophiles du Web on dirait.
Amazon et Apple ne vivent pas de la même activité que Facebook et Google bordel de cul. Avant de condamner, renseignez-vous !
Le 11/09/2018 à 12h24
Mais c’est exactement cela.
“Les gros méchants capitalistes zaméricains”. Ils profitent d’une expression diabolisante et sans incarnation (ou bien ne visent que Google sans parler de Bing) pour parler aux sentiments (la peur/haine) plutot que la réflexion.
Le 11/09/2018 à 12h43
Le 11/09/2018 à 12h54
Le 11/09/2018 à 13h02
Le 11/09/2018 à 13h13
Juste une remarque, dans un précédent message je donnais un lien précisant qu’Apple a quand même une influence sur la presse numérique (un déréférencement d’Apple news c’est 35% de visite en moins pour un site de presse).
Pour faire simple, GAFAM sont aujourd’hui des acteurs majeurs et incontournables du dématérialisé qui ont un fort pouvoir d’influence sur les autres acteurs du net.
Le 11/09/2018 à 14h02
Le 11/09/2018 à 14h06
Je trouve bizarre de ne voir ça que comme des journaux qui scient la branche, je pige pas bien le renversement des rôles…
Si google ne les référence plus, les internautes taperont lemonde.fr et newyorktimes.com.
Si lemonde et newyortimes n’existent plus, google n’a plus rien à référencer.
Enfin en tout cas quand je cherche une actu, si google me renvoie sur une vidéo de chat je vais vite arrêter de l’utiliser.
Du coup j’aimerais bien savoir si sur les médias “de référence” la plupart des visiteurs viennent plutôt directement ou via un moteur.
Perso je vais toujours directement sur NXI, pas besoin de google " />
Le 11/09/2018 à 14h19
Le 11/09/2018 à 14h31
Le 11/09/2018 à 14h39
C’est pas grave tant que c’est gratuit
Le 11/09/2018 à 14h58
Au moins on te demande ton accord… Déjà de nombreux sites offrent un bouton pour tout refuser ou tout accepter si t’as vraiment “pas le temps”. Certains sites considèrent également que tes données leur sont nécessaires, point et qu’il n’ont pas besoin de te demander. Ceux-ci prennent des gros risques.
N’oublies pas que le règlement est récent et part d’un principe assez particulier: a chaque responsable de faire en sorte de le respecter. La jurisprudence et la pratique vont évoluer et faire évoluer les choses.
Je suis assez surpris de voir que tu considère que la situation est moins bien qu’avant: pour moi, elle est clairement mieux (après beaucoup ou pas, difficile à dire encore, mais de ma propre expérience, j’ai plus la possibilité de dire non qu’avant).
Le 11/09/2018 à 15h48
Le 11/09/2018 à 15h59