Interview d’Aurore Bergé : sans sanction, « on continuera à avoir un piratage massif »
Hadopi 3, sur la rampe
Le 10 octobre 2018 à 12h49
22 min
Droit
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Aurore Bergé a présenté la semaine dernière son rapport sur l’audiovisuel. Dans la foulée d’une conférence à l’Assemblée nationale, la députée LREM nous a accordé une longue interview pour revenir sur plusieurs points centraux, dont l’avenir de la Hadopi.
Françoise Nyssen a programmé une grande loi sur l’audiovisuel, présentée en mars 2019. En préparation de ces débats, la députée Aurore Bergé a rendu son rapport sur « une nouvelle régulation de la communication audiovisuelle à l’ère du numérique ».
Plusieurs axes de travail y sont promus comme la fusion de la Hadopi avec le CSA, l’instauration d’une transaction pénale gérée par la Rue de Texel, outre une action contre les sites de live-streaming ou une contribution à l’audiovisuel public généralisée à l’ensemble des foyers. Autant de points que nous avons voulu explorer avec la principale intéressée.
Durant des années, la Hadopi a associé riposte graduée et pédagogie. Votre rapport accentue son versant pénal. Pourquoi ?
La graduation a du sens, mais seulement si une sanction intervient à un moment donné. Des possibilités de sanctions existaient, mais elles ont été supprimées par un décret de 2013.
Aujourd’hui, les gens téléchargent pour trois raisons principales. D’abord parce que c’est évidemment gratuit, ensuite parce que c’est simple et enfin parce qu’aucune sanction n’interviendra jamais contre eux. Pourquoi finalement se priver ? Après, peut-être ces internautes ne mesurent-ils pas les risques que cela fait courir économiquement ou ceux qu’ils encourent eux-mêmes en faisant confiance à des sites ni fiables ni sécurisés.
Si on n’arrive pas à mettre en place un système de sanction, on continuera toujours à avoir un piratage massif. Affirmer que la Hadopi ne sert à rien parce qu’il n’y a plus de piratage de musique, c’est inouï. Elle n’a pas été créée uniquement contre ceux qui pirateraient de la musique. N’oublions pas qu’on pirate moins de la musique, car des plateformes légales se sont créées, et ce n’est pas un hasard qu’elles se soient développées en France pour Deezer ou en Suède pour Spotify, deux pays qui ont pris très tôt la mesure du risque du téléchargement illégal, avec des mécanismes appropriés.
Aujourd’hui le piratage s’est déplacé sur le cinéma et la série, car la vitesse du téléchargement n’est pas la même. C’est plus compliqué de faire du pair-à-pair sur du film. En streaming, tout est beaucoup plus simple. Vous tapez le nom du film suivi de « streaming »… Newen (producteur, propriété de TF1, NDLR) m’a par exemple alerté d’un site entièrement dédié au piratage de « Plus belle la vie ». C’est d’ailleurs l’un des rares sites de streaming illégal où j’ai vu des publicités pour des grands annonceurs. Cela veut dire que c’est un phénomène massif. J’aimerais juste avoir le droit de poser le débat sans qu’on oppose les modernes aux réacs…
La sanction complémentaire de suspension a certes été découplée de la riposte graduée en 2013, mais reste tout de même une contravention jusqu’à 1 500 euros...
D’accord, mais il y a eu 88 décisions de justice visiblement en 2016…
En tout, il y a eu plus d’une centaine de contraventions en près de 10 ans, sans compter les mesures alternatives aux poursuites et autres mesures
Cela n’a aucun effet dissuasif. Cela va dans le sens que l’on recommande. Aujourd’hui, le mécanisme de sanction n’étant pas donné à la Hadopi, mais laissé à l’autorité judiciaire, de fait la sanction n’existe pas. Les gens continuent à pirater. Je pense que certaines personnes le prennent de bonne foi. Elles n’ont pas l’impression qu’en regardant un film en streaming, elles font finalement quelque chose d’illégal puisque le mot streaming ne dit pas en soi « piratage ».
Dans votre rapport, vous semblez avoir une préférence pour la transaction pénale plutôt que l’amende administrative ou pénale...
Oui, pour des raisons constitutionnelles. La possibilité de sanction est fondée sur le principe de la négligence caractérisée. On ne dit pas que vous êtes directement un pirate, mais que vous n’avez pas mis en place la sécurité nécessaire pour empêcher que, depuis votre ordinateur, quelqu’un le devienne.
Le système d’amende avait un caractère d’automaticité plus forte et recouvrait un risque constitutionnel. Après, cela revient au même dans la graduation de la sanction. À un moment, on sait qu’il y a une sanction pécuniaire qui peut intervenir. C’est ce qui compte, à mon avis.
Quel montant ?
C’est à définir, je ne suis pas sûr que les montants actuels soient bons. Il faut garder cependant l’idée de la réponse graduée. Vous n’êtes pas la même personne quand vous consommez des films pirates tous les jours ou une fois par mois ou an. Une certitude : si vous n’encourez jamais le risque de la sanction, vous continuez à pirater.
Vous évoquiez le débat… comment comptez-vous gérer ce nouvel épisode politique qui a laissé des traces en 2009 ?
Je vois bien les réactions très épidermiques sur Twitter. Les arguments employés sont exactement les mêmes que ceux qui intervenaient au moment de la création de la Hadopi : la liberté contre la sanction, les ringards contre les modernes.
C’est un débat extrêmement caricatural qui intervient à un moment très différent. Le regard des Français a changé sur les « GAFA ». Ce qu’ils voyaient comme une porte ouverte sur plus de libertés, les interrogent beaucoup plus aujourd’hui sur les atteintes potentielles à leur vie privée, à leurs données personnelles, la question de la haine sur Internet, de la désinformation ou de la manipulation de l’information. Ce regard est beaucoup plus critique qu’en 2008 - 2009 sur l’idée d’un Internet qui serait une zone de liberté sans limites.
Est-ce qu’un espace dématérialisé qui offre des potentialités qu’on ne connaît pas encore doit pour autant ne jamais être régulé ? Tout le monde trouve heureusement logique qu’on régule sur le risque terroriste ou sur la pédopornographie, à part peut-être quelques « libertariens », et encore. Tout le monde trouve cela normal qu’il y ait une obligation de coopération des plateformes, de déréférencement, de suppression de vidéo pour ce genre de cas. On considère que moralement ce serait un risque trop grand qu’on ferait courir à la société.
Moi, je considère qu’il n’y a pas de raison qu’on ne puisse pas appliquer les mêmes arguments sur des risques qu’on fait courir à tout un secteur économique, celui de la création. La création n’est pas un bien gratuit. C’est peut-être par cela qu’il faut commencer et qu’on oublie : la culture, ce sont des industries culturelles qui sont financées.
J’espère donc qu’on aura un débat apaisé, je n’en suis pas certaine, mais cela sera intéressant de voir à la fois l’extrême droite et l’extrême gauche s’en emparer. Je pense qu’ils auront le même point de vue sur le sujet, un peu comme dans la proposition de loi sur la manipulation de l’information. Cette alliance est très révélatrice politiquement des intentions des uns et des autres.
Un espace de liberté doit être régulé à partir du moment où il attente aux droits des autres. C’est aussi basique que cela. Aucun secteur économique n’accepterait de perdre plus d’un milliard d’euros par an du fait de pratiques illégales contre lesquels on peut lutter si on s’en donne les moyens.
Si on savait qu’on était battu par avance, sans moyen technologique ou juridique d’y arriver, on pourrait presque accepter de renoncer. Là on sait qu’on n’est pas allé au bout juridiquement de ce qu’on peut faire.
On peut déployer beaucoup plus. Par exemple, Dailymotion est aujourd’hui beaucoup plus vertueux que YouTube. Certes, on nous dit que le site appartient à Vivendi. C’est dans son intérêt de ne pas être pirate de leurs propres ressources. Faire en sorte que les contenus amateurs n’aient pas de publicité limite tout de même beaucoup le risque d’avoir des contenus pirates. Cela veut dire qu’on peut mettre des empreintes a priori et que ce ne sont pas aux ayants droit d’être en permanence dans la réaction par rapport aux atteintes qui peuvent être faites à leurs droits.
Vous espérez donc une démarche pro-active de ces intermédiaires ?
Progressivement, on les a vus évoluer sur un certain nombre de sujets. À l’occasion d’un référendum en Irlande sur l’IVG, Facebook a interdit la publicité venant de pays étrangers. Rien ne l’y obligeait, si ce n’est une pression populaire : « on ne va pas voler un scrutin aussi important pour nos libertés fondamentales, quelle qu’en soit l’issue. C’est à nous Irlandais, de décider ». Le site a opéré de manière pro-active, sentant le risque de perdre des gens.
Les internautes doivent aussi comprendre que sans contenu, ces plateformes n’existent plus. Or, ces contenus doivent être financés. J’ai l’impression de dire des choses basiques et de bon sens, mais qui parfois ont du mal à être entendus face à des arguments qui sont d’une extrême mauvaise foi. Je ne sais pas comment avoir un cinéma, un théâtre, un spectacle vivant une scène dynamique si on n’a pas de gens qui acceptent de prendre des risques et de les financer.
L’un des gros piliers de votre rapport est la fusion Hadopi et CSA. Olivier Schrameck s’y est opposé, Denis Rapone fait preuve de prudence. Pour Mounir Mahjoubi, le sujet n’est pas vraiment là…
Déjà, je ne cherche pas le consensus à tout prix. S’il y avait unanimité, je m’interrogerais sur la pertinence même du rapport. C’est un moyen terme. L’urgence, c’est la lutte contre le piratage, l’élargissement des prérogatives de la Hadopi, c’est consacrer dans la loi des jurisprudences positives, c’est lutter contre le live streaming.
À moyen terme, il faut néanmoins se poser la question de la multiplication des autorités de régulation. Je trouve pertinent de garder un régulateur des infrastructures et des réseaux et qu’on ait un régulateur unique des contenus.
Je veux que le débat soit posé, savoir si cette idée peut générer un intérêt, sachant que l’expertise technique et juridique très poussée de la Hadopi a été largement sous-utilisée ces dernières années.
Qu’un contenu soit diffusé dans une émission de télévision, sur un site, un réseau social, c’est finalement le même contenu. La question est de savoir s’il n’attente pas aux libertés fondamentales, au respect du jeune public, à la dignité humaine, s’il ne constitue pas une incitation au terrorisme, s’il légal ou illégal, piraté ou non… Ce faisceau de questions doit se poser à partir du moment où un contenu est émis et diffusé, quel que soit l’endroit.
S’il est un contenu pédopornographique, il est pédopornographique partout. S’il est une incitation au terrorisme, il l’est partout. S’il est contrefait, il est contrefait partout.
Avoir une seule autorité permettrait d’aller plus vite dans l’identification de ces contenus, la définition de ce qu’ils sont et donc dans leur régulation.
À l’égard du live streaming, comment une autorité aussi compétente et sous-utilisée que la Hadopi pourrait faire bloquer chez les FAI la diffusion illégale d’un match de foot en moins de 90 minutes ?
En Grande-Bretagne, cela se fait. Ils ont fait des tests. Et cela fonctionne. Une certitude, si on laisse cette compétence à l’autorité judiciaire, on est battu par le temps même en référé d’heure à heure. Et si vous avez en plus un recours suspensif, cela ne suffira jamais…
À défaut d’avoir une coopération des plateformes, qui considèrent qu’elles n’ont pas à être pro-actives et à définir la qualité des contenus diffusés par leurs utilisateurs, on est bien obligé d’avoir une autorité qui peut réguler et définir la légalité ou non des contenus.
Je considère donc que c’est bien une autorité administrative qui doit pouvoir immédiatement sanctionner, faire injonction de supprimer ou suspendre. Sachant qu’on le fait à titre provisoire.
Mais comment au regard de la jurisprudence constitutionnelle de 2009 la Hadopi ferait-elle pour obtenir le blocage d’un site ?
Ce n’est pas le blocage du site, ce peut être la suppression des liens diffusés sur les réseaux sociaux. On ne va pas bloquer Twitter. On peut identifier les liens contrefaisants et demander à ce qu’ils soient immédiatement suspendus.
Cela ne serait donc pas une injonction de blocage adressée aux FAI ?
Cela dépend des configurations. Soit vous avez un site 100% contrefaisant et qui n’a que cette vocation-là, il faut immédiatement une obligation de déréférencement des moteurs ou de blocage chez les FAI.
Soit, cette diffusion de liens illicites a lieu sur un site licite, comme on l’a vu durant la Coupe du monde notamment sur Periscope, Twitter ou Facebook… Ces liens doivent alors être immédiatement supprimés. La Grande-Bretagne a réussi à le faire. Il n’y a aucune raison que nous n’ayons pas la capacité technologique de faire la même chose.
Qu’en dit la Hadopi ?
Ils sont favorables. Le vrai risque technologique est sur l’audiovisuel et le sport. Qui accepterait de payer 1 milliard d’euros les droits de la ligue si cela n’est jamais rentable, car vous trouvez de multiples liens sur Twitter ? S’il n’y a plus d’intérêts à s’abonner, qui paiera ?
Si ces droits baissent en valeur, ce n’est pas juste la ligue qui va en souffrir, c’est tout le financement du foot amateur, votre gamin qui va à son club le dimanche, club qui bénéficie du financement de la ligue grâce à la taxe Buffet (sur la cession de droits télévisés d'événements sportifs, NDLR).
Il y a des conséquences en chaîne qu’on a du mal à faire émerger dans le débat public. La question n’est pas de contraindre l’internaute ou limiter sa liberté. Ce sont des principes de base qui n’ont visiblement pas la même force sur l’espace dématérialisé, c’est quand même dingue !
Peut-être parce que la philosophie du partage est encore bien incrustée sur Internet…
Le partage, ce n’est pas le vol ! Ce n’est pas ringard. C’est vrai ! Qui peut me dire que pirater un match de foot, voler le droit d’exploitation est légal ou bien ? Vous ne piratez pas la box Canal de votre voisin. On a l’impression qu’Internet ne devrait être qu’un espace de liberté, quand bien même cette liberté enfreint le droit des autres.
Et c’est la même chose avec tous les sujets, dont la haine sur Internet. À un moment, je vais m’amuser à retweeter toutes les saloperies que je reçois sur Twitter. Les insultes, les messages vulgaires, les menaces de mort ou de viol… C’est en continu. Chaque semaine, j’en signale une ou deux à Twitter, à chaque fois le site me répond que cela n’enfreint pas les règles d’utilisation.
Un décret de mars 92 interdit la publicité ciblée, selon la géolocalisation des téléspectateurs. Il n’a jamais été modifié. Pourquoi proposez vous d’autoriser ces publicités « segmentées » ?
Je ne comprends pas pourquoi on a perdu autant de temps, qui correspond à autant de pertes fiscales pour l’État, ni pourquoi on a laissé cette facilité aussi exorbitante aux « GAFA », qui n’ont pas cette contrainte-là.
Je ne sais pas davantage pourquoi les chaînes n’ont pas convaincu plus tôt. Je sais juste qu’il existe des anachronismes très puissants dans la législation sur l’audiovisuel qui sautent d’autant plus aux yeux aujourd’hui qu’ils font face à une concurrence nouvelle qui ne joue pas avec les mêmes règles du jeu.
Avez-vous consulté la CNIL sur sa faisabilité ?
Il ne me semble pas que la commission l’interdise pour Google ou Facebook.
La CNIL devrait être consultée sur le sujet. L’idée n’est pas d’être attentatoire aux libertés, aux données personnelles des utilisateurs, mais il y a une logique : être en capacité de cibler un peu plus les téléspectateurs auxquels vous vous adressez. Surtout, cela n’ira jamais au même degré de granularité que ce que peut permettre Facebook.
On en reparle dans quelques années ?
Avec les TV connectées ? Pour l’instant, ce n’est pas le cas. De toute façon, la limite sera aussi posée par le consommateur lui-même puisqu’il y a une sensibilité en France très forte sur le respect de la vie privée et de nos données personnelles.
Aujourd’hui, impossible pour TF1 de faire de la pub pour les pneus de montagne plutôt dans les Pyrénées ou les Alpes, et ailleurs pour de la crème solaire. Ce n’est pourtant pas intrusif dans la vie privée.
Il faut laisser la possibilité d’adapter au minimum la publicité aux téléspectateurs qui vous regardent. Pour l’instant, c’est préjudiciable aux chaînes, mais aussi à l’État puisque toutes ces publicités existent déjà, mais partent dans des plateformes qui ne génèrent aucune recette fiscale et sociale pour l’État.
Comment allez-vous expliquer à l’internaute qui n’a pas de télévision, qu’il doit payer la redevance télé ?
Les gens ont oublié à quoi sert la contribution à l’audiovisuel public. Ce n’est pas que France Télévisions, c’est aussi Radio France, Arte, France Médias Monde et l’INA. Ensuite, il y a une évolution technologique des usages. On ne peut pas constater en permanence l’évolution des usages dans la consommation de la TV et de la radio sans que cela n’emporte de conséquence sur les modèles de financement.
Il y a surtout pour moi un vrai principe : c’est un service public. Le service public est payé par tous les Français. Ce n’est pas parce que vous n’avez pas d’enfants que vous ne payez pas pour l’école gratuite, que vous n’êtes pas malade que vous ne payez pas pour la santé. Et ainsi de suite.
On a besoin d’avoir un audiovisuel public. Ce qui y est diffusé n’est pas la même chose que ce que l’on retrouve sur l’audiovisuel privé. Je sais que cela génère des débats, que tout le monde n’est pas d’accord. On peut aimer ou ne pas aimer les programmes, mais quoi qu’on dise, c’est l’un des premiers financeurs du cinéma, du documentaire, de l’animation.
Vous n’avez pas d’émissions de débats ou d’émissions politiques sur les autres grandes chaînes, si ce n’est sur le service public. Vous avez une qualité d’information, des émissions sur l’histoire, la culture, les technologiques, la santé que vous ne trouvez pas ailleurs. Après on peut parler des missions, sont-elles assez clarifiées par rapport à l’audiovisuel privé, mais sur la question de principe, c’est un service public, tous les Français y ont accès, gratuitement.
Vous adoptez donc dans la logique allemande...
Oui, c’est une sécurisation des ressources de l’audiovisuel public. La budgétisation serait dangereuse. On a besoin d’une affectation des moyens, sinon il y aurait un risque de baisse d’une année sur l’autre. Ces entreprises ont besoin d’être gérées sereinement.
Il y a aussi une question de consentement à l’impôt. Regrettez-vous que la contribution n’ait pas été augmentée dans le projet de loi de finances pour 2019 ?
A-t-on besoin d’un audiovisuel public ? Je crois profondément que oui. Cela nécessite derrière de mettre des moyens en face. La contribution audiovisuelle publique universalisée réaffirme une question de principe : oui, vous êtes un service public et en tant que tel, voilà les missions qu’on vous demande de respecter sur la création, l’information, le divertissement..
Aujourd’hui on reste comme ça. On verra sur les années à venir. Si déjà vous ne dites ce à quoi cela sert, si vous ne réaffirmez pas clairement les missions du service public, c’est compliqué de l’augmenter. Je crois qu’il faut ce travail de pédagogie avant de la généraliser.
Quid de la fiscalité des plateformes ?
En amont du rapport, l’audition de Netflix a été ubuesque. J’avais commencé par les interroger sur les chiffres : nombre de salariés en France, chiffre d’affaires réalisé, nombre d’œuvres européennes au catalogue, combien d’investissements… Le nombre de salariés était facile, c’était zéro. Tous les autres chiffres sont non communicables.
Amazon a refusé d’être auditionné, en nous expliquant ne pas avoir d’interlocuteur, ou que c’était compliqué. La société nous a envoyé une contribution écrite. Apple a refusé également, car les auditions étaient publiques. Moi, j’avais souhaité le contraire.
Après, on a auditionné Twitter, Google, Facebook. De fait, on a des discours de bonne volonté affichée, mais cela s’arrête là. Le sujet n’est pas de créer une taxe « Gafa ». On a des gens qui existent grâce aux contenus que d’autres créent, sauf qu’ils ne participent pas à les financer, voire détournent les financements. Facebook c’est le cas, notamment vis-à-vis de la presse. Le réseau vous bloque sur sa plateforme, plutôt que vous renvoyer sur le média concerné, contrairement à Google.
On a un enjeu de démocratie. À un moment, il faut les arrimer à une législation, les faire entrer dans nos règles du jeu. Ce qui signifie que nos règles puissent changer, notamment sur la chronologie des médias. L’organisation actuelle est aussi faite pour qu’ils n’y entrent pas, ce qui est une erreur. Il faut un principe de neutralité technologique. Le fondement est simple : après l’exposition en salle, plus vous financez le cinéma, plus tôt vous rentrez. Quel que soit le support. Le vrai sujet est : combien vous financez.
Et s’agissant de l’article 13 de la directive sur le droit d’auteur, quelle version préférez-vous, entre celle de la Commission européen, du Conseil ou des eurodéputés ?
Je suis en soutien du projet de directive. La version initiale de la Commission européenne était peut-être plus ambitieuse, mais ce qui est heureux est qu’on ait obtenu un vote favorable aussi large. Si la directive n’était pas définitivement adoptée, cela enverrait un signal extrêmement préjudiciable aux créateurs, quant à la valeur de leur création.
Hypothèse : nommée ministre de la Culture, quelles mesures mettriez-vous en œuvre le plus rapidement possible ?
Je pense que la priorité pour moi, c’est la lutte anti-piratage. Il y a une hémorragie économique qu’on a les moyens d’arrêter. C’est extraordinairement frustrant. S’il n’y avait pas de solution technologique, on pourrait accepter de perdre. Mais là, il n’y a aucune raison. On sait qu’on peut agir. Cela n’a pas été fait, clairement par manque de volonté politique.
Ce n’est pas un sujet populaire. C’est un sujet sur lequel on se fait attaquer : « vous attaquez toutes la jeunesse de France ! ». Non, heureusement, toute la jeunesse de France ne pirate pas. La jeunesse est peut-être aussi attachée aux créateurs, si on leur parle. Aujourd’hui vous n’avez pas intérêt à acheter un film quelques euros si vous pouvez pirater sans contrainte, sans risque.
Interview d’Aurore Bergé : sans sanction, « on continuera à avoir un piratage massif »
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Durant des années, la Hadopi a associé riposte graduée et pédagogie. Votre rapport accentue son versant pénal. Pourquoi ?
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La sanction complémentaire de suspension a certes été découplée de la riposte graduée en 2013, mais reste tout de même une contravention jusqu’à 1 500 euros...
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En tout, il y a eu plus d’une centaine de contraventions en près de 10 ans, sans compter les mesures alternatives aux poursuites et autres mesures
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Dans votre rapport, vous semblez avoir une préférence pour la transaction pénale plutôt que l’amende administrative ou pénale...
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Quel montant ?
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Vous évoquiez le débat… comment comptez-vous gérer ce nouvel épisode politique qui a laissé des traces en 2009 ?
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Vous espérez donc une démarche pro-active de ces intermédiaires ?
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L’un des gros piliers de votre rapport est la fusion Hadopi et CSA. Olivier Schrameck s’y est opposé, Denis Rapone fait preuve de prudence. Pour Mounir Mahjoubi, le sujet n’est pas vraiment là…
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À l’égard du live streaming, comment une autorité aussi compétente et sous-utilisée que la Hadopi pourrait faire bloquer chez les FAI la diffusion illégale d’un match de foot en moins de 90 minutes ?
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Mais comment au regard de la jurisprudence constitutionnelle de 2009 la Hadopi ferait-elle pour obtenir le blocage d’un site ?
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Cela ne serait donc pas une injonction de blocage adressée aux FAI ?
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Qu’en dit la Hadopi ?
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Peut-être parce que la philosophie du partage est encore bien incrustée sur Internet…
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Un décret de mars 92 interdit la publicité ciblée, selon la géolocalisation des téléspectateurs. Il n’a jamais été modifié. Pourquoi proposez vous d’autoriser ces publicités « segmentées » ?
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Avez-vous consulté la CNIL sur sa faisabilité ?
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On en reparle dans quelques années ?
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Comment allez-vous expliquer à l’internaute qui n’a pas de télévision, qu’il doit payer la redevance télé ?
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Vous adoptez donc dans la logique allemande...
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Il y a aussi une question de consentement à l’impôt. Regrettez-vous que la contribution n’ait pas été augmentée dans le projet de loi de finances pour 2019 ?
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Quid de la fiscalité des plateformes ?
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Et s’agissant de l’article 13 de la directive sur le droit d’auteur, quelle version préférez-vous, entre celle de la Commission européen, du Conseil ou des eurodéputés ?
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Hypothèse : nommée ministre de la Culture, quelles mesures mettriez-vous en œuvre le plus rapidement possible ?
Commentaires (133)
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Abonnez-vousLe 10/10/2018 à 17h13
oui, c’est pour ça que j’ai écrit : “En revanche, le distributeur à plusieurs millions d’oeuvres par an intéressera l’Etat car il y aura potentiellement concordance d’intérêts (que ce soit des intérêts financiers, fiscaux ou d’entente sur des opérations de partenariat ou autre).”
Un mastodon des médias aura plus l’occasion et la force d’influencer qu’un individu tout seul. C’est pas parce que un Snowden peut ébranler les USA, que la NSA n’a pas lieu d’être avec sa surveillance massive.
Le 10/10/2018 à 17h21
Je pense pas que l’Etat ne soit pas d’accord que netflix / amazon produisent du contenu sans rendre de comptes étant donné qu’ils rendent des comptes déjà, en tout cas pour les productions qui sont sur le territoire français, donc logiquement la loi française s’applique sur les contrats de travail, avec justement ces minimum de rémunérations etc, et encore ça pourrait faire le coup du plombier polonais (directive Bolkelstein) ‘fin bref
Moi je parle de canal de distribution le problème est là, après que le privé / public s’y greffe dessus ils se démerdent.
Apparemment on a un conseil économique et social où justement il y a des recommandations de la société civile mais vu qu’on sait déjà que l’Etat s’en fout complet voilà quoi.
Le 10/10/2018 à 17h30
Bien sûr que Netflix et Amazon appliquent la loi française, la chronologie des médias, etc. Quand je parle de rendre des comptes, c’est sur des partenariats, un cahier des charges, des politiques culturelles et médiatiques. Il n’y a qu’à voir comment BFM-RMC a galéré pour faire sa place face à TF1, M6, FranceTV.
L’Etat protège son tissu économique et son influence culturelle.
Le 10/10/2018 à 17h35
Quand l’Etat a créé les radios libres dans les années 1980, il y a eu des négociations avec quelques groupes privés, l’Etat n’a pas autorisé n’importe qui à émettre sur la bande FM (et ce n’est pas qu’une question de fréquences à répartir, le CSA a aussi un rôle de contrôle d’un cahier des charges dans les contenus des radios).
Le 10/10/2018 à 17h44
Le 10/10/2018 à 17h48
Déjà qu’ils retirent les DRM des blu-ray…
Payer 20€ un disque que tu ne peux lire qu’en payant un logiciel bourré de télémetrie 70€/an, c’est abusé.
Retirez également les DRM de Netflix, permettez-moi d’acheter une série, saison, film, que je puisse la télécharger et la copier comme je veux sur X disques durs, et là on pourra parler du problème du piratage.
Le 10/10/2018 à 18h10
Le 10/10/2018 à 18h23
En gros, en raccourcis sauvage, la population doit cracher plus au bassiner des AD et ne pas se plaindre." />
Et si nécessaire ils sortirons le martinet.
Le 10/10/2018 à 18h54
Le 10/10/2018 à 19h01
Le 10/10/2018 à 19h08
Ca me parait logique vu le taux de condamnation (et souvent ça tombe sur des gens peut informés) et le montant des amendes, comparer au temps et à l’argent nécessaire pour aller en appel voir plus loin.
En revanche si on part sur des amendes automatiques sur le modèle de la voiture, on aura, comme pour la voiture, des gens qui iront au bout de leur droit.
Le 10/10/2018 à 19h40
Quel courage Marc. Faut sacrément prendre sur soi pour entendre autant de conneries sans rigoler." />
Le 10/10/2018 à 19h46
Le 10/10/2018 à 20h08
Le 10/10/2018 à 20h08
Marc comme pour les déplacements payé, dans une interview vous ne pourriez pas indiquer le contexte? relecture par le cabinet,ou pas etc
L’interview commence très fort pdv mauvaise foi avec les 3 raisons du piratage…
Il manque un mot ou alors elle a bugué dans la partie
“Déjà, je ne cherche pas le consensus à tout prix. S’il y avait unanimité, je m’interrogerais sur la pertinence même du rapport. C’est un moyen terme. L’urgence, c’est la lutte contre le piratage,
Que fait “c’est un moyen terme” ? “à moyen terme” ?
“S’il est un contenu pédopornographique, il est pédopornographique partout. …S’il est contrefait, il est contrefait partout.”
Je vais zapper le fait que c’est encore la pédoporno qui est avancé…
Pour la contrefaçon, un livre ou un film n’a pas la même durée de “protection”, donc non un contenu peut être considéré comme contrefait dans un pays mais pas dans un autre
“En Grande-Bretagne, cela se fait. Ils ont fait des tests.”
Ils font du DPI non?
Le 10/10/2018 à 20h13
Le 10/10/2018 à 14h14
On ne dit pas que vous êtes directement un pirate, mais que vous n’avez pas mis en place la sécurité nécessaire pour empêcher que, depuis votre ordinateur, quelqu’un le devienne.
Je reste persuadé que ce point là est plus que fragile côté CC.
S’ils automatisent les sanctions et qu’elles se font plus lourdes et plus répétées, y a de grande chance que quelqu’un tente sa chance en QPC voir au niveau UE.
je vois pas comment on peut être tenu à l’impossible et être sanctionné.
En tout cas ça fait pas startup nation tout ça ^^
Le 10/10/2018 à 14h22
Le pire c’est qu’ils doivent fournir des solutions pour “aider” la sécurisation mais toujours pas de nouvelles à ce niveau là…
Surtout, si demain quelqu’un peut pirater ma box en quelques minutes avec un logiciel et qu’il pirate, qui est responsable?
Pour l’instant la loi dit que c’est moi mais bon…
Le 10/10/2018 à 14h26
Mouais … sans offre légale abondante et accéssible au plus grand nombre, on continuera à avoir un piratage massif !
Le 10/10/2018 à 14h30
Sérieusement MARC c’est d’un lourdingue, toujours les même questions !
Franchement là il faudrait arrêter on apprends absolument rien, et le pire c’est qu’il y a aucune question sur l’offre légale, on croit rêver !
Il y a un moment le journaliste objectif qui pose des questions toussa j’veux bien mais un moment donné il faudrait expliquer aux politiques le problème de base !
On verra quand les questions Hadopi auront évolués, mon abo Nextinpact va passer en stand-by…
Le 10/10/2018 à 14h37
De toute façon:
C’est très pratique, ça permet de justifier à peu près n’importe quoi.
Le 10/10/2018 à 14h43
Parce que c’est aux journalistes d’expliquer aux politiques les problèmes qu’ils sont sensés résoudre et appréhender ? C’est pas un peu le rôle même des politiques, à la base, de savoir de quoi ils parlent ?
Le journaliste est là pour délivrer une information. Ce que fait cette interview : elle apporte l’information que Mme Bergé raisonne dans un schéma de pensée digne de “l’ancien monde”. Et que si elle est promulguée Ministre de la Culture (ce qui n’est en rien confirmé malgré qu’elle s’y croit) elle continuera à promouvoir la répression sans rien régler aux problèmes de base.
Je me demande comment son nom a pu être placé dans les urnes… 31 ans et raisonner de la sorte, c’est juste ahurissant.
Le 10/10/2018 à 14h44
Le 10/10/2018 à 14h46
Le 10/10/2018 à 14h46
Oups ! En effet, j’ai oublié tous les éléments de langage ! Il y en a tellement que je me suis noyé dedans " />
Le 10/10/2018 à 14h49
Au lieu de bloquer, ils feraient mieux de “favoriser” l’adoption de service de streaming légale, perso je suis abonné chez Amazon Music et NetFlix, pour toute la famille, ça fait un budget, mais au moins comme ça tu as accès à du contenu de qualité. Moins taxer ou favoriser la concurrence pour rendre plus accessible ces services ?
Le 10/10/2018 à 14h53
Le 10/10/2018 à 14h53
Moins taxer heu nous sommes en france hein faut pas déconner
Le 10/10/2018 à 15h01
Elle est totalement déconnectée, les utilisateurs auront toujours un coup d’avance. Avant il y avait le P2P, on est passé au streaming pour contourner Hadopi. Maintenant il veulent bloquer les site de streaming directement chez les FAI, ben on contournera avec VPN. La mesure est même pas sortie qu’elle est déjà dépassée.
On pourra commencer a parle sérieusement le jour ou on aura un ministre de la culture qui posera ses baloches sur la table en disant au majors : STOP, on ne finance plus rien tant que vous ne vous mettrez pas d’accord sur une offre légale, exhaustive, simple et abordable… Une fois que ça ça existera on pourra parler des mesures contre le piratage.
Le 10/10/2018 à 15h02
Le 10/10/2018 à 15h05
c’est moi ou la position des parlementaires et des AD n’a pas bougé d’un iota depuis DADVSI?
“il faut protéger les créateurs contre les méchants pirates en collant des amendes à tout le monde”.
eh ben on a n’a pas le cul sorti des ronces avec tout ça.
en attendant, chez Netflix…
Le 10/10/2018 à 15h08
Le 10/10/2018 à 15h17
Ma partie préférée :
“Peut-être parce que la philosophie du partage est encore bien incrustée sur Internet…”
>“À un moment, je vais m’amuser à retweeter toutes les saloperies que je reçois sur Twitter. Les insultes, les messages vulgaires, les menaces de mort ou de viol… C’est en continu. ”
Boy, that escalated quickly
Le 10/10/2018 à 15h18
Le 10/10/2018 à 15h25
Et bien oui il suffisait d’illustrer l’absence d’une véritable offre légale en montrant l’exemple Netflix qui est de loin la meilleur application de VOD (simple, claire, performante, multi-devices, tarif psychologique correct) afin d’introduire la question sur l’offre légale.
Où est la Killer App de l’offre legale du marché Français ?
Pourquoi en 10 ans il y a rien eu ?
Je suis désolé, mais Marc pouvait très bien relever cette langue de bois.
Hadopi Hadopi Hadopi, bon c’est mignon mais là il faudrait sérieusement se pencher sur l’offre légale.
Le 10/10/2018 à 15h27
Je sens qu’on va avoir un florilège de bêtises dans cette interview:
La graduation a du sens, mais seulement si une sanction intervient à un
moment donné. Des possibilités de sanctions existaient, mais elles ont
été supprimées par un décret de 2013.
Non pas du tout.
Qu’elle lise au moins le titre du décret avant de raconter des âneries, ce sera mieux pour tout le monde.
Affirmer que la Hadopi ne sert à rien parce qu’il n’y a plus de piratage de musique, c’est inouï.
Effectivement, personne ne dit ça à part elle, c’est inouï… " />
Aujourd’hui le piratage s’est déplacé sur le cinéma et la série, car la vitesse du téléchargement n’est pas la même.
Non, la vitesse de téléchargement n’est pas une cause du piratage. Que ce soit du 56k ou du 2Gb, la vidéo a toujours fait l’objet de piratage.
C’est plus compliqué de faire du pair-à-pair sur du film.
Non.
Newen (producteur, propriété de TF1, NDLR) m’a par exemple alerté d’un
site entièrement dédié au piratage de « Plus belle la vie ». C’est
d’ailleurs l’un des rares sites de streaming illégal où j’ai vu des
publicités pour des grands annonceurs. Cela veut dire que c’est un
phénomène massif.
C’est quoi le lien de causalité entre “j’ai vu des pub pour grands annonceurs” et “cela veut dire que c’est un phénomène massif”?
Aujourd’hui, le mécanisme de sanction n’étant pas donné à la Hadopi, mais laissé à l’autorité judiciaire, de fait la sanction n’existe pas.
C’est le principe d’un état de droit.
Elles n’ont pas l’impression qu’en regardant un film en streaming, elles
font finalement quelque chose d’illégal puisque le mot streaming ne dit
pas en soi « piratage »
Il n’y a pas d’impression à avoir: Regarder un film en streaming n’est pas illégal, c’est tout.
Les arguments employés sont exactement les mêmes que ceux qui intervenaient au moment de la création de la Hadopi : la liberté contre la sanction, les ringards contre les modernes.
C’est un débat extrêmement caricatural…
Le débat n’a même pas commencé qu’elle nous ressort déjà les mêmes poncifs caricaturaux qu’en 2009, sans prendre en compte la moindre critique. C’est d’une tristesse.
Bon, j’arrête là, parce que niveau âneries, poncifs, contre-vérités, il y a du level: je dirais qu’on a affaire à un croisement entre Albanel et Morano.
Je sens que les mois qui vont venir vont être mythiques. Va falloir prendre des actions, le cours du pop-corn risque d’atteindre des sommets.
Le 10/10/2018 à 15h33
Le 10/10/2018 à 15h34
Le 10/10/2018 à 15h39
Aujourd’hui, les gens téléchargent pour trois raisons principales.
Elle ne parle que d’une, la plus simple pour son cerveau : le pognon.
J’espère qu’elle lit les commentaires, il y en a des tas d’autres, des vraies, postées par des utilisateurs !
Le 10/10/2018 à 15h39
“Je sais juste qu’il existe des anachronismes très puissants dans la législation sur l’audiovisuel qui sautent d’autant plus aux yeux aujourd’hui qu’ils font face à une concurrence nouvelle qui ne joue pas avec les mêmes règles du jeu.”
Il faudrait peut-être appliquer ceci pour la chronologie des médias.
“Affirmer que la Hadopi ne sert à rien parce qu’il n’y a plus de piratage de musique, c’est inouï.”
“Si on n’arrive pas à mettre en place un système de sanction, on continuera toujours à avoir un piratage massif.”
Donc le piratage de la musique a grandement baissé et visiblement pas a cause des sanctions, d’après ce qu’elle raconte. Il faudrait peut-être regarder ailleurs que le manque de sanction, je sais pas au hasard a ce que propose l’offre légale.
Pour la musique on a une offre à prix abordable, pas d’exclusivité, catalogue identique à 99% entre les plateformes. Résultat baisse drastique du piratage.
Maintenant pour les films et séries, gros décalage entre la sortie au cinéma et l’arrivé sur la plateforme de SVOD. Exclusivité catalogue obligeant à avoir plusieurs abonnement. Résultat le piratage ne baisse pas.
Mais bon plutôt que de donner les moyen au plateforme de proposer plus de contenu en ne se montrant pas anachronique, on les convoque pour savoir si elles diffusent bien assez de programme francisa et européen.
Le 10/10/2018 à 15h46
Merci à Next inpact et à Aurore Bergé pour cet entretien. Une seule chose me dérange dans ces questions-réponses : on a l’impression que internet = réseau de diffusion de contenus
Non, l’Arcep ne régule pas des diffuseurs de contenus (ou pas seulement). Dans l’acronyme Arcep, il y a “communications électroniques” et “postes”. Quant au CSA et à la Hadopi, l’un régule des capacités hertziennes et des cahiers des charges de chaînes TV, et l’autre régule la diffusion des oeuvres sur internet et assure la rémunération des éditeurs/producteurs/syndicats pro. (qui financent les auteurs et interprètes).
Le 10/10/2018 à 15h51
Ah non mais c’est Hallucinant quand même qu’elle puisse sortir ça:
“Peut-être parce que la philosophie du partage est encore bien incrustée sur Internet…” Alors que justement c’est la philosophie plutôt du WWW et de l’hypertexte , mais bon par abus de langage “Internet” !
Je ne comprends pas pourquoi lorsqu’on dit que le journaliste / journalisme est le 4 ème pouvoir, et qu’il ne lui fasse pas remarquer ce genre de choses quand même !
le WWW / Internet n’ont absolument pas été conçu à la base pour un usage commercial, donc oui “la philosophie d’Internet” EST le partage justement.
Le 10/10/2018 à 15h59
Le 10/10/2018 à 16h00
Heu… tu sais, la remarque a peut-être été faite mais pas retranscrite dans le CR de l’interview…
Puis s’ils doivent s’amuser à relever toutes les conneries de ce type, ils n’ont pas fini. Le but de l’interveiw n’était pas là. Donc ça n’aurait eu aucun intérêt dans le cas présent hormis couper court à celle-ci.
T’as une dent contre l’équipe ou bien ?
Le 10/10/2018 à 16h05
Aucune dent contre l’équipe, mais je trouve que le sujet est essoré en 10 ans on a largement eu le temps de faire le tour de la question, c’est bien le droit numérique & cie, mais là Hadopi bon ça va quoi, Next maintenant.
Le 10/10/2018 à 16h06
/me va se monté une seedbox rapidement…
Le 10/10/2018 à 16h09
La binouse, la moustache, les trophés, les portraits, pour moi c’est un tout je pense " />
Le 10/10/2018 à 16h13
Donc il y a moins de piratage de la musique grace aux plates-formes de streaming
Mais si ces plates-formes avaient les même contraintes que les plates-formes video, je parie que le piratage repartirait rapidement " />" />
Imaginez un album dispo en CD puis 3 mois plus tard uniquement en location, mais pas illimité non, 1.5€ l”écoute pour 24H, et 3 ans plus tard seulement dispo sur Spotify et autre " />" />
La solution existe, mais on en veut pas, du coup les consommateurs frustrés se retourne vers la solution simple, le téléchargement ou streaming illégal " />
La république en Marche, mais sur la tête " />" />" />
Le 10/10/2018 à 13h35
Des éléments de langage collés les uns aux autres pour ne rien dire et finir par expliquer que sa priorité si elle était ministre de la culture, c’est pas la culture mais la répression, bien évidement ceci pour servir la soupe aux lobbyistes des nayantdroits, son verbiage étant une véritable déclaration d’amour.
Ses réponses sont un tel tissu de conneries et de démagogie qu’à coté les diatribes historiques d’Albanel pourraient faire postuler cette dernière pour le prix Nobel de physique.
Le 10/10/2018 à 13h36
20 ans qu’ils ne comprennent rien, ou qu’ils ont compris mais qu’ils ne veulent pas faire. Comme dit ici : un simple portail avec TOUS les films et TOUTES les séries avec un accès simple et efficace comme netflix, et il n’y aura plus de piratage. Sauf que les producteurs ne veulent pas s’arranger comme pour la musique, où finalement on a ce système, pour continuer à faire grimper les enchères et se plaindre du piratage au passage.
Bref, rien de nouveau sous le soleil, j’entend les même arguments moisis qu’avant hadopi et pendant le procès Metallica vs Napster " />
Le 10/10/2018 à 13h36
Elle n’a que 31 ans et le discours d’une vieille dame de 70 ans qui ne comprend pas le monde dans lequel elle vit…
Aujourd’hui, le piratage, c’est quand même (au moins pour une bonne partie) le résultat d’une offre légale mal adaptée.
Pour la musique, qui pirate aujourd’hui? Avec Spotify, je suis content de payer mes 10 euros par mois.
Pour les séries, les choses se sont améliorées avec l’arrivée de Netflix ou OCS (pour la France), mais le fait est que l’offre est tellement morcelée que ça incite à pirater pour au moins une partie des contenus. C’est comme ça que s’expliquerait la recrudescence de piratages aux US - si une série “incontourable” débarque sur une nouvelle plateforme, beaucoup de gens la pompent illégalement.
http://nextvnews.com/exclusive-series-on-streaming-platforms-lead-to-increase-piracy-says-report/
Pour le sport, c’est devenu n’importe quoi en France, entre Canal, Bein, RMC Sport et bientôt Mediapro…d’ailleurs je vois mal comment ça pourrait durer. En attendant que le marché se “rationnalise”, un tel cloisonnement ne peut que favoriser le piratage.
Pendant ce temps-là, la soldate Bergé espère régler le problème à coups de bâton " />
Le 10/10/2018 à 13h37
Le 10/10/2018 à 13h37
Merci pour ce long entretien !
Le 10/10/2018 à 13h38
dernier paragraphe de la partie “quid de la fiscalité des plateformes” " />
Ils auraient plus creuser plus, certes, mais interviewer quelqu’un ce n’est pas lui souffler des arguments.
En l’occurrence la HADOPI n’a que peu à voir avec la chrono des media
C’est d’ailleurs l’un des rares sites de streaming illégal où j’ai vu des publicités pour des grands annonceurs. Cela veut dire que c’est un phénomène massif.
Alors ce n’est que ma compréhension sans plus de détail sur “les grands annonceurs” ni la tronche de la pub mais, dit ainsi, je m’imagine le gars qui a juste retransmis tel quel le flux de TF1
On a des gens qui existent grâce aux contenus que d’autres créent, sauf qu’ils ne participent pas à les financer, voire détournent les financements.
à quel moment ça a dérivé sur Pascal Rogard ? " />
Le 10/10/2018 à 13h38
Après, peut-être ces internautes ne mesurent-ils pas les risques que
cela fait courir économiquement ou ceux qu’ils encourent eux-mêmes en
faisant confiance à des sites ni fiables ni sécurisés.
Zone téléchargement est https, donc on peut ?
Je m’attendais à lire des aneries venant d’elle, mais pas dès sa première réponse…
Le 10/10/2018 à 13h40
Le 10/10/2018 à 13h42
Le 10/10/2018 à 13h42
Le 10/10/2018 à 13h44
Ah oui my bad, mal lu " />
Le 10/10/2018 à 13h48
Après, elle ne dit pas que des conneries, hein. Remettre à plat la partie du Droit sur l’audiovisuel serait pas déconnant. En revanche, vu ce qui transparait au travers de ses propos, ça sera pas “bien” fait, on peut le présupposer " />
Le 10/10/2018 à 13h49
Je ne sais même pas par où commencer tant il y a d’incohérence, de mauvaise foi et de stupidité.
Pour résumer :
- les GAFA sont en fait de gros méchants qui tuent l’économie sans rétribuer les auteurs. Par exemple google, euh non, en fait eux ça va, alors facebook, ils vous obligent à rester sur leur plateforme. Donc on va tous leur faire payer une taxe (les deux AA resteront donc anonyme sur ce point + aucune réflexion sur les opportunités de diffusion et de pubs de la part des plateforme de diffusion)
- Sur la partie blocage on comprend qu’elle ne sait rien de la faisabilité de la solution et, quand bien même, ils en soient “capables”, la réponse ne permet pas de stopper le streaming-live, seulement d’en “limiter” sa diffusion et encore…
- la pub ciblée, même combat, aucune préparation, aucune consultation sur la faisabilité. Dans l’idée je comprends pas vraiment, elle dit qu’on va préserver la vie privée car on atteindra pas le niveau de précision de facebook mais en même temps ça solution est censée combattre la concurrence de facebook qui attire plus de capitaux pub car elle y est mieux ciblée. Donc soit c’est inefficace et inutile car trop vague, soit ça atteint la vie privée.
- la redevance, je cite car c’est trop drôle :
“Il y a surtout pour moi un vrai principe : c’est un service public.
Le service public est payé par tous les Français.
…
c’est un service
public, tous les Français y ont accès, gratuitement.”
D’une si on paye, ce n’est pas gratuit. Donc oui on ne paye pas à l’accès, on paye avec l’IS mais on paye.
De deux tous les foyers fiscaux ne sont pas assujettis à la redevance donc on est très loin de “tous les français”.
Enfin considérer qu’un Etat doit avoir un média aussi vaste (+ d’un milliard de budget) en prétextant une meilleure qualité que le privée (très loin d’être démontré), ça pourrait être un débat sympa non? En fait non, taxons c’est mieux.
J’ai l’impression d’être tombé bien bas, d’habitude on tourne en ridicule une phrase sortie de son contexte mais là voir question après question, le niveau… Ça fait peur…
Le 10/10/2018 à 13h59
J’ai cru comprendre qu’en Grande-Bretagne ça ne marchait pas si bien que ça ces histoires de blocage et en fait partout sauf dans les coins où on bloque quasiment tout.
Le 10/10/2018 à 14h04
chuuuut ! ça marche en Grande-Bretagne épicétou parce que, je cite, “ils ont fait des tests. ça fonctionne” ! (et là Wikipedia rajouterait un “reference needed” : testé dans quelles conditions ? quel niveau sans, quel niveau avec ? Comment évalue-t-on le piratage ? Si on peut l’évaluer précisément c’est qu’on peut plus ou moins identifier les sources et les consommateurs, non ? etc.)
Le 10/10/2018 à 14h10
Ben oui on continuera à avoir du piratage quand je vois sur netflix “gotham nouveaux épisodes” et que c’est la saison3 alors que la 4 est déjà finie et dispo ailleurs (et c’est un exemple comme un autre).
Le 11/10/2018 à 08h15
Le 11/10/2018 à 08h34
L’idée paraît bonne (hé hé), mais il me semble bien que des études, dont au moins une des labs de la Hadopi, ont montré que les films français n’étaient pas ceux qui souffraient le plus du piratage.
Le 11/10/2018 à 09h10
Je relève ceci “Oui, c’est une sécurisation des ressources de l’audiovisuel public. La budgétisation serait dangereuse. On a besoin d’une affectation des moyens, sinon il y aurait un risque de baisse d’une année sur l’autre. Ces entreprises ont besoin d’être gérées sereinement.”
À l’heure où l’idée est justement de faire l’inverse avec la sécurité sociale… Il y a comme une légère incohérence politique.
Le 11/10/2018 à 09h32
Le 11/10/2018 à 10h41
La plupart des plateformes c’est tellement la merde, que ce soit l’offre ou la technique, qu’il m’est déjà arrivé plusieurs fois de “pirater” des séries avant de me rendre compte qu’elles sont aussi disponible sur l’une des plateformes VODs que je paye " />
Je veux bien m’abonner à plus de plateforme si ils me filent du blé pour payer dans un gros pass culture, parce que :
Jeux :
Musiques :
Films/séries :
Non seulement c’est chère, mais en plus il me faut une seedbox à côté car déjà que les catalogues ne sont pas ouf, mais EN PLUS des séries se barrent (coucou FarScape retiré de Netflix alors que j’étais en PLEIN MILIEUX).
Le piratage existe depuis le vinyle (et sans doute même avant), le fait d’avoir des sanctions ne me fera que me désabonner des offres légal pour la simple et bonne raison que j’attends déjà le max que je peux mettre dans mon budget “multimédia”. Si je met plus, j’ai un déséquilibre ailleurs, et comme le ailleurs est plus important, c’est le budget multimédia qui baissera.
Le piratage existera aussi longtemps après (j’ai hâte de voir les prochains partage offgrid avec le librarybox et compagnie).
Le seul remède efficace contre le piratage sera quant on aura enfin un vrai offre. Mais le problème c’est que les ADs ne pourront plus bouffer du caviar matin / midi et soir, donc ils ne veulent pas " />
Le 11/10/2018 à 10h50
juste si c’est étendue à tous les supports la redevance devrait être intégré dans l’IR et la on va rigoler :p
Le 11/10/2018 à 11h15
Concernant le cannabis, oui, il faut le légaliser car :
- c’est un problème de santé publique (vu que c’est illégale, aucun contrôle sur la qualité du produit).
- Les agriculteurs en France et Dom-Tom pourrais découvrir un nouveau systèmes d’agriculture et l’exporter.
- Création d’emplois.
- Argent pour l’état (TAXE)
- Contrôle des quantités
- Moins d’argent pour la mafia/autres.
Le 11/10/2018 à 12h02
Le 11/10/2018 à 13h16
J’ai honte. Le niveau de nanisme intellectuel de nos élus ne cessera jamais de me m’interloquer. Je ne sais même pas si elle se rend compte du niveau de servilité aux ayants droits qui ressort de ses propos, ou bien si elle s’en rend compte et qu’elle s’en balek.
L’enchainement logique “On crée la Hadopi, du coup Deezer et Spotify apparaissent, et enfin les gens arrêtent de pirater la musique” il n’y a que dans un esprit grandement malade qu’il existe. L’offre légale n’apparait pas par magie parce que tu gaspilles quelques dizaines de millions d’argent publique tous les ans.
Là où elle dépasse le mur du çon, c’est quand d’un côté elle faire genre je roule des yeux parce que mes opposants ne savent pas sortir de la caricature du débat “la liberté contre les sanction” et “les réacs contre les modernes” et que derrière sans cligner des yeux elle met de manière répétée sur un même plan la pédophilie, le terrorisme, et le piratage … Pour le Larousse 2019 je propose que pour caricature la définition soit “cf. Aurore Bergé”.
Aucune surprise au niveau du noobisme technologique, elle a beau avoir la trentaine, elle ne bite visiblement rien aux contraintes techniques et aux conséquences des mesures de blocage qu’elle demande. Mais je pense qu’on peut-être rassuré à ce niveau là, elle s’en contrefout très probablement, l’objectif est juste de brasser du vent et de montrer aux ayants droit qu’elle est ferme et qu’elle entend bien prendre des mesures, oui monsieur. Que ces mesures soit contournables par un enfant de 11 ans après une simple recherche n’est pas la question.
Pour finir, c’est à la fois lassant et navrant qu’on fasse encore l’amalgame entre manques à gagner et pertes dans un discours sur le piratage d’œuvres culturelles.
Le 11/10/2018 à 15h26
à faire du-lèche comme ça : “on devine où elle espère être recasée” !
“viens……y-a une place qui t’attend” ! " />
Le 11/10/2018 à 15h40
Le 11/10/2018 à 16h30
Le 11/10/2018 à 17h17
Non, heureusement, toute la jeunesse de France ne pirate pas.
Pas la jeunesse d’extrême centre, qui paie avec l’argent de papa " />
Tout son discours montre combien elle est déconnecté de la réalité, du haut de sa pyramide, où il n’y a pas de place pour tout le monde " />
Et le milliard qui l’a fait tant fantasmer, l’industrie de la “culture” n’en verra jamais la couleur, car il n’existe pas " />
Le 11/10/2018 à 17h25
Sinon c’est grotesque de voir une extrême gauche défendre le service public et une lois passée par une ministre communiste, alors que toute leur politique (celle de Bruxelles) est basée sur leur destruction systématique " />
Le 11/10/2018 à 17h31
Ok vu les commentaires je vais pas lire l’article .. Désolé Marc.
Rien de nouveau quoi ..
Comme déjà dit et redit ici et bien avant .. l’exemple Spotify / Deezer est pourtant suffisamment démonstratif.
On attendra le prochain Ministre à “s’attaquer” au sujet .. là c’est mort.
Le 11/10/2018 à 18h51
Oui mais le 10) c’est pour si une personne essaye de leur imposer un sujet etc.
Pour une interview ça peut être :
Par émail/papier
En live avec retranscription
En live avec retranscription et relecture pour accord/modification par l’équipe
Le 10/10/2018 à 20h25
Le 10/10/2018 à 21h02
manque d’alcool, ça va mieux là ^^
Le 10/10/2018 à 21h23
Le 10/10/2018 à 21h44
Le 10/10/2018 à 22h01
Euh, surtout une plateforme qui n’a pas d’exclusivités et qui ignore la chronologie médias (allez, okay pour une exclu ciné de 3 semaines), comme 99% des sites/applis de streaming de musique.
Après, perso, que les producteurs & distributeurs de l’industrie du film finissent sous les ponts parce qu’ils n’ont pas compris qu’on ne piratait plus la musique rien que pour ça, en fait…. Balec.
Le 10/10/2018 à 22h37
Encore et toujours la meme rengaine. Ouin on se fait pirater = Ouin il faut taper. Aucune question de pourquoi le piratage est la, pourquoi il chute et pourquoi il augmente. Guess what, faites un spotify des series et un deezer des films en baissant la chronologie des medias a 1 an pour la SVOD ET VOILA!
Y’aura toujours des refractaires qui tipiakeront, mais la majorite, comme moi, seront heureuse de payer pour avoir ca. Je paye mes places de cines, mes BR et j’ai un abo netflix et spotify. Je ne prendrais pas en plus un abo canalPlay + OCS + Hulu + Amazon video + HBO + Un SVOD D’anime + etc.
C’est exactement la meme logique qu’avec la criminalite dans les quartiers. Plutot que de prendre le probeleme a la source, on fait des lois pour punir plus fort les conneries que peuvent certaines personnes, sans se demander pourquoi il le font et essayer d’y remedier.
Le 10/10/2018 à 23h05
Hum…
Les gens continuent à pirater. Je pense que certaines personnes le prennent de bonne foi.
=> Et donc on va leur coller une contravention !? Mais “de bonne foi” , hein … !?
Si on savait qu’on était battu par avance, sans moyen technologique ou juridique d’y arriver, on pourrait presque accepter de renoncer. Là on sait qu’on n’est pas allé au bout juridiquement de ce qu’on peut faire.[…]S’il n’y avait pas de solution technologique, on pourrait accepter de perdre. Mais là, il n’y a aucune raison. Ben renonce, alors, car il n’y pas de moyen technologique d’y arriver. Les fingerprint c’est loin d’être infaillible et ça marche que sur les sites des GAFA. Elle compte faire comment , interdire l’AES ?
On peut déployer beaucoup plus. Par exemple, Dailymotion est aujourd’hui beaucoup plus vertueux que YouTube.
En effet, et plus personne n’en entend plus parler depuis 5 ans. C’est sur que ne pas proposer ce que les gens veulent, c’est le meilleurs moyen de ne pas avoir de piratage. C’est même le moyen le plus efficace, les plateforme de VOD française en savent quelque chose.
En Grande-Bretagne, cela se fait. Ils ont fait des tests. Et cela fonctionne. Ca fonctionne pas. Ce qui fonctionne c’est de bloquer les contenu sur les plateforme des GAFA.
Si on ne regarde que ça, alors oui ça “fonctionne” , et encore, suffit de voir twitter…
Ca ressemble à de la méthode coué , là. Demain, quand les liens des streaming seront partout sur des instances mastodont privés elle fera quoi ? Quand les gens streameront direct depuis leur FTTH via peercast ou autre ?
Qui accepterait de payer 1 milliard d’euros les droits de la ligue si cela n’est jamais rentable, car vous trouvez de multiples liens sur Twitter ? S’il n’y a plus d’intérêts à s’abonner, qui paiera ?
Là dessus elle a raison, mais si l’on pousse le raisonnement plus loin, est-ce qu’il est vraiment justifié de payer 1Md€ pour avoir le droit de diffuser plusieurs fois 22 mecs qui courent derrière un ballon pendant 1h et demi à l’heure où le rapport du GIEC indique que le max. de ressource devrait être destiné à la gestion du réchauffement climatique ?
La démesure n’ est pas une qualité, s’en prévaloir est fallacieux.
Le partage, ce n’est pas le vol ! Ce n’est pas ringard. C’est vrai ! Qui peut me dire que pirater un match de foot, voler le droit d’exploitation est légal ou bien ? Vous ne piratez pas la box Canal de votre voisin.
L’immatériel a TOUJOURS été une forme de vol, dans la tête des ayants-droit, depuis le début. C’est simplement la technique qui s’y opposait.
A l’époque, Gutenberg a eu ces problèmes. Plus tard, pareil dans la musique, puis la vidéo. Puis les photocopieurs, les enregistreurs de K7, puis de DVD….
Lire le bouquin d’un tiers c’est déjà un vol , car il y a eu 2 “consommation” du contenu alors qu’il n’y a eu qu’un paiement initial, hein.
Internet n’a fait que démultiplier ce principe, puis le rendre “invulnérable” au contrôle, via des algorithmes.
Le problème a toujours été que les ayants-droit veulent une rémunération à l’acte sur le contenu alors que c’est fondamentalement impossible physiquement.
A la limite un abonnement ou une redevance est plus logique dans ce contexte.
On a besoin d’avoir un audiovisuel public. Ce qui y est diffusé n’est pas la même chose que ce que l’on retrouve sur l’audiovisuel privé. Vous n’avez pas d’émissions de débats ou d’émissions politiques sur les autres grandes chaînes, si ce n’est sur le service public. Vous avez une qualité d’information, des émissions sur l’histoire, la culture, les technologiques, la santé que vous ne trouvez pas ailleurs. Après on peut parler des missions, sont-elles assez clarifiées par rapport à l’audiovisuel privé, mais sur la question de principe, c’est un service public, tous les Français y ont accès, gratuitement.Bah si c’est le cas , OK. Si le but poursuivi est une certaine “élévation” du niveau en terme de connaissance et d’esprit critique, OK.
Si le but est de faire la course à l’audimat avec le privé à l’aide de l’argent public, alors non.
Si le but est de financer indirectement des productions niaises , ayant pour objectif de rendre le cerveau du français moyen disponible pour les pubs de Renault ou de Pernod Ricard, alors non.
Si le but est de financer indirectement ces mêmes productions niaises dans l’objectif de donner du boulot à des boites à intermittents pour limiter les chiffres du chômage, alors non (Autant filer le fric directement aux gens ça supprimera quelques inégalités au passage, en plus d’être plus efficace).
Sauf que actuellement, il suffi d’ouvrir le programme TV pour se faire son idée.
(A la limite la radio est mieux, de ce point de vue)
Non, heureusement, toute la jeunesse de France ne pirate pas. La jeunesse est peut-être aussi attachée aux créateurs, si on leur parle. Heu…. si, toute la jeunesse (et les autres) piratent, parfois sans même le savoir (mais souvent en le sachant). Merde, mon gamin de 7 ans sais comment faire… et c’est pas moi qui lui ait montré !
Même les gens qui bossent dans l’A/V piratent, et même eux ne le perçoivent pas négativement.
Idem pour les logiciels d’ailleurs. Ya un moment, faut comprendre que les gens cochent pas la vérité sur les enquêtes sur internet, hein… et que 80 personnes dans une école d’art plastique, c’est pas représentatif de la population…
Aujourd’hui vous n’avez pas intérêt à acheter un film quelques euros si vous pouvez pirater sans contrainte, sans risque.
A condition de le trouver.
Plein de gens n’ont PLUS de lecteurs DVD (yen a plus sur les PC). La manière “normale” de regarder un film / une série c’est de la regarder soit sur pc, soit sur box (voire site de VOD légaux, pour les 5% de gens qui s’y intéressent, hors netflix), ou sur tablette, mobile, ….
Or, sur ces dernières, je suis désolé, mais les problèmes de droits sont légion : Des séries qui existent à un jour J n’existent plus le lendemain, les pbs de droits territoriaux,…
Exemple récent : The Magician sur Amazon Prime : En france , il y a la saison 1, mais pas la 2 pour des raisons de droits => Ben la logique, simple, immédiate : Je pirate la S02. Direct, sans même me poser de question.
OU est le préjudice, ici, ni pour amazon, ni pour les créateurs , de ce piratage ? 2 lignes dans une base de donnée ? (Je mais déjà amazon prime tous les ans).
Quel est l’intérêt de NE PAS la mettre en France ?
Sachant qu’elle serait sur prime, je l’aurait regardé dessus comme j’ai fait pour la saison 1. (*)
Ce genre de chose c’est fréquent, et on parle même pas de la longue traîne, là.
Netflix est le contre exemple parfait : Ils ont réussi à faire que les gens s’abonnent alors que oui, on trouve TOUTE leurs séries en torrent, dans toute les langues et en HD (En passant, ils auraient fait un paiement à l’acte, ils auraient jamais percé).
Le pb des ayants droit c’est qu’ils considèrent le paiement comme un dû et le piratage comme un vol (au lieu d’un manque à gagner), tout en ne remettant pas en question leurs certitudes commerciales. (Ya qu’a voir le niveau technique abyssal des applications de VOD ou de replay françaises par rapport à l’appli netflix).
Je ne porte pas les GAFA dans mon coeur non plus, mais il faut leur reconnaître une chose: Ils apportent aux utilisateurs l’expérience que ces derniers attendent dans un monde où le changement de service est à un clic de distance. Canal+ et son parc d’abonnés captifs , c’est le modèle français, et il était pertinent en 1980 . 40 ans après, c’est déjà moins ça.
(*) Un autre point, c’est le téléchargement: N’en déplaire à notre Aurore parisienne, tout le monde n’a pas 25Mbps en down pour streamer dans de bonnes conditions.
OR , toutes les applis légales interdisent (officiellement…) le téléchargement pour (officiellement) éviter le piratage. Du coup, les gens piratent pour pouvoir voir les vidéo sans coupure…. c’est d’une logique imparable.
Bref, cette dame a une sacré charge contre les GAFA , tout en refusant de remettre en question le milieu industriel (on va pas dire culturel, là).
Un excellent choix pour Hadopi, et ensuite elle aura toute sa place dans un fauteuil moelleux et tout chaud du CSA.
Le 11/10/2018 à 04h44
Cet histoire me fait fortement penser au cannabis… En hollande c’est légal depuis plus de 30 ans et seulement un jeune sur quatre consomme, alors qu’en france c’est interdit et un jeune sur deux consomme… Au passage chez nous ça génère de la violence et des zone de non droit et surtout les consommateur ne savent pas ce qu’ils fument..
Chez nous ça coute un pognon de dingue avec un an de prison théorique et 3000€ d’amende et au final 99% des gens “interpelés” avec quelques grammes ça finis juste à la poubelle… Au canada c’est légal dans 7 jours et ça rapporte déja un pognon de dingue, la bourse est en train de s’affoler.
Le 11/10/2018 à 06h51
Beaucoup de choses réductrices dans son discours. Et arriérées.
Je l’avoue sans honte, même si j’ai un abonnement Netflix et que je regarde beaucoup les replays sur ma box, je dl quasi systématiquement tout ce qui passe sur MyTF1 pour une seule raison : regarder un épisode de 40 minutes et se taper 20 minutes de pub, c’est juste pas possible. Bon, fort heureusement, je ne regarde quasi pas TF1 " />
Bref, les arguments sont éculés, sucés et re-sucés, et absolument pas en phase avec notre temps.
Puis, il y a un argument qui m’a toujours fait rire : la fiscalité des GAFAM… c’est d’une hypocrisie, quand on entend très régulièrement de sources convenables qu’environ 600 milliards d’euros de fiscalité manquent à l’appel du côté des riches français, dont des industriels mais aussi… des gens qui bossent dans l’art (euh, mais c’est pas la culture, ça ? ça ne la concerne pas ???) … Commencer par balayer devant sa porte, hein.
Comme dit plus haut, il manque un vrai contre pouvoir dans cette situation.
Le 11/10/2018 à 06h56
Le 11/10/2018 à 07h17
Sans commentaire !
J’ai 2 hypothèses :
* Soit elle est au ordre des ayant tout les droits.
* Soi t elle a pris de la bonne et il faut d’urgence qu’elle me donne l’adresse de son fournisseur !
" />" />" />
Le 11/10/2018 à 07h22
Et il sera massif aussi avec des sanctions.
Ils vont mettre les sanctions, le système de piratage s’adaptera et tout continuera.
Les politiciens ne comprennent rien à la logique chaotique.
Le 11/10/2018 à 07h26
Le 11/10/2018 à 07h26
Aujourd’hui, les gens téléchargent pour trois raisons principales. D’abord parce que c’est évidemment gratuit
Si elles a des adresses de fournisseurs de seedbox gratuite avec de +2To d’espace disque, qu’elle hésite pas à nous en faire profiter. Entre ça et les disques dur, j’vois pas où c’est gratuit. " />
Les seuls trucs gratuit c’est en qualité dégeulasse ou après avoir passer 1 semaine à télécharger les 40 parties d’un film mais elle ose nous sortir que c’est gratuit et simple. " />
Quelle nous le démontre en trouvant gratuitement et en qualité bluray l’intégrale des James Bond, HP, les Marvels ou d’à peu près n’importe quel série US (surtout avec les réédidtions en 4k et les épisodes de 20-35Go chacun…). " />
Le 11/10/2018 à 07h45
Le 11/10/2018 à 07h59
Le 10/10/2018 à 12h52
Alors j’ai une idée contre le piratage de films (mais l’exemple est transposable à d’autres médias), elle vaut ce qu’elle vaut hein, j’ai pensé à ça du haut de mon petit point de vue d’utilisateur :
on invente genre une plateforme bien foutue, au prix juste, et on se remet à faire de bons films français que l’on propose sur le service sans DRM chiant comme la mort et limité dans le temps. Oh, et on fait en sorte de pouvoir inclure aussi des films étrangers, on est pas fermés et obtus à ce point.
Ca vaut ce que ça vaut hein, je ne dis pas que j’ai la vérité vraie…
Le 10/10/2018 à 13h09
J’ai surement lu l’interview trop vite, mais si j’ai bien compris, la raison pour laquelle il y a du piratage c’est que la répression n’est pas assez forte ?
Le 10/10/2018 à 13h11
J’ai compris la même chose. À aucun moment il n’est question de chercher l’origine du problème et de tenter de le combler.
Le 10/10/2018 à 13h19
Oui, c’est une sécurisation des ressources de l’audiovisuel public. La budgétisation serait dangereuse. On a besoin d’une affectation des moyens, sinon il y aurait un risque de baisse d’une année sur l’autre. Ces entreprises ont besoin d’être gérées sereinement.
Après avoir fait le parallèle moisi :
Il y a surtout pour moi un vrai principe : c’est un service public. Le service public est payé par tous les Français. Ce n’est pas parce que vous n’avez pas d’enfants que vous ne payez pas pour l’école gratuite, que vous n’êtes pas malade que vous ne payez pas pour la santé.
" />
Donc, selon la dame, tailler (comme on le fait/constate) le budget de l’éducation ou de la santé, c’est cool/normal. Mais prendre le risque de retirer quelques euros aux AD/producteurs d’une année sur l’autre, c’est intolérable ?!
" />
Le 10/10/2018 à 13h22
NextInpact, pourquoi la chronologie des média n’a pas été abordé ? car faire baisser le piratage des films par ex c’est de baisser le temps de disponibilité sur ces plateformes (36 mois de mémoire).
Car on parle de répression contre le piratage, mais il faut de base attaquer le problème à la source. Par ex, Spotify et Deezer and co sont la réponse parfaite au piratage.
Donc encore une fois, des élue à la botte de C+ and co qui défendent le systèmes archaïque de la TV …
Le 10/10/2018 à 13h23
Pas mal de sophismes type « homme de paille » dans le raisonnement
Et carrément faux : « S’il est contrefait, il est contrefait partout. » : faux, une œuvre dans le domaine publique au Canada (50 ans après la mort de l’auteur) sera parfois une contrefaçon en Europe (70 ans).
Il suffit de voir les exemples du journal d’Anne Frank, du petit prince de St Exupéry ou du Boléro de Ravel pour voir que dans certains pays une contrefaçon devient du domaine public tout à fait légal.
Le 10/10/2018 à 13h25
Voilà, il faut sauver les droits du football…
Le 10/10/2018 à 16h16
Et bien c’est pas non plus à l’Etat (plus précisément aux contribuables) de payer cette institution / infra à la demande des ayant droit non plus.
Pourquoi l’Etat ne ferait pas plutôt un virage à 180° et d’allouer cette somme pour monter cette offre légale disruptive à la française, ou du moins une structure, une infra, ou des groupes publics / privés pourraient y proposer leurs catalogues ?
L’état le fait bien pour France Television via la redevance TV, pourquoi pas un tel système ?
Bon ça sort pas en un claquement de doigt certes mais en la moitié de l’existence d’Hadopi ça aurait pu largement être faisable .
Si son catalogue est meilleur, l’offre canon, les killers feature, l’accessibilité au plus large, etc
le contrôle du marché sera alors par la plus grosse base utilisateurs là on est bien dans le contrôle du marché.
A un moment donné faut s’y mettre vraiment au numérique, et pas seulement inaugurer des plateformes pharos / pre-plainte en ligne, les comptes france connect, les comptes CPF (formation)
Le 10/10/2018 à 16h20
Le 10/10/2018 à 16h21
@misterB : Mais ouais ne pas lui avoir fait remarqué l’aberration de la chronologie
des médias qui est aussi une des causes du piratage, enfin ça m’énerve
quoi.
Pourquoi ne pas lui avoir demandé quel est le rapport entre l’affichage de publicités vidéos et le caractère “massifs” ?
C’est plus possible en 10 ans d’Hadopi de relater ces même discours là.
A un moment donné il faudrait poser les vraie question aller dans le vrai problème.
Le 10/10/2018 à 16h24
merci d’avoir rechercher les infos ;)
Donc ça confirme bien m’a réponse : certes l’HADOPI devait certifier des moyens de protection, mais légalement ce n’est en aucun cas une excuse valable en cas de poursuite (le fait que ces moyens n’existent pas).
PS : par curiosité pour une condamnation par un tribunal de police, où ce fait l’appel ? devant le TA ?
Le 10/10/2018 à 16h32
Le 10/10/2018 à 16h34
Le 10/10/2018 à 16h35
Le 10/10/2018 à 16h35
merci " />
Le 10/10/2018 à 16h38
Le 10/10/2018 à 16h51
Le 10/10/2018 à 16h54
Le 10/10/2018 à 17h02
Pas d’accord, c’est pas uniquement fonction de l’argent mais aussi du pouvoir de nuisance. Aujourd’hui la comm joue un rôle important et j’ai déjà vu des mastodontes faire machine arrière face à la possibilité d’une mauvaise comm. Gouvernement compris (j’ai fait pas mal de loggying durant ma thèse vis à vis du ministère de l’ESR, pas toujours avec succès mais ça reste possible).
En revanche je te rejoins sur le fait que les consommateurs seuls auront du mal, mais si les industriels (français) les rejoignent et si, par un hasard du calendrier politique les médias y voient une opportunité de faire tomber/buzzé un gouv/ministère (souvent parce que l’opposition s’en mêle) ça peut faire bouger des lignes.
Ca reste compliqué, mais pas impossible
Le 10/10/2018 à 17h06
Le 10/10/2018 à 17h09
Le 10/10/2018 à 17h10
Le 10/10/2018 à 17h12
Sans offre légale digne de ce nom, « on continuera à avoir un piratage massif »…
Le 12/10/2018 à 09h59
Le 12/10/2018 à 11h38
Ouuuuu facebook et l’irlande et leur pro-activité, comme ils ont été bien, comme ils ont été fort.
Quelqu’un explique à cette c ou se trouve le siège europe de FB et combien ils payent d’impôt sur place comparativement à ce qu’ils devraient payer chez nous avant que je prenne une pelle afin de lui rendre une visite amicale?
Le 12/10/2018 à 11h48
Le pire c’est qu’elle admet qu’au final si y’a moins de piratage de musique c’est grâce à Deezer et Spotify et certainement pas grâce aux répressions inexistantes de la Hadopi.
Quand à l’audiovisuel public, ils auraient du laisser la pub après 20h. Mais bon, ils l’ont supprimée et faut bien des sous pour financer Plus belle la vie et les films où les acteurs sont payés 10 fois plus chers qu’à Hollywood (sachant que ces acteurs vont après fuir le fisc ^^). Pour ma part j’ai plus de télé depuis que je vis seul parce que je trouve le contenu déplorable que contrairement à l’éducation et à la santé, la télé et la radio ne sont pas des besoins vitaux (sachant qu’on a de meilleures sources d’infos que France Télévision)
Le 12/10/2018 à 12h05
Sans sanction, on aura du piratage massif.
Avec sanctions, on aura du piratage massif. Et des sous.
" />
Le 12/10/2018 à 12h58
du coup, tout le monde gagne " />
Le 12/10/2018 à 17h55
C’est intéressant comme point de vue, je trouve qu’il y a de vrais arguments dedans, mélangés à des (très) grosses conneries.
Mais c’est un peu couillon de prendre les critiques sur Twitter au lieu de lancer une consultation citoyenne sur le sujet. Même dans les commentaires de l’article il y a des idées et des réponses, c’est dire
" />
Le 13/10/2018 à 16h29
Avec le réchauffement climatique, il n’y a plus de saisons, donc dorénavant le 🐟 1er avril arrivera en octobre…
Un espace de liberté doit être régulé à partir du moment où il attente aux droits des autres. C’est aussi basique que cela. Aucun secteur économique n’accepterait de perdre plus d’un milliard d’euros par an du fait de pratiques illégales contre lesquels on peut lutter si on s’en donne les moyens.
Principe général de liberté :
Soit il y a atteinte aux droits des autres, et dans ce cas c’est déjà régulé.
Soit ce n’est pas régulé et il n’y a pas d’atteinte à un droit qui n’existe pas.
Les 2 propositions sont mutuellement exclusives, et c’est tout sauf basique car l’allégation (voire l’existence) d’un préjudice n’est pas synonyme d’un droit bafoué.
Quand au milliard, il ne correspond pas à une quantité de richesses réellement disponible à la dépense à destination de ce secteur économique. Autrement dit, quand les prix montent, les ventes baissent. " />
Je ne sais pas comment avoir un cinéma, un théâtre, un spectacle vivant une scène dynamique si on n’a pas de gens qui acceptent de prendre des risques et de les financer.
Ils font des dossiers de demande de subventions, ensuite ils regardent lesquelles ils obtiennent, ensuite seulement ils demandent des prêts bancaires, et la banque leur dit s’ils ont ou pas assez de subventions pour que ce soit viable de les suivre.
Le “risque” est une notion relativiste au final… surtout si on rajoute les financement participatifs qui ne sont pas des risques (non remboursés en cas de faillite, tout comme beaucoup de subventions).
À défaut d’avoir une coopération des plateformes, qui considèrent qu’elles n’ont pas à être pro-actives et à définir la qualité des contenus diffusés par leurs utilisateurs, on est bien obligé d’avoir une autorité qui peut réguler et définir la légalité ou non des contenus.
Je considère donc que c’est bien une autorité administrative qui doit pouvoir immédiatement sanctionner, faire injonction de supprimer ou suspendre. Sachant qu’on le fait à titre provisoire.
Que vient faire le mot “administrative” dans la définition tout à fait limpide d’une autorité investie uniquement d’un double pouvoir de police judiciaire (application d’une décision) et de juge (décision de ce qui est légal ou non) ?
Ça s’appellerait plutôt une autorité arbitrale ou arbitraire vu qu’il manque une procédure contradictoire préalable à l’application de la décision.
En fait elle s’embrouille les pinceaux puisque ce qu’elle a en tête est une action d’une vague autorité indéfinie en réponse à ce qu’elle estime être un “flagrant délit”. Sauf que du coup elle oublie de définir le “délit” (et ses modalités de caractérisation) ainsi que la “flagrance” (et les modalités par lesquelles elle peut être constatée), ce qui est assez pénible à entendre d’une députée " />
Et c’est quand même vachement important d’expliquer aux citoyens comment une telle “flagrance” pourrait être légitimement constatée si un “vilain pirate” utilise un VPN ? (je veux dire, sans interdire les VPN, et sans espionnage généralisé)
Qui accepterait de payer 1 milliard d’euros les droits de la ligue si cela n’est jamais rentable, (…)
(…) votre gamin qui va à son club le dimanche, club qui bénéficie du financement de la ligue grâce à la taxe Buffet (sur la cession de droits télévisés d’événements sportifs, NDLR).
Bon, j’ai cherché vite fait : d’après Eurosport la taxe Buffet c’est 5%. Soit par exemple 41 millions d’euros en 2013 c’est à dire les revenus de Lionel Messi la même année.
D’après BeinSports, le budget de la FFF pour 2018-19 est de 250 millions (un record) dont 32% pour le foot amateur soit 80 millions. Soit à peu près le double de la taxe Buffet.
C’est pas honnête de présenter les choses comme elle le fait… il faudrait encore y rajouter les subventions locales directes et indirectes… " />
Un décret de mars 92 interdit la publicité ciblée, selon la géolocalisation des téléspectateurs. Il n’a jamais été modifié. Pourquoi proposez vous d’autoriser ces publicités « segmentées » ?
Je ne comprends pas pourquoi on a perdu autant de temps, qui correspond à autant de pertes fiscales pour l’État, ni pourquoi on a laissé cette facilité aussi exorbitante aux « GAFA », qui n’ont pas cette contrainte-là.
Ben c’est juste par manque de cupidité, surtout vu que l’état n’est pas une entreprise à but lucratif. Autrement dit, c’est tout sauf un anachronisme, c’est juste fait pour interdire aux annonceurs de devenir des camelots interpellant les passants juste parce qu’ils passent par là : le téléspectateur n’a en principe aucune intention d’achat, il est devant la télé 📺 pour regarder un match de foot (par exemple) ; ce qui est très différent du badaud qui chine sur le marché aux puces.
Aujourd’hui, impossible pour TF1 de faire de la pub pour les pneus de montagne plutôt dans les Pyrénées ou les Alpes, et ailleurs pour de la crème solaire. Ce n’est pourtant pas intrusif dans la vie privée.
Ben du coup l’habitant des plaines sera mal informé avant ses vacances à la montagne ; et inversement. C’est carrément dangereux de prétendre que la pub puisse constituer une information de qualité suffisante pour le citoyen en matière de sécurité (ici, automobile) ou de santé (crème solaire).
Faut croire qu’elle a choisi ces 2 exemples parce que ce sont parmi les plus mauvais possibles. " />
Après on peut parler des missions, sont-elles assez clarifiées par rapport à l’audiovisuel privé, mais sur la question de principe, c’est un service public, tous les Français y ont accès, gratuitement.
Donc faut payer parce que c’est une question de principe (principe qui est évidemment bon). C’est pas crédible vu la quantité de pubs sur ce fameux “service public”… On devrait au minimum n’avoir aucune pub du tout 24⁄24 (pas même les trucs du genre “votre météo vous est présentée par …”), et un accès complet à l’ensemble des archives puisqu’elle dit que ça finance aussi l’INA.
Ou alors elle raconte n’importe quoi et la redevance n’est qu’une partie marginale du financement de l’INA.
Aujourd’hui vous n’avez pas intérêt à acheter un film quelques euros si vous pouvez pirater sans contrainte, sans risque.
Sa dernière phrase ci-dessus est sa meilleure pépite, vu qu’à la 1ère question elle répondait :
Après, peut-être ces internautes ne mesurent-ils pas les risques que cela fait courir économiquement ou ceux qu’ils encourent eux-mêmes en faisant confiance à des sites ni fiables ni sécurisés.
Et au sujet des députés qui se contredisent, on peut leur faire confiance ou pas ? " />
Le 14/10/2018 à 19h54
Le 15/10/2018 à 13h56
Le 15/10/2018 à 17h13
Les plus malins (ou technophiles, du métier) trouveront toujours une parade pour ne pas se faire choper.
Cela encouragera une économie de troc parallèle : que veux tu que je telecharge ? En échange tu refais ma terrasse… (Je fournis les matériaux)
Le 15/10/2018 à 18h14
Le 15/10/2018 à 19h53
Le 15/10/2018 à 19h58
Le 16/10/2018 à 13h05
Tu as bien compris, ils veulent du blocage, alors que le contenu n’est pas illégal partout,
contrairement à ce qu’elle dit.