70 organisations ont signé une lettre ouverte pour demander au gouvernement et au législateur d’imposer l’interopérabilité aux grandes plateformes. Le sujet est toutefois jugé « excessivement agressif pour le modèle économique des grandes plateformes » estime Cédric O, secrétaire d’État au Numérique.
Le 21 mai, 70 organisations de défense des libertés, organisations professionnelles, hébergeurs et FAI associatifs, ont demandé au gouvernement et au législateur « d’agir pour que les grandes plateformes (Facebook, YouTube, Twitter…) deviennent interopérables avec les autres services Internet ».
Dans cette lettre commune, signée par la Quadrature du Net, l’AFUL, l’April, la FDN, Framasoft ou encore Tetaneutral, tous estiment cette réforme nécessaire afin de ne plus « se trouver captif d’une plateforme ».
L’interopérabilité, c’est le « pouvoir [de] librement la quitter, sans perdre ses liens sociaux, et de continuer à communiquer avec ses contacts ». Elle « permet à quiconque de lire depuis un service A les contenus diffusés par ses contacts sur un service B, et d’y répondre comme s’il y était ». Évidemment, « l’interopérabilité est garantie lorsqu’elle repose sur des standards ouverts ».
Pour ces signataires, il y aurait un enjeu au regard des textes actuellement sur la rampe : « à l’opposé de la voie prise par les récentes lois de censure, il ne faut pas espérer que ces plateformes freinent la diffusion de propos haineux, trompeurs ou dangereux, car leur modèle économique, au contraire, renforce cette diffusion ».
En permettant à chacun « d’échapper à la surveillance et à la toxicité de ces grandes plateformes », au hasard pour rejoindre « des services libres, décentralisés et à taille humaine sans conséquences nocives sur ses liens sociaux », la solution serait plus que judicieuse.
Un gros chantier, « excessivement agressif »
Questionné ce matin en commission des lois, Cédric O, secrétaire d’État en charge du Numérique estime qu’un tel chantier « prendra énormément de temps » et n’est, au contraire, pas totalement corrélé aux débats actuels.
Permettre à quelqu’un qui utilise WhatsApp d’envoyer un message sur Signal ou Télégram ? « C’est techniquement plus ou moins facile à réaliser », mais pose des questions en termes de portabilité des données, notamment celles des contacts, estime-t-il. Avec un tel dispositif, « on ne règle pas le problème » de la haine en ligne, « on permet juste à la victime de partir ». C’est « un vrai sujet », jugé toutefois « excessivement agressif pour le modèle économique des grandes plateformes ».
Selon lui, cette question dépasse donc la question de la haine en ligne et doit plutôt être intégrée au sein des débats de l’OCDE ou de l’Europe sur la concurrence des grandes plateformes.
Commentaires (86)
#1
Sujet très intéressant et souhaitable, mais je vois mal comment y parvenir s’agissant de plateformes privées et dont, au moins pour une partie, le modèle économique repose sur la capture de données personnelles par des systèmes fermés (aussi bien par le code, que par la volonté de garder pour soi les dites données pour pouvoir vendre de la pub ciblée).
Déjà si on pouvait arriver à faire respecter le principe de portabilité…
#2
> C’est « un vrai sujet », jugé toutefois « excessivement agressif pour le modèle économique des grandes plateformes ».
L’intérêt des GAFAM avant l’intérêt collectif ?
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#4
Bah par exemple j’ai un plugins discord sous pidgin. Il pourrait contraindre à le faire pour d’autres plateformes.
#5
Ah… Qu’est-ce qu’on ne fera pas pour ne surtout pas imposer cette interopérabilité, hein !
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business as usual. La ploutocratie actuelle dans toute sa logique.
#7
Pas d’interopérabilité = interdiction d’avoir des clients en France (voire en Europe ?)
Mais bon, comme déjà dit, le problème est bien que le principe même d’une “plate-forme” = Minitel 2.0, c’est de ne PAS être interopérable !
Donc, en pratique ça revient quand à les interdire dans tous les cas.
P.S.: WhatsApp, Facebook Messenger, Google Hangouts, etc. sont déjà basés sur XMPP en interne.
#8
On parle interopérabilité, il répond haine en ligne " />
#9
Ils ont surtout pris de XMPP ce qu’ils les intéressaient et c’étaient à leur naissance. Depuis leurs codes ont du bien forkés de XMPP.
#10
Le Minitel est ce qu’il y a de plus interopérable et de plus basique dans un réseau :
La seule chose qu’un informaticien peut reprocher au Minitel/réseau X25 est de retirer tout élément d’intelligence dans le terminal et de mettre “l’intelligence” (les données, le contrôle des flux, etc) à distance de l’utilisateur (notamment dans le réseau lui-même).
Par simple hypothèse, si l’autorité publique avait voulu dégrouper le système Minitel, l’opération aurait été aussi simple que la présélection des appels RTC (Cegetel le7, Tele2 le4, neuf le9, etc), le dégroupage DSL, ou encore l’interopérabilité des réseaux GSM (2G).
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#15
Celle qui a parlé d’interopérabilité comme un moyen d’échapper à la haine en ligne sur les plateformes (en reprenant l’argumentaire des signataires), ce n’est pas le ministre mais la députée de La France insoumise Danièle Obono, le ministre n’a fait que lui répondre en disant qu’il pensait que le sujet de l’interopérabilité dépassait le sujet de la haine en ligne.
Tu peux le vérifier en écoutant la vidéo de la commission des lois, en cliquant sur le nom de la députée puis pour la réponse du ministre en cliquant aussi sur son nom ( sa dernière apparition) C’est sa seconde réponse qui correspond aux extraits cités par l’article.
L’essentiel de la séance de la commission des lois concernait le sujet de la haine en ligne et le sujet de l’interopérabilité n’est venu qu’à la fin et de manière rapide quand la députée Danièle Obono a abordé le sujet.
Quant aux défenseurs du libre, il s’agit plutôt de certains des signataires parmi les 70 (ou plutôt 69 si j’en crois la page de la lettre commune en lien).
Manifestement, ceux qui n’ont pas compris l’article, c’est plus toi et celui auquel Carbier répondait que Carbier, mais ça se comprend, l’article fait des renvois que vous n’avez pas consultés. L’article seul ne permet pas de comprendre tout le contexte.
#16
L’interopérabilité est ce qui permet à l’utilisateur d’échanger et de publier sans se préoccuper de la plateforme d’origine du contenu (fonctionnement du téléphone, du courrier postal, du courriel, du web, de mastodon, diaspora, etc).
Les “70 organisations” utilisent un argument qui est de dire, grosso modo, que la décentralisation freinera le contrôle sur internet (des Etats, du ciblage publicitaire, etc) et encouragera les libertés, notamment la liberté d’expression et l’émancipation des individus vis-à-vis des mastodons du “web social”.
Le ministre n’est visiblement pas d’accord (en tout cas, ce n’est pas sa préoccupation première).
Pour ma part, je pense que l’interopérabilité n’interdira aucunement le contrôle par les Etats, mais assainira grandement le modèle économique de ces plateformes de communication et de publication (qui repose sur le ciblage publicitaire abusif et intrusif et contraire au secret des communications et aux libertés numériques).
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#18
Aujourd’hui ça s’appelle un chromebook !
#19
L’un des soucis pour ce qu’il demande, c’est que l’on déclare les liens entre l’ensemble de nos comptes en lignes pour pouvoir avoir une sorte de SSO (un peu ce que demande les US pour certains ressortissants dans une précédente news…).
ça se rapproche un peu de la fin de l’anonymat en ligne demandée par certains de nos chers élus.
#20
Pas besoin de SSO pour communiquer, juste d’une norme d’interconnexion commune.
Exchange, gmail, zimbra, Oracle UCS … sont des produits et des technologies différentes qui arrivent à communiquer entre eux par une norme commune : SMTP.
Et t’es plus anonyme avec un mail qu’avec n’importe quel réseau social.
C’est d’ailleurs à cause des GAFAM et de leur abscence d’interconnexion qu’en 2019 on est toujours obligé d’envoyer des SMS et des mails, technologies depuis longtemps archaïques et dépassés.
#21
Du coup ce serait plus à l’IETF ou le W3C d’imposer l’interopérabilité des plateformes, non ?
#22
Pardon, j’ai utilisé un mauvais terme. Mais le fond reste le même : quelque soit la technologie utilisée pour que les systèmes communiquent entre eux, cela nécessite un identifiant unique entre toutes les plateformes (email, code ADN ou qu’importe la solution choisie) qui permet de nous identifier sur l’ensemble des réseaux.
#23
Je ne dirais pas cela, même si l’article est peut-être un peu orienté dans le choix des citations ou dans la contextualisation.
#24
L’IETF et le W3C, ou même l’ISO n’imposent rien, ils construisent et publient des normes que l’on peut suivre ou pas.
Ceux qui peuvent imposer des normes sont les organismes de régulation, les législateurs, …
#25
La politique n’est pas obligée d’abandonner tous les sujets.
L’IETF et le W3C peuvent recommander, la politique peut contraindre (ce qu’elle fait souvent, mais pas forcément pour l’intérêt collectif).
#26
J’ai l’impression que la demande ne se limite pas aux messages (conversation) mais à toutes les fonctionnalités de toutes les plateformes !?
C’est moi qui n’ai pas compris l’article ou bien c’est du n’importe quoi ?
#27
Pas vraiment, juste des API permettant d’écrire des messages au minimum si on veut permettre la communication entre les plateformes.
Et si on veut permettre des logiciels permettant de centraliser les messages juste une API permettant de récupérer les messages.
Chacune des plateformes peuvent avoir des apis différentes tant qu’elles sont ouvertes et permettent à d’autres plateformes ou d’autre logiciel de se connecter dessus.
L’autre solution est une ou des normes communes avec effectivement un identifiant unique. Mais rien n’empêche que les identifiants d’une personne soit différent entre chaque plateforme.
Reprenons l’exemple des mails, j’ai une adresse gmail et exchange, j’ai un logiciel permettant de centraliser les deux comptes via IMAP/MAPI/activesync/POP/… mais mon adresse gmail n’a aucun moyen de connaitre mon adresse exchange et inversement.
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#29
A mon sens, le sujet de l’interopérabilité n’est que secondairement technique.
Ce qui est débattu ici, c’est essentiellement une question de libéralisme ou pas : les entreprises doivent-elles proposer librement les services qui les arrangent (pas forcément interopérables), et on laisse les consommateurs décider si c’est un critère pour eux ou non; ou l’état doit-il dire aux entreprises ce qui est bon ou non techniquement.
La question qui en découle naturellement, c’est celle du modèle économique. Pourquoi une entreprise se fatiguerait-elle à mettre en place un service innovant, performant (ce qui coûte généralement une petite fortune), si à tout moment un concurrent peut copier ce qui marche parmi leurs idées, et grâce à l’interopérabilité récupérer à moindre frais les utilisateurs.
Dit autrement, l’obligation d’interopérabilité ne serait-elle pas un frein à l’innovation des services? (ça ressemble un peu à la problématique des brevets).
Personnellement, j’aime bien l’interopérabilité, que j’associe évidemment à la liberté (de changer de crémerie et/ou de faire coopérer entre crémeries concurrentes). Je pense que se serais prêt à assumer le changement de modèle économique que ça pourrait générer, même si j’ai du mal à le cerner.
J’aime moins le fait d’imposer à tous ce changement de modèle économique, alors que la majorité des gens n’en ont rien à foutre (on peut faire un parallèle avec les débats sur les durées légales de garantie: je n’ai pas envie qu’on m’impose de payer 5 ans de garantie alors que je n’en veut généralement pas, et que ce qui en veulent peuvent souscrire à une extension sans rien m’imposer)
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C’est ça. Le Minitel est un peu le “cloud” des années 1980, made in #FrenchTech
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Nous ne jugeons bon que parce que nous désirons…
On parle bien d’un problème d’asymétrie (comme l’ADSL en gros) avec les plateformes.
Pas d’un problème lié spécifiquement aux addictions comme c’est souvent présenté ça et là mais plutôt d’une obligation qui dérange de déclarer la forme sociale résultante de l’usage des plateformes comme un a priori et de plus un a priori bien plus efficace en l’état que la loi en termes d’efficacité pour mener une politique.
Donc l’obligation de transparence est nécessaire car les plateformes sont très habiles pour faire croire au public qu’au motif que c’est technique, ce serait scientifique… c’est juste du scientisme et contre cela il y a des moyens de lutte :
-la recherche sur les phénomènes sectaires
-la recherche en psyhcologie
-la sociologie
Bref, la science…
#37
attention je vais prendre l’exemple d’un truc de GAFAM pas du tout top niveau vie privée. Ce serait bien de ne pas troller, et de rester strictement sur le sujet de l’intéropérabilité
J’ai pourtant un exemple de fédération, donc, d’interopérabilité/unification de différentes plateformes: les assistants.
Quand on prend l’application Home de Google, on peut lier au compte Google Home une tétrachiée de comptes de gestion cloud d’objets connectés. L’appli Home peut alors piloter basiquement mais efficacement directement les objets connectés «externes». De la moindre chinoiserie à Phillips, du petit relai commandé pour ampoule au thermostat de la maison, etc…
C’est une forme d’interopérabilité: des plateformes toutes plus hétérogènes les unes que les autres arrivent à être fédérées et unifiées.
Google (par exemple) y est arrivé, grâce au fric et à sa position dominante, ce n’est donc pas impossible!
#38
#39
On parle de services informatiques…
La pensée à l’œuvre ici est celle de la machine de Turing universelle, c’est à dire une machine capable de répondre à tout et n’importe quoi du moment que la programmation suit.
Et donc la “moralisation” du programmeur est bien le sujet.
La moralisation de l’entreprise c’est autre chose…
Tout le monde comprendra : si toi savoir programmer et moi pas savoir, alors moi ne pas être à égalité avec toi. Mais moi pouvoir apprendre… vous avez déjà appris à utiliser facebook ou le web ? Réfléchissez bien, et pour vos proches aussi…
Vous me direz ce n’est pas un problème, je ne sais pas tisser et pourtant je m’habille… oui, sauf que tout le monde ne s’habille pas de la même manière ni de la même taille, ici, c’est exactement la même idée… je n’ai pas à subir le pull en plein été et à seulement m’en plaindre en pondant un énième like sur les tongs, et vous non plus, d’ailleurs.
Mais l’esprit humain semble apprécier le confort douillet, c’est un fait…
#40
D’après Wikipedia, il est important de distinguer “interopérabilité” et “compatibilité”. Le premier désigne un système qui fonctionne quelque soit son environnement, tandis que le second désigne un système qui réclame des conditions précise excluant des contextes d’utilisation qui lui sont donc incompatibles.
#41
Oui les définitions/distinctions sont justes.
L’exemple donné par inextenza est l’équivalent d’Apple et son “ecosysteme”. L’habileté des GAFAM est d’arracher l’interopérabilité des parcs informatiques pour l’intégrer à leur bilan comptable et renvoyer au “client” les miettes… bien que techniquement ça “marche”, humainement vous avez le choix de la prison.
Maintenant je n’ai pas compris :
“Commission des lois : Communication sur la lutte contre la manipulation de l’information au sein de l’Union européenne et le bilan des négociations relatives à la réforme du régime d’asile européen commun ; M. Cédric O, ministre”
On parle de manipulation de l’information ou on parle de manipulation du client ? " />
#42
#43
Le sexe brut n’a aucun intérêt, ma pauvre dame. L’anal se pratique avec la plus extrème douceur si on recherche le plaisir. Le BDSM est une forme de soumission qui exige confiance et maîtrise et collaboration en extrème proximité de son partenaire. Les Bot sont vraiment idiot… Vivement l’IA ! La vraie. Vite !
#44
Caliopen.app est interopérable. Google.fr est compatible. Vrai ?
#45
Oui une autre “informatique” est possible mais si tu te replongeais dans l’histoire de l’informatique tu saurais qu’au moment où Shannon pond sa théorie de la communication il influe aussi sur une partie de la sociologie et psychologie américaine qui voient dans le modèle de la transmission de signaux un modèle béhavioriste des relations sociales assez pertinent pour être repris et enseigné comme une vérité quasi scientifique car inattaquable en l’état à l’époque, l’intégration du téléphone dans les chaumières étant le liant technologique servant d’assise à cette pensée.
C’est le fameux gagnant gagnant, pas toujours vrai, mais pas toujours faux non plus. Aussi dans le modèle de l’internet actuel, tu es en concurrence économique avec facebook de fait et par principe.
Facebook c’est le téléphone des années 2010-2020 mais avec l’esprit des années 50 derrière. Et ça, c’est le sens précis et synthétique que je donne à ce service.
Ma boutade était une boutade…
Maintenant il ne faut pas oublier non plus Mac Luhan et son fameux signal d’alarme : le médium c’est le message.
Donc j’en déduis sans trop me fouler que si le médium c’est des centaines de serveurs VS 2Md d’utilisateurs en concurrence économique Facebook c’est la bombe d’insecticide contre la fourmilière.
Aussi, la forme sociale résultante de l’apparition de Facebook est bien une météo que seule une IA pourrait administrer puisque l’effet de réseau est artificiellement contenu mais réellement vécu.
Tout ceci n’étant au fond que la continuation de l’idée démiurgique de l’homme voulant à tout prix se prosterner devant plus grand que soi en s’imaginant inventer une solution finale bien pratique, dieu, ou la mort…
Facebook c’est l’état de guerre froide pour tous comme les chefs d’état mais en bleu. Et ça, c’est encore le sens précis et synthétique que je donne à ce service.
Heureusement tout ceci est virtualisé sur des petites machines de turing inoffensives. " />
#46
Caliopen agrège des comptes épars. C’est donc un méta agrégateur…
#47
Je précise, mail et tweeter, bientôt la suite ? No se senior.
#48
J’ajoute avant d’oublier : les rapports de féodalité n’ont jamais été aussi forts dans nos sociétés que maintenant.
C’est beau le progrès. " />
#49
En France, on a d’ores-et-déjà Emmanuel, patron des banquiers et des marketeux “en même temps”. " />
#50
Blip…. Dictionnaire d’éléments de langage, année 2018 zlorgb :
En même temps : expression éloge de la pseudo complexité de salon avec un fond de simultanéité démontrée impossible en 1905 suite à la position dominante d’Albert Einstein au bureau fédéral des Brevets de (T)Zurich.
Je ne sais pas dans quel crâne a germée cette idée mais ce type sera reconnu comme un communiquant majeur dans 2000 ans. La prochaine élection ce sera la communication quantique… vous verrez… " />
#51
Un principe du marketing veut que le destinataire du message admette tout et son contraire à la fois. En général, “En même temps”, dans le sens commun, a une signification bien réelle qui fait valoir une complémentarité, une concomitance bien réelle.
#52
#53
Cosmologique.
Définissons déjà ce qu’est le temps avant d’en imaginer une antériorité… pléonasme dans un sens, pléonasme dans l’autre. On dirait de la masturbation inactuelle.
" />
#54
Le marketing c’est plus vaste, là c’est une expression commune tout à fait circonscrite au synthétisme français issu de la méthode de la dissertation de philo sur fond de récupération putassière d’un esprit franco-allemand scientifique vidé de sa substance joyeuse (les mesures de la vitesse de la lumière).
Autrement dit, un élément de langage très bien choisi pour faire croire aux jeunes cons que le progrès c’est EN même temps (c’est physiquement faux), et EN marche (c’est l’immobilisme de salon à tendance fin 19ème début 20ème dont les victimes ne sont plus des idiots Juifs trahissant l’état mais les catholiques non pratiquants addicts aux réseaux sociaux et facilement gérables par de la publicité ciblée).
Un peu comme Obama et sa campagne dopée au big data mais avec moins de moyens (quoi qu’on ne sait pas tout) et plus de réflexion quant aux trending topics à choisir sur gougleuh.
Oui nous vivons une époque complexe…. " />
#55
Que nenni, c’était une question piège ! Ce “cosmologique” est un abus de langage et parfois il est important de rappeler les mots à leur sens. Ainsi, ce rayonnement de fond diffus est apparu à la suite d’un phénomène quantique (recombinaison des électrons avec les noyaux), donc il n’est pas faux de le qualifier de “cosmoquantique” ! Ce terme est néanmoins inusité car bien trop pédant, mais cela n’est qu’une question de forme, pas de fond !
J’en reviens donc aux “services” et aux “services informatiques”… définissons déjà ce qu’il sont pour pouvoir en assurer l’interopérabilité : le flou sur leur sens ne peut que servir ce que tu as nommé « le téléphone des années 2010-2020 mais avec l’esprit des années 50 derrière ».
N’oublions pas que les Lumières qui ont inspiré nos Révolutions eurent grand besoin d’Encyclopédistes " />
#56
J’ignorais mais cohérent.
Autrement dit l’épongeuse question du sens accordé à la forme des répartitions de matière baryonique à grande échelle semblant reproduire les fluctuations du vide quantique nous en postulons une matière noire traçant les contours de notre ignorance… On peut en faire des kilomètres.
Je pense plutôt que la bonne idée serait de demander à FB ce que les méta-données disent de l’espèce.
Après on pourra nationaliser et faire mieux que les chinois. " />
#57
Plus sérieusement.
La définition du service qu’offre facebook se résume ainsi :
moi programmeur je t’offre gratuitement un accès à un réseau web privé de milliards d’utilisateurs avec lequel tu pourras assurer une sociabilité inspirée des modèles anthropologiques dominants
C’est mots pour mots ce que dirait un fournisseur d’accès à internet, à la différence que l’internet est la résultante des 40.000 opérateurs trans-nationaux et que l’opérateur accepte explicitement toutes les inter-connexions (comprendre inter-opérabilité et parfois neutralité).
tu peux y faire ce que bon te semble dans la langue que tu veux avec les amis ou ennemis que tu veux… mais, tu n’as pas de service générique te permettant d’expérimenter un usage en pilote quasi-automatique tout au plus mon service client délocalisé t’aidera à t’y retrouver entre la wifi le chocolat et le RJ45
Donc quand monsieur ou madame achète un téléphone, qui n’est pas un téléphone mais un ordinateur de poche avec modem, donc un ordinateur mobile avec téléphone, la visibilité de la partie technique est amoindrie. Le principe de renverser les définitions est une constante du “secteur” tout autant que de copier les usages existants pour en faire autre chose de rentable cette fois.
C’est toujours la même idée : vendre un bien immatériel sujet à spéculation en jouant sur les effets de réseau permis par le net et si possible sans se montrer et trop montrer les rouages car je doute que les études faites par quelques universitaires sous contrat de confidentialité pour FB aient été rendues publiques, mais je n’ai pas trop cherché j’ai seulement vu passé des leaks ça et là.
L’interopérabilité des services serait peut-être d’introduire une définition légale (qui doit exister pour la téléphonie mobile) d’opérateur virtuel. De là, l’inter-opérabilité des opérateurs virtuels serait repoussée sur les services… mais jusqu’à combien d’opérateurs pourra-t-on empiler les uns dans les autres ? " />
#58
#59
#60
Bientôt Facebook et Twitter compatible ActivityPub
#61
Et quid du routage en onion, OV ou OW ?
Si parler d’inter-opérabilité veut dire inter____opérateur, alors on parle d’opérateurs.
Vu qu’on sait que ce sont les ordres des routeurs qui sont interopérables… pas compliqué de définir ce qu’est l’inter-service qu’on cherche et par suite les services. " />
On peut dire qu’ActivityPub c’est le routage woueb de demain oui. C’est un PROTOCOLE.
#62
Maintenant ce qui est critiquable, c’est que la conscience technique du mode de distribution n’excède pas sur la notion de service. Car si c’était le cas… l’informatique deviendrait trop compliquée à gérer (voire inutile) puisque l’intérêt à l’usage réside non pas dans le fond, mais la forme.
Il est normal qu’un utilisateur tiré au hasard aura plus de chances de ne pas comprendre la raison du choix que représente la décentralisation VS la centralisation, son ordinateur personnel visant lui-même à la centralisation des flux et données. Voir la question que pose Apple depuis longtemps au monde du libre : j’ai un unix construit par la décentralisation, je pose une étiquette dessus et “magie” c’est MacOS.
Le service informatique c’est de poser une étiquette…
L’approche critique utile serait ainsi de se demander ce qui est le plus pertinent entre rendre accessible et poser une étiquette.
#63
#64
Il y a GNUnet qui satisfait à quasiment à tous les critères. Comme quoi c’est possible. " />
On redécouvre l’eau chaude en ce moment, c’est extraordinaire. " />
Comment contrôler qu’il ne le feraient pas sans espionner tout le monde ?
Cette incompatibilité-là n’est pas technique et ce n’est pas un protocole qui peut résoudre cela !
Impossible de contrôler. Donc qui a la maitrise des réservoirs aura la maitrise des robinets. L’humanité n’est pas faite pour utiliser internet, c’est un fait sociologique qui s’aggrave.
#65
Et sur la question du financement si je paye un abonnement pour accéder à l’internet ce n’est pas pour qu’un service privateur me pompe de la bande bassante et de l’électricité, fusse-t-il très habile pour me mentir.
Combien coûtent les scripts de facedebook et cie sur les pages des grands journaux à Enedis ? " />
#66
La bonne méthode ce serait que les utilisateurs acceptent d’avoir un peu de maitrise et pas seulement du contrôle sur leur machine. Cela règlerait la moitié du problème larmoyant.
Le protocole peut y contribuer dans la mesure où les informations essentielles peuvent être gardées en local avec les stockages qu’on a aujourd’hui et les fibres optiques qui se déploient je ne vois pas de freins techniques au développement du P2P de masse ni au nuages personnels.
Mais comme rien n’interdit de tirer autrui vers le bas avec un logiciel privateur de nos jours la concurrence déloyale se porte bien.
#67
Pour approfondir :https://www.cnil.fr/sites/default/files/atoms/files/cnil_cahiers_ip6.pdf
#68
#69
Tu as nécessairement une sensation d’inter-opérabilité lorsque les frontières produites par les accords entre fabricants dont tu ne connais l’existence portent sur des bilans comptables qui sont compatibles !!! " />
Autrement dit, ton inter-opérabilité n’est que la résultante d’une position dominante des protocoles repris ou développés par les programmeurs de Google en collaboration plus ou moins étroite avec les fabricants participants.
Le problème de ce modèle de relation d’affaires c’est qu’il ne porte pas sur l’inter-opérabilité entre personnes mais entreprises. Ton expérience personnelle avec l’ensemble des dispositifs techniques qui t’entourent ne peut pas être transmisse à autrui verbalement par exemple car le protocole étant ouvert, il est artificiellement mis sur un pied d’égalité avec l’environnement initial, en l’occurrence ton habitat.
La ruse s’apparente au cheval de Troie car chaque appareil ayant besoin dans le modèle proposé (mais tût pour des raisons évidentes de protection du modèle d’affaires) d’un identifiant unique, non seulement l’assistant sait quoi et comment tu utilises ton propre habitat, mais en plus, il peut si il le souhaite faire du profit en revendant ces informations à un tiers.
On comprend dès lors que la connexion permanente du milieu environnant pose problème si il n’y a pas de limites à l’extension des monopoles que sont les gafam.
En quoi mon frigo aurai-t-il besoin de parler à mon téléviseur ? Et puis après quoi, je devrais payer la porte pour sortir de chez moi ? " />
#70
lol sauf que ça ne marche que si les messages ne sont pas chiffrés dès que tu ajoutes du chiffrage c’est mort.
En gros il faudrait désécuriser pour que ça soit interopérable.
#71
L’un n’empêche pas l’autre, exemple : XMPP.
#72
C’est une question politique avant tout. XMPP marche bien mais le chiffrement n’est que secondaire.
Le problème de fond c’est d’intégrer ou non l’idée d’irresponsabilité des intermédiaires techniques dans le droit. En théorie rien ne s’y oppose, mais en pratique le risque politique fait peur. " />
#73
#74
Le chiffrement est libre (LCEN2004 etc) mais pas obligatoire, c’est assez simple à comprendre non ?
#75
Cette réponse n’a aucun rapport avec ce que je disais.
Je discute technique (interopérabilité) et stratégie commerciale, mais en aucun cas légalité du chiffrement.
#76
C’est une stratégie commerciale comme une autre de proposer du chiffrement. (constat du principe de récupération de la privacy par apple par exemple)
Est-ce bien souhaitable ?
#77
#78
Je prends l’exemple d’enedis et ses linky : la grosse arnaque de faire bosser les compteurs individuels en s’amusant à faire un pseudo-internet privé capable de faire du P2P.
On est bien confronté à une course aux technologies perçues comme des rentes ou des armes par le privé qui adore récupérer ce qui marche bien pour SON usage et après l’effondrement des deux blocs on refait la guerre froide mais chez toi.
Je ne sais pas trop comment expliquer cela autrement que comme une tentative réitérée de masquer le communisme latent issu du réseau voir de faire du capitalisme et du communisme “en même temps”.
L’artisanat informatique étant encore rare il serait temps de sortir de la matrice ! " />
#79
#80
Vintage ? On vit dans un pastiche des années 70 mais peu lisent ou appliquent la pensée de ses théoriciens qui a fécondé en partie les universitaires devenus millionnaires avec ces 30 dernières années.
Donc bientôt je saurai que ma crypto a été cassée par un espion et comme il faudra une machine de Turing pour que cela tienne debout on va bien rigoler. " />
Ou se foutre sur la tronche comme on sait le faire… pour le moment c’est la deuxième option qui prend le dessus. " />
#81
Pardon, mais tu fais tellement d’amalgames qu’il en est sincèrement impossible de te répondre de façon structurée et posée.
Déjà, ce serait bien de séparer les théories complotistes des analyses techniques, on pourrait avoir un peu mieux… et évite de penser que tu sais mieux que les autres, que tu traites implicitement de moutons ;)
#82
Il y a 3 sujets :
(plutôt manifestement que la réaction pavlovienne qui identifie dans toute explication non restreinte à un dossier de fact-checking une tentative séditieuse d’oser parler de complot ? Dois-je encore sonner la fin de la récrée ? " /> )