[MàJ] Quand ne pas avertir son employeur de propos injurieux sur Facebook devient une faute grave
Crise d'Hermès
Le 25 novembre 2014 à 13h20
4 min
Droit
Droit
La cour d’appel de Lyon a confirmé le mois dernier le licenciement d’une salariée accusée d’avoir tenu sur Facebook des propos dégradants et injurieux à l’égard de ses collègues de travail. L’employeur n’a pourtant pas réussi à prouver que la personne mise en cause était bien l’auteur des messages délivrés sur un groupe spécialement créé à cet effet. Explications.
Travaillant en tant que sellière maroquinière depuis 2002 chez Hermès, Madame X est licenciée en décembre 2011 pour faute grave. C’est-à-dire sans préavis ni aucune indemnité. Il faut dire que les reproches formulés par son employeur sont relativement sérieux.
La salariée est en effet accusée d’avoir ouvert en octobre 2011 un groupe Facebook intitulé « Les potins d’Hermès », sur lequel étaient relatées des « situations tenant à la vie privée de certains collaborateurs nommément désignés », « sous forme de messages et anecdotes ». C’est suite à des remontées internes que la direction a eu vent de ces commentaires jugés « profondément dégradants et injurieux » à l’égard des employés concernés, ce qui a poussé les responsables de l’entreprise à chercher à remonter jusqu’à leur auteur.
Problème : l’administrateur de ce groupe dispose d’un compte Facebook au nom de « Jules César ». Autrement dit, il s’agit d’un beau pseudonyme... Après enquête, l’employeur affirme que l’adresse IP de l’auteur de ces messages correspond à celle du domicile de Madame X. Dans un premier temps, la salariée reconnaît avoir eu connaissance de ce groupe, tout en niant en être à l’origine. Mais dans un second temps, elle finit par admettre que le compte « Jules César » et le groupe « Les potins d’Hermès » ont bien été crées depuis son ordinateur, mais par sa sœur...
« Même dans le cas où les déclarations de votre soeur (par ailleurs très limitées quant à son hypothétique implication personnelle) [seraient] avérées, et dans la mesure où vous nous avez déclaré avoir eu connaissance de la création de la page et de son contenu dès sa mise en ligne, vous auriez dû à tout le moins nous alerter au sujet d'une telle initiative dont la teneur et la portée ne pouvaient rester sans conséquence vis-à-vis de l'entreprise et de ses collaborateurs » retient ainsi l’employeur dans sa lettre de licenciement.
Impossible d'identifier le créateur du groupe
Sauf que l’ex-salariée estime avoir été remerciée à tort. Elle a donc tout d’abord saisi le conseil des prud’hommes de Lyon, lequel a confirmé le licenciement pour faute grave en novembre 2013. Madame X a ensuite saisi la cour d’appel de Lyon, qui a justement rendu sa décision le 20 octobre dernier.
Les magistrats se sont intéressés en particulier aux adresses IP fournies par Hermès. Ils ont cependant constaté que la connexion ayant servi à créer le profil Jules César et à alimenter « la plupart » des messages litigieux correspondait en fait à « une adresse IP algérienne dont l'employeur n'a pu identifier le titulaire ». En clair, il était impossible de prouver en l’état qu’il s’agissait de Madame X ou même de sa soeur.
Mais cela n’a pas empêché la cour d’appel de considérer qu’il y avait malgré tout eu faute grave de la part de la salariée. Cette faute ? Savoir que le groupe « Les potins d’Hermès » existait et n’avoir rien signalé. La décision, que nous avons pu consulter, retient en ce sens que « la faute commise par Mme X en n'alertant pas sa direction sur la création de ce groupe de discussion alors qu'à partir de son propre ordinateur étaient mis en ligne des propos déshonorants pour ses collègues de travail (...) est d'une gravité suffisante pour rendre impossible le maintien de cette salariée dans l'entreprise pendant la durée limitée du préavis ».
La cour d’appel n’a donc pas donné suite aux demandes de l’ex-salariée, qui réclamait plus de 40 000 euros d’indemnités.
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Impossible d'identifier le créateur du groupe
Commentaires (108)
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Abonnez-vousLe 21/11/2014 à 13h35
N’utiliser pas FB brave gens, car même sans savoir pkoi on vous le reprochera….
Le 21/11/2014 à 13h35
Je comprend son problème à cette dame, moi c’est mon chien qui écrit tous les commentaires injurieux qui passent par ma connexion.
Le 21/11/2014 à 13h38
FB ?
Employeur ?
Next ! " />
Le 21/11/2014 à 13h42
nobody knows you’re a dog
Le 21/11/2014 à 13h44
bien fait pour elle … Ca lui servira de leçon … Ce genre de propos on peut les avoir parfois en soirée vis à vis d’un collègue, c’est naturel .. mais quand on en vient à faire un groupe sur facebook ( irk … ) spécialement pour ça …
En bref, le vieil adage qu’est “les paroles s’envolent les écrits restent” reste toujours d’actualité …
Le 21/11/2014 à 13h46
Elle devrait faire appel non ??? le juge doit avoir la collection complete de chez Hermes maintenant grace à ce jugement.
Et il n’y a que moi a étre choqué par ça : “Les magistrats se sont intéressés en particulier aux adresses IP
fournies par Hermès. Ils ont cependant constaté que la connexion ayant
servi à créer le profil Jules César et à alimenter « la plupart » des messages litigieux correspondait en fait à « une adresse IP algérienne dont l’employeur n’a pu identifier le titulaire ».”
Je comprend meme pas que le proces ait pu continuer apres une telle erreur.
Le 21/11/2014 à 13h46
Très intéressant cet arrêt! Est-il possible d’en obtenir une copie ? (J’aime bien me référer aux matériaux de base :))
Le 21/11/2014 à 13h48
Lui aussi se connecte depuis l’Algérie? C’est un LabraTOR?
Le 21/11/2014 à 13h48
Comme d’hab, réseaux sociaux Vs boulot…
Je me demande si on en parle au travail? Genre sensibilisation aux risque de ce type de comportement. (pas dans ma boite en tout cas). Ou alors, ils n’en parlent pas pour dégraisser le moment venu, ce qui est encore plus crade.
Question FB: les groupes peuvent être administrés?
C’est surtout pour savoir si ça peut se mettre en “privé” car on en parle pas dans l’article (ou alors je suis passé à coté). Après tout, ça pourrais être un groupe entre copine pour balancer sur le reste des collègues…
Le 21/11/2014 à 13h48
Du moment où elle a avoué que “c’était sa soeur” qui était derrière (et au final elle puisque les ragots il faut bien les rapporter), les adresses ip…
Le 21/11/2014 à 13h50
Je ne comprend pas l’obligation d’alerte là. Quelqu’un pour m’expliquer?
De ce que j’ai compris il n’y a pas de preuve que la salarier soit auteur des propos. Le simple fait que son ordinateur est servis lui rend obligatoire la délation?
Le 21/11/2014 à 13h51
C’est évident que certain patron on des dossiers sur leurs employer pour le au cas ou.
Le 21/11/2014 à 13h52
Ah, oui, c’est étonnant. Aucune source donnée à l’article NXI.
Il n’y avait pas un lien obligatoire source fut un temps ?
Le 21/11/2014 à 13h53
Le 21/11/2014 à 13h56
il y a une obligation de délation en France?
la ils aurais fallut qu’elle dénonce ce groupe fb a un citopyen comme les autres en plus (son patron)???
sans preuve que c’est bien elle, je ne comprend pas son licenciement…
(en tout cas si c’est bien elle l’auteur, son vpn vers l’Algérie a bien fonctionné la rendant anonyme)
Le 21/11/2014 à 13h57
Le 25/11/2014 à 14h33
Moi je dis bravo. Et pour ceux qui parlent de délation , arrêtez, le site été créé depuis son ordinateur et elle était au courant de son existence et de son contenu, et était au moins à l’origine indirecte des ragots. On pourrait également supposer qu’elle a manifestement mentit et monté un bateau concernant l’implication de sa sœur.
Le 25/11/2014 à 14h43
Le 25/11/2014 à 14h48
d’autres salariés sont tombés dessus, et s’en sont plaints à l’employeur (les anecdotes sur leur vie privée nominatives, ça passe assez mal, parfois), ce qui a lancé la procédure. Le groupe n’était donc pas privé, a priori. La décision étant disponible, tu peux la lire.
Le 25/11/2014 à 14h52
Effectivement, la Cour d’Appel ne reconnaît pas la participation de la salariée au groupe de discussion sur facebook (comme je le croyais) mais lui reproche d’en avoir eu connaissance depuis le début. Et la Cour lui reproche de ne pas avoir averti l’existence de ce groupe à son employeur, malgré les répercussions négatives sur ses collègues et sur l’entreprise que ce groupe de discussion a généré.
Le 25/11/2014 à 14h56
Le 25/11/2014 à 14h58
Le 25/11/2014 à 15h23
Le 25/11/2014 à 15h32
Facebook? aspect privé? je pense qu’on est assez informé pour éviter de tendre le bâton…
je trouve le titre de l’article assez provocateur. On ne peut pas être tenu responsable de ne pas rapporter les propos injurieux d’un inconnu, en revanche quand c’est un proche qui ne fait qu’être la plume de faits qui ne la regardent pas vraiment, pour moi c’est comme de commanditer un meurtre ; certes le tueur doit aller en taule mais on peut prouver qu’il y a contrat et qu’en outre la victime est un parfait inconnu pour le tueur, le commanditaire prend aussi…
Le 25/11/2014 à 15h42
Oui, facebook aspect privé.
Ni l’article de Xavier ni le jugement ne précisent pour quelle audience était paramétrée cette conversation malheureuse.
Le 25/11/2014 à 15h46
On sait juste que plusieurs personnes y ayant eu accès ont été choquées par son contenu, ce qui suffit en fait à zapper le caractère privé “entre amis” du groupe.
Le 25/11/2014 à 16h02
Le 25/11/2014 à 16h04
Mé utiliser le Bescherelle kan même.
Le 25/11/2014 à 16h40
Je sais que FB n’est plus considéré comme privé.
Sauf que d’après ses dires ce n’est pas elle qui la mis sur facebook.
Donc elle c’est plein en privé a sa sœur. Sœur qui à partager en publique.
Le 25/11/2014 à 16h50
Le 25/11/2014 à 17h08
La faute reviens à ces faux-cul alors. Ce sont eux qui ont “diffusé” ces propos.
Le rédacteur peut même se retourner contre eux et porter plainte pour atteinte à la vie privée.
(je parle d’un point de vue juridique et non moral)
Le 25/11/2014 à 17h42
Rapporter des ragots serait une atteinte à la vie privée des gens qui les colportent ? Manquerait plus que ça, tiens.
Le 21/11/2014 à 15h12
Je gobe rien du tout. Ici il n’a pas été prouvé que ce n’était pas sa sœur ou elle. Elle a pas a être condamné pour non délation si c’est son possible mensonge qui est sanctionné.
Le 21/11/2014 à 15h15
La salariée est l’auteur des propos, il ne peut pas y avoir de délation. A la limite, la salariée se dénonce elle-même. Ce qu’elle a d’ailleurs fait. Ce qui explique son licenciement pour propos dénigrants à propos de ses collègues de travail
Le 21/11/2014 à 15h16
nul part en droit français il est inscrit que tu dois dénoncer quoique ce soit à ton employeur
Le 21/11/2014 à 15h19
« Dans un premier temps, la salariée reconnaît avoir eu connaissance de ce groupe, tout en niant en être à l’origine. Mais dans un second temps, elle finit par admettre que le compte « Jules César » et le groupe « Les potins d’Hermès » ont bien été crées depuis son ordinateur, mais par sa sœur… »
article Next Inpact
Si la soeur de la salariée est à l’origine du groupe facebook, qui a pu la renseigner sur les collègues de la salariée ?
Le 21/11/2014 à 15h21
Le 21/11/2014 à 15h22
oui c’est exactement ça. Elle avoue que c’est bien de son ordi que viennent les messages (c’est sa sœur…-et la marmotte…-)… donc moi ce que je vois (de mon œil naïf peut-être) c’est que tout le monde est convaincu que c’est bien elle qui a écrit nommément sur ses collègues des anecdotes sûrement un chouïa dégradantes (c’est ce qu’on comprend de l’article) mais ils n’ont pas réussi à le prouver. Ils ont donc pris un autre angle qui tient la route vis à vis des éléments de l’enquête pour qu’elle ne passe pas à travers les mailles du filet.
Ca ne me choque pas.
Déjà rien que l’idée de faire un FB pour nommer ses collègues et les tourner en ridicule… qu’on se foute de leur gueule entre collègues, c’est humainement naturel, mais bon ça reste entre personnes qui connaissent le contexte etc… et ça reste en interne, là balancer ça sur le net…
Le net ou le meilleur moyen de s’affranchir des limites habituelles de la diffusion de sa bêtise…
Le 21/11/2014 à 15h22
Le 21/11/2014 à 15h24
Le 21/11/2014 à 15h25
Bien sur sauf que ce n’est pas elle qui met les propos sur la place publique sur le coup. c’est ça sœur (imaginaire ou non). Si l’on a plus le droit de ce plaindre de sa boite même en privé ou va t’on.
Le 21/11/2014 à 15h28
ça m’exaspère ce genre de commentaire : la nana dit que c’est sa soeur à partir de son ordi qui est à l’origine du truc… alors ta comparaison…. si un employé microsoft fait un groupe facebook pour écrire des anecdotes sur des collègue en les nommant… oui j’imagine bien qu’il aura des pb exactement comme Madame X.
Faut arrêter de tout déformer. On ne parle pas d’une employée d’Hermès qui a lu sur un forum un commentaire négatif sur Hermès et qui ne l’a pas remonté à sa direction….
Le 21/11/2014 à 15h29
à part le fait d’avoir une soeur qui utilise son ordinateur pour raconter des anecdotes sur des collègues nommés de sa soeur… faut finir la phrase… là peut-être que tu verras mieux.
Le 21/11/2014 à 15h29
On a toujours ce droit. Mais ton employeur a aussi le droit d’en prendre ombrage.
Le 21/11/2014 à 15h31
tu n’as pas compris l’arrêté je crois.
relis :)
Le 21/11/2014 à 15h42
Comment Hermes a obtenu les ip ? Faut pas qqun d’assermenté pour ça ?
Le 21/11/2014 à 15h45
Suffit de faire appel à un huissier non?
Le 21/11/2014 à 16h05
joma74fr > " />
Le 21/11/2014 à 16h44
“une telle initiative dont la teneur et la portée ne pouvaient rester sans conséquence”
A partir du moment où le groupe est privé, la portée PEUT rester sans conséquence.
Et même si conséquences il y a, les propos d’un échange privé ne doivent pas lui être reprochés.
Le 21/11/2014 à 19h26
Oui en effet, je me suis emmêlé les pinceaux dans les termes de mon dernier post et je n’ai pas pu éditer quand je m’en suis rendu compte. (y a pas mal de fautes aussi #honte)
Je conclurai juste que la décision ne me choque pas quand on prend tous les éléments en compte et qu’on ne s’arrête pas au titre de l’article.
Le 21/11/2014 à 20h24
En clair, la soeur de la prévenue chie sur la boîte qui emploie l’intéressée depuis le domicile, et avec l’ordinateur, de la prévenue… Et elle laisse faire. Difficile de plaider l’ignorance en pareil cas…
Là, c’est dans le cadre du non-report d’un délit ou d’un crime aux autorités que le juge a agi, ce qui est fort logique. La prévenue ne pouvait ignorer les activités de sa soeur, tant pis pour elle…
Comme situation, j’ai vu plus capillotracté devant la juridiction où je travaille.
Le 21/11/2014 à 21h13
Bien fait pour elle
Le 22/11/2014 à 07h14
Le 22/11/2014 à 11h14
Supprimez votre compte Facebook ou tentez de supprimer celui de votre employeur :) https://www.comment-supprimer.com/un-compte-facebook/
Le 22/11/2014 à 11h50
Plus simple si c’est pas déjà trop trad : n’en créez pas, comme moi.
Le 22/11/2014 à 13h49
Question : comment l’employeur s’est procuré l’adresse IP ? Si c’est via une entreprise privée, est-ce légal sans que cette dernière ait l’aval d’un magistrat ?
Le 22/11/2014 à 13h57
Le 25/11/2014 à 13h38
Si on considère que nuire à une personne constitue un acte conforme à la morale et apporte une valeur à quelqu’un, voire à la société, tu as parfaitement raison. Personnellenent, je préfère a priori le respect de la personne (à vérifier si, en situation, je serais aussi moral que je le prétends actuellement).
Le 25/11/2014 à 13h43
Certains disent depuis 1939….
Le 25/11/2014 à 13h52
moui, en gros la cour n’a pas cru un mot de ce que disait la personne, mais sans preuve définitive de cela, elle l’a coincée autrement.
Le 25/11/2014 à 13h53
Merci pour le rajout de la décision.
Ce n’est donc pas la non-dénonciation en tant que telle qui est appréciée comme un motif de licenciement, mais le fait qu’avoir connaissance de ces faits rend impossible le maintient de la salariée dans l’entreprise vis à vis de des collègues incriminés dans les propos tenus dans le groupe facebook.
Après, je ne sais pas ce que ça vaut, et ce que ça pourrait donner en cassation…
Le 25/11/2014 à 13h54
Merci à NEXT INPACT d’avoir publié la décision de la Cour d’Appel " />
Le 25/11/2014 à 14h00
sans preuve définitive ? volonté de coincer la salariée autrement ?
J’ai compris différemment cette décision : l’employeur a apporté la preuve de la connaissance et de la participation de la salariée à ce groupe (témoignages de la salariée et de son représentant au moment de l’entretien préalable). La Cour d’Appel n’a fait que prendre en compte ces éléments.
Le 25/11/2014 à 14h17
après lecture de la décision, c’est en effet l’employeur qui avait été malin et fait jour la non dénonciation (dans la lettre de licenciement) en voyant que son implication personnelle était impossible à prouver, même si quasi-certaine. C’est eux qui ont été assez fins, sur ce coup. Mais je pense que la cour les a suivis en prenant en compte que les déclarations de la salariée semblaient foireuses.
Le 21/11/2014 à 14h30
Le 21/11/2014 à 14h31
A priori sa soeur ne bosse pas chez Hermès, donc les ragots c’est elle qui les rapporte et quand t’es au courant que ta soeur balance tout en public, il y a de quoi s’inquiéter;
après vous êtes bloqué sur le mot délation qui est forcement mal connoté, mais la diffamation c’est également un crime et quand tu tiens à ton job tu fais en sorte de ne pas y être mêlé.
Le 21/11/2014 à 14h33
Entièrement d’accord…
Le juge a " />
Il aurait directement dû arrêté la procédure… IP algérienne et non identification du profil. " />
Elle est innocente jusqu’à preuve du contraire… Et puis elle ne devait pas être la seule dans ce cas. Donc il faudrait licencier tous les employés Hermès qui se connectait sur ce groupe et y postait des commenaires et autres.
Du grand n’importe quoi et un acharnement manifeste.
Le 21/11/2014 à 14h40
bha on est obligé de dénoncer en france depuis 1939…
…oooh wait entre temps ya eu 1945, sont pas au courant chez hermes et chez mr le juge
Le 21/11/2014 à 14h42
Le 21/11/2014 à 14h48
Oui je suis d’accord.
Le 21/11/2014 à 14h49
Qu’elle ait commis un crime ou pas (diffamation), ça aurait été à la justice de le décider si elle avait été attaquée en diffamation, ce qui n’est pas le cas ici.
Si on bloque sur la délation, c’est justement parce que c’est le motif du licenciement. Elle est licenciée parce qu’elle n’a pas dénoncé les “faits” dont elle avait connaissance. Et là je suis d’accord que ça crée un dangereux précédent. Les 2 juges ont vraiment pris des décisions dangereuses.
Il aurait mieux valu que Hermès intente un procès en diffamation et qu’il licencie l’employée à la suite de ce procès. Là je n’aurais pas critiqué (pour peu qu’ils aient gagné le procès).
Le 21/11/2014 à 14h52
heum, si on oublie le fait que c’est de sa faute et qu’elle l’a bien mérité bla bla
cet arrêté rend quand même la possible mise à la porte immédiate de tout salarié qui ne divulguera pas l’existence d’un groupe “diffamant” dont il a connaissance… c’est violent quand même. et pas un peu contraire au principe de non délation ?
Le 21/11/2014 à 14h53
Le 21/11/2014 à 15h01
J’ai envie de dire peu importe qu’elle soit coupable ou pas, le droit doit être respecté.
Le 21/11/2014 à 15h01
Non elle condamnée de ne pas avoir rapporter les “faits” parce que ceci étaient diffusés depuis son pc… C’est écrit dans l’article (seuls certains posts avaient une ip algérienne mais à priori le compte restait le même)
Le 21/11/2014 à 15h02
Elle racontait tout à sa soeur qui publiait ? Ce sont donc des propos rapportés d’un type d’interview, ce qui revient à ce qu’elle soit l’auteure des propos, pas malin de dire ça !
On a aussi les politiques qui reçoivent des journalistes en train d’écrire un bookin, leur racontent tous les sales coups qu’ils ont fait, et quand le livre parait, ils sont étonnés d’y retrouver leurs propos.
Tous ces gens nous prennent pour des idiots, et ils prennent aussi les juges pour des idiots, pas étonnant que ça ne marche pas.
Le 21/11/2014 à 15h05
ouais, me suis dit vais pas me taper de point godwin, non non, n’essaye pas…et puis ça a été plus fort que moi on est dredi " />
désolé, pardon aux familles toussa
Le 21/11/2014 à 15h07
Le 21/11/2014 à 15h09
Quand on lit un titre de presse, il ne faut pas lire la phrase (qui sert à attirer le chaland qui passe par là). Le titre est forcément spectaculaire, incroyable (voire mensongé parfois).
Il faut lire un titre de presse comme une suite de mots-clé, par exemple ici :
Propos injurieux - Facebook - avertir - employeur - faute grave
Ensuite, on peut lire l’article si le thème est intéressant.
Le jugement ne dit pas qu’il faut dénoncer ce qu’on lit sur Facebook à son employeur. Le jugement dit que la salarié a reconnu que le groupe a été créé par sa soeur, que la plupart des messages ont été écrits depuis l’ordinateur de la salariée, qu’elle-même connaissait l’existence de ces propos litigieux.
La Cour d’Appel connaissant ces éléments d’information a compris (comme l’employeur - voir l’extrait de la lettre de licenciement dans l’article) que la salariée parlait de ses collègues en de mauvais termes à sa soeur ou que la salariée elle-même écrivait sur facebook. En tout cas, la salariée a reconnu être au courant de ce groupe facebook. Elle aurait dû protéger la réputation de son employeur (Code du Travail) mais à l’évidence, elle était impliqué dans ces propos négatifs.
Le 21/11/2014 à 15h10
bof, on a pas à gober mais à juger….du genre monsieur Jaques C. de paris dit non non c’est pas moi c’est mon pote le meilleur d’entre nous monsieur Alain J. de bordeaux qui à déconner….bha qui à été visiter les cabanes au canada
bun la pareil, ip algérienne la soeur A dit c’est pas moi c’est l’autre…bun c’est l’autre qui doit manger!!!
Le 21/11/2014 à 13h59
Le 21/11/2014 à 14h03
Du coup question subsidiaire : est-on obligé de dénoncer à ses clients les merdes que fait son patron ? ^^
Dans les SSII ça serait assez efficace " />
Le 21/11/2014 à 14h03
Sa ligne de défense qui se retourne contre " />
Le 21/11/2014 à 14h04
N’étant pas juristophone je ne peux te répondre avec certitude. Il me semble qu’il existe un délit de non dénonciation de crime, mais je doute que cette histoire soit un crime. Je n’ai rien d’autre à déclarer sur le sujet. " />
Le 21/11/2014 à 14h04
Le 21/11/2014 à 14h04
Elle a déjà fait appel. Maintenant, c’est en cassation qu’elle doit aller.
Par contre, le problème n’est pas le fait que l’employeur n’ait pas pu identifier l’IP des messages litigieux, mais le fait que l’employeur l’ait licencié parce qu’elle n’a pas remonté l’info sur ces messages.
LA Cour d’appel élève ainsi la délation au rang de devoir pour les salariés: c’est du propre. " />
Je ne suis pas sur que la cour de cassation valide un tel raisonnement. Elle a même intérêt à l’invalider si on ne veut pas voir toute une flopée de licenciement sans aucune autre raison que ce motif fallacieux.
Quant à Hermès, ayant eu l’occasion de traiter avec cette société, je dirais que cette société est, à mes yeux, tout sauf une entreprise luxueuse, que je n’accepterai plus jamais de traiter avec eux et que je n’accepterai jamais le moindre de leur produit.
Je comprends tout à fait les insultes que cette société a subi.
Le 21/11/2014 à 14h05
Les gens qui travaillent pour Microsoft (…Apple, Google..) sont obligés de dénoncer tous les blogs où on conspue Windows, IOS… ?
Va falloir qu’ils travaillent 35h par jour
Le 21/11/2014 à 14h05
Justement si c’est sa sœur ce n’est pas elles. Donc l’entreprise ce retourne contre la sœur mais je vois pas bien ce qu’on peu reprocher à l’employé… (appart le fait d’avoir une sœur)
Le 21/11/2014 à 14h09
Je ne suis pas juré non plus mais bon ça me parait étrange.
Le 21/11/2014 à 14h12
A mon avis, les juges étaient surtout convaincus qu’elle était l’auteur des propos injurieux (notamment à cause de ses dires devant la cour) et qu’ils n’allaient pas la laisser s’en tirer parce qu’il n’avaient pas pu identifier une certaine adresse IP.
Je ne pense donc pas qu’on doive comprendre, avec cette décision, une obligation de délation mais plutôt comprendre que la non-délation représente un indice supplémentaire de l’implication de la dame, dans ce cas-ci bien sûr.
Après, que cette non-délation constitue une faute grave ou non, c’est une autre question, sur laquelle je ne me prononcerai pas.
Le 21/11/2014 à 14h13
On peut déjà discuter de l’argument, ce n’est pas moi, c’est ma soeur… Mais admettons.
Ta soeur crée une page depuis chez toi et depuis ton pc (" />) où elle inscrit tout ce que tu lui rapportes sur tes collègues (" />) et tu es au courant depuis la création de la page (déjà pour ne pas y voir de la mauvaise foi, il faut le faire) le moins que tu puisses faire c’est d’aller voir tes patrons et dire que cette page n’est pas sous ton contrôle; mais bon encore une qui s’est pris les pieds dans le tapis en pensant que sur internet tout était anonyme…
edit : en effet, ça manque de sources….
Le 21/11/2014 à 14h20
Je pense aussi que les juges on voulu la faire tomber malgré son manège. Mais ils créent un très dangereux précédant par la même occasion qui oblige à dénoncer tes collèges si tu ne veux pas tomber avec eux.
Le 21/11/2014 à 14h20
utiliser facebook = chercher les emmerdes.
Le 21/11/2014 à 14h22
la justice ne dit pas un truc du genre tu es innocent tant que l’on a pas prouvé que tu était coupable?
c’est donc a eu de prouver qu’elle ment… si ils n’y arrivent pas elle ne ment pas!
le moins que tu puisses faire c’est rien! rien de plus! :)
Le 21/11/2014 à 14h22
Ce n’est pas la mauvaise fois qui me dérange pour le coup. C’est l’obligation de délation vu que visiblement la seule preuve qu’il ont est quelle avait la connaissance des fait et non le fait qu’elle en soit l’auteur.
Le 21/11/2014 à 14h28
En gros tous les coupables n’auraient qu’à dire, “c’est pas moi, c’est untel” et pour toi c’est un argument suffisant pour les déclarer innocent… Eh beh
Il y a quand même tous les éléments pour voir la culpabilité, les juges ne s’y sont pas trop laissé prendre.
Le 25/11/2014 à 17h57
vu que tu ne sais pas si ledit groupe était accessible ou pas en visionnage de l’extérieur, je te propose d’arrêter de commenter pour dire n’importe quoi sans savoir, en te basant sur une hypothèse potentiellement fausse..
Le seul fait que l’on sait, c’est qu’il a été consulté par des personnes qui ne voulaient pas y être associées … Les traiter de divers noms d’oiseaux sans en savoir plus est une belle c*nnerie.
Si tu as d’autres détails qui n’apparaissent pas dans le jugement et qui te permettent de fonder tes propos, merci à toi de les partager.
Le 25/11/2014 à 19h55
Tu veux que je me taise ? " />" />
C’est quand même intéressant de débattre, même si une information est manquante, on peut discuter des différentes possibilités du point de vue de la loi. Peut-être que toi ça ne t’intéresse pas, mais c’est pas une raison pour me dire de me taire.
Je sais bien que c’est pas gentil d’être méchant, que les propos injurieux c’est mal, blablabla…
Je n’essaye pas de donner tort ou raison à ce jugement mais de comprendre les éléments qui provoquent telle ou telle condamnation.
A ce titre, je veux bien que quelqu’un argumente contre les phrases 2 et 3 de mon com #95 parce que je suis intéressé par la réponse. " />
Le 25/11/2014 à 22h31
Le 26/11/2014 à 07h42
Le 26/11/2014 à 09h25
A mon humble avis on ne peut considérer comme privé que les conversations utilisant des messages privés. Là on parle d’un groupe, on ne sait pas si l’auteur avait restreint l’accès au groupe mais quand bien même quand on veut “parler au groupe” on poste sur la page du groupe, on ne s’adresse plus à des personnes directement on met des informations à disposition, sans maîtriser nécessairement l’audience soi-même. Comment dire qu’une conversation est privée si on ne sait pas qui peut participer?
Mais de nouveau, pour tout ce qui touche à Facebook, avec toutes les affaires dont on entend parler les gens devraient se rendre compte tout doucement que tout ce qu’ils disent sur un réseau social peut-être considéré comme public et que si on parle de potins, en parler de vive voix à un ami ou un groupe d’amis au café c’est très différent de l’idée de poster sur Facebook.
Le 26/11/2014 à 10h05
mais tu n’argumentes pas, depuis le début, tu affirmes des trucs sans le savoir… Donc oui, tu dis n’importe quoi. Et après tu prétends que c’étaient des questions. Nope, ça ne marche pas. Au revoir.
et sinon, Facebook. Voilà. Donc on n’en sait pas plus, on peut ajouter un utilisateur à un groupe public. Ou fermé. Ou privé. Ca m’a pris 2 secondes à trouver.
Le 26/11/2014 à 10h34
Le 26/11/2014 à 12h41
Je sais pas si j’ai lu le jugement de traviole mais :
L’ordinateur appartenait à son mari
Il n’y a de l’activité sur l’IP française que pour les premiers messages
La création du groupe est faite à partir de l’IP algérienne
La “plupart” des messages issue de l’IP algérienne est à opposer aux quelques messages issue de l’IP française le soir de la création du groupe… (il n’y a que ça qui est tracé dans cette partie)
La soeur à fourni une lettre pour s’accuser elle même !
Tout ça est page 6.
En général quand on a des aveux écrits d’une personne tierce on commence sérieusement à changer de suspect…
Au moins on l’interroge ? je n’en vois rien dans le jugement…
Le 26/11/2014 à 13h06
Le 26/11/2014 à 15h00
possible, je m’en remets à votre expérience, mais j’imagine qu’il faut déjà avoir une certaine présence d’esprit pour restreindre l’accès et ainsi de suite… imaginons qu’un des destinataires commente le groupe, est-ce que le commentaire va apparaitre sur sa timeline, visible par ses amis à lui/elle, voir les amis des amis, etc….
transposons l’histoire sans facebook et posons-nous la question: “est-ce qu’Hermès peut me poursuivre si ma soeur divulgue des informations de la vie privée de certains de ses employés, informations dont on peut raisonnablement se dire que j’en suis la source, à un groupe de personnes précis, par courrier ou par téléphone?”
Voilà, si quelqu’un colporte des ragots qu’ils ont eus par moi, et qui ciblent les employés d’une société, quels motifs légaux peut avoir celle-ci pour me sanctionner. Non respect d’un éventuel règlement intérieur? diffamation? trouble à l’ordre public?
Le 26/11/2014 à 15h11
Le 26/11/2014 à 15h22
euh oui, pardon, c’est juste, je suis allé un peu trop vite. Enfin, l’idée était la même, quiconque fait la même chose en dehors de Facebook prendrait le même risque de se faire virer. Ou quand bien même ça ne serait pas une sanction aussi sévère, si je sais que mon patron sait que j’ai bavé sur la boite à de multiples reprises ou que je fous la m… entre les employés, quel avenir y a-t-il pour moi?