DOGE : une nouvelle déferlante désorganise les agences scientifiques américaines
Les sciences, c’est so 2024

Le DOGE et la présidence Trump continuent de mettre à mal les agences scientifiques américaines. Le service dirigé par Elon Musk a annulé la location de bâtiments utilisés par les services de prévisions météorologiques de la NOAA. Il est conseillé aux employés de la NASA de faire preuve de « discrétion » en public concernant leur affiliation. Les décisions erratiques du nouveau gouvernement touchent même le personnel de recherche américain en antarctique.
Le 04 mars à 17h42
5 min
Sciences et espace
Sciences
Le DOGE a visé la FAA, la NASA et la FDA, des agences qui sont directement en lien avec les différentes activités des entreprises d'Elon Musk. Mais ce ne sont pas les seules agences dans la mire du gouvernement de Donald Trump, comme on l'a déjà vu.
La NOAA se sépare d'une partie de ses salariés et de ses bâtiments
La National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA), qui joue un rôle très important dans la gestion des données et le travail sur le climat, a licencié des centaines d'agents en période d'essai, la semaine dernière, ce qui représente 10 % des effectifs de l'agence, selon The Verge. L'un des anciens responsables de la NOAA, Andrew Rosenberg, écrivait il y a tout juste un mois qu'il serait prévu que l'agence réduise au total ses effectifs de 50 % et son budget de 30 %.
The Verge explique que, non seulement l'agence se sépare d'une bonne partie de son personnel, mais elle vient aussi d'annuler la location des bâtiments de certains de ses centres de recherche. Axios, qui a eu confirmation de cette information, ajoute que « l'un des bâtiments est le centre névralgique de la production des prévisions météorologiques nationales ».
Le NOAA Center for Weather and Climate Prediction abrite par exemple le Weather Prediction Center (WPC) dont la mission est, selon son site, de « synthétiser les informations météorologiques quotidiennes du pays et promouvoir la prévision opérationnelle des tempêtes de pluie, des tempêtes d'hiver et des températures extrêmes pour la protection de la vie et des biens ». Rappelons que le passage d'une violente tempête hivernale dans l'est du pays a fait au moins 14 morts cet hiver.
Hostilité publique envers la NASA
Témoignant d'une réelle hostilité politique contre les agences scientifiques et leurs employés, un haut responsable de la NASA a envoyé aux employés de la NASA un message leur demandant de faire preuve de « discrétion » en public quand ils portent les badges et emblèmes de l'agence, explique ProPublica. « Nous sommes tous très fiers de travailler pour le programme spatial », affirme le message, mais l'agence veut éviter de « possibles histoires de harcèlement » en dehors du travail.
Ces avertissements contrastent avec l'image que la NASA avait encore ces dernières années alors qu'on pouvait croiser beaucoup de personnes en hoodies floqués de la marque de l'agence spatiale américaine.
Flou à la National Science Foundation
La National Science Foundation (NSF) est aussi totalement désorganisée par les décisions du DOGE et du gouvernement de Donald Trump. Rappelons que cette agence fédérale américaine créée en 1950 a financé de 1985 à 1995 le « National Science Foundation Network », qui a assuré la transition entre le réseau militaire Arpanet et l'Internet civil qu'on connait actuellement.
Cette agence scientifique a aussi licencié une partie de son personnel mi-février : le NSF confirmait à The Register s'être séparé de 86 personnes en période d'essai et de 84 experts à temps partiel. Le média expliquait que « les réductions ont touché environ 10 % des effectifs, et beaucoup ont été pris au dépourvu par cette mesure qui, selon certains, pourrait avoir enfreint les réglementations fédérales ». Et effectivement, selon la justice américaine, cette décision était illégale, rapporte The Register ce 4 mars.
Cette désorganisation touche des équipes de recherche qui sont basées jusqu'en antarctique. En effet, trois stations permanentes qui se trouvent sur le Continent Austral sont gérées par un programme qui dépend du NSF, expliquait la semaine dernière Wired. Les équipes qui y travaillent « ne savent pas si leurs recherches pourront se poursuivre, comment les stations américaines seront maintenues, ni ce que tout cela pourrait signifier pour la délicate géopolitique du continent », ajoutent nos confrères.
« Même de brèves interruptions conduiront les gens à partir et à ne pas revenir », estime Nathan Whitehorn, chercheur de l'université de l'État du Michigan, interrogé par Wired. « La reconstruction pourrait facilement prendre des décennies », ajoute-t-il.
DOGE : une nouvelle déferlante désorganise les agences scientifiques américaines
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Commentaires (52)
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Le 07/03/2025 à 21h05
Les gens ayant payé pour les alertes ouragans mais n'ayant pas activé l'option payante de leur Tesla verront leur voiture utiliser l'auto-pilote pour aller se mettre a l’abri sans eux. (Mais, loué soit Elon, la revente de la voiture en bon état payera une partie de leurs frais d'enterrement)
Modifié le 04/03/2025 à 19h18
Sinon, dans l'irrationnel, je dirais que Musk se venge en priorité des agences qui l'ont regardé de haut.
Ca a l'air d'être le leitmotiv du gouvernement Trump: rabaisser ceux qui veulent instaurer un rapport de force.
Le 04/03/2025 à 19h36
Been there, done that.
A l'ère où les faits sont mis en doute et les média cacophoniques, il n'y a plus d'utilité au scrupule.
"Lorsque ceux qui commandent ont perdu la honte, ceux qui obéissent perdent le respect"
(Cardinal de Retz, comme quoi ça ne date pas d'hier ces comportements)
Le 04/03/2025 à 21h53
Mais en fait ce n’est que de la spéculation, je n’en ai en fait aucune idée éclairée, peut-être que ce sont plus parce que ce sont des libertariens.
Le 04/03/2025 à 23h54
Le 04/03/2025 à 19h14
Le 04/03/2025 à 19h35
Le 04/03/2025 à 20h01
Le 04/03/2025 à 20h16
Le 05/03/2025 à 06h53
Le 05/03/2025 à 09h39
Le 05/03/2025 à 10h07
Sinon pour ceux qui en doutent, la météorologie s'appuie sur des modèles scientifiques et ne sort pas du chapeau. Il suffit de voir que la fiabilité à 3 jours est comprise entre 85% et 95% selon les modèles pour comprendre que l'on peut s'y fier pour les prévisions à court terme.
Le 05/03/2025 à 10h37
J'ai oublié le smiley "Ironie Flagrante". Au temps pour moi.
Le 05/03/2025 à 19h27
Le 04/03/2025 à 21h37
Le 04/03/2025 à 23h17
Le 05/03/2025 à 06h55
Le 05/03/2025 à 09h10
la naturedieu et on ne peut rien y faire 🤷♂️Modifié le 05/03/2025 à 19h46
Le 04/03/2025 à 23h17
Le 05/03/2025 à 14h49
C'est vachement pratique pour le Doge alors.
Tu vires les gens en période d'essai
Ensuite que tout le monde fasse un pas en avant dans les nouveaux postes libérés.
Ceux qui ont bougé sont en période d'essai.
Et hop on recommence.
En quelques itérations, tu vires facilement et à pas trop chère tout le monde 😁
Le 05/03/2025 à 08h37
"Allez Robert, tu prends tes affaires et tu dégages !
- Mais..
Le 05/03/2025 à 10h51
Le 05/03/2025 à 09h23
Deuxièmement :
On ne fait pas les choses pour rien. Certainement pas à un niveau présidentiel (d'un état).
Donc:
* Soit c'est complètement idiot et cela va affaiblir les USA sur le plan international. Et ce serait une bonne chose. N'oubliez pas que les yankees (quoique cela commence à sentir le confédéré récemment) ne sont pas nos amis. En fait les amis de personne.
* Soit c'est plus malin que ça et on ne voit pas là ou ils vont. Une surprise à venir ? Pour le moment le procédé de sortir des grosses niaiseries et de revenir dessus puis de s'en servir de levier détourne l'attention, déstabilise. C'est bien évidement la manœuvre que Trump utilise pour négocier un deal (il a écrit un bouquin la dessus je crois). Entre ça et boire de la Javel (je résume) pour soigner le COVID... Ça change pas.
Les paris sont ouverts.
Il vaut donc mieux se focaliser sur là ou vont les américains plutôt que de regarder la girouette faire la toupie.
Pour l'instant c'est faire du tintamarre sur tous les tableaux. Tout faire pour payer moins cher. A suivre.
Le 05/03/2025 à 10h28
Maintenant, je ne suis pas du tout surpris par Trump c'est dans la continuité de ses discours qu'il répète depuis 20 ans. Là ou je suis étonné c'est de voir les dirigeants européens surpris par sa politique étrangère car c'est juste la continuité de la politique US telle que l'on connait.
Le 05/03/2025 à 12h12
Le 11/03/2025 à 14h03
Le 11/03/2025 à 14h00
D'ailleurs, pour tous ceux qui, par anti-américanisme, sont prêts à soutenir tous les pires régimes de la planète (PCC, Corée du Nord, Iran, ou Russie), vous devriez au contraire vous réjouir : grâce à Trump, les USA sont enfin en passe de rejoindre le club sélect des dictatures de m...e.
La seule chose bien qui pourrait ressortir de ce mandat de Trump, ce serait que l'Europe se tire enfin les doigts du luc pour affirmer sa puissance et l'utiliser sur la scène internationale. D'autant qu'on a gardé la vision américaine d'après guerre qui considère que travailler ensemble est le meilleur moyen de ne pas repartir en guerre, et aussi d'assurer la prospérité de l'ensemble des partenaires.
Le 12/03/2025 à 00h25
Maintenant, je propose que tu résonnes à l'envers de ton propos. Afin d'avoir tout en tête.
La grande question, c'est : Les USA sont-ils des amis (de qui que ce soit) ? Si tu cherches en orientant ta recherche dans ce sens, tu trouveras un tas de choses. On peut éliminer les complotistes bien sûr. Reste les bonnes pépites.
Un pays ami se permet-il d'imprimer une monnaie pour un autre à un moment critique de son histoire ?
Est-ce qu'une démocratie se dote d'une panoplie d'executive order dont l'activation permet de suspendre un tas de droits fondamentaux de la population.
Pour ce mandat, Trump en est à 75 activations. Ave César...
Et une perle de 1996 : Poor Righteous Teachers – The New World Order (l'outro si elle est entière et non censurée sur ce site). Et pour ceux qui préfèrent lire les lyrics, ça vaut quand même sa cacahuète.
Ces fameuses institutions globales ne sont pas des vœux d'altruisme de la part des USA. Bien au contraire. C'est le moyen de mettre son nez dans des affaires qui ne les concernent pas (normalement) et de ne pas avoir l'air d'un "j'me mêle de tout". On le sait, les USA veulent être les gendarmes du monde pour des raisons de domination militaire bien évidentes (on est à l'abri quand on est le plus fort) et pour ne pas louper une bonne affaire.
Pour l'Europe, c'est qu'elle est enlisée dans sa constitution. Chouard en parle comme il faut. Seule une guerre permettrait de faire sauter quelques verrous par nécessité. Mais cela reviendrait à se transformer en USA like. Ou pire.
C'est très simple en fait. Au niveau géopolitique, personne ne fait rien pour rien à moins d'y être obligé. N'oublions pas que les états ne pensent pas pour le lendemain, mais à +10ans, 50, 100...
Il n'y a pas de gentils et de méchants. Ce sont les mêmes avec un maillot de couleur différente. Je ne suis ni pro dictature rouge, ni dictature bleue. Juste qu'on nous foute la paix.
Le 12/03/2025 à 15h40
Tous les pays peuvent suspendre la majorité des droits dans des situations exceptionnelles, par exemple une guerre.
Ça tombe bien, on parle de ce que Trump est en train de faire des USA, qui quittent totalement le camp des démocraties et de l'ordre mondial basé sur le droit qu'ils ont eux-même créé, pour entrer brutalement dans une alliance avec les pires dictatures qui existent (lesquelles finissent toujours en conflit armé, parce qu'il y a un moment donné où les zones d'influence se rencontrent).
Dans beaucoup de cas, les USA considéraient que ça les regardent parce qu'ils versent des montants d'aide (l'USAID) très importants un peu partout. Et que des totalitarismes qui se développent finissent immanquablement par devenir dangereux (ils ont appris leur leçon de leur comportement très fermé de l'entre deux guerres).
Tu n'as absolument rien compris aux institutions internationales, au soft power américain, et à ce que l'ensemble des économies des démocraties ont gagné à la vision américaine des relations internationales après guerre. Bien sûr que ça a bénéficié aux USA, mais leur calcul a été que ce serait globalement bénéfique à tous les pays partageant leurs valeurs libérales de construire un monde où les différents se règlent devant des tribunaux, et que ça leur serait à eux plus bénéfique que de revenir à l'ordre pré-WWII où il y avait un conflit majeur environ tous les 30 ans.
Les USA veulent d'ailleurs tellement tout dominer qu'après avoir perdu des milliers de milliards de dollars en Irak, ils se sont appropriés tous les puits de pétrole. Oh wait, en fait, des appels ont été passés, dont une partie substantielle a été remportée par des entreprises chinoises.
Ne t'inquiète pas, à ne pas vouloir assumer le besoin et le pouvoir de l'Europe, et la nécessité absolue de stopper les dictatures, tu vas l'avoir ta guerre.
Ça tombe bien, on ne veut pas de dictatures, on veut des partenaires démocratiques avec lesquels on peut s'entendre pour commercer. Mais tout le monde n'étant pas de cet avis, il faut aussi savoir montrer les muscles pour dissuader l'éventuel agresseur. Dire que tu veux juste qu'on te foute la paix, c'est du caprice typique des générations actuelles d'Europe, mode "fin de l'histoire", protégées depuis 80 ans par les méchants USA sur lesquels ils passent leur temps à cracher (parce que c'est bien moins risqué que sur des vrais méchants qui voudraient réellement nous b..ser). Si l'UE vit dans l'opulence depuis si longtemps sans avoir eu à se soucier de sa sécurité, ce n'est pas un hasard total.
Le 12/03/2025 à 16h32
Pour les billets drapeaux, ce n'est pas l'État français du moment qui en est à l'origine. C'est même une tactique de guerre. Faire utiliser une monnaie venue d'un autre pays sur un territoire est un acte en soit.
Le "bénéfice de tous". Je pense que ta vision de cette action après-guerre est bien plus angélique qu'elle ne devrait. Comme je le disais, prends le résonnement à l'envers et cherches comment on peut utiliser ces instances pour son propre profit. C'est comme la composition du conseil de sécurité de l'ONU qui est figée... bref.
L'Irak...
C'est une grande légèreté d'évoquer ce dossier sans le point de départ. ça a commencé depuis les années 60... Mais qui a donc foutu le souk ? Les frites mc cain. Et pourquoi ? ... The oil must flow. Finalement, les américains sont gagnants en préservant le climat dans la région qui fait que les prix du baril sont comme ils le veulent. Le prix laché dans ce chantier, ce n'est pas un problème. La planche à billets est là pour ça. Pareil pour les actions ou non vote à l'ONU qui ont une influence sur le Moyen-Orient. Comme de soutenir un état génocidaire. It's just gud buziness.
La défense Européenne
Ce genre de propos tend à dire qu'il n'y a pas de défense. C'est faux. Des bases de X (donc pas que les ricain) pays dans X autres pays, y'en a foison.
Cette n'était pas nécessaire (et ne l'est pas forcément), car cette défense était assumée par chacun des membres pour son propre effet. Si maintenant, il y a besoin de coordonner, c'est faisable sans créer une armée. Ça peut être le même dispositif qu'il y a eu pour l'Irak (puisque tu le cites). Une coalition suffit. Un OT-EU (au lieu d'OTAN) par exemple.
Ni bon ni mauvais :
La démocratie pour s'entendre avec un pays n'est pas un pré-requis. C'est l'intérêt de ces pays qui guide cette entente. D'où les actions de Trump d'ailleurs qui sont relevés par les médias qui s'émeuvent de la chose. Heu... ça fait plus d'une vie d'homme que c'est comme cela.
Les USA ne protègent pas les autres. D'où tu sors ça ? C'est dingue. C'est même plutôt l'agresseur. Quel que soit le vecteur ou l'intensité. Il y a une longue liste de ces conflits sur wikipédia. Ou pire, ils prennent d'un côté et refourguent de l'USAID de l'autre main...
Quand je dis qu'on nous foute la paix, c'est simplement que ces phénomènes ne sont pas l'apanage d'un gouvernement digne de ce nom. Mais plutôt d'une entreprise. Et pour clarifier, c'est le fait de quasiment tous les états. Pas seulement les USA. Si tu vois encore des gentils dans l'histoire, je te souhaite un bon réveil. La géopolitique (sous-entendu la gestion des "conflits"), n'est pas au niveau du civil.
Tout ce que je relate, c'est qu'il faut sortir du narratif proposé et des mots qu'on sert à tue-tête un peu partout. Et de mesurer les choses avec non seulement une tête froide ainsi qu'une consultation de l'histoire. Pas dans les dates, mais dans ce que les actions de chaque protagoniste signifient.
Et pour certains... Ça en dit long.
Le 13/03/2025 à 12h03
Non, on ne prend pas le raisonnement à l'envers pour la bonne et simple raison que les règles sont les mêmes pour tous, et qu'elles sont même devenues largement à l'avantage des dictatures (Chine et Russie bloquent toute résolution du CS concernant l'Ukraine, alors même que la Russie est l'agresseur, et cet état de fait n'est pas nouveau, on peut par exemple parler de la Syrie). L'ONU donne voix au chapitre à tout le monde, et à chacun de trouver ses alliés. D'ailleurs, la dernière résolution (votée en AG) sur l'Ukraine a été votée contre les USA. La composition du CS n'est pas figée (la Russie a pris la place de l'URSS, la RPC a pris la place de la ROC).
L'Irak, c'est la conjonction de deux éléments n'ayant rien à voir avec le pétrole : d'une part la peur du renseignement de rater un cygne noir comme le 11/9 quand les renseignements sur des supposées ADM sont arrivés de France (encore), et la prise en compte trop rapide de témoignages irakiens. Ça paraît fou aujourd'hui, mais dans le contexte post-2001 où négliger les renseignements français avait fait rater les attentats du 11/9, c'est compréhensible. Le deuxième point (sans lequel les politiques auraient probablement demandé à la CIA de croiser ses T et pointer ses i), c'est le groupe dit des faucons dans l'entourage de Bush qui pousse à l'extrême l'idée qu'une dictature renversée par les USA, suivie de la tenue d'élections démocratiques, va forcément déboucher sur un pays démocratique fonctionnel, qui s'ajouterait au cercle vertueux créé à la sortie de la guerre, chose qui (si elle marchait) est bonne non seulement pour le pays converti mais aussi pour les USA. Les faucons ont sauté sur l'occasion, qui était trop belle, sans être trop regardants quant à la qualité des renseignements. Que les magnats du pétrole y aient vu une opportunité, certainement, mais ce n'est pas la raison de cette invasion.
Il n'y a pas de défense européenne. Il y a des opérations de réassurance (ces fameux déploiements de qql dizaines ou centaines de soldats pour dire qu'on est là). Toute la défense européenne repose sur du renseignement américain, de la logistique américaine, et surtout sur une chaîne C2 américaine.
Tu t'entends plus facilement et surtout tu fais plus facilement confiance à une démocratie qu'à une dictature, à commencer parce que les premières respectent leurs engagements entre elles, alors que les secondes n'en ont rien à faire.
Ok, à part sur l'Irak en 2003, dis moi où les USA ont attaqué un pays sans y être appelé par un gouvernement en difficulté ou sans résolution de l'ONU ? Si tu veux, on a la liste pour la Russie, il y a une nouvelle invasion (c'est pour déposséder ou éradiquer ses voisins) tous les 3 ans environ depuis que Poutine est au pouvoir.
Exactement le contraire de ce que tu fais : on sait par l'histoire que les totalitarismes (peu importe de quel côté politique ils penchent) mènent systématiquement à la guerre quand on ne les endigue pas. Et malheureusement, il n'y a qu'un type de frein à ce genre de régime, c'est de les taper quand ils commencent à nuire, et de leur montrer que l'usage de la force ne peut que mener à une riposte encore plus douloureuse. Ergo : si on veut que les autres nous fichent la paix, il faut une défense à la hauteur (et ne me parle pas de dissuasion nucléaire, qui est la plus belle escroquerie utilisée depuis au moins 30 ans autant par la droite que la gauche pour dépecer l'armée française).
Le 14/03/2025 à 21h23
[...]dis moi où les USA ont attaqué un pays sans y être appelé par un gouvernement en difficulté ou sans résolution de l'ONU ?
Voici et je pense que ce n'est pas exhaustif.
Pour ce dernier paragraphe.
Un état, c'est d'abord militaire dans le sens de contrôle d'un territoire. Vient ensuite et seulement ensuite le gouvernement qui englobera la partie civile.
Ce n'est donc pas une forme gouvernementale qui crée un état, mais l'assise d'un contrôle sur un territoire. Donc forcément militaire. Le monde est comme cela, point.
Donc cette polarisation démocratie / totalitaire de ton propos n'est pas vraiment raccord avec la réalité effective.
Il y a un tas d'États totalitaires pour lequel il y a un vrai problème et qu'on ne tape pas en mode "défense préventive" (ce bel oxymore). Bon, il n'y a pas grand-chose à prendre non plus.
Et d'autres démocraties très "border line". De celles qui ne respectent pas leurs engagements. Je pense à une en particulier.
Tout ceux-là sont d'abord des états. Il n'y a que des nuances. Rien n'est tout blanc ou tout noir.
Le 16/03/2025 à 18h16
Si tu réinventes les définitions, évidemment que tu vas avoir raison.
Bien sûr que si, il y a des démocraties, il y a des dictatures, et il y a un certain nombre de pays dont les états ont un fonctionnement entre les deux. Et l'opposition se fait facilement entre ceux qui ont état de droit, et ceux pour lesquels c'est l'arbitraire et où il n'y a pas de compte à rendre. L'opposition est même réelle dans le monde, parce que les sujets des dictatures aimeraient souvent mieux vivre dans des démocraties qui leur laisserait une chance de s'exprimer, et que les despotes voient d'un mauvais œil que leurs sujets aient des envies d'être respectés.
Le 16/03/2025 à 22h07
Def 02
Exemple (puisque tu n'as pas l'air d'accepter le monde tel qu'il est) : La Russie envahie des territoires Ukrainien. L'état russe prend le contrôle de ces territoires sur lesquels il applique ou appliquera ses propres lois.
Donc "Militaire" (Ce fameux monopole de la violence légitime exprimé par certains) précède "Civil" et donc forme de gouvernement qui ne peut que suivre. Cette forme a quelques millénaires d'existence maintenant.
KTB
Le 17/03/2025 à 10h26
Exactement l'inverse de ce que les USA défendaient avec la création de l'ONU et la construction d'un ordre mondial basé sur des lois et des accords. Et justement, les Ukrainiens n'acceptent pas ce que tu appelles le monde tel qu'il est, et préfèrent largement le monde version pax americana dans lequel on n'annexe pas ses voisins sous des prétextes fallacieux pour satisfaire le tsar.
La violence légitime concerne le maintien de l'ordre sur le territoire, et ce n'est pas la puissance militaire (il n'y a que les nostalgiques de la bataille d'Alger qui aimeraient voir la puissance militaire s'occuper de maintien de l'ordre). L'armée a un rôle absolument différent et normalement (en tout cas dans les démocraties) orthogonal au maintien de l'ordre (même si, techniquement, il existe des unités - typiquement les gendarmes - rattachées à l'armée et dédiées au MO, mais d'un autre côté, ce ne sont pas des unités combattantes).
Le 17/03/2025 à 13h00
"Exactement l'inverse de ce que les USA défendaient avec la création de l'ONU ". Oui hé bin, ils ont changé d'avis vu les évènements des ces dernières semaines. Tu étais sur la lune ? Si les américains sont alignés sur les directives de l'ONU, je vais juste dire qu'il faut poser la pipe à crack.
Le monde entier s'est rendu compte (avec Zelinski peut-être) que les Américains sont pas très pote en fait. Ni personne d'ailleurs, c'est de la géopolitique, point. Et pire avec les déclarations Américaines du clash (comme le montant des aides ou de prétendre que c'est un prêt, et j'en passe) qui ont été démentis dans l'heure par des médias Américains (The very same America. Dude, wait, what???). C'est suffisamment rare pour le rappeler.
"La violence légitime concerne le maintien de l'ordre sur le territoire," Et donc, il faut bien contrôler le territoire et ses frontières en premier lieu. C'est toujours une force armée qui plante un drapeau.
Le 17/03/2025 à 22h49
Jusqu'à maintenant, ils ont été là pour nous tirer de mauvais pas plutôt fâcheux, et ont essayé de créer un cadre mondial pour éviter d'arriver à nouveau à ce type de boucheries, notamment par des outils juridiques.
(1) Il faut arrêter d'écouter des médias parisiens avec leurs "in" partout.
La géopolitique peut t'amener à prendre des risques qui semblent défavorables à court terme, mais sont finalement positifs à moyen-long terme. C'est le cas du soutien militaire et économique à des alliés avec lesquels on partage des valeurs. Ce n'est pas purement altruiste, mais c'est ce qui s'en approche le plus, et ça permet de construire des alliances mutuellement bénéfiques. D'ailleurs, la façon de traiter le America first de Trump, finalement ça rend son pays moins puissant (mais comme il le fait en tapant assez fort sur les minorités et les femmes, ça plaît à son cœur de cible électoral).
Encore une fois, Trump n'est pas les USA d'avant. Trump, ce sont les USA qui se mettent à faire tous ce que les anti-américains les accusaient de faire avant, et qu'ils ne faisaient pas.
Le passage que j'ai mis en gras m'a limite fait rire : il se fait reprendre en live par Macron, et réitère, puis remet ça avec Starmer un ou deux jours plus tard. Il est inculte et incapable de s'intéresser à ses sujets du moment. Les accords de commerce avec le Mexique et le Canada, pas mal non plus (c'est lui qui les a signés à sont premier mandat). Ou la fuite queue entre les jambes de l'Afghanistan en abandonnant du matériel pas totalement inutile : encore l'agent orange pendant son premier mandat.
Ce sont deux choses différentes. Tu ne fais pas nation juste avec une armée, sinon les despotes ne se feraient jamais renverser, et des pays comme le Luxembourg ou la Belgique auraient bien du mal à exister.
Le 18/03/2025 à 10h49
Donc Trump c'est bien les USA dans le sens de force gouvernementale. Que l'on constate un revirement de politique sur tel ou tel sujet, c'est le jeu de l'histoire. Et ce n'est pas la première fois pour les USA. Ex: Corée du Nord. On se fait la bise, on arrête ensuite. Peut importe qui rompt le dialogue. Les deux parties ne se sont pas entendus sur le "deal".
Pour reprendre la démarche américaine et la résumer: "There is no free meal". En géopolitique on ne fait rien pour rien. Le mutuellement bénéfique n’apparaît pas comme une priorité pour chacun des états. C'est d'abord l'intérêt (obtention) d'un état et mutualité quand il s'agit de business (fournir une contre partie). Et en dernier lieux "être obligé". Un peu ce qui arrive aux Ukrainiens.
Ex: donner des armes (à la limite de la date de péremption) contre des concessions minières ou des prêts à taux réduit. Pour l'instant les Ukrainiens (le petit peuple) en ont pris pour plus d'une vie. Ils sont entre le marteau et l'enclume depuis la révolution (terme à valider tant il y a des rumeurs de service secret qui y a foutu le souk - A confirmer).
Et avec tous les effets d'annonce qui vont avec. On va donner 100... et puis bon à 50 on ralenti en mettant le dossier sur la pile des idées à penser plus tard.
Et le tout pour une guerre par procuration...
Le 18/03/2025 à 11h14
Les Ukrainiens ont fait leurs choix comme des grands et ils savent ce qu'ils veulent, ils ne sont pas des marionnettes de l'Occident, ça c'est de la désinformation russe.
Certes, mais il n'est pas du tout dans la continuité des USA avant lui.
Bien sûr que si : le modèle post WWII, c'est qu'il est plus bénéfique pour toutes les parties de travailler démocratiquement ensemble que d'en avoir qui lèsent les autres pour en tirer profit. D'ailleurs, on voit bien ça actuellement : en appliquant ta vision des choses, Trump est bien plus en train de nuire à ses ex-alliés et à lui même qu'aux puissances qui veulent la fin du leadership américain. Comme c'est en plus un businessman à chier contrairement à la haute opinion de lui même qu'il a, toutes ses tentatives de coups de force foirent lamentablement.
Le 18/03/2025 à 13h30
Alors comment expliquer le vote veto (ou abstention ce qui revient au même) des USA sur le sujet "Israël" depuis maintenant ~50 ans (donc avant Trump). On ne peut pas dire que cela arrange tout le monde. A des galaxies de là.
C'est même plutôt déterre. C'est le seul qui vote contre bien des fois. On ne peut pas dire que l'histoire me donne tort. On en est plus à un "petit" génocide là.
Je pense pas que ce soit les gazaouis qui soit les plus à même de mette les USA plus bas que terres. Menace = 0. Pour une bande de terrain de 40km de long; une ou deux dizaine de missiles Yankee et c'est réglé (aplati).
On ne fera croire à personne que l'état d’Israël est plutôt dans les valeurs "humanistes" (hors mouvements politiques d'Amérique latine). On peut facilement classer tous les partis de ce pays bien plus à droite que nos plus extrémistes de droite que nous avons. C'est la déférence entre un curé pédophile et un enfant de cœur en première communion (blague à part). Drôle de démocratie... Enfin avec un mec qui est au pouvoir ou dans les postes clés (ultime décision) du pouvoir depuis au moins 40 ans.
Ça se pose la le "travailler démocratiquement ensemble" quand même.
La question donc est : Pourquoi les "confédérés" font cela, votent comme cela ? Il faudra bien remettre en question 2 ou 3 petites choses.
Le 18/03/2025 à 14h35
Hier à 22h08
Hier à 23h08
Il va falloir bientôt voyager aux USA avec les téléphones et PC vierges, comme dans d'autres pays, surtout à titre professionnel comme ici.
Je ne sais pas s'il a lui-même fourni l'accès à ses appareils ou s'ils ont été espionnés par des logiciels adaptés.
Il a de la chance de ne pas avoir été envoyé à Guantanamo ! D'autres "terroristes" ont eu moins de chance, certains étant innocents.
La liberté d'expression, ce n'est pas pour les étrangers quand ils s'expriment dans leur pays, manifestement !