Alors que les nouvelles technologies sont de plus en plus présentes dans notre quotidien, comment réagir face aux annonces multiples des sociétés et autres multinationales qui nous promettent chaque jour une nouvelle révolution ? En doutant.
« Indignez-vous » criait Stéphane Hessel dans un essai publié il y a sept ans, presque jour pour jour. Une injonction qui résonne comme un appel à l'engagement, face à des situations qui n'ont pas lieu d'être. Et si l'on identifie encore aujourd'hui de nombreux sujets de société où cela s'applique, il en est autrement dès qu'il s'agit de nouvelles technologies.
Technique, marketing et information : le mariage impossible
Pensez-vous, le domaine est complexe, technique, et le plus souvent porté par des experts qui ne sont pas toujours les plus habiles dans le domaine de la communication. Dès lors, ce sont des Elon Musk et autres prophètes des temps modernes qui occupent tout l'espace médiatique, sans que l'on se pose toujours les bonnes questions.
Car pendant que l'on se demande si l'on peut connecter nos cerveaux à une machine (qui fonctionne différemment) ou si l'IA de nos téléphones ne va pas prendre le pouvoir pour tous nous éradiquer (spoiler : non), on évite de s'attarder sur des problématiques plus proches de nous. Celles vendues par l'émerveillement du marketing et de la (pseudo-)nouveauté.
Que dire des sites et autres journaux pour qui « la tech » n'est qu'une source d'info à la chaîne comme une autre. Portée par un domaine aussi rigoureux que celui de la recherche scientifique, elle permet de parler de « turfu » avec des termes aussi abscons que les qubits, la blockchain, le deep/machine learning et autres solutions qui apparaissent presque comme magiques pour le profane. Et de s'empresser de penser que la cape d'invisibilité, c'est pour bientôt (ou pas).
« Dubito ergo sum » (je doute donc je suis) comme maxime de notre métier ? Impossible dans un secteur où il faut rendre rapidement des papiers, et si possible faire un maximum d'audience, avec des sujets pourtant complexes à comprendre et à vulgariser. Il faut ainsi tout rendre digeste et génial, quitte à oublier de se poser la question des enjeux concrets (ça risque de prendre la tête au lecteur, vous comprenez).
Le fantasme de l'IA, ça marche
Les exemples sont nombreux. Prenez par exemple l'annonce de Deep Mind autour d'AlphaGo Zero la semaine dernière, reprise par l'ensemble de la presse, spécialisée ou généraliste.
Pourquoi cette annonce en particulier ? En effet, le domaine de recherche qu'est l'intelligence artificielle donne l'occasion de multiples découvertes, par un nombre important de sociétés ou de chercheurs. Mais ici il est question de DeepMind (donc de Google), le tout avec un objet facile à intégrer : une compétition de jeu de Go. Et un résultat tout aussi facile à comprendre : la machine est la meilleure et se perfectionne.
Dès lors, il suffit que DeepMind publie le moindre communiqué de presse pour que cela soit repris, sans forcément d'ailleurs que les annonces en question soient analysées sur le fond ou même remises en cause. Ainsi, on a pu apprendre qu'AlphaGo Zero était « surpuissant », « autodidacte », pouvait « se passer de données humaines » ou qu'il « franchissait une nouvelle étape dans le domaine de l'intelligence artificielle ». Rien de moins.
Savoir regarder derrière le discours marketing...
Malheureusement, et sans vouloir amoindrir les résultats impressionnants obtenus par les équipes de Deep Mind dans l'évolution de leurs techniques d'apprentissage, il s'agissait surtout de l'annonce de l'utilisation d'une solution plus efficace et par renforcement uniquement, plutôt qu'une hybride (renforcement et supervisé) qui était utilisée jusqu'à lors.
Mais l'apprentissage par renforcement n'est en rien une nouvelle étape dans le domaine de l'IA, AlphaGo Zero a toujours besoin de l'humain pour apprendre les règles du Go et concevoir les bases de son système d'évaluation, il est toujours incapable de faire quoi que ce soit d'autre que jouer au Go et sa force principale par rapport à l'humain est toujours de pouvoir jouer des millions de parties en quelques jours afin de se perfectionner.
C'est d'ailleurs ce même concept qui est utilisé pour l'entrainement des systèmes de contrôle des voitures autonomes hors des routes, des sociétés comme NVIDIA travaillant même à des environnements programmables, purement virtuels mais reproduisant le réel comme le projet Isaac, afin d'industrialiser ce processus.
Mais ici, ce sont les serveurs de Google qui sont utilisés, selon le story telling dessiné par l'équipe de communication, la prouesse est exceptionnelle, il s'agit de la machine qui dépasse l'humain dans tous les sens du terme, et c'est à travers les hommes et les processeurs de Google que cela est réalisé. C'est tout ce que la société veut que l'on retienne, dans le fond.
... et les caractéristiques techniques
Que dire de Google Clips ? Une caméra à 249 dollars, à porter constamment sur vous, qui garde systématiquement trois heures de votre vie en vous assurant de ne jamais les partager avec Google (sauf si un bug se produit ou que les conditions viennent à changer).
Ici aussi l'IA est mise en avant, comme si la caméra était équipée d'une intelligence supérieure. En réalité, elle exploite une puce d'ancienne génération Myriad 2 de Movidius, une société rachetée par Intel, qui est optimisée pour la reconnaissance visuelle à travers des réseaux neuronaux.
Elle peut ainsi effectuer une sélection locale de vos « meilleurs moments » et vous permettre de les partager simplement. Un produit vendu pour un usage familial, à coups de « vous ne voudriez pas louper votre enfant qui grandit ou votre chat qui fait un truc marrant ? » et autres tendances du « Life logging », alors que le concept lui-même est sur le fond plutôt flippant (comme il le fut chez Sony), et qu'on l'imagine bien plus intéressant dans le cadre de l'organisation d'évènements.
Dans un tel contexte, des « influenceurs » pourraient partager leurs plus belles rencontres et autres découvertes de manière simple pour la plus grande joie de leurs « partenaires ». Et ce, sans que l'on en vienne à imaginer une société de surveillance permanente et généralisée, où chacun pourrait participer à la reconnaissance des fleurs... ou des visages.
Le coup du produit « révolutionnaire » et à l'ère de l'intelligence artificielle se retrouve d'ailleurs dans tous les secteurs, notamment celui des smartphones, sans que personne ne saisisse l'ironie du terme « smartphone intelligent ». Ce, alors qu'il est aussi question de la simple intégration d'une puce optimisée pour les calculs sur des réseaux neuronaux, avec une couche logicielle plus ou moins accessible.
Même Intel a décidé de mettre une seconde couche sur le sujet pour tenter de récupérer sa part du gâteau de l'IA, avec le lancement de ses produits de la gamme Nervana d'ici la fin de l'année.
Et des dizaines de start-ups annoncent chaque jour un produit à base d'IA, bien que dans pas mal de cas, il s'agisse de programmes assez classiques. Mais l'on n'attire pas les mouches (ici les investisseurs) avec du vinaigre. Il faut donc parfois savoir jouer un peu (trop ?) avec la vérité.
Google, l'un des rois de la comm'
De son côté, Google n'en est d'ailleurs pas à son coup d'essai, et lorsqu'il s'agit de faire passer des vessies pour des lanternes, il a le chic. Nous avons déjà évoqué en détail le cas des routeurs Google Wifi, testés de manière très enthousiaste par de nombreux médias au début de l'été.
Ce, alors que ces produits n'ont rien de bien exceptionnel techniquement, offrent des performances plutôt mauvaises lorsqu'ils sont utilisés dans des conditions réelles face à d'autres solutions, et ont un fonctionnement assez propre à Google : un compte maison obligatoire, utilisation des DNS maison par défaut plutôt que ceux du FAI et désactivation de fonctionnalités si vous activez certains paramètres de vie privée.
Mais bon, ils sont compacts et l'application est jolie, plutôt simple à utiliser. On retrouve même parfois des articles vantant leurs mérites sans le moindre test de débit. Cela doit donc être un sujet assez annexe.
L'enthousiasme est de toute façon une valeur mieux perçue dans le domaine de « l'info tech » que le fait d'aller chercher la petite bête. L'info positive, c'est l'avenir. Cette capacité à la remise en question devrait pourtant être l'essence même de nos métiers.
L'intelligence à la sauce école des fans
Un autre bon exemple est Google Home, vendus par certains comme une « enceinte intelligente » ou un « un véritable ordinateur, précurseur d'une nouvelle forme ». Petit rappel des faits : un tel objet n'a rien d'intelligent. Il est connecté.
Il en est de même pour les Pixel Buds annoncés plus récemment, et qui ne sont que des écouteurs que Google a décidé de présenter comme un outil de traduction en temps réel pour éviter de lire partout dans la presse : « Google lance des écouteurs sans fil, comme Apple et Samsung (et tout le monde en fait) ». L'opération a parfaitement fonctionné.
La seule fonctionnalité de ces outils sur le fond est de recevoir une requête vocale (via un micro), transmise à des serveurs, et d'énoncer la réponse (via une enceinte). Bref, une chaise pourrait être connectée de la même manière, elle n'en serait pas plus intelligente. Un ordinateur n'est pas intelligent parce qu'il a accès à internet et à Google.fr.
Et quand bien même on pourrait réellement considérer les assistants personnels actuellement proposés par certains géants américains comme des « intelligences » à part entière (spoiler : ce qu'elles ne sont pas, surtout vu le niveau de leurs réponses), c'est dans celles-ci que se trouve toute l'innovation, et pas ailleurs.
Garder une distance suffisante pour voir l'image dans son ensemble
Cela devrait d'ailleurs nous inciter à nous poser une série de questions, qui sont bien moins mises en avant que l'émerveillement global face à tous ces nouveaux produits qui attirent des millions de lecteurs sur les pages des grands journaux et autres sites spécialisés : derrière les annonces et le bullshit marketing, qu'est-ce que l'on nous vend ?
La plupart du temps, deux choses : de la dépendance et de la collecte de données. Car derrière la mise en avant d'objets connectés, les géants du secteur veulent surtout s'imposer dans notre quotidien et y implanter leurs choix.
Vous trouviez Google puissant en sélectionnant qui était présent sur la première page de ses résultats de recherche à travers un algorithme nébuleux sur lequel la société ne rend aucun compte ? Attendez de voir ce qu'il se passera quand tous les éditeurs de services se battront pour la seule place qui compte à l'heure des assistants vocaux : la première.
Car quand vous poserez une question à Alexa, Google Assistant ou Siri, une seule réponse vous sera proposée. Envie de vous faire livrer un repas ce soir, de regarder un programme à la TV, d'écouter de la musique ou d'acheter un produit ? Il n'y aura à chaque fois qu'un grand gagnant, et une seule entreprise qui définit les règles pour son écosystème.
L'arrivée de Google Home, avec seulements quelques médias partenaires et quelques services a assez bien illustré le problème cet été. Surtout que rien n'oblige les différentes plateformes à un traitement équitable et transparent. Surtout, aucune alternative concrète aux solutions des géants américain, qui miserait sur ces valeurs, n'existe.
La dépendance aux algorithmes ne va faire que s'accroitre
Un exemple simple à comprendre se retrouve dans l'un de nos premiers essais de Google Home. Lorsque nous avons demandé à l'enceinte connectée de nous jouer « Ave Maria », c'est la version de Beyoncé qui s'est lancée. Dès lors, c'est cette artiste qui a été rémunérée pour notre écoute.
Que faire pour que demain, ces solutions soient agnostiques en termes de services, et que les services eux-mêmes fonctionnent de manière équitable ? Pas grand-chose pour le moment. Concernant le concept de loyauté des plateformes, issu de la loi pour une République numérique ? Il faudra attendre le 1er janvier 2018, le décret ayant tardé à être publié.
Ainsi, les plateformes devront préciser « les conditions de référencement et de déréférencement des contenus et des offres de biens et services, notamment les règles applicables pour être référencé et les obligations dont le non-respect conduit à être déréférencé » mais aussi « les critères de classement par défaut des contenus et des offres de biens et services, ainsi que leurs principaux paramètres ».
Mais il ne faut sans doute pas trop espérer de ces obligations, assez floues pour que les éditeurs de services puissent s'en tirer en publiant une liste de grands principes, celle-ci devant simplement être accessible depuis n'importe quelle page de leur site. Autant dire que dans le cadre d'un objet connecté, cela sera tout simplement invisible.
La collecte des données : une dénonciation à plusieurs vitesses
Concernant la collecte de données personnelles, les réactions sont en général plus diffuses et ne touchent pas tant à la capacité de tel ou tel de comprendre et de s'indigner, mais plutôt au contexte. Car sur ce sujet, si les esprits sont plutôt habitués à la critique, il est encore assez rare de voir ces questions systématiquement abordées dans le cadre de tests ou d'analyses de produits et/ou de stratégies. Ce, pour plusieurs raisons.
Déjà, s'il y a bien des acteurs qui collectent des données pour des tiers à travers leur service en ligne, ce sont bien les entreprises de presse et autres sites d'info dont les pages sont bourrées de scripts qui n'ont que cet objectif, le tout poussé par un modèle publicitaire à la peine.
Le premier de ces trackers est d'ailleurs Google Analytics, que même une fondation comme Mozilla qui se présente comme un défenseur de la vie privée, place dans tous ses services en ligne. Mais quand ceux-ci sont annoncés, de Send à Screenshots, qui vient s'en offusquer ? Presque personne.
Pourtant, il s'agit sans doute là du dispositif de surveillance des habitudes des internautes le plus global qui soit. Implanté sur presque tous les sites, même ceux qui se présentent comme les plus vertueux, il devrait soulever de nombreuses inquiétudes. Mais simple à mettre en place, efficace et en général utilisé de manière gratuite il est jugé séduisant.
Il ne devrait pourtant pas être utilisé sans consentement de l'utilisateur selon les règles imposées par la CNIL, notamment parce que Google pratique du recoupement de données. La commission recommande plutôt AT Internet et Piwik qui peuvent être utilisés de manière à respecter la vie privée de l'utilisateur.
Mais qu'importe, personne n'en a rien à faire, la CNIL n'a de toute façon jamais pris ses responsabilités en allant sur le terrain des sanctions sur ce point, et pendant ce temps, Google et tous les autres services utilisés par les éditeurs de presse profilent la population française en attendant de voir à quelle sauce ils vont être mangés par le RGPD et ePrivacy.
Capture du site des Échos, en février 2016
Dans le pire des cas, ils espèrent bien vous imposer un « Cookie wall » : pas envie d'être tracké ? Vous n'aurez pas accès au contenu. Une pratique qui, si elle apparaît comme détestable, aurait au moins l'intérêt de poser le débat tel qu'il est en réalité et de laisser clairement le choix aux internautes du modèle de site et de financement qu'ils souhaitent.
Dès lors, il est plus compliqué pour ces acteurs de venir faire la leçon sur les questions de vie privée, bien que les journalistes ne font ici que subir les décisions de leurs directions. Et même s'ils vont regarder les mauvaises pratiques ailleurs, qui va aller s'inquiéter de la façon dont leurs médias gèrent les choses ?
Analyse critique : le besoin de raviver la flamme
Il ne s'agit ici bien entendu que de quelques exemples, l'extension des nouvelles technologies dans nos vies apportant de nombreuses problématiques auxquelles nos sociétés vont devoir réfléchir et s'adapter, rapidement.
Mais elles ne pourront le faire aussi que si, face à ces technologies pour le moment surtout portées par des grandes entreprises qui ont besoin de nous vendre des produits, nous savons garder une distance critique et une liberté suffisante. Il faut bien entendu continuer de savoir s'émerveiller des innovations majeures lorsqu'elles se produisent, mais surtout réussir à éclairer le lecteur lorsqu'il est face à un discours marketing qui le prend... pour un jambon.
Car sans cette analyse critique, cette capacité au doute et à l'indignation face aux pratiques parfois détestables de ce secteur, internet et les nouvelles technologies ne sont qu'une immense séance de téléshopping. Et ils valent bien mieux que cela. Nous valons bien mieux que cela.
Commentaires (104)
#1
Super article ! Mise à part une petite chose, cette réflexion ne s’applique pas qu’à la Tech mais à la vie en générale.
Avec plus d’esprit critique, moins d’arnaques téléphoniques, moins de haine, moins de préjugés, moins de discriminations, moins de perte de repères, moins d’échecs (scolaire ou autre), moins de dogmatisme, moins d’extrémisme, moins de populisme, …
L’esprit critique, la réflexion, la flexibilité d’une pensée, … c’est ce qu’il manque à l’Humanité pour survivre de façon pérenne. C’est d’ailleurs révélateur de lire de la SF pour voir que depuis des années (Valérian et Laureline, H2G2, Yoko Tsuno, Star Trek, …) des voix s’élèvent pour dénoncer l’aliénation de l’Homme par l’Homme ….
#2
Il y a un temps où l’usage du message subliminal était interdit. Aujourd’hui, saturés de pubs, ça passe comme une lettre à la poste, et en clair et nous subissons sans réactions, parce que ce n’est plus caché " />
#3
Oui, après comme dit on retrouve pas mal (plus ou moins selon les personnes) un esprit critique face à des problématiques communes ou sociétales. Dans le domaine de la tech, la tendance au “tous bisounours” et autres “si t’es pas content, c’est que t’es frustré/anti-innovation”, c’est un peu plus commun ;)
#4
La CNIL en prend pour son grade, et c’est mérité !
#5
Certes mais si on se pose dans un exemple politique, les macronistes et les antis macron ont exactement ce même discours ;)
Etant syndicaliste on le voit malheureusement trop souvent dans nos combats syndicaux … le “marketing” et le sujet change. Mais au fond le problème est le même. Il est facile de dire que tous les patrons sont pourris, tout autant que de dire que les chomeurs font pas d’effort.
La capacité à se détacher des dogmes, à être critiques, à globaliser sa pensée pour prendre conscience de la complexité réelle d’un problème, … Autant de chose qui manque aujourd’hui cruellement aux gens…
Comme dirait les moutons : “jesuiscequejesuis”
#6
+1 moi qui suis biologiste, je fais de plus en plus souvent face à des gens qui n’ont rien de tout ça et c’est pas simple à gérer.
Et encore, il y a quelques années les anti-vaccins, anti-modèles animaux, anti-medoc et autres n’étaient pas vraiment écoutés/suivis, alors qu’aujourd’hui c’est devenu une sorte de façon de se démarquer de son voisin, une mode.
Perso je me fous, sauf que maintenant ça fait des morts …
#7
Et au passage ça fait plaisir d’entendre parler de Stephane Hessel " />
Il faudrait étudier ce texte au lycée ! Mais les relents de racisme juifs empêcheront à vie son entrée dans l’éducation de nos enfants.
#8
techno plutôt que tech
#9
Exactement … On médiatise des discours de minorités… Plutôt qu’analyser.
Il est impressionnant de voir que moi, jeune, blanc, fils de profs, CSP+ je me suis fait insulter lors d’une évènement contre les discriminations car je parlais du communautarisme créé par la société et qui entraîne une discrimination profonde et multi polaire dans les cités en France…
Pas insulté par des racistes. Insulté par un groupe de personnes originaires d’une cité “car je ne sais pas de quoi je parle, que même si mes propos sont pas faux ce qui les discriminent c’est tous ces racistes de petits blancs, de riche et de politiques. Et que le communautarisme c’est leur survie, créer leur contre société,…”
Franchement ça donnerais presque envie de devenir con et raciste
#10
super papier :)
j’avais raté le Google Clips, c’est quasiment le film “Final Cut” " />
#11
C’est quand même très à charge sur Google. C’est un acteur principal dans la façon de vendre du rêve et de zapper les questions qui gênent, il est loin d’être le seul. Et d’autres sociétés font pire, dans le sens où leurs décisions (et l’absence de communication autour) peut influer sur le bien-être voire la santé des gens. On zappe constamment les conditions de travail des gens qui font permetter le “make the workd a better place” qu’on nous vend.
Voilà je suis critique aussi vis-à-vis des éditos, c’est bien ça que tu demandes David ? " />
(ceci dit, je ne lis pas les articles “Google Béat”, sachant à quoi m’attendre de la part de cette boîte, donc je ne suis pas forcément la cible de l’édito, d’où son sentiment que c’est Google-centré).
#12
Un article qui fait du bien aux neurones et qu’il faut diffuser en masse. D’ailleurs, je m’y mets tout de suite.
#13
Ce qui me fait rire, c’est le terme de smartTV… quelle ironie.
Si on part de cela, je ne peux qu’être cynique. A la grande incompréhension des proches “qui n’ont rien à cacher”.
#14
Disons que le prisme Google n’est pas spécialement volontaire, j’ai pris des exemples récents, et comme ils sont partout… " /> Même quand je parle des smartphones “IA Ready” genre le Mate 10, ça reste de l’Android " /> En soi ça constitue une information, non ? ;)
#15
A quand une IA dictateur qui n’a pas de cœur ?
#16
De toute façon on peut vendre n’importe quoi à n’importe qui, encore plus quand les médias en parlent. Suffit de voir le succès de certains crowdfunding de produits “high-tech” qui donnent des spécifications irréalistes, comme fontus ou waterseer. Des trucs qui défient les lois de la physiques, mais qui ont été relayé par de nombreux de médias qui ne se sont pas posé la question de la faisabilité du truc…
#17
D’où la nécessité de bien faire la distinction entre innovation et progrès.
Mais j’ai le sentiment que tout le monde s’en fiche. L’innovation est le nouveau Dieu de notre société, le guide absolu. " />
#18
Très bon édito :)
#19
Le cookie wall et la collecte massive de donnés pour des tiers vont bientôt être interdits par la GDPR. J’ai hâte de voir l’impact sur les sites de presse :)
#20
Article intéressant. L’objectif de notre société au sens large est de s’assurer que les gens n’utilisent pas leur esprit critique, on ne cherche pas à élever l’individu mais à ce qu’il serve la fonction qu’on lui a dévolu.
Je remarque une certaine propension à vouloir taper systématiquement sur les traqueurs posés pour la pub, ça m’amuse toujours. Je voulais l’évoquer lors du dernier article qui en parlait (sur ePrivacy en fin de semaine dernière) mais du coup ce sera pour cette fois: on a un exemple concret du problème posé ? Je comprends la théorie qui dit que ça sert à violer notre vie privée à coup de bambous et de verre pilé mais un cas pratique où ça s’est produit ?
#21
… on évite de s’attarder sur des problématiques plus proches de nous. Celles vendues par l’émerveillement du marketing …
pour moi, le piège est là …..PENDANT que notre attention est focalisée sur cela
“on n”a pas le temps d’analyser la chose” et se poser les bonnes questions ! " />
( c’est ce qu’ils veulent…en fait) ! " />
#22
Ce n’est pas tant une réaction sur l’article, mais l’illustration de xkcd est sous licence non-commeciale, c’est possible de l’utiliser sur la page d’un journal en ligne ?
#23
” This work is licensed under a Creative Commons Attribution-NonCommercial 2.5 License.
This means you’re free to copy and share these comics (but not to sell them). “
https://xkcd.com/license.html " />
tant que la source est marquée, c’est bon :)
#24
J’avais déjà posé la question, et en fait, oui, c’est possible. Pour plus d’infos, voir le texte de la licence.
#25
ok, merci " />
#26
#27
#28
Merci, très bon article !
PS: Les termes à la mode “la tech” et “le digital” sont du bullshit marketing.
On dit “numérique”, on est d’accord ?
#29
Dans le genre spy, Facebook n’y va pas de main morte: Autant google dit clairement qu’on doit installer son script pour avoir accès à google analytics, Facebook de son coté a un “pixel” qui fait la même chose mais en moins bien.
Sauf que ce qu’ils ne disent pas, c’est que dès qu’on installe un bouton “like” sur son site (qui nécessite le SDK), Facebook enregistre tous les utilisateurs au passage.
Après c’est un problème sans solution: il est vrai que si on veut un système financé par la pub, il vaut mieux qu’elles soient pertinentes pour ne pas gener l’utilisateur (il y a des pubs pertinentes, pour faire connaitre des services qu’on ne connait pas par exemple). Mais pour savoir ce qui est pertinent, quoi de mieux que de connaitre l’utilisateur? Mais comment peut on connaitre l’utilisateur si on ne sait pas qui c’est ou ce qu’il fait?
Du coup ça devient compliqué…
Le modèle payant n’est pas bon pour tout le monde, notamment car certaines activités dans le cas de grandes entreprises sont subventionnées par d’autres et sont considérées comme des produits d’appel (cf google pour l’exemple le plus simple, et bientôt Windows pour Microsoft)
#30
A mon sens, c’est le plus grand risque de l’IA : lorsqu’on fait un choix sur un problème multi-critères (et la très grande majorité des choix le sont), on a forcément à accorder un poids implicite à chacun de ces critères. C’est quelque chose qu’on est habitué à faire tous les jours, mais ça dépend en fait des procédés très subjectifs, qui font appels à nos valeurs propres, à nos expériences de vies, à son conceptions des choses.
A partir du moment où on se reposera sur une machine pour faire ces choix à notre place, ce ne seront plus nos valeurs propres qui seront à la base de la décision, mais les valeurs propres de la société qui a développé l’algorithme et qui lui aura intégré ces pondérations. De manière très insidieuse, ces sociétés pourront orienter les choix des utilisateurs de leurs produits, sans forcément qu’ils s’en rendent compte, et ainsi imposer leurs valeurs et leur vision du monde.
Et honnêtement, c’est difficile de voir comment réguler ce problème tout en bénéficiant de tous les avantages que vont apporter l’IA…
#31
J’ai préféré l’édito de la semaine dernière qui me paraissait plus “grand public”. Ici, j’ai l’impression que le message s’adresse aux journalistes “tech” et aux acteurs du numériques (les startupeurs, les webmarketeurs, les développeurs web, etc).
Mais le message est aussi valable concernant le lecteur, le quidam, la “Mme Michu” qui écoute par hasard un “Laurent Alexandre” vendre son livre dans les émissions “grand public” à la TV et à la radio ou sur Twitter (oui Mme Michu a parfois un compte Twitter pour parler avec ses copines, voire avec ses youtubeuses favorites, et pour commenter ses programmes TV).
En tout cas, très bon rappel des fondamentaux de l’esprit critique dans notre société où tout semble aller trop vite et où parfois des événements s’emballent sans qu’on sache vraiment comment réagir pour ne pas être définitivement largué.
#32
Bah c’est pas pour rien que le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche est devenu le Ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation.
L’innovation c’est très important hein " />
#33
Haha je reçois le mail de NextINpact, je lis la petite mise en bouche et je me dis mmmm ça c’est du David ^^
Bel article qui dit poliment ce qu’on a envie de dire parfois avec un gourdin !
Je navigue avec “SRWare Iron” un chrome non googlisé
J’ai d’ailleurs pu noter que Hotmail, Outlook.com stockait nos IP.
Puisque chaque fois que j’oubliais de désactiver le VPN avant de rafraîchir mes mails, Crosoft me demande systématiquement de m’identifier:
“vous vous êtes connecté depuis un endroit inhabituel ou un autre appareil.
Pour votre sécurité blablabla …”.
Pour ma sécurité: lol
pour surtout pouvoir recouper mon IP avec mes autres “déplacements”
Il n’y a même pas d’option “je me fous du contenu de ma boite mail outlook qui ne sert qu’à recevoir des conneries sans valeur” ou “ce compte ne requiert aucune sécurité osef !”
M’enfin tout ça pour dire, bel article, mais la route va être très très longue avant que tout le monde comprenne qu’on est des rats de laboratoire.
Sinon suggestion pour niquer le Big Data : un navigateur qui tourne en permanence (ou le temps voulu) avec des urls aléatoires, du crawling, et de l’IA pour faire croire à un surf humain, et là vous pourrez aller faire vos achats tranquilles, ils ne sauront plus où donner de la tête.
#34
L’innovation veut dire qu’on introduit quelque chose de nouveau dans quelque chose (notre société, un processus, un produit, etc). Est-ce un progrès ? faut-il vraiment changer pour espérer vivre mieux ?
Par exemple, au début du XXe Siècle, on a connu le Titanic, la Tour Eiffel, le char d’assaut. Ce sont des innovations qui ont fait les premiers pages de toutes les gazettes à l’époque. Pas sûr que ces innovations aient été pour autant des progrès. Je ne dis pas qu’elles n’ont servi à rien, seulement que l’innovation, le changement n’est peut-être pas aussi souhaitable que ça : il s’agit souvent d’une doxa, d’un “bullshit” publicitaire/propagandiste.
#35
#36
Je ne comprends pas la question. Les données sont effectivement collectées et revendues à des fins de profilage : rassembler des données variées sur une personne pour mieux la connaître, et ainsi optimiser le placement des produits.
À titre personnel et étant un professionnel de la gestion de données, ça me fait flipper, qu’autant de données que ça soient rassemblées sans que j’en ai le contrôle et sans que ce soit forcément pour mon bien.
Pour moi, c’est ce cas pratique qui se produit, et c’est un problème. Autre soucis pour moi : peu de personnes s’en soucient, donc on peut prédire sans trop se mouiller que les collecteurs de données vont pousser le curseur plus loin dans l’intrusion (Google Clips, par exemple) pour tester le niveau d’indignation. Alors que moi, c’est maintenant que je suis furax " />
#37
Très bon article!
#38
Voici un cas pratique :
http://www.lemonde.fr/pixels/article/2017/10/19/comment-la-publicite-ciblee-peut…
#39
Dans ce cas précis si t’as de l’esprit critique, faut simplement se dire que cette personne n’exprime que son point de vue et ne représente qu’elle. Tu as le droit de penser que cette personne est conne ou débile et que son point de vue ne vaut rien. Mais ensuite faire par cascade le raisonnement suivant : cette personne est complètement débile => toutes les personnes qui sont comme elles sont forcement de son avis => toutes ces personnes sont débiles => ya de quoi devenir raciste. C’est là qu’on s’est clairement perdu loin de la raison et de l’esprit critique.
Je dis pas que t’es allé jusque là. Mais simplement de prendre ce que cette personne ou ce groupe de personnes ont exprimé pour ce qu’ils sont : un point de vue personnel (éventuellement partagé par quelques personnes).
#40
Mon avis sur le sujet.
Né en 1985, j’ai connu le début de la démocratisation des pc dans les foyers.
Et bien que travaillant dans le domaine informatique et étant entouré quotidiennement par ces appareils, je garde un oeil critique et sévère.
Et la principale raison est sa rapide évolution.
Il a même pas fallu une demi génération pour passer des pc pour un public restreint et qualifié à leurs utilisations à des pc grand public que des enfants de bas âge utilisent.
Pour résumer, nous sommes passés d’une machine complexe qu’il fallait comprendre pour l’utiliser à une boite noire qui fait beaucoup de choses mais qu’on ne se donne pas la peine de comprendre.
Et c’est ca qui pose soucis. Les utilisateurs, jeunes ou vieux, ne se pose aucune question tant que ca marche.
Les entreprises, poussées par le monde capitaliste dans lequel on vit, ne cherchent que les bénéfices font une course effrénée à l’innovation sans se rendre compte qu’ils abrutissent ses clients (ou pas). Et ainsi, ils intègrent dans leurs boites noires ce qu’ils veulent.
Donc, oui, c’est à nous de faire l’effort de rester critique envers tout ca mais l’humain reste fainéant de base et je crois que ca va pas s’arranger
#41
Tout à fait.
#42
A nouveau bravo David et merci pour cet édito !
Trouver un discours rationnel sur l’AI devient très difficile devant l’admiration béate des médias mainstream, nouveaux lou ravi de la crèche se complaisant dans la dévotion de tristes ubus apôtres d’un nouveau scientisme.
Les évolutions sont incontestables en matière d’AI (néanmoins souvent bien loin des prétentions des boites qui en font la promotion), mais le discours marketing, repris ad nauseam par une certaine presse (dont l’éco), tente de masquer le fait que cette techno porte autant d’espoirs de progrès, que de risques pour nos libertés individuelles et collectives.
#43
#44
Merci pour l’article ! Rafraichissant, ça a le don de m’énerver ces articles niais sur les sujets techniques dans les médias généralistes ou même spécialisés….
#45
Ça me rappel ce dessin de commitstrip
Très bon article en tout cas.
#46
Besoin de raviver la flamme de l’analyse critique ???
… Sauf que cette critique existe, qu’elle est très vivace, mais que pas grand monde dans le secteur technologique ne s’y intéresse !
Elle est principalement portée par les courants technocritiques et néo-luddites, qui sont des branches de l’écologie radicale. Mais c’est un peu compliqué, très peu vulgarisé, et il faut lire pas mal de livres pour en avoir un aperçu pas trop caricatural.
En France ces sujets sont portés par l’association Technologos et le collectif pièces et main d’oeuvre. Les auteurs “classiques” sur le sujet sont Jacques Ellul, Gunther Anders, Ivan Illich, Lewis Mumford.
Mais attention, ça bouscule un peu pas mal de certitudes !
#47
Une société qui tend vers l’eugénisme, compétitif, on finira tous à ressembler aux Krells (Planète Interdite) (ou à la stratégie Ender)
#48
Ca fait du bien de démystifier un peu la com’ de telle ou telle entreprise qui profite de l’ignorance du public. Super article " />
#49
#50
Ca parle de Google mais on en parle de :
- youtube-nocookie.com
#51
Très bon article et ce que je retiens parce que c’est ce que je trouve le plus inquiétant c’est cette notion de la dépendance de plus en plus grande pour de plus en plus de monde.
On arrive petit à petit à une époque où plein de gens seront incapables de prendre la moindre décision sans demander l’avis et les conseils de leur “précieux” smartphone.
aucun dictateur humain n’aurait osé rêvé d’une telle soumission volontaire à quelques grands groupes qui voudraient décider de tout à notre place du style “faites nos confiance, on s’occupe de tout”.
Et c’est aussi vrai pour cette collecte massive de données personnelles qui sera encore amplifiée quand les véhicules autonomes seront banalisés et que ces grands groupes (nouveaux dieux) pourront savoir en permanence tout ce que vous faites pendant vos journées, où vous allez, qui vous voyez, etc, etc…
Et tout ça semble se construire petit à petit dans une béatitude quasi généralisée des masses de plus en plus asservies plus ou moins volontairement…
Je suis peut-être un peu pessimiste et certains penseront que je vois le mal partout mais ça contrebalance un peu par rapport à tous ceux qui se réjouissent de tout ça et ne voient le mal nulle part.
Ne jamais oublier qu’à l’origine de tout ça il y a l’humain et ne pas oublier que l’humain est capable bien souvent du pire… " />
#52
Je te rassure, la fin de mon commentaire est purement lyrique ^^
Comme tu dis ce n’est que l’avis d’une personne, mais ça devient doucement l’avis de beaucoup de personne à qui on donne de l’écho médiatique. Quand un petit groupe fait énormément de bruit il se fait passer pour plus gros qu’il ne l’est.
Cela fausse la discussion et les solutions. Quand un syndicat “extrémiste” instrumentalise des salariés à ses propres fins, il transforme une petite société en un “exemple” du monde de l’entreprise en France. C’est vite de la propagande et de la désinformation, c’est là que l’esprit critique doit s’imposer, la capacité à prendre du recul pour se rendre compte qu’ils ne sont pas objectifs ni pragmatiques mais purement dogmatique.
#53
Nos dirigeants deviendront comme les Morlocks° (la machine à explorer le temps) et nous seront du bétails à goinfrer.
Mangeurs d’hommes
#54
+1
On a souvent fantasmé dans les fictions que l’innovation techno permettrait de nous débarasser des tâches pénibles répétitives pour nous laisser le temps libre de faire ce que l’on souhaite.
Et en fait, c’est plutôt l’inverse qu’on observe : l’innovation actuelle produit des machines à penser/décider, pas à faire. Et fait de nous de simples fourmis ouvrières.
#55
veulent nous faire croire que c’est important (détourner l’attention du pékin-lambda* )
* pas des gens ici, qui eux sont,, un minimum, informés des choses
#56
Il faut analyser le discours des pseudo “anti-vaccins” car majoritairement, ils sont “pour” la vaccination et contre certains composants qui peuvent être remplacer et moins nocifs pour l’humain.
J’en fais partie suite à un évènement personnel (avant vaccin => tout est ok, après vaccin => gamin autiste).
Pour en revenir à l’article, il est pertinent et très parlant.
On analyse plus, on ne fait que survoler les sujets sans comprendre.
Merci David pour cet article.
#57
Faut pas trop fantasmer sur le pékin lambda et son supposé degré d’information (ou de non information), c’est variable selon les domaines.
On vit dans une société qui a toujours secrété ses critiques et souvent ses contrepoisons, avec des gens pour réfléchir et écrire (et actuellement, passer à la télévision ou à la radio). Et à défaut de lire, déjà tout le monde peut faire l’effort d’écouter la radio, je pense aux radios publiques en particulier où on trouve des émissions intéressantes sur plein de sujets. NXI est aussi le témoin qu’il y a des réflexions sur nos sociétés et nos modes de vies, et je ne connais personne qui ne se pose pas de question, quelle que soit son orientation politique.
#58
#59
Ne jamais oublier qu’à l’origine de tout ça il y a l’Humain et ne pas oublier que l’Humain
est capable bien souvent du BON comme du MAUVAIS* " />
* TOUT dépendra de l’application qu’il en fera ?
#60
#61
#62
L’anonymisation est un problème en cas de recoupement, et il y a un recoupement effectué par de nombreux acteurs (le cas du mail eCommerce envoyé après le passage sur telle ou telle page est un exemple). Tu fais la différence entre cookies et fingerprint, la CNIL ne le fait pas (la loi s’applique indifféremment selon la méthode de tracking / collecte de données).
Pour les éditeurs, ils ont oublié surtout que leur modèle n’était pas la collecte de données. Il y sont allés par facilité, et parce que l’automatisation publicitaire avait des intérêts à court terme (coucou les équipes de commerciaux qui dégagent), sans se poser la question de ce que ça implique pour leur modèle, leur dépendance à des tiers ou leurs lecteurs.
Résultat on se retrouve avec du programmatique partout, et la centaine de trackers que ça implique (sans aucun contrôle ou presque des éditeurs).
Dans le même temps ces éditeurs vont demander des financements à Google, intègrent Analytics, sont bien content d’avoir la société parmi leurs annonceurs quand de nouveaux produits sont lancés, filent leur contenu à Facebook pour IA et viennent ensuite pleurer parce que les géants du Net contrôlent nos vies, c’est trop injuste.
Ils ont surtout oublié que le contenu c’était eux et qu’en baisser la qualité et le donner à des tiers en espérant grapiller du reach était stupide, que plutôt que de se résigner ils auraient du faire d’autres choix et pourquoi pas travailler ensemble, que de chercher une rente avec FINP/Droit voisin, ils auraient du repenser leur modèle.
Que plutôt que chercher comment contourner la CNIL sur les cookies / traceurs, ils auraient pu s’arranger pour aller en faveur de leurs lecteurs tout en limitant les possibilités d’accès aux donnés des GAFAM (notamment avec des lois comme ePrivacy où ils défendent encore des positions rétrogrades en espérant pouvoir récupérer un peu des miettes de la pub, alors que la position pro-vie privée est plutôt dans leur intérêt sur le long terme).
Après c’est sans doute plus simple pour eux de se voir comme des artisans qui font face à des géants contre qui ils ne peuvent rien faire dans un monde où la data is the new pétrole. Mais leur position actuelle est la somme de leurs choix courtermistes, rien d’autres. Et leurs choix actuels ne va faire qu’empirer leur situation et celle de tout le secteur avec, rien d’autre.
#63
Faut pas trop fantasmer sur le pékin lambda et son supposé degré d’information
(ou de non information), c’est variable selon les domaines……
ah oui ?
les gens te disent souvent : “ouai de tt. façons c’est la faute à ces salauds de ……………..blablabla
(que des conneries) et t’arrives pas à leur faire-entendre-raison, tellement ils “sont sûrs d’eux” !
au bout d’1 heure, j’abandonne–>bornés = pfff !!!
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#65
Warning: analogie voiture incoming.
Proposez au gens de prendre l’autoroute en la payant (comme actuellement) OU proposez-leur de la prendre gratuitement en échange de leurs données de navigation et de voiture sur le même trajet.
Combien paieront? " />
#66
#67
Excellent edito David, le genre de papier qui nous rappelle comme il est bon de vous soutenir avec un abonnement! Encore bravo.
Edit: Eeeet je viens de voir que c’est un article en acces libre.. " /> A la limite tant mieux! Le plus de gens le lisent, le mieux c’est!
#68
au départ CE savant (pacifiste) l’a développer pour pouvoir
faire des radios (poumons), puis les militaires s’en sont emparé
pour….
https://www.youtube.com/watch?v=hzUH8bCSqTg
…pas très pacifique tout ça !
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Une réponse en faisant des phrases avec tes mots serait préférable.
Je n’ai pas compris où était l’utilisation des rayons X dans cette vidéo. Si je m’en tiens au titre qui est le seul élément un peu explicite, il s’agit de Laser, donc pas de rayons X.
Donc, tu aurais dû écrire :
comme celui qui a découvert la lumière , il NE se doutait pas que-ce-serait-détourné. Mais ça aurait été un peu moins anxiogène.
De plus, cette page avec plein de mots clés dans la partie texte n’est qu’un piège à référencement et à vues.
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L’état de l’art “pseudo-sciences.org”. La seule réponse valable a été Bénéfice\Risque
Pareil pour le Lévothyrox, tellement peu grave qu’on se passe de test et on le place sur le marché.
Que la probabilité d’avoir le souci est faible ne veut pas dire qu’il n’existe pas.
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Super article, merci beaucoup.
Je trouve ça bien que vous fassiez des articles qui replacent la “tech” dans nos problématiques sociétales (et environnementales aussi d’ailleurs).
Tout cela a tellement d’impact sur l’organisation de notre société et sur son évolution, on ne peut pas juste l’ignorer.
Tenez, un exemple avec la commande vocal et le travail en entrepôt :
https://www.arretsurimages.net/emissions/2017-10-20/La-commande-vocale-rapproche-l-entrepot-du-travail-a-la-chaine-id10261 (Je conseille vivement l’écoute de cet émission tant qu’elle est encore en accès libre).
Il y a beaucoup à écrire je pense sur le sujet, c’est vaste.
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Je ne faisais que répondre à ton précédant commentaire où tu demandais un cas pratique. Je t’ai même donné du 2 en 1 vu que d’après le monde “la NSA,” tirerait “parti de l’infrastructure publicitaire pour collecter massivement des données personnelles sur les internautes”.
Tu sous-entend qu’en pratique du fait qu’il faut payer ou qu’il faut gagner l’enchère que ça n’est pas forcémment un problème. Mais si quelqu’un veut te nuire ou t’espionner, il n’hésitera pas à payer qq centimes par vue. En ciblant assez tes mots clés tu arrives à isoler un profil sans que ça ne te coûte spécialement cher. D’ailleurs les mots clés sont parfois très efficaces pour déterminer des positions géographiques. Surtout si tu les lie à d’autres éléments comme l’os, le navigateur, l’adresse ip etc…
Donc pas forcément besoin que la géolocalisation soit activée.
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Le plus dingue c’est qu’on ait encore autant de fumeurs car quand on voit la virulence avec laquelle on combat des produits sans avoir la moindre preuve qu’ils sont dangereux alors que ça fait un moment qu’on le sait pour le tabac (et ne parlons pas des femmes qui fument tout en prenant la pilule, autant jouer à la roulette russe) c’est un franchement incompréhensible.
J’vais m’arrêter là, je m’étais pourtant promis d’arrêter d’essayer de convaincre les gens …
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Oui mais entre deux clopes, il mangent bio, leur santé est préservée.
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et se “soignent” avec de l’homéopathie entre 2 cancers.
Monde de fous " />
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