Un locataire qui sous-loue sur Airbnb condamné à rembourser les loyers au propriétaire
Quand tu loues dans ta bergerie
Le 20 septembre 2019 à 10h01
3 min
Droit
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Il est toujours tentant pour un locataire de sous-louer sur une plateforme comme Airbnb. Du beurre dans les épinards, sauf que ces opérations ne sont pas sans risque. En témoigne cet arrêt de la Cour de cassation du 12 septembre 2019 qui confirme que le loueur doit reverser ses sous-loyers au propriétaire.
En 1997, une société civile immobilière louait un appartement à un couple. En 2014, le bien était vendu à « M.Y ». Ce nouveau propriétaire souhaite occuper les lieux. Un congé est adressé aux locataires toujours en place. Ce n’est qu’en septembre 2016 que ces derniers quittent finalement les lieux.
À cette occasion, le propriétaire note que l’appartement figurait sur Airbnb depuis août 2012, plateforme sur laquelle il fait l’objet de nombreuses sous-locations. Les locataires les louaient pour deux nuits minimum, au prix de 120 euros la nuit, 700 euros la semaine et 3 401 euros le mois.
Le propriétaire s’est toutefois armé des articles 546 et 547 du Code civil qui prévoit en substance que les revenus d’un bien immobilier appartiennent en principe au propriétaire. Il a donc réclamé la restitution de ces sommes.
Sous-louer sur Airbnb pour payer ses loyers ?
Les locataires lui ont opposé des arguments d’opportunité et de droit : d’une part, c’est grâce à ces sous-locations que le propriétaire n’a souffert d’aucun retard de paiement. Il a ainsi pu engranger 380 000 euros en près de 18 ans d’occupation. D’autre part, l’intéressé chercherait simplement à être payé deux fois pour un même bien. Il y aurait donc un vil « enrichissement sans cause ».
Le 5 juin 2018, la cour d’appel de Paris va rapidement évacuer l’argumentation (arrêt analysé notamment sur Legalvox).
Pour les juges, il n’y a pas d’ « enrichissement sans cause » puisque la perception des loyers et des sous-locations a pour cause le droit de propriété. Elle a ainsi condamné les locataires à rembourser au propriétaire la somme perçue via leur location Airbnb entre 2013 à 2015, soit 27 295 euros.
Des sous-loyers qui appartiennent en principe au propriétaire
Dans un arrêt du 12 septembre 2019, signalé par Legalis.net, la Cour de cassation a validé cette décision :
« Sauf lorsque la sous-location a été autorisée par le bailleur, les sous-loyers perçus par le preneur constituent des fruits civils qui appartiennent par accession au propriétaire ; qu’ayant relevé que les locataires avaient sous-loué l’appartement pendant plusieurs années sans l’accord du bailleur, la cour d’appel en a déduit, à bon droit, nonobstant l’inopposabilité de la sous-location au bailleur, que les sommes perçues à ce titre devaient lui être remboursées »
En clair, en cas de sous-location non autorisée par le propriétaire, les sous-loyers appartiennent toujours à ce dernier, sauf mention contraire dans le contrat.
Un locataire qui sous-loue sur Airbnb condamné à rembourser les loyers au propriétaire
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Sous-louer sur Airbnb pour payer ses loyers ?
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Des sous-loyers qui appartiennent en principe au propriétaire
Commentaires (106)
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Abonnez-vousLe 20/09/2019 à 12h37
C’est arrivé au père d’un ami, qui louait un appart pour les étudiants, volontairement pas cher (oui ça existe). Un jour, il a eu un “étudiant” qui en fait sous-louait l’appartement, mais lui, au prix du marché, en se faisant une jolie plus-value au passage. Il n’a pas apprécié.
Le 20/09/2019 à 12h43
@Zerdligham… Mais bien sur…
2 premiers indices :
Du côté fiscal justement, on sait tous, même Polichinelle, que les déclarations des propriétaires qui mettent leur logement à dispo sur “air’BnB” (sans parler de la société elle-même) sont sans reproche aucun. De ce fait, il est effectivement stupide de ne pas autoriser la chose à des personnes dont le bien ne figure pas au patrimoine…
En gros : “Aux autres les charges et les risques. A moi le pognon…” pas très loin de “Ce qui est à toi est à moi. Ce qui est à moi est à moi…”
Après, je ne dis pas que le système ne mériterait pas une bonne révision, loin de là…
Le 20/09/2019 à 12h50
Le 20/09/2019 à 12h56
Le 20/09/2019 à 13h13
Petit rappel pour commencer parce que certaines de tes critiques sont justifiées dans le fond, mais ne concernent pas ma position : je ne critique pas cette condamnation ni ne défend ces locataires. Je critique le fait qu’il est par défaut interdit de faire ce qu’on veut d’un bien loué (sous réserve de loyer et rendre l’appart en état).
Le 20/09/2019 à 13h16
Dans le cas de l’ouvrier, le propriétaire cède un droit d’usus de la machine. Il donne le droit à l’ouvrier d’utiliser la machine pour réaliser son travail. Lorsque l’ouvrier et sur la machine, il est le seul à pouvoir l’utiliser (en tout cas, il utilise une partie des ressources de cette machine).
Cependant, l’usus est partagé par tous les ouvriers susceptibles d’avoir besoin de la machine pour réaliser son travail.
La séparation de l’usus et du fructus (et de l’abusus) permet surtout de séparer les droits qui existent autour d’un bien. Dans le cas d’une location, le seul droit cédé au locataire, c’est celui d’habiter le logement (c’est l’usage normal d’un logement).*
Pour le droit d’auteur (propriété intellectuelle), c’est particulier, disons que c’est une application à un objet immatériel.
Mais par exemple, dans certaine courant anarchique, parce que tout le monde est égaux, il n’y a pas de propriété. Mais vu que dès qu’il y a un bien (un objet) il y a un droit d’usus, de fructus et d’abusus sur ce bien. Cependant, ces droits sont partagés par tout le monde.
* je me pose une question : si le logement a un jardin, et que le locataire y fait son potager. Potentiellement, la récolte devrait revenir au propriétaire (ce sont bien les fruits de son bien). Il faudrait voir si dans le baille, il n’y a pas justement des clauses la dessus qui céde partiellement le fructus pour le jardin (consommation personnelle) ou que la production pour la consommation personnelle soit considéré comme un usus (il existe des contrats particuliers pour la location de terrains agricoles.).
Le 20/09/2019 à 13h43
Ce n’est pas une question d’intérêt ou pas. Si ton contrat de location ne t’y autorise pas explicitement, tu n’as tout simplement pas le droit de sous louer.
Dans le cas ou tu sous louerai quand même comme dans ce cas, le propriétaire étant le seul disposant du droit de location, il est le seul et unique destinataire des loyers perçus. Si il ne t’y autorise pas, tu ne peux pas louer son bien et percevoir des loyers à sa place.
Le 20/09/2019 à 13h51
Le 20/09/2019 à 14h00
Le 20/09/2019 à 14h08
Le 20/09/2019 à 14h19
Le 20/09/2019 à 14h22
Vu qu’il n’y étaient pas autorisés, il ne pouvaient prétendre à rien. On ne leur avait rien demandé. Au contraire, le contrat signé avec le propriétaire leur interdisait.
Ce n’est pas qu’ils n’ont pas joué. Ils n’étaient tout simplement pas autorisés à jouer car juridiquement, c’était implaidable.
Le 20/09/2019 à 14h40
Fun fact (ou pas) : on a un chalet de chasse dans les Ardennes, relativement isolé dans la forêt, sans eau courante ni électricité.
On l’a mis en location sur Airbnb pour les amoureux de la nature, avec un confort minimal mais quand même (des jerrycan d’eau, un canapé-lit, du chauffage de base, de la vaisselle, des bougies, etc.)
Total la plupart des gens étaient super contents.
Et puis un jour on a appris fortuitement que la cabane avait effectivement servi de maison de passe pendant la semaine du 21 juillet (fête nationale, il y a des festivités), sans qu’on ait rien su. Apparemment les bagnoles circulaient beaucoup sur la route dans la forêt
Total on ne loue plus " />
(pour d’autres raisons, il y a des travailleurs détachés qui voulaient y habiter plusieurs semaines, ça devenait n’importe quoi)
Le 20/09/2019 à 14h45
Le 20/09/2019 à 15h07
Le 20/09/2019 à 15h11
Le 20/09/2019 à 10h10
Pas mal le sub_title ^^
Le 20/09/2019 à 10h19
Ils ont voulu jouer, et ils ont perdu..
Et l’argument de l’enrichissement sans cause est gonflé quand on s’enrichit soit-même en sous-louant plus cher qu’on ne loue…
Le 20/09/2019 à 10h25
Mouais. Je trouve ça un peu exagéré mais bon.
Enfin, juste pour être sûr de bien comprendre, on est d’accord que ça veut dire que si je loue ma maison 1500€/mois, que je pars 1 mois et que je la mets sur AirBnB pour 1500€ par mois, je devrais reverser 3000€ à mon proprio ?
Mais quel intérêt dans ce cas ?
Le 20/09/2019 à 11h15
Le 20/09/2019 à 11h16
Du coup un locataire ne peut pas faire de télétravail ?!
Le 20/09/2019 à 11h18
Ça permet d’éviter que des gens qui bénéficient d’un bail ancien à un tarif avantageux sous louent et de permettre de remettre un logement sur le marché. In fine ça limite un peu l’inflation des loyers.
Le 20/09/2019 à 11h19
La sous-location n’est pas interdite je crois.
En revanche légalement, sans mention contraire, tous les revenus générés par un bien reviennent au propriétaire.
Le 20/09/2019 à 11h21
Le 20/09/2019 à 11h22
Le 20/09/2019 à 11h22
Je réagissait au commentaire qui disait que ça devrait être interdit.
Mais même, je ne vois pas au nom de quoi on interdit à un locataire de bénéficier du fruit de son travail (pas au sens où je pense que la cours de cassation se trompe, au sens où je trouve cette loi stupide)
Le 20/09/2019 à 11h25
tu peux faire ce genre de travail , mais si c’est un lieu ou tu reçois des clients / entrepose des marchandises ça devient un local commercial
Le 20/09/2019 à 11h25
Le 20/09/2019 à 11h26
Exact. Et je trouve cette loi stupide.
Il faut reconnaitre qu’elle a une certaine logique quand on la combine avec la loi qui interdit à un propriétaire de récupérer son logement sauf cas exceptionnels, mais comme je trouve cette loi-là stupide aussi, ça ne me convainc pas plus.
Le 20/09/2019 à 11h26
fruit de son travail ? mettre 5 min à mettre une annonce sur airbnb ?
Le 20/09/2019 à 11h27
Le 20/09/2019 à 11h29
Le 20/09/2019 à 11h30
J’avoue avoir un problème de principe avec le concept selon lequel comme une activité pourrait être mal faite (ou faite avec nuisance), il faut interdire l’activité. Je suis plutôt d’avis de sanctionner les abus / nuisances.
Le sous-locataire qui gère une industrie airbnb a de fait une activité commerciale assez proche dans l’esprit de celle d’un hôtelier (même si le niveau de service est vraisemblablement plus faible, mais ça ne regarde que lui et ses clients)
Le 20/09/2019 à 11h31
Ouaip mais ils précisent pas le loyer ^^ enfin si 380 000 en 18 ans c’est a peu près 1760€ de loyer donc on peut en déduire qu’ils sous louaient pour faire du bénéfice (doublement illégale)
Le 20/09/2019 à 11h31
Le 22/09/2019 à 09h27
" /> Pas lu tous les commentaires " /> mais suffisamment pour voir toutes les variations autour de bail " />
Le 22/09/2019 à 09h28
Currieux quand même: la location sur airbnb est meublée et n’aurait aucun succès si elle était louée vide. Et ce n’est pas le proprio qui a fait le ménage après. Comment expliquer que la totalité de la sous-location soit alors reversée au propriétaire?
Le 22/09/2019 à 10h15
C’est bien expliqué dans les commentaires plus hauts. Le locataire n’est pas fondé à tirer un revenu d’un bien qui ne lui appartient pas.
Si je loue, à l’insu du loueur, une voiture pour exercer l’activité de taxi clandestin (on est sur NXI, après tout, l’analogie bagnolesque est de rigueur), je ne fais pas qu’enfreindre la loi sur le transport onéreux des personnes, je spolie également le loueur (en terme d’usure du bien, par exemple) et lui fait courir un risque juridique (en terme d’assurance). Le fait de mettre du carburant dans le réservoir et de maintenir le véhicule dans un état de propreté acceptable par mes clients ne justifie pas franchement la rémunération que je tire indument de mon activité illicite.
Le 23/09/2019 à 08h08
Le 23/09/2019 à 08h34
Le 23/09/2019 à 08h45
Le 23/09/2019 à 10h15
Le 23/09/2019 à 10h17
La qualification en sous location allait de sois mais pas nécessairement le remboursement de la totalité des sommes, c’est ce que je voulais dire.
Le 23/09/2019 à 10h21
Il y a plein de pays absolument pas communistes où interdire la sous location serait un scandale absolu.
A partir du moment où tu loues, tu donnes la jouissance intégrale du bien, y compris d’y faire du business.
C’est la France qui est un pays de rentiers avec une mentalité de feignasses. De là à ce que les propriétaires demandent une jour à toucher le salaire des télétravailleurs on n’en est pas loin. Les articles 546 et 547 du Code civil sont des lois de merde qui poussent à la paresse.
Le 23/09/2019 à 10h24
Le 23/09/2019 à 10h47
Le 23/09/2019 à 12h03
Je parlais ailleurs dans le monde. " />
Le 23/09/2019 à 16h34
Le 24/09/2019 à 05h25
Sans oublier le permis de louer qui se met en place (Lille le déploie par exemple), les divers “audits” à faire régulièrement (énergie, etc) qui coûtent une blinde, les travaux pour restaurer le bien en cas de locataire peu respectueux, les loyers impayés qui peuvent durer plusieurs mois (trêve hivernale, dette locative, décision de tribunal pouvant laisser jusqu’à 3 ans pour la payer…), obligation de passer par des assurances pour couvrir les impayés.
Être bailleur ça peut vite devenir un nid à emmerdes.
Et aussi peut être arrêter un jour avec la mentalité du “je paye donc j’ai droit de vie et de mort sur l’univers entier”.
Le 24/09/2019 à 07h53
Le 24/09/2019 à 09h08
17k de travaux pour destruction par un locataire
26 mois et 10k d’avocat pour ejecter un locataire qui ne payait plus
taxes foncieres et charges et impots (les 17% de csg ne se voient pas tout de suite sur un loyer)
l’interdiction de loyers de cautions etc …
j’ai deja plus que donne et j’ai donc finalement tout revendu
dommages pour ceux qui cherchaient des appartements a louer avec des loyers proteges par la loi
ceux qui m’ont achete / investis " /> louent beaucoup plus cher que moi et de facon douteuse du point de vue legal.
c’est qui qui a perdu ? serieusement j’en ai plus rien a foutre mais pour moi a force de defendre les locataires, on a tue le systeme. en fait les locataires n’ont plus qu’a devenir des voleurs en achetant a credit et en relouant a ceux qui paieront avec leur salaire " />
j’ai tout mis en ass/vie " />
Le 20/09/2019 à 10h25
Bien fait.
Y’en a marre de ces gens qui abusent du systeme pour gagner des ronds au detriment de ceux qui cherchent a se loger légitimement
Le 20/09/2019 à 10h25
Le 20/09/2019 à 10h26
Le 20/09/2019 à 10h27
Le 20/09/2019 à 10h27
Je suppose que c’est la plu-value qui doit être reversé au propriétaire. Dans tous les cas, avertir le priorio de son intension de sous-louer évite de se retrouver dans une telle situation.
Le 20/09/2019 à 10h28
Ou si le proprio avait autorisé la sous-location.
Le 20/09/2019 à 10h28
L’intérêt n’est là que pour le propriétaire, tout simplement.
Le 20/09/2019 à 10h32
D’après l’article c’est pas la plus-value, c’est l’intégralité des sommes perçues.
Le 20/09/2019 à 10h37
27 295 euros à sortir de sa poche ça pique, d’autant plus si on a tout claqué en pensant que rien n’arriverait ! " />
Le 20/09/2019 à 10h40
Le beurre et l’argent du beurre…
Le 20/09/2019 à 10h49
Finalement c’est pas éloigné de certains bail commerciaux dans les grandes surfaces par exemples, elle facture un louer plus un pourcentage sur les bénéfices (sous prétexte que si bénéfice il y as c’est grâce en partie à la stratégie du centre commercial)
Je trouve ça normal, tu ne devrais même pas avoir le droit de sous louer un appartement, tu es locataire donc tu n’es pas “chez toi” tu n’as pas le droit de disposer des murs à ta convenance. En plus il n’est pas précisé mais je suis quasi sur qu’ils sous louaient pour plus cher que leur loyer, bonjour l’enrichissement sur le dos du proprio.
Le 20/09/2019 à 11h12
Mouais, ben au moins ça leur apprendra à vouloir jouer aux plus malins sans réfléchir aux conséquences. Il est pourtant simple et rapide d’en discuter avec le proprio avant. Au pire, c’était un refus, c’est plus facile à digérer qu’une prune de 27k€
Le 20/09/2019 à 11h12
Le 20/09/2019 à 11h13
Le 20/09/2019 à 11h14
> tu ne devrais même pas avoir le droit de sous louer un appartement
Tu n’en a pas le droit sauf autorisation du propriétaire (article 8 de la loi du 6 juillet 1989) - et en plus, tu ne peux pas louer plus cher…
« Le locataire ne peut ni céder le contrat de location, ni
sous-louer le logement sauf avec l’accord écrit du bailleur, y compris
sur le prix du loyer. Le prix du loyer au mètre carré de surface
habitable des locaux sous-loués ne peut excéder celui payé par le
locataire principal. Le locataire transmet au sous-locataire
l’autorisation écrite du bailleur et la copie du bail en cours.
peut se prévaloir d’aucun droit à l’encontre du bailleur ni d’aucun
titre d’occupation.
Le 20/09/2019 à 11h15
Le 20/09/2019 à 15h14
Le 20/09/2019 à 15h26
Alors un enfant n’est pas là pour la « compagnie » ; vraiment pas.
Le 20/09/2019 à 15h30
Le 20/09/2019 à 15h37
Airbnb ne regarde pas si celui qui poste une annonce a bien le droit de le faire ?
Ah oubliais, c’est une “plateforme” qui fait ce qu’elle veut, n’a aucune responsabilité et ne doit obéir à aucune règle " />
Le 20/09/2019 à 16h32
Je ne pense pas qu’un marché comme celui du logement (en particulier dans les grandes villes) soit assez libre pour aboutir à des relations contractuelles négociées sainement. A défaut de le libéraliser sérieusement, il est impératif de borner les contrats par la loi (oui, c’est un peu paradoxal)
A mon sens on a sur l’exécution du contrat une dominance écrasante du locataire: c’est très difficile de le virer même s’il arrête de payer ou n’a plus de bail. A l’inverse, on a un pouvoir excessif du propriétaire sur l’établissement du contrat, celui-ci voulant couvrir ses arrières au maximum étant donné qu’il sera coincé avec un mauvais locataire pendant longtemps s’il est malchanceux.
J’ai vécu les deux (locataire en région parisienne, et toujours pas fini avec le locataire indélicat après ~5 ans de procédure). Je pense que ça devrait être rééquilibré dans les deux cas.
Le 20/09/2019 à 16h40
Le 20/09/2019 à 16h48
C’est souvent pratiqué en vacances où les gens mettent leur appart sur Airbnb pendant leur absence.
Après vu les tarifs (ici 120 balles la nuit, soit aussi cher qu’un hotel genre Ibis pas trop dégueux vu qu’on en trouve dans les 80€ sinon), c’est dans tous les cas assez rentable.
Par contre ce que j’ignore, c’est s’il y a de la location Airbnb où les loueurs sont aussi présents, genre location de chambre ?
Le 20/09/2019 à 17h41
le petit détails c’est qu’il s’agit d’un nouveau propriétaire, l’appartement a été libéré avec un certain delai. en regardant le tableau final ca ressemble a une petite vengeance, face à des locataires peu comprehensif.
Avec un peu de chance les relations etait delétaire, avec insulte a la clé. J’imagine très bien une engueulade vous n’avez pas le droit de louer, mais si on vous paye nous casser pas les couilles BLAM ! etc …
si en plus tu peux avoir un peu de liquidité facilement pourquoi se priver
Le 20/09/2019 à 18h07
j’ai déjà réservé une chambre en AIr’b’nb dans une famille qui était là justement " />
mais c’était des propriétaires, pas comme la news ici " />
Le 20/09/2019 à 18h33
Le 20/09/2019 à 18h40
J’ai lu plusieurs commentaires et un point OrtauGrafe s’impose :
On dit UN BAIL (et pas baille, baile …)
On dit des BAUX
C’est comme l’ail : un ail, des aulx
Désolé " />
Le 21/09/2019 à 13h51
Il ne fait pas trop chaud chez toi ? Ça sent un peu le roussi…
Le 21/09/2019 à 14h53
Oui bon sous-titre
Le 21/09/2019 à 17h14
Que l’appartement soit sur la plateforme c’est une chose, mais comment le propriétaire a t-il eu connaissance des dates de réservations ?
On pourrait dire qu’il suffit de réserver et de regarder les dates dispo dans le calendrier, mais une fois que les résas sont passées, il n’y a que l’utilisateur qui a accès à l’historique.
Le 21/09/2019 à 17h45
Les avis et commentaires peut être ?
Le 22/09/2019 à 08h41
Le propriétaire semble avoir porté plainte contre la plateforme, ce passage de l’analyse de Legavox y fait mention :
Le propriétaire avait assigné devant le Tribunal son locataire ainsi qu’Airbnb France.
Le propriétaire reprochait à Airbnb son manquement en ce qu’il aurait dû informer le loueur sur ses obligations de déclaration ou d’autorisation préalable, obtenir une déclaration sur l’honneur attestant du respect de ces obligations et veiller à ce que le logement ne soit pas loué plus de 120 jours par an grâce à un décompte annuel des nuitées.
Alerté du problème dès mai 2017, la plateforme Airbnb n’a pas désactivé le compte. Le logement était toujours présenté en sous-location le 18 octobre 2017, soit après la première audience… (TGI Paris, 6è ch., 6 févr. 2018, M. X c./ M. Y., airbnbFrance)
Le 20/09/2019 à 11h33
Peu importe qu’il y passe 5 minutes ou 10 heures, le prix qu’il facture ne regarde que lui et ses clients.
S’il a réussi à ramasser 30k€ de cette façon, c’est que ceux-ci ont jugé que ça les valait.
Il ne m’en faut pas plus pour considérer que c’est le fruit de son travail (c’est mon côté libéral)
Le 20/09/2019 à 11h34
C’est effectivement un question que je me pose.
A priori, tu as le droit, tant que :
Ca limite pas mal tes activités. Mais si tu bosses sur ton PC seul, ça devrait passer.
Le 20/09/2019 à 11h36
et Airbnb c’est aussi leur travail je suppose
Le 20/09/2019 à 11h36
Le 20/09/2019 à 11h39
Le 20/09/2019 à 11h42
Le 20/09/2019 à 11h51
Le 20/09/2019 à 11h58
Le 20/09/2019 à 11h59
Oui et non.
La loi fixe une règle par défaut qui est la limitation de la liberté du locataire. Déjà ça je critique.
Ensuite, la loi fixe un certain nombre de choses que le propriétaire n’a pas le droit d’imposer à son locataire afin que celui-ci n’abuse pas trop de sa position dans un contexte de pénurie de logements (par exemple le fait de faire des visites les jours fériés). Je suis d’avis que les limitations de l’usage du logement devraient faire partie de ces choses.
Le 20/09/2019 à 12h04
Je ne vais pas reprendre les gens un par un, mais en ce qui concerne l’orthographe : on dit un bail au singulier, des baux au pluriel.
« baille » vient soit du verbe bailler, soit est de l’argot pour désigner la mer.
« bails » n’existe pas.
Le 20/09/2019 à 12h14
Le 20/09/2019 à 12h23
Et tu mets toi-même le doigt sur un autre point critique mais tu sembles ne même pas t’en rendre compte : le mec “qui gère une industrie airbnb a de fait une activité commerciale assez proche dans l’esprit de celle d’un hôtelier” (tes propres mots). Sauf que…
-> Pas les mêmes contraintes financières (concurrence déloyale des hôtels, mais c’est un autre sujet)
-> Pas les bonnes assurances (problème avec un “client” ? Qui se mange la responsabilité du coup ? Et quand bien même ce serait le boulet qui fait son truc dans son coin, dans quel délai ce serait tranché ?)
-> Irrespect à priori des règles de copropriété (puisqu’il n’en a pas parlé à son proprio, le plus à même de connaître)
-> Mise en oeuvre d’une usure prématurée des lieux par rapport à la planification du proprio (qui peut vite largement dépasser la somme misérable que tu laisses en caution si vraiment tu fais tourner le logement intensivement).
Et ça doit probablement provoquer des soucis aussi sur le plan fiscal.
Bref, le mec met tout le monde en danger au moins sur le plan juridique, juste parce qu’il n’a pas les couilles de se sortir les doigts pour faire les choses proprement (j’achète un bien, je le rénove autant que de besoin, je le mets à louer).
Moi, j’appelle ça au mieux un boulet (quand il ne réalise pas ou qu’il limite cette exploitation au strict minimum pour s’en sortir financièrement), au pire un connard (quand c’est fait en pleine conscience pour générer un max de profit).
Le 20/09/2019 à 12h24
Le 20/09/2019 à 12h27
Merci pour cette explication.
Je suis étonné par la comparaison avec l’ouvrier et la machine, dans la mesure où le propriétaire de la machine ne cède pas son droit à l’ouvrier (ou très partiellement, il peut à tout moment mettre un second ouvrier dessus si ça lui chante)
Je vois par contre bien la distinction dans le domaine du droit d’auteur par exemple (c’est pas parce qu’on a acheté une œuvre qu’on a le droit d’en faire ce qu’on veut)
Je reste a priori mitigé sur les contextes où il est pertinent de séparer usus et fructus.
Mais au moins je le vois moins comme une privation de liberté.
Le 20/09/2019 à 12h31
Le 20/09/2019 à 12h34
je comprends l’intérêt financier mais du coup c’est pas pratique, tu dois trouver un autre logement pour la période concernée.. et ça emporte une partie du sous-loyer " />
Le 24/09/2019 à 12h56
De façon plus générale, je trouve que foutre de la ‘répartition’ (que ce soit directe via des subventions aux plus démunis ou indirecte via une protection légale exagérée ou des tarifs réduits pour certaines prestations) partout biaisé énormément les relations.
Ça ne devrait pas être le problème de propriétaire si son locataire à des problèmes de finances et risque de se retrouver à la rue, ça devrait être celui de la société (et de son bras armé, l’état).
Le 24/09/2019 à 19h01
C’est obligatoirement la totalité des sommes perçues car leur contrat de location ne leur donne qu’un droit d’usage du logement (l’usus en droit). Il n’ont droit d’en tirer aucune forme de profit que ce soit. Le propriétaire est le seul qui puisse en tirer un profit (le fructis en droit). Tout profit issu de celui-ci, quelqu’en soit la forme (même l’accueil puisque c’est un prestation inhérente à la location du logement), lui revient de plein droit.
Le 24/09/2019 à 19h12
Clairement, je ne pense pas non plus que je mettrai mon appart en location. Il suffit d’une fois pour se retrouver dans la merde.
Côté investissement immo, je me suis tourné vers des fonds d’épargne qui un ont bon rendement (en moyenne 5 ou 6%) et s’avèrent stables. En y mettant progressivement, cela m’a donné un petit revenu de 100€/mois, toujours appréciable.
Et le reste je mets dans du dispo rapidement (étant freelance je dois garder une provision pour le cas où) et en assurance vie aussi qui a un bon rendement.
Le problème avec ces conneries de surprotection, c’est que derrière les bailleurs ne seront plus que des gros qui n’auront pas de scrupules à louer très cher pour garder une certaine sélectivité. Vu que l’encadrement des loyers a été supprimé il me semble (jugé illégal), ni les locataires ni les propriétaires n’y seront gagnants.
Le 24/09/2019 à 19h41
Le 24/09/2019 à 21h41
oui c’est vrai pour l’encadrement des loyers
mais …
j’ai pris rdv a la mairie pour demander pourquoi le 15m etait a 860euros en face chez moi alors que je pensais que l’encadrement servait a proteger les etudiants en premier
https://www.nexity-studea.com/locations-etudiantes/paris/studea-paris-vivaldi-po…
la juriste ne comprenait pas sous quel statut on pouvait bypasser le systeme comme les residences etudiantes
j’avais fait la demarche en juillet pour un ami qui avait un 18m avec les memes prestations donc sans reponses des services legaux …resultat le 18m est chez Airbnb a 3 fois le prix et c’est pas un etudiant qui en profite et c’est legal 100%
Le 26/09/2019 à 08h46
Le 26/09/2019 à 08h52