Vulgarisées sous le nom d'imprimantes 3D, les machines capables de fabriquer des objets à partir de données numériques changeront le monde selon Wired. Il faut dire que ces machines ont tout pour se démocratiser.
De dizaines de milliers d'euros hier à quelques centaines aujourd'hui
Le sujet des imprimantes tridimensionnelles, ou plutôt de la stéréolithographie, est loin d'être nouveau. En 2006, nous avions même rédigé un article sur le sujet sur sa future démocratisation. Il faut dire que les tarifs de l'époque venaient de passer de 23 000 à 14 900 dollars pour l'inVidion LD de 3DSystems. Aujourd'hui, six ans plus tard, ce type de machines est réellement accessible. De très bons modèles sont ainsi disponibles pour moins de 2000 euros, et des modèles bas de gamme le sont même pour quelques centaines d'euros à peine.
Si ces machines étaient intéressantes uniquement pour certains secteurs professionnels, dorénavant, même de simples individus pourraient en faire usage, et pourquoi pas l'intégralité du grand public. Que ce soit pour fabriquer des objets utiles ou des œuvres artistiques pour ensuite les vendre (non en quantité industrielle pour l'instant), ou tout simplement pour concevoir des objets pour son propre compte, tout semble possible ou presque, comme vous pouvez le voir dans les différentes vidéos présentes au sein de cet édito.
L'avenir du « Faites le vous-mêmes » (Do It Yourself, DIY) passera inévitablement par ces machines, pour le malheur des gens manuels et le bonheur des esprits créatifs et de la CAO. Aujourd'hui, il est d'ores et déjà possible de fabriquer des objets complexes pouvant être montés entre-eux, au point de pouvoir créer une machine à l'aide d'une autre machine, ceci dans son propre foyer. On parle ainsi de fabriquer des maquettes bien sûr, mais aussi des meubles, de la vaisselle, des jouets, des bijoux, des décorations, etc. (voir quelques exemples). Le potentiel est grand, très grand. Et ses conséquences positives comme négatives pourraient bien être gigantesques.
Quid de l'emploi ?
Concernant l'emploi, les répercutions d'une démocratisation de ces machines sont encore difficiles à évaluer. D'un côté, beaucoup de personnes à travers le monde pourraient en vivre. De l'autre, certaines industries entières pourraient souffrir, voire disparaître. Marc Bruxman, qui a rédigé une tribune libre sur le sujet au début de l'année sur Agoravox, a le point de vue suivant le sujet de l'emploi :
« L'imprimante 3D va interagir avec l'emploi en détruisant massivement des emplois industriels, para-industriels et artisanaux. La catastrophe sera nettement plus grande dans les zones géographiques encore dépendantes de boulots industriels "bas de gamme". En Europe c'est plutôt les emplois liés à la chaîne logistique qui vont être menacés, l'industrie restante étant plutôt haut de gamme et non concurrencable par les imprimantes 3D à court terme. »
Toutefois, ce point de vue négatif peut aussi être opposé par une vision bien plus positive. Comme le publiait déjà Framablog l'an passé, « il est évident que des milliers de nouvelles entreprises vont fleurir dans le sillage de l’impression 3D ». Mais une menace évidente pèse sur les épaules de ces potentielles milliers d'entreprises : la propriété intellectuelle. Cette dernière, comme le notait Public Knowledge (traduction sur Framablog), pourrait en effet tout remettre en question et réduire à néant ou presque l'essor de la stéréolithographie.
« Des changements imprévisibles »
Si certains créeront leurs œuvres de A à Z, pour eux-mêmes uniquement ou pour le public, d'autres, et certainement la plupart des utilisateurs, se contenteront de trouver des modèles ailleurs afin d'en faire la copie chez eux. Grâce au brevet par exemple, de nombreux modèles en ligne pourraient être retirés de la toile, ce qui entrainera une nouvelle chasse entre représentants d'ayants droit et internautes. Et le droit d'auteur devrait en toute logique être renforcé afin de protéger ces derniers et les industriels.
Michael Weinberg, de Public Knowledge et traduit par Framablog, résume d'ailleurs assez bien la situation : « Lâcher ces outils dans le monde va engendrer des conséquences inattendues et des changements imprévisibles. Mais cette inconnue joue aussi en notre défaveur. Voyant peu à peu l’impression 3D sortir de l’ombre pour devenir une menace, les entreprises impactées vont inévitablement essayer de la limiter en augmentant les protections de la propriété intellectuelle. Ce faisant, elles vont fort logiquement attirer l’attention sur les torts causés à leurs modèles économiques, tels que la perte de ventes, la baisse de profits et la réduction d’emplois (que l’impression 3D en soit ou non directement responsable). »
Des affaires ont d'ailleurs déjà éclaté alors que ces imprimantes sont encore très loin d'avoir envahi tous les foyers du globe, et c'est un euphémisme. L'an passé, Todd Blatt a ainsi été menacé par la Paramount pour avoir mis en ligne le fichier de CAD permettant de reproduire le cube extraterrestre visible dans le film Super 8 (confer la vidéo ci-dessous). Depuis, d'autres affaires plus ou moins similaires, et les demandes de retraits se sont multipliées.
Les DRM arrivent
Plus récemment, un brevet a été déposé afin de DRMiser les fichiers CAD... Nous y sommes déjà. Le schéma déjà porté sur la musique, les films, les livres et les BD se répètera de façon inévitable. Ce type de fichiers se retrouvera ainsi traqué comme les autres sur les sites de téléchargement direct, les services de P2P, les forums, etc.
Néanmoins, comme le rappelait Owni en juin dernier, les pro-imprimantes 3D préparent déjà leur contre-attaque aux lobbies et aux représentants d'ayants droit. Mais cela suffira-t-il ? L'avenir du marché et de son exploitation est en jeu. Selon les différentes lois votées et les brevets déposés dans le futur, la stéréolithographie révolutionnera le monde ou ne la révolutionnera pas. Tout dépendra aussi des réactions de la population et des créateurs.
Rendez-vous dans 10 ans pour en avoir le cœur net.
Commentaires (168)
#1
De mon point de vue, il s’agit d’une révolution sans commune mesure avec tout ce qu’on a connu précédemment. On a avec cette technologie le potentiel de révolutionner totalement tout ce qui touche à la logistique, au retail, au management de la production, à l’organisation même des activités humaines (sans blague). Maintenant, ça n’est qu’un potentiel, reste à voir comme tu le soulignes implicitement Nil de quelle manière est-ce que les industriels (mais pas seulement) vont comprendre cela et chercher à en tirer profit… et à faire en sorte que l’on en retienne profit nous aussi…
#2
Le vrai avenir dans ce secteur c’est le DIY. Bientôt on pourra télécharger n’importe quel objet, et l’imprimer chez soi.
Le must c’est les imprimantes auto-réplicatives, qui fabriquent elles-mêmes leurs propres pièces pour s’upgrader. J’ai déjà vu des articles à ce sujet, c’est pas mal dutout.
#3
Le jour ou ça se sera vraiment démocratisé, on va avoir le droit à la clique des moines copistes qui vont venir pleurer que ça va tuer leur buisness et recommencer comme avec les films, musique, …
#4
C’est prometteur tout ça, mais au niveau de la qualité des objets fabriqués, qu’est-ce que ça donne au final ? Plutôt bas de gamme, moyen de gamme…?
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Marrant comme ce genre d’edito apparait de site en site depuis quelques années.
Perso je suis pas convaincu qu’on finisse tous par avoir ce genre de machine.
C’est comme une perceuse à colonne : c’est la base mais peu de monde en a ^^
Par contre au boulot c’est vachement bien " />
#9
Pas super convaincu non plus, on utilise des objets assez évolués dans notre quotidien. a part faire des jolis truc en plastoc c’est assez limité. Rien que faire un cable usb c’est impossible avec ces engins, alors plus évolué… Faut voir aussi si le plastique utilisé n’est pas toxique (vaisselle etc)
#10
Mmmh, ca va être une vrai révolution, je le pense.
Les possibilités sont tout simplement et TOTALEMENT folle niveau création.
Mais tout dépend de comment cela va être introduit. J’entends par là, est-ce qu’on va avoir des imprimantes 3d basique libre où on pourra monter des fichiers libres qu’on veut (dont des choses normalement sous licence) etc.
Ou “l’industrie” (dans sa globalité, les majors, etc.) emboîteront le pas et décideront de fermer “déjà” l’environnement, contrôlant de A à Z les choses. Que la machine refuse, par exemple, d’imprimer un “Hello Kitty” miniature pour en faire une boucle d’oreille, parce que Sanrio ne l’autorisera qu’en passant par… (Soyons original :) Leur store ou un store spécifique avec des fichiers sous DRm limité à “tant d’impression”… (ce qu’évoque l’article etc.)
Ça va être l’hécatombe pour les Goodie japonais, type figurine etc. !
On imprime notre figurine en différent morceau/ le monte nous même/ le peint etc.
Mais bon, ça ne sera que provisoire et au final on reviendra comme avec la démocratisation d’internet et ses fichiers numériques : Le tout libre et gratuit, avec de grosse communauté qui partage les reproductions/ créations (qu’elle soit sous licence ou non d’ailleurs), jusqu’à ce que les industries en rapport commence à ressentir les effets, contre attaque et tout se ferme petite à petit. Jusqu’à arriver comme maintenant : Des directives/ des lois/ des procès…
Une “scène” légale avec des offres sous DRM (comme les sites de streaming ou autre Itune like de nos jours pour les mp3) et une autre illégale qui tentera de toujours partager tout ce qu’elle désire :p
Du coup, il faudra vite profiter de l’effet de nouveauté ?!
(Bon, c’est vrai je prends un peu parti du tout libre, mais je comprends aussi que différentes choses soit sous licence :p)
#11
http://fr.wikipedia.org/wiki/Synth%C3%A9tiseur_%28Star_Trek%29
Si un jour sa existe, donc sa serait son ancêtre.
#12
C’était mon sujet de stage quand j’étais école d’ingé…..en 2001.
Les technologies à frittage de poudre sont surtout intéressante en terme de prototypage dit rapide.
En effet, à partir d’un dessin 3D, on peut passer à la pièce finale sans passer par l’étape coûteuse de réalisation d’un moule d’essai (même si on sait faire des moules d’essai à partir de frittage de poudre métallique, mais à la durée de vie moins importante).
Sur les vidéos, on voit bien que c’est précis mais aussi que c’est difficilement industrialisable en terme de rentabilité. A votre avis combien de têtes de Yoda peut-on fabriquer par les procédés de plasturgie classiques dans le temps que c’est produit le modèle de la vidéo (par procédé à fusion de fil, a priori)? Beaucoup!
Donc pour moi cela reste réservé à la production de pièces “uniques” ou irréalisables par procédés classiques (j’ai vu des objets avec des cardans dans tous les sens, qui ne sont tout simplement inconstructibles une fois sorti de ces procédés. Effectivement il peut y avoir un marché là dessus
Ou cela sert à la production de prototypes (frittage de poudre, extrusion fil) ou de moyenne séries (injection de PUR ds un moule silicone, réalisé à partir d’une pièce proto).
De là à remplacer la plasturgie classique (injection moule, extrusion) ce n’est pas pour demain, amha
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Moi pas comprendre…
La démocratisation des imprimantes a-t’elle tué le développement des photos par des professionnels (en ligne) ?
Non… Pourquoi ? Parceque cela reste trop cher et surtout que les photos tirées à la maison évoluent beaucoup moins bien dans le temps…
Et pour ce genre d’imprimante, je ne vois pas comment un objet créé à un exemplaire peut couter moins cher qu’un objet industriel… sans compter la tenue dans le temps de ce genre d’objet…
Je ne doute pas que cela sera révolutionnaire mais de la à dire que tout le monde produira chez soi ce dont il a besoin, j’ai comme un doute (ou alors d’ici un siècle ou deux)
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« L’imprimante 3D va interagir avec l’emploi en détruisant massivement des emplois industriels, para-industriels et artisanaux. La catastrophe sera nettement plus grande dans les zones géographiques encore dépendantes de boulots industriels “bas de gamme”. En Europe c’est plutôt les emplois liés à la chaîne logistique qui vont être menacés, l’industrie restante étant plutôt haut de gamme et non concurrencable par les imprimantes 3D à court terme. »
Plus que l’emploi, c’est surtout la remise en question du mode de consommation. Lorsque les imprimantes 3D grand public seront suffisamment précises et pas cher pour “imprimer” des pièces de rechanges, il n’y aura plus besoin de racheter à tout va.
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Ils pourraient déjà trouver un autre mot qu’“Imprimante” 3D, qui est absurde
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Total HS : Ebay est fier de son nouveau logo " />
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Vous n’allez quand même pas utiliser une imprimante pour graver vos CD/DVD " />
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Il y aura bien une taxe copie privée là-dessus." />
G.Lucas ne permettra pas qu’on puisse copier Yoda sans lui reverser sa dime.
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Ce qui pourrait avoir un impact économique et social très important c’est ça.
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Si l’évolution du prix suit celui des écrans plasma ça va devenir intéressant.
Je vois surtout un gros intérêt pour ceux qui font du moulage/modélisme, le même que pour l’industrie, faire des master/prototype rapidement avec une finition déjà correct. Ça va changer de la plastiline surtout si les cotes doivent êtres assez précises.
Pour la pièce métallique je pense que l’outillage classique à encore pas mal de temps devant lui. Pour les particuliers en tout cas.
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Dans le sujet du DIY, il faut absolument parler du projet RepRAp.
C’est un projet de fabrication d’imprimante 3D.
On peu soit la fabriquer seul ou acheter la machine pour la monter chez soit.
Personnellement, je m’y intéresse beaucoup car je suis dans la bijouterie.
Traditionnellement, je fais ma bague en cire et je la donne au fondeur pour récupérer ma bague.
Mais je peux aussi la faire en 3D pour la sortir directement en cire (1000x plus précis du coup !)
Plus d’infos :http://www.reprap.org/wiki/RepRap
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Elles ont un très grand avenir la révolution est en marche :
http://www.gizmodo.fr/2012/10/13/replique-arme-imprimee-3d.html
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Déjà quelqu’un a réussi à fabriquer un mini AR-15, ça va devenir intéressant tout ça " />
Avant tout, j’aimerai bien pouvoir fabriquer mon boîtier ou un CPU avec :P
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mais bon si avec ca on peut creer des imprimantes jet d’encre 2D bon marché qui fonctionne oui ce sera révolutionnaire
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Pour le grand public, ça peut révolutionner le monde du jouet. Qui n’est pas vraiment une niche…
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Et associer une imprimante 3D avec le Leap Motion " />
Je vois déjà, modéliser avec les mains sur Blender un objet et le sortir en version 3D.
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Bonjour,
Il s’est fabriqué une arme à feu fonctionelle avec une vieille imprimante 3D et a pu tirer plus de 200 fois avec sans problème.
Bientôt la kalashnikov sera made in ma chambre mdrrrr
http://www.pcworld.fr/internet/actualites,assembler-armes-a-feu-avec-imprimante-…
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Je sais pas si vous avez remarqué, mais c’est toujours la même chose qui pose problème depuis le début: la propriété intellectuelle.
Que ce soit avec l’arrivée de l’imprimerie et les moines copistes qui avaient peur pour leur boulot.
Que ce soit avec les photocopieuses et les éditeurs qui pensaient que tout le monde allait copier leur livres.
Que ce soit avec les cassettes audio et vidéo et les ayant-droits des musiques et films qui avaient peur des méchants copieurs.
Que ce soit avec l’arrivée des cds, des mp3, des vidéos et des logiciels tels Napster.
Que ce soit avec les sites de streaming qui proposent quasi gratuitement du contenu de meilleure qualité que n’importe lequel des sites payants existant aujourd’hui.
Et maintenant, on en arrive aux imprimantes 3D qui vont pouvoir copier la dernière chose qui ne l’était pas encore.
Depuis le début, telle qu’on l’a conçu (juridiquement), la propriété intellectuelle est une horreur absolue qui s’oppose à toute idée d’évolution. Elle n’est conçu que dans le but de permettre aux ayant-droits de se faire un maximum de fric au détriment de tout progrès technologique, de toute évolution de la société ou même de tout bienfait culturel (y a qu’à voir comme les licences open source les font bien chier).
En bref, l’arrivée de ces imprimantes est une très bonne chose. Ça va enfin permettre de rééquilibrer quelque peu les choses et peut être qu’enfin les ayant-droits comprendront qu’il faudrait qu’ils arrêtent un peu d’entuber les gens en leur vendant des produits une fortune alors que ça n’a rien couté à produire et encore moins à imaginer.
L’imagination a certes un cout mais certainement pas celui qu’on nous fait payer de nos jours que ce soit en matière de musique, film ou encore d’objet/sculpture.
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Les projets comme le Reprap existent depuis des années et ça n’a rien révolutionné du tout. Les contraintes mécaniques sont toujours aussi grandes, le yield est toujours aussi bas, la matière première est couteuse et les prix augmentent.
Il suffit de regarder le tarif du nouveau Makerbot Replicator face au modèle précédent.
Faut pas rêver, Mécano CAO c’est un métier.
J’ai l’impression de lire un article de “Ça m’intéresse”…
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Ce genre d’appareil, j’appellerai plutôt ça une sculpteuse qu’une imprimante. Mais en effet, il serait amusant qu’elle soit capable de générer toutes les pièces nécessaires à une copie d’elle-même (impossible intrinsèquement, car elle ne saurait dupliquer sa partie électrique, fils de cuivre, toussa).
L’impression, on parle d’étaler un motif, une écriture, une information sur une surface. La sculpture, c’est la création d’une forme dans un matériau.
Mais ce procédé risque d’avoir pas mal d’applications aussi, mais rien à voir avec des livres ou plans.
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L’artisanat 2.0 dans les arrières boutiques des magasins, et les bricolos stars qui de leur garage exportent leurs “objets” dans le monde entier.
Faut arrêter " />
Plus sérieusement, si ça pouvait faire progresser l’industrie avec des formes plus organiques, plus optimisées… ou des méthodes de productions plus propre (quelqu’un est déjà entré dans une usine de métallurgie ?)
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